Né le 13 février 1954, Kamel Nay nous a quittés le 23 octobre 2024, à l’âge de 70 ans, emportant avec lui une part irremplaçable de l’âme de Sétif. Depuis des décennies, ce musicien hors pair insufflait dans son mezoued des notes et des émotions que nul autre ne parvenait à égaler.
Avec une maîtrise sans pareille, il faisait vibrer cet instrument emblématique du folklore sétifien, transformant chaque note en une invitation à la fête, en un moment de communion pure avec ses auditeurs.
Par son jeu, il a su non seulement perpétuer l’art ancestral du mezoued mais aussi lui donner un style singulier, un souffle unique, faisant de lui une figure incontournable de la scène musicale locale.
Kamel Nay ne se contentait pas de jouer : il formait et inspirait. Des générations de jeunes Sétifiens ont trouvé en lui un mentor, un modèle de rigueur et de générosité. Pour ceux qui l’ont côtoyé, il était bien plus qu’un musicien : il était le gardien d’un patrimoine, un homme qui, par son humilité, laissait briller les autres tout en restant dans l’ombre.
Il a accompagné de nombreux chanteurs, les propulsant au sommet de la célébrité et contribuant à bâtir leur succès, alors même que lui restait fidèle à sa simplicité et à son authenticité.
Parfois, il suffisait que Kamel souffle dans son mezoued pour enflammer une fête, transformer un mariage en un moment inoubliable, ou faire vibrer les foules lors des grandes célébrations de la ville.
Son jeu captivait ; il apportait cette joie simple, brute, que seuls les musiciens passionnés peuvent offrir. Les sons qu’il produisait étaient plus qu’une mélodie : ils étaient une invitation à la danse, un appel à la joie, un écho de l’identité sétifienne.
Malgré ses talents indéniables et l’impact qu’il a eu sur la culture de Sétif, Kamel Nay n’a jamais reçu les honneurs qu’il méritait. Alors que d’autres grimpaient les échelons de la reconnaissance culturelle, il restait à l’écart des cercles officiels, loin des tapis rouges et des hommages publics.
Homme de cœur, il n’avait pas le goût des lumières, et son humilité le rendait presque invisible aux yeux de ceux qui distribuent les lauriers. Pourtant, il était là, toujours présent, prêt à apporter sa musique et sa chaleur à ceux qui en avaient besoin.
Hier, lors de ses funérailles modestes, c’était une foule restreinte qui s’est rassemblée pour lui rendre hommage. Amis, famille et proches se tenaient là, en silence, pour dire adieu à un homme dont la générosité et la bienveillance se lisaient dans chaque visage, dans chaque note de son mezoued. Et ce vide, cette absence, rappelle l’importance d’honorer les gardiens discrets de notre culture, ceux qui, sans bruit, partent mais font vivre notre patrimoine.
Kamel Nay a apporté bien plus que de la musique à Sétif. Il a été un ambassadeur de la culture sétifienne, un porteur de joie et d’émotion, un véritable artisan d’instants inoubliables. Que Dieu l’accueille avec toute la bienveillance dont il a fait preuve autour de lui, et que son repos soit aussi paisible que l’était son sourire.
Sétif n’oubliera jamais ce souffle puissant, celui qui, par sa simplicité et son authenticité, a su unir toute une ville autour de la magie de son mezoued.
Pour comprendre l’entrée de l’Algérie comme partenaire aux BRICS dans le contexte géopolitique actuel, il est essentiel de saisir les forces et contradictions qui caractérisent cette réorientation/déroute stratégique.
Les BRICS, composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, et de l’Afrique du Sud, s’est formé en réaction au monopole exercé par les puissances occidentales sur les décisions économiques et politiques internationales. Cependant, cet espace alternatif, promettant une forme de multipolarité et de redistribution des pouvoirs, présente également des défis notables pour des pays comme l’Algérie, particulièrement face à la complexité de ses propres enjeux politiques et économiques.
