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SNJT : la mobilisation s’amplifie pour la libération de Chadha Hadj Mbarek

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Chadha Hadj Mbarek
Chadha Hadj Mbarek. Crédit photo : DR

La scène médiatique tunisienne connaît une nouvelle secousse. À l’appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), un rassemblement est organisé ce mardi devant la Cour d’appel de Tunis pour soutenir la journaliste Chadha Hadj Mbarek, condamnée en première instance à cinq ans de prison dans l’affaire Instalingo. Une affaire devenue, pour beaucoup, le symbole d’un climat répressif visant la presse indépendante.

Un rendez-vous de solidarité qui dépasse la corporation

Le SNJT a choisi un moment clé : l’examen du dossier en appel. Dès 9h30, journalistes, militants des droits humains, syndicalistes, mais aussi simples citoyens, sont appelés à se rassembler pour exiger la libération immédiate de Chadha Hadj Mbarek et l’abandon des charges qui pèsent sur elle.

Pour le syndicat, l’enjeu dépasse le cas individuel : « La condamnation de notre collègue relève d’une instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix professionnelles critiques », affirme l’organisation.

Selon le SNJT, le travail de Hadj Mbarek au sein de la société de production Instalingo appartient entièrement à l’activité journalistique, loin des accusations de complot, d’atteinte à la sécurité de l’État ou de diffusion de fausses nouvelles avancées par les autorités.

L’affaire Instalingo, turning point d’une dérive autoritaire

Depuis plus de deux ans, l’affaire Instalingo polarise la société tunisienne. Plusieurs journalistes, blogueurs, influenceurs, avocats et personnalités publiques y ont été arrêtés ou poursuivis.

Pour les défenseurs des libertés, ce dossier s’est progressivement transformé en machine judiciaire visant à intimider les voix dissidentes.

La condamnation de Chadha Hadj Mbarek en février 2025 avait suscité une vague d’indignation nationale et internationale. La Fédération internationale des journalistes (FIJ), Reporters sans frontières (RSF) et de nombreuses ONG ont dénoncé « une répression sans précédent depuis 2011 », pointant particulièrement l’usage du controversé décret-loi 54, souvent mobilisé pour sanctionner des contenus jugés critiques envers les autorités.

Une justice sous pression, une profession en première ligne

Le rassemblement annoncé traduit un malaise profond : la crainte d’un recul durable de la liberté de la presse en Tunisie, pays longtemps considéré comme l’un des rares espaces médiatiques pluralistes de la région.

Les journalistes tunisiens sont désormais confrontés à un double danger : la judiciarisation du travail journalistique et la criminalisation de la critique politique.

Dans ce contexte, la mobilisation du SNJT apparaît comme une tentative de défendre les derniers espaces d’expression encore ouverts. « Le procès de Chadha est aussi le procès de notre métier », affirment plusieurs journalistes tunisiens engagés dans la campagne de solidarité.

Un appel qui résonne au-delà de la Tunisie

L’affaire Chadha Hadj Mbarek trouve un écho particulier en Algérie, où les questions de liberté d’expression et de protection des journalistes restent sensibles.

Pour les observateurs algériens, la situation tunisienne illustre l’urgence de défendre les droits fondamentaux dans la région et de rester solidaires des professionnels visés pour leur travail d’information.

Ce qui se joue aujourd’hui à Tunis

Le rassemblement de ce mardi ne changera peut-être pas à lui seul l’issue judiciaire du dossier. Mais il rappelle une chose : la liberté de la presse, en Tunisie comme ailleurs, demeure un fragile équilibre, constamment menacé.

Pour le SNJT et ses partenaires, la bataille pour Chadha Hadj Mbarek est aussi celle pour l’avenir de toute une profession — et, au-delà, pour le droit du public à être informé librement.

Mourad Benyahia 

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Municipales 2026 à Marseille : Martine Vassal joue la carte du flou avec le RN

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Martine Vassal.
Martine Vassal joue gros.

À quatre mois du premier tour des municipales de 2026, la campagne à Marseille se complexifie. Martine Vassal, présidente de la Métropole et candidate de droite, a récemment laissé planer la possibilité d’une alliance avec le Rassemblement national (RN) pour un second tour.

Une déclaration évasive qui a déclenché une vague de réactions et relancé le débat sur les stratégies de la droite dans une ville où le scrutin s’annonce serré.

Lors d’une interview sur Sud Radio le 1er décembre, interrogée sur d’éventuelles négociations avec le RN après le premier tour, Vassal a répondu : « On verra à ce moment-là. » Franck Allisio, candidat RN, s’est immédiatement emparé de cette ambiguïté et a interprété la déclaration comme un soutien implicite : « Je sais à présent que Martine Vassal appellera à voter pour moi au second tour. » À l’inverse, Benoît Payan, maire sortant et candidat DVG, a dénoncé cette posture, la qualifiant de « manœuvre électorale dangereuse » pour l’équilibre politique de la ville. Le parti Renaissance, allié traditionnel de la droite, s’est montré prudent et interrogatif face à cette ouverture implicite.

