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Algérie-Kabylie et Ferhat Mehenni

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Débat

Algérie-Kabylie et Ferhat Mehenni

A la lumière de ce que vient de lancer Mas Ferhat Mehenni de Londres, nombreux sont des amis, réels ou virtuels sur les réseaux sociaux, qui m’ont dit ou écrit en privé pour m’inviter à donner mon avis. D’après eux j’ai tardé à le faire alors que dans le passé je me suis toujours prononcé sur les questions de l’heure qui engagent la Kabylie et Tamazgha.

C’est le manque de temps pour donner une bonne réflexion qui explique un tel retard. Cependant c’est un post particulier, émanant d’un jeune, qui m’a supplié de le faire car mon avis compte pour les jeunes d’après lui. Ce qui m’a forcé à voler le temps nécessaire pour  finaliser mon avis, que voici et sans aucun détour. D’abord je tiens à préciser que j’écris ce post à titre personnel, et donc au nom d’aucune organisation parmi celles dont je fais partie (Association, Fondation, TV, …).

Ensuite, je vais être clair dès le début pour dire que je ne cautionne aucun recours à la violence pour arriver au bout de notre noble et saine cause. Celle de se réapproprier notre destin commun en tant que Kabyles, et par voie de conséquence et ultérieurement tous les autres peuples amazighs par la suite.

Par rapport à la sortie londonienne du président du MAK-Anavad, j’ai pu lire, relire et analyser la plupart des réactions émanant de nos intellectuels, politiciens, journalistes ou tout simplement les citoyens kabyles à travers surtout les réseaux sociaux. 

J’ai noté quelques réactions émanant de ceux qui n’ont jamais soufflé un seul mot sur Ferhat Mehenni ou son mouvement depuis sa création en 2001. Je veux citer comme exemple le fameux chroniqueur du Soir d’Algérie, Hakim Laalam.

Tout comme il convient de constater que les Naima Salhi, les Oulémas musulmans, et l’Organisation des anciens moudjahidines, … n’ont émis aucun avis ou commentaire. A savoir pourquoi ? 

Est-ce que leur silence cache quelque chose ou plutôt la rue kabyle les amuse en la voyant définitivement divisée, presque à part égale, entre ceux et celles qui ont donné un sens ou un autre au concept de « Forces de contrainte ». C’est-à-dire recours à la violence ou la nécessité et l’urgence de s’autodéfendre face aux multiples provocations dont:

– L’interdiction de nombreux cafés littéraires en Kabylie. Pour rappel, moi-même  j’étais le premier à être interdit à Bouzeguène pour le café littéraire que je m’apprêtais à animer en décembre 2015 sur la menace de l’audiovisuel algérien en Kabylie. Il a été annulé sur décision du chef de daïra de Bouzeguene. Le lendemain, le chef de daïra d’Ighil Ali a ordonné la même chose en interdisant la conférence que j’étais supposé animer sur le même thème. Les membres de l’association culturelle d’Ighil Ali qui m’ont invité ont brisé le mur de la peur, en me déplaçant du lieu initial, la salle Taous Amrouche, que la police a scellée vers la salle Mouloud Kassem Nait Belkacem.

– Le kidnapping des entrepreneurs kabyles ou leurs enfants pour les inciter à investir hors Kabylie, ainsi que le sabotage économique en Kabylie (Cevital au port de Bgayet, usine Samsung, …) pour empêcher le développement économique. En contre partie, d’importants budgets ont été investis par l’Etat algérien dans la construction des prisons, brigades de gendarmerie, casernes militaires, mosquées et centres islamiques.

– Le financement douteux d’associations pseudo-éducatives comme Iqraa pour donner à nos vieux et vieilles  des cours d’alphabétisation pour apprendre comment lire et écrire en langue arabe mais pas dans leur langue kabyle. En parallèle, plusieurs écoles coraniques (zaouïas) et crèches islamiques, sous tutelle du ministère de l’éducation ont été implantées en Kabylie, pour salafiser nos petits enfants. Arabiser et islamiser nos aînés et nos enfants répond à un agenda :  l’acculturation à plus ou moins long terme. L’école publique algérienne achève le reste pour ainsi couvrir toutes les tranches d’âges en terme d’assimilation linguistique. 

– La confiscation des commerçant(e)s kabyles notamment les militant(e)s comme Massa Kamira Nait Cid, présidente du CMA (Congrès Mondial Amazigh).

– Nos forêts qui brûlent d’une façon récurrente depuis seulement 2001 et à chaque été sous le faux prétexte de la chaleur alors qu’avant cette inoubliable et malheureuse année (qui rappel le printemps noir) c’est rare d’entendre une forêt kabyle qui brûlait. Il ne fait aucun doute que par ces actes préprogrammés, c’est l’asphyxie économique de la Kabylie qui est visée en brûlant nos oliviers et figuiers millénaires.

La sortie subite de quelques hommes politiques et acteurs culturels kabyles, dont certains du MCB, souvent absents de la scène kabyle, est considérée par certains comme pour rajouter de l’huile sur le feu. Ce qui a fait dire à un écrivain kabyle, que je respecte, que le régime algérien peut dormir sur ses deux oreilles : une bonne partie de « l’élite » algérienne, » se situant dans l’opposition, en Algérie ou à l’étranger, possède l’art de massacrer les rares personnes qui osent défier ce régime. 

Personnellement je pense que Mas Ferhat Mehenni, lauréat du prix international Gusi de la Paix en 2013, en prononçant l’autorité kabyle, il entend celle que nos ancêtres, de par leurs assemblées de villages ont, de tout temps, exercée sans violence et sans même recourir à la prison. 

En effet pourquoi ne pas revenir à cet ordre villageois pour trouver des solutions à tous ces intrus et virus idéologiques (arabistes et salafistes) qui inondent vos villages. Lesquels nous sont imposés avec la complicité, pour ne pas dire la volonté de l’Etat central d’Alger, via ses écoles, mosquées, tribunaux (code de la famille oriental), radios, journaux et enfin ses dizaines de TVs.   

Encore une fois il m’est difficile de croire que les propos tenus par l’un des principaux fondateurs de la première Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme en 1986, aient un rapport direct avec la violence.  

Pour moi Ferhat Mehenni, avec l’ensemble des actions pacifiques entamées jusque-là, fait partie de ces nombreux hommes et femmes qui ont suivi le chemin de Mahatma Gandhi, le précurseur et le théoricien du concept de la «non-violence». 

Pour les besoins de rappel historique que je trouve utiles pour nos jeunes Kabyles,  Mahatma Gandhi,  né 1869, est un dirigeant politique, un guide spirituel et un leader du mouvement pour l’indépendance de l’Inde. Il a préconisé la désobéissance passive et collective pour lutter contre les ségrégations en remportant de prodigieuses victoires face au puissant colon britannique.

Étant donné sa diversité confessionnelle, Mahatma Gandhi a prôné un Inde laïque et multiconfessionnelle. De ce fait, il est assassiné par les siens à Delhi le 30 janvier 1948. Exactement par un extrémiste qui souhaitait plutôt la création d’un État hindou religieux, l’Hindoustan.