I. Une tentative de diversification pour l’Algérie face aux échecs des alliances traditionnelles
L’Algérie, marquée par des décennies d’une politique extérieure oscillant entre neutralité affichée et dépendance énergétique envers l’Europe, se tourne aujourd’hui vers les BRICS pour diversifier ses partenariats et réduire cette dépendance. En théorie, cette alliance pourrait offrir à l’Algérie un accès privilégié aux nouvelles infrastructures de financement et aux marchés asiatiques et africains, limitant ainsi son exposition aux crises économiques européennes. Cette réorientation témoigne en partie d’une réponse à l’impasse économique et sociale interne que le pays connaît, mais aussi d’une volonté de s’affranchir des pressions et conditionnalités occidentales en matière de droits de l’homme et de gouvernance.
II. Une alliance avec des régimes autoritaires : entre pragmatisme et compromission
Le BRICS, toutefois, regroupe des régimes où l’autoritarisme et la répression politique sont la norme, comme en Russie et en Chine. Ces pays ont une longue tradition de contrôle strict sur leurs populations et limitent sévèrement les libertés individuelles.
Pour un régime algérien en proie à des défis démocratiques internes, tels que les mouvements populaires du Hirak et la contestation sociale, une telle association pourrait légitimer davantage une approche autoritaire de la gouvernance et renforcer les mécanismes de surveillance et de répression.
La tentation d’importer des modèles de contrôle social, comme ceux déployés en Chine, pourrait ainsi éloigner encore davantage l’Algérie de ses aspirations démocratiques et des demandes populaires de justice sociale.
III. Un choix risqué dans un contexte de polarisation mondiale
Dans un contexte international de plus en plus polarisé, marqué par la confrontation entre blocs, la participation au BRICS pourrait également exposer l’Algérie à des tensions diplomatiques avec les États-Unis et l’Union européenne. En soutenant la Russie, par exemple, l’Algérie risque de se trouver en position délicate face aux pressions occidentales, notamment sur des questions de sécurité et d’approvisionnement en gaz, domaine où le pays reste un partenaire clé pour l’Europe. La politique algérienne de « neutralité active » pourrait alors perdre en crédibilité, risquant de compromettre l’équilibre des relations internationales dans un monde où les alliances prennent des formes de plus en plus tranchées.
IV. Une opportunité économique ambiguë
Si l’intégration dans le BRICS promet une plus grande indépendance financière et économique, elle implique également l’intégration dans un bloc où la Chine domine économiquement et politiquement. Les investissements chinois, bien que massifs, posent des questions d’autonomie pour les économies locales, souvent réduites à des rôles de fournisseurs de matières premières.
Pour l’Algérie, dont l’économie est fortement tributaire des hydrocarbures, une relation asymétrique avec la Chine pourrait perpétuer cette dépendance en renforçant les échanges inégaux et les déséquilibres commerciaux, au détriment d’une diversification économique pourtant nécessaire pour le développement durable du pays.
V. Les impératifs d’une politique étrangère souveraine et démocratique
L’intégration de l’Algérie dans le BRICS pose, en somme, la question fondamentale de sa souveraineté politique et de la nature de son engagement international. La vraie question est de savoir si cette association avec des puissances autoritaires/dictatures représente une rupture ou une continuation des politiques d’élites dirigeantes enclines à réprimer les aspirations populaires.
Pour qu’une telle alliance serve réellement les intérêts du peuple algérien/régime militariste, elle devrait être accompagnée d’une vision plus large de réformes démocratiques et de transparence en politique intérieure. En définitive, l’entrée de l’Algérie au BRICS semble être un repli de court terme, une manière de contrebalancer les échecs de l’alliance traditionnelle avec l’Europe et de trouver des alternatives de financement et de partenariat.