Depuis plusieurs mois, Martine Vassal tente de séduire l’électorat RN en évoquant des points de convergence sur la sécurité et l’immigration. Dans une ville où ces thèmes sont au cœur des préoccupations citoyennes, cette stratégie vise à élargir sa base électorale. Toutefois, elle expose sa campagne à des critiques sur l’opportunisme et sur l’éthique de ce rapprochement. Comme le souligne un analyste politique local : « À Marseille, jouer sur le flou avec le RN peut rapporter quelques voix, mais cela risque aussi de coûter la confiance d’électeurs plus modérés. »

Le contexte marseillais rend cette situation particulièrement sensible. Ville aux contrastes socio-économiques marqués et à l’histoire politique complexe, Marseille a longtemps été un laboratoire d’alliances fluctuantes et de rivalités exacerbées. Toute ouverture au RN est immédiatement scrutée et commentée par les médias, les électeurs et les acteurs politiques. Chaque mot, chaque nuance devient un signal politique susceptible de peser sur les équilibres électoraux.

Les sondages récents confirment une situation serrée : Benoît Payan et Franck Allisio apparaissent au coude-à-coude au premier tour, tandis que Martine Vassal, avec 20–25 % des intentions de vote, reste en troisième position. Dans un scénario de triangulaire ou de quadrangulaire, la question des alliances et des reports de voix pourrait devenir décisive.

Pour certains observateurs, la posture de Vassal traduit une volonté stratégique : conserver toutes les options ouvertes et maximiser ses chances de présence au second tour. Pour d’autres, elle révèle les fragilités d’une campagne hésitante et d’une candidate qui peine à se positionner clairement face à ses électeurs et à ses alliés.

Marseille, historiquement bastion du centre-gauche, se retrouve aujourd’hui confrontée à une recomposition politique majeure. La montée du RN, les tensions au sein de la droite et l’incertitude sur les alliances redéfinissent les rapports de force. Dans ce contexte, chaque déclaration compte, chaque mouvement stratégique est scruté et chaque voix électorale pourrait faire basculer l’issue du scrutin.

En définitive, la déclaration de Martine Vassal sur le RN illustre autant sa volonté d’élargir son électorat que les risques liés à l’ambiguïté politique. Alors que la campagne municipale se poursuit, Marseille reste suspendue au moindre signal, dans un suspense électoral qui pourrait peser lourd sur les résultats de 2026.

Mourad Benyahia

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Tizi-Ouzou : l’ENEL Azazga acquise par le groupe Sonelgaz

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Enel
L’ENEL Azazga acquise par le groupe Sonelgaz. Crédit image : DR

Le ministre de l’Energie et des Energies renouvelables, Mourad Adjal a annoncé ce lundi à Tizi-Ouzou, l’acquisition par le groupe Sonelgaz, de l’entreprise Electro-industries (ENEL) d’Azazga, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des transformateurs de distribution et des moteurs électriques.

La décision a été prise par les pouvoirs publics, il y a 3 mois, sur proposition du groupe Sonelgaz qui deviendra propriétaire de l’ENEL à 100%, à partir du premier trimestre de l’année prochaine, 2026, a indiqué M. Adjal lors d’une visite de travail à Tizi-Ouzou.

Cette décision «vient à point nommé conforter la vision stratégique des pouvoirs publics en matière d’énergie, qui ambitionne de conquérir des marchés à l’international, notamment, sur le continent africain», a-t-il relevé, citant les marchés déjà conclus avec la Mauritanie, le Nigéria et ceux, en cours de discussion, avec le Sénégal.

M. Adjal qui a salué les performances réalisées par l’ENEL lors de ces deux dernières années, a indiqué que ces performances «ont permis de réduire de plus de 60%» la facture d’importation en matière d’équipements électriques. Dans le même sillage, il a indiqué que 90% des besoins en matière d’équipements électriques du marché national sont produits au niveau local.

Le ministre s’est, en outre, enquis lors de sa visite, de l’avancement du projet de partenariat entre le groupe Sonelgaz, Electro Industries et l’entreprise indienne Vijay Electric Limited pour la fabrication de transformateurs électriques à haute tension.

Le projet, d’un montant de 4,7 milliards DA, a été lancé en 2018 et devant permettre la création de 358 emplois permanents, mais qui a connu des retards dans la réalisation, à cause, notamment, de la pandémie sanitaire de la Covid-19 et du non-respect de leurs engagements par les entreprises réalisatrices.