Il est important aussi de rappeler l’impressionnant parcours d’une autre  personnalité historique, qui a fait que 40 années après sa mort, les USA ont eu leur premier président noir. Résultat direct d’une longue mais pacifique lutte qu’a mené Martin Luther King Jr. Ce dernier, né en 1929, est un pasteur protestant afro-américain, un apôtre de la non-violence et l’une des figures les plus célèbres du mouvement afro-américain des droits civiques pour l’abolition de la ségrégation raciale aux États-Unis. 

Martin Luther King Jr. a organisé et dirigé des actions non violentes qui ont porté leurs fruits. Il convient de citer juste une: Le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote. C’était une campagne politique et sociale entamée en 1955 à Montgomery (Alabama) pour s’opposer à la politique municipale de ségrégation raciale dans les transports publics. 

Ce boycott qui a duré une année entière (1956) a abouti à une décision de la Cour suprême déclarant anticonstitutionnelles les lois de l’État d’Alabama imposant la ségrégation raciale dans les bus. 

D’ailleurs cette action non-violente me rappelle le boycott scolaire en Kabylie en 1994, initié par Ferhat Mehenni et ses amis en vue de faire reconnaître tamazight comme langue nationale et officielle. Ce boycott qui a duré aussi une année entière a abouti à une décision historique de l’Etat algérien. Celle d’intégrer l’enseignement de tamazight dans les écoles ainsi que la création du Haut commissariat a l’amazighité. . 

Depuis Ferhat Mehenni a mené pédagogiquement énormément d’actions pacifiques qui blessent, dérangent et perturbent l’ennemi sans tirer aucune balle. Je cite quelques-unes:

1. Mis en place, avec d’autres acteurs, d’un mouvement autonome kabyle en 2001.

2. Une décennie plus tard, transformation de ce mouvement en autodétermination de la Kabylie. Suite directe de l’autisme du régime d’Alger face à la revendication de l’autonomie, telle que souhaitée aujourd’hui par la plupart des Kabyles.

3. Création d’un Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad), une façon de montrer à l’opinion internationale que les kabyles sont très mal à l’aise avec le Gouvernement Permanent Algérien, d’essence arabo-islamiste. Lequel gouvernement, depuis 1962 et de façon plus accentuée depuis 1999, ne cesse d’enterrer l’âme kabyle, chacun année un peu plus. 

4. Mettre en place, après un long processus électif et de concertation, d’un drapeau kabyle pour le dissocier du drapeau fédéral amazigh, tolérée depuis par les autorités algériennes. Une façon de dire que les Kabyles ne sont pas à l’aise avec le drapeau algérien, vicieusement conçu en 1933 par le fondateur de l’antikabylisme Messali El Hadj et sa femme française, selon l’idéologie de ses ancêtres ottoman-turcs.

5. Création d’une carte d’identité kabyle, entièrement écrite en taqvaylit. Une façon de dire que les Kabyles ne sont pas à l’aise avec la carte d’identité algérienne entièrement écrite en arabe, y compris la version informatisée de 2018 (tout comme le passeport biométrique). Soit deux ans après la semi-officialisation de tamazight, fruit de la pression constante et pacifique du MAK, selon les observateurs les plus avertis. 

6. Composition d’un hymne national kabyle. Façon de dire que les Kabyles ne sont pas à l’aise avec celui d’Algérie exclusivement pensé et composé en langue arabe. 

7. Création d’une structure humanitaire kabyle qui est l’Aza rouge pour répondre au besoin de solidarité sociale et d’aide humanitaires. Laquelle structure est d’essence identitaire (kabylo-amazigh) contrairement à celles d’essence religieuse (monothéiste) comme la Croix-Rouge (chrétienne), le Croissant-Rouge (musulman) et l’Étoile-Rouge de David (juive).

8. Mise en place d’une équipe nationale de football kabyle et sa participation à la coupe du monde CONIFA 2018. Façon de dire que les Kabyles sont très mal à l’aise avec les onetwotristes algériens qui, à chaque fois ils scandent leur fierté d’être les seuls représentants du monde arabe et faisant des prières avec des Imams et des Raqis dans les vestiaires à chacun des matchs de l’EN algérienne lors des coupes du monde FIFA 2010 et FIFA 2014.  

9. Mise en place d’une agence d’information Siwel, 100 fois plus visitée que l’agence algérienne APS qui a enfin décidé d’informer en tamazight mais anarchiquement en trois caractères (arabe, latins et tifinagh) comme les livres scolaires de Tamazight et la TV4.

J’ai pris mon temps pour ne citer que ces 9 actions pacifiques qui dérangent plus que si la violence aurait pris place au grand bonheur de ceux qui ont les clefs de l’armée, après la confiscation de l’indépendance en 1962, ne laissant aux kabyles que leurs fusils de chasse et encore. Laquelle violence risquerait d’emporter des dizaines ou centaines de milliers d’âmes kabyle et du coup finir avec le peuple kabyle. 

Ceci pour dire que Ferhat Mehenni est loin d’être inconscient pour ne pas continuer sur sa voie. Celle de la résistance à l’oppression. Tout comme Mahatma Gandhi qui a inspiré de nombreux mouvements de libération et de défense des droits civiques dans le monde. 

L’histoire retiendra que Ferhat Mehenni, avec tout ce qu’il a déjà enduré et entamé jusque-là et jusqu’à sa mort (j’en suis certain) comme actions pacifiques, figurera parmi ces  autres grandes personnalités (autres que Martin Luther King cité plus haut) qui ont suivi l’exemple de Mahatma Gandhi. Je cite à titres d’exemples:

– Le Dalaï Lama, moine bouddhiste et prix Nobel de la paix en 1989 pour avoir constamment œuvré à la résolution du conflit sino-tibétain par la non-violence, 

– Aung San Suu Kyi, femme d’État birmane, figure de l’opposition non-violente à la dictature militaire de son pays.

– Nelson Mandela (1918 – 2013) dont la longue lutte qu’il a entamé depuis son entrée au Congrès national africain en 1943, a donné ses fruits au point de devenir, presque un demi-siècle plus tard président d’Afrique du sud de 1994 à 1999. C’était 4 ans après sa sortie de la prison où il a été incarcéré pendant 27 ans. 

A rappeler que sa lutte non-violente contre les lois de l’Apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national dès 1948, a valu à Nelson Mandela le prix Nobel de la paix en 1993 pour avoir pacifiquement mis fin au régime de l’apartheid et jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique, prospère et la plus développée de l’Afrique.

Bouteflika après ses 4 mandats, court toujours derrière ce prix Nobel, mais il ne l’aura jamais. Tout simplement parce qu’il est très violent envers les Mozabites, les Kabyles (128 jeunes assassinés entre 2001 et 2003), les chrétiens (dont Slimane Bouhafs), des blogueurs (dont Touati Merzoug), … bref envers tous ses sujets algériens qu’il a affamés et privés de toutes les libertés et les joies.

Auteur
Racid At Ali uQasi

 




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Quand la bêtise gifle l’intelligence…

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FOOTAISES de Meziane Ourad

Quand la bêtise gifle l’intelligence…

Albert Camus, assis portant une casquette, au milieu de ses coéquipiers.

Toujours en retard d’un demi-siècle, l’Arabie Saoudite, Mecque du wahhabisme, du salafisme et par syllogisme du terrorisme, vient, enfin, d’autoriser la programmation du film « Le Message » du Syro-Américain Mustapha El Akkad.

Les projections cinématographiques, en général, étaient interdites dans ce pays depuis 35 ans. Comme en sont bannis les droits humains, notamment ceux des femmes, depuis au moins la fondation du royaume en 1932. Suppôt inconditionnel du maître américain, allié et vassal de tout ce que compte le monde comme pays professant la démocratie et les libertés, l’Arabie Saoudite demeure étanche à toute idée novatrice. Régime sauvage qui pratique la lapidation, la mutilation, l’enfermement, l’exécution systématique, la torture, il continue à bénéficier de tous les égards au niveau des institutions internationales. Le voici pour la cinquième fois invité d’une phase finale de la coupe du monde à laquelle il a même été qualifié en huitième en 1994. Mondial qui se déroulait, par hasard, chez le patron américain.

J’ai du mal à accorder du crédit à la compétitivité des équipes issues de ces pays gérés par des roitelets vautrés sur des champs de dollars.

Je me réjouis, tout de même, de l’issue de l’incident d’avion qui a failli emporter leur équipe hier en terre russe.

Alors qu’ils se trouvaient dans un avion affrété qui les emmenait à Rostov où ils doivent affronter l’Uruguay mercredi à 17 h, les joueurs de l’équipe saoudienne ont eu la peur de leur vie en constatant, 20 minutes avant leur atterrissage, un départ de feu sur l’aile droite de l’avion. Un miracle a eu lieu puisque l’histoire s’est bien terminée.

Si l’incident était devenu accident, il aurait provoqué un séisme au cœur de ce mondial qui suscite encore tant de questionnements. On n’aurait pas manqué d’évoquer la probabilité d’un attentat à l’heure où la Russie suit d’un très mauvais œil l’escalade génocidaire que son invité saoudien mène au Yémen.

Le match des migrants africains contre l’Europe tamponne la coupe du monde de cette année. 

Qu’est-ce qui perturbe tant les représentants de notre continent à tel point que sur les cinq qualifiés, seul le Sénégal tire son épingle du jeu face à la Pologne ? Un pays rétif à tout ce qui vient d’Afrique. Bien fait  ! Quatre défaites, une victoire au premier tour. Les Algériens, qui doivent ruminer une immense frustration, nimbés dans leur légendaire prétention, doivent se dire que « les Verts » auraient fait mille fois mieux. Rien n’est encore joué. 

Le football n’est pas une science exacte. C’est un art dont Albert Camus disait : « Tout ce que je sais de la morale, c’est à ce sport (le football ) que je le dois. »

J’emprunte à un internaute averti, le barbu, ces délicieuses anecdotes vécues par cet illustre compatriote. Le 23 octobre 1957, le Racing Club de Paris affrontait Monaco, au Parc des Princes. Une erreur du gardien parisien permet à Monaco de mener 1 à 0. Un reporter se tourne vers Camus qui venait de recevoir le prix Nobel de littérature. A 44 ans, il était là en spectateur. Le reporter ne l’a pas reconnu. Il exprime son dépit. Camus lui répond : « Il ne faut pas l’accabler. C’est quand on est au milieu des bois que l’on s’aperçoit que c’est difficile. »

Albert Camus, rompu au jonglage avec les mots, savait aussi toutes les entourloupes qu’un ballon pouvait jouer à un gardien.

En 1929 déjà, il était licencié comme gardien de but au Racing Universitaire Algérois ( R.U.A ). A 17 ans, une tuberculose freine ses ambitions sportives.

Six ans plus tard, il revient sur un terrain et il raconte : « Lorsqu’en 1940, j’ai remis les crampons, je me suis aperçu que ce n’était pas hier. Avant la fin de la première mi-temps, je tirais aussi fort la langue que les chiens kabyles qu’on rencontre à deux heures de l’après-midi, au mois d’août, à Tizi-Ouzou. »

Un lieu où il ne faut jamais être. Pas au mois d’août !

Camus était un mordu de football. Il l’était tant, que lui, qui était un supporter du Galia, l’ancêtre du CR Belouizdad venu s’installer à Lourmarin dans le Lubéron, n’a pas pu s’empêcher d’acheter un jeu de maillots à l’équipe de jeunes du village voisin. Avec sa prime du Nobel !

Il venait d’inventer le sponsoring…

Plus loin dans ses confidences sur sa pratique du football, l’auteur de « La peste » et de « L’étranger », lui qui excelle à confectionner de belles « chutes » dans ses écrits, poursuit : « J’appris tout de suite qu’une balle ne nous arrivait jamais du côté où l’on croyait. Ça m’a servi dans l’existence et surtout dans la métropole où l’on n’est pas franc du collier. »

Il paraît que Camus a choisi d’être goal pour éviter d’user beaucoup de chaussures, lui qui était issu d’une famille très pauvre.

Son histoire aurait gagné à être connue de Donald Trump qui n’a pas mesuré les effets de l’annulation de l’accord sur le nucléaire iranien. Impliquant l’interdiction des échanges commerciaux entre le monde dit libre et Téhéran, ce coup de Trafalgar a contraint Nike, la virgule impérialiste, à renoncer au sponsoring de l’équipe persane. Résultat, les Iraniens ont joué avec des chaussures qu’ils ont payées de leurs propres deniers.

Résultat bis : ils ont gagné leur premier match 1 à 0 contre le Maroc, nos malheureux cousins.

A défaut de saboter le mondial de Poutine, son meilleur ennemi, le tweeter en chef, Trump, a tenté de déstabiliser la fière équipe iranienne. Il a encore raté son coup.

Un poète juif anonyme, cité par Avicenne – encore un perse ! – disait : « Lorsque la bêtise gifle l’intelligence, alors l’intelligence a le droit de se comporter bêtement. »Image retirée.

Auteur
Meziane Ourad

 




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Mondial-2018: le Sénégal sauve l’honneur de l’Afrique

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Football

Mondial-2018: le Sénégal sauve l’honneur de l’Afrique

Ouf ! Le Sénégal a vengé l’honneur africain dans ce Mondial-2018, en battant la Pologne (2-1) mardi à Moscou, pour la première journée du groupe H, après les défaites de l’Égypte, du Maroc, du Nigeria et de la Tunisie.

C’est la journée des surprises dans ce groupe annoncé comme l’un des plus incertains de la compétition, puisque la Colombie, rapidement réduite à dix, a perdu contre le Japon (2-1), en début d’après-midi.

Seize ans après leur dernière et unique participation à la Coupe du Monde, la magie sénégalaise va-t-elle encore opérer ?

En 2002, les Lions de la Teranga avaient participé à l’élimination des tentants du titre français au premier tour en remportant le match inaugural (0-1) à la surprise générale, avant de se hisser en quarts de finale et de baisser pavillon face aux Turcs.

Cette fois, face à un adversaire certes moins prestigieux, les hommes d’Aliou Cissé, capitaine de la sélection de 2002 et sélectionneur depuis trois ans, ont fait preuve d’un grand sang-froid et d’une discipline d’acier pour remporter ce match qui n’a jamais tutoyé les sommets footballistiques.

L' »arbre » Robert Lewandowski n’a pas réussi à cacher la médiocrité de la forêt de joueurs polonais, muselés sur leurs points forts, le jeu de transition et les ailes.

Lors de la première période, les deux équipes se craignaient, abandonnant toute idée de pressing pour se recroqueviller sur leurs quarante derniers mètres pour boucher les espaces.

Pologne-Colombie, match de la peur

Les Rouge et Blanc, pourtant têtes de série du groupe et soutenus par un nombreux public venu en voisin, ont été totalement incapables de créer des décalages.

Il a fallu attendre la 50e minute et un coup-franc de Lewandowski boxé sans trop de difficulté par Khadim Ndiaye pour prononcer – timidement – le mot « occasion » à leur sujet.

Lukasz Pisczek a ensuite raté le cadre sur une volée, seul au deuxième poteau (56) et Arkadiusz Milik également, sur un extérieur du pied à six mètres des buts (70).

Pire, les Polonais ont quasiment donné le bâton pour se faire battre.

C’est en effet le stoppeur Thiago Cionek qui a dévié une frappe d’Idrissa Gueye qui ne semblait pas destinée à faire mouche, prenant Wojchech Szczesny à contre-pied sur l’ouverture du score (1-0, 37).

Et c’est ensuite Grzegorz Krychowiak qui a adressé un ballon en retrait extrêmement désinvolte et hasardeux qui s’est transformé en passe décisive pour Mbaye Niang qui a pris de vitesse le gardien adverse pour marquer dans le but vide (2-0, 60).

Le milieu défensif s’est un peu rattrapé en réduisant la marque d’une magnifique tête croisée en extension à quatre minutes de la fin, mais c’est une maigre consolation (2-1, 86).

Le Pologne-Colombie de dimanche, qui devait être le sommet de ce groupe aura des allures de match de la mort. Et malheur au vaincu.

Auteur
AFP

 




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Mondial-2018 : le Japon se surpasse, Salah attendu face à la Russie

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Football

Mondial-2018 : le Japon se surpasse, Salah attendu face à la Russie

Salah emménera l’Egypte face à la Russie. 

Encore une surprise ! Encore un favori au tapis ! Le Japon a fait tomber la Colombie, trop rapidement réduite à dix (2-1). Et la planète foot se frotte les mains: Mohamed Salah (Egypte) est annoncé titulaire, pour son grand retour depuis sa blessure le 26 mai.
Absent lors de la défaite aussi tardive que cruelle (1-0) contre l’Uruguay pour l’entrée en lice de l’Égypte, l’attaquant de Liverpool va donc fouler les pelouses du Mondial face au pays hôte à Saint-Pétersbourg, à 20H00 (heure de Paris).

C’est peu dire que le « Messi du Nil » est attendu. C’est presque une question de vie ou de mort dans cette compétition pour les Égyptiens. Tout autre résultat qu’une victoire contre des Russes faciles vainqueurs de l’Arabie Saoudite (5-0) en ouverture de la compétition, réduirait presque à néant les chances égyptiennes.

Malgré leurs trois points précieux, les hommes de Stanislav Cherchesov, ne peuvent toutefois pas se reposer sur leurs lauriers. Une victoire leur assurerait presque déjà une place en huitième de finale, sauf improbable succès des Saoudiens contre l’Uruguay mercredi, alors qu’une défaite rebattrait totalement les cartes.

« Si nous ne passons pas contre l’Égypte. Nous n’irons peut-être pas plus loin », a d’ailleurs averti le sélectionneur en conférence de presse.

Mais avant de se projeter plus loin dans la compétition, il faut d’abord fermer le rideau sur le premier round du Mondial, marqué notamment par la chute du tenant du titre allemand.

Victoire historique du Japon
Dernier à entrer en piste, le groupe H a livré deux belles sensations. Le Japon est devenu la première équipe d’Asie à battre une équipe sud-américaine dans l’histoire de la Coupe du monde. Et le Sénégal a sauvé l’honneur de l’Afrique en gagnant contre la Pologne (2-1).

Pour la Colombie, c’est avant tout la faute – de bras, touchant le ballon dans la surface – de Carlos Sanchez, premier joueur à recevoir un carton rouge dans ce Mondial. A la 4e minute, soit le deuxième carton rouge le plus rapide de l’histoire de la Coupe du monde, après l’Uruguayen José Batista, exclu en 1986 après 56 secondes par l’arbitre français Joël Quiniou.

Toujours dans ce groupe, la Pologne, favorite théorique, puisqu’elle était tête de série, est donc tombée sur les Lions de la Teranga. Heureusement, car les quatre autres équipes africaines avaient été battues auparavant.

Grâce un but contre son camp de Thiago Cionek et un but de Mbaye Niang, le Sénégal prend la première place du groupe H aux côtés du Japon.

Il y a seize ans, en Corée du Sud et au Japon, le coup d’essai du Sénégal s’était transformé en coup de maître, puisque les « Lions de la Teranga » avaient battu et contribué à l’élimination des Bleus champions du Monde en titre, avant de pousser jusqu’en quart et de céder face aux Turcs.

« On ne peut pas comparer » les équipes de 2002 et 2018, a jugé Aliou Cissé, capitaine de la première et sélectionneur de la seconde.

« La génération 2002 a marqué son histoire et a procuré énormément de satisfaction et de bonheur. La génération 2018 est dans cette dynamique-là (…) j’ai énormément confiance en eux », a-t-il cependant assuré. C’est bien parti.

Auteur
AFP

 




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Sonatrach : C’est faux ! L’Etat n’a donné aucune carte blanche à Ould Kaddour

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DESINTOX

Sonatrach : C’est faux ! L’Etat n’a donné aucune carte blanche à Ould Kaddour

Certains relais médiatiques affiliés à la cellule communication de Sonatrach ont intentionnellement laissé fuiter une lecture totalement erronée du décret présidentiel Numéro 18-152 du 4 juin 2018 paru sur le Journal officiel numéro 33 du 6 juin 2018 et visant une très légère modification du décret 98-48 du 11 février portant statut de la société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures par abréviation Sonatrach.

Rappelons que ce dernier a été signé par le président Liamine Zeroual sur proposition du feu Abdelhak Benhamouda pour doter ce puissant instrument de l’Etat des organes statutaires pour la conduire dans le sens des objectifs que lui tracent son propriétaire et surtout de la verrouiller contre toute convoitise par la règle dite des 3 i : inaliénable, insaisissable et incessible.

Ainsi lit-on dans ces fuites, que le nouveau PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, vient ainsi d’être conforté par le président de la république dans sa nouvelle vision pour Sonatrach lui donnant ainsi  «carte blanche » pour mettre en place son mégaprojet SH2030”. Il lui transfert selon ces relais le pouvoir d’émettre ou de démettre les membres du conseil d’administration, un pouvoir qui était jusque-là de la compétence du ministre de l’Energie. Sous-entendu qu’il vient d’obtenir les pleins pouvoirs pour certainement  faire taire les grognes en interne.

Or, ce décret modificatif n’a soufflé aucun mot sur le plan de développement que compte faire le mastodonte et peut-être qu’il ne sera même pas mis en œuvre ni aujourd’hui ni demain. Il a seulement validé une situation qui existe déjà et qu’il jugeait temps de la régulariser.

L’objectif, lorsqu’on fait une lecture correcte, est le renforcement des organes de gestion et surtout le contrôle de l’Etat. Ainsi, dans son article premier, il annonce clairement ce qu’il vise modifier dans l’ancien statut à savoir : les articles 10.1, 11.2, 11.5. Que disent ces articles ? L’article 10-1 a renforcé le conseil d’administration par doubler le nombre des membres du comité exécutif en charge des activités de base passant de 4 dans l’ancien statut à 8 dans le nouveau. Il a élargi aussi la compétence des membres en ajoutant des financiers, des business développement et ceux qui pourraient s’occuper de la stratégie.

C’est certainement ce dernier terme qui a dû être instrumentalisé par l’équipe en place pour laisser entendre que « nous venons d’obtenir la bénédiction de la présidence pour la mise en œuvre des changements stratégique de Sonatrach ». Or c’est complètement contradictoire car le PDG de Sonatrach, vient de dire à Hassi Messaoud que nous allons passer de la théorie à la pratique. Cela voudra dire que le projet a été déjà examiné par le conseil d’administration.

L’article 11-2, vient aussi de renforcer le contrôle de l’Etat en soumettant même les vice-présidents aux enquêtes d’habilitation pour ne pas donner la possibilité au PDG de nommer qui il veut. Quant à l’article 10-5, il enlève tout pouvoir de décision sur la nomination des vice-présidents qui resteront comptables de leur bilan directement au propriétaire.

Alors ! Où est cette carte blanche ?                           

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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L’Algérie est « souveraine » dans ses choix économiques, répond AbderrahmaneRaouya

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Critiquée par le FMI

L’Algérie est « souveraine » dans ses choix économiques, répond AbderrahmaneRaouya

Le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a défendu lundi la décision de l’Algérie de recourir, depuis la fin 2017, au financement non conventionnel pour couvrir une partie des dépenses publiques en rappelant que le pays était « souverain » dans ses choix économiques et financiers.

Invité par la presse à commenter le dernier rapport du FMI sur l’évaluation de l’économie algérienne, où l’institution de Bretton Woods, a suggéré « l’arrêt du financement monétaire dès cette année », M. Raouya a refusé tout recours à l’endettement extérieur par l’Algérie en défendant le choix de recourir au financement direct du trésor auprès de la Banque d’Algérie.

« Bien sûre, ils (Le Fmi, ndlr) veulent que l’Algérie aille vers l’emprunt extérieur, mais nous sommes souverains dans notre pays et, en toute objectivité, nous espérons que ça (les résultats du financement non conventionnel) sera comme nous l’avons souhaité », a déclaré M. Raouya en marge de la présentation au Conseil de la Nation du texte de loi organique des lois de finances.

Dans son rapport, le FMI a soutenu que les autorités algériennes disposaient encore  » d’une fenêtre d’opportunités » pour « atteindre le double objectif de stabilisation macro-économique et de promotion d’une croissance durable ».

Mais cela nécessitera, selon le Fonds, de recourir à un large éventail d’options de financements, notamment l’émission de titres de dette publique au taux du marché, des partenariats publics-privés, des ventes d’actifs et d’emprunts extérieurs pour financer des projets d’investissements bien choisis.

L’institution internationale évoque, dans ce sens, un scénario alternatif pour la relance de la croissance en Algérie en suggérant, entre autres, l’arrêt du financement monétaire dès cette année, même si elle note que le gouvernement reste engagé dans son plan de consolidation budgétaire qu’il compte reprendre dès 2019 pour rétablir l’équilibre extérieur et budgétaire dans les délais.

Le recours donc au financement monétaire restera limité dans le temps et les risques qui sont associés à ce mode financement non conventionnel seront gérés avec rigueur », relève le FMI.

Auteur
APS

 




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GP de France de F1: 150.000 personnes attendues dans le Var

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Course autos

GP de France de F1: 150.000 personnes attendues dans le Var

Le premier Grand Prix de France de Formule 1 depuis 2008 va attirer 150.000 personnes dans le Var, du 21 au 24 juin au Castellet, a indiqué mardi la préfecture du département en présentant le dispositif de sécurité.

Les 150 gendarmes départementaux et 90 gendarmes de la réserve opérationnelle du Var recevront le renfort de 150 gendarmes mobiles et 10 gendarmes des compagnies de gendarmerie des transports aériens ainsi que des d’équipes spécialisées dans la recherche d’explosifs et dans la lutte anti-drones.

La préfecture mettra en place un Centre Opérationnel Département (COD) spécifique et 28 CRS seront détachés: 16 motards sur les noeuds autoroutiers du Var et des Bouches-du-Rhône, 12 personnels en véhicules de patrouille et voitures radar.

Des mesures de restriction de la circulation sont également prévues et 40 sapeurs-pompiers seront dépêchés sur place.

Durant le Grand Prix, Marseille accueillera un festival consacré à la F1 avec notamment une parade le vendredi 22 juin: l’ancien pilote français Franck Montagny sera au volant d’une Renault et le Britannique David Coulthard pilotera une Red Bull.

Marseille est la troisième ville à accueillir un festival consacré à la F1, à l’initiative de ses nouveaux propriétaires américains, le groupe Liberty Media, après Londres en juillet 2017 et Shanghai en avril dernier.

Miami accueillera également un événement de ce type en octobre, en marge du GP des Etats-Unis à Austin, avant probablement d’organiser son propre GP dès l’an prochain.

Le dernier GP de France de F1 a eu lieu le 22 juin 2008 à Magny-Cours (Nièvre).

Auteur
AFP

 




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Sur quelques poèmes de « Tudert nni » de Lounis Ait Menguellet

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Ecoute

Sur quelques poèmes de « Tudert nni » de Lounis Ait Menguellet

Le dernier disque de Lounis Ait Menguellet, édité en avril 2017 et intitulé «Tudert-nni » est composée de sept titres de valeurs différentes des œuvres antérieures mais fidèle aux thématiques traitées jusque-là. Cette nouvelle œuvre est quasiment dédiée aux 50 années de poésie et de chansons mais avec quelques réflexions argumentées sur la situation du pays et son environnement sociopolitique.

L’opus a une valeur particulière, rendant hommage à la chanson, à la poésie, à l’amour, à la jeunesse, aux fans (Iwi gad-iw/ aux miens) et à ce qui donne un sens à la vie (Ẓer kan: contemple seulement).  

Dans ce qui suit, je vais tenter d’expliquer la trame de certains textes, en l’occurrence les quatre premiers poèmes de l’œuvre, telle que je les comprend : Tudert nni, Taqṣit nniḍen, Iwi-gad-iw, Ẓer kan.

Tudert nni : Dans ce poème, l’auteur s’adresse à « l’Autre » qui est peut être lui-même, dédoublé (Le poète qui s’adresse à sa personne). Il commence par : « Akkawiɣ di targit ik / d-afus ak ṭfeɣ : Je t’accompagne dans ton rêve/ par la main je te guide» pour rappeler à l’Autre ce qu’il a subi et oublié durant son itinéraire de jeunesse semé de joies, de peines et de toutes les contraintes de la période des années cinquante. Il faut noter que sur le plan historique, la Kabylie a subi, en cette époque, une misère des plus funestes (voir le reportage d’Albert Camus sur «La misère en Kabylie »).

Quatre étapes ont été évoquées par le poète : la petite enfance (avant 1954), le début de la guerre de libération, la fête de l’indépendance, les premières années de l’indépendance, l’adolescence et la muse en 1967. Chaque période a ses traits particuliers :

  • La petite enfance caractérisée par la faim et la misère affrontées avec dignité acquise  et une mère laborieuse qui affronte la vie et les champs (Tqubel axxam lexla) mais qui a investi tout son espoir en Lui (l’enfant). On est au début des années 50, période où les hommes sont absents du fait de l’émigration de contrainte (pas de travail) et d’une expatriation pour raison économique (du fait de misère) vers la France. Cette strophe est un hommage rendu à toutes les mères qui ont élevées seules et dans le dénuement leurs enfants auxquels elles ont imprimés le sens de la responsabilité et de la dignité.

  • Le début de la lutte armée est vécu par l’enfant impressionné par la beauté de l’arme, sans avoir compris le sens du combat durant cette phase. La guerre, vécue par les enfants, est très pénible. Les journées passées avec les ratissages et les nuits chargées de bombardement sont souvent un cauchemar indescriptible pour l’enfance en particulier et toute la population en général.

  • Les fêtes inoubliables de l’indépendance sont des moments de liesse qu’aucun algérien ne peut oublier. Elles sont malheureusement suivies  par une déception/désillusion (Amek assagi tenneqlab, amek almi lḥeq iɣab; Qesden-d it jaddit attrab, wa dayen nniḍen/taqṣit nniḍen : Comment les choses se sont travesties,  comment la justice a été bannie, décidés, ils étaient, pour détruire l’identité) qui a marquée au fer blanc les esprits.

  • Le poète enchaîne par les premières années de l’indépendance (Lzayer iteǧa twaɣit tacebḥant tesbeɣ, As-makken i-nenwa ddunit teḍṣad ɣer ɣurneɣ: l’Algérie sortie de la tragédie est peinte en blanc, pensant que la vie nous a souri), avec les premières mesures consistant “à rendre la dignité aux Algériens” par l’abolition du “métier” de cireurs de chaussures auquel s’adonnaient les jeunes Algériens du temps de la colonisation:C’était, par ailleurs, une mesure phare de cette période de populisme rampant qui a …prétendue libérer les enfants  (Arrac ǧǧan ssiraǧ aṛɣan-t tebwaḍin, At ḥewwissen am ifeṛṛaǧ yecban tisekkrin). Les déceptions/désillusions sont plus importantes car “Ak-d sekneɣ amek i-texṛeb, tidett amek i-tyenfa lekdeb, Laɛqel mi yuɣal yesleb, wa dayen nniḍen/taqṣit nniḍen: je te démontre comment la situation s’est embourbée, le mensonge chassant la vérité, dans le délire la raison a sombré … et cela c’est une autre question.

Cette strophe est une dénonciation de toutes les mesures populistes prises durant les premières années de l’indépendance et du verrouillage du système qui devait déboucher sur une démocratie: coup d’Etat, confiscation du pouvoir, autoritarisme et mise à l’écart des révolutionnaires authentiques et de l’intelligentia, au nom d’une certaine unicité des rangs (?) pour saligner sur l’arabo-baathisme rampant.

En cette période, le poète, adolescent conscient, trouve refuge dans la muse, la versification. Il commence à versifier et à griffonner son premier poème mis en musique: on est en 1967. L’émission radiophonique “les chanteurs de demain” fait ses émules. Elle est une réussite et une pierre d’achoppement, quasiment de tous les jeunes qui se sont essayés à la chanson: c’est leur émancipation. Cette émission est, contre vents et marées, une école de militantisme. Dans la dernière strophe du poème Tudert-nni, l’auteur  rend un hommage vibrant à tous ceux qui ont soutenu cette émission et ceux-celles qui y sont passé(e)s, chacun(e) avec une tête pleine de rêves. Ils avaient le même rêve, vécu différemment certes, mais dédié à la culture et la langue qu’il fallait sortir de l’oubli, de l’oralité et surtout de la négation:

“yal-wa amek i-s-teffeɣ targit /  à chacun son rêve

wa tessrut  wa tesfaṛḥit / de bonheur ou de malheur

maɛna fkan i-taqbaylit amkan di tafat/    ceci, pour vivifier notre  culture

ɣas azekka mači nsen, fkan-ed s-gul ayen snen / chacun par sa contribution

kren-d wid yumnen yessen, ad aẓen ɣer dzat/ et passant le flambeau à ceux qui y croient et qui l’on repris.

Ce poème constitue l’oeuvre phare de cet opus. Il serait autobiographique mais toutes les personnes de cette génération des années 50 s’y reconnaîtraient.  La description ne suffisant pas, l’auteur met sa verve incisive pour dénoncer l’injustice délibérée, l’étouffement du mouvement identitaire. Cet état de fait a savamment inspiré les poètes et les intellectuels, militants qui l’ont greffé/bouturé  à une jeunesse qui a repris le flambeau de la lutte qui en a suivi: Le printemps 1980, octobre 1988, le Printemps noir…. Ce poème est aussi un hommage à tous ceux qui ont lutté et milité pour que notre identité ne soit pas bannie.

Le deuxième poème “Taqṣit nniḍen” (L’autre histoire) est dans la suite logique du premier. C’est L’histoire qui a affectée la socièté où l’approximation et le fatalisme sont de mise. L’auteur use de la dualité des choses, l’envers et l’endroit, la chose et son contraire comme concept d’explication du comportement populiste de beaucoup de citoyens désabusés. Je cite:

Nezwar d-itemɣer negra-d di temẓi  / On commence par la maturité pour finir dans le fatalisme

Newhem acuɣar fellaɣ mi-d tezzi/   et on s’étonne du retournement de situation

….

Iɛweǧbaɣ laɛli, is wehmaɣ lsas/  on apprécie les Hauteurs et déçu par la base

si-lbaɛd id-neɣli, mi nefhem ssebbas/ on tombe d’en haut une fois compris la cause

……

Mi nezwer aḥlil, nesegra meskin/ On débute par “c’est triste” on termine par “Le pauvre”

Nenwa ayen ur neshil, ibaɛdaɣ akin/ croyant que ce qui est difficile est loin de nous

….

s-lxiṛ d-ilaɛḍil, ak d-Llah ɣaleb/ Avec “C’est bon” et “Dieu en a décidé ainsi”

nettabaɛ lkil bbin yellan yesleb/ on suit le raisonnement  de gens irrésonnables

Mi nezwar lukan, nessegra wissen/ Entamé par le conditionnel, terminé par l’approximation

nenwa yir ussan, ad segmen yessen/ On croit que les mauvaises situations s’amélioreront.

….

Le poête dénonce une socièté  d’approximation où rien n’est fini, le doute et la procrastination manifestes, une carence de fermeté de ceux qui usent de sémantique et de rhétorique creuses, qui exile la raison et le raisonnable et qui suit les bonnimenteurs qui ne font que comploter contre la Raison. Une fois la farce découverte, les “dupés” sont forcés, sommés, de réparer le mal et les tords commis par les comploteurs malveillants.

L’auteur dénonce à la fin de chaque strophe, le fait qu’aucune leçon n’est tirée: ceux qui viennent au secours sont combattus et on espère même une vive lumière de ceux qui l’ont éteinte. Il dénonce le fatalisme d’une société qui s’en remet toujours à ceux qui ont réussi l’échec et qui violent l’intelligence au nom de certaines valeurs que seuls eux reconnaissent; tout ceci pour gouverner à leur guise.

Le troisième poème “ Iw igad-iw” ( à tous les miens): L’auteur rend hommage à ceux qui ont écouté et compris les messages véhiculés pendant toute sa vie de poète et ceux avec lesquels il a partagé les joies et les peines avec la reconnaissance de ce qui les unis: L’identité

Ayen iɣ icerken, deg-s n msaɛqal/ On se reconnait dans ce qui nous lie

Aman ma nneɣlen ur yeṛṛeẓ ubuqal/ l’eau même déversé, le vase (le contenant) est sauf

Yiwen uxxam nneɣ, deg-s ur nessexṣaṛ /notre  “Maison/unité” nous la protégeons

Win yecḍen deg neɣ, wayeḍ ad yerr ttar/ si quelqu’un a failli, l’autre compensera.

L’auteur utilise aussi les phonèmes à sens contraire mais complémentaire (La vie/la mort; le réel/le virtuel, aujourd’hui/demain, le connu/l’inconnu, la jeunesse/la viellesse..) et tout ce qui définie la cosmogonie. Il rappelle toutes les péripéties bonnes et mauvaises (deux contraires inévitables) et rend hommage à toutes les luttes faites sans concessions:

Nezger-d i-tḥemmalt, id yenneɣl  zman/Nous avons subi plusieurs tragédies séculaires

ɛeddan ur-nmal, leqṛun yakk ẓran/ sans flechissement, nous avons survécus des siècles

tecfam akken cfiɣ, iyal d-lbaṭel/ de toutes les injustices, nous nous rappelons

d-ilaɛmer ẓriɣ, tugadem akemmel/mais sans jamais se renier ni se détourner

telḥam ɣer zdat ula di tassusmi/ la lutte a été poursuivi pacifiquement

telḥam am tafat iɣelben tiɣṛi / dans la clarté et à la vitesse du son

L’auteur conclu que tout ce qui est fait, comme lutte et militantisme, est semblable  à une oeuvre à tisser où chacun contribue pour la renaissance de l’identité. Dans d‘autres poèmes antérieurs, il a écrit des choses similaires: “Ce n’est pas à nous de la terminer car la construction de l’identité est rude” (mači d nukni a tifakken acḥal yeṣɛeb lebni llaṣel).

Le quatrième poème “Ẓer kan” (Contemple seulement…)

L’auteur met en avant l’air, l’eau, le feu et la terre, qui, sans eux, aucune vie n’est possible. Ces quatre éléments sont d’ailleurs considérés par les philosophes d’avant Socrate comme l’Essence de la vie et c’est à travers eux que le monde est décrit. L’auteur s’inspire de la philosophie de la vie pour décrire les bienfaits et les dommages que l’air, l’eau, le feu et la terre peuvent causer à l’humain s’il n’arrive pas à maîtriser leurs usages et s’il ne les apprécie pas à leur juste valeur. Ils peuvent causer le bien et le pire, selon l’usage que l’on en fait. Pour l’exemple: La mer contient l’eau la plus pure et la plus souillée, potable et salutaire pour les poissons et non potable pour l’homme.  C’est le paradoxe de la relativité des choses. L’auteur corrobore l’idée que la chose n’existe que par son contraire qui est une conception poétique et philosophique qu’il a déjà utilisée dans plusieurs de ses oeuvres antérieures.

La synthèse de tout cela réside dans une meilleure considération de l’eau, du feu et de l’air dans une terre qui fournit toutes les richesses  nécessaires au bien être de l’humanité. L’auteur plaide pour une harmonie du monde qui s’exerce par tensions opposées entre les choses.

Les poèmes de cet opus bien qu’ils constituent un hommage à une carrière, une période, ils reprennent les sujets et concepts phares usités par le poète dans son oeuvre durant 50 ans. Ils sont dans la continuité qu’il ne renie à aucun moment.

 

Auteur
Arezki Zerrouki

 




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Mondial-2018: Kane sauve l’Angleterre face à la Tunisie

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Football

Mondial-2018: Kane sauve l’Angleterre face à la Tunisie

Jusqu’ici tout va bien: l’Angleterre a réussi son entrée dans la Coupe du monde en s’offrant de justesse la Tunisie (2-1) grâce à un doublé du capitaine Harry Kane, lundi à Volgograd, lors de la première journée du groupe G.

La formation de Gareth Southgate, en pleine montée de confiance à l’abri des regards et dans une sérénité méconnaissable, a repoussé encore un peu les craintes d’un énième naufrage lors des grandes compétitions grâce à son héros « captain Kane ».

Deux ans après la piteuse élimination contre l’Islande en huitièmes de finale de l’Euro-2016, les jeunes « Trois Lions » ont largement dominé les « Aigles de Carthage ».

La Tunisie n’étant que 21e au classement Fifa, l’incertitude reste importante sur le niveau réel de ces jeunes Anglais mais Southgate pourra être satisfait: les intentions sont là et Kane est au rendez-vous. Le poli sélectionneur pourra toutefois regretter la maladresse face au but et la naïveté parfois criante, comme ce penalty concédé sans véritable danger pour un coup de coude de Walker au visage de Ben Youssef.

Kane sur le fil

N’eut été ce mauvais geste, tout avait été parfait ou presque. Dès l’entame, les Anglais ont pris le dessus: Henderson ouvrait superbement pour Alli, qui centrait pour Lingard. La reprise de l’attaquant de Manchester United était déviée du bout du pied par Hassen (3).

Quelques minutes plus tard, Kane ouvrait le score sans forcer, à la reprise d’une tête surpuissante de Stones mal repoussée par Hassen (11).

Si Sassi a ensuite égalisé sur le penalty concédé par Walker (35), le XI anglais, jamais aligné ensemble avant ce match, a continué d’accélérer terminant la première période avec 12 tirs et 60 % de possession.

Las, le dernier geste a pêché. Stones, à bout portant (37), puis Lingard (40), ont été maladroits face au but. Juste avant la pause, le jeune attaquant devançait superbement la sortie de Ben Mustapha, entré à la place d’un Hassen blessé, mais ne trouvait que le poteau (44).

La mi-temps n’a rien changé à l’affaire, l’Angleterre a continué de faire le jeu. Un tout petit peu moins incisifs, Kane et sa bande se sont tout de même procurés de nombreuses occasions, notamment sur coups de pied arrêtés.

Mais à l’image de Sterling et Lingard, ou de ce coup franc de Trippier frôlant le poteau (69), ils ont tout gâché ou presque.

Si l’entrée de Rashford à la place de Sterling a redynamisé l’Angleterre, elle n’a pas été suffisante, jusqu’à ce nouveau corner dans le temps additionnel.

Kane a alors plongé sur un nouveau ballon dévié pour sauver les siens (90+1): en vrai finisseur, l’avant-centre de Tottenham avait disparu après son but… pour surgir au bon moment !

Auteur
AFP

 




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Maurice Audin jouait-il au foot ? 

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FOOTAISES de Meziane Ourad

Maurice Audin jouait-il au foot ? 

L’affaire Skripal s’est invitée au mondial russe. Le traumatisme causé par l’empoisonnement de l’ex-espion du KGB (actuellement FSB ) en terre anglaise à induit des effets inattendus au sein de la délégation de sa majesté. Une sécurité quasi paranoïaque a été installée dans les cuisines des « Three lions ». Un goûteur pour tous les plats servis aux joueurs, accompagne la délégation ! Bonjour la sportivité.

Ce qui se passe dans les cuisines du Mondial est presque aussi important que les mises en place d’avant-match sur les terrains, estiment les spécialistes. Chacune des trente-deux équipes a embarqué dans ses bagages des centaines de kilos de denrées alimentaires diverses, à condition qu’elles soient homologuées par la législation douanière russe.

J’imagine que c’est la « hrira » que les Marocains n’ont pas dû manquer d’emporter qui leur est restée sur l’estomac, ce vendredi 15 juin, lorsqu’ils se sont fait piéger dans le temps additionnel par l’Iran, qui était largement à leur portée.

On ne saurait se priver de recommander à nos amis tunisiens qui affrontent  l’Angleterre, au moment où j’écris, d’avoir la main légère sur l’harissa.

Alors que les médias occidentaux, en incendiaires professionnels, prévoyaient une coupe du monde périlleuse du fait de la menace terroriste, du racisme, de l’homophobie et de la violence réelle ou supposée des supporters russes, une bonne partie d’autre eux s’est mise à rétropédaler après cinq jours, seulement, de compétition.

Les enfants de Poutine ne sont certes pas des enfants de chœur. Ils ne se comportent pas comme tels aux abords et dans les stades. Le football est souvent générateur de folie collective, de liesse. Pourquoi les Russes s’en priveraient ? 

99,6 % des Islandais étaient devant leurs télévisions samedi pour voir leur équipe tenir tête à l’Argentine de Messi. Volcanique !

Maurice Audin, Algérien, grand mathématicien communiste et militant anticolonialiste jouait-il, comme son compatriote, Albert Camus, au football ? Il aurait eu 86 ans en ce mois de juin 2018, si l’armée coloniale ne l’avait pas enlevé le 11 de ce mois en 1957, avant de l’enfermer dans un centre de torture d’El Biar puis de l’exécuter en secret et en toute impunité. Il avait 25 ans et trois enfants dont l’aînée avait moins de quatre ans.

Josette sa femme, qui vit aujourd’hui à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis ( ça ne s’invente pas ! ) se bat depuis 61 ans pour faire reconnaître la disparition de son héros de mari comme un crime d’Etat. Un combat qui pourrait aboutir. A 87 ans en ce mois anniversaire, est-il possible d’espérer que justice lui soit rendue à elle et à ses enfants, aujourd’hui grands-parents, avant son dernier voyage.

Les puissances coloniales ont longtemps dribblé leurs anciens sujets. C’est dans cette technique élevée au rang d’art par des grands footballeurs que réside le lien entre Audin et la coupe du monde.

Le grand raout populaire qui constitue le mondial est, en fait, un grand trust inventé par et pour l’argent. Mais il sert surtout à donner l’illusion d’une terre apaisée où dominants et dominés, très riches et très pauvres fraternisent et s’énivrent de rêves de victoires.

Je parlais cuisine. Au moment où deux millions de privilégiés font la fête au pays de Staline, qui est mort en laissant 60 roubles sur son compte en banque, 630 migrants originaires de 26 pays différents, viennent enfin de débarquer de « L’Aquarius » , le bateau humanitaire qui les a recueillis en Méditerranée, au moment où ils dérivaient vers une mort certaine.

Il semblerait qu’une majorité d’entre eux soit Algériens ou Tunisiens. Deux peuples fous de foot. Ils mourraient de faim et ils n’avaient pas de ballon. Ils se marchaient dessus accrochés à leurs misérables ballots, sur les ponts trop exigus de l’Aquarius » pendant, que les officines diplomatiques tentaient de savoir qui allait hériter de la chaude patate. Valence et l’Espagne ont sauvé l’honneur d’une Europe désormais gangrénée par les minorités racistes. Minorités ? 

Les peuples d’Europe, les Français pour parler de ceux que je connais le plus, parmi lesquels je vis, ne sont pas des racistes endémiques, ils se méfient de ce qu’ils ne connaissent pas ! A commencer par leurs origines très éloignées. Tous les peuples du monde viennent d’Afrique ! Les Suédois auraient été noirs, il y a bien longtemps. Avant la dérive, les continents africains et européens étaient soudés. Si les catastrophes naturelles ne s’en étaient pas mêlées, « L’Aquarius », comme Marine Le Pen et ses petits copains de la Ligue italienne et du mouvement « Cinq étoiles » n’auraient pas existé.

Le football fait mieux, au quotidien, en matière de rapprochement entre les peuples. Parfois, il met en scène des rencontres inouïes. Qui vont jusqu’à convoquer les ancêtres.

Ca se passait pendant la coupe du monde de 1986 au Mexique. J’aimais aller muser, le soir, dans l’hôtel des Brésiliens, à Guadalajara. Une nuit autour d’un verre avec un jeune supporter auriverde, je parle de mon pays, l’Algérie. On venait de perdre contre leur équipe sur une faute de main de notre gardien. On n’était, alors, pas loin d’un miracle…

« Algérien ? me dit mon hôte. Tu peux m’attendre deux minutes ? »

Le voilà monté à l’étage. Il revient flanqué d’un vieux Monsieur, son père, qui me saute dans les bras et se met à pleurer.

Il me parle en arabe, en kabyle, en portugais, il se mélange les pinceaux. Ils m’apprend qu’il est algérien d’origine. Que ses aïeux avaient migré vers la Syrie dans les pas de l’émir Abdel Kader, avant de rallier le Brésil.

Il était bijoutier à Rio. C’était un bijou de soirée ! Les « xyls  » comme disait Dilem sont des pépites. 

Le foot en révèle souvent les plus belles.

 

Auteur
Meziane Ourad

 




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