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Intégration numérique de la langue kabyle: investir des projets mondiaux

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Intégration numérique de la langue kabyle: investir des projets mondiaux

La localisation des systèmes informatiques en kabyle permettra de vulgariser le lexique produit jusqu’à aujourd’hui mais stimulera et provoquera d’autres besoins pour pouvoir satisfaire la demande accrues des diverses sciences que ces systèmes couvrent.

Le monde opensource est en pleine expansion à travers le monde. Il répond à tous les besoins possibles allant de la technique, à la littérature en passant par les métiers de l’entreprise ou des solutions verticales destinées à des besoins très particuliers.

Ces systèmes et en particulier opensource, sont ouverts à toutes les langues codifiées dans la norme iso 639-2 dont fait partie la langue kabyle.

La localisation ne suffit pas à elle seule pour intégrer numériquement la langue kabyle. Des besoins nouveaux naissent chaque jour à travers le monde. Le monde numérique provoque souvent ces besoins.

Nous tendons vers un monde où tous les objets doivent être connectés. Ces objets interagissent avec  l’homme qui les commande au besoin ou d’une manière automatisée. Dans ce monde, point de place aux langues traditionnelles.

Le besoin de la rentabilité, la productivité, la collaboration, … à l’échelle internationale exigent la maitrise des langues. Il faut pouvoir s’affirmer dans un environnement (entreprise, organisation) d’envergure internationale, mais l’humain possèdent ses propres limites que ce soit dans la maitrise des langues ou des connaissances diverses. Il doit faire appel à la machine.

Intégrer la langue kabyle dans ces outils ultramodernes, c’est d’abord la protéger mais aussi offrir les moyens aux locuteurs kabylophones d’interagir en dehors de leur environnement sans risquer l’assimilation linguistique qui frappent nos communautés en France, au canada et ailleurs.

La nécessité d’investir le traitement automatique des langues, l’intelligence artificielle… en explorant ce qui se produit dans les domaines des sciences de données, du deep learning, et de l’apprentissage automatique… se ressent. Si ces sciences sont une bénédiction pour les langues fortes et visibles, elles peuvent néanmoins s’avérer néfastes pour les langues mineures. Elles peuvent tout simplement être à l’origine du déclin de plusieurs langues non visibles et peu intégrées dans le numérique à l’image de la langue kabyle.

Plusieurs projets sont lancés par la communauté kabylophone. Certain sont en cours comme celui lancé dans le cadre du projet Common Voice de Mozilla (voir : https://voice.mozilla.org/kab/) pour produire un moteur vocale dont les applications sont très variées, nous citons :

  • Saisie/synthèse de texte à partir de la voix

  • Génération de la voix à partir du texte.

  • Dialogue et traduction vocale/textuelles en live

  • Sécurité basée sur la voix

  • Commande et contrôle basées sur la voix.

  • ….etc.

A côté, de la reconnaissance vocale, d’autres projets impliquant le traitement automatique de la langue kabyle doivent être lancés, en allant de l’analyse morpho-syntaxique, lemmatisation & racinisation, dérivateur & générateurs de flexions, correcteurs  orthographiques, analyseurs grammaticaux, analyseurs sémantiques, reconnaisseurs d’entités nommées, analyseurs de sentiments, de discours….etc. Ils permettront une intégration complète de la langue dans ce monde dit des objets connectés.

Un exemple de tels projets a déjà été initié par la communauté kabylophone. Il s’agit d’un analyseur morpho-syntaxique se basant sur le projet NLTK (Natural Language Tool kit), se basant sur les dernières technique en la matière.

Ce projet est disponible en libre accès sur l’adresse (https://gitlab.com/belkacem77/KabyleNLP).    Deux algorithmes principaux traitant de l’analyse morphosyntaxique se basant sur un modèle d’apprentissage existent en libre accès. Ils sont développés à l’aide du langage Python. L’un génère le modèle d’apprentissage de la langue kabyle à partir d’un corpus étiqueté manuellement et l’autre l’utilise pour analyser et étiqueter des textes en langue kabyle.

Cet exemple de projet nécessite la collaboration des linguistes pour codifier et produire des corpus en langue kabyle, et de l’autre côté des informaticiens  capables de traiter et de développer des algorithmes se basant sur les dernières techniques issues des grandes universités, centres de recherche mais aussi les industries linguistiques et les adapter au contexte linguistique de la langue kabyle.

Mohammed Belkacem est Ingénieur informaticien

Auteur
Mohammed Belkacem

 




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Talaie El-Hourriyet avertit sur le rôle dangereux des « forces extra-constitutionnelles »

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Déclaration politique

Talaie El-Hourriyet avertit sur le rôle dangereux des « forces extra-constitutionnelles »

Le Bureau Politique de Talaie El Hourriyet a tenue, en son Siège national, sa réunion mensuelle ordinaire du mois de juillet, sous la présidence de M. Ali Benflis, Président du Parti.

