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vendredi 19 septembre 2025
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Article 15-4 de la CEDAW : la clownerie régime algérien 

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Femmes algériennes
Les femmes algériennes sont considérées comme mineures par le régime algérien depuis l'indépendance.

L’Algérie vient de lever sa « réserve » sur l’article 15 alinéa 4 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). En fait, il ne s’agit pas d’une réplique lourde d’un humoriste de boulevard mais bien d’une réalité car les deux ont les mêmes ressorts de provocation d’une sensation forte.

Pour créer cette sensation forte il faut que l’effet comique sorte du rationnel, se focalise sur les mimiques grossières, sur les voix surjouées et les situations décalées. Quoi de plus conforme à cette recherche que ce qui est immonde. Cela fait rire car à certains niveaux du comique il faut du sordide. 

On ne rit que parce que le personnage se casse une jambe en ratant la marche, qu’il est sordide dans les films d’épouvantes ou insaisissable dans bien d’autres registres.

L’Algérie vient de lever sa réserve sur un texte d’une convention internationale sur les droits des femmes, c’est qu’elle nous prouve qu’elle ne les a jamais respectés. Et on nous dit ça avec un sérieux insolent.

L’Algérie avait opposé lors de la ratification du texte en 1996 une réserve pour la non compatibilité de l’Article 15-4 avec le code de la famille en vigueur à ce moment. En quelque sorte le régime militaire algérien nous dit, avec l’assurance de celui qui peut nous dire des monstruosités sans crainte car il dispose de la force brutale, que ce code de la famille était incompatible avec les droits des femmes.

Ah bon ? Alors tout ce qui nous avait été bassiné sur ce code serait contraire aux droits fondamentaux d’un être humain ? On ne s’était pas rendu compte lors de son écriture que la femme était un être humain ? À leur crédit, comment voulez-vous qu’ils le sachent lorsque cette « chose » se couvre d’un drap noir ?

Précisément, la réserve avait été formulée pour incompatibilité de l’article 15-4 avec l’article 37 du code de la famille de l’époque. Mais la réserve est levée car le code de la famille avait été abrogé en 2005. C’est vrai qu’il faut au moins vingt ans pour s’en rendre compte.   

Croyez-vous qu’il en est un seul dans cette armée de guignols qui ait été lire la constitution ? Il se serait rendu compte qu’elle avait de plus longue date encore déclaré l’égalité des sexes. Une petite erreur de frappe des grands constitutionnalistes de l’époque, salariés de ce régime. Les mêmes ou leurs doubles sont toujours présents avec la même rigueur de pointage salariale.

Résumons cette situation. Voilà un code de la famille de 1996 qui n’avait pas lu tout le baratin depuis 1962 sur les moudjahidates vaillantes, au cœur de l’avenir algérien, dignes de leurs droits et blablala. Mais en 2005 ils se sont dit que ce code disait des bêtises et qu’il fallait le modifier pour l’adapter aux droits des femmes. Ce sera désormais cinquante coups de fouet pour adultère et non pas cent.

Ouf ! Ce sont dit les constitutionnalistes, ils n’auront pas à modifier la norme suprême. Ils s’étaient donné tellement de mal, avec des nuits harassantes de recherche, des tonnes de consultations et des dizaines de séminaires pour en conclure que l’homme et la femme étaient égaux. 

Dans ce travail gigantesque, ils avaient retrouvé, comme les archéologues, une trace de la convention des droits de l’Homme de l’Onu que l’Algérie avait ratifiée. Le boulot d’archéologue est long et dur et puis, il y a un tel fouillis dans les archives algériennes qu’il faut s’y retrouver. 

La barbarie des dictatures a toujours ce côté burlesque. Charlie Chaplin avait si bien capté la chose dans son inoubliable film Le dictateur. Personnage aussi clownesque que terrifiant.

Il avait si bien mimé les gestes comiques et les discours enflammés et ridicules de Mussolini puisque dans ce film il s’agissait de lui sans le mentionner. On retrouvera la même correspondance chez Hitler, Franco, Fidel Castro ou leur Canada Dry, un certain Boumédiene.

Bon, que les femmes algériennes soient maintenant rassurées, le maillage des textes est aujourd’hui cohérent, leurs droits sont les égaux de ceux des hommes.

Mais je ne conseillerais pas à une femme voilée de dire à son mari qu’elle a les mêmes droits que lui et que les trois autres femmes. Elle apprendra immédiatement ce qu’on appelle dans les études de droit, la force légitime de la loi.

Boumediene Sid Lakhdar

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Le procès de l’universitaire  Mohamed Lamine Belghit reporté au 9 septembre

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Mohamed Lamine Belghit
Le nihiliste et raciste Mohamed Lamine Belghit

Le procès en appel de l’enseignant universitaire de en histoire, Mohamed Lamine Belghit, n’aura pas lieu ce mardi comme prévu. La chambre pénale du Conseil judiciaire d’Alger a décidé de reporter l’audience au 9 septembre prochain, a annoncé son avocat, Me Toufik Haichour, sur sa page Facebook.

Belghit, qui comparaissait en appel après une première condamnation, avait été jugé le 3 juillet dernier par le tribunal de Dar El Beïda (Alger) à cinq années de prison ferme. L’universitaire avait été placé en détention provisoire dès le 3 mai, au lendemain d’une déclaration polémique faite sur la chaîne « Sky News Arabia ». Lors de cet entretien, il avait qualifié la langue amazighe de « construction judéo-française », des propos qui ont suscité une vive indignation et une vague de critiques au sein de la société civile et du monde académique.

Les autorités judiciaires lui reprochent plusieurs chefs d’inculpation : « atteinte à l’unité nationale par des actes visant les symboles de la Nation et de la République », « atteinte à l’intégrité du territoire national » ainsi que « diffusion de discours de haine et de discrimination par le biais des technologies de l’information et de la communication ».

Ce report laisse en suspens un dossier qui dépasse largement la seule dimension judiciaire. En effet, les déclarations de Belghit ont ravivé le débat autour de la mémoire nationale et des fractures identitaires, tout en mettant en lumière la sensibilité des questions liées à la langue et à l’appartenance culturelle en Algérie. Pour ses soutiens, il s’agit d’un universitaire dont la liberté d’expression est réprimée. Pour ses détracteurs, Belghit se livre à une entreprise révisionniste visant à délégitimer un pan essentiel de l’identité nationale.

 La prochaine audience du 9 septembre sera donc observée avec attention, dans un contexte où la justice est appelée à fixer la frontière entre liberté d’expression et incitation à la haine.

Mais au-delà de l’aspect pénal, ce procès prend une dimension politique et sociétale : il interroge la capacité de l’État à contenir la banalisation des discours stigmatisants contre la Kabylie  et de remise en cause de la profondeur historique amazighe de l’Algérie de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, et à préserver la cohésion nationale face au risque d’une réactivation des fractures identitaires. 

Samia Naït Iqbal

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CEDAW : le RCD exige l’abrogation du Code de la famille 

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Atmane Mazouz
Atmane Mazouz, le président du RCD

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a réagi à la levée de la réserve de l’Algérie sur l’article 15, paragraphe 4, de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Dans un communiqué rendu public le 25 août, le parti salue un pas en avant, mais souligne que l’égalité demeure largement « confisquée » tant que le Code de la famille reste en vigueur.

Le décret présidentiel n° 25-218 du 4 août 2025 met officiellement fin à une réserve qui privait les Algériennes de la reconnaissance pleine et entière de leur droit à circuler et à choisir librement leur lieu de résidence. Pour le RCD, cette décision constitue « un rattrapage tardif », obtenu après près de trente ans de blocage attribué à l’influence persistante des courants islamo-conservateurs.

Une avancée arrachée, mais limitée

Le RCD insiste sur le fait que cette évolution n’est pas le fruit d’une volonté politique spontanée mais bien d’une longue lutte des mouvements féministes et démocratiques. Selon le parti, la réserve maintenue depuis 1996 illustrait « l’instrumentalisation de normes religieuses et coutumières pour justifier l’injustice », en contradiction avec la Constitution et avec les engagements internationaux de l’Algérie.

Si cette levée constitue une victoire symbolique, elle ne change pas le cœur du problème, estime la formation politique : le Code de la famille. Hérité du système du parti unique et renforcé par les compromis successifs avec les islamistes, ce texte continue d’organiser une hiérarchie entre hommes et femmes et d’instaurer la tutelle masculine.

Le Code de la famille dans le viseur

Pour le RCD, tant que ce cadre juridique n’est pas abrogé, l’émancipation des Algériennes restera une « promesse creuse ». Le parti appelle ainsi à son remplacement par un code civil égalitaire et moderne, condition jugée indispensable pour dépasser « l’hypocrisie politique » et donner un contenu réel au principe d’égalité.

Une critique de la stratégie du pouvoir

Le communiqué dénonce également une tentative des autorités de capitaliser sur cette levée partielle afin de redorer leur image à l’international, tout en continuant à restreindre les libertés politiques et médiatiques. « On ne peut prétendre défendre les droits des femmes tout en réprimant les libertés fondamentales », insiste le RCD, qui rappelle que l’égalité est un droit constitutionnel et universel, et non une faveur octroyée par décret.

Une exigence constante

Le parti déclare qu’aucune modernisation réelle n’est possible sans rupture avec la « tutelle idéologique » qui freine l’évolution du droit et de la société. Le RCD dit vouloir poursuivre ce combat « avec constance et détermination », aux côtés de tous ceux qui aspirent à une Algérie démocratique, juste et pleinement égalitaire.

La rédaction

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Devenir un architecte d’intérieur professionnel : aspects qui faciliteront votre parcours

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Intérieur maison
Image par Rudy and Peter Skitterians de Pixabay

L’internet et les technologies innovantes ont considérablement transformé l’apprentissage et l’éducation en général. Ils sont devenus plus accessibles, personnalisés, interactifs et de très haut niveau. Les étudiants et leurs formateurs ont accès à de vastes ressources ; ces outils facilitent également la collaboration et offrent des expériences d’apprentissage diversifiées. 

Grâce à ces avancées, la formation en décoration d’intérieur et la poursuite de cours de haut niveau dans ce domaine sont simplifiées. Aujourd’hui, il est même possible de se former à un métier créatif même à distance, à tout moment et en tout lieu. Une formation professionnelle en décoration d’intérieur vous permettra d’acquérir les compétences et les connaissances dont vous avez besoin dans ce domaine. Le Centre européen de formation est un excellent point de départ, et voici tout ce que vous devez savoir sur l’architecture d’intérieur. 

Démystifier la décoration d’intérieur: Se former auprès des meilleurs

Les professionnels passent des années à apprendre et à maîtriser l’art et les nuances de la décoration d’intérieur. Cependant, pour acquérir les bases de cette discipline, il n’y a pas de meilleur point de départ que de s’inscrire à un cours de formation en décoration d’intérieur. Le Centre européen de formation offre la possibilité de suivre ce cours et de bénéficier d’une formation à distance et en ligne.

Les personnes qui suivent et terminent cette formation acquièrent des compétences uniques, notamment en transformant les espaces intérieurs en environnements esthétiques, fonctionnels et sûrs pour tous. Voici les principaux aspects de l’architecture d’intérieur:

  1. Principes et théorie de la décoration d’intérieur
  2. Planification de l’espace et architecture
  3. Matériaux et finitions pour la décoration d’intérieur
  4. Application et théorie de la couleur
  5. Conception de l’éclairage intérieur
  6. Gestion de projets de conception
  7. Codes de construction et de sécurité 
  8. Compétences en matière de communication et de présentation

Les tendances en matière de décoration d’intérieur qui transforment le secteur sont immenses et varient en fonction des besoins des clients, et vous devez avoir une longueur d’avance sur vos concurrents. Les professionnels du secteur doivent parcourir le marché et trouver les tendances les plus idéales en matière de design d’intérieur pour les adapter à leurs projets. Prêt à devenir architecte d’intérieur? 

Votre parcours peut être semé d’embûches, mais le Centre européen de formation est là pour vous donner un coup de main. En tant que leader de la formation aux professions créatives, l’institution allie expertise pédagogique, flexibilité et soutien personnalisé pour mener les apprenants à la réussite. Avec un diplôme d’architecte d’intérieur reconnu et d’autres certifications, les principaux débouchés professionnels sont les suivants: 

  • Architecte d’intérieur
  • Coach en design d’intérieur
  • Architecte
  • Concepteur d’exposition
  • Chef de projet
  • Consultant en design
  • Planificateur d’événements et décorateur 
  • Journaliste en design

Conseils pour les architectes d’intérieur débutants: Le chemin de la réussite

Pour tout architecte d’intérieur débutant, il faut d’abord se concentrer sur les compétences de base et l’expérience pratique. Vous devez choisir la meilleure formation en décoration d’intérieur en vous concentrant sur l’accréditation, l’expertise du corps enseignant, la profondeur du programme, les possibilités d’apprentissage pratique et les relations avec l’industrie. Au European Training Center, une équipe de professionnels vous fera découvrir et vous enseignera les différents aspects de ce domaine. 

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année et vous pouvez commencer à n’importe quel niveau d’études à partir de l’âge de 16 ans (le baccalauréat n’est pas exigé). Leur certification de décorateur d’intérieur correspondra à vos objectifs, car leur parcours de formation est très simplifié. Les cabinets de design, les commerces de détail, les cabinets d’architectes, les plateformes d’indépendants et les entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration sont tous prêts à vous embaucher. 

Il est essentiel de toujours faire ses devoirs avant de s’inscrire à un programme de formation en ligne. Les avis et les témoignages d’amis, d’anciens élèves, de tuteurs et d’experts dans le domaine en disent long sur le programme et la crédibilité de votre certification. Émilie, étudiante en formation à l’architecture d’intérieur, recommande le Centre européen de formation à tous les designers débutants.

Emilie témoigne que l’établissement propose une formation enrichissante et complète. C’est un cursus enrichissant à suivre si l’on est passionné de décoration, et la formation à distance est intéressante pour la vie personnelle et professionnelle. Mais il faut rester organisé, rigoureux et serein pour atteindre ses objectifs. 

Vous pouvez également consulter les projets d’architecture d’intérieur réalisés par les meilleurs étudiants. Justine a suivi la formation d’architecte d’intérieur au Centre européen de formation pour se reconvertir et gagner sa vie. Le projet de lanterne bricolée de Justine vous ouvre les yeux et constitue une excellente référence. Vous pouvez utiliser chaque étape et recréer ce concept de décoration d’intérieur. Avec votre projet, vous ajouterez une atmosphère esthétiquement attrayante et confortable à votre maison. 

FAQs

Quels sont les avantages de l’apprentissage à distance au Centre européen de formation?

Les cours en ligne sont ouverts à tous, quel que soit l’âge ou le niveau d’éducation. C’est la solution idéale pour les apprenants qui recherchent une flexibilité inégalée dans leur formation et leur changement de carrière.

Pourquoi suivre une formation en ligne à l’architecture d’intérieur?

La formation en design d’intérieur vous incitera à poursuivre le cours à distance et à renforcer votre carrière professionnelle. C’est la meilleure occasion d’enrichir vos domaines de compétences, d’améliorer vos performances et de vous adapter aux changements professionnels.

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Khan Younes : quand l’hôpital devient cible, la vérité sous les décombres

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Hôpital Khan Younes

Au Nasser Medical Complex, à Khan Younes, une frappe israélienne a tué au moins vingt personnes, dont cinq journalistes palestiniens. La méthode du « double-tap » – frapper une seconde fois ceux qui portent secours – a plongé la bande de Gaza dans l’effroi. Au-delà du massacre, c’est la liberté d’informer qui est visée.

La nuit du 25 août 2025 restera comme l’une des plus sombres pour Gaza et pour la presse mondiale. À Khan Younes, le plus grand hôpital du sud de l’enclave, déjà saturé par des mois de guerre, a été la cible directe de l’aviation israélienne. Un premier missile, puis un second, ont frappé le bâtiment et ses abords. Le bilan est effroyable : au moins vingt morts, dont cinq journalistes, et des dizaines de blessés parmi les soignants, les secouristes et les patients.

Parmi les victimes, des visages connus et d’autres restés dans l’ombre : Hussam al-Masri, caméraman, Mariam Abu Daqqa, journaliste indépendante, Mohammed Salama, d’Al Jazeera, Moaz Abu Taha et Ahmed Abu Aziz, deux freelances essentiels à la couverture quotidienne de Gaza. Leur collègue Hatem Omar, caméraman de Reuters, a été grièvement blessé.

La méthode utilisée choque jusque dans les rangs diplomatiques : ce que les observateurs appellent le « double-tap ». Après la première frappe, une deuxième attaque a visé les journalistes et ambulanciers accourus pour secourir les victimes. Une pratique qui transforme l’élan d’humanité en piège mortel, et qui viole de façon flagrante le droit international humanitaire.

Du côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a parlé d’un « tragique accident », assurant que l’armée ne visait pas les journalistes et qu’une enquête interne était ouverte. Mais ces explications peinent à convaincre, tant la répétition des frappes sur les écoles, camps de réfugiés, mosquées et désormais hôpitaux semble dessiner une stratégie où la distinction entre civils et combattants n’existe plus.

La communauté internationale, les ONG de défense des droits humains et les organisations de presse, de Reporters sans frontières au Committee to Protect Journalists, dénoncent une escalade meurtrière qui transforme Gaza en « cimetière de journalistes ». Selon certaines estimations, plus de 190 professionnels de l’information ont déjà perdu la vie depuis le début de la guerre.

Au-delà des chiffres, c’est un symbole qui s’effondre. Le gilet « Press » n’offre plus aucune protection. Le logo du Croissant-Rouge ne sanctuarise plus les hôpitaux. Ce qui s’est joué à Khan Younes dépasse la tragédie locale : c’est un avertissement adressé au monde entier. Informer est devenu un acte de résistance. Et ceux qui filment, écrivent et témoignent paient désormais de leur vie le simple fait de dire la vérité.

Le massacre de l’hôpital Nasser ne pourra pas réduire ces voix au silence. Les images, les mots et les reportages de ces journalistes circulent déjà. Ils sont devenus, malgré eux, les passeurs ultimes d’une mémoire qu’aucune bombe ne peut effacer.

Djamal Guettala

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Le PS refuse la confiance à Bayrou : la majorité vacille avant le 8 septembre

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Olivier Faure
Olivier Faure

Coup de tonnerre politique en France. Invité du JT de 20h de TF1 ce lundi 25 août. Le premier secrétaire du Parti socialiste, a annoncé que les 66 députés socialistes et apparentés ne voteront pas la confiance au Premier ministre François Bayrou lors du scrutin prévu le 8 septembre à l’Assemblée nationale.

Cette prise de position du PS ferme fragilise encore davantage un exécutif déjà minoritaire et contesté. Elle rejoint celle prise déjà par LFI et le Rassemblement national.

« François Bayrou le sait très bien : nous ne voterons pas la confiance », a lancé Olivier Faure, en estimant que le chef du gouvernement a lui-même choisi d’anticiper sa chute. Selon le dirigeant socialiste, le budget présenté en juillet dernier « n’est soutenu par personne, ni à l’Assemblée, ni dans la rue, ni par le monde syndical ». Faure affirme que Bayrou a préféré convoquer ce vote de confiance afin de devancer une probable motion de censure qui aurait tôt ou tard emporté son gouvernement.

Depuis plusieurs semaines, François Bayrou est en difficulté. À l’Assemblée, il ne dispose que d’une majorité relative qui l’expose à chaque débat budgétaire. Dans le pays, la contestation syndicale s’est accrue après la présentation d’un projet de finances jugé injuste et déconnecté des réalités sociales. Cette double impasse, institutionnelle et sociale, a fini par convaincre l’opposition qu’un renversement n’était plus qu’une question de temps.

En refusant clairement de soutenir le Premier ministre, le Parti socialiste choisit de se placer dans l’opposition frontale. L’annonce d’Olivier Faure clarifie la ligne d’un parti qui ne veut en aucun cas apparaître comme un allié implicite d’un gouvernement affaibli. Pour la gauche, malgré ses divisions, cette fragilisation du pouvoir ouvre une fenêtre politique. Le PS espère ainsi se poser en alternative crédible, aux côtés des autres composantes de l’opposition.

Le scrutin du 8 septembre apparaît désormais comme un moment décisif. Pour François Bayrou, il pourrait s’agir d’un véritable référendum sur sa survie à Matignon. En cas de défaite, les scénarios sont multiples : recomposition gouvernementale, nomination d’un nouveau Premier ministre, voire dissolution de l’Assemblée. Dans tous les cas, la France s’apprête à entrer dans une zone d’incertitude politique majeure.

Djamal Guettala  

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Mourad Sid, la voix chaouie des Aurès, s’éteint dans le silence

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Mourad Sid

La scène musicale chaouie est en deuil. Mourad Sid, artiste emblématique originaire d’Oum El Bouaghi, s’est éteint après des années de lutte contre l’indifférence et le silence médiatique. La nouvelle a été partagée par ses proches sur les réseaux sociaux, déclenchant une vague de tristesse et d’hommages parmi ses amis, collègues et admirateurs.

« Mourad était bien plus qu’un chanteur. C’était un passeur de mémoire, un gardien de nos traditions musicales », confie un de ses compagnons de scène, visiblement ému. « Il portait la culture chaouie avec fierté, même lorsque personne ne semblait l’écouter. »

Mourad Sid a marqué les Aurès et au-delà avec des titres tels que « Yemma », « Ekker A Nouguir », « Thaslith » et « Thimgharine ». Ses chansons, profondes et poétiques, reflétaient les réalités de la vie quotidienne, les joies et les douleurs de sa région, tout en valorisant la langue chaouie et son héritage culturel.

Malgré son talent incontestable, Mourad Sid a souvent vécu dans l’ombre. « Il a souffert de la marginalisation et de l’oubli », ajoute Aïssa Brahimi, artiste et ami proche. « Mais son œuvre restera, parce qu’elle touche directement le cœur de ceux qui écoutent. »

Sa musique, intemporelle, continue de circuler sur les réseaux et les plateformes de streaming, permettant à de nouvelles générations de découvrir la richesse et la profondeur de la culture chaouie. Les proches de l’artiste appellent aujourd’hui à ce que sa mémoire soit honorée et que son héritage musical soit préservé.

Le départ de Mourad Sid rappelle cruellement la fragilité de la reconnaissance des artistes régionaux en Algérie et met en lumière la nécessité de soutenir ceux qui portent la culture et l’histoire dans leurs chansons.

Toutes nos pensées vont à sa famille, ses amis et à tous ceux qui l’ont aimé et suivi. Sa voix, unique et inoubliable, restera gravée dans la mémoire collective des Aurès et dans le cœur de ses auditeurs.

Djamal Guettala

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CEDAW : un spécialiste en droit international pointe  le double jeu de l’Algérie  

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Justice

La question des réserves de l’Algérie sur la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ne peut être comprise qu’à travers le prisme du droit international.

C’est ce qu’explique Sofiane Chouiter, avocat et expert en droit international résidant au Canada, pour qui la logique juridique est sans ambiguïté : en ratifiant la  Convention de Vienne sur le droit des traités (1969), l’Algérie s’est engagée à respecter un principe fondamental, celui de la primauté des engagements internationaux sur le droit interne.

Ce principe est d’ailleurs repris dans la Constitution : l’article 152 consacre la supériorité des traités internationaux, et l’article 171 impose à tous les juges, y compris au Conseil constitutionnel, de l’appliquer.

Or, rappelle Chouiter, l’article 19 de la Convention de Vienne n’autorise les réserves que dans la mesure où elles ne vident pas la convention de son objet. Toute réserve qui contrarie la finalité de la CEDAW — éradiquer la discrimination fondée sur le sexe — devient donc difficilement défendable. Quant à l’article 27, il interdit à un État de se retrancher derrière son droit interne pour se soustraire à ses obligations internationales. L’Algérie, qui n’a formulé aucune réserve sur ces deux articles, s’est donc obligée à s’y conformer. 

Entre façade internationale et contraintes internes

Mais derrière ce réalité politique plus ambivalente.  juridique limpide, se cache une réalité politique plus ambivalente. 

Sur la scène internationale, l’Algérie met en avant une image de modernisation normative et de respect des instruments onusiens relatifs aux droits humains. La levée récente de la réserve sur l’article 15 de la CEDAW a d’ailleurs été présentée comme une avancée majeure vers l’égalité des droits entre femmes et hommes.

À l’intérieur du pays, toutefois, les autorités se heurtent à une  double contrainte: répondre aux attentes de la société civile, des ONG et de l’opinion internationale qui réclament des réformes substantielles et  composer avec les courants conservateurs — politiques, religieux ou sociaux — qui voient dans toute évolution un danger pour les structures familiales traditionnelles.

C’est ce jeu d’équilibre qui explique, selon de nombreux observateurs, la stratégie algérienne : avancer par petites touches, lever certaines réserves pour apaiser les pressions extérieures, tout en maintenant dans le droit interne des zones d’ambiguïté, notamment en matière de Code de la famille ou d’égalité successorale. 

Un équilibre précaire 

Ainsi, conclut Sofiane Chouiter, si l’Algérie ne peut juridiquement se dérober à ses engagements, elle continue politiquement de négocier avec elle-même : entre une légalité internationale qu’elle a librement acceptée et des résistances internes qu’elle redoute d’affronter de front.

Et de poser la question qui fâche : « Jusqu’où l’Algérie pourra-t-elle continuer à jouer ce double jeu, afficher à l’extérieur une conformité aux standards internationaux tout en préservant, à l’intérieur, des législations qui contredisent l’esprit même de la CEDAW ? »

La rédaction

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CEDAW : l’égalité entre promesses internationales et réalités algériennes

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Femmes manif du Hirak
L'émancipation des femmes en Algérie reste un long combat

Près de trente ans après avoir ratifié la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), l’Algérie continue de donner l’impression de naviguer entre deux rives : afficher des engagements à l’international tout en maintenant, à l’interne, un cadre juridique et politique qui perpétue les inégalités.

Pour l’avocat et militant des droits humains, Salah Dabouz, l’histoire de la CEDAW en Algérie illustre « un double jeu permanent ». Dès 1996, lors de la signature de la convention, les autorités avaient émis des réserves sur des articles centraux : l’égalité dans la législation (article 2), la transmission de la nationalité (article 9 alinéa 2), la liberté de résidence (article 15 alinéa 4) et l’égalité dans le mariage et la famille (article 16). Ces réserves, souligne-t-il, vidaient en grande partie le traité de sa substance.

Les avancées arrachées par la société civile

Ce n’est pas la volonté politique qui a ouvert la voie à des évolutions, mais la pression constante du mouvement associatif et des militantes féministes. Sous la contrainte, l’État a dû revoir certaines lois en 2005 : la réforme du Code de la nationalité a permis aux Algériennes de transmettre leur nationalité à leurs enfants, tandis que l’abrogation de l’article 37 du Code de la famille a mis fin à l’obligation du « domicile conjugal » imposé par le mari. Deux modifications qui rendaient de facto caduques les réserves sur les articles 9 et 15 de la CEDAW.

Pourtant, ces réserves sont restées officiellement en vigueur pendant deux décennies, preuve selon Salah Dabouz d’une stratégie calculée : conserver des marges de manœuvre à l’international et, à l’interne, se présenter comme gardienne d’une « référence islamique » intouchable.

Entre vitrine diplomatique et verrouillage interne

La décision annoncée en août 2025 de lever la réserve sur l’article 15(4) illustre cette ambiguïté. Juridiquement, ce geste n’apporte rien de nouveau : l’article 37 du Code de la famille ayant été abrogé vingt ans plus tôt, la réserve était déjà vidée de tout contenu. Mais politiquement, cette levée permet aux autorités de présenter un signe de « progrès » devant les instances onusiennes, sans toucher aux points les plus sensibles, comme l’égalité successorale ou la réforme en profondeur du Code de la famille.

Me Dabouz insiste : les véritables conquêtes ne sont pas venues d’en haut mais d’en bas. « C’est la société civile qui a imposé les changements, au prix d’un lourd tribut : dissolutions d’associations, poursuites judiciaires, emprisonnements, exils forcés. » Il cite notamment la dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, organisation historique, ou encore le harcèlement judiciaire visant des militantes comme Amira Bouraoui.

Les islamistes en embuscade

À ce double jeu du pouvoir s’ajoute une autre dimension : la pression des partis islamistes, souvent prompts à dénoncer toute réforme, même symbolique. Leur opposition récente à la levée de la réserve sur l’article 15, alors que la mesure n’avait plus d’effet pratique depuis 2005, témoigne selon Debbouze d’une logique de « tutelle idéologique » plus que d’un véritable débat de fond.

Le véritable moteur du changement

Au final, les droits des femmes en Algérie n’ont jamais été le fruit d’une générosité de l’État ni d’une initiative des formations islamistes. Ils sont le résultat d’un combat constant du mouvement associatif et des militantes féministes qui, malgré la répression, ont contraint le pouvoir à céder sur certains points.

Pour Me Salah Dabouz, une évidence s’impose : « Tant que l’égalité dépendra des calculs politiques d’un pouvoir soucieux de préserver ses équilibres internes, et des résistances idéologiques qui refusent tout débat serein, les avancées resteront fragiles. Seul le rapport de force imposé par la société civile indépendante peut garantir de véritables changements. »

Samia Naït Iqbal

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Gaza : 4 journalistes tués dans un hôpital par l’armée israélienne

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Guerre à Gaza

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 20 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien.

Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un « bilan (…) de 20 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile » après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser de Khan Younès. La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a affirmé qu’un de ses journalistes figurait parmi ces victimes.

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu’un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque.

Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l’hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X.

Les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press ont exprimé lundi leur choc et tristesse pour la mort d’un collaborateur et d’une pigiste dans des frappes sur un hôpital du sud de Gaza, imputées à Israël.

« Nous sommes dévastés d’apprendre le décès de Hossam al-Masri et les blessures infligées à un autre de nos collaborateurs (…) lors de frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser », a déclaré un porte-parole de Reuters.

Associated Press s’est elle dite « choquée et attristée » du décès de Mariam Dagga, 33 ans, journaliste photo indépendante qui collaborait avec l’agence depuis le début de la guerre.

Une frappe israélienne menée dans la nuit du 10 au 11 août sur une tente utilisée par une équipe de journalistes dans la ville de Gaza avait tué quatre salariés d’Al Jazeera et deux pigistes, suscitant une indignation internationale.

Tout en interdisant à la presse internationale de couvrir la guerre à Gaza, plus de 200 journalistes palestiniens sont tués par l’armée israélienne. En Cisjordanie, ce sont quelque 150 journalistes qui sont embastillés depuis octobre 2023. Les attaques israéliennes ont fait près de 63 000 morts, essentiellement des femmes et des enfants.

La rédaction/AFP

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