9.9 C
Alger
Accueil Blog Page 2146

Près de 600 migrants refoulés d’Algérie secourus au Niger

0
Immigration

Près de 600 migrants refoulés d’Algérie secourus au Niger

Quelque 30 000 personnes ont été expulsées d’Algérie vers le Niger depuis 2014.

Près de 600 migrants africains, « refoulés » d’Algérie et secourus dans le désert, sont arrivés en milieu de semaine dans le nord du Niger, a annoncé dimanche un responsable local.

« Depuis trois jours, une première vague de plus de 180 Nigériens est arrivée à Agadez, suivie par une autre (vague) d’au moins 400 étrangers », a déclaré dimanche à l’AFP un responsable municipal d’Agadez, la grande ville du nord du Niger, proche de l’Algérie.

Ce responsable, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, a décrit les « conditions habituelles atroces » dans lesquelles les migrants ont été « abandonnés » près de la frontière avec le Niger.

« Selon leurs témoignages, ils ont été amenés à côté de la frontière », a-t-il expliqué. « Laissés avec un minimum d’eau et de nourriture », ils ont ensuite « marché sur une bonne cinquantaine de kilomètres avant d’être secourus ». Parmi les refoulés nigériens, figurent « des enfants et beaucoup de femmes », dont « certains sont arrivés malades ».

Les Nigériens sont déjà pris en charge par les autorités locales et les autres Ouest-Africains par l’Organisation internationale des migrations (OIM), a assuré le responsable municipal.

Dans un tweet vendredi, le représentant de l’OIM au Niger, Giuseppe Loprete, a précisé que son agence avait assisté 391 migrants de 16 nationalités abandonnés à la frontière avec le Niger et l’Algérie. Parmi ces refoulés, il y a des Ivoiriens, des Sénégalais, des Guinéens et des Camerounais.

Réagissant à ce tweet, Hassen Kacimi, chargé du dossier de la migration au ministère algérien de l’Intérieur a indiqué que « l’OIM a rapporté une information tronquée ».

« Les migrants arrivant aux frontières de l’Algérie sont abandonnés à 100 km de cette frontière. Ils marchent pendant 10 jours dans le désert nigérien du Ténéré avant d’arriver à In Guezzam (frontière algéro-nigérienne) dans des conditions désespérées », a-t-il expliqué à l’AFP.

Mais, « là l’OIM ne dit pas qu’elle ne fait rien pour les secourir. C’est l’Algérie qui leur apporte aide et assistance en leur distribuant des kits alimentaires et de l’eau », a-t-il ajouté.

Et lorsqu’ils sont « sur le chemin du retour vers les villes nigériennes d’Arlit et d’Agadez, c’est à l’OIM d’intervenir et non à l’Algérie ».

Selon M. Kacimi, l’Algérie a proposé à l’OIM d’installer un dispositif à Assamaka, ville nigérienne située à quelque 15 km de la frontière, pour secourir les migrants empêchés de rentrer en Algérie , mais « l’OIM est absente sur toute la ligne ».

Plus tôt dans la journée, le ministre algérien de l’Intérieur Noureddine Bedoui a dénoncé « une campagne de critiques non constructives et infondées ». L’Algérie « a toujours soutenu les migrants africains et n’a ménagé aucun effort, notamment au plan humanitaire, pour leur prêter aide et assistance », a-t-il déclaré à l’ouverture d’une réunion algéro-nigérienne centrée sur la coopération sur la sécurité aux frontières.

Pour démentir les accusations de mauvais traitements des migrants subsahariens, l’Algérie avait invité début juillet les médias à suivre l’expulsion de plus de 300 d’entre eux vers le Niger.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Souvenirs d’enfant : entre délires festifs et premières illusions (II)

0
Juillet 1962, prémices d’une indépendance confisquée

Souvenirs d’enfant : entre délires festifs et premières illusions (II)

Quand on fait l’effort de reconstituer ses souvenirs dans le but de les retranscrire et les partager, on se retrouve souvent confronté à un dilemme pas toujours facile à enjamber, car avant de retrouver l’énergie nécessaire pour oser affronter le clavier à nouveau, on est plongé dans d’interminables moments de flottements, qui peuvent s’étaler sur des journées entières, pendant lesquels moult incertitudes et hésitations occupent votre esprit.

Des incertitudes qui tournent toujours autour de la même question : à quoi cela sert-il ? Cela servira-t-il à quoique ce soit d’ailleurs, et pour qui, d’ainsi torturer sa mémoire sinon à communiquer un peu de mélancolie à ceux qui ont vécu ces épisodes et qui en ont gardé les mêmes appréciations et les mêmes dépits amplifiés par cette situation désastreuse vers laquelle, depuis 1962, on a mené le pays pour en sacrifier la jeunesse, génération après génération pour que fanfaronnent de vielles carcasses, comme Djamel Ould-Abbes ?

Après le départ des roumis, nous avons vibré, des journées et des soirées durant, aux rythmes de la rumba gestuelle du terroir, ces « ch’tih r’dih » envoûtants, en nous égosillant à en exténuer les poumons de « tahia-el-Djazaïr » à rompre la voûte céleste par la clameur et les retentissements collectifs que nous dégagions !

Le rituel se reproduisait à l’identique chaque fin d’après-midi. Dda Achour notre « adhabal » (tambourineur) attitré et Dda Saïd son inséparable compère, expert es-akoussav (flûte en roseau) se retrouvaient au voisinage « d’el-djamaâ n’zikh » pour annoncer le top départ à une fête d’enfer. Dès les premières notes et les premières percussions, le grand rassemblement s’opérait quasi spontanément avant de se transformer en lente procession le long de la ruelle principale du village qui mène à « inurar », une plateforme centrale, laquelle quelques journées auparavant grouillait encore de militaires français, avant de former une enceinte frétillante quasi-circulaire autour de nos deux virtuoses de l’excitation sonore.