Néanmoins, elle soulève aussi des inquiétudes sur le plan des droits humains, de l’autonomie économique et de la souveraineté politique. Une véritable réorientation géopolitique en faveur du peuple algérien ne saurait se réaliser sans une démocratisation effective du système politique, seule voie garantissant une indépendance authentique et une influence durable sur la scène internationale.
Le CS Constantine s’est hissé sur la première marche du podium, en compagnie du MC Alger, à la faveur de sa victoire enregistrée à domicile face à l’ES Sétif (2-1), ce vendredi, à l’occasion de la 6e journée du championnat national de Ligue 1 Mobilis.
Le CSC est l’équipe en forme du moment. Et pour cause, les Sanafir ont réussi à aligner une troisième victoire de suite glanée dans le derby de l’Est face au voisin sétifien. Les gars de l’Antique Cirta n’ont eu besoin que de six minutes pour planter le premier but par l’entremise de Tahar (6’).
Cueillis à froid, les Sétifiens ont réagi un quart d’heure plus tard en nivelant le score par l’intermédiaire de Bacha (21’). Toutefois, les Constantinois ont pu reprendre l’avantage avant le retour aux vestiaires sur une réalisation signée Belhocini (40’).
En seconde mi-temps, les deux protagonistes ont tenté d’inscrire d’autres buts, mais le score est reste inchangé.
À la faveur de ce succès, le 3e de suite, le CSC porte son total de points à 12 et rejoint le MCA en tête du classement. De son côté, l’ESS ne parvient pas à enchainer les victoires et reste au 6e rang avec 8 unités.
Le NCM lance sa saison, le CRB ne gagne toujours pas
Toujours à l’Est du pays, le NC Magra est parvenu à lancer sa saison après cinq sorties infructueuses. Même s’il lui a fallu du temps, mais « El Nedjm » a fini par briller en recevant une autre équipe qui se cherche encore, à savoir, le CR Belouizdad (1-0).
Grâce à but de Djabout, marqué à la 74e minute, le NCM valide son premier succès de la saison et quitte par la même occasion la dernière place (12e – 6 pts).
Pour sa part, le Chabab (13e – 4 pts) concède son second revers de la saison et continue de manger son pain noir. Malgré le changement d’entraineur et le retour d’Abdelkader Amrani, le vice-champion d’Algérie se cherche encore et court toujours après sa première victoire dans l’exercice 2024-2025.
Deuxième victoire de la JSS
À l’Ouest du pays, le match JS Saoura – MC El Bayadh a tourné à l’avantage des Aiglons du Sud (1-0). Comme pour le NCM, la JSS a réalisé l’essentiel en s’imposant par la plus petite des marges grâce un super but d’Akacem inscrit à la 87e minute. Le héros du jour côté Saoura a délivré son équipe en toute fin de partie en exécutant magistralement un coup franc direct, logé en pleine lucarne de la cage des visiteurs.
Avec 7 points à son actif, le JSS (8e) quitte la zone de turbulences et s’installe dans le ventre mou du tableau. Quant au MCEB, les protégés de Fouad Bouali ratent la passe de trois et rétrograde à la 9e position (6 pts), juste derrière leur adversaire du jour.
Concernant le match Paradou AC – MC Oran, prévu ce vendredi également au stade du 5 Juillet 1962, son coup d’envoi sera donné à 19h30.
En ouverture de cette journée, le MC Alger a été tenu en échec par l’Olympique Akbou (0-0), jeudi au stade du 5 Juillet 1962.
La suite de cette 6e manche aura lieu ce samedi avec trois affiches au programme : ASO Chlef – USM Alger, JS Kabylie – USM Khenchela et ES Mostaganem – US Biskra.
Dans la mosaïque complexe des relations franco-maghrébines, Emmanuel Macron semble pris dans un jeu d’équilibre, où chaque rencontre se déguste avec des saveurs particulières. Paris, Rabat et Alger forment un triangle où les tensions et les alliances s’entremêlent, offrant un spectacle aux subtilités dignes d’un grand repas diplomatique.