Le ministre a, à l’occasion, instruit les responsables du projet pour sa livraison à l’horizon du premier trimestre 2027 et l’ouverture du recrutement à partir du deuxième semestre de l’année prochaine, 2026.

Lors d’une rencontre avec les autorités locales, tenue dans le cadre du programme de la visite, le ministre a pris plusieurs engagements et annoncé une série de mesures visant à améliorer le cadre de vie des populations locales.

Il s’agit, notamment, de l’octroi d’une enveloppe financière supplémentaire conséquente dédiée à l’électrification rurale, afin de soulager une partie importante des 35.000 foyers encore non raccordés au réseau électrique et des 11.000 au gaz, au niveau de la wilaya.

M. Adjal a également instruit les responsables locaux du secteur pour l’amélioration des délais de traitement des dossiers pour procéder à plusieurs travaux, dont le déplacement des lignes liées aux projets d’investissement et l’ouverture de nouvelles agences à travers plusieurs daïras non encore couvertes.

APS

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Tunisie : la défense des droits et la contestation des peines dans l’affaire dite du « complot »

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Un système tyrannique en Tunisie.
Un système tyrannique en Tunisie. Crédit image : DR

Le Conseil de l’Ordre national des avocats de Tunisie a publié, le samedi 29 novembre 2025, un communiqué dénonçant la sévérité des peines prononcées dans le cadre de l’affaire criminelle en appel n°44250, connue sous le nom de « l’affaire du complot ».

Les jugements rendus par la Cour d’appel de Tunis lors de la séance du 27 novembre ont infligé des peines allant de dix à quarante-cinq ans de prison pour les détenus, et de cinq à trente-cinq ans pour les prévenus en liberté, avec des sanctions financières et la confiscation de leurs biens. Le Conseil des avocats estime ces peines « excessives et inacceptables ».

Dans son communiqué, l’Ordre souligne que ces décisions ont été prises malgré l’insistance de la défense et du Conseil pour garantir les droits des accusés. Les avocats avaient notamment contesté la tenue de la procédure à distance, non conforme à la loi et refusée par les prévenus, et avaient demandé que les détenus puissent être présents physiquement pour contester les preuves et présenter leur défense. Selon l’Ordre, les accusés n’ont pas eu accès à l’ensemble des pièces du dossier, et les procédures préalables au jugement se sont déroulées sans interrogatoires, sans débats et sans audience, empêchant les accusés d’exercer leur droit à être entendus.

Le Conseil des avocats a également dénoncé le rejet injustifié de demandes de récusation formulées contre certains membres de la juridiction, et a affirmé que la Cour avait persisté dans sa décision sans examiner les arguments de la défense. L’Ordre estime que ce processus constitue une violation flagrante du droit tunisien et du droit à un procès équitable, imputant la responsabilité de la situation à l’administration de la justice, qui a refusé de compléter la composition du Conseil supérieur provisoire de la magistrature.

Le communiqué réaffirme le soutien total aux avocats et aux autres prévenus pour avoir exercé leur droit à la différence politique, et appelle les autorités à mettre fin à ces procédures et à libérer les détenus. L’Ordre insiste sur le fait que le rôle d’un pouvoir judiciaire indépendant est de garantir l’application de la loi dans le respect de l’équité et de l’égalité, et non de régler des différends politiques.

Ces condamnations ont provoqué une large indignation dans les milieux politiques et de la société civile. La coalition d’opposition Jabhat al-Khalas (Front du salut national) a dénoncé le jugement comme injuste et entaché d’une farce judiciaire, affirmant que le véritable complot révélé par l’affaire est celui de l’autorité sur l’opposition politique. Selon la coalition, ce sont les manipulations du pouvoir judiciaire, et non l’action des opposants ou des associations civiles, qui portent atteinte à la réputation de la Tunisie.

Par ailleurs, certains observateurs notent que des peines ont été confirmées ou alourdies pour les prévenus en fuite, tandis que des mesures financières et la confiscation de leurs avoirs ont été appliquées. Ces décisions interviennent dans un contexte de tension politique et de contestation de l’indépendance judiciaire, renforçant le débat sur l’état du droit et de la démocratie en Tunisie.

Le Conseil des avocats conclut son communiqué en affirmant sa volonté de continuer à défendre les droits et libertés fondamentales de tous les Tunisiens, en collaboration avec la société civile, en insistant sur la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et à une défense pleine et entière.

Mourad Benyahia 

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Ouagadougou : la 18ᵉ FILO, six jours pour réinventer la littérature africaine

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Ouagadougou : 18ᵉ FILO
Ouagadougou : la 18ᵉ édition du FILO. Crédit image : DR

La 18ᵉ édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) s’est achevée, laissant derrière elle l’écho d’un rendez-vous intellectuel et culturel d’une rare intensité.

Pendant six jours, la capitale burkinabè a été le théâtre d’échanges passionnés, de débats stimulants et de rencontres littéraires où se sont croisés auteurs, éditeurs, lecteurs et passionnés venus du continent et d’ailleurs.

Cette édition a rappelé, une fois encore, que la littérature africaine n’est pas un simple objet de curiosité pour l’Occident : elle est vivante, multiple, et porte les voix de ses peuples. Des conférences, ateliers et séances de dédicaces ont ponctué la foire, offrant un espace où la réflexion et la création s’entrelacent, de la poésie à la nouvelle, du roman aux langues nationales. La traduction et la diffusion des œuvres africaines ont été mises à l’honneur, affirmant la nécessité de rendre ces voix accessibles au plus grand nombre et de valoriser le patrimoine littéraire du continent.

Les distinctions attribuées au cours de cette édition témoignent de l’attention portée au talent et à la créativité. Dans les catégories langues nationales, poésie, conte, nouvelle et roman, les lauréats ont reçu attestations, trophées et enveloppes dont les montants varient de 100 000 F à 1 000 000 000 F CFA. Au-delà de la récompense matérielle, ces distinctions symbolisent la reconnaissance de la vitalité et de la diversité de la littérature africaine, tout en encourageant de nouvelles générations d’écrivains à investir la scène littéraire.

Sakina Cylia, présidente de l’Union des écrivaines africaines, a salué la portée intellectuelle et politique de l’événement lors de la cérémonie de clôture. « Bravo d’avoir organisé un évènement intellectuel d’une telle valeur ajoutée. Ce type de rencontre nous rappelle que l’Afrique n’est plus le patrimoine folklorique de l’Europe et que sa voix peut enfin s’exprimer pleinement », a-t-elle déclaré, soulignant la rupture avec les représentations anciennes et la nécessité de faire émerger une Afrique qui se raconte elle-même. Son engagement a contribué à faire de la FILO un espace de dialogue culturel entre le Nord et le Sud du continent, un lieu où se confrontent et s’enrichissent les imaginaires.

Cette édition a accueilli des participants venus de plusieurs pays, renforçant la dimension internationale de l’événement et la diversité des échanges. Les débats ont abordé des thématiques variées, de la littérature jeunesse aux questions de patrimoine, de mémoire et d’identité, montrant que le livre reste un instrument privilégié de réflexion et d’émancipation. La FILO s’impose ainsi comme un véritable catalyseur culturel, un carrefour où le mot, la pensée et la créativité deviennent des actes d’engagement.

Au terme de six jours d’effervescence et de découvertes, la FILO confirme sa place incontournable dans le paysage littéraire africain. Elle rappelle que le livre, loin d’être un objet figé, reste un instrument de transformation sociale et un vecteur de rayonnement pour un continent en quête de reconnaissance et de voix propres sur la scène mondiale.

Djamal Guettala 

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Les ventes des fabricants d’armes ont atteint un nouveau record en 2024

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L'avion furtif SU 57
L'Algérie s'offre l'avion furtif Su 57

Alimentés par les guerres en Ukraine, dans la bande de Gaza et en Afrique, avec notamment la Libye, le Soudan…, les ventes se sont élevées à 586 milliards d’euros, en hausse de 5,9% sur un an, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

Les ventes des 100 plus grands fabricants d’armes au monde ont atteint un nouveau record en 2024, selon un rapport) publié lundi 1er décembre par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Leurs affaires sont portées par les tensions internationales, notamment la guerre en Ukraine et celle dans la bande de Gaza.

Sur l’année 2024, les ventes se sont élevées à 679 milliards de dollars (583,5 milliards d’euros), en hausse de 5,9% sur un an, rapporte le Sipri. Cette dynamique est encore supérieure à celle de l’année précédente, où les ventes avaient grimpé de 4,2% sur un an. « L’année dernière, les revenus mondiaux des fournisseurs d’armes ont atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré par le Sipri, les producteurs ayant capitalisé sur une forte demande », a déclaré Lorenzo Scarazzato, du programme dépenses militaires et production d’armes du Sipri, dans un communiqué. Entre 2015 et 2024, les revenus des 100 plus grands fournisseurs ont augmenté de 26%.

L’Europe tire les chiffres à la hausse

Jade Guiberteau Ricard, du même programme, explique à l’AFP que « c’est principalement dû à l’Europe », bien que « toutes les régions aient augmenté, sauf l’Asie et l’Océanie ». La hausse de la demande sur le Vieux Continent est liée, selon elle, à la guerre en Ukraine : aux besoins du pays en guerre lui-même s’ajoutent les dépenses de pays qui lui ont envoyé du matériel et doivent reconstituer leurs stocks.

Ces dépenses s’accompagnent d’une « perception de la menace de la Russie par les Etats européens », souligne la spécialiste. La France doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, a affirmé, fin octobre, le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon.

En Suède, le gouvernement se prépare à une éventuelle attaque russe. L’exécutif suédois a annoncé, fin novembre, des investissements à hauteur de 317 millions d’euros pour se défendre face aux missiles, drones et avions de combat. De son côté, la Finlande se barricade face à la menace que constitue son voisin russe, et dit surveiller « de près » le renforcement des capacités militaires de la Russie près de sa frontière.

Les entreprises américaines génèrent la moitié des revenus

Parmi les 100 principaux fournisseurs d’armes mondiaux, 39 sont américains, dont trois figurent aux premières places : Lockheed Martin, RTX (anciennement Raytheon Technologies) et Northrop Grumman. L’ensemble des fabricants américains a enregistré un chiffre d’affaires combiné en hausse de 3,8%, à 334 milliards de dollars (287 milliards d’euros), soit près de la moitié du total mondial (49%).

En Europe, le chiffre d’affaires agrégé des 26 plus grandes sociétés d’armement a augmenté de 13%, à 151 milliards de dollars (130 milliards d’euros). L’entreprise tchèque Czechoslovak Group, qui a bénéficié de l’initiative tchèque sur les munitions qui fournit des obus d’artillerie à l’Ukraine, a vu ses revenus bondir de 193% – la plus forte augmentation – atteignant 3,6 milliards de dollars.

Mais les fabricants d’armes européens rencontrent des difficultés pour répondre à la demande accrue, avec un approvisionnement en matériaux plus difficile. Les français Airbus et Safran, qui s’approvisionnaient pour moitié en Russie pour le titane avant 2022, ont dû trouver de nouveaux fournisseurs. Les restrictions à l’exportation de minéraux critiques imposées par la Chine ont également conduit des entreprises comme Thales, en France, et Rheinmetall, en Allemagne, à revoir leurs coûts à la hausse avec la restructuration de leur chaîne d’approvisionnement.

Deux sociétés russes dans le top 100

Parmi les 100 principaux fournisseurs figurent aussi deux fabricants d’armes russes : Rostec et United Shipbuilding Corporation. Leurs revenus combinés ont augmenté de 23%, à 31,2 milliards de dollars (26,8 milliards d’euros). Malgré un manque de composants causé par les sanctions internationales, la demande intérieure compense largement la baisse des exportations. Toutefois, l’industrie russe de l’armement peine à trouver suffisamment de main-d’œuvre qualifiée « pour soutenir les taux de production projetés nécessaires pour atteindre les objectifs de guerre de la Russie », note le rapport du Sipri.

Enfin, les armes des sociétés israéliennes demeurent populaires sur le marché. Neuf des 100 principales entreprises d’armement sont établies au Moyen-Orient. Trois d’entre elles sont israéliennes et enregistrent un chiffre d’affaires cumulé de 16,2 milliards de dollars, soit 13,9 milliards d’euros (+16% sur an). Selon la chercheuse Zubaida Karim, « le contrecoup croissant contre les actions d’Israël à Gaza semble avoir eu peu d’impact sur l’intérêt pour les armes israéliennes ».

L’Algérie renforce son aviation

Avec un budget historique de 25 milliards de dollars, l’Algérie a ouvert son carnet de chèques avec notamment l’achat de 14 avions de combat SU 57. La Russie a déjà livré deux premiers chasseurs Su-57E à l’Algérie, selon plusieurs sources. 

Selon l’accord conclut en 2021, six appareils Sukhoi 57E Felon seront livrés à Alger avant la fin de cette année, six autres l’année prochaine puis deux derniers en 2027.

FrancetvAFP/RFI

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Kabylie : des villages qui montent vers le ciel, mais se vident de leur âme

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Le village de Kalaa
Village de Kabylie

« Ighil yerna, tiɣremt terna — La colline change, la maison change aussi. »

Le proverbe n’a jamais sonné aussi juste. En Kabylie, les villages changent à une vitesse que nos anciens n’auraient jamais imaginée. On ne construit plus seulement des maisons : on érige des étages, des façades, des symboles. Le paysage se transforme — et avec lui, une partie de notre identité.

I. La maison d’hier : une architecture qui tenait debout parce qu’elle tenait les gens ensemble

Autrefois, les villages kabyles — thudrin — formaient un corps vivant. Maisons basses, ruelles serrées, pierre locale, bois d’olivier, tuiles rouges séchées au soleil : chaque mur racontait une histoire.
On ne construisait pas pour montrer, mais pour transmettre.
« Taddart mačči d uxxam kan… » — le village, c’était la jambe qui portait le peuple.

Aujourd’hui, cette harmonie n’est plus qu’un souvenir.

II. Le tournant démographique : faute d’espace, le village s’élève… et s’isole

Les crêtes kabyles ne permettent plus l’expansion horizontale. Alors on grimpe. Trois, quatre, parfois cinq étages. Parents en bas, enfants au-dessus, et toujours un étage “pour plus tard”. Le futur devient un étage vide.

Même le garage devient symbole d’époque : omniprésent, démesuré, souvent plus important que les pièces de vie.

III. La diaspora : modernité, confort… et rupture esthétique

Paris, Marseille, Montréal, Bruxelles : la diaspora kabyle finance une nouvelle architecture.
Fenêtres aluminium, façades lisses, marbre brillant, toits-terrasses. Des maisons pensées pour montrer la réussite autant que pour abriter une famille.

Le confort grimpe, mais l’esthétique traditionnelle s’efface.
Un retour au pays ressemble désormais parfois à un retour dans un décor étranger.

IV. Le prix caché de la modernité : confort dedans, isolement dehors

Les maisons sont plus hautes, mais les relations plus basses.
Dans certains villages, on n’entend plus les voix des voisins.
Les fenêtres s’aluminent, les liens s’étiolent.
La pierre unissait, le béton sépare.

Le progrès n’est pas en cause. C’est l’équilibre qui est perdu.

V. Les châteaux vides : nouvelle tragédie silencieuse

C’est le phénomène le plus frappant : ces immenses maisons construites avec sacrifice… et abandonnées par les enfants partis vivre ailleurs.
Chambres vides, salons impeccables, pigeons qui remplacent les héritiers.

« J’ai construit trop haut pour des enfants partis trop loin. » Une phrase devenue presque universelle en Kabylie.

VI. Kabylie – Alpes : deux montagnes, un même vertige

Ce qui se passe en Kabylie n’est pas unique.
Dans les Alpes européennes, on voit la même fracture :
– résidences secondaires désertes,
– béton qui mord la pierre,
– villages plus beaux, mais plus silencieux.

À Chamonix comme à Tizi-Ouzou, on entend la même inquiétude :
« Nos montagnes changent plus vite que nos vies. »

Les Alpes ont réagi : règles strictes, préservation du patrimoine, rénovation plutôt que destruction.
Une leçon simple : moderniser n’oblige pas à se renier.

VII. Reconstruire sans détruire l’essentiel

Des architectes kabyles tentent une nouvelle voie : pierre + modernité, respect du relief, sobriété esthétique.
La beauté ne s’oppose pas au confort. La modernité n’efface pas la mémoire — si elle est pensée, encadrée, assumée.

« Axxam i d-yebna s tazmert… »
La maison bâtie avec sagesse construit aussi le cœur.

Conclusion : que voulons-nous léguer ?

Nous avons déjà perdu trop de ruelles, trop de pierres, trop de liens.
La question n’est pas de revenir en arrière.
La vraie question est : allons-nous construire un avenir qui ressemble à ce que nous sommes, ou à ce que nous croyons devoir imiter ?

Le béton est inévitable.
L’oubli, lui, ne l’est pas.

Aziz Slimani

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«Nous refusons » : un livre essentiel pour comprendre Israël qui se fissure de l’intérieur

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Avec Nous refusons – Dire non à l’armée en Israël, Martin Barzilai signe un travail d’une rare densité, à la fois rigoureux et profondément humain.

Son livre met en lumière un pan presque invisible de la société israélienne : celles et ceux qui refusent de servir dans une armée érigée en pilier identitaire et moral de l’État. À l’heure où Israël traverse une crise politique, sociale et éthique d’une ampleur inédite, cet ouvrage apparaît comme un outil indispensable pour comprendre les lignes de fracture internes qui secouent le pays.

Dès les premières pages, une méthode se dégage. Barzilai ne livre ni un réquisitoire ni un plaidoyer. Il adopte un regard de terrain, attentif, patient, proche d’une démarche anthropologique. Il recueille les trajectoires individuelles, explore les dilemmes, observe les nuances : celles des pacifistes, des militants de gauche, des ultra-orthodoxes, des jeunes en rupture avec un système militarisé jusqu’aux fondations. Et il précise un point essentiel : contrairement à ce que beaucoup imaginent, il n’a pas interviewé d’Arabes israéliens dans Nous refusons. Seul un Druze figure dans son premier ouvrage, Refuzniks.

Cette précision n’enlève rien à la portée du livre. Elle éclaire même un élément central : la diversité interne du refus, la pluralité de ses ressorts, l’intensité intime qui accompagne ces gestes de dissidence. Car en Israël, dire non à l’armée ne relève pas de la simple objection morale. C’est un acte qui expose à la stigmatisation, au silence familial, à l’isolement social, parfois à l’emprisonnement. Le livre montre comment ce refus engage des vies entières, fend des trajectoires personnelles et recompose des identités.

Barzilai rappelle aussi que cette contestation n’est pas nouvelle. Depuis les années 1970, des voix s’élèvent contre les guerres successives, l’occupation, la banalisation de l’état d’exception. Ces refus s’inscrivent dans une histoire longue, souvent méconnue, faite de lettres ouvertes, de groupes de soutien, de campagnes publiques, de stratégies juridiques. Le livre dévoile les moments où un jeune citoyen décide que participer à la mécanique militaire est devenu moralement intenable.

L’auteur explore également les formes contemporaines de ces engagements : collectifs féministes, mouvements queer, réseaux numériques, initiatives de solidarité. Il montre un univers où le refus n’est pas seulement individuel ; il est aussi collectif, structuré, réfléchi — mais encore minoritaire. Ce caractère minoritaire n’en atténue pas la portée. Au contraire : il souligne la force politique d’une contestation qui interroge le cœur d’un récit national fondé sur la centralité de l’armée.

Ce qui fait la singularité de Nous refusons, c’est la manière dont Barzilai laisse les voix parler. Pas d’emphase, pas de surplomb. Une écriture précise, directe, qui restitue la complexité d’une société fragmentée, traversée par la peur, la mémoire, la violence et le doute. Le livre offre un miroir d’Israël tel qu’on le voit rarement : non plus comme une forteresse unanime, mais comme un espace de tensions internes où certains tentent d’ouvrir des brèches.

Dans une période marquée par la crispation sécuritaire, l’effondrement du débat public et la radicalisation des politiques gouvernementales, le livre apparaît comme un geste salutaire. Il rappelle que l’histoire ne se réduit jamais à la logique de puissance. Elle est aussi faite de résistances, de refus, de lignes fragiles que des individus décident pourtant de tracer.

Avec ce travail, Barzilai donne de la visibilité à un mouvement encore marginal, mais porteur d’une interrogation profonde : que devient une société qui ne tolère plus la dissidence ? Et que reste-t-il d’une démocratie quand la contestation de l’institution la plus sacrée — l’armée — est perçue comme une trahison ?

À travers ces récits, Nous refusons fait apparaître un Israël fissuré, où la contestation surgit de l’intérieur même du système. Un ouvrage essentiel pour comprendre un pays qui ne cesse de se redéfinir sous le poids de son histoire, de ses choix politiques et de ses contradictions.

L’auteur

Martin Barzilai est né à Montevideo, en Uruguay. Diplômé de l’École nationale supérieure Louis-Lumière en 1994, il parcourt ensuite l’Amérique du Sud, où il se penche sur les enjeux politiques et sociaux. Il réalise également plusieurs reportages en Israël-Palestine et en Tunisie. Son travail est publié dans de nombreux médias français (Le Monde, Télérama, Courrier international, L’Obs) et internationaux (New York Times, Time Out). Photographe et journaliste, il alterne commandes de presse et projets indépendants.

Djamal Guettala 

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Cameroun : l’opposant Anicet Ekane est mort en détention

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Anicet Ekané.
L'opposant Anicet Ekané mort en détention au Cameroun.

Le leader politique et président du Manidem, Anicet Ekane, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi 1er décembre, a-t-on appris ce matin de ses avocats et sa famille. Anicet Ekane avait été interpellé le 24 octobre dernier à Douala et était, depuis, en détention dans les cellules du secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé.

Selon ses avocats, la santé d’Anicet Ekane s’est dégradée tout le week-end, malgré les soins auxquels il était soumis à la garnison militaire. Dimanche 30 novembre, son parti politique, le Manidem, inquiet de cette dégradation prononcée, a appelé dans un communiqué à son transfèrement de toute urgence dans une autre formation hospitalière, pour un suivi médical qu’il espérait plus « adapté et approprié ».

Le même communiqué, sur un ton prémonitoire, annonçait que le parti « tiendrait le régime de Yaoundé responsable des conséquences du refus de ce transfèrement » qu’il appelait de tous ses vœux. Ce matin, la nouvelle est tombée, abrupte, confirmée autant par les membres de sa famille que ses avocats : Anicet Ekane est décédé en détention, 38 jours après son interpellation à Douala, au lendemain de l’élection présidentielle.

Figure de la vie publique et politique camerounaise 

L’annonce de sa mort suscite déjà une grosse émotion. Certains médias locaux ont interrompu leurs programmes pour faire des directs sur cette annonce et dans les réseaux sociaux. C’est une cascade de lamentations et d’hommages qui lui sont déjà rendus. Il faut dire qu’Anicet Ekane est une figure de premier ordre de la scène politique camerounaise, avec près de 50 ans dédiés à la lutte politique. Il est de la génération des tout premiers leaders du tout début de la décennie 1990 qui avaient poussé pour un retour au multipartisme et pour la tenue, au Cameroun, d’une conférence nationale souveraine qui n’a jamais eu lieu. Il avait d’ailleurs été arrêté, jugé et condamné en février 1990 par le tribunal militaire pour activités subversives. 

Anicet Ekane est l’un des héritiers politiques des héros nationalistes camerounais, Ruben Um Nyobe, Félix-Roland Moumié ou encore Ernest Ouandié, dont il rappelait souvent qu’il avait assisté comme témoin à son exécution publique à Bafoussam en 1983. Fondateur du Manidem, il a été plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle et s’est souvent distingué pour la défense des causes sociales ou des démunis.

Soutien à Issa Tchiroma Bakary

Cette année encore, en 2025, il a joué un rôle éminent dans le processus de l’élection présidentielle qui vient de s’achever. D’abord en investissant Maurice Kamto sous l’étendard de son parti le Manidem. Ensuite, en apportant tout son appui et son soutien à Issa Tchiroma Bakary, déclaré deuxième de cette élection et qui revendique l’avoir gagnée.

En tant que soutien actif d’Issa Tchiroma Bakary, il était accusé, avec d’autres leaders, des faits d’insurrection et de rébellion après qu’il a reconnu la victoire d’Issa Tchiroma Bakary à cette présidentielle dont les résultats officiels, qui ont donné Paul Biya vainqueur, sont contestés par une partie de l’opposition.

Dans un communiqué, le ministère camerounais de la Défense indique qu’une enquête a été ouverte afin « d’établir avec précision les circonstances du décès ». Le ministère estime qu’Anicet Ekane était « pris en charge de manière appropriée par le corps médical militaire, de concert avec ses médecins personnels et bénéficiait d’un suivi complémentaire dans les formations hospitalières de la place ».

RFI

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Dihya, diva de la chanson chaouie, honorée par l’Académie des Arts-Sciences-Lettres en 2025

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La chanteuse chaoui Dihya.
La chanteuse chaoui Dihya. Crédit photo : DR

À l’occasion du 110ᵉ anniversaire de sa création, la prestigieuse Académie des Arts-Sciences-Lettres a décerné sa médaille d’or à Dihya, de son vrai nom Aïssaoui Zohra, la grande voix chaouie des Aurès, lors de sa cérémonie annuelle dans le somptueux salon Opéra de l’Hôtel Intercontinental à Paris.

Cette distinction vient couronner un parcours exceptionnel, marqué par le courage, la fidélité à son peuple et une passion inébranlable pour la langue et la culture amazighes. Pour Dihya, cette reconnaissance a une saveur particulière : elle reflète des années de persévérance, de lutte pour la visibilité de sa culture et de transmission d’une mémoire vivante qui traverse les générations.

Accompagnée du cinéaste Youssef Lalami et du styliste et chanteur lyrique international Azal Belkadi, collaborateur du Bolchoï, Dihya a déclaré :

« À travers cette distinction, c’est la voix des Aurès que vous honorez, celle du peuple chaoui et, au-delà, de tous les Amazighs. Je chante pour faire vivre notre langue, notre mémoire et notre dignité. »

Elle a ensuite rendu un hommage émouvant à son défunt époux, Messaoud Nedjahi, compositeur, écrivain et compagnon de lutte, rappelant que son engagement artistique a toujours été intimement lié à celui de son compagnon, qui a nourri son inspiration et son combat pour la culture amazighe.

Depuis ses débuts, Dihya s’est imposée comme la diva de la musique chaouie, une artiste dont la voix puissante traverse les générations et qui transforme chaque chanson en un véritable hommage aux traditions des Aurès. Son répertoire, entièrement en chaoui, mêle poésie ancestrale, mélodies envoûtantes et modernité, faisant de chaque interprétation un pont entre le passé et le présent.

Au-delà de la scène, Dihya est une passeuse de mémoires, inspirant de jeunes artistes et portant la culture chaouie au-delà des frontières. La remise de la médaille d’or 2025 par l’Académie Arts-Sciences-Lettres confirme cette reconnaissance officielle et souligne l’importance de son rôle : faire entendre, avec éclat et majesté, la voix d’un peuple et d’une culture.

En 2025, Dihya reste ainsi un phare culturel, symbole d’un patrimoine vivant et d’une identité amazighe fièrement défendue, rappelant que la musique est autant un art qu’un vecteur de mémoire et de dignité.

Djamal Guettala 

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