L’endroit était suffisamment spacieux pour laisser hommes, femmes et enfants gesticuler à l’endiablée, soirée après soirée, jusqu’au bout de la nuit ! Du joug des colons, nous nous sentions enfin libérés et libres de circuler le long de nos propres sentiers, confisqués bien des années auparavant. D’ailleurs, cette soif de sensations de la liberté retrouvée était si forte que nos deux compères nous entrainaient souvent jusqu’à des endroits éloignés de la périphérie du village, juste pour célébrer cette latitude de mouvement et la respirer à pleins poumons dans des lieux que nous n’espérions plus découvrir ni gouter au plaisir, la veille interdit, de nous y aventurer la nuit. D’autant que pour mettre de l’entrain à nos pérégrinations nocturnes, le vieux Ouelhous ne manquait jamais à l’appel pour rajouter de la joie à la joie avec des ardeurs discursives que nous savourions à chaque fois. Comme cette soirée où il se fendit d’une métaphore inoubliable pour décrire le drapeau algérien que nous nous entêtions à élever de plus en plus haut à chacune de nos sorties : pointant du doigt l’étendard, il énonce « hadha la3lam eldjazaïr, yourefrifou fi elhawa, l’océan atlantique ourthikat3ara ! » (ceci est le drapeau algérien, il flotte au gré du vent, l’océan atlantique ne peut en briser les élans), déclenchant rires et fous rires irrésistibles en nous qui avions décrypté la « khalota » de son magistral énoncé !

Pour occuper nos journées coincées entre les réjouissances des « ch’tif r’dih » de nos soirées, nous ne chômions pas non-plus ! Mais plus question de babioles inutiles pour nous occuper, nous nous organisions désormais en sections militaires pour imiter nos aînés et défiler aux rythmes de « wahad’th’nine, tlata-rab3a ! wahad’th’nine, tlata-rab3a ! » pour imiter nos aînés…On ne sait jamais après tout, si les roumis décidaient de revenir, il fallait bien qu’ils retrouvent à qui parler ! Et qui d’autre que la génération des 10-12 ans pouvait reprendre le flambeau pour défendre la patrie et repousser ses ennemis ?

Nous jouions au chef de section à tour de rôle. J’avais d’ailleurs tellement bien joué le mien quand mon tour de leader fut venu que j’avais réussi à faire parader mon groupe avec une cadence parfaite rythmée pas des «wahad-th’nine » bien réglés ! à tel point que quand l’ordre du « kif » (stop) avait sonné, mon groupe l’avait si bien exécuté que le nouveau Seigneur du village en avait été émerveillé qu’il sortit précipitamment de la fameuse salle d’infirmerie qu’il occupait désormais juste pour me féliciter, mon torse de maigrichon et d’adolescent en formation bombant de fierté !

Un nouveau chef pour remplacer Geste aussi rapidement ? C’est quoi ce délire, diraient ceux qui n’ont pas connu ces moments incertains de la transition pendant lesquels nos nouveaux maitres se sont attelés à remplacer les anciens sans en avoir reçu de consignes particulières, bien qu’ils surent en admirablement imiter le savoir-faire ?

Eh oui ! Car, on ne sait trop comment, ni par quelle hiérarchie supérieure autoproclamée ils avaient été mandatés, quelques jours à peine après le 5 juillet, la salle du QG de l’armée des colons avait été occupée par Dda Ramdane et Dda El-Hocine, un adulte de la partie basse et l’autre de la partie haute du village. Que faisaient-ils d’autre à part nous surveiller de près et sanctionner nos hardiesses d’enfants turbulents ? Wa Allahou, et nos insondables aînés restés muets depuis, A3llam ! Heureusement pour nous, d’autres projets se concoctaient entre sages du village (peut-être étaient-ils eux même tenus à un agenda arrangé ailleurs, au-delà des frontières ? allez savoir !) pour mieux canaliser nos frétillements physiques et intellectuels.

Je ne saurai mettre de date précise à l’évènement, mais je crois bien que nous avions assez bien accueilli le fait que le QG des roumis se transforme, dès mi-juillet 1962, en salle de classe où nous étions regroupés pour suivre des cours d’Arabe dispensés par Dda Amar e’Messaoud, le plus sage de nos villageois, tout juste sorti de prison, avec quelques connaissances d’arabe cumulées avec ses compagnons de cellule à la prison d’El-Harrach ou celle de Berrouaghia !

Que dire de cet été d’assiduité à ces cours d’arabe dispensés sur place, sinon qu’ils furent émaillés d’incidents et d’évènements désopilants impossibles à oublier ? Pour autant, il est utile de signaler que Dda Amar faisait preuve d’une pédagogie diamétralement opposée à celle de ce cheikh el-djamaa venu d’ailleurs deux ou trois années auparavant pour nous apprendre le Coran. Un marabout qui dégainait le bâton pour de sacrées « fallakas » dès que les ânonnements des versets n’étaient pas conformes à l’harmonie de ses propres tympans. Avec Dda Amar, il était question de lecture, de poésie, de « nashid » évidemment, et même de calculs, enveloppés d’une manière de faire qui n’a rien à envier à toutes sortes de pédagogies modernes. Suivre ses leçons était loin d’être rebutant pour nous qu’il considérait comme ses propres enfants ! D’ailleurs sa propre progéniture était mêlée à nous sans le moindre traitement ni de faveur particulière !

Ah qu’ils étaient beaux ces instants de communion passés en compagnie de Dda Amar, le sage estimé du village, du jour au lendemain improvisé enseignant ! Il faut peut-être rajouter que même si la mixité ne battait pas tout-à-fait son plein en ces temps-là, il me semble que la matinée était réservée aux filles, et l’après-midi à nous les garçons. C’est dire combien le fait de faire conjuguer l’éducation au féminin s’installait aussi dans nos tribus ! Une volonté qui s’était malheureusement heurtée à une récalcitrante société peu de temps après, quand il s’agissait de se déplacer dans des écoles extérieures au village ! Plus question de laisser nos femelles vadrouiller vers le collège et le Lycée de la ville ! Il en a fallu de la riposte et de la désobéissance pour imposer une évolution à contre-courant de nos traditions ! Cela est encore une autre histoire !

Ah ce sacré Dda Amar ! que de beaux souvenirs sont gravés en nous, de ces quelques semaines de cours élémentaires dispensés en Arabe, le coran ne s’y invitant que très peu, voire rarement, sauf quand il s’agissait de nous apprendre, de la meilleure façon qui soit, à réciter la juste chahada pour mériter pardon et paradis d’Allah !

– Comment oublier cette carte de géographie des koufars accrochée à côté du tableau, et ce rituel du geste subtil pour la décrocher délicatement aux appels du muezzin pour l’étaler en guise de tapis de prière, pendant que nous séchions sur quelque sujet de dissertation ou quelque série d’exercices variés à résoudre ?

-Comment oublier ce jour où Ramdane, un cousin germain avait fait exploser un pétard en plein cours avant de se fendre d’une explication saugrenue qui nous fait encore marrer à esclaffes interminables, chaque fois que nous l’évoquons entre camarades d’antan : « an3am a chikh, th’ehma dh’ildjiviw, th’tardhak ouehdhess » (Je vous assure monsieur, sous la chaleur, le pétard a explosé tout seul dans ma poche !)