Alger : le café amer d’une rancœur persistant
À Alger, la tasse de café est plus amère que jamais. La relation franco-algérienne reste marquée par un passé colonial douloureux, et les gestes récents de la France, comme sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ont ravivé des cicatrices anciennes.
Perçu comme un affront, cet acte a conduit à un refroidissement des relations, illustré par le rappel de l’ambassadeur algérien à Paris. L’héritage de la guerre d’indépendance et des tensions coloniales pèse lourdement, transformant chaque interaction en un jeu prudent de diplomatie tendue.
Pour Alger, ce « café » amer symbolise le poids des déceptions accumulées, et chaque goutte rappelle à la fois l’histoire et la complexité des attentes non comblées. À chaque avancée marocaine sur la scène internationale, Alger voit un appui français latent, qui renforce son amertume. Ce café, lourd de symboles, représente une méfiance qui semble toujours difficile à adoucir.
Rabat : le thé sucré d’un rapprochement stratégique
Du côté de Rabat, le ton est plus doux, comme un thé sucré qui accompagne le renforcement des liens avec Paris. La reconnaissance par la France de la « marocanité » du Sahara occidental a été célébrée comme une victoire politique au Maroc, renforçant la position de Rabat comme acteur majeur dans le Maghreb. Avec ses alliances internationales, le royaume marocain se profile comme un partenaire stratégique pour Paris dans une région marquée par l’instabilité.
Cependant, ce thé, aussi sucré soit-il, est loin de masquer les tensions souterraines. La rivalité historique entre Rabat et Alger reste palpable, chaque geste diplomatique étant observé à la loupe par les deux capitales. Malgré la douceur accordée, les relations franco-marocaines doivent constamment composer avec des jalousies et des rivalités anciennes, soulignant que tout rapprochement est une affaire de mesure et de diplomatie fine.
Paris : un couscous épicé, entre équilibre et ambiguïté
À Paris, Emmanuel Macron se retrouve à jongler avec un « couscous » épicé, symbole des défis politiques qui pèsent sur les relations avec le Maghreb. En imposant de maintenir des liens privilégiés avec Rabat sans froisser Alger, la France se trouve prise dans une dynamique ambiguë, où chaque geste est scruté, chaque parole est pesée. Alors que Macron doit prochainement se rendre au Maroc à l’invitation du roi Mohammed VI, Alger perçoit ce geste comme un affront supplémentaire, un abandon des valeurs de solidarité maghrébine qui alimente un ressentiment toujours latent.
Dans cet effort pour maintenir un équilibre stratégique, Paris doit composer avec des impératifs nationaux, comme les questions de sécurité et d’immigration, qui font les choix encore plus complexes. La saveur du couscous parisien se teinte d’ambivalence, mêlant volonté de rapprochement et nécessité de garder une neutralité qui devient difficile à justifier.
Un repas aux saveurs diplomatiques contrastées
Dans ce triangle géopolitique, la France se retrouve donc à « table », avec des plats qui évoquent les tensions et les alliances de manière bien tangible. Les goûts amers, sucrés et épicés de cette table diplomatique évoquent les sentiments profonds et contrastés des trois nations. Le « café » algérien, chargé d’amertume, rappelle les blessures non cicatrisées d’un passé colonial. Le « thé » marocain, lui, se boit avec un certain sourire, dans une ambiance d’alliance stratégique. Quant au « couscous » servi à Paris, il porte en lui toutes les complexités et contradictions de la position française face au Maghreb.
Alors que les relations entre ces trois pays évoluent, il devient essentiel pour leurs dirigeants de s’asseoir ensemble, non pas pour un simple repas, mais pour discuter de projets communs de sécurité, de coopération économique et de stabilité régionale. Le menu actuel laisse un goût de rivalité, mais avec un peu de volonté, il pourrait devenir le symbole d’une entente, offrant à ces trois pays un avenir plus harmonie.
Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un « crime de guerre » au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.
Le scénario utilisé à Gaza avec sa centaine de journalistes tués par l’armée israélienne se reproduit au Liban. Trois journalistes ont été assassinés dans un bombardement ciblé par l’armée israélienne. Cette dernière poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l’Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.
Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d’un cameraman, Ghassan Najjar, et d’un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu’elle a qualifiée de « délibérée contre une résidence de journalistes ».
« La porte du bungalow était grande ouverte, une épaisse fumée entrait depuis le jardin. J’ai pensé à un incendie », poursuit Darine el-Helwe. Elle téléphone à un collègue également sur place pour comprendre ce qui se passe. « Il m’a dit qu’il était sous les décombres », ajoute-t-elle. Dehors, elle voit « un véhicule SNG (pour liaison satellite) qui avait été projeté, et un bungalow où dormaient nos collègues complètement rasé ».
Constatant l’étendue des destructions, « chacun d’entre nous s’est assuré qu’on n’était pas blessés », dit-elle au téléphone à l’AFP. Hasbaya, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Beyrouth, avait jusqu’alors été épargnée par les frappes israéliennes, malgré la guerre faisant rage depuis un mois entre le Hezbollah libanais et Israël, et les échanges de tirs à la frontière depuis plus d’un an.
L’armée israélienne « a mené une frappe contre une structure militaire du Hezbollah à Hasbaya dans le sud du Liban [et] alors que les terroristes se trouvaient à l’intérieur », a expliqué l’armée dans un communiqué. « Quelques heures après la frappe, des informations ont été reçues selon lesquelles des journalistes avaient été touchés lors de cette frappe. L’incident est en cours d’analyse », a ajouté l’armée.
« Qu’avons-nous fait ? »
Le Premier ministre Najib Mikati a fustigé une attaque « délibérée » contre des journalistes endormis, dénonçant comme son ministre de l’Information Ziad Makari un « crime de guerre ».
« On dormait dans nos chambres, sans nos gilets pare-balles, ni nos casques », dit Darine el-Helwe. Les journalistes présents à Hasbaya s’y étaient installés début octobre, car elle était considérée comme sûre. Ils venaient de quitter la région voisine de Marjayoun, où ils se trouvaient depuis quasiment un an, en raison de l’intensification des frappes.
Mercredi, la même chaîne avait indiqué qu’une frappe israélienne avait touché un bureau qu’elle avait évacué à Beyrouth.
La chaîne du Hezbollah Al-Manar a également annoncé la mort à Hasbaya de son vidéojournaliste Wissam Qassem.
« L’ennemi israélien a attendu la pause nocturne des journalistes pour les surprendre pendant leur sommeil (…) C’est un crime de guerre », a déclaré le ministre de l’Information, Ziad Makari, sur X, précisant que 18 journalistes représentant sept médias étaient présents.
« L’ennemi israélien a visé le lieu de résidence des journalistes à Hasbaya », a affirmé un journaliste de la chaîne locale Al-Jadeed, filmé sur place le visage recouvert d’une couche de poussière grisâtre, devant son lit enfoui sous les décombres de son bungalow.
Des frappes ont également visé la banlieue sud de Beyrouth, l’un des fiefs du Hezbollah, dont l’une a détruit deux bâtiments et provoqué un incendie, selon l’agence de presse libanaise Ani.
Les combats font rage pendant ce temps dans le sud du Liban, où l’armée israélienne a annoncé avoir perdu dix soldats en deux jours, soit 32 depuis le début de son opération terrestre le 30 septembre, selon un bilan établi par l’AFP.
Tadiwennit akked Aumer U Lamara. Adlis n Mohammed Harbi, « Une vie debout » (1), d tanagit tasertant n tallit 1945-1962, issuqqel-d ɣer tmaziɣt s uzwel « Tudert deg iseɣ ».