Avant l’entame de l’examen des points inscrits à son ordre du jour, le Bureau Politique a évoqué le 56éme anniversaire du recouvrement de l’indépendance de notre pays en rendant hommage à nos glorieux martyrs et à nos valeureux Moudjahidates et Moudjahidines, tout en regrettant la confiscation et l’instrumentalisation de cet événement historique à la gloire du régime politique en place. Il a relevé, également, que les réponses aux aspirations, aux attentes et aux préoccupations de la Jeunesse, à laquelle est également dédiée la Journée du 5 juillet, n’ont pas reçu l’attention et la priorité voulues.

Le Bureau Politique a procédé ensuite, à l’évaluation de la situation politique, économique et sociale prévalant dans le pays.

I- Situation politique

Le Bureau Politique a exprimé sa profonde inquiétude quant aux développements dangereux que connaît la scène politique nationale au fur et à mesure que se rapproche l’échéance des  prochaines élections présidentielles.

Au moment où notre pays vit une impasse politique qui perdure, nourrit par l’autisme et l’arrogance  des tenants du régime en place, et connait une situation économique et sociale délicate que tente de masquer le recours à la planche à billets, le pouvoir politique en place n’envisage aucune autre option que celle de se succéder à lui-même, et affiche les signes d’une volonté de reproduire les conditions de la préservation du statu quo et du maintien d’un système qui a asséché les potentialités de notre pays et bouché les horizons de l’épanouissement de la Nation.

Le Bureau Politique  considère, qu’à l’orée de la prochaine échéance présidentielle,  notre pays se trouve à la croisée des chemins  avec :

– d’un côté, l’opportunité historique de l’ouverture d’un dialogue politique inclusif pour une solution consensuelle salutaire à la crise qui affecte  notre pays et pour l’adoption d’une feuille de route tendant à l’instauration graduelle d’un système démocratique et consacrant la pleine citoyenneté et la primauté du droit,

– et d’un autre côté, une reconduction irresponsable du système politique en place par la fraude et la confiscation de la volonté populaire qui plongera inéluctablement notre pays dans l’inconnu et dont l’entière responsabilité des dérapages prévisibles incombera à ceux qui auront fait le choix étroit de la sauvegarde des intérêts claniques et personnels, au détriment des intérêts de la Nation, que ce choix soit volontaire ou qu’il soit suggéré par des forces extraconstitutionnelles ou inspiré par des puissances étrangères.

Le Bureau Politique s’indigne que des institutions officielles sortent de leur réserve et prennent position par la voix de leurs plus hauts responsables sur la prochaine échéance présidentielle et voit dans ce comportement la mainmise absolue du pouvoir exécutif,  sur toutes les institutions de l’Etat et la négation du principe de la séparation des pouvoirs.

Le Bureau Politique s’insurge, une fois de plus, contre le verrouillage de l’espace médiatique  et l’étau qui se resserre sur ceux qui usent légalement de leur droit constitutionnel de s’exprimer librement à travers tous les moyens  d’expression y compris les réseaux sociaux. Talaie El Hourriyet, victime de l’ostracisme des médias publics aux ordres n’aura de cesse de revendiquer le droit d’accès à ce bien public commun, à tous les acteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle de notre pays.

Par ailleurs, le Bureau politique exprime son indignation face à la multiplication des scandales qui témoignent du degré avancé  de déliquescence des institutions gangrenées par la corruption à tous les niveaux et de l’impunité dont jouissent les véritables bénéficiaires de ce fléau dont les réseaux s’étendent à des institutions et des administrations sensées veiller à l’application de la Loi.

L’affaire de «la cocaïne»  est venue confirmer l’ampleur que prend la grande criminalité et le rôle grandissant de l’argent, notamment de l’argent douteux, dans la périphérie du pouvoir politique. Plus qu’une simple affaire pénale, par la gravité du trafic sur lequel elle porte, les secteurs impliqués ,les ramifications internationales qu’elle suppose, et les sommes gigantesques qu’elle engage, l’affaire de «  la cocaïne » constitue une affaire de sécurité nationale qui menace la stabilité du pays , entache son image à l’extérieur, suscite légitimement des interrogations, et sur laquelle toute la lumière doit être faite. 

Au-delà de l’ampleur du préjudice incommensurable que constitue cette affaire liée au trafic de cocaïne, ses méandres douteux mettent en exergue une corruption massive et des laisser- faire dangereux pour notre pays. La corruption à elle seule est déjà un fléau qui ronge nos valeurs et affecte la stabilité même de notre nation ainsi que sa cohésion. Elle est une atteinte à la sécurité nationale. Dans cette affaire, la corruption et ce qu’elle entraine constituent également une atteinte à la santé physique et morale ainsi qu’à la sécurité et à l’avenir des jeunes générations.

Le Bureau Politique se félicite de l’action vigilante  et des efforts constants de l’Armée Nationale Populaire et des services de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme, la grande criminalité et le banditisme.

2- Situation économique

Abordant la situation économique, quelque peu déclassée par  les récents développements sur la scène nationale, le Bureau Politique constate que le gouvernement, qui n’a pas réussi à maitriser le flux des importations ,continue à agir face à la crise économique en considérant que le recours à la planche à billets résoudra les problèmes de fond de l’économie du pays pour les prochaines années et de ce fait, ne fait pas montre d’empressement particulier à rechercher et à mettre en place des instruments alternatifs pour financer l’économie nationale et  relancer la croissance.