L’évènement le plus mémorable, en termes d’animation et de répercussions est, sans doute, ce jour où Dda Amar nous tient le discours suivant (aux premiers jours de classe, en fait) : écoutez-moi bien mes enfants ! dans cette salle, il circule encore des relents de « kouffars » qu’il va falloir éliminer au plus vite ! Pour ce faire, il est impératif de pratiquer une séance de b’khour pour tout évacuer et laisser place à une odeur hallal qui la convertira pour de bon !

Il nous charge, nous les assidus, de cette mission, en nous confiant, au petit matin, quelques bâtons de b’khor que nous devions brûler pour inonder la salle de fumées « hallalisantes ». Tout en nous mettant en garde que pour éviter quelconque problème, il fallait attiser les bâtons dehors avant d’en faire rentrer les émanations.

Ce que nous fîmes, en «talamidh» disciplinés !

À part que nous avions beau gratter des dizaines d’allumettes, les bâtons de b’khor refusaient obstinément de s’allumer !

En espiègles avertis, nous avions repéré un bidon d’essence qui trainait dans les environs, et eûmes l’idée « géniale » d’allumer un feu de bois, dont la flamme serait bien plus efficace pour venir à bout de ces bâtons coriaces, avions-nous subodoré !

Sauf que, en aspergeant d’essence le tas de bois que nous venions d’amonceler, le feu se propageait rapidement, bien au-delà des pourtours de sécurité que nous avions délimités de façon incertaine, pour échapper à notre contrôle et constituer un sacré danger pour nous et le village entier. Que faire ? Nous savions que l’eau ne servirait à rien, sinon empirer les choses ! Nous n’avions pas eu le temps de paniquer totalement qu’heureusement pour nous, un adulte, Dda Ali ou’Moussa, me semble-il, passait par là au bon moment pour nous venir en aide et éteindre, en adulte averti, ce feu qui aurait pu mener à un désastre dont je n’ose imaginer les conséquences si la propagation n’avait pas été stoppée au bon moment ! Après tout, dans cette atmosphère de suspicion qui tardait à s’évacuer totalement malgré le départ des roumis, qui dit que nous n’aurions pas été accusés de n’être que des harkis, encore aux aguets, qui voulions délibérément incendier le village, mettre fin à la vie de tous les villageois, juste pour noyer notre chagrin d’inconsolables malheureux après le départ de Geste et de sa compagnie ?

Je n’ose deviner les châtiments qui nous auraient été réservées si le village avait brûlé sachant que, à peine la nouvelle de notre involontaire méfait arrivée aux oreilles de Dda El-Hocine et Dda Ramdane, ces derniers se sont rapidement concertés pour décider de sévir à la manière des colons qui venaient tout juste de partir ! C’est ainsi qu’à l’âge de 10 ans pour les uns, 11, 12, tout au plus 13 ans pour les autres, nous sûmes ce que privation de liberté veut dire, jetés au cachot par de nouveaux seigneurs autoproclamés !

Car, à peine l’incendie maîtrisé que, sous les ordres de Dda Ramdane son unique supérieur, Dda El-Hocine nous fait grimper la colline qui mène à l’ancienne caserne des roumis pour nous y enfermer ! Combien étions-nous à être ainsi internés ? 5, 7, 10 ? Je ne m’en souviens plus ! Quelle heure était-il ? combien de temps avons-nous été prisonniers ? Je ne m’en souviens plus non plus, sinon que la journée avait suffisamment avancé pour que la fringale nous gagne et s’installe férocement en nous, au point que Amar, le plus âgé des détenus se fonde en larmes, tiraillé par la faim, se mettant à sangloter, en hurlant, d’une voix ténue et élancée à la fois, à travers la grille de notre prison : -« wa yemaaaa…., la3nayam, s3adiyid chitouh b’aghroum dhi’lajkayek » (mamaaaan… stp tend moi un peu de paiiiiin… à travers les interstices de ce portail… j’ai faiiiim) !

Je ne saurais dire à quel moment de la journée, nos vaillantes mamans avaient réussi le tour de force de nous faire libérer !? Cependant, je sais que si nos papas avaient été là ce jour-là, les choses ne se seraient sans doute pas passées comme ça ! Le mien, sorti de prison quelques mois auparavant s’en était déjà retourné à l’exil, en quête de la difficile « khobza » ! Une quête obsessionnelle qui a fini, à peine trois années plus tard, par l’emporter…

Et c’est ainsi que, jusqu’à l’âge adulte, la « hogra » n’a jamais cessée ! Bien au contraire, année après année, envers nous les orphelins, elle n’a fait que s’emballer, comme pour constituer la cellule élémentaire de géométrie fractale, sur laquelle s’est construit, à travers une échelle familiale, le malheureux destin du pays !

À cet égard, je suppose que vous en avez tous à raconter…

Auteur
Kacem Madani

 




- Publicité -

La Russie, l’Union européenne et la Chine sont nos « ennemis », estime Trump

0
Polémique

La Russie, l’Union européenne et la Chine sont nos « ennemis », estime Trump

 Le président américain Donald Trump a estimé que la Russie, l’Union européenne et la Chine étaient, pour différentes raisons, des « ennemis » des Etats-Unis, dans une interview diffusée à la veille de sa première rencontre bilatérale avec son homologue russe Vladimir Poutine à Helsinki.

« Je pense que nous avons beaucoup d’ennemis. Je pense que l’Union européenne est un ennemi, avec ce qu’ils nous font sur le commerce. Bien sûr on ne penserait pas à l’Union européenne, mais c’est un ennemi », a estimé le chef de l’Etat.

« La Russie est un ennemi par certains aspects. La Chine est un ennemi économique, évidemment c’est un ennemi. Mais ça ne veut pas dire qu’ils sont mauvais, ça ne veut rien dire. Ca veut dire qu’ils sont compétitifs », a détaillé M. Trump, dans les propos avaient été recueillis par la chaîne CBS samedi.

« L’UE est très difficile », a poursuivi le président américain à qui l’intervieweur demandait de nommer « le principal compétiteur, le principal ennemi (des Etats-Unis) dans le monde en ce moment ». 

« D’un point de vue commercial, ils profitent vraiment de nous », a-t-il encore répété, s’en prenant plus particulièrement à l’Allemagne, comme il l’a déjà fait auparavant. « Comme l’Allemagne a un accord sur un gazoduc avec la Russie, ils vont payer des milliards et des milliards de dollars par an pour l’énergie et je dis que ce n’est pas bien, ce n’est pas juste ».