Iffeɣ-d di Lezzayer sɣur teẓrigin Editions Koukou (2). Ad yili di yal tanedlist anida ttnuzun yedlisen yuran s tmaziɣt ; ad yili diɣ di tmesrit n udlis amaziɣ n Bgayet, si 28/10 ar 01/11/2024. Tuttriwin i umyaru Aumer U Lamara, win igan tasuqqilt n udlis, si tefransit ɣer tutlayt tamaziɣt.
Le Matin d’Algérie : Ad nenti/nebdu s tuttra tamezwarut : amek i d-tusa takti n tsuqqilt n udlis n Mohammed Harbi, « Une vie debout », adlis i d-iffɣen yakan s tefransit sɣur teẓrigin La Découverte di Paris, akked Casbah Editions di Lezzayer, di 2001 ?
Aumer U Lamara : D Mohammed Harbi i yessarmen ad issuqqel udlis-is ɣer tmaziɣt. Asmi nemlal, issuter-iyi-d akken ad geɣ tasuqqilt-nni, nek qebleɣ s lferḥ d ameqqran. Ɣas d adlis ẓẓayen aṭas n nnig 350 n isebtiren, kkreɣ-as ; iṭṭef-iyi azal n 6 wagguren, gar 2023 d 2024. Qebleɣ tasuqqilt-nni, acku i nek, d tigawt s wazal-is d ameqqran, akken ad d-ternu d tagejdit i tgemmi n tira n tutlayt tamaziɣt, ad taɣ amkan-is di tmurt n Lezzayer.
Le Matin d’Algérie : Ihi, i Mohammed Harbi, tasuqqilt-a ɣer tmaziɣt tga zun d tigawt taɣnast/un acte militant ?
Aumer U Lamara : Akka, d ayen illan ! Ɣas akken d netta i izemren ad d-yerr akken iwata i tuttra-ya. Awal-is inna-t yakan di tebrat i yi-d-yura, si mi kan qebleɣ ad suqqleɣ adlis-is ɣer tmaziɣt (3). Atan wayen i d-yura Harbi : « Tikta-w ɣef temsalt n tutlayin di tmurt n Lezzayer segziɣ-tent-id yakan deg yedlisen i yuriɣ […] Aris n timetti tazzayrit ur ittaɣ afud azekka ma yella ur tefri temsalt-a… »
Ad d-rnuɣ nek, issefk ad tekkes tidderɣelt n udabu di yal annar n tsertit akked yidles, tidderɣelt-nni yerran di rrif tamagit taneslit n tmurt n Lezzayer, tasertit ur nefki azal i tutlayin-is iddren, tid iteddun yal ass di tmurt, tamaziɣt akked darǧa.
Tigawt n Mohammed Harbi, s tsuqqilt n udlis-is ameqqran, tettban-d zun d tiririt n ssut, akken ad kksen akkin wid akk issemrasen tikerkas n tsertit n taârabt-tinneslemt, wid akk isseqdacen inelmaden imeẓyanen akken ur lemmden tutlayt tamaziɣt deg uɣerbaz-nsen, wid akk iteddun deg ubrid-nni ireglen i yasen-ildi udabu s usaḍuf n « tamaziɣt langue facultative ». D tasertit i t-isserfan ugar. Inna-t deg wawal-is, di tira-s : « tamsalt-nni tezdeɣ-iyi » (cette question m’obsède).
Le Matin d’Algérie : Tasuqqilt ɣer tmaziɣt n yiwen udlis n umezruy am wa, ittban-d d tikkelt tamezwarut i d-tella. D ayen isehlen neɣ ala ?
