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vendredi 22 août 2025
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Le pétrole en profite pour faire une remontée spectaculaire

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Troubles en Arabie saoudite

Le pétrole en profite pour faire une remontée spectaculaire

Pendant que la grande famille royale des Saoud s’étripe, les cours du pétrole, eux, s’affolent sur les marchés mondiaux. Le pétrole coté à New York et à Londres a terminé en forte hausse lundi, au plus haut depuis la mi-2015, sous l’effet de tensions en Arabie saoudite, premier exportateur mondial d’or noir.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a gagné 1,71 dollar pour terminer à 57,35 dollars sur le New York Mercantile Exchange, au plus haut depuis juillet 2015.

Sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 2,20 dollars pour finir à 64,27 dollars, à un niveau inégalé depuis la fin juin 2015.

Des princes, dont le célèbre milliardaire Al-Walid ben Talal, des ministres ainsi que des hommes d’affaires ont été appréhendés samedi lors d’une opération coup de poing qui fait suite à la mise en place d’une nouvelle commission anticorruption présidée par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.

Ils seront jugés devant un tribunal, a indiqué lundi le procureur général.

« Généralement lorsqu’un dirigeant commence à lutter contre la corruption, il s’agit plus souvent d’une affaire de pouvoir. Le prince est en train de le solidifier, il est plus agressif », a noté Phil Flynn de Price Future Group.

« C’est surtout l’un des plus fervents supporters de l’accord de réduction de production (de pétrole). S’il reste au pouvoir, nous sommes assurés de voir une extension de l’accord », a-t-il ajouté.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires sont liés à un accord de réduction de la production pétrolière qui vise à faire remonter les prix en limitant l’offre sur le marché.

Tir de missile

Le renouvellement de l’accord, qui engage pour l’instant ses participants jusqu’en mars 2018, devrait être au menu des réunions qui auront lieu le 30 novembre à Vienne.

« Même si l’application concrète de l’accord s’est fragilisée en cours de route, il est dans l’intérêt de l’ensemble des Etats de le prolonger », a ajouté Kyle Cooper de IAF Advisors.

La tension s’est également accru sur le front géopolitique lundi, les autorités saoudiennes ayant accusé l’Iran d’être derrière un tir de missile de rebelles yéménites intercepté au dessus de l’aéroport international de Ryad.

Ce tir pourrait, selon elles, « équivaloir à un acte de guerre ». Téhéran a rejeté ces accusations « irresponsables et provocatrices » et accusé en retour Ryad de « crimes de guerre » au Yémen, pays ravagé par un conflit meurtrier.

Par ailleurs, la progression très forte des prix depuis plusieurs jours correspond à « une sous-estimation de la demande et une sur-estimation de l’offre plus tôt dans l’année. Le marché commence à s’en rendre compte », a jugé M. Flynn.

Très scrutée, la production américaine a notamment montré des signes de ralentissement vendredi, avec un nombre hebdomadaire de puits de forage actifs en baisse, de 737 à 729 puits, une donnée publiée par l’entreprise américaine Baker Hughes.

Auteur
Avec AFP

 




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« L’identité est le socle même de la construction intellectuelle de Taos Amrouche »

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Akila Kizzi

« L’identité est le socle même de la construction intellectuelle de Taos Amrouche »

Akila Kizzi, chercheure à l’Université Paris 8, a soutenu une thèse de doctorat sur Taos Amrouche. Elle nous explique sa méthode de travail, nous rappelle ici des tranches de vie peu connues et surtout comment elle a procédé pour faire entrer cette immense cantatrice et écrivaine qu’était Taos Amrouche dans le monde universitaire. 

Le Matin d’Algérie : Comment vous est venue l’idée de travailler sur Taos Amrouche pour votre thèse de doctorat ?

Akila Kizzi : En réalité, l’idée a germé dans ma tête depuis que j’ai commencé à m’intéresser dans mes recherches aux écrits de femmes algériennes mais avant cela il y a la cause culturelle et linguistique berbère qu’elle a défendue tout au long de sa vie qui m’a animé dès mon plus jeune âge. Durant mes recherches, j’ai réalisé l’anonymat qui couvre son œuvre littéraire alors je me suis attelée à la lire et la faire découvrir dans le monde universitaire. Je l’ai portée dans mes conférences internationales, j’ai parlé de son œuvre littéraire et artistique à New York, en Californie, en Suisse, en Angleterre et partout où l’occasion se présentait à moi. Lors de ses colloques et conférences, j’ai senti la curiosité du public qui m’interpelait pour en savoir davantage sur son parcours.

Quelle a été la plus grosse difficulté dans vos recherches ?

L’œuvre littéraire et artistique de Taos Amrouche était là et le plus difficile était pour moi de construire une problématique scientifique autour de laquelle son parcours ainsi que son œuvre se rencontrent avec un point de vue situé et c’est en cela que mon travail se distingue par une plus-value qui était pour moi de lier la trajectoire à l’œuvre. D’abord en la présentant en tant qu’intellectuelle, exilée (comme moi) en France et montrer la force qui distingue son parcours de femme. Ensuite faire entrer une œuvre dans le giron universitaire est toujours difficil. Même s’il y a déjà quelques écrits dans des revues françaises et deux ouvrages de Denise Brahimi sur Taos Amrouche j’ai senti un besoin de l’introduire dans le cercle académique par un travail de thèse qui sera consulté, lu et cité par des chercheur-e-s.