« Vous êtes supposés vous battre pour quelqu’un et cette personne donne des milliards de dollars à une autre dont vous devez, en fait, vous prémunir, je pense que c’est ridicule », s’est-il encore révolté.

L’interview de Donald Trump par CBS a été diffusée en partie dimanche et sera montrée dans sa totalité lundi.

 




- Publicité -

Un journaliste dénonce son licenciement de son poste d’enseignant par le wali (vidéo)

0
Tiaret

Un journaliste dénonce son licenciement de son poste d’enseignant par le wali (vidéo)

Un enseignant d’anglais et correspondant de la chaîne Echourouk news a été licencié par ordre du wali de la wilaya de Tiaret, sous prétexte d’exercer un cumul de fonctions.

M. Boudalia Soleymane, père de trois enfants, a été licencié puis réintégré pour être licencié brutalement une nouvelle fois par la directrice de l’éducation de la wilaya de Tiaret. Le journaliste conteste ce licenciement qu’il estime abusif. 

Soleymane Boudalia livre dans cette vidéo son modeste témoignage. Il s’exprime publiquement car l’arbitraire dont il a été personnellement victime est directement lié à son activité journalistique. Il espère ainsi alerter l’opinion, notamment les ONG et les défenseurs des droits de l’homme et de la liberté d’expression quant aux méthodes illégales employées en Algérie à l’encontre des journalistes, et ce, en toute impunité.

Selon notre confrère, le wali de Tiaret n’a pas du tout apprécié une rumeur colportée par un zélateur connu au niveau local pour ses sales intrigues contre toute voix libre, l’accusant d’avoir mené une enquête à Sétif sur l’historique révolutionnaire du père du wali, le Chahid Mohamed Bentouati, laquelle selon notre confrère rejette catégoriquement.

Il faut préciser que notre confrère exerce le métier de reporter sur son temps libre, de façon légale, il affirme de n’avoir aucune autre assurance à part celle de son travail de professeur.

Le journaliste constate que « on peut obtenir la tête d’un journaliste qui n’est pas dans les bonnes grâces du pinacle local en faisant pression sur leurs employeurs afin qu’il le réduise au silence tout en le poussant au chômage et à la précarité ».

Auteur
Khaled Ouragh

 




- Publicité -

Un attentat suicide fait 10 morts au moins à Kaboul, en Afghanistan

0
Terrorisme

Un attentat suicide fait 10 morts au moins à Kaboul, en Afghanistan

Un attentat-suicide perpétré dimanche par un kamikaze à l’heure de sortie des bureaux, devant le ministère du Développement rural à Kaboul, a fait au moins « dix morts et blessés », selon un premier bilan de source policière.

Le kamikaze s’est présenté à pied et a déclenché sa veste explosive, a annoncé le porte-parole de la police afghane, Shashmat Stanikazai.

« Un kamikaze s’est fait exploser devant l’entrée du ministère et nous avons malheureusement des victimes parmi nos employés », a confirmé le porte-parole du ministère, Fraidoon Azhan, évoquant « six morts et douze blessés, pour la plupart nos employés ».

« Mais ce bilan peut changer », a-t-il insisté alors que l’attentat s’était produit environ 45 minutes plus tôt.

Sur Twitter, les riverains du ministère, situé dans l’ouest de Kaboul, dans le quartier de l’ancien palais royal de Darulaman, affirment que l’explosion était de forte puissance et que les ambulances se précipitent sur les lieux.

Dimanche, la mission des Nations unies en Afghanistan (Manua) a publié son rapport semestriel sur les victimes civiles du conflit afghan, qui fait apparaitre un bilan record de près de 1.700 morts sur les six premiers mois de l’année.

C’est le pire enregistré depuis dix ans que l’ONU comptabilise les victimes au sein de la population, malgré les trois jours de cessez-le-feu en juin.

La moitié de ces victimes ont été tuées dans des attentats, attribués majoritairement au groupe Etat islamique.

Auteur
AFP

 




- Publicité -

Omar Racim et l’histoire du soldat Cheikou Cissé (I)

0
La Guerre de 1914 -1918

Omar Racim et l’histoire du soldat Cheikou Cissé (I)

Le soldat Cheikou Cissé a été telle une ombre, qualifié de «sauvage » du continent noir, dans le plus terrible des polars de l’écrivain Vladimir (de son nom Vladimir Bolansky) ans “Monsieur Afrique et le rat de brousse” (1) à la page 78.

L’encyclopédie ouverte Wikipédia et de nombreux journaux européens et africains le qualifiait de « tirailleur sénégalais, mort en 1933, en Nouvelle-Calédonie », alors qu’il était encore vivant, ne respirant qu’un air qui n’a jamais été le sien, ni celui de sa famille qui cherche encore, ni de ceux de ses vigoureux et nobles ancêtres de cette partie de l’Afrique des royaumes du Sahel, qu’une géographie coloniale française, dénommée abusivement le Soudan français. Nous évoquons aujourd’hui cette figure emblématique de la mémoire africaine, le soldat Cheikou Cissé dont l’existence mérite d’être portée sur les grands écrans tant elle concentre les ingrédients d’une tragédie hellénique des plus représentatives.

Cheikou Cissé est né en 1892 à Sarobougou (Sérobougou, Mali), Cercle de Bandiagara dans le Haut-Sénégal selon la cartographie coloniale, alors que l’on situe abusivement son lieu de naissance à Chorboze dans un éphémère Soudan français, actuellement le Niger. Au village, il a laissé une femme et deux enfants. Envoyé au Maroc, il sera blessé trois fois, puis comme des milliers de soldats des colonies, il sera encore une fois envoyé pour se battre aux Dardanelles (Turquie) au sein de sa compagnie des Tirailleurs sénégalais.

Il sera ramené au Soudan français avec son unité. Au lieu de le renvoyer chez lui dans son foyer, il est expédié à Keyes (Sénégal). Le journal Le Matin du 21/12/1931 évoque le cas Cheikou Cissé comme étant un « tirailleur et bon soldat. Pendant la guerre, il se laissa monter la tête par des agents des soviets. On lui persuada de se révolter. Le bon nègre se révolta, après avoir soulevé la petite garnison d’un poste. Il fut condamné à Dakar. »

Cissé ne savait ni lire, ni écrire et devant la Cour de Dakar, il sera jugé avec ses camarades pour avoir participé à un complot ayant pour but d’appeler à la guerre civile, suivie d’actes de vol (17 fusils militaires) commis avec effraction. Il sera condamné à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée. Ses neuf camarades, ils ont été condamnés à des peines allant de 5 à 10 ans ferme.