Le Bureau Politique pose, par la même, la question du contrôle de la planche à billets et de l’utilisation des fonds, qui ne peut être crédible, que s’il est  confié à une instance réellement indépendante.

Enfin le Bureau Politique relève le manque de cohésion dans la démarche du gouvernement illustrée par des revirements dans les décisions et les démentis de déclarations publiques de membres du gouvernement qui désorientent les opérateurs économiques et font fuir les investisseurs potentiels.

3- Situation sociale

Le Bureau politique fait sienne les inquiétudes légitimes des retraités après l’annonce des difficultés rencontrées par  la Caisse nationale de retraite (CNR) atteinte d’un important assèchement de ses recettes et du devenir de leurs pensions. Il  considère qu’il est de la responsabilité pleine et entière de l’Etat de garantir le versement des pensions à toutes et à tous ceux qui ont régulièrement, leur vie durant, cotisé et qui n’ont aucune responsabilité dans les difficultés rencontrées par la Caisse, difficultés générées par des décisions politiques inconsidérées.

 

 




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Libérez Salim Yezza !

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APPEL

Libérez Salim Yezza !

Salim Yezza, natif de T’kout, a perdu son père la semaine passée. Résidant en France, il s’est rendu en Algérie pour assister aux obsèques de son paternel. A son arrivée, il avait été accueilli par une délégation de militants.

A son entrée sur le territoire national, il ne lui a été signifié aucune poursuite à son encontre. C’est au moment d’effectuer la procédure inverse, celle de quitter le territoire national pour retourner à son pays de résidence, qu’un mandat d’arrêt lui a été opposé. Aurait-il commis un quelconque crime durant sa semaine de présence en Algérie ?

Le mandat d’arrêt, daté du 10 juillet 2018, émane du parquet d’une ville où il n’a pas mis les pieds. C’est le procureur de Ghardaïa qui demande son arrestation pour “incitation à la violence”. Salim, venu accompagner son père à sa dernière demeure, aurait donc suscité des troubles à des centaines de kilomètres de T’kout ?

Non, Salim a participé, comme de nombreux autres militantes et militants à Paris, à la campagne de solidarité avec le Dr Kamel Eddine Fekhar et ses camarades. Il a comme nous tous, dénoncé la violence arabo-salafiste qui ciblait les Algériens de rite ibadite. Il a diffusé des informations qui mettaient à nu l’entreprise raciste et génocidaire qui espère l’éradication des héritiers de Tahert et de son Imamat. Comme nous tous, il a dénoncé la violence des nouveaux conquérants, les fatihs wahhabites dont le régime algérien craints les chefs et ignore les appels à la guerre civile. Récemment encore, Mohamed Ali Ferkous apostasiait encore les At Mzab.

Salim s’est élevé contre l’arbitraire et la répression. Et si la justice a des reproches à lui faire pour ses prises de position en 2014 pourquoi a-t-elle attendu le 10 juillet 2018 ? Cette affaire rappelle un précédent d’une extrême gravité. Celui de Mohamed Tamalt qui avait été “appâté” au pays par un député islamiste pour se retrouver emprisonné avant de trouver la mort dans d’obscures circonstances dans la prison de Koléa.

Comment ne pas envisager le pire devant cette justice guet-apens ? Une justice qui ne lance pas de mandat d’arrêt au moment où elle constate des “faits répréhensibles”, mais seulement au moment où elle peut vous embastiller.

Il n’est pas exagéré de dire que Salim Yezza, ce vaillant militant du mouvement citoyen aux Aurès, ce militant pacifiste, progressiste et humaniste, est en danger. Il n’est pas exagéré d’envisager les pires menaces y compris sur sa vie. Il doit être immédiatement remis en liberté.

Au regard du climat délétère qui prévaut dans les arcanes du pouvoir, il ne faut pas exclure que, comme en 2001 en Kabylie, cette arrestation soit un élément de provocation en direction d’une région frondeuse. Qu’elle vise en réalité à créer des troubles qui puissent permettre, au prix de nombreuses vies humaines, des ajustements et des rééquilibrages dans le sérail. C’est pourquoi l’exigence de libération de Salim Yezza doit s’accompagner d’un niveau élevé de vigilance tout en responsabilisant clairement les hommes détenteurs de charges publiques. M. Ahmed Ouyahia, premier ministre, M. Tayeb Louh, ministre de la Justice, M. Gaïd Salah, vice-ministre de de la Défense. Ces hommes sont non seulement comptables de l’arbitraire qui frappe salim Yezza, mais ils sont aussi comptables de sa sécurité et de son intégrité.

A bas l’arbitraire !
Libérez Salim Yezza !