Aumer U Lamara : Mačči d ayen isehlen, maca d amahil deg yella unafeg/enthousiasme ameqqran, acku di tazwara, d tiririt n wawal-nsen s tutlayt-nsen i yimeɣnasen n tallit-nni n umussu aɣelnaw/mouvement national akked tegrawla, ɣas akken llan wuguren di ddra n tutlayt tamaziɣt ur deg llin wawalen s tugget deg inurar n tsertit akked yal tasnakta. Uguren-nni nunef fell-asen s usemres n umawal n tmaziɣt tatrart, adlis-nni d-yura Mouloud Mammeri akked inelmaden-is deg iseggasen n 1970 (4). D adlis i yaɣ-yullen akken iwata deg umahil-nneɣ.
Illa wayen nniḍen, d tira yufraren n Mohammed Harbi, d tin ur deg telli tuzzya n wawal n imyura-nni « itezzin i wedrar aâmam » ; awal n Harbi yegzem, ineqqa, ɣas illa wanda yezzi yenneḍ deg unnar n usegzi n tesnakta timmarksit ; nek ufiɣ-as-d abrid i tira s tmaziɣt s tiṭ n ufellaḥ-nni n tmurt ur ntezzi deg wawal, iteddu srid ɣer wumas/l’essentiel.
Le Matin d’Algérie : Ad d-nezzi ɣer wayen illan deg udlis n Mohammed Harbi ; acu i d-issuli ?
Aumer U Lamara : Yif-it ad neǧǧ awal i Harbi deg wayen yura netta di tazwart n udlis-is : « S umedya n tudert-iw akked tarmit-iw deg umussu aɣelnaw, riɣ ad gzeɣ/fehmeɣ amek d-ttbanent temsal i yesseflen tamurt n Lezzayer, akked taddart-iw, si tudert n zik akked laâwayed n tmurt i tessenhez tatrarit i d-tessekcem temharsa n Fransa, ɣer tmurt n Lezzayer, tin ibedden d awanak gar tmura, ɣas mazal ur tewwiḍ d aɣlan s timmad-is. Iswi n tira s tidett akken ad d-tbeggen ayen isgrewlen tamurt, ibeddel-as udem, ɣas d tira si tmuɣli n umedya n yiwen umdan. Ddiɣ-as zun d tamuɣli n unemzray i d-yurzen tarmit n yiwen illan d nek, syin rniɣ tamuɣli n ‘’sociologue’’/tussna n timetti, akken ad nefrez seg ugensu, si daxel, tigejda yesbedden yiwet tmetti… »
Si tudert n yiwen uqcic d-ikkren di twacult tamerkantit deg yiɣrem n El Ḥarruc, ar unelmad-ameɣnas n MTLD di Skikda, armi d ilemẓi-ameɣnas n umussu aɣelnaw di Paris, Harbi ikcem aḍar afus deg umennuɣ si mi kan tekker tegrawla n tmurt di 1954.
Harbi ikcem di Tfidiralit FLN di Fransa, syin iffeɣ tallit ɣer Almania, taggara yekcem di GPRA di Tunes akked Lqahira. Awal-is deg udlis, d tanagit n win illan deg unnar, d ayen iẓra seg ugensu n tlalit n FLN akked wamek iteddu, tazmert-is akked wayen deg yecceḍ, akked tlalit n wayen n dir ur nwata, ɣas taggara yessaweḍ umussu ɣer timmunent n tmurt n Lezzayer. Uguren-nni llan, i tiṭ n Harbi, d wid i yessawḍen tamurt ɣer liḥala deg tettemkembal tmurt ass-a. Si tnagit-nni akked tmuɣli n Harbi, nezmer ad nefhem ugar amek tella tmurt di 2024, amedya n tafrent taselwit ur neččur tiṭ, acku d ayen d-ilulen di « logiciel n FLN » di tallit-nni n ṭṭrad n timmunent n tmurt.
Le Matin d’Algérie : Acu i tebɣiḍ ad d-tiniḍ ?