Modestement, ma thèse dans sa globalité a été très appréciée par le jury pour la qualité des recherches menées tant aux archives audiovisuels de l’INA que la consultation et l’étude des entretiens et témoignages des personnes qui ont connu ou fréquenté Taos Amrouche. Comme tout travail de recherche, la rigueur et le sérieux avec lesquels mes recherches ont été menées témoignent de ma volonté à sortir le personnage de Taos Amrouche de l’oubli qui couvre son œuvre et son parcours militant. Il était question de faire parler des photographies, de ré/interpréter les mémoires vivantes et de repenser l’œuvre dans une perspective post-coloniale et de genre. En gros, mettre le personnage et son parcours au goût du jour, coller les problématiques de l’époque à celles d’aujourd’hui sans les vider de leur substance politique. L’œuvre d’Amrouche traite de la différence, de l’engagement, de la marginalisation, des préoccupations de l’intellectuel-le à faire son oeuvre et de l’amour dans ses différentes dimensions. L’intérêt majeur était pour moi de lier ces thématiques à des courants de pensées et à un discours théorique pour les faire émerger.

En repensant aux difficultés rencontrées au départ, je repense surtout à mes premières discussions avec ma directrice de thèse qui ne connaissait pas du tout Taos Amrouche. Italieniste, spécialiste du genre et de littérature comparée, ma directrice était loin du champ que j’ai choisi, c’est-à-dire la perspective culturelle (berbère) lui était inconnue. Mais en commençant les recherches, je l’ai presque rendue intéressée par ce domaine. Elle m’a suivie dans les grandes orientations thématiques et j’ai écouté ses conseils méthodologiques. La difficulté était de la convaincre au départ du sérieux et de la rigueur de ma démarche scientifique.

On voit le poids terrible des deux Jean (le frère et Giono, l’amant), voire la force castratrice sur la création de Taos Amrouche.

Il faut savoir que tout au long de mon travail de rédaction, il fallait distinguer les deux «Jean » dans les citations par la lettre « A » pour Amrouche et « G » pour Giono.  C’était principalement lors du travail sur les « Carnets intimes », qui est le journal que tenait Taos Amrouche pendant les années cinquante et dans lequel il était beaucoup question du frère et de l’amant.

Avant de dire quoi que ce soit sur cette question, il faut d’abord contextualiser les choses. C’est à la fin des années quarante et début des années cinquante que la situation sociale de Taos Amrouche commence à se dégrader. Elle était mariée au peintre André Bourdil et avait en charge leur fille Laurence. Le couple vivait à Paris dans des conditions difficiles. Taos était seule à subvenir aux besoins de la petite famille. La peinture de Bourdil n’a pas rencontré le succès espéré. Cette situation a poussé Taos à solliciter l’aide de son frère Jean et a fait appel à la générosité de l’écrivain Jean Giono par le biais de leur ami commun André Gide. C’est ainsi que Giono est entré dans la vie de Taos. Ce qui donnera naissance plus tard à un travail autour des entretiens radiophoniques sur l’œuvre et la carrière littéraire de Giono que Taos va réaliser.

Pour aborder ce triangle que forme Taos, Jean Amrouche et Jean Giono et ce qu’il représente dans la vie et la création de Taos, il fallait pour moi séparer la personnalité « publique » de Taos Amrouche de celle de son frère Jean. Toutes les interviews, les résumés de l’œuvre de Taos (même sur la couverture de ses propres livres), ou les articles de presse, elle est présentée comme la sœur de du poète, du critique littéraire et de l’homme politique Jean Amrouche.

Même si le besoin d’associer son nom à celui d’un grand homme que fut Jean Amrouche était d’ordre de notoriété (ce que je comprends parfaitement) mais j’avais senti la nécessité de la détacher de la personnalité imposante du frère pour lui donner une existence propre à elle.

C’était un enjeu difficile car même les éditeurs de l’œuvre de Taos Amrouche ne l’ont pas fait. Et comme mon travail s’inscrit dans une perspective genre, il était impératif pour moi de construire une assise indépendante et autonome de l’œuvre de cette femme. Sans vouloir en faire un cas d’école, par son parcours d’engagée politique, d’artiste et de femme de Lettres, Taos Amrouche possède tous les éléments nécessaires pour construire sa propre généalogie intellectuelle. Concernant, Jean Giono, grâce à la publication en 2014 des « Carnets intimes » de Taos Amrouche, j’ai découvert les mystères qui entouraient le livre « L’Amant imaginaire » et j’ai compris enfin l’ascendant qu’avait cet homme sur la vie d’Amrouche. C’est un cas intéressant pour la psychanalyse. Cette passion destructrice, cet abîme et ces tourments qui caractérisaient la relation de cette femme avec cet homme. Aussi grand penseur qu’il fut, Jean Giono n’a pas réussi à mettre en pratique son humanisme dans sa liaison avec Amrouche. Ainsi, Taos passe de la tutelle d’un frère imposant à celui d’une passion dévoratrice pour un amant sans cœur.

Le comble de l’histoire (comme le montre les « Carnets intimes ») Taos Amrouche était consciente de cette domination exercée par les deux hommes sur sa vie, elle savait aussi que pour s’en détacher il lui fallait des sacrifices et de grandes décisions pour couper les liens si elle veut vivre indépendante.

Je reviens à la relation avec son frère Jean pour signaler que j’ai voulu sortir aussi de l’argument répété çà et là par certains pour montrer qu’il y avait une forme de jalousie entre le frère et la sœur. C’est un raccourci facile, car je pense que la question est plus profonde qu’elle paraît. Il peut éventuellement s’agir de rivalité intellectuelle. Taos Amrouche se distingue des femmes kabyles de son époque, elle est lettrée, moderne et politisée mais elle reste viscéralement attachée à sa culture et à ses mœurs. Elle voit en son frère un protecteur et lui assigne un rôle majeur dans sa vie. Quand il se détourne d’elle, elle n’hésite pas à lui rappeler le « nif » kabyle et ses valeurs ancestrales. En cela, je pense que Jean prenait ce rôle à la légère car lui il était ébranlé par des questions existentielles concernant sa propre généalogie intellectuelle et le sens à donner à son oeuvre. J’évite de parler de castration, je laisse le propos aux spécialistes freudiens car la question dépasse mon domaine de compétences. Ce qui est important à souligner à mon avis, c’est en effet la causalité qui en résulte sur l’œuvre et la création de Taos Amrouche au regard de sa relation avec ces deux hommes. Aurait-elle fait œuvre sans leur présence et leur apport dans sa vie ?  

Il est aussi beaucoup question de marginalisation dans votre thèse.

Pour démontrer cette marginalisation, il fallait pour moi repartir à la source première, c’est-à-dire remonter la chaîne jusqu’à la grand-mère Aïni et l’histoire de la naissance de Fadhma comme enfant naturel, ensuite sa rencontre avec Belkacem devenu chrétien, pour trouver l’origine de la marginalisation qui a touché la famille et plus tard les enfants Taos et Jean. Il me fallait comprendre tous ces éléments pour aborder le parcours de Taos afin de la situer dans son contexte historique algérien colonial et postcolonial. Comprendre une œuvre et un parcours ne suffit pas dans un travail de recherche, il faut les prendre dans leur contexte social et historique pour définir le pourquoi de cette marginalisation. Ainsi, pour parler de son œuvre, il était important de la comparer à d’autres écrivaines occidentales de l’époque pour montrer la difficulté des femmes à exister sur la scène littéraire et de souligner que pour Amrouche c’est doublement vécu car elle était une colonisée. J’ai beaucoup utilisé en cela le concept de l’intersectionnalité de Crenshaw.

Pour revenir au contexte postcolonial, cette marginalisation est vécue par Taos encore une fois doublement. Dans l’Algérie indépendante le combat politique et culturel de Taos en faveur de l’identité berbère ne l’a pas épargnée des représailles qu’a exercé le pouvoir de Boumediene sur elle et sur son travail artistique et littéraire.  

Pourquoi avoir consacré de nombreuses pages à Djamila Debbèche alors que ce n’était pas le sujet de votre thèse ?

Pour arriver à situer toute écriture ou toute littérature, il faut la contextualiser et c’est en cela que pour parler de l’écrivaine Taos Amrouche, il faut parler de l’écriture des femmes d’Algérie. On ne peut pas passer à côté de certains noms qui ont fait cette littérature féminine. Djamila Debbèche est l’une des deux premières écrivaines francophones algériennes. Il faut donc retracer l’itinéraire de cette femme dans le contexte historique de la colonisation. Debbèche partage ce statut de première écrivaine avec Taos puisqu’elles ont respectivement publié leur premier livre en 1947, Taos Amrouche « Jacinthe noire » et Djamila Debbèche « Leila, jeune fille d’Algérie ».

Au-delà du statut de première écrivaine, j’ai souhaité montrer les conditions socio-culturelles dans lesquelles cette femme a écrit. Ainsi, son parcours nous informe de son avant-gardisme dans plusieurs domaines, notamment le journalisme et le militantisme en faveur des droits des femmes musulmanes sous la colonisation. Il y a là une occasion de comparer les trajectoires des deux femmes car il existe de nombreux points communs entre-elles. Et pour conclure mon propos, lors de mes longues recherches à l’INA, j’ai retrouvé des archives des émissions radiophoniques de Taos Amrouche durant les années cinquante, dans lesquelles elle avait reçu comme invité à une de ses émissions littéraires et culturelles, Djamila Debbèche. J’ai découvert que les deux écrivaines se connaissaient et partageaient beaucoup de préoccupations de l’époque, à savoir ce « nif » et cet orgueil d’appartenir à la terre algérienne.

En quoi le parcours de Taos peut-il être aujourd’hui éclairant pour les femmes en général et ceux qui veulent écrire en particulier ?

Une de mes interrogations de départ dans mes recherches était pourquoi l’œuvre et le parcours politique de Taos Amrouche en tant que femme n’était pas valorisés ? Pourquoi elle n’était pas lue et considérée pour ce qu’elle a fait pour notre identité et culture en Algérie ? Puis, au fur et à mesure, je commençais à comprendre les mécanismes de domination qui entourent sa personnalité et son œuvre. On peut comprendre qu’aujourd’hui les choses sont différentes, avec l’intérêt que suscite la cause qu’elle a défendue chez les jeunes Algériens. Il y a aussi l’outil internet qui permet une vaste connaissance de son œuvre et de son parcours. D’ailleurs, iil y a une sorte de regain d’intérêt concernant certaines personnalités ostracisées pendant longtemps en Algérie. Malheureusement la reconnaissance arrive toujours tardivement mais comme on dit vaut mieux tard que jamais.

Lors du Feliv 2013 à Alger, j’étais invitée à parler de mes recherches concernant les écrivaines algériennes, j’étais surprise par la grande place réservée aux femmes comme Taos Amrouche, Assia Djebar, Yamina Mechakra et bien d’autres. C’est peut-être naïf de ma part mais j’ai senti que les choses étaient en train de changer en Algérie, du moins de ce point de vue là. J’ai rencontré de nombreuses écrivaines algériennes, vivant en Algérie ou en exil en France et toutes reconnaissent le rôle des pionnières, c’est-à-dire Taos Amrouche, Djamila Debbèche et Assia Djebar dans leur parcours d’écrivaines aujourd’hui. Vous savez, le fondement de toute littérature est lié à la place de ceux/celles qui l’ont porté et qui ont contribué à son rayonnement dans le monde. La littérature francophone algérienne est certes jeune mais certaines plumes comme Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Amrouche (mère, fils et fille), Mohamed Dib, Assia Djebar et bien d’autres ont laissé leurs traces. Il suffit de voir dans les colloques et conférences internationaux auxquels j’ai assisté à l’autre bout du monde, en Amérique par exemple, l’intérêt donné à cette littérature, elle est presque toujours à l’honneur dans les panels proposés. Il y a un public demandeur à la connaître et à travailler sur ses œuvres. Pour un bon nombre de chercheur-e-s sur les littératures et cultures francophones, la place de l’Algérie demeure importante.  

Revenons à la question de l’identité. A quand remonte la naissance de la conscience de l’identité berbère chez Taos ?

Je dirais que cette conscience de l’identité berbère a été transmise par la mère Fadhma, et qui mieux qu’elle pour la porter, presque naturellement transmise à ses enfants, surtout à Taos et Jean. En repensant à ce parcours familial et identitaire, je dirais que cette conscience les a accompagnés dans leur exil, elle est le socle même de la construction intellectuelle de Taos comme Jean. Taos raconte sa prise de conscience concernant les chants berbères, assez jeune lors d’un séjour chez son frère Jean en Algérie dans les années trente où elle avait senti quelque chose l’habiter quand elle s’était mise à chanter un chant ancien. Etait-ce la nostalgie d’un temps ou le désir émanant d’un profond sentiment de faire exister quelque chose qu’on sentait disparaître ? Enfin, je pense que c’est peut-être les deux à la fois, car son parcours indique un fort engagement afin de décloisonner l’identité et la culture berbère et leur donner une place dans l’échiquier universel. Taos Amrouche aurait pu se contenter de faire une carrière d’écrivaine ou de critique littéraire dans la France des années quarante mais elle a voulu porter haut et fort ses origines et sa culture berbères à travers les chants berbères.

Comment et où peut-on consulter votre thèse ?

Effectivement, plusieurs personnes me contactent pour savoir si la thèse est publiée en ouvrage, alors je leur réponds que c’est en cours et la publication est prévue pour 2018 en France. En attendant, elle est consultable gratuitement et publiquement sur le site de la bibliothèque universitaire de Paris 8 Saint-Denis. Faites un copié/coller du lien ci-dessous : https://catalogue.bu.univ-paris8.fr/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=414805

Auteur
Hamid Arab

 




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Réhabiliter Ferhat Ali alias Ali U Mahmud samedi à Montreuil

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Conférence-témoignage

Réhabiliter Ferhat Ali alias Ali U Mahmud samedi à Montreuil

Cette rencontre-débat aura lieu samedi 12 novembre 2017 à 15 heures au restaurant « La Grotte » (chez Zedek Mouloud) situé au centre commercial de Croix de Chavaux 93100 Montreuil (métro : Croix-de-Chavaux, sortie centre commercial), 

T.E.T.A (Takaats Europe Tiwizi Association) lèvera le voile sur le Berbéro-nationaliste algérien Ferhat Ali alias Ali U Mahmud, l’homme qui a giflé Messali Hadj, en prison, pour avoir dénigré les Amazighs. Comme bien d’autres Kabyles berbéro-nationalistes, il a été taxé de traître pour avoir posé la question amazighe dans le mouvement national.

Dda Muhend Lebbal nous exposera le parcours politique de cet authentique militant au sein de l’E.N.A (Etoile Nord-Africaine), du P.P.A (Parti du peuple algérien), du M.T.L.D (Mouvement pour le Triomphe des libertés démocratiques) et ses activités auprès de son ami Laïméche Ali. Il nous apportera des éclairages sur la tentative de son assassinat, le 18 août 1949, par deux de ses frères de lutte Fernane El-Hanafi et Krim Belkacem. Il nous rappellera les circonstances de son exécution par des éléments du F.L.N (Front de libération nationale) le 15 juillet 1956, comme ses compagnons de lutte Ould Hamouda Amar, Bennaï Ouali, M’barek Ait Menguellet et bien d’autres berbéro-nationalistes.

Dans son exposé Dda Muhend, ancien élève scout de Laïméche, nous renseignera tout autant sur la controverse qu’a suscitée le P.P.K (Parti du Peuple Kabyle) et nous apportera des éclairages sur les zones d’ombre qui ont entouré, au sein du mouvement national, la question amazighe posée par les partisans de l’Algérie algérienne dont faisait partie Ferhat Ali.

Au terme de l’intervention suivra un débat libre avec l’assistance. Aussi, vous êtes conviés à venir nombreux assister à ce rendez-vous avec l’histoire.

 




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Il y a un gros lézard dans le film de la vie d’Ould Abbès, affirme Ferhat Ait Ali

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Lu sur les réseaux sociaux

Il y a un gros lézard dans le film de la vie d’Ould Abbès, affirme Ferhat Ait Ali

Dans un message posté sur le réseau social, Ferhat Aït Ali démonte le récit du « condamné à mort », Djamel Ould Abbès.

« Manifestement, Ould Abbes a bien effectué des études de médecine, à l’université où il affirme avoir été et en est sorti diplômé en 1964, et c’est l’ambassade d’Allemagne qui l’affirme si en on croit cet article, dont je n’ai pas à douter de la véracité, du moment que l’ambassadeur d’Allemagne y figure, n’a pas émis de réserves, sur le contenu meme de l’article depuis deux ans ».

Un autre site allemand d’époque, relate la sortie de promotion d’Ould Abbes, qu’il déclare être inscrit dans cette université communiste en RDA, de 1957 à 1964. »…

Puis de pointer : « Mais il y a juste un lézard et un gros dans le film de la vie Djamel Ould Abbes, et il est de taille.

Selon les documents produits par lui-même, à l’appui de sa qualité de condamné à mort, et en l’occurrence un rapport de synthèse datant du 18 décembre 1959.

Ce Monsieur a effectivement été condamné à mort par le tribunal des forces armées de Tlemcen, pour attentats à la grenade étalés entre janvier et juin 1957.

Mais il n’est pas cité en fuite, ou condamné par contumace, mais comme présent à l’audience, et de ce fait, emprisonné. Ceux en fuite ou condamnés par contumace sont cités en tant que tels, et tous les autres présents n’ayant pas été cités présents, ce qui est une évidence.

Or, n’ayant relaté aucune évasion de prison, dans son cheminement « héroïque ». Ce qui au demeurant n’était pas aisé dans les prisons coloniales en fin 1959.

Je ne comprends pas comment quelqu’un qui était présent à une audience de condamnation à mort le 18 décembre 1959, à Tlemcen, pouvait avoir entamé et continué des études, de médecine en Allemagne de 1957 à 1964 ?

Ou les Allemands ne parlent pas du bon Ould Abbes, ou les Français ont arrêté le mauvais Ould Abbes, mais les deux à la fois cela est quasiment impossible.

Il y en a manifestement un de trop, dans cette affaire, si ce n’est pas eux de trop, ce patronyme, étant assez fréquent à l’ouest du pays, une recherche approfondie, sur la filiation des deux personnages cités dans ces documents, et sur l’intéressé, lui-même, serait éventuellement la bienvenue, pour démêler cet écheveau, bizarre.

Ou la même personne, arrêtée et condamnée à mort, a pu aller en Allemagne de l’est, faire médecine en même temps.

Le condamné à mort de ce document a dans sa filiation, un certain Boumediène, censé être son père, c’est déjà une piste

Le personnage étant ce qu’il est, je ne serais pas étonné, qu’il ait sauté au passage sur un cas de moudjahid, portant le même nom, ou même sur le nom en entier, au passage.

Quoi qu’il en soit, trois des co accusés, sont condamnés à des peines de prison, et peut être encore en vie, un passage chez eux, ne serait pas de trop »

Ferhat Aït Ali s’interroge en s’appuyant sur un article de presse : « Il affirme que sa propre condamnation à mort, lui a été remise, par son compagnon de cellule, un certain Baali Bellahcène, on parle là de cellule FLN, et pas de prison.

Or ce Monsieur ne figure pas dans le même jugement que lui, ni dans la même affaire, ce qui est curieux pour un compagnon d’une cellule, qui n’a pas été cité dans le jugement de ladite cellule, qui manifestement est constituée de 5 personnes, le fuyard compris. »

 




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Faut-il dissoudre le Comité d’Etat-major opérationnel conjoint (Cémoc) ?

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Sécurité au Sahel

Faut-il dissoudre le Comité d’Etat-major opérationnel conjoint (Cémoc) ?

 

A quelques jours de l’ouverture du forum de Dakar sur la paix et  la sécurité, l’analyse intitulée « The Forgotten Maghreb–Sahel Nexus » publié, le 31 octobre dernier, par le  think tank Carnegie Endowment for International Peace, basé aux Etats-Unis, tombe à point nommé pour la diplomatie algérienne en panne sèche d’idées. Cette analyse sur le Maghreb peut-il réorganiser la défense nationale .Quelles sont les tendances à observer pour l’avenir de la région ?

Quelles sont les tendances à observer pour l’avenir de la région ? Selon l’étude, l’initiative de la France de créer la Force du G5 Sahel a suscité des réactions contradictoires de la part du Maroc et de l’Algérie, qui voient dans le Sahara une extension naturelle de leur territoire national. Le Maroc et l’Algérie ont tous deux une longue histoire d’interaction avec le Sahel pour rivaliser d’influence et pour développer leurs récits d’identité nationale.

A l’occasion d’une concertation ministérielle de la francophonie sur « la sécurité et le développement dans un espace francophone solidaire » (organisée en marge des travaux de la 72e Assemblée générale des Nations unies, septembre 2017), le Maroc s’est dit prêt à appuyer les Etats du G5 Sahel dans le domaine de la sécurisation des frontières et la constitution des troupes. Une mobilisation interétatique se structure au sein de la bande sahélo-saharienne, qui peut être considérée d’historique, par la création de cette force conjointe du G5 Sahel. Pourtant, le régime politique algérien tente de réanimer le Cemoc. Le projet du Cemoc de créer une base militaire commune accueillant une force sahélienne dans le désert algérien de Tamanrasset ne s’est jamais concrétisé.

L’Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) – Union européenne, lors de sa 24e session qui s’est tenue à Paramaribo (Suriname) du 27 au 29 novembre 2012 a adopté une résolution sur la situation au Mali. Il est mentionné dans cette résolution que l’assemblée parlementaire paritaire « souhaite que le Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cémoc), créé en 2010 par l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger, pour coordonner la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et le trafic de drogues dans la zone sahélo saharienne, joue enfin un rôle actif ».

L’inertie du Cémoc n’est pas nouvelle et elle devient un sujet récurrent dans plusieurs analyses publiées par les instituts de recherche en relations internationales. Selon plusieurs analyses politiques, l’absence d’une réaction du Cémoc a entrainé l’intervention militaire française au Mali en 2012. Cette opération a conduit à la situation que l’on connait aujourd’hui au Sahel.

Le Maroc et l’Algérie vont-ils rejoindre le G5 Sahel ?

Le média Africanews TV s’est entretenu à cet effet, en août 2017, avec le Secrétaire permanent de l’organisation régionale G5 Sahel. A propos de la non-intégration par le G5 Sahel de certains pays d’Afrique du nord, le premier responsable du G5 Sahel a répondu que « le G5 Sahel est ouvert à la coopération avec tous les Etats sahéliens ou maghrébins, qui sont prêts à travailler avec nous dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui est quand même un phénomène qui dépasse largement les frontières de l’Afrique. » C’est dans ce contexte qu’aux crises et aux troubles doivent se substituer, la coordination et un débat sur les organisations régionales.

Selon l’analyse du Carnegie Endowment for International Peace, l’UMA – un bloc commercial et politique composé de l’Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie – considérée comme inefficace, pourrait servir d’interface pour les initiatives du Sahel comme la Force G5. Mais à cause des désaccords entre Rabat et Alger sur le Sahara Occidental, l’UMA n’a jamais décollé économiquement, encore moins politiquement. La même analyse indique que le Maroc et l’Algérie rivalisent pour développer l’influence et le commerce au sud du Sahara, l’UMA n’est peut-être pas prête à coopérer pleinement avec les pays du Sahel, bien qu’une certaine coopération dans des secteurs spécifiques soit possible. Néanmoins, l’Algérie pourrait être persuadée de participer plus activement à la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), un bloc économique régional qui est également chargé de coordonner la sécurité régionale, en particulier contre le terrorisme et le crime organisé, et qui comprend plus de 25 États africains.

À l’heure où des pseudos spécialistes vantent une fois encore la politique de défense algérienne dans les colonnes des journaux, il apparait utile de s’interroger, sur l’absence d’audition des hauts fonctionnaires du ministère de la Défense, par l’Assemblée populaire nationale qui est censée organiser des tables rondes retransmises à la télévision ? Comment l’armée algérienne peut-elle forger une élite militaire consciente de ses responsabilités et de son devoir national avec une doctrine de non-intervention militaire hors des frontières ? Pourquoi l’Ecole Supérieure algérienne de Guerre est de plus en plus concurrencée ? Ces questions véhiculent les vrais enjeux qui se dressent actuellement devant le pays. De plus, il est important de noter que, la réunion du G5 Sahel, qui s’est tenue le 27 janvier 2016 à Nouakchott (Mauritanie), pour le lancement du projet intitulé « Ecole régionale de Guerre du G5 Sahel en Mauritanie » mentionne que « l’école régionale de guerre viendra compléter le dispositif de l’axe défense et sécurité du G5 Sahel dans son volet non-opérationnel, qui comporte deux autres organismes : le Collège sahélien de sécurité et le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’Alerte Précoce (CSAMAP) ».

Le G5 Sahel évolue avec l’installation d’une Ecole régionale de guerre dans ses locaux mauritaniens à Nouakchott. De notre point de vue, la concurrence entre le G5 Sahel et le régime politique algérien est souhaitable. Le succès de telle ou telle école dépendra fondamentalement du choix des outils de lutte contre le terrorisme. Cependant, l’austérité imposée par le régime politique algérien ne va-t-elle pas précariser les choix de sa diplomatie ? Ne faudrait-il pas plutôt réformer le Cémoc ?

Auteur
Benteboula Mohamed-Salah, géographe

 




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La Tunisie s’attend à une production « exceptionnelle » d’huile d’olive

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Agriculture

La Tunisie s’attend à une production « exceptionnelle » d’huile d’olive

La production d’huile d’olive en Tunisie, un des principaux pays exportateurs au monde, s’annonce « exceptionnelle » avec un possible pic à 280.000 tonnes, soit près du triple de l’année précédente, a indiqué lundi à l’AFP l’Office national de l’huile (ONH).

« La production d’huile d’olive est exceptionnelle, et va varier entre 260 et 280.000 tonnes contre 100.000 tonnes lors de la saison 2016-2017 et 140.000 en 2015-2016 », a précisé Chokri Bayoudh, PDG de l’ONH, l’organisme gouvernemental chargé de cette production stratégique pour le pays. 

Près des deux tiers de la production, soit environ 200.000 tonnes, seront destinés à l’exportation, surtout vers les marchés européens et américains. 

La récolte vient de débuter, et son abondance devrait donner un peu d’air, notamment dans les régions rurales qui manquent cruellement d’emplois. 

Les revenus de l’exportation d’huile, dont l’ONH estime qu’ils devraient dépasser les deux milliards de dinars (environ 700 millions d’euros), sont essentiels pour l’économie tunisienne, actuellement en difficulté.

En 2014-2015, la Tunisie avait atteint le rang de premier exportateur mondial avec une production record de 300.000 tonnes, pour des revenus de près d’un milliard d’euros. 

Cette performance avait, selon le gouvernement de l’époque, permis « d’éviter le pire » pour l’économie tunisienne, alors en plein marasme du fait de la profonde désaffection touristique – un autre secteur clé – liée à une série d’attentats jihadistes (72 morts dont 59 touristes étrangers). 

Après plusieurs années d’atonie, la croissance devrait atteindre 2,3% en 2017, soutenue par l’agriculture, les phosphates et le tourisme, selon le Fonds monétaire international (FMI), qui a effectué une mission dans le pays l’été dernier. 

Auteur
AFP

 




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« Il est urgent de former des enseignants d’anglais à l’université »

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1re Journée d’étude nationale d’anglais de spécialités à Béjaia

« Il est urgent de former des enseignants d’anglais à l’université »

 

L’université algérienne s’ouvre sur les langues étrangères. Le département d’anglais de l’université de Béjaia a organisé la première journée d’étude nationale sur l’Anglais de spécialité (ESP).

Cette journée a été une occasion d’exposer la situation actuelle de l’enseignement de la langue anglaise aux personnels et responsables socioéconomiques. L’événement vise aussi à étudier la situation de l’utilisation de l’anglais. « Cela implique la description de la nature et des caractéristiques de la communication en milieux socioprofessionnels », insiste un animateur.

Les conférenciers estiment qu’il est « urgent de former des enseignants de l’anglais de spécialité. » Ces derniers seront amenés à intervenir en milieux socioprofessionnels

Selon l’un des organisateurs M. B.O. enseignant d’anglais à l’université Abderahmane Mira (Béjaia) : « Il est très important de consacrer des formations au personnel et responsables socioéconomiques dans le but d’élever l’effectif des entreprises (privées ou publiques ».

Or, « les services des ressources humaines et les services de formation des entreprises économiques, les premières institutions à être directement concernées par cette question, se plaignent du manque de préparation linguistique des nouveaux diplômés. Chose qui se répercute négativement sur leurs capacités d’accomplir convenablement leurs tâches professionnelles.

En parallèle, les organismes de formations (publiques et privées) se trouvent confrontés à divers défis, dont la connaissance des besoins réels du monde de travail, et le savoir-faire pédagogique leur permettant de répondre auxdits besoins ». 

Lancer des masters en anglais de spécialités

M. Belkacem Outemzabet, est enseignant-chercheur dans le domaine de l’anglais de spécialité, Université de Bejaia. Il considère qu’il est plus que nécessaire de penser à former des enseignants et des chercheurs en langues de spécialité en nombres suffisants. Autrement dit, il y a besoin de lancer des masters en anglais de spécialités que le ministère doit inclure à sa nomenclature de formations de master de langues étrangères. »

« Les langues de spécialité en général et l’anglais de spécialité en particulier constituent une exigence pédagogique et une priorité scientifique pour l’université Algérienne. Les besoins du marché de l’emploi sont de plus en plus complexes et exigent, et les formations généralistes sont devenus insuffisantes », détaille-t-il.

L’événement a été honoré et jugé « digne d’un colloque national » par l’ensemble des enseignants dont le-maitre-assistant Mme Nacera de Chlef. La vice-doyenne de la faculté des Langues étrangères de l’université de Mostaganem qualifie cet évènement de « grandiose », et pense même « mériter le statut d’un Colloque international ».

Pourquoi cette nécessité ?

En effet, « l’urgence n’est pas seulement dans la formation des enseignants de l’anglais de spécialité, mais aussi de prendre en considération le contexte de l’utilisation de l’anglais de spécialité lors de la conception des cours; de prendre en considération le caractère bilingue de la communication scientifique en Algérie.

Il est aussi important, d’après les conférenciers, de consacrer l’étude des genres du discours dans l’analyse et l’enseignement de l’anglais de spécialité. Approfondir les recherches linguistiques sur les discours spécialisés dans les domaines de l’anglais maritime, l’anglais technique et scientifique, l’anglais des affaires, l’anglais médical…etc. », ajoute encore l’enseignant.

Durant cette journée, il a été question aussi de la nécessité d’élaborer des programmes de l’enseignement de l’écrit académique sur la base des besoins des apprenants. Et de l’importance de décrire les besoins et les pratiques langagières en vue de l’élaboration de formations universitaire en langues appliquées à l’économie.

Auteur
Mounir Outemzabt

 




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Fin d’une prise d’otages de Daech qui a fait 35 morts

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Yémen

Fin d’une prise d’otages de Daech qui a fait 35 morts

Les forces de sécurité yéménites ont mis fin lundi à une attaque à Aden revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), suivie par une prise d’otages, au prix de combats ayant fait 29 morts dans leurs rangs et six parmi des civils.

Le QG de la brigade criminelle d’Aden, grande ville du sud du Yémen, a été pris d’assaut dimanche par des jihadistes de l’EI qui ont réussi à entrer dans le bâtiment, à y mettre le feu et à prendre un nombre indéterminé d’otages, dont deux policières qui ont été exécutées par balle.

Au total, 29 membres des forces de l’ordre ont été tués, a indiqué lundi dans un nouveau bilan un responsable de la sécurité après la découverte des corps de six policiers dans les décombres. Les corps de six civils dont deux enfants ont été également retrouvés. 

Les forces de l’ordre ont tenté à trois reprises dans la nuit de reprendre le bâtiment et, à chaque fois, un kamikaze s’est fait exploser, a-t-il expliqué. Un quatrième kamikaze s’est fait exploser lundi mais les forces de sécurité ont pu finalement mettre fin à la prise d’otages.

Après des recherches, les corps de trois jihadistes criblés de balles ont été également découverts, selon le responsable. 

Deux autres kamikazes s’étaient fait exploser au début de l’assaut pour permettre à leurs complices d’entrer dans le QG.

« Les forces de sécurité ont réussi à entrer dans le bâtiment et à le nettoyer des éléments du mal et du terrorisme », a affirmé dans un communiqué le ministère de l’Intérieur du gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi qui a établi son siège à Aden depuis qu’il a été chassé par les rebelles de la capitale Sanaa fin 2014.

Dans un communiqué en ligne, l’EI a revendiqué l’attaque, la première du genre à Aden depuis près d’un an.

L’EI a fait son apparition dans le sud du Yémen après la reprise de la ville aux rebelles Houthis par les forces progouvernementales en 2015.

Aden et le sud du Yémen sont une zone d’implantation d’Al-Qaïda qui a profité de la guerre entre rebelles et gouvernement pour y renforcer son influence.

Depuis, les services de sécurité ont mené une lutte sans merci contre les jihadistes à Aden et le chef de la sécurité de la ville, le général Chalal Chaeh, a survécu à cinq attentats.

Ses services ont le soutien actif des Emirats arabes unis, l’un des piliers de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite qui intervient militairement au Yémen depuis 2015 en soutien au président Hadi.

Une force, formée et encadrée par les Emirats, a réussi ces derniers mois à chasser les combattants d’Al-Qaïda des principaux centres urbains des provinces de Chabwa et d’Abyane (sud).

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le conflit au Yémen a fait depuis mars 2015 plus de 8.650 morts dont de nombreux civils.

Auteur
AFP

 




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Le premier vrai test de Donald Trump

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Etats-Unis

Le premier vrai test de Donald Trump

Le voyage du président américain en Asie du 5 au 15 novembre pourrait monter ce qu’il peut vraiment faire pour son pays et être crucial pour le futur de sa présidence et des relations des États-Unis avec le monde.

Il y a peu de choses sur lesquelles les médias de droite et de gauche s’entendent au sujet de la présidence de Donald Trump, sinon qu’elle est de celles qui clivent. Tous s’entendent aussi sur l’imprévisibilité du président américain qui ne télégraphie pas ses coups à l’avance pour prendre une expression du monde de la boxe. Ses partisans affirment qu’il suit ainsi à la lettre les directives de Sun Tzu dans son livre écrit il y a 2500 ans, « L’art de la guerre ». Dans le premier chapitre qui porte sur la planification, Sun Tzu affirme au point 18 que tout l’art de la guerre réside dans la capacité à tromper l’ennemi. Le point 20 est encore plus précis et affirme que l’on doit « feindre le désordre pour écraser l’ennemi. » Les détracteurs du président américain disent à l’opposé qu’il est imprévisible, non par stratégie, mais plutôt parce qu’il est dépassé par les événements et ne sait pas où il va. Un navire qui n’a pas de trajet établi ne peut jamais arriver à sa destination. Elle sera là ou il coulera.

C’est le premier déplacement du locataire de la Maison-Blanche dans cette zone géographique depuis son élection, il y a presque un an. Si ce voyage hautement stratégique se termine dans les délais prévus, il sera le plus long en Asie en 25 ans d’un président des États-Unis en exercice. Il souligne ainsi l’importance géopolitique qu’occupe cette région pour les Américains. Le commandant en chef s’y déplace avec ses hommes. Après son arrêt à Hawaï, il rejoindra une flotte de vaisseau de guerre américaine mené par des porte-avions aux noms évocateurs de Ronald Reagan, Theodore Roosevelt et Nimitz qui patrouille actuellement dans la grande région entre la péninsule coréenne et le Japon. C’est environ 20 000 soldats répartis dans 17 navires qui portent 200 avions de guerre.

Après neuf mois à la Maison Blanche, Trump tentera d’obtenir de ce grand voyage en Asie des retombées diplomatiques et économiques suffisantes pour compenser les ressources qui y ont été investies. Les retombées positives qui en découleront montreront jusqu’où l’homme d’affaires a appris son métier de président. Donald Trump a fait de nombreuses erreurs et plusieurs mauvais choix depuis le 20 janvier. Certaines de ses actions ont été renversées par des tribunaux ou ont mené à des échecs et des démissions dans son personnel. Au total, ce sont sept membres importants de son administration, soit Steve Bannon, Tom Price, Sean Spicer, Michael Flynn, Sebastian Gorka, Anthony Scaramucci et Reince Priebus qui ont dû démissionner. Le président américain a cependant réussi à attirer au gouvernement de nombreux généraux tels le secrétaire à la défense James Mattis, le conseiller à la sécurité nationale, Herbert McMaster et le récent chef de cabinet de la Maison Blanche, John Kelly, promu à cette position après avoir été à la sécurité intérieure. Avec l’ancien patron d’Exxon-Mobil, Rex Tillerson, ils forment un groupe de gestionnaires qui ont fait leurs preuves dans le passé. S’il a pu apprendre de ses erreurs, il devrait montrer des résultats meilleurs que ce que l’élite américaine, particulièrement démocrate, attend de lui.

Alors qu’il y a une très forte tension avec la Corée du Nord, le président américain veut parler face à face avec les dirigeants du Japon, de la Corée du Sud, de la Chine, du Vietnam et des Philippines. Les 10 journées pendant lesquelles Donald Trump fera cette tournée seront donc capitales pour évaluer la qualité de cette présidence naissante. Le monde pourra voir s’il est aussi habile qu’il le dit à conclure des contrats. Un peu comme dans une forme de gestion participative, c’est Donald Trump lui-même qui a établi certains points sur lesquels il sera jugé au retour de cette tournée. Il a affirmé que son voyage allait servir à renforcer la détermination internationale pour « isoler le régime nord-coréen ». Il relancera sa présidence sur de nouvelles bases, si après analyse ce voyage est vraiment « couronné de succès » comme il le prévoit.

Pour y arriver, le président des États-Unis le plus isolationniste des dernières décennies devra cependant sublimer ses instincts nationalistes pour en faire des outils de pouvoir pour son pays, ce qui n’a pas semblé évident jusqu’à maintenant. Sous sa direction, les États-Unis se sont retirés du projet de Partenariat transpacifique (TPP), de l’accord de Paris sur le climat, de l’Unesco et dénoncé le 13 octobre l’accord sur le nucléaire iranien. Trump tente aussi de fortement modifier l’implication américaine dans l’Accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada (ALÉNA), l’Organisation mondiale du commerce et la Banque mondiale. Si les résultats de ce voyage ne couvrent pas les investissements qui y ont été faits, les détracteurs du président américain s’en trouveront confortés et sa présidence sera encore plus contestée, autant dans son pays qu’à l’étranger.

Auteur
Michel Gourd

 




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Ahmed Ouyahia: « Le socialisme s’est effondré avec la chute du mur de Berlin ! »(Vidéo)

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Il annonce que l’État ne construira désormais plus d’usines

Ahmed Ouyahia: « Le socialisme s’est effondré avec la chute du mur de Berlin ! »(Vidéo)

Campagne électorale oblige, Ahmed Ouyahia troque son costume de premier ministre pour mettre celui de chef du RND pour porter la « bonne parole » à qui veut bien le croire. Dans une déclaration à Ennahar TV, le Premier ministre Ahmed Ouyahia estime que le socialisme s’est effondré avec la chute du mur de Berlin !

“Au RND, nous avons une seule idéologie, celle de construire l’Algérie, de son épanouissement et l’aisance sociale de l’Algérien. L’état aura à assurer une bonne politique sanitaire, l’excellence et la gratuité des programmes scolaires, mais je pense que les Algériens sont conscients que l’Etat ne construira plus d’usines publiques. », expliquait le président du RND et néanmoins Premier ministre en déplacement à Sétif dans le cadre de la campagne des élections locales. 

« Ceux qui créent la richesse sont les hommes d’affaires, ils sont Algériens après tout ! », justifie Ahmed Ouyahia.

Puis il encourage les Sétifiens à multiplier les initiatives et l’entreprenariat. « Ici, à Sétif par exemple, il y a plus de 650 hommes d’affaires, en espérant qu’ils soient bientôt 6 500. » Le Premier ministre à travers cette courte déclaration révèle le fond de sa pensée, et la politique qu’il entend mener dorénavant. Il marque également une nette différence avec la politique de son prédécesseur Abdelmadjid Tebboune.

 » Nous voulons une Algérie foisonnante d’entreprises privées et d’entrepreneurs. Ils payent les impôts, ils font travailler les enfants du peuple, ils créent des produits à exporter”, conclut Ahmed Ouyahia. 

Auteur
B. Karima

 




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