Les signataires

Mohand Bakir

Mourad Tagzout

Ali Ait Djoudi

Youcef Rezzoug

Dalila Bandou

Ibelkissene Toufik

Dr Hamid Chalal

Salah Abbouna

Hamid Arab

Meziane Ourad

Hebib Khalil

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Les_autorites_algeriennes_Liberez_Salim_Yezza/

 




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L’Algérie aura près de 62 millions d’habitants en 2050

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Démographie

L’Algérie aura près de 62 millions d’habitants en 2050

Le taux brut de natalité en Algérie, soit l’effectif des naissances vivantes pour 1.000 habitants, est passé de 19,36 pour mille en 2000 à 25,40 pour 1.000 en 2017, soit un taux parmi les « plus élevés dans le monde », indique une étude de la direction de la population au Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Cette évolution « place l’Algérie, une fois de plus, parmi les pays ayant une natalité élevée dans le monde », souligne l’étude présentée à l’occasion de la Journée mondiale de la Population.

L’Algérie « est entrée, depuis plus d’une décennie, dans une dynamique démographique marquée par une augmentation soutenue de la natalité », souligne l’étude, qui rappelle que le volume annuel des naissances vivantes, après avoir baissé de près de la moitié entre 1985 et 2000, passant respectivement de 885.000 à 589.000, ne cesse d’augmenter, dépassant le cap de million en 2014 pour atteindre 1.067.000 naissances vivantes en 2016, suivi d’un léger recul en 2017 avec 1.060.000 naissances vivantes.

Le même document révèle aussi que la fécondité a également enregistré une augmentation entre 2000 et 2017, passant de 2,40 enfants à 3,1 enfants par femme.

A ce rythme, indique l’étude, et en supposant que ce niveau de fécondité augmenterait à 3,5 enfants par femme en 2050, la population algérienne serait de l’ordre de 72,4 millions d’habitants (contre 42 millions actuellement) avec une structure par âge « très contraignante » marquée par plus de personnes à charge (les moins de 20 ans et les 60 ans et plus).

Cette croissance démographique rapide s’inscrit dans un contexte  économique et social fortement impacté par la diminution drastique des ressources financières de l’Etat, induite par la chute des prix du pétrole sur le marché mondial.

Cependant, et en tendant vers un niveau de fécondité de 2,1 enfants par femme en 2050, soit le niveau de renouvellement des générations, la population augmenterait à près de 62 millions d’habitants et avec une structure très favorable au développement marquée par un ratio entre population à charge (-20 ans et 60 ans et plus) et population en âge d’activité (20-59 ans) faible, permettrait de tirer pleinement profit du dividende démographique au cours de années (2017-2050), lit-on dans le document,Car une réduction de la fécondité « permettrait un allégement des charges liées à la santé, à l’éducation…, ce qui devrait être mis à profit pour aller vers une avenir plus prospère où tous les citoyens sont autonomes, capables de réaliser pleinement leur potentiel et de vivre en toute  satisfaction et en bonne santé ».

Face à l’augmentation de la natalité et de la population, le programme national de planification familiale « reste le principal instrument pour réduire la fécondité des couples en répondant notamment aux besoins non satisfaits estimés à 7% et promouvoir les méthodes modernes efficaces et adaptées à chaque femme en privilégiant les méthodes des longues durée d’action », explique-t-on.

La planification familiale, qui se trouve actuellement intégrée dans l’ensemble des structures de santé de proximité entre 337 centres de planifications familiale (dont 36% offrent au moins 3 méthodes de contraception), 1.528 polycliniques et 1.342 salles de soins, fait ressortir une prévalence totale de l’ordre de 57% dont 48% des méthodes modernes.

L’étude révèle que les écarts selon le milieu de résidence, qui se situaient à 11 points à la fin des années 80, et le niveau socioculturel « ne sont plus significatifs » et que la planification familiale concerne autant les couples habitant le milieu urbain que ceux vivant en milieu rural (57,7% contre 56,1 % en 2013).

Pour ce qui est du niveau d’instruction, l’écart entre les femmes n’ayant pas fréquenté l’école et celles jouissant d’un niveau secondaire et plus est passé de 11,9 points en 1992 à 6,5 points en 2013.

Auteur
APS

 




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Sonatrach enregistre un chiffre d’affaires à l’exportation de 16 mds de $

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Sur les 5 premiers mois de 2018

Sonatrach enregistre un chiffre d’affaires à l’exportation de 16 mds de $

Le groupe  Sonatrach a enregistré un chiffre d’affaires à l’exportation de 16 milliards de dollars entre janvier et fin mai 2018 contre 14 milliards de dollars durant la même période de 2017, en hausse de 14,3%, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.

Concernant la fiscalité pétrolière, elle a atteint 1.190 milliards de dinars à fin mai 2018 contre 995 milliards de dinars durant la même période de 2017, en hausse de 20%, a précisé le ministre lors d’une Journée d’information sur le bilan énergétique national.

Evoquant l’activité d’exploration, le ministre a précisé que 17 nouvelles explorations ont été enregistrées à fin mai 2018 contre 14 à fin mai 2017, ce qui confortera les réserves en pétrole et en gaz

Auteur
APS

 




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Services secrets et manifs « anti-Trumpoutine » à Helsinki

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Finlande

Services secrets et manifs « anti-Trumpoutine » à Helsinki

Les hommes à lunettes fumées des services de sécurité américains et russes voisinent avec les touristes dans les rues baignées de soleil, tandis que les « anti » fourbissent leurs banderoles: Helsinki se prépare à accueillir un sommet historique entre Trump et Poutine.

« Pour une fois qu’il se passe quelque chose à Helsinki! »: le mot revient sans cesse dans la bouche des Finlandais, réjouis à l’idée que leur pays de 5,5 millions d’habitants devienne pour quelques heures lundi le centre du monde.

Annoncé deux semaines seulement avant sa tenue, le sommet est le plus gros événement de ce genre organisé dans la capitale nordique depuis la rencontre entre Bill Clinton et Boris Eltsine en 1994. Prises de court, les autorités ont dû mettre les bouchées doubles pour en assurer la logistique et la sécurité.

Le gouvernement a annoncé vendredi le rétablissement des contrôles à ses frontières Schenghen « pour permettre l’identification des personnes posant des risques ».

« Terroristes, et militants, s’ils représentent une menace ou apparaissent dans des fichiers », précise à l’AFP le directeur adjoint des garde-frontières, Kimmo Elomaa. Les mesures étaient déjà visibles vendredi après-midi à l’aéroport Vantaa de Helsinki, selon une journaliste de l’AFP.

Des milliers de policiers, garde-côtes ou secouristes en congés ont été rappelés.

« En plein été, vous imaginez… », soupire Kimmo Elomaa.

Le porte-parole de la police de Helsinki, Juha Hakola, en est à son troisième sommet Est-Ouest en 30 ans de carrière. Lui assure que la journée du 16 juillet sera « calme et sans problèmes ».

La ville la « plus » du monde 

Sur le large boulevard Mannerheim, du nom du héros des deux guerres sanglantes menées contre l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, policiers et agents de la voirie s’employaient vendredi à sceller les plaques d’égout.

Le long de l’Esplanade, une avenue commerçante prisée des touristes, on commençait à dresser des barrières. Des manifestations y sont prévues entre samedi et lundi, et il faut empêcher tout débordement vers le Palais présidentiel situé à quelques centaines de mètres.

Aux abords dudit palais, face à la mer, des hommes en combinaisons rafraîchissent les façades au karcher.

Interrogé par l’AFP, le maire conservateur de la capitale, Jan Vapaavuori, n’en peut mais: « Helsinki est la ville la plus sûre, la plus propre, la plus fonctionnelle, la plus vivable du monde ». Puis il ajoute: « En tout cas parmi les meilleures ».

Sur la place du marché, les vendeurs de poisson, de babioles et de viande fumée fulminent: ils devront déguerpir alors que des ferries débarquent chaque jour des hordes de touristes.

Make America Trade Again

Du côté des manifestations, l’heure est à la mobilisation. La plus importante annoncée pour dimanche espère attirer 15.000 participants mais seulement 2.000 personnes s’étaient déclarées intéressées vendredi sur Facebook.

En dehors des concerts de Metal et des matchs de hockey, les rassemblements de masse, en Finlande, sont plutôt rares. La Marche des fiertés a battu un record absolu le 30 juin, avec 100.000 participants.

Droits de l’homme, démocratie, liberté d’expression, réfugiés: le collectif « Calling Helsinki » regroupe ONG, écrivains, élus déterminés à « soulever des questions que les deux présidents négligent ».

« Changement climatique, pauvreté, conflits, il y a urgence », s’alarme lors d’un point-presse Heidi Hautala, vice-présidente écologiste du Parlement européen.

Peter Vesterbacka, un des créateur du jeu vidéo Angry Birds, rappelle lui que « la Finlande ne met pas ses enfants en cage », un caillou lancé dans les fenêtres de la Maison Blanche après l’affaire des enfants réfugiés séparés de leurs parents à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.

L’auteure Sofi Oksanen, que son roman « Purge » a fait connaître à l’étranger, lira des textes du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné en Russie et en grève de la faim depuis la mi-mai.

Même les jeunes du Parti de la coalition nationale (droite) batteront le pavé le jour du sommet. Ils attendent modestement « entre 20 et 30 » participants.

« Nous avons deux messages, un pour Trump et un pour Poutine: à Trump, on dit +Make America Trade Again+, pour le commerce sans entrave, contre la guerre commerciale. Et à Poutine: « Non à l’occupation militaire illégale de l’Ukraine », a indiqué à l’AFP leur président, Henrik Vuornos.

Près de 2.000 journalistes doivent couvrir le sommet. Comme une évidence, les organisateurs leur ont installé un… sauna dans le centre de presse.

Auteur
AFP

 




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L’Opep se réunira en septembre à Alger

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Energie

L’Opep se réunira en septembre à Alger

La prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est prévue pour la dernière semaine de septembre à Alger, a annoncé jeudi le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.

« Cette rencontre permettra aux pays de l’OPEP de se concerter pour maintenir la stabilité du marché pétrolier », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la présentation du bilan énergétique de 2017.