Aumer U Lamara : Yiwen kan umedya izmer ad aɣ-d-yefk udem n tikerkas-nni d-ifrurxen di ṭṭrad, simal ttimɣurent rennunt, armi ssawḍent ɣer tuṭṭfa n udabu di 1962 : d tafrarit n iserdasen n FLN, si tlalit n ugraw n ikulunilen (Krim, Boussouf, Bentobbal) d aqerru, syin talalit n ugraw nniḍen n ifesyanen di tlisa akkin si tama n Tunes, akkin i wefrag Morice, gar-asen illa Houari Boumediène, Ali Mendjeli, Kaïd Ahmed akked wiyaḍ ; agraw-nni idegger akkin agraw n ikulunilen, zun ufraren fell-asen deg unnar n taɣelnaẓri. D nutni i yeṭṭfen adabu s uqeẓẓul di 1962, s tallalt tameqqrant n Gamal Abdel Nasser.
Tanagit n Harbi, seg ugensu n FLN, tekkes tagut ɣef tlalit n temzert-nni n iserdasen n Tunes, tin ur izmir ad iqabel yiwen di tallit-nni. Asalu n uswir n Soummam (congrès de la Soummam), win i yesbedden yakan tigejda n tuddsa n FLN (agensu yezwar win n berra, aɣarim izwar aserdas) ur izmir ad iqabel tazmert-nni ibnan ɣef takriṭ, akken ad isbedd awanak aɣarim, sdat tezmert tameqqrant i d-yusan s ufus n tmurt n Maser n Gamal Abdel Nasser deg usalu n « nationalisme arabe ». Tanagit n Fathi El Dib (5), afesyan-nni yellan d assaɣ gar FLN akked Gamal Abdel Nasser, inna-d ayen akk illan, inna-d ayen akk iffren di tallit-nni.
Amedya nniḍen i d-issuffeɣ ɣer tafat Mohammed Harbi, d amezruy n tlalit n Tfidiralit n FLN di Fransa, si tazwara armi d asmi yeffeɣ ; amek tella Tfidiralit-nni d tagejdit n tegrawla s tedrimt n ixeddamen illan di Fransa, s udellel/propagande i wammud n tegrawla, tifkin n imeɣnasen imussnawen akked inemhalen i GPRA, akked umennuɣ s ubarud mgal imeɣnasen n ukabar MNA n Messali Hadj.
Di tallit taneggarut, mi tella tettban-d tifrat akked Fransa, Tafidiralit n Fransa tura asenfar n tmenḍawt n tmurt n Lezzayer, tin ibnan ɣef ferru n talast gar tsertit akked ddin (constitution laïque). Ass-a, illa uḍris-nni n tmenḍawt ur nessaweḍ ad tbedd akken ad taɣ abrid nniḍen tsertit n tmurt n Lezzayer.
Le Matin d’Algérie : Anwi i d uguren i d-yufraren deg usuqqel si tefransit ɣer tmaziɣt ?
Aumer U Lamara : Ayen i d-tseggem tsuqqilt-a, zun terra-d awal ɣer ubrid-is, d tiririt n yiles-nsen i wid yellan ttnaɣen ɣef tmurt-nsen, d argaz neɣ d tameṭṭut, d tiririt n tutlayin n uɣref ɣer tnemmast n unnar, tamaziɣt akked darǧa.
Ugur illan, d win illan di yal tasuqqilt si tutlayt ɣer tayeḍ, amek ara tessuqqleḍ ayen yuran akka, akken ad yaɣ udem akkin ad irnu ad iqqen ɣer yidles n tutlayt-nni. Abrid-is illa : d taɣuri yal asurif akken ad tafeḍ ma tedda tira-nni n tsuqqilt. Din kan ad d-iban ma d ayen iwatan, neɣ d asenteḍ n wawalen ur neqqin, ur newzin. D amahil n yal asurif, d uguren ur nettwassen di yal asebter, maca d ayen ur nelli d awezɣi.
Le Matin d’Algérie : Ihi, nezmer ad nessