Près de 80% des pauvres dans le monde, soit près de 900 millions de personnes, sont en plus directement exposés à des aléas climatiques renforcés par le réchauffement de la planète, un « double fardeau », alerte l’ONU vendredi.
Canicule, sécheresses, inondations… « Personne n’est épargné par les impacts de plus en plus forts et fréquents du changement climatique (…), mais les plus pauvres d’entre nous sont le plus durement touchés », commente Haoliang Xu, directeur par intérim du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Le PNUD et le centre de recherche Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain (OPHI) publient chaque année l’Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle, qui brasse désormais des données de 109 pays où vivent 6,3 milliards de personnes.
Selon leurs conclusions, 1,1 milliard de personnes vivaient en 2024 dans une pauvreté multidimensionnelle « aiguë », dont la moitié sont des mineurs. Un chiffre similaire à celui de l’année précédente.
Deux régions sont particulièrement touchées: l’Afrique sub-saharienne (565 millions de pauvres) et l’Asie du Sud (390 millions), en outre très vulnérables aux impacts du changement climatique.
Résultat, 78,8% de ces populations pauvres (887 millions de personnes) sont exposés directement à au moins une de ces menaces, la chaleur extrême arrivant en tête (608 millions), devant la pollution (577), les inondations (465) et la sécheresse (207).
651 millions sont exposés à au moins deux des risques, 309 millions à trois ou quatre risques, et 11 millions de pauvres ont même déjà subi les quatre en une seule année.
« La concomitance de la pauvreté et des aléas climatiques est clairement un problème mondial », insiste le rapport.
Les éléments de la brigade de sécurité et d’investigation de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Bordj Bou Arréridj ont démantelé un réseau criminel international, composé d’individus de nationalités africaines, spécialisé dans le trafic et la circulation de fausse monnaie en devises étrangères, a-t-on appris jeudi auprès de ce corps constitué.
Selon la même source, cette opération a été menée à la suite d’informations faisant état de l’existence d’un réseau organisé se livrant à la circulation et à la diffusion de devises falsifiées.
L’intervention a permis la saisie de 36 billets contrefaits de 100 euros, ainsi que de matériels et outils utilisés dans les opérations de falsification, notamment un coffre-fort en acier, une bouteille en verre contenant une substance hallucinogène et un téléphone portable.
Après l’accomplissement de l’ensemble des procédures judiciaires requises, les suspects seront déférés devant les juridictions territorialement compétentes, a-t-on précisé.
Notre affaire commence par les trois célèbres questions, D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? C’est cette dernière question que nous allons aborder. Le premier lecteur qui me dit que la phrase est de Socrate, je le sors de ma chronique. Je disais toujours à mes élèves et étudiants de ne jamais évoquer Socrate par réflexe habituel, il y a beaucoup de chances qu’on comprenne que vous ne savez rien de la question. Le silence est préférable.
Il s’agit en fait du titre du célèbre tableau du peintre de Paul Gauguin. Mais cela n’est pas le sujet en soi, je voulais vous provoquer par tendresse ironique. Que ceux qui ont répondu Socrate restent.
Nous savons que plus nous regardons loin dans le cosmos, plus nous pénétrons dans la connaissance de notre passé Nous sommes en présence des premières étoiles et galaxies qui se sont formées et ont été projetées à une vitesse considérable. Ce sont donc les premiers éléments de la vie.
Mais en même temps nous nous sommes aperçus que notre vitesse de propagation dans l’espace s’accélérait pour les galaxies lointaines contredisant totalement la force de gravité. Normalement cette force devrait faire revenir le tout sur un chemin retour vers l’origine contractée.
Et patatra, nous voilà encore et toujours confrontés à cette question, où allons-nous ? Plus nous faisons de chemin, plus la frontière s’éloigne. Nous découvrons que l’attraction vers cet inconnu est faite par des convois différents de galaxies, ce qui constitue des filaments dans le lointain cosmos. Ce sont comme des lignes de chemins de fer qui semblent se diriger vers la même destination.
Alors, la logique voudrait qu’il y ait un gros aimant quelque part dans le lointain qui les attire. Quelque chose de si gigantesque que sa gravité provoque l’attirance vers lui de milliards de galaxies. En fin de compte que nous arriverions à destination de notre origine lointaine.
Où allons-nous dans ce futur qui nous ramène à la maison ? Nous avions compris que nous tournions autour de notre étoile comme d’autres planètes. Puis nous avions compris que nous faisions partie d’une galaxie, la Voie lactée. Puis ensuite nous nous sommes aperçus que notre galaxie faisait partie d’un ensemble de galaxies dénommée le Groupe local lui-même intégré dans le super-amas de la Vierge qui est inclus dans un ensemble dénommé Laniakea. En ligne de mire, resterait le Grand attracteur si nous ne trouvons pas d’ici-là un autre arrêt sur la route.
Laniakea, un nom qui signifie en hawaïen horizon céleste immense, a été découvert et cartographié par un groupe international d’astronomes.
Dès que nous avions atteint une frontière qui nous semblait être l’arrêt ultime de notre futur, c’est-à-dire notre origine, voilà que nous découvrons une autre étendue aussi vaste et infinie. L’humanité connaîtra-t-elle un jour ce grand attracteur et est-il vraiment la frontière finale ? Ce futur qui sera enfin la connaissance de notre berceau.
En fait nous avons fait tout ce parcours en quête de notre futur-passé alors que nous avions la réponse depuis l’Antiquité. Elle nous avait été donnée par la phrase philosophique, « connais-toi toi-même ». Le premier qui me dit que la phrase est de Socrate, je fais sortir tout le monde car l’erreur est répétée depuis cette lointaine époque. C’est une inscription gravée sur le fronton du Temple d’Apollon à Delphes, un oracle divinisé.
Franchement, l’oracle aurait pu nous dire que le futur lointain est en fait celui qui est construit par la connaissance de soi-même. C’est ce soi-même qui nous permet d’aller de l’avant. C’est la prise de conscience de notre pensée et volonté qui nous emmène vers le futur, l’endroit voulu et espéré.
Ça c’est de moi, pas de Socrate ni de mon ancien prof de philosophie. Si c’est faux, je me sors de la chronique.
Ce soi-disant oracle, lecteur de l’avenir, au lieu de ne nous pondre une phrase énigmatique et si prétentieuse qui fait exploser le cerveau des étudiants de terminale, il n’aurait pas pu être plus clair pour nous éviter un tel voyage dans le futur ?
Il ne se rend pas compte du prix du billet d’avion pour arriver au Grand attracteur, à des milliards d’années-lumière ?
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a pris tout le monde de court en annonçant ce vendredi sur BFM Marseille :
« Je prends l’engagement de racheter les Galeries Lafayette. »
Une déclaration forte à l’heure où le grand magasin du Centre Bourse, l’un des symboles du commerce marseillais, vit ses dernières semaines d’existence. La fermeture définitive est annoncée pour le 29 novembre, après des années de difficultés économiques et de pertes financières.
Scènes de chaos à la liquidation
Mercredi, la première journée de liquidation totale a tourné à la confusion. Des centaines de clients se sont rués dans les rayons à l’ouverture, provoquant des bagarres, des vols et des mouvements de foule. Face à la cohue, la direction a été contrainte de fermer temporairement les deux magasins, celui du Centre Bourse et celui du Prado, pour des raisons de sécurité. Un policier a même été légèrement blessé dans les échauffourées, selon BFM Marseille.
Une institution en péril
Les Galeries Lafayette de Marseille, ouvertes depuis les années 1970, souffraient depuis longtemps d’une baisse du chiffre d’affaires. Selon Le Monde, les pertes cumulées des deux magasins atteignaient près de 10 millions d’euros par an. Le groupe, qui souhaite recentrer ses activités, a confirmé la suppression de 145 emplois.
Ces fermetures marquent un nouveau coup dur pour le centre-ville, déjà fragilisé par la concurrence des grandes zones commerciales et du commerce en ligne.
Une promesse politique et symbolique
Face à cette disparition annoncée, Benoît Payan veut croire à une issue différente. Le maire socialiste a affirmé vouloir sauver ce lieu emblématique et envisage d’y installer un grand équipement public à vocation culturelle :
« Si le projet de l’État échoue, je prends l’engagement de racheter les Galeries Lafayette. Nous en ferons un lieu vivant, probablement culturel », a-t-il déclaré.
La date limite de la dernière offre de rachat est fixée au 15 novembre. D’ici là, la municipalité tente de convaincre partenaires et investisseurs autour d’une idée simple : redonner au cœur de Marseille sa vitalité d’autrefois.
Au-delà du symbole, l’enjeu est immense. Sauver un bâtiment, certes, mais aussi préserver une mémoire urbaine, un lieu de passage et de vie, au moment où la ville cherche encore son équilibre entre modernité, culture et commerce.
Ahmed Al-Shaibani représente le prototype d’un homme d’affaires dans l’ombre du pouvoir algérien. En clair, un investisseur étranger au cœur du système économique Bouteflika qui a su s’imposer et faire des affaires.
Pendant plus d’une décennie, Ahmed Hassan Abdul-Qahar Al-Shaibani, également connu sous le nom Ahmed Hussein Al-Shaibani, a incarné le profil d’un investisseur étranger discret mais central dans plusieurs dossiers économiques sensibles en Algérie. D’origine yéménite et longtemps présenté comme proche des cercles dirigeants d’Abou Dhabi, il s’est imposé dans les années 2000 comme un partenaire privilégié de certains réseaux du pouvoir sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika.
Son nom est particulièrement lié à la Société algéro-émiratie du tabac (STAEM), structure née d’un partenariat entre l’État algérien et des capitaux émiratis. Présentée comme une opération de modernisation industrielle, cette joint-venture a rapidement été perçue comme une zone d’ombre où s’entremêlaient intérêts économiques privés, proximité politique et réseaux d’influence.
Au-delà du tabac, Al-Shaibani est apparu dans plusieurs dossiers immobiliers de grande ampleur, notamment sur la bande côtière ouest d’Alger. Des sociétés comme Emiral ou Emarat Dzayer ont souvent été associées à son nom dans la presse et certaines enquêtes arabophones.
Bien qu’il n’apparaisse pas directement dans les registres publics comme actionnaire principal, son rôle de maître d’œuvre en coulisses est régulièrement évoqué par des sources proches des milieux économiques et sécuritaires. Ces structures étaient réputées pour leur complexité juridique — chaînes de sociétés écrans, prête-noms et participation indirecte.
Une exfiltration controversée en 2019
Selon plusieurs témoignages rapportés dans la presse arabe, Al-Shaibani aurait quitté discrètement l’Algérie au début de l’année 2019, alors que s’effritait le système politique bâti autour de Bouteflika.
Des éléments d’enquête indiquent qu’il aurait bénéficié de l’appui de membres influents des services de renseignement, facilitant son départ rapide du territoire. Des valises remplies d’euros et de dollars auraient été acheminées lors de cette opération. Par la suite, plusieurs officiers soupçonnés d’avoir participé à cette exfiltration ont été arrêtés et jugés dans le cadre de procédures liées à la lutte contre la corruption et aux affaires de l’ancien régime.
Un symbole persistant de l’ancien système
Bien qu’il n’ait fait l’objet d’aucune poursuite publique à ce jour, Ahmed Al-Shaibani reste une figure symbolique de la connivence entre affaires étrangères et pouvoir politique en Algérie durant l’ère Bouteflika. Son nom revient régulièrement dans les débats publics autour de la captation de rentes et des réseaux d’influence qui ont façonné la trajectoire économique du pays dans les années 2000 et 2010.
L’itinéraire d’Al-Shaibani illustre la manière dont certains acteurs économiques ont pu bâtir leur fortune dans un contexte marqué par l’opacité, les faveurs politiques et la faiblesse des mécanismes de contrôle. Sa disparition du paysage algérien, à la veille d’un tournant historique, continue d’alimenter spéculations et ressentiments.
L’incarcération de Zoheir Khelaf, PDG adjoint de la Société de tabac algéro-émiratie (STAEM) et de l’Union Tobacco Company (UTC), dans une affaire de trafic de cigarettes aux ramifications présumées dans les hautes sphères du pouvoir, sonne comme un nouveau signal de l’instabilité chronique du système algérien.
Ce scandale, qui révèle une opacité persistante entre affaires et politique, pose une question lancinante : assiste-t-on, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, à l’émergence d’une nouvelle « affaire Khalifa », du nom de l’énorme scandale politico-financier des années 2000 ?
L’engrenage du scandale
Zoheir Khelaf, dont les sociétés qu’il dirige pour le compte du propriétaire majoritaire réel, l’Emirati, Ahmed Hassan Abdul-Qahar Al-Shaibani (aussi transcrit Ahmed Hussein Al-Shaibani) sont des partenariats majeurs (la STAEM fabriquant sous licence Marlboro et L&M de Philip Morris, avec une majorité de capitaux émiratis et Madar, holding publique, comme actionnaire), était un homme clé de l’industrie du tabac en Algérie. Son placement sous mandat de dépôt est intervenu avant le limogeage de Charaf Eddine Amara de la tête du groupe public Madar, actionnaire de la STAEM pour le compte de l’État algérien. Amara, lui-même ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF) et proche des cercles de décision, a été, selon certaines sources, l’artisan de la cession de l’ex-SNTA à des partenaires émiratis sous l’ère Bouteflika. Ces mesures en cascade suggèrent l’ampleur d’un dossier qui dépasse largement la simple infraction économique.
Le trafic de cigarettes, souvent lié à des réseaux de contrebande et d’évasion fiscale, est un marché parallèle juteux qui ne peut prospérer sans l’existence de complicités au sommet de l’Etat. L’ombre des hauts dignitaires du pouvoir politique et sécuritaire plane lourdement sur cette affaire, désignant un système de prédation où l’économie nationale est mise au service d’intérêts privés et mafieux.
L’énigme Nacer El Djinn
La dimension politique et sécuritaire du dossier s’est cristallisée autour de la figure du général Abdelkader Haddad, dit Nacer El Djinn, ex-chef de la puissante Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Sa disparition/fuite, dont on dit qu’elle est à l’origine –et la conséquence – de la divulgation du scandale de la mafia des cigarettes, a plongé le régime dans une crise sécuritaire majeure, confirmée par les vastes opérations de recherche.
La panique visible du pouvoir face à cette cavale trahit l’inquiétude que Nacer El Djinn, décrit comme une « boîte noire » du renseignement, puisse révéler des secrets compromettants sur la corruption au sommet, impliquant y compris l’entourage direct du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune et de l’état-major de l’armée.
Sa fuite et la traque lancée pour le « faire taire » sont le révélateur d’une guerre des clans où l’élimination des rivaux prime sur la gouvernance. L’instabilité du renseignement, autrefois arbitre du système, reflète le délitement interne d’un régime qui peine à asseoir sa crédibilité.
Le spectre de la « kleptocratie » et la question Tebboune
L’affaire de la STAEM, par sa complexité, ses ramifications et l’implication présumée de l’élite politique et sécuritaire et des membres des familles des hauts dignitairesdu régime, rappelle les heures sombres de la « kleptocratie » et, par son impact potentiel, l’affaire Khalifa. Si le chef de l’Etat, Tebboune, a fait de la lutte contre la corruption l’un des piliers de son mandat et de son projet d' »Algérie nouvelle », ce scandale majeur vient ébranler cette posture.
L’arrestation de Khelaf et le limogeage d’Amara pourraient être présentés comme la preuve d’une justice impartiale agissant contre la « Issaba » (la « bande »), mais le rôle central de Nacer El Djinn et la peur des révélations suggèrent une lutte de pouvoir plus qu’une purge éthique totale. Le régime se retrouve face à un dilemme : punir la corruption sans déstabiliser l’ensemble du système et sans se retrouver éclaboussé. La transparence et la gestion de cette affaire seront un test décisif pour la crédibilité du pouvoir en place et pour Abdelmadjid Tebboune lui-même, dont la promesse de rupture est mise à rude épreuve par les vieux démons de l’État algérien.
Ce scandale est un puissant rappel que les intérêts économiques opaques, impliquant des partenaires étrangers, et les luttes intestines au sein de l’appareil sécuritaire et politique, demeurent la véritable matrice des crises algériennes.
«Lelong et douloureux cauchemar est fini, avait affirmé Trump depuis la tribune de la Knesset le 13 octobre dernier, pas seulement pour les Israéliens mais aussi pour les Palestiniens, et pour beaucoup d’autres ».
Longuement ovationné par les députés israéliens, Trump a évoqué aussi, à cette occasion, « l’aube historique d’un nouveau Moyen-Orient ». Dans ce discours de quarante-cinq minutes, le locataire de la Maison Blanche a célébré la libération des vingt derniers otages israéliens encore en vie, suivie dans la journée même par la libération de plus de mille neuf cent soixante détenus palestiniens par Israël, et la trêve de la guerre « génocidaire » à Gaza. Une trêve qui ouvrira la voie, d’après lui, au reste d’un plan en vingt points, destiné, en théorie, à poser les bases d’une solution du conflit israélo-palestinien.
Cette pax americana est déjà chose faite pour le président américain. Plus encore qu’une célébration israélienne, c’est une sorte d’autocélébration « personnelle » pour ce dernier qui clame à cor et à cri que le Moyen-Orient est en train de sortir de la terreur pour entrer dans une ère nouvelle « où les armes se taisentet le soleil se lève sur une terre sacrée désormais en paix, si Dieu le veut pour l’éternité ». Salué en héros-sauveur, dans l’assistance, nombre de députés et de ministres israéliens lui ont rendu hommage, en portant des casquettes rouges, couleur du parti républicain, avec l’écriteau : « président pour la paix». A Charm el-Cheikh où il a copréside avec son homologue égyptien Abdelfattah al-Sissi un « sommet pour la paix », en présence d’une vingtaine de chefs d’États ou de gouvernement de pays arabes et musulmans, mais aussi européens, réunis au bord de la mer Rouge, Trump entonne le même son de cloche.
L’ordre du jour est ambitieux : « mettre fin à la guerre » et œuvrer « pour ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale ». Il s’agit, en effet, de conjurer le risque d’un cessez-le-feu sans plan de paix, avec le maintien d’un statu quo qui serait lourd de conséquences pour l’avenir. Le président palestinien Mahmoud Abbas, empêché lui-même par les autorités américaines d’assister à la dernière session de l’ONU, et qui n’était pas prévu au début, a été invité inextremis. En revanche, Netanyahou a décliné, arguant de la fête religieuse du dernier jour de «Souccot».
Finalement, pas de photo de la poignée de main, très attendue, entre les deux hommes, qui aurait été la première depuis neuf ans ! Mais, pour le moment, rien n’est encore joué dans le plan de paix trumpien. « Nous allons maintenir la pression », a déjà promis le vice-président J.D. Vance. Trump lui-même qui rêve toujours d’un prix Nobel et qui ne l’a pas eu cette année ne pourra pas se désintéresser du sort de ce territoire, s’il aspire vraiment être en lice pour l’an prochain. Dans l’immédiat, et c’est l’objet du sommet de Charm el-Cheikh, il y a lieu de combler les trois principaux points faibles, voire aveugles du projet.
Quid du sort de la Cisjordanie, dont il n’est fait aucune mention et que l’extrême droite israélienne veut annexer ? Très vague, à ce titre, est le futur de l’administration de Gaza par un conseil technocratique palestinien chapeauté par « un comité pour la paix », protectorat international provisoire qui serait mis en place, présidée par l’ex Premier ministre britannique Tony Blair, « délégué » de Trump dans la région, à Gaza plus particulièrement. Encore plus problématique est la question du désarmement du Hamas.
Un processus à haut risque qui devrait être mené par une force internationale de stabilisation dont personne ne connaît avec précision la composante. Or, il s’agit d’un point-clé aux yeux d’Israël qui ne se retirera pas du territoire gazaoui, tant qu’il n’aura pas été achevé, alors que le Hamas clame déjà qu’il refuse de désarmer. Un gros problème!
L’audience disciplinaire visant Juan Branco, avocat franco-espagnol et figure médiatique controversée, s’est tenue le 15 octobre devant le barreau de Paris, dans une atmosphère chargée de tension et de solidarité.
Connu pour ses critiques ouvertes des institutions françaises et son engagement dans des affaires politiques sensibles, Juan Branco est également auteur d’essais et d’ouvrages sur la justice et le pouvoir en France. Ses prises de position provocatrices et ses interventions publiques ont souvent suscité l’admiration de certains et la polémique chez d’autres, le plaçant régulièrement au cœur de procédures disciplinaires.
Pour cette audience, une quinzaine d’avocats internationaux se sont mobilisés pour soutenir Juan Branco. Parmi eux, Saïd Larifou, avocat comorien engagé pour la justice et la liberté d’expression, a joué un rôle central. Larifou, reconnu pour ses prises de position courageuses et son engagement panafricain, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « haine manifeste » dans la procédure, rappelant que la déontologie doit primer sur toute attaque personnelle. Il a salué le travail de Branco dans le dossier du leader politique sénégalais Ousmane Sonko, soulignant son attachement profond aux principes de justice et à la défense de causes sensibles.
Lors de sa plaidoirie, Larifou a insisté sur la nécessité de protéger la liberté d’expression et l’intégrité de la profession d’avocat. Selon lui, la procédure disciplinaire en cours ne justifie pas de sanction et constitue un précédent inquiétant si elle venait à être confirmée. Ses propos, empreints de fermeté et d’éthique, ont été chaleureusement accueillis par le public présent dans la salle, ponctués d’applaudissements nourris et de sourires complices.
Avant l’audience, Larifou avait également publié un message appelant à la mobilisation et à la cohésion de la communauté juridique pour défendre Branco, soulignant l’importance de se tenir ensemble face à ce qu’il juge être une procédure injuste et disproportionnée. Cette initiative traduit la dimension internationale et symbolique de l’affaire : il ne s’agit pas seulement de défendre un avocat, mais de rappeler que la profession doit rester un espace de liberté et de résistance face aux pressions institutionnelles et politiques.
Juan Branco, ému, a exprimé sa gratitude envers ses soutiens et souligné l’importance de cette solidarité : « Les robes noires et des citoyens français se sont réunis pour défendre des principes et tenter d’abattre une machination parmi trop d’autres ». Ses mots traduisent à la fois l’intensité du moment et l’enjeu plus large de la liberté de ton dans la profession.
La procédure disciplinaire, dont les motifs semblent liés aux critiques publiques de Branco à l’encontre du barreau et d’autres autorités judiciaires, restera en délibération jusqu’au 10 décembre 2025. Mais cette audience restera gravée dans les mémoires comme un symbole de résistance collective et de défense éthique de la profession. Elle illustre également le rôle essentiel de la solidarité internationale dans les affaires juridiques sensibles, où l’éthique et l’engagement doivent parfois l’emporter sur la peur et la prudence.
En résumé, cette journée a montré que malgré la controverse entourant Branco et la pression institutionnelle, il existe encore des voix et des gestes capables de rappeler que la robe noire demeure un symbole de courage, de liberté et de déontologie.
« Bylka – L’affaire de la BAC 18″, c’est le titre du livre coup de poing que publie ce jeudi 16 octobre 2025 Karim Mamèche aux éditions La Manufacture de livres. Un récit explosif, témoignage d’un homme broyé par la machine judiciaire et abandonné par ceux qui l’avaient jusque-là encensé.
Né à Paris, dans le 12ᵉ arrondissement, Karim a passé l’essentiel de son enfance et adolescence côté Porte de Montreuil dans le 20e. L’esprit viril et de bonne camaraderie qui régnait dans ce milieu « a forgé mon caractère de policier de la BAC » dit-il avec une fierté affichée. « Ce quartier m’a fait policier », dit-il, avec une modestie qui ne l’a jamais quittée. Pendant vingt ans, sa hiérarchie l’a noté 7 sur 7. Flic exemplaire, stratégie de terrain, il est devenu le pilier de la BAC du 18ᵉ, ce secteur brûlant du nord de Paris où peu osent s’aventurer. Il y a gagné ses galons au sens propre et figuré.
Fils d’immigrés petits commerçants issus de la paysannerie de Kabylie des hautes montagnes décrite par Pierre Bourdieu comme un monde de l’honneur, élevé dans la droiture, le respect de la parole donnée et le sens du devoir, Karim Mamèche était de ces policiers que l’on montre en exemple. Trop irréprochable, peut-être. Trop car la jalousie, dans certains couloirs, s’insinue là où la lumière dérange.
En 2019, une dénonciation calomnieuse va pulvériser sa vie. Traqué par la police des polices, espionné, surveillé. Pourchassé jusqu’à Tawrirt Iwadiyen, village kabyle de ses parents, par une commission rogatoire absurde, il est jeté en pâture à une presse avide de scandales.
Il n’y avait pourtant rien.
Aucune somme d’argent. Aucun bien de luxe. Aucune situation de privilège. Aucun lien supposé avec des généraux algériens. Aucun produit illicite. Rien que des potins, des rumeurs montées en épingle par un système qui, apparemment, voulait un coupable, mal né de préférence. Et il l’a trouvé : le flic intègre devenu suspect parce qu’il dérangeait. Il dérangeait non pas le service mais les égos, les fiers à bras. Il empêchait le narcissisme de certains de tourner en rond. Le résultat ? La haine à son encontre le conduit à huit ans de prison ferme. Dans ce milieu carcéral, il retrouve ceux-là même qu’il a envoyés en prison. Mais connaissant sa probité, il fut respecté par ceux-là et par tous les autres détenus. Il tenait la bibliothèque de l’établissement et s’en servait comme bureau d’écrivain public. Mais, deux ans derrière les barreaux avant que la Cour d’appel ne l’innocente, c’est quand même lourd. Deux ans volés, des rêves brisés, une dignité piétinée.
Sa famille a également payé le prix de cette épisode politico-judiciaire, c’est pourquoi il parle de punition collective. Sa fille Mayline, encore bébé au moment de son arrestation, ne le reconnaît plus à sa sortie. « Elle me fuyait, elle me demandait de quitter la chambre », souffle-t-il, la voix éraillée par l’émotion. « On m’a exécuté » murmure celui qu’on appelait autrefois Bylka (Kabyle en verlan), sans colère apparente, mais avec cette sagesse amère de ceux qui ont tout perdu pendant un temps long, trop long.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Une fois blanchi, Karim Mamèche renaît. Plutôt triomphalement. Réhabilité par sa hiérarchie, il retrouve l’estime du corps policier qui l’avait renié autrefois, le temps des dérives. Aujourd’hui, les plateaux de télévision l’invitent, les radios veulent sa parole et la presse écrite quémande ses interviews. De coupable désigné, il devient symbole de résilience. Les documentaristes le sollicitent, les médias commencent à le célébrer. La lumière se rallume là où l’injustice l’avait plongé dans l’ombre. L’homme que la République avait brisé, incarne désormais, à son tour, la plus tragique contradiction de celle-ci : l’inégalité devant la loi.
L’humoriste belgo-algérienne Nawell Madani, connue pour son franc-parler et ses spectacles à succès, fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour violences sur mineur de moins de quinze ans, à la suite d’un incident survenu lundi 6 octobre 2025 sur les Champs-Élysées.
Selon les premiers éléments recueillis par la presse française (Le Journal du Dimanche, BFMTV), une famille se promenait sur l’avenue lorsque le plus jeune des enfants, âgé de six ans, s’est approché de la comédienne pour demander une photo. La scène aurait dégénéré quand l’humoriste, surprise par l’approche soudaine du garçon, lui aurait asséné un coup de pied dans la poitrine. L’enfant a chuté avant d’être transporté à l’hôpital Necker. Les médecins n’ont relevé aucune blessure grave, mais ont fait état d’un choc émotionnel.
Une version encore floue
Face aux policiers du 8ᵉ arrondissement, Nawell Madani a livré sa version : elle dit avoir cru à une tentative de vol.
« J’ai eu peur, j’ai réagi par réflexe », a-t-elle expliqué selon son avocate, Me Caroline Toby, qui souligne que sa cliente s’est présentée d’elle-même aux autorités et se dit « profondément affectée » par ce qui s’est passé.
De son côté, le père du petit garçon a déposé plainte. Des témoins entendus sur place confirment l’incident, sans s’accorder toutefois sur la violence exacte du geste. L’enquête devra déterminer si l’acte relève d’une réaction de panique ou d’une agression caractérisée.
Une affaire qui divise
Sur les réseaux sociaux, l’affaire a suscité de vifs débats. Certains internautes dénoncent un « comportement inacceptable » de la part d’une figure publique, tandis que d’autres estiment que la comédienne a pu réagir instinctivement dans un contexte d’insécurité perçue.
Les soutiens de Nawell Madani rappellent sa réputation d’artiste engagée et bienveillante, souvent confrontée au harcèlement médiatique. D’autres y voient au contraire un dérapage révélateur de la pression que subissent certaines célébrités.
Entre notoriété et fragilité
Révélée par le Jamel Comedy Club avant de percer seule sur scène et à la télévision, Nawell Madani s’est imposée comme une voix singulière dans l’humour francophone, mêlant féminisme, identité et autodérision.
Mais cet épisode vient assombrir une carrière jusque-là exemplaire. Si la justice devait confirmer les faits, la comédienne pourrait être poursuivie pour violence volontaire sans ITT sur mineur, un délit passible d’amende et de peine de prison avec sursis.
En attendant les conclusions de l’enquête, la prudence reste de mise. Entre réflexe défensif et geste disproportionné, la frontière demeure fine — surtout lorsqu’une célébrité est sous le feu des projecteurs.
La semaine prochaine, les librairies accueilleront "Sous le joug du patriarcat", édité par Koukou éditions, un ouvrage qui se penche sur l’un des problèmes...
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