Les prix du pétrole sont très volatiles car il y a des facteurs exogènes qui influent sur le marché », a-t-il relevé, en estimant qu’ils se stabilisent d’eux-mêmes tant qu’il y a un équilibre entre l’offre et la demande.

M. Guitouni a rappelé l’accord de l’OPEP-non OPEP de décembre 2016 pour soutenir les prix du pétrole après avoir connu des baisses spectaculaires à partir de l’été 2014.

« Cette entente des 14 pays de l’organisation avec 10 autres pays producteurs non OPEP a permis de retirer du marché une quantité de 1,8 million de barils/jour et de raffermir les cours qui varient actuellement entre 70 et 80 dollars le baril », a-t-il rappelé.

Il a précisé que les quotas ont été jusque-là respectés et qu’il y a même des pays qui n’avaient pas les capacités de production pour atteindre le seuil fixé par l’accord.

Mais ce manque a été compensé par les autres pays signataires de l’accord, a-t-il expliqué.

Soulignant l’impact de la conjoncture du marché énergétique sur l’économie nationale en général et sur le secteur de l’énergie en particulier, le ministre a considéré qu’actuellement, les signaux de la croissance énergétique nationale sont « au vert »: « Tous les indices indiquent que le secteur se porte bien », a-t-il fait valoir en citant la croissance des recettes d’exportations des hydrocarbures et de la fiscalité pétrolière, qui ont connu des hausses de l’ordre de 20% en 2017 par rapport à 2016.

Dans ce sens, M. Guitouni a également cité la reprises des investissements après une stagnation entre 2014 et 2016.

« Certes, les investissements ont reculé durant la crise pétrolière, tandis que la production a décliné car les prix du brut entre juin 2014 et 2016 n’étaient plus attractifs pour les compagnies étrangères. Aussi, il y avait des chantiers à l’arrêt et d’autres projets carrément gelés », a-t-il noté.

Il a, cependant, fait part d’une baisse relative de la production au premier trimestre 2018, due aux travaux de maintenance des installations, des raffineries et des plateformes afin de préserver les installations.

Interrogé sur le gaz non conventionnel (gaz de schiste), le premier responsable du secteur énergétique a affirmé que c’est une nouvelle source énergétique dans un contexte de besoins croissants du marché national et de la demande du marché gazier international: « Si nous arrivons actuellement à satisfaire la demande locale à 100%, dans quelques années nous n’aurons plus rien à exporter », a-t-il avisé.

Il a précisé, néanmoins, que l’Algérie ne compte pas exploiter le gaz de schiste avant 2030.

Quant à son impact écologique, le ministre a assuré que l’évolution des technologies a permis de réduire ses retombées sur l’environnement. Il a également tenu à préciser que « rien ne se fera sans l’accord de la population (des régions concernées) et rien ne se fera au détriment des intérêts du pays ».

Par ailleurs, le ministre a appelé les analystes et les experts à se référer aux données chiffrées avant d’établir des diagnostics sur le secteur énergétique: « Je respecte beaucoup les avis des analystes mais il faudrait qu’ils se réfèrent aux données fiables et nous sommes prêts à les mettre à leur disposition ».

Auteur
APS

 




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L’Assemblée Mondiale Amazighe appelle à marcher pour les détenus rifains à Rabat

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Protestation en faveur du Hirak

L’Assemblée Mondiale Amazighe appelle à marcher pour les détenus rifains à Rabat

L’Assemblée Mondiale Amazighe appelle à une participation intensive à la marche de Rabat pour la libération des détenus du Hirak Rif

En réponse à l’appel détenus du Mouvement Populaire du Rif incarcérés à Casablanca, et condamnés à plus de 300 ans de prison ferme, et en interaction avec tous les militants et les militantes croyant en la justesse de leur cause et de leur innocence, et à toutes les composantes du peuple marocain de diverses expressions politiques, syndicales, associatives et civiles .., à l’organisation d’une marche nationale populaire à Rabat, le dimanche prochain 15 juillet, sous le slogan : « Tous pour exiger la libération des détenus et la levée du siège sur la région du Rif ».

Et en continuité à la mobilisation et à la contestation en cours en faveur de la libération de tous les détenus dans le contexte du mouvement de protestation pacifique que connaît la région du Rif, à la suite de l’horrible assassinat de Mohcen Fikri dans un camion-benne le 28 octobre 2016 et en protestation contre les sentences de vengeance émises par la Chambre criminelle du tribunal de première instance d’appel à Casablanca à l’encontre des détenus innocents, le soir du mardi 26 juin 2018, l’Assemblée mondiale amazighe déclare son soutien à cet appel des détenus et de leurs familles et appelle à tous les activistes, les défenseurs et ONG des droits amazighs et des droits de l’homme, ainsi qu’à toutes couches sociales de la société marocaine à répondre positivement à l’appel des détenus et de leurs familles et à participer massivement et activement à la marche nationale qui sera organisée ce dimanche prochain 15 Juillet à Rabat, à partir de dix heures du matin, à partir de la place Bab El Had.

 




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Etats-Unis: 12 agents russes inculpés pour le piratage du parti démocrate

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Espionnage

Etats-Unis: 12 agents russes inculpés pour le piratage du parti démocrate

Trois jours avant le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le procureur spécial chargé de l’enquête sur une ingérence du Kremlin dans la présidentielle américaine de 2016 a inculpé vendredi douze agents du renseignement russe pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate.

L’enquête du procureur Robert Mueller, qui s’intéresse aussi aux soupçons de collaboration entre Moscou et l’équipe de Donald Trump pour la victoire, empoisonne depuis plus d’un an le président américain. Ce dernier dément toute collusion et dénonce une « chasse aux sorcières » menée par un FBI à la solde des démocrates, tandis que Moscou nie toute ingérence dans l’élection.

Opération de grande envergure 

Les inculpés, tous membres des services de renseignement de l’armée russe (GRU), sont accusés d’avoir conduit « des opérations informatiques de grande envergure » entre mars et novembre 2016 pour s’introduire dans les ordinateurs de volontaires et responsables démocrates, voler des documents internes et « organiser » leur publication « pour s’ingérer dans l’élection », selon l’acte d’accusation.

Aucun des inculpés ne semble bénéficier d’une importante notoriété en Russie.

Les agents auraient utilisé un faux site internet, DCLeaks, et un faux pirate informatique dénommé Guccifer 2.0 pour diffuser les documents volés sur internet. Ils auraient également transféré des documents « à une autre organisation » non nommée, vraisemblablement WikiLeaks.

Mais ces opérations n’ont pas eu d’impact sur le scrutin de novembre et le dossier d’inculpation n’a pas démontré de collaboration intentionnelle entre des Américains et des agents russes, a souligné vendredi le numéro 2 du ministère de la Justice, Rod Rosenstein.

Cette annonce met toutefois la pression sur Donald Trump qui rencontre lundi son homologue russe, Vladimir Poutine, à Helsinki, pour tenter de réchauffer des relations tendues.

« Je vais absolument et fermement poser la question » de l’ingérence russe pendant la rencontre, a affirmé vendredi le président américain, qui prenait le thé avec la reine d’Angleterre à Londres quand les inculpations ont été rendues publiques.

Les démocrates, furieux, ont réclamé l’annulation du tête-à-tête, mais la Maison Blanche a confirmé qu’il aurait bien lieu.

M. Trump « devrait annuler sa rencontre avec Vladimir Poutine jusqu’à ce que la Russie prenne des mesures visibles et transparentes pour prouver qu’elle ne fera pas d’ingérence dans les élections à venir », a déclaré le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, alors que des élections parlementaires auront lieu en novembre.

Le malaise était aussi palpable chez certains républicains. L’influent sénateur John McCain a suggéré au président américain d’annuler la rencontre « s’il n’est pas prêt à demander des comptes à M. Poutine ».

Décisions très importantes

Rod Rosenstein a démenti tout lien entre l’annonce des inculpations et le sommet d’Helsinki. La date de cette annonce « est celle des faits, des preuves et de la loi qui détermine ce qui est suffisant pour présenter une inculpation à cet instant », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, soulignant que M. Trump avait été informé de ces inculpations.

« Il était important que le président sache quelles informations nous avions découvertes car il doit prendre des décisions très importantes pour le pays », a expliqué M. Rosenstein.

Une porte-parole de la Maison Blanche s’est félicitée que le dossier écarte une collusion.

Lindsay Walters a souligné « l’absence d’allégation sur une implication intentionnelle de quiconque au sein de la campagne (Trump) et l’absence d’allégation sur le fait que ce piratage ait affecté le résultat de l’élection, ce qui correspond à ce que nous avons toujours dit ».

Dans cette vaste enquête, 13 ressortissants et trois sociétés russes ont été inculpés en février pour avoir tenté depuis la Russie de déstabiliser la campagne en utilisant les réseaux sociaux.

Quatre conseillers de Donald Trump ont été poursuivis pour leurs liens avec des responsables russes, mais aucune preuve d’une collusion n’a été établie. 

En juin 2017, la démocrate Hillary Clinton avait accusé l’équipe de M. Trump et la Russie de s’être coordonnées pour faire dérailler sa campagne et favoriser la victoire de son adversaire républicain.

Elle avait pris l’exemple des messages piratés du président de son équipe de campagne, John Podesta, qui avaient été diffusés par WikiLeaks en octobre, dans l’heure ayant suivi la divulgation dans la presse d’une vidéo de Donald Trump tenant des propos obscènes sur les femmes.

En juillet 2016, peu avant la convention démocrate, WikiLeaks avait aussi publié près de 20.000 messages de responsables du parti démocrate contenant des secrets internes.

Auteur
AFP

 




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La jeunesse algérienne en proie au chômage, radicalisation et violence

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La jeunesse algérienne en proie au chômage, radicalisation et violence

La ghettoïsation des quartiers, des villages et des cités condamnent les plus pauvres à l’exclusion. Vanné par le rejet sempiternel de l’administration, le jeune algérien passe ses journées à tourner les pouces. L’oisiveté est la mère de tous les vices, dit-on souvent. Les jeunes en fin d’étude ou d’apprentissage, qui sont à la recherche de boulots sont laissés à eux même et la plupart d’eux sont confrontés à divers problèmes tels que l’alcoolisme, le tabagisme. Adossé aux murs, les jeunes oisifs se prélassent, même debout, à scruter les passants à longueur de journée. Un salon de détente à ciel ouvert où les films sont regardés « en live ». Un téléviseur en noir et blanc, car la laideur accompagne ce décor planté comme une toile au fond d’un mur.

Le vide sentimental, lesté par les carences affectives, noie le jeune oisif dans des rêvasseries à foison. La violation des femmes se fait en primo par les yeux, imaginant leurs corps veloutés, leurs poitrines galbées… Des films hollywoodiens et bollywoodiens sont tournés dans la boîte crânienne des apprentis réalisateurs.

L’alcool et les psychotropes ont bouffi leur visage estampant des cernes emplis de chagrins, de mélancolie et de tædium vitæ. Ce n’est ni par plaisir, ni par amour qu’ils noient leur chagrin dans l’alcool, mais par la force de déception et d’abattement moral. Devant le fait accompli, le jeune ne trouve d’autres moyens que de braver la mort, inconsciemment et insouciamment. La mort est devenue comme une ortie familière.

Les tentatives de s’extirper de ce cercle vicieux tournent souvent en eau de boudin. L’agressivité brutale dans le comportement et dans les paroles ne peut aussi justifier cet excès de zèle d’une population en perte totale de repères. Une crise émotionnelle et intellectuelle brouillant toutes les cartes. Les stupéfiants et l’alcool sont devenus une douce compagnie qu’apprivoisent des milliers de jeunes, croyant trouver leur bonheur perdu. Pour un oui ou pour un non, ils déversent leur raz-de-marée de violence sur tout ce qu’ils trouvent sur leur chemin. Le recours aux pratiques alcoolo-toxico-tabagiques auprès des jeunes prend racine dans l’absence de repères. Les significations accordées à ces consommations addictives sont le plus souvent associées à la notion d’oubli des pressions ressenties dans le quotidien.

Les positionnements des jeunes face à leur avenir et leur présent se sont passablement transformés en quelques décennies et ont fait émerger certaines indéterminations et peurs. Ces dernières, omniprésentes dans les discours des jeunes, ne sont pas sans lien avec les significations associées aux temps des consommations. Oubli également recherché pour atténuer les représentations sociales véhiculées sur « les jeunes », le plus souvent négatives et accentuant une dépréciation de soi difficile à gérer à cet âge de construction d’une adultéité. En définitive, les addictions seraient des antidotes aux pressions du quotidien par la création d’une nouvelle (a)temporalité, un temps « à-côté ».

Le chômage endémique n’a fait qu’empirer la vulnérabilité d’une économie poussive qui bringuebale et avance à la vitesse de l’escargot. Sans emploi, les jeunes ne voient pas la couleur de l’argent. Ils battent de l’aile pour trouver un emploi, souvent précaire, qui n’arrange guère leur situation, déjà catastrophique. Les jeunes se heurtent à la sacro-sainte « expérience », ce qui présage souvent d’un avant-goût de ce qui va suivre. L’absence de choses à faire, de moyens pour en réaliser et de contacts avec des gens qui pourraient y contribuer deviennent rapidement des problèmes majeurs. Le jour se confond de façon imperceptible avec la nuit et les habitudes de sommeil changent.

La structuration du temps imposée par le jour est rapidement perdue et au lieu de jouir d’une sensation de relaxation comme une personne qui travaille tout le jour lorsqu’elle est au repos, le jeune en chômage n’éprouve que de l’ennui et un certain degré de confusion. Il y a perte de direction, perte de buts relativement clairs qui mènent certains jeunes à l’apathie et au retrait et d’autres, à l’agitation. Les jeunes perdent ainsi le sens d’avoir un but et un idéal dans leur vie.

La rue est devenue un théâtre à ciel ouvert, une arène où se mêlent des gens formant un hourvari inextricable et faisant un barnum de tous les diables. Les jeunes oisifs s’étirent de tout leur long en se levant tard dans la journée, car n’ayant d’autres à faire que de roupiller à volonté. Entre farniente et fainéantise, un voile de douleur rêche embue leurs yeux, adoptant ainsi un tempérament impulsif et malavisé. Tant que le pouvoir persiste dans la marginalisation et le mépris de ce qu’il considère comme la tourbe des bas-fonds, la récolte ne peut être qu’un champ d’épines. Le matraquage des classes sociales se poursuit en silence devant un mutisme des plus ahurissants de nos prétendus intellectuels.

La non-violence doit être la force du faible, et aucunement la perversion brutale de la pensée et le débridement moral ne doit prendre le dessus sur le pacifisme. La récupération politique de tout mouvement à l’état embryonnaire bat à tout rompre. C’est à cette fin qu’il faut faire la distinction entre activisme et militantisme pacifiste.

Auteur
Bachir Djaider (journaliste, écrivain)

 




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