L’enceinte fortifiée à laquelle Cheikou Cissé sera interné à la prison Barberousse d‘Alger (aujourd’hui, Serkadji). Le héros noir de 1914 se retrouve en compagnie de trois détenus politiques, deux Syriens et le futur miniaturiste algérien Omar Racim. C’est ce dernier qui alerta l’opinion de l’existence du jeune soldat malien condamné par le Conseil de guerre de Dakar.

Le détenu Omar Racim déclenche la campagne Cheikou Cissé

Le 4 octobre 1922, La Lutte sociale, organe communiste de la Section SFIO-Algérie, publie la liste des détenus politiques de la prison Barberousse dans laquelle figure le nom de Cheikou Cissé. Omar Racim est certainement à l’origine de la «fuite» des noms, puisqu’il fut lui-même incarcéré et condamné pour les mêmes faits que son codétenu ; en effet, le 6 novembre 1915, le Conseil de guerre permanent de la Division Territoriale d’Alger, déclarait

« Indigène musulman non-naturalisé, Omar Racim ben Ali, dit « Sanhadji » demeurant à Alger, coupable d’avoir pratiqué des machinations et avoir entretenu des intelligences avec des agents de puissances étrangères pour engager celles-ci à commettre des hostilités ou à entreprendre la guerre contre la France et ses alliées, et que de ce chef, il sera condamné à la peine de la déportation dans une enceinte fortifiée. Le jugement sera confirmé le 26 du même mois. » (2)

Omar Racim (né le 3/1/1884 et décédé le 3/2/1959) et à la différence de son frère Mohammed Racim (24/6/1896 – 30/3/1975), était un fervent anticolonialiste et sympathisant du mouvement Les Jeunes Algériens de l’Emir Khaled, petit-fils de l’Emir Abdelkader. Le panislamisme et la culture arabe, formèrent son tremplin culturel et idéologique qui s’exprimera à travers ses conférences, articles et œuvres d’art, entre miniatures et calligraphies. Qui feront de lui, plus tard un des mouvements de l’art maghrébin et arabe. En 1912, Omar Racim demandait et dans une lettre envoyée à l’organe de la Société Fraternité Musulmane-Union et Progrès de l’Ile Maurice, L’Islamisme un organe de langue française des Musulmans mauriciens et que dirigeait M. Noorooya, à faire partie de l’association en tant que musulman africain.

A sa sortie de prison, il entamera son activité artistique et se distinguera par sa profonde connaissance de l’art et de la musique arabe et musulmane, tout en fréquentant les cercles politiques et culturels les plus progressistes de son époque. C’est ainsi qu’au mois de juillet 1923, il sera invité par l’association culturelle et artistique d’Alger la Rachidia, pour une conférence sur l’art musulman (3), il définira l’art en général en expliquant sa genèse à travers diverses manifestations et la place qu’occupe l’art arabe en Afrique du Nord et son influence andalouse, tout en expliquant la place importante qui avait existé en Arabie dans les parties habitées par des sédentaires. A l’âge de 39 ans, Omar Racim a mûri ses connaissances de l’art musulman et la maîtrise des techniques de son exécution, des tons et les effets modernes qu’il introduisit dans son œuvre. Cette conférence fut accompagnée de projections cinématographiques représentant les monuments arabes de Fez, Marrakech et Grenade. Une primeur pour un conférencier « musulman non-naturalisé » en ce début du XXe siècle.

Deux années après la conférence d’Omar Racim mourrait le communard hongrois Pierre Kovacs qui a été condamné au bagne par un Conseil de guerre français et juste à la publication d’un décret de remise de sa peine, en date du 12/8/1925, le militant de 1870 décède de la faim le 1er juillet 1925. Mais pour le cas de Cheikou Cissé, il y a lieu de signaler que le journal des communistes d’Algérie fera de son cas une de ses campagnes les plus en vue, notamment après la mort en prison des huit compagnons de Cissé condamnés à Dakar et l’évasion d’un d’entre le groupe des révoltés. Le député communiste André Marty, fera de Cheikou Cissé son combat au sein du Secours Rouge International (plus tard, le Secours Populaire français) en demandant l’amnistie immédiate du soldat malien et sa réhabilitation. De 1925 à 1933, Marty et le SRI ne cessaient de prendre l’opinion française et mondiale à témoin devant une mort lente et programmée du soldat Cissé. Andrée Marty a reçu en 1925, une lettre du ministre de la Guerre, disant que « nous avons pris bonne note de votre demande concernant une mesure gracieuse, mais il nous faut plusieurs semaines avant qu’une décision intervienne » (4).

Huit années plus tard, c’est au tour du ministre des Colonies de faire savoir que l’administration pénitentiaire avait proposé Cheikou Cissé pour une mesure gracieuse. Mais dans les faits le même ministère et son Gouvernement de l’Afrique coloniale française, redoutaient le retour de celui que les militants des droits de l’homme et ceux du monde syndical nommaient le camarade Cissé. Déjà avec la publication par La Lutte sociale de son nom comme étant un détenu d’opinion et illégalement condamné, Cheikou Cissé sera transféré de Barberousse (Alger) à Nouméa (Île Nou), et de là vers Cayenne où Les Annales Coloniales (du 17/3/1936), confirment sa déportation à vie en Guyane. (A suivre)

K. A.

1– Roman paru en 1995 dans la série Fleuve Noir, collection « Aventures sans frontières », N° 7, 228 pages.

2– In, Le Courrier de Tlemcen, Algérie, du 10/12/1915.

3– In, L’Echo d’Alger, du 1/7/1923.

4– La revue La Défense, organe du Secours Rouge International – Section française, numéro du 17/8/1934, p.3.

Auteur
Karim Assouane

 




- Publicité -

Une « nuit des libertés » aura lieu le 19 juillet place Saïd-Mekbel à Bejaia

0
A l’appel du comité pour la libération de Merzouk Touati

Une « nuit des libertés » aura lieu le 19 juillet place Saïd-Mekbel à Bejaia

Le comité pour la libération de Merzouk Touati élargi à la société civile, s’est réuni ce samedi 14 juillet au siège du CDDH à Bejaia et tient à saluer la mobilisation citoyenne lors du rassemblement du 21 juin devant le tribunal de Bejaia.

