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Interpol débarque en Algérie

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Lutte antiterroriste

Interpol débarque en Algérie

Des agents de la police internationale Interpol ont été dépêchés dans huit ports de Méditerranée occidentale, dont l’Algérie, pour aider les autorités locales à dépister les voyageurs et à détecter les terroristes potentiels pendant la période estivale, a indiqué lundi cette institution basée à Lyon.

Selon un communiqué de cette organisation internationale de police la plus  importante au monde, avec 192 pays membres, l’opération, dont le nom de  code « Opération Neptune », traite des menaces que représentent les voyages des combattants terroristes étrangers empruntant les routes maritimes méditerranéennes entre l’Afrique du Nord et l’Europe du Sud, ainsi que les personnes, les trafiquants de drogue ou d’armes à feu.

L’Algérie, la France, l’Italie, le Maroc, l’Espagne et la Tunisie dirigent l’opération Neptune avec le soutien d’Interpol, de l’Organisation mondiale des douanes et de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (FRONTEX), a-t-on indiqué.

Au cours de la première semaine de l’opération, plus de 350.000 recherches dans les bases de données d’INTERPOL ont abouti à la détection de quatre combattants terroristes étrangers présumés et à la localisation d’une personne disparue. Les pays d’accueil vérifient l’identité des voyageurs et les informations de passeport contre les bases de données criminelles d’Interpol à travers son réseau sécurisé de communication policière mondial.

Selon Interpol, les documents de voyage volés étant un « atout majeur » pour la mobilité terroriste, en particulier les combattants terroristes étrangers revenant de zones de conflit.

« Alors que l’attention du monde sur la sécurité frontalière est largement centrée sur les frontières aériennes et terrestres, les menaces potentielles pour la sécurité maritime reçoivent moins d’attention », a déclaré Patrick Stevens, directeur de la section contre le terrorisme d’Interpol, soulignant que la question des combattants terroristes étrangers en déplacement « inquiète tous les pays membres d’Interpol qui continuent de surveiller le départ et le retour de leurs ressortissants  dans différentes zones de conflit ».

Ce responsable a affirmé que la coopération policière régionale et mondiale « n’a jamais été aussi essentielle contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».

Au cours de sa visite en mai dernier en Algérie, le président d’Interpol, Meng Hongwei, avait estimé qu’il était « nécessaire » de renforcer la coopération avec les autres organisations régionales, notamment l’Organisation africaine de coopération policière « Afripol » pour faire face à la criminalité internationale.

« Si j’accorde, en tant que président d’Interpol, une importance particulière à cette visite, c’est parce que le nouveau contexte marqué par la recrudescence de la criminalité internationale, nécessite le renforcement de sa coopération avec des organisations de police régionales », avait-il dit.

Auteur
APS

 




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Le président Bouteflika nomme et dégomme dans le corps de la magistrature

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Remaniement

Le président Bouteflika nomme et dégomme dans le corps de la magistrature

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé à un mouvement partiel dans le corps de la magistrature, indique mardi un communiqué de la Présidence de la République.

« Conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution et de l’article 49 de la loi organique 04-11 du 21 Rajab 1425, correspondant au 6 septembre 2004, portant statut de la magistrature, Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a décidé ce jour d’un mouvement partiel dans le corps de la magistrature », précise la même source.

Les nouvelles nominations ont touché des présidents de cours, des procureurs généraux, des présidents de tribunaux administratifs et des commissaires d’Etat près de tribunaux administratifs.

Nomination au niveau des cours

Dans la fonction de président de Cour:

– Saïdi Mohammed, président de chambre à la Cour d’Adrar, en qualité de président de la Cour de Laghouat,

– Ben Amara Smaïl, président de la Cour de Khenchela, en qualité de président de la Cour de Batna,

– Azzioune Mahmoud, président de la Cour de M’sila, en qualité de président de la Cour de Tébessa,

– Hadj Ali Ouchafa, président de tribunal de Mascara, en qualité de président de la Cour de Jijel,

– Zadi Boudjema, président de la Cour de Médéa, en qualité de président de la Cour de Sétif,

– Mansour Ahmed, président de la Cour de Laghouat, en qualité de président de la Cour de Médéa,

– Bouderbala Mohammed, président de la Cour de Tébessa, en qualité de président de la Cour de M’sila,

– Missouri Amara, conseiller d’Etat au Conseil d’Etat, en qualité de président de la Cour de Mascara,

– Noukha Ali, président de tribunal de Constantine, en qualité de président de la Cour d’Illizi,

– Derfouf Mohamed, président du tribunal administratif de Saïda, en qualité de président de la Cour de Boumerdès,

– Maameria Lazhari, président de la Cour d’Illizi, en qualité de président de la Cour d’El Tarf,

– Boulcina Ahcene, conseiller à la Cour suprême, en qualité de président de la Cour de Khenchela,

– Bouhaddi Nacéra, présidente de la Cour d’El Tarf, en qualité de présidente de la Cour de Aïn Defla,

Dans la fonction de procureur général:

– Belkhelfa Smaïne, procureur de la République près de tribunal de Béchar, en qualité de procureur général près la Cour d’Adrar,

– Belaidi Ahmed, premier procure général adjoint près la Cour de Jijel, en qualité de procureur général près la Cour de Tébessa,

– Bouchenafa Tayeb, premier procureur général adjoint près la Cour de Aïnt Témouchent, en qualité de procureur général près la Cour de Sidi Bel-Abbès,

– Tachouche Abdelkader, premier procureur général adjoint près la Cour d’Oran, en qualité de procureur général près la Cour de Ouargla,

– Moussi Lakhdar, procureur général près la Cour d’Adrar, en qualité de procureur général près la Cour de Khenchela,

– Nacef El Hocine, procureur général près la Cour de Aïn Defla, en qualité de procureur général près la Cour de Tipasa,

– Aouadi Lakhdar, procureur général près la Cour de Aïn Témouchent, en qualité de procureur général près la Cour de Aïn Defla,

– Moussaref Benhafssa Norredine, président de chambre à la Cour d’Oran, en qualité de procureur général près la Cour de Aïn Témouchent.

Nomination au niveau des tribunaux administratifs

– Dans la fonction de président de tribunal administratif: 

– Zemaiche Mohammed, président de tribunal de Relizane, en qualité de président du tribunal administratif de Laghouat,

– Belaez Salah, commissaire d’Etat près le tribunal administratif de Batna, en qualité de président du tribunal administratif de Batna,

– Ouadah Hadri, conseiller d’Etat au Conseil d’Etat, en qualité de président du tribunal administratif de Blida,

– Kheraz Hakima, conseiller au tribunal administratif de Tamanrasset, en qualité de présidente du tribunal administratif de Tamanrasset,

– Slimani Farida, présidente du tribunal administratif de Blida, en qualité de présidente du tribunal administratif d’Alger,

– Younès Mahbouba, présidente de chambre au tribunal administratif de Skikda, en qualité de présidente du tribunal administratif de Jijel,

– Sidlakhdar Saïd, président de chambre à la Cour de Tiaret, en qualité de président du tribunal administratif de Saïda,

– Haiti Mustapha, conseiller au tribunal administratif d’Illizi, en qualité de président du tribunal administratif d’Illizi,

– Bousnane Masmoudi, président de chambre à la Cour de Constantine, en qualité de président du tribunal administratif de Khenchela,

Dans la fonction de commissaire d’Etat près le tribunal administratif:

Messieurs

– Zane Mohammed, commissaire d’Etat près le tribunal administratif de Ghardaïa, en qualité de commissaire d’Etat près le tribunal administratif de Batna

– Hiadri Bouskrine, président de chambre à la Cour de Tiaret, en qualité de commissaire d’Etat près le tribunal administratif de Saïda,

– Taleb Mohamed Ben Bouzid, conseiller à la Cour de Sétif, en qualité de commissaire d’Etat près le tribunal administratif de Ghardaïa.

Auteur
APS

 




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Djamel Allam, oughaled ! Reviens

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Hommage

Djamel Allam, oughaled ! Reviens

Comment parler de Djamel Allam quand on apprend qu’il est malade, très malade ? Lui qui a toujours été vivant, très vivant ? 

Il s’agit là de la crème de nos chanteurs. Je l’imagine, adolescent, rue du Vieillard, son antre de Béjaïa, grattant une guitare basique sous les yeux de sa mère interdite. Muette.

D’où lui viennent ces sons ? Ces mots ?

Djamel a repoussé les murs. Ils les a même défoncés. Aux débuts des années 1970, il a déferlé sur Alger et ses plages avec son arpège et cette voix qui se brise chaque fois qu’il le faut. Pour contenir les larmes. La colère. Une voix qui repart fort, très haut quand il faut crier l’espoir.

Djamel

Comme tous les bons musiciens, il a commencé la gratte dans la rue ou sur les rives de la Soummam. Peut-être sur la crête de Yemma Gouraya ? Depuis un peu plus de quarante ans, il en est redescendu et il a pris une route très longue. D’abord la Zeriba de Zéralda, c’était au temps où l’Algérie rêvait debout. Elle était la mecque des révolutionnaires. Elle voulait recevoir le monde. Elle était ouverte à tous les vents novateurs, tout le monde y croyait. Surtout Allam, mi-hippie, mi-Kabyle.. Mi moderne, mi réac. Une bombe façonnée par le désir d’ailleurs et l’attachement viscéral à la demeure ancestrale. Vivre chez soi, face à la mer. Dos à la montagne. Ceint par les odeurs des mûriers. Des figuiers, des oliviers et toutes ces herbes qui impreignent à jamais notre peau.

Djamel ne s’est jamais ancré nulle part. Toujours en voyage. Toujours en partance, sans bagages. Faut-il que je reprenne son sextant pour narrer ses trouées. Ses échappées ? Je voudrais lui rappeler ses fracassantes et toujours attendues arrivées au « Merle Moqueur », un bistrot de la Butte-aux-Cailles, dans le treizième arrondissement, son quartier. Ses incursions à la montagnes Sainte Geneviève, pas trop loin de Saint-Germain. A la contre-escarpe ou chez son ami et frère, Mahmoud Zemmouri. Je voudrais lui parler de ses amis, Higelin, Lalanne, Renaud, Khaled, Idir et tant d’autres… 

Je voudrais lui conter ces interminables soirées vécues dans les souterrains d’Alger. « Le petit port », « l’Eden », « le Triangle », « chez Bernard », « Da M’Barek »… Un itinéraire digne des défis de Fort Boyard ! 

Je rêve de ramener à son souvenir ces longues nuits passées, au centre d’Alger, avec une foule d’amis, chez notre hôtesse Nadia. Un délire de générosité !

Djamel Allam est un volcan en perpétuelle éruption. Salimo, son premier garçon doit le savoir. Son père l’a chanté. L’a fabriqué. Sa femme, malgré la séparation ne l’a jamais oublié. Ne peut pas l’oublier. A-t-il, lui, oublié ce jour, où dans le Hoggar, à l’occasion d’un marathon et du tournage d’un film, un torrent d’eaux a déferlé sur nos tentes, nous coupant de la ville de Tamanrasset ? 

Nous avons eu peur. Nous avons traversé une chute impressionnante sur une échelle bancale. Après nous avons ri et chanté.

Djamel est né pour aller de l’avant. Il a toujours été de l’avant. Je voudrais le revoir, aujourd’hui, pour lui donner des nouvelles de notre ami commun. Djamel Kahyatani, ancien directeur de la cinémathèque de Tlemcen, auquel nous rendions quotidiennement visite à l’hôpital Necker, au début des années 1990.

Djamel se souvient-il de Bébé, cet enfant terrible d’Alger auquel il a confié son costume de scène pour l’emmener au pressing et qui l’a… vendu ! 

Djamel, enragé, lui demande des nouvelles de son costume. Bébé, affecté de bégaiement répond :  » Qu… Qu… Quoi ? Tu… tu… tu… veux chanter av… av… av…avec un costume p… p… Pierre Cardin à Alger ! Prends un Sonitex ! »

Djamel a ri un bon coup et a pardonné. Et ce jour, Djamel, où à l’occasion d’un grand concert au Zénith, sans doute en hommage à Matoub Lounès, je me suis réfugié dans sa loge, le seul endroit hospitalier des coulisses. Que dire, encore, de cette table aux Hammadites qu’il a mis en feu avec sa voix et sa guitare à deux mètres de l’auguste assemblée qui participait à l’annuel séminaire de la pensée islamique ? Il y avait là notre « arabiseur » en chef Mouloud Kassem Naït Belkacem. Un Kabyle trafiqué. Enfant des zaouïas. Cousin par alliance mafieuse de Chakib Khellil. Le chef de gang qui prétend devenir notre futur président. Ouretsrou ! Djamel Allam a compris avant tout le monde que les femmes d’Algérie, à commencer par la mère, étaient martyrisées. 

Tella ! C’est du gospel, une rivière de miel déversée sur une terre sèche. Il irrigue Djamel. Avec Tiziri, qui a donné son prénom à ma fille, il nous donne un cours de musique. Avec rien, le bout des doigts, de la percussion et une voix sincère et bien ajustée, on crée un chef d’oeuvre.

Eclectique, il bouge, il va vers le chaâbi, le raï, le chaoui et surtout vers le monde. Il nous transporte. Nous fait voyager… sans visa.

Djamel

Dessin de Yassine Latrach.

Djamel n’a rien caché. Il est malade. 

Beaucoup de ses amis sont partis. Tous les autres partiront après ou avant lui. Pour l’heure, il est vivant, je veux lui dire que nous sommes là, qu’il est là, que nous sommes ensemble. 

Il a relevé des défis. Il relèvera celui là.

Sait-il combien de leçons il a semées ? 

Combien d’hommes, il a élevés ?

Reste avec nous Djamel !

Auteur
Meziane Ourad

 




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Le RCD organise une conférence nationale sur le droit du travail en Algérie

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Elle est prévue pour septembre

Le RCD organise une conférence nationale sur le droit du travail en Algérie

Le RCD organise une conférence sur le droit du travail en Algérie le 08 septembre 2018 à la mutuelle des matériaux de construction de Zéralda. L’objectif de cette rencontre est de débattre d’un dossier complexe et d’une brûlante actualité.

En ces moments de crise multiforme, il est essentiel de cerner les meilleures voies pour l’organisation du marché du travail, la gestion optimale de la ressource humaine et la création des conditions d’un dialogue social sur différents sujets dans notre pays. Comme dans le reste du monde, la domination du travail salarié sur toutes les autres formes d’emploi est un fait de société incontestable.

De ce point de vue, c’est le vecteur principal d’insertion sociale et de l’accès à la consommation de biens et de services.
Chez nous, en plus de la crise de l’emploi et donc d’un important taux de chômage, en particulier chez les jeunes, les faibles niveaux de rémunération, l’accès à une protection sociale performante et l’absence d’une représentation syndicale en mesure de défendre les salariés compliquent la structuration en catégories sociales capables de négocier et de défendre l’intérêt général.

La caporalisation de l’UGTA et les entraves que les pouvoirs publics dressent devant les syndicats autonomes empêchent l’émergence d’un mouvement syndical d’avant-garde pour garantir l’émancipation et le progrès.

Mis à part la fonction publique où de rachitiques structures bureaucratiques de l’ex-syndicat unique tentent de survivre au dynamisme d’organisations autonomes souvent réprimées par l’administration, les autres secteurs d’activités enregistrent des taux de syndicalisation insignifiants. Dans le secteur privé, on peut affirmer que la représentation syndicale est quasiment inexistante.

Les discussions autour du projet de code du travail annoncées et reportées à maintes reprises dénotent aussi du malaise général qui habite le pays. Les rédacteurs du projet du code de travail rendu public puis retiré ont surtout consacré la flexibilité du marché de l’emploi et des procédures contraignantes pour le recours à la grève. La conjoncture financière et économique ainsi que les incertitudes marquant la scène politique ont probablement poussé les pouvoirs publics à différer son adoption.

Le gouvernement présentera-t-il ce projet à l’Assemblée à la rentrée sociale ou optera-t-il de le renvoyer au-delà de l’élection présidentielle ? Toutes les options sont ouvertes.

Dans cette conférence que nous organisons, il s’agira de permettre aux acteurs syndicaux et aux spécialistes de débattre des enjeux pour le monde du travail et la vie sociale nationale à travers des thèmes en rapport avec les problématiques liées au droit du travail et à la représentation syndicale dans une conjoncture où l’ordre institutionnel en général est débordé par la vie parallèle avec ce que cela engendre comme opacité décisionnelle et improvisation stratégique.

Outre qu’il aide à éclairer les partenaires sociaux sur leurs droits et devoirs, dans un tel climat, un débat libre peut ouvrir des pistes pertinentes ignorées par dogmatisme par le législateur.
Dans le domaine syndical aussi l’innovation et l’audace sont les clés du renouveau.

Programme :

09h30-09h45 : Allocution d’ouverture par Mohcine Belabbas, Président du RCD
09h50-10h10 : Conférence sur « Les transformations du droit du travail en Algérie. Par : Mahammed Nasr-Eddine Koriche, Professeur à l’Université d’Alger 3
10h10-10h40 : débat
10h40-11h20 : Conférences sur « Les enjeux de la codification du Droit du travail »
• Première conférence par Mme Leila Borsali Hamdan, Professeur à l’Université d’Oran, Directrice du Laboratoire de Droit Social
• Deuxième conférence par Abdelkader Djamel, ancien cadre du Ministère du travail, consultant en droit du travail
11h25-12h30 : débat
12h30-13h30 : Déjeuner.
13h30-13h50 : Conférence sur le thème « Le travailleur algérien: contraintes réglementaires et sous-représentation syndicale »
Par Nacer Djabi, Sociologue, Professeur des Universités
13h50-14h50 : débat
15h00-15h45 : Conférence-débat sur le thème « Projet de Code du travail : avancée ou régression ? »·
Par : Iddir Mohamed, secrétaire général du SNPSSP
Messaoud Boudiba, porte-parole du CNAPESTE
Keddour Chouicha, représentant de la CGATA
15h45-17h00 : débat
17h00 : Clôture.

Auteur
RCD

 




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« Mots d’Amour »

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Poésie

« Mots d’Amour »

Conventionnellement, cela ne se fait pas de présenter soi-même sa propre œuvre. Il y a, cependant, des circonstances où il convient d’ignorer la convention. Voici la préface de « Mots d’Amour ».

Ce premier recueil fait partie d’une « somme » qui comprendra plusieurs autres thèmes, avec le titre général « Mots pour vivre ».

La présente seconde édition a été revue et améliorée du point de vue stylistique. Certains textes ont changé de titre, d’autres, de présentation graphique ou de contenu ; en outre, quelques textes ont été ajoutés.

Comme dans mes réalisations théâtrales et filmiques, on retrouve dans ce recueil poétique le souci primordial d’expérimenter en vue d’innover. En effet, si je produis ce qu’ont réalisé déjà les autres, ou de manière moins intéressante, à quoi bon ? Ainsi, s’explique notamment la présentation graphique des poèmes, en fonction de leur contenu et de l’impact visuel recherché : les uns au centre de la page, d’autres à gauche, de manière conventionnelle, d’autres encore divisés entre une partie à gauche et une seconde à droite de la page.

Deux motifs expliquent cette singulière présentation. D’une part, comme déjà mentionné, je suis metteur en scène et réalisateur filmique ; cela me porte à accorder son importance à l’aspect visuel, y compris dans la présentation d’un écrit poétique. D’autre part, depuis ma jeunesse, je fréquente et admire la peinture et la poésie chinoise classiques ; dans celles-ci, les textes poétiques font partie intégrante des œuvres picturales, et vice-versa ; en outre, l’écriture est en elle-même une peinture. Par conséquent, je tente de suivre cette voie : que les poèmes s’adressent aux yeux non seulement pour être lus, mais tout autant pour être vus. Un exemple :

Bénédiction

O créatures humaines ! Aimons ! Aimons !…

De tout notre amour, aimons !

Avec tout ce qu’il y a de beau en nous, aimons !

C’est notre seule authentique bénédiction

quand nous mourrons.

Ajoutons que mes activités comme dialoguiste, dans mes œuvres théâtrales et filmiques, me portent également à prêter toute l’attention à la lecture des poèmes à haute voix, donc à l’ouïe. Je les soumets à ce critère pour vérifier et mettre au point leur qualité sonore, musical.

La présent recueil poétique fut d’abord publié en italien, en 2008. Alors, je résidais dans la patrie de Dante Alighieri depuis vingt huit ans. M’étant familiarisé et imprégné de la culture locale, j’ai donc osé composer dans sa belle et raffinée langue.

Un lecteur italien averti, en lisant le recueil, a parlé de « nouveau Catulle ». En réalité, au moment de la publication, je connaissais uniquement le nom de ce poète. Par contre, je reconnais des filiations et les revendique : Nazim Hikmet, Jacques Prévert, la poésie chinoise classique de l’époque des Tangs, et les haikus japonais. Ces productions ont un point commun : le souci du maximum de simplicité formelle pour exprimer le contenu le plus dense.

Dans mes textes poétiques, j’ai la même préoccupation. Ils sont généralement courts, même très courts. Dans le texte de l’ex-colonisé que je suis, il n’y a absolument rien de ce qui caractérise les productions d’auteurs victimes d’aliénation coloniale ou néo-coloniale, sans en être affranchis. Donc, rien de « flamboyant », de « recherché », de « précieux » pour impressionner les auteurs des « métropoles » coloniales ou ex-coloniales, comme pour leur dire, poussé par un complexe d’infériorité plus ou moins conscient : »Regardez comme je suis capable, comme vous, et même mieux que vous ! »

C’est que j’ai lu, médité et tiré les leçons nécessaires des analyses sur la mentalité aliénée, coloniale et néo-coloniale, notamment les ouvrages de Frantz Fanon, d’Albert Memmi et d’Edward Saïd.

« Mots d’amour », dans sa première version en italien (« Parole d’amore »), fut préfacé par une  romancière reconnue d’Italie : Dacia Maraini. Elle est née et vécut sa première enfance au Japon. Citons un extrait :

« Dans les poésies de Kadour Naimi se concentre, en somme, tout un univers d’émotions et désirs qui appartiennent certainement à la tradition lyrique d’argument amoureux, mais qui prennent dans le croisement de deux cultures, celle européenne et celle de matrice arabe, une nouvelle et intense saveur littéraire. Il ne s’agit donc ni de vers de circonstance ni de la froide répétition de clichés sentimentaux, mais de la narration d’un amour toujours et de toute manière indispensable pour donner un sens à l’existence. »

Ce premier recueil poétique fut précédé par la parution de poèmes singuliers dans diverses publications. Le tout premier poème fut publié en français, en Belgique (1977) : « Cinq doigts de la main arrachés »(1). D’autres sont parus en italien. Citons deux textes, publiés en 2000, que je traduis en français ; ils annonçaient déjà le contenu et la forme du recueil « Mots d’Amour ».

Exit

                Exit du cocon de la mère

                    Exit de la famille.

                        Exit du pays.

                            Mais le plus déchirant exit,

                                    l’exit de soi-même.

 

À la vie !

Quand je mourrai,

faites la fête

pour ce que j’ai bien vécu

et ne faites pas la tête

pour ce que j’ai mal foutu.

Quant à mon sort,

après ma mort,

je ne suis pas décidé.

De mon corps,

faites ce que vous voulez.

Si vous m’enterrez,

mettez-moi au cimetière d’Oran,

au soleil et le plus près de la mer.

Si vous m’incinérez,

parfumez mes poussières

et répandez-les dans l’air.

À vous qui m’aimez,

et aussi à vous qui me détestez,

je ne dis pas : Adieu,

je chante :  À la vie !

Après sa publication en italien, « Mots d’Amour » eut, en français, une première parution  en France (2011), puis une seconde (2017). Cette dernière est gratuitement disponible ici :

https://www.kadour-naimi.com/f-poesie.html

Une version sonore d’extraits est en libre accès ici :

http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/naimi-kadour-mots-damour.html

K. N.

Courriel : kad-n@email.com

(1) Dans une revue d’extrême-gauche maoïste : « POUR la révolution ». Un pseudonyme fut utilisé, pour conjurer une éventuelle répression étatique. Le texte est disponible ici :

https://www.kadour-naimi.com/f-poesie.html

et une version sonore ici :

http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/naimi-kadour-cinq-doigts-de-la-main-arraches-poeme.html

 

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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Sonatrach/IAP : Une annonce importante du PDG du groupe mais…

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Regard

Sonatrach/IAP : Une annonce importante du PDG du groupe mais…

Abdelmoumen Ould Kaddour, patron de Sonatrach

Décidément, cette histoire de pointage des enseignants chercheurs, aujourd’hui formateurs à l’Ecole d’ingénieur de Boumerdes appartenant à l’Institut Algérien du Pétrole est devenue récurrente et revient périodiquement pour empoisonner le climat social d’une institution qui selon toute vraisemblance n’a  pas encore trouvé le chemin pour asseoir une stratégie afin décoller vers la mission que lui a tracé l’Etat.

On est amené à se demander si ce n’est pas le manque d’un plan de charge conséquent qui pourrait pousser ce collectif vers le désœuvrement pour s’occuper de ces futilités en appliquant un artifice de « cabranat » pour une élite universitaire consciente de l’enjeu et des objectifs à atteindre. Pourtant le tout nouveau PDG de Sonatrach de passage la semaine dernière à Boumerdes n’a pas été avare d’annonces : dans la décennie qui suit, Sonatrach compte sur cette structure pour former 40 000 ingénieurs et techniciens pour le secteur des hydrocarbures pour certainement d’abord remplacer la fuite de ses cadres et faire face à un ambitieux plan de développement évalué à plusieurs milliards de dollars.

En mettant de côté les égos des uns et des autres, notre contribution, tout à fait d’ordre scientifique tentera dans un premier temps de montrer que les tâches d’enseignement et de recherche restent incompatibles avec le principe de coordination/subordination dans un sens strict taylorien. Elle abordera ensuite la question fondamentale du pourquoi .l’IAP n’est pas une structure de Sonatrach comme toutes les autres et qu’un conflit aussi minime soit-il devra être impérativement porté d’abord à l’opinion publique ensuite aux plus hautes instances du pays et plus précisément la présidence de la république qui attend jusqu’à présent les résultats des engagements de Sonatrach pour faire de ce fleuron de la formation un pôle d’excellence pour toute l’Algérie. 

1- Les tâches d’enseignement et de recherche sont de nature auto-contrôlées 

Etre enseignant ne se résume pas à être en classe comme pourrait le faire penser la manière dont s’abordent systématiquement les discussions sur la profession d’enseignant. Il ne faut pas esquiver le fait que ce métier est un « métier de l’humain » avec toutes ses implications subjectives et inter-subjectives. Les enseignants se trouvent ainsi dans une interface entre la confrontation aux cadres institutionnels, aux normes et à l’ensemble des situations particulières pédagogie/ingénierie auxquelles ils doivent répondre. Ceci implique une posture éthique qui se construit dans un climat de confiance loin de toute contrainte. Dans les faits, le travail d’équipe devient dès lors central: mise en œuvre des programmes d’enseignement, organisation des apprentissages, «montage» des projets. S’y ajoutent toutes les réunions de cycles, d’équipes éducatives, mais aussi toutes celles dans le cadre du travail pluri professionnel et avec des partenaires. Il faut préciser par ailleurs que le passage de la transmission des savoirs à leur construction par l’apprenant invite les enseignants, à concevoir  dans une liberté pédagogique affirmée des stratégies efficaces à condition pour cela qu’ils en aient les moyens.

La responsabilité des enseignants est convoquée, mais sans possibilité effective d’exercer cette responsabilité dans la définition de leur travail. Force est de constater que des enseignants recentrés sur des missions d’enseignement claires sont plus efficaces que lorsque celles-ci s’alourdissent ou se brouillent dans des procédures élaborées pour des procédés de production du type taylorien. Tout comme la formation continue qui nécessite des allers-retours incessants entre pratiques et théorie, entre expérience et apports fondamentaux. Elle doit permettre à l’enseignant de se livrer à une analyse réflexive. Sauf qu’en complète dilution, la formation est de plus en plus aux abonnés absents. Enfin, comment concevoir, élaborer des réponses pédagogiques pertinentes et efficaces en restant dans un exercice solitaire du métier ? La nécessité de travail en équipe est de plus en plus perçue comme un élément essentiel de gestion de la classe et des apprentissages. Beaucoup d’enseignants en témoignent  dans ce sens.

2- La convention de Sonatrach favorise une telle approche

Ce mastodonte qui a été toujours considéré comme un instrument puissant pour acter pour le compte de l’Etat n’a pas négligé pour autant cette démarche pour séparer l’opérationnalité de ses différents chantiers des nombreux centres de formation qu’il gère et s’apprête à en créer d’autres.

En effet, dans son long réquisitoire face à la presse pour présenter le bilan de son secteur la semaine dernière, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni n’a pas manqué lui aussi d’évoquer les efforts fournis par Sonatrach dans le domaine de l’Industrie gazière et pétrolière, en décidant la création de centres de formation, dans plusieurs wilayas du sud du pays, des formations dans le domaine de la soudure et la chaudronnerie au profit des jeunes. Pour maintenir son rôle de réservoir de recrutement et de pourvoyeur des éléments indispensable pour le secteur des hydrocarbures, elle devra adapter sa convention, déjà toute prête à ce genre de situation pour s’ouvrir à la formation.

En effet, l’article 145 de la convention collective de Sonatrach prévoit que la durée hebdomadaire peut être réduite pour les postes pénibles , dangereux ou contraignants sur le plan physique ou nerveux et pourrait en faisant une lecture pragmatique de cette article d’ouvrir une brèche réglementaire pour intégrer cette catégorie de personnel que Sonatrach gère et aura à gérer tout le temps pour créer un climat serein digne d’une élite intellectuelle pour laquelle on exige de la créativité sans passion des uns et des autres. Il faut absolument arriver à surmonter ce  thème récurrent de l’équilibre difficile entre créativité et discipline. Très souvent et par définition, les chercheurs font preuve de créativité mais éprouvent des difficultés à traduire cette créativité en création de valeur, et ont du mal à se structurer lors qu’elles grandissent. Un manque de discipline compromet alors leur croissance à long terme. C’est pour cela qu’il ne faut pas négliger l’aspect disciplinaire. Sonatrach, au contraire, dispose des systèmes de gestion relativement bien établis et clairement définis. Elle en jouit d’une bonne capacité de management opérationnel et à l’amélioration continue de leurs procédures, mais elles éprouvent des difficultés à maintenir, voire à renouveler, leur capacité créative, pourtant seule source de croissance à long terme Elle devra donc s’adapter à ces nouvelles donnes coûte que coûte.

3- Pourquoi l’IAP a toujours fait l’objet d’une attention particulière de l’Etat

Un peu plus d’une décennie, après un tripotage qui l’a mène jusqu’à sa privatisation et à peine deux ans après le départ de Chakib Khellil qui en est la cause (01),  le conseille des ministres sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika a ordonné à Sonatrach de « récupérer » l’IAP et l’a chargé pour la deuxième fois d’en faire une école de renommée mondiale en matière de formation énergétique (02). Selon toute vraisemblance, cette décision prise par la plus haute hiérarchie du pays a sciemment voulu mettre fin à un échec de plus de 13 de tergiversation autour de l’avenir de cette institution, pourtant aussi claire que l’eau de roche. En 1999, l’Algérie entamait sa cinquième année de crise, contrainte de répondre à une demande de plus en plus forte dans la formation supérieure. Les pouvoirs publics décident alors d’intégrer les instituts dits de «technologie», qui servaient de support de formation aux différents secteurs, à l’enseignement supérieur. Mais pour des raisons stratégiques, d’ailleurs évidentes, l’IAP a vu ses objectifs réorientés pour consacrer ses activités à la formation de spécialisation nécessaire au secteur des hydrocarbures, et ce, en étroite collaboration avec les utilisateurs. Les conséquences immédiates ont consisté en :
• Un arrêt d’une nouvelle rentrée de bacheliers.
• Un recrutement provisoire et exceptionnel des étudiants ayant effectué les deux premières années du tronc commun technologie.
• Continuer d’accepter les bacheliers pour les centres de Skikda et Arzew en attendant les changements des statuts.

Plusieurs groupes de réflexion ont été mis en place pour proposer un statut capable de répondre à ces besoins. Ce débat, désormais a pris tout ce temps sans pour autant trouver une forme statutaire à même de permettre au secteur comme le proposait un groupe de réflexion installé par le Président Liamine Zeroual de préparer d’ores et déjà l’après-pétrole en capitalisant, consolidant et pourquoi pas fertilisant le savoir et savoir-faire pétrolier et gazier à l’instar du modèle de charbonnage français. En effet, lorsque le président français François Mitterrand a décidé début des années 1980 de fermer les mines françaises de charbons, les charbonniers quant à eux n’ont pas chômé et ont pu effectivement  vendre leur savoir et savoir faire en Chine et en Australie qui utilisent les centrales à charbons à ce jour.

C’est donc dans cet esprit que le choix s’est porté sur Sonatrach qui en a les moyens pour assurer cette mission «patriotique» et s’assurer d’une attention particulière sur le sujet. Un diagnostic amer est fait, les dégâts sont visibles. Déroutés par des ordres et des contre-ordres, les différents responsables en charge de ce projet ont emprunté toutes les voies, à l’exception de celle qui les conduisait vers un centre de renommée mondiale. Ils donnaient l’impression d’utiliser ce fleuron de l’industrie des hydrocarbures comme un tremplin.

Si des mesures n’ont pas été prises à temps pour stopper cette dérive, c’est probablement parce que le système est tellement atteint par l’encanaillement et la gabegie qu’il ne réagit plus aux doses de sanctions conventionnelles. Voilà maintenant presque 7 ans qu’on rabâche les mêmes génériques sans pour autant faire un seul pas en avant : la preuve l’effectif administratif ne cesse d’être gonflé au détriment du pédagogique et plus grave la différence dans son échelle de classement demeure scandaleuse.

4- Conclusion 

La discipline est certes indispensable pour l’unité de commandement et le maintien de l’ordre mais sous une forme et un dosage prescrits car son excès affecte le schéma motivationnel du système de gestion. C’est pour cela que le gestionnaire perspicace est celui qui sait où mettre le curseur pour, à la fois, coacher ses équipes et surtout atteindre les objectifs visés, à bon entendeur…

R. R.

Renvois

(01) : Lire les détails dans notre contribution parue sur le quotidien El Watan du 17/04/2012 (02) : Périscoope du soir d’Algérie 22/04/2012

 

Auteur
Rabah Reghis, , Consultant, économiste pétrolier

 




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Le mouvement Mouwatana publie sa Charte de valeurs et principes fondamentaux

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Document

Le mouvement Mouwatana publie sa Charte de valeurs et principes fondamentaux

Le Mouvement Mouwatana a publié son la Charte de ses valeurs et principes fondamentaux en tamazight, arabe et français.

La présente charte définit les valeurs et principes qui guident l’action du mouvement « Citoyenneté-Démocratie » (en abrégé « Mouwatana »). Ce mouvement, créé en vertu de la volonté de ses membres initiateurs, cosignataires du communiqué du 10 juin 2018, s’est fixé comme objectif la contribution à un changement du système de gouvernance par la mise en place d’un Etat de droit par des voies démocratiques avec l’épanouissement de la citoyenneté. Il est ouvert à l’ensemble des citoyens algériens ainsi qu’aux partis politiques, associations ou syndicats qui le souhaitent et qui paraphent cette charte.

Dans ce cadre, Mouwatana agira en faveur des principes et des valeurs suivants :

1. La protection de la souveraineté nationale, de l’unité de la Nation, de l’intégrité du territoire et du caractère républicain de l’Etat Algérien. 2. Le respect des valeurs démocratiques, du pluralisme politique et de l’alternance au pouvoir. 3. Le respect des fondements de l’état de droit par la séparation et l’équilibre des pouvoirs, et l’impartialité des institutions de l’état et de l’administration 4. Le respect des libertés individuelles et collectives, en particulier la liberté d’association et la liberté d’exercice de l’action politique et syndicale 5. Le non recours à la violence, dans toutes ses formes, dans la pratique politique 6. Le respect des droits humains 7. La liberté d’expression et d’information 8. La liberté de conscience 9. L’égalité de tous les Algériens devant la loi, sans aucune distinction, de sexe ou de culte. 10. La reconnaissance de la diversité humaine et culturelle de notre pays, en tant que richesse qu’il convient de protéger 11. La non-utilisation d’une spécificité liée à cette diversité, à des fins politiques 12. La non utilisation de la religion, à des fins politiques 13. Le respect de la propriété privée 14. le respect de la sphère privée.

 




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Le 5e mandat de Bouteflika n’est plus une hypothèse

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Ordre de marche au sommet

Le 5e mandat de Bouteflika n’est plus une hypothèse

A neuf mois de la présidentielle en Algérie, une seule question alimente le débat: le président Abdelaziz Bouteflika, 81 ans et diminué, briguera-t-il un 5e mandat? Plus que probable, estiment les analystes, alors que le camp présidentiel multiplie les appels en ce sens.

« Pour peu que Dieu lui prête vie, M. Bouteflika briguera à coup sûr un cinquième mandat », assure à l’AFP Mohamed Hennad, professeur de sciences politiques à l’université d’Alger.

Dans les chancelleries occidentales, un 5e mandat du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 1999 et détenteur du record de longévité à la tête de l’Etat algérien, est désormais une quasi-certitude, assure à l’AFP un diplomate étranger en poste en Algérie.

« Tous les signes extérieurs tendent à prouver qu’à la tête de l’Etat algérien, un très petit groupe de personnes très puissantes pousse en faveur d’une réélection du président en place », affirme Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à Paris-I.

Groupes religieux, régionaux, culturels et partis politiques apparaissent « totalement marginalisés » et « il semble ne pas y avoir de contre-pouvoir à la tête de l’Etat », susceptible d’empêcher un 5e mandat, poursuit ce spécialiste du Maghreb.

Le Pr Hennad ne voit que deux cas où le président sortant ne se représentera pas: s’il « se retire -hypothèse improbable (…)- ou s’il est déclaré inapte avant le scrutin, chose impensable pour le moment ».

Car la santé de M. Bouteflika, affaibli par les séquelles d’un AVC remontant à 2013, continue de faire l’objet de multiples spéculations. Ses apparitions, en fauteuil roulant, sont rares et il ne s’exprime plus en public.

Ce qui n’a pas empêché son parti, le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) et son principal allié, le Rassemblement national démocratique (RND), de l’appeler de façon insistante depuis avril à « poursuivre sa mission ».

Ont suivi, entre autres, les islamistes du Rassemblement de l’Espoir de l’Algérie (TAJ), autres alliés, ou la centrale syndicale UGTA, l’ancien syndicat unique.

« Ménage avant l’élection » 

« Ce qui a été tenté et réussi peut être réédité », souligne M. Vermeren, rappelant « le précédent de la dernière campagne » présidentielle de 2014, animée par les proches d’un Bouteflika invisible mais réélu haut la main (81,5% des suffrages).

Peu audibles pour l’heure, les opposants sont tout aussi convaincus qu’un 5e mandat est désormais inéluctable. Il ne fait « aucun doute que le président Bouteflika veut finir ses jours au pouvoir » et les appels du camp présidentiel visent à « neutraliser d’éventuelles autres candidatures », estime Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid (Nouvelle génération) et l’un des principaux pourfendeurs du 4e et désormais du probable 5e mandat.

Le récent et soudain limogeage du tout-puissant chef de la police, le général Abdelghani Hamel, sans motif officiel, rappelle également les remaniements au sein des puissants services de renseignements quelques mois avant la présidentielle de 2014.

« C’est le ménage avant l’élection », résume le diplomate étranger, pour qui l’éviction du général Hamel vise à annihiler les ambitions de celui-ci, souvent présenté comme un des successeurs possibles du chef de l’Etat.

En congédiant le général Hamel, le président Bouteflika « réaffirme que c’est lui le chef, le seul », ajoute Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) de Genève, qui y voit « le début précipité de la campagne présidentielle ».

Autrefois tout-puissants et « faiseurs de rois » en Algérie, « l’armée et les services de renseignement n’ont pas disparu, ni les grandes forteresses économiques », note Pierre Vermeren, mais ils semblent « neutralisés ou tenus en respect » par « les plus puissants cadres de la présidence ».

Difficultés économiques et sociales 

S’il est candidat, même diminué, la victoire ne devrait pas échapper à Abdelaziz Bouteflika, considéré comme l’artisan de la réconciliation nationale post-guerre civile (1992-2002).

Ce malgré un 4e mandat marqué par de douloureuses difficultés économiques et sociales, dans ce pays de 40 millions d’habitants: l’économie souffre de la chute des prix du pétrole et le chômage des jeunes reste massif (30%).

« Les Algériens veulent éviter à tout prix l’aventure politique ou le chaos qu’ils ont déjà traversé », souligne Pierre Vermeren, en référence à la « décennie noire », née de l’annulation en 1992 par l’armée des législatives remportées par les islamistes.

Mais le taux d’abstention (50% en 2014) pourrait connaître un nouveau record.

Que M. Bouteflika soit candidat ou non ne changera in fine pas grand chose, le système en place étant amené à perdurer, estiment enfin plusieurs analystes.

En attendant, « le dernier mot revient à M. Bouteflika qui n’a pas encore répondu à notre demande de le voir poursuivre sa mission », a souligné samedi le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès.

En 2014, Abdelaziz Bouteflika n’avait annoncé sa candidature que deux mois avant le scrutin.

Auteur
AFP

 




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Vingt ans après le 12 juillet 1998, la France piétine sa marque footballistique

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Regard

Vingt ans après le 12 juillet 1998, la France piétine sa marque footballistique

Avec Michel Platini et Zinedine Zidane, l’équipe de France (de football) pouvait s’enorgueillir de posséder deux joueurs d’exception capables d’orienter le cours du jeu, de l’aérer de passes transversales permettant à d’autres de trouver la bonne profondeur, de partir à l’assaut des cages adverses, de provoquer leurs vis-à-vis, de déstabiliser la magie de brésiliens soudainement médusés, de marquer l’esprit de nombreux spectateurs amoureux d’une patte footballistique.

Oublieuse de la singularité acquise, la nation fêtera démesurément le 15 juillet dernier la victoire du renoncement à l’identification sportive, cela au profit de l’exacerbation nationaliste, en vertu du réalisme désenchanté et cogito-tactique d’un coach qui, obnubilé par la déconvenue vécue en finale de l’ »Euro 2016″, incitera l’ensemble de la troupe à chausser les crampons de la retenue contre-nature. Souvent pénible à regarder, elle se contentera de quelques fulgurances, notamment celles de son étoile montante, Kylian Mbappé, seul en mesure d’orchestrer le plaisir des yeux, de varier un système d’occupation insupportable (au deux sens du terme), surtout lors des trois premiers quarts d’heure du duel face à la Croatie.

Les onze protagonistes de cette contrée de quatre millions d’habitants ont fait honneur à leur mentalité d’attaquants, grâce à une technique maîtrisée, à la volonté d’aller chercher le graal d’une coupe du monde mobilisant l’engouement d’un milliard et demi d’aficionados mais aussi l’intérêt de publicitaires dorénavant prêts à refaçonner l’image des nouveaux idolâtrés et à ce titre enclins à satisfaire les représentations d’un peuple en quête de symboles. İl sortira donc des placards le drapeau bleu-blanc-rouge, le brandira pour agir et réagir en corps constitué sur des Champs-Élysées devenu l’artère de la focalisation tous azimuts, du participe présent de l’être-là avide de reconnaissances et de partages d’émotions.

Si au cœur de la théâtralisation en actes les supporters conquis exaltaient la gagne a minima, subsistait toutefois encore chez certains défenseurs du ballon dynamique le souvenir des prouesses du Roi Pelé, des déferlantes de le Hollandais volant Johan Cruyff, des dribles déroutant de Diego Maradona, la mémoire d’instants inouïs à savourer comme les antidotes aux calculs de l’entraîneur « petit-bras » signant au bas de chaque feuille de match le deuil de la folie créatrice. Contrairement à la joie éprouvée deux décennies auparavant, nous n’avons pas ressenti cette fois l’envie d’acheter (le lendemain de France-Croatie) le journal L’Équipe. İl se trouve d’ailleurs que la chaîne-TV du même nom diffusait le soir du 14 juillet 2018 (la veille de France-Croatie) la rencontre opposant (en finale de l’ »Euro 2000″) l’İtalie à la France.

Elle remontrait de la sorte des athlètes se dépensant sans réserve pendant 90 minutes, cherchant à remonter le handicap d’un but, égalisant à l’extrême limite du temps imparti et réussissant à emporter la mise au début des prolongations. Ces gars là avaient du coffre, donnaient l’impression de courir plus vite que les jeunes alter-égos d’aujourd’hui, appartiennent à l’époque d’un football champagne que nous espérons revoir avant que s’éteigne l’ultime lumière.

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologie de l’art

 




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Foot entre culture et nationalité : bonheur ensemble ou nostalgie coloniale

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Coup de gueule

Foot entre culture et nationalité : bonheur ensemble ou nostalgie coloniale

Certains s’offusquent des liens rappelés de la majorité des joueurs de l’équipe de France championne du monde avec l’Afrique. 

Une autre façon de refuser de rappeler le passé colonial avec la sommation de fondre la pensée dans une vision du monde des dominants.

Oui, le sport et la politique ou l’histoire sont liés. Le sport est politique.

Le sport et ses règles sont de la pure politique : des choix d’organisation aux lobbyistes enracinés dans les instances  internationales en passant par les sélections des représentants des pays. 

Les choix des sélections pour qui jouer ne sont pas épargnés. Beaucoup exigent des joueurs de culture africaine de s’identifier. L’exigence est similaire à celle sur la religion musulmane.!

Qui ne se rappelle pas de l’algérianité de Karim Benzema, de l’affaire des quotas de Laurent Blanc ou des influences sur certains joueurs puisqu’ils choisissent la France ou l’Espagne au lieu du pays de leurs parents à coups de promesses rocambolesques ?

Le problème de fond est sur deux plans : celui du choix culturel Vs choix national et celui du développement du football africain.

Pendant l’Euro 2016 on dénombrait pas moins de 40 joueurs d’origines africaines parmi les 24 pays représentés (l’équivalent de 2 équipes). La « fuite des cerveaux », malgré les connotations qui pèsent sur les fouteux, qui privent certains pays de joueurs à fort potentiel. 

Le Nigeria s’est vu priver de cinq joueurs (comme le Cap-Vert) dont le jeune milieu de l’équipe d’Angleterre Dele Alli et le très bon David Alaba (Bayern de Munich et Autriche), le Sénégal, le Mali et le Cameroun ont oublié trois joueurs chacun sans oublier la RDC et ses 9 joueurs dispatchés dans différentes sélections européennes. L’Afrique du nord n’est pas moins pillée même si la tendance est à l’amélioration. 

Des joueurs ont fait un choix convaincu et convaincant en faveur des équipes des origines des parents. C’est le cas de Parfait Mandanda, un autre gardien des Girondins et frère de l’autre qui officie avec talent  pour la France. Un seul état d’esprit : « Allons les aider »

Peut-être que les progrès de certaines équipes comme l’Égypte, le Nigeria, le Maroc, la Tunisie ou le Sénégal changeront des choses. 

Alors quand l’inconsistance est optimale quand l’inexistant président de l’éphémère UDI réclame un dépôt de plainte contre le Président Maduro qui félicite la France et l’Afrique pour cette victoire, il devient urgent de faire taire ces nostalgiques des grandeurs coloniales.

La France est grande !

Ses élites sont aux ras des pâquerettes.!

Auteur
Mohamed Bentahar

 




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