Nous tenons à saluer l’engagement et la mobilisation des citoyennes et citoyens et leur disponibilité pour la cause. Le comité prend acte du verdict prononcé qui n’est qu’un procès éminemment politique dans un tribunal de conviction à l’encontre d’un détenu d’opinion nommé Merzouk Touati.

De ce fait, nous tenons à dénoncer énergiquement et avec force la répression, les arrestations et les tentatives d’intimidations des pouvoir publics à l’encontre des manifestantes et manifestants lors du procès du 21 juin.

Aujourd’hui Marzouk Touati entamé son 7eme jour de grève de la faim. Sa vie et son état de santé sont en danger et le cas de Mohamed Tamalt est un exemple illustratif et demeure encore dans nos esprits.

A travers cette action Merzouk Touati crie haut et fort son innocence et sa volonté de faire triompher la justice et les libertés. 

A ce titre, nous mettons en garde et nous tenons comme responsable les pouvoirs publics quand à toute évolution fâcheuse et dramatique sur la santé et la vie de Merzouk Touati.
Nous appelons et interpellons l’ensemble des partis politiques, des élus locaux et nationaux, des syndicats et de la société civile à une mobilisation effective pour sa libération. 

Le comité pour la libération de Marzouk Touati appelle à participer massivement à l’action du rassemblement intitulé « Nuit des Libertés» à la place Said-Mekbel, une rencontre d’animations artistiques et d’échanges le jeudi 19 juillet à partir de 20h.

Restons solidaires et mobilisés. Seule la lutte paye. Le combat continue.
 

Bejaia le 14 juillet 2018

 




- Publicité -

La jeunesse inquiète de son devenir : que deviendra l’Algérie à horizon 2030 ?

0
Opinion

La jeunesse inquiète de son devenir : que deviendra l’Algérie à horizon 2030 ?

Quel sera notre avenir? Telle a été la question qui m’a été posée par mes étudiants depuis des années, questions ayant suscité un riche débat qui renvoie à deux hypothèses et fondamentalement à la gouvernance.

1.- La population algérienne a évoluée ainsi : 1950 8,87 millions d’habitants – 1960 11,27, – 1970 14,69, -1980 19,47, -1990 26,24, -2010 à 37,06 -au 1er janvier 2016, 40,61 -au 1er janvier 2017, 41,3 -au 1er janvier 2018, 42,4 millions d’habitants et selon les extrapolations de l’ONS environ 51,026 millions 2030 et plus de 70 millions horizon 2050.. L’on devra créer 350.000/400.000 emplois productifs par an avec un taux de croissance réel de 9/10% sur plusieurs années pour éviter de vives tensions sociales. Or, le blocage de l’investissement en Algérie ne réside pas en des changements de lois ou d’élaboration de stratégies utopiques, vision bureaucratique, comme on ne combat la sphère informelle par des mesures administratives autoritaires, mais en s’attaquant au fonctionnement de la société, devant nous orienter vers une société participative et citoyenne., en un mot instaurer la démocratie tout en ne reniant pas notre authenticité, le dialogue des cultures combattant tout forme d’intolérance. (voir quotidien El Moudjahid 09 juillet 2018, et,Ech Chaab 10 juillet 2018 A. Mebtoul) .C’est que nos étudiants à travers tout le territoire national traduisent leur inquiétude vis-à-vis de l’avenir à l’instar d’autres segments de la société. D’où l’urgence d’un discours de vérité. Que sera l’Algérie en 2030 et que sera son avenir avec une population qui dépassera 50 millions d’habitants, où le nombre d’étudiants dépassera les trois (3) millions et où la demande additionnelle d’emplois dépassera 400.000/500.000/par an, en tenant compte de l’emploi féminin en croissance ? 2030 c’est demain car l’Algérie est indépendante depuis plus de 50 ans fonctionnant sur la rente des hydrocarbures à 97/98% et important 70% environ des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%, avec un dépérissement du tissu industriel, environ 6% du produit intérieur brut, la superficie économique globale pour 83% selon l’ONS étant est représentée par le petit commerce-services et des emploi croissants dans l’administration qui ne créée pas de valeur et dans dans la sphère informelle. J’émets deux hypothèses.

2.- La première hypothèse serait le statu quo actuel où le rêve de la jeunesse est de s’enfuir hors l’Algérie et qui ne concerne pas que les plus défavorisées mais de larges couches de la société. Nous aurons des discours d’autosatisfaction, déconnectés des réalités tant locales que mondiales, la généralisation de la corruption, des subventions et transferts sociaux généralisés et de continuer de dépenser sans compter, croyant que la rente des hydrocarbures est éternelle. On continuera à construire des écoles et une Université une par wilaya, en fait un grand lycée, des bâtiments en béton sans âmes, pas de verdures, pas d’aires de jeux où les activités culturelles et sportives sont presque inexistantes, sans se soucier de la qualité. Car les compétences véritables sont limitées, marginalisées avec une fuite des cerveaux des meilleurs, que l’on voile par des centaines de laboratoires vivant en vase clos déconnectées tant de l’ environnement que des réseaux internationaux, Les méthodes d’enseignement du passé sont ceux des années 1970 dicter les cours, écrire au tableau et avec la craie où les réseaux informatisés sont faibles, voire inexistants. Avec ce faible niveau et le ralentissement économique on formerait des diplômés chômeurs. La déperdition scolaire déjà importante actuellement entre le primaire, le secondaire et le supérieur s’accélèrerait. L’âge moyen de mes étudiants de fin d’année de licence étant d’environ 22 ans, et 28 ans pour les magisters en 2018, ils auront alors entre 34 et 40 ans en 2030. Entre-temps ils auront pour exigences, comme tout Algérien, un emploi, un logement, se marier et avoir des enfants, et donc une demande sociale croissante. De ce fait, il est à prévoir une forte probabilité d’épuisement des réserves de pétrole et de gaz rentables, des besoins croissants et moins de devises pour importer. Dans ce cas, il y aura forcément l’impossibilité pour une paix sociale fictive de généraliser les subventions, avec la baisse d’activités productives le risque d’implosion de la caisse de retraite.

Sans devises nous aurons le peu d’attrait de l’investissement productif avec la domination de l’informel et du commerce. Il s’ensuivra un chômage croissant, des tensions sociales et une instabilité politique à l’instar des pays les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne, avec pour incidence une instabilité régionale avec le risque d’intervention de puissances étrangères. Car les lois économiques sont insensibles aux slogans politiques. Car que constate t- on actuellement : les Ministres, les walis ou hauts responsables reçoivent avec éclat certains promoteurs privés nationaux alors qu’un grand chercheur ou professeur d’université de renom dans les pays développés est beaucoup plus importants. Lorsqu’un Ministre algérien ou un wali ou d’importants responsables civils ou militaires recevront avec considération de grands chercheurs des sciences exactes aux sciences humaines algériens et lui déplieront le tapis rouge, nous aurons assisté à un changement culturel de la mentalité rentière et cela suscitera l’espoir pour l’Algérie de demain. Ce qui m’amène à la deuxième hypothèse.

3- Quant à la deuxième hypothèse, elle se base sur les conditions optimistes de développement de l’Algérie où l’on aura préparé l’après-pétrole, avec des liens dialectiques entre réformes et démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle. L’on aura révisé profondément la politique socio-économique en misant sur des segments de savoir, impliquant la réforme de l’école pivot de tout processus de développement. On évitera comme cela se passe actuellement la dévalorisation du savoir. L’on aurait une vision stratégique, une gestion rigoureuse et non des replâtrages, reflet de l’instabilité juridique, et du manque de cohérence et de visibilité qui font fuir tout investisseur potentiel. La corruption qui devient dramatique généralisable à tous les secteurs, source d’une démobilisation générale, serait alors combattue par de véritables contrepoids démocratiques et non par des organes techniques sans cohérence qui se neutralisent en fonction des rapports de forces. Car il y a lieu d être attentif aux faits et non aux textes juridiques de peu d’efficacité renvoyant à l’indépendance de la justice et au renforcement de l’Etat de Droit. Dès lors la sphère informelle intimement liée à la logique rentière, produit de la bureaucratie et des dysfonctionnements des appareils de l’Etat qui favorise cette corruption, grâce à de nouveaux mécanismes de gouvernance, et non par des mesures administratives autoritaires, serait intégrée progressivement au sein de la sphère réelle.

Car lorsqu’un pouvoir myope, ignorant le fonctionnement réel de sa société, veut par la force établir des lois et règlements qui ne correspondent pas à la situation anthropologique, historique et économique, des segments majoritaires de la société enfantent leurs propres règles et codes qui lui permettent de fonctionner en dehors de ceux que l’on veut lui imposer qui ont force de lois car reposant sur un contrat de confiance.

Le développement se fonderait sur les piliers du développement du XXIe siècle, la confiance Etat-citoyens, la revalorisation du savoir et une nouvelle gouvernance par la réhabilitation du management stratégique de l’entreprise et des institutions. Le dialogue politique, économique et social par la tolérance, évitant la concentration excessive du revenu national, aurait remplacé les rentes spéculatives et les décisions autoritaires bureaucratiques. L’on aurait mis fin au gaspillage de ces dépenses monétaires sans se préoccuper des impacts, et en optimalisant le rendement des réserves de change actuellement à l’étranger. L’on aurait mis en place un nouveau modèle de consommation énergétique reposant sur un mix énergétique dont les énergies renouvelables, s’insérant dans le cadre d’une nouvelle politique socio-économique basée sur les segments productifs conciliant efficacité et équité. Cette nouvelle orientation loin des relations de clientèles reposant sur la refonte du système financier, énorme enjeux du pouvoir, supposera un investissement dans les filières de la connaissance pour éviter l’implosion du poste services (appel aux compétences étrangères indispensables qu’il s ‘agit d’intégrer intelligemment) étant passé de 2 milliards de dollars en 2000 à entre 10/11 milliards de dollars entre 2010/2017. Ces montants s’ajoutent aux sorties de devises des importations qui malgré toutes les mesures bureaucratiques règle des 49/51% instauré en 2009- aucun bilan à ce jour) du passage du Remdoc au Crédoc, les licences d’importation, ont faiblement baissé. Grâce à l’apprentissage, l’on aura favoriser le pilier du développement, l’émergence de bureaux d’engineering complexes nationaux, où cohabiteront des experts de différentes spécialités algériens et étrangers, économistes, financiers, sociologues, psychologues, et ingénieurs où des compétences existent mais qui sont éparpillées, devant nous orienter vers des montages de la ressource humaine, comme fait un petit pays comme le Qatar.

En bref, l’Algérie a toutes les potentialités afin que cette seconde hypothèse se réalise. Pour cela, les gouvernants qui doivent jouir d’une profonde moralité pour susciter la confiance de leurs citoyens, devront avoir une vision stratégique de l’avenir du monde, l’Algérie étant située dans une région stratégique, devant évoluer dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux en ce monde impitoyable où toute Nation qui n’avance pas recule.

Dans ce cas optimiste, l’Algérie se serait adaptée aux nouvelles donnes géostratégiques mondiales dont l’espace euro-méditerranéen et africain constitue son espace naturel (l’avenir étant vers 2025/2030 le continent Afrique à enjeux multiples), et qu’elle aurait réalisé une véritable transition démocratique tenant compte de son anthropologie culturelle, en garantissant plus d’espaces de liberté. Tout un programme… Loin de toute autosatisfaction source de névrose collective et toute sinistrose gratuite versant dans la critique négative, pour terminer espérons pour l’Algérie un devenir meilleur.

Auteur
Dr Abderrahmane Mebtoul

 




- Publicité -

L’Union pour une république Kabyle appelle à la libération de Salim Yezza

0
APPEL

L’Union pour une république Kabyle appelle à la libération de Salim Yezza

Notre frère Chaoui, Salim Yezza est arrêté aujourd’hui à l’aéroport de Biskra alors qu’il s’apprêtait à rentrer en France, où il réside. Originaire d’un haut lieu des luttes : identitaire et des droits humains, Tkout. Il est parti dans l’urgence, suite au décès de son père dans un tragique accident de circulation, organiser les funérailles.

Dans l’irrespect total des moindres règles de bienséance, l’Etat algérien illégitime a profité de ce deuil familial pour monter une cabale judiciaire contre lui. Par le biais d’une justice aux ordres de mercenaires sans foi ni loi, un mandat d’arrêt est produit au motif « d’incitation à la violence dans les événements tragiques de Ghardaïa ».

Comme dans toutes les cabales montées à la hâte par le pouvoir algérien contre les militants politiques pacifistes, le dossier sur lequel repose l’arrestation de notre camarade Salim Yezza est vide de forme et de fond.

Assoiffés de vengeance, les barons en charge de l’obsolète institution judiciaire à Ghardaïa, cherchent par cet acte à faire payer à Salim le revers subi lors de la demande d’extradition formulée à l’encontre des deux militants Mozabites Salah Abouna et Khodir Sekouti.

A rappeler que l’Algérie avait reçu une fin de non-recevoir de la part des autorités espagnoles lors de cette affaire de demande d’extradition.
Militant aguerri, homme de principes épris de liberté et de justice sociale, Salim Yezza est membre actif du collectif des Amazighs de France.

Nous ferons de son affaire notre cause commune jusqu’à ce qu’il regagne son domicile parmi les siens sain et sauf.

Nous exhortons les sympathisants et militants de l’URK à entreprendre et renforcer toute action visant à mobiliser l’opinion kabyle et internationale pour sa libération immédiate et sans conditions.

Fidèle à l’esprit de résistance et de fraternité qui par le sang nous lie à tous nos sœurs et frères Amazighs de par toute l’Afrique du Nord, nous demeurerons mobilisés pour arracher notre camarade des griffes de cet État colonial qui broie tous les jours un peu plus les droits élémentaires des Amazighs.

Union pour une république Kabyle

 




- Publicité -

Le bal des danseuses du ventre

0
FOOTAISES de Meziane Ourad

Le bal des danseuses du ventre

Naïf comme je suis, j’accordais beaucoup de crédit aux instances mondiales du football qui ont établi le classement des meilleurs dribbleurs 2018. Je crois que leurs évaluateurs qui ont consacré Eden Hazard n’ont pas été assez perspicaces. Ils sont passés à côté des figures chaloupées du docteur Ould Abbès, spécialiste en tirs brossés et saint patron du FLN.

La semaine dernière, menacé d’expulsion de son siège d’Hydra, par les cadres de son parti qu’il a licenciés, en toute illégalité, il expliquait devant ses troupeaux que personne ne pouvait prétendre au trône du roi décrépi, Bouteflika. Il suppliait, alors, le lion comme il l’appelle, à déclarer au plus vite sa candidature à un cinquième mandat.

Ce samedi, 14 juillet, veille de finale de coupe du monde, il a exécuté de belles et intrigantes roulettes. Au moment où notre président sortait de sa léthargie pour adresser un courrier des plus amicaux à Macron, le même Ould Abbès a pris une nouvelle fois la parole pour exprimer des doutes à peine voilés sur la pérennité de son maître au fauteuil de magistrat suprême.

« S’il prend une autre décision, nous l’appliquerons, parce que nous ne voulons pas un saut dans l’inconnu en 2019, vient-il de déclarer. »

A l’instar du croulant chef du FLN, toutes les danseuses du ventre qui gravitent autour du palais restent suspendues aux lèvres mortes du reclus de Zéralda.

Bouteflika qui a écrit à Macron à l’occasion de la fête nationale française pour lui rappeler combien l’amitié entre nos deux peuples était primordiale n’a pas soufflé mot sur la polémique qui a enflé, ces dernières semaines, après la revendication par certains parlementaires LREM de l’indemnisation des pieds-noirs et du retour des harkis dans le pays qu’ils ont renié. Il n’a pas, non plus, souhaiter bon vent à l’équipe de France, résolue à ramener demain le trophée mondial sur les Champs Elysées. Il a bien raison, notre président.

Pas question de fâcher ces sympathiques croates qui ont toutes leurs chances cet après-midi, à l’heure où ils affronteront la France au stade Loujniki de Moscou. Ce pays qui a donné tant de stars au sport mondial, notamment en foot, hand, tennis, ski, basket ou waterpolo a un système éducatif tout entier voué à l’épanouissement physique et culturel de sa jeunesse. Les cours y sont dispensés six mois la matinée et six mois l’après -midi dans les écoles faisant la part belle, le reste du temps à l’éducation sportive, artistique et citoyenne, le reste du temps.

Aux heures où les Croates fabriquent des champions, l’école des Ould Abbès et consorts façonne des faux dévots, des baltaguias, des harragas, et maintenant des narcotrafiquants !

Ces dernières quarante-huit heures, on vient même d’apprendre qu’une bande de passeurs de migrants qui prenaient 6000 euros , par tête embarquée sur le « Tarek ibn Ziad » agissait dans l’enceinte même du port d’Alger. Une enceinte ultra sécurisée, pensait-on.

Combien de bandes agissent ailleurs, partout en Algérie ? Un pays où, au détour d’un chemin de campagne, on peut découvrir au gré d’un banal contrôle de routine, 60 kilo d’or dans un véhicule bringuebalant !

Le pays des émojis! Bled Mickey. Je suis sûr que c’est la seule contrée du monde où les meubles bibliothèques  servent à ranger les liasses de billets de banque en lieu et place des livres !

Les chroniqueurs télé de France et de Navarre se sont réveillés aux aurores ce matin. Pas un mot sur les frappes sur Ghaza ou les multiples drames provoqués ou naturels qui endeuillent les peuples du monde. Aujourd’hui la vie est repeinte en bleu. La terre peut s’arrêter de tourner, ici on n’aura  d’yeux, ce jour, que sur la bande à Deschamps .Cet entraîneur quelquefois raillé pour son caractère de rugueux basque, soupçonné certaines autres fois de racisme, s’apprête à prendre sa revanche, la plus belle. Malgré un palmarès impressionnant, Deschamps n’a, en effet , jamais pris place dans le cœur des gens. A l’issue de ce France-Croatie,  qui sera tout sauf une partie de plaisir, pour les Bleus, il sera proclamé Dieu le père s’il emmène sa clique sur le toit du monde.

Le football, vous disais-je, est une chose sérieuse. La preuve en est cette rencontre entre Macron et Poutine en marge de la finale ; ça se réchauffe entre le Tsar et le jeune loup ! Comment ? La réponse est à chercher du côté des courses de M’bappé.

Le monde est fou, un peu puéril aussi. C’est ce que les seigneurs d’Alger ne veulent pas comprendre sinon il y a bien longtemps qu’ils nous auraient offert une équipe nationale et un entraîneur. S’ils nous avaient emmenés à Moscou, je suis sûr qu’ils auraient pu nous faire avaler la pilule du cinquième mandat, les doigts dans le nez !

Auteur
Meziane Ourad

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Christophe Gleizes condamné en Algérie

Christophe Gleizes : quand le football français se lève pour la...

0
À moins de deux semaines de son procès en appel, prévu le 3 décembre 2025, Christophe Gleizes, journaliste sportif français, continue de subir une...

LES PLUS LUS (48H)

Christophe Gleizes condamné en Algérie

Christophe Gleizes : quand le football français se lève pour la...

0
À moins de deux semaines de son procès en appel, prévu le 3 décembre 2025, Christophe Gleizes, journaliste sportif français, continue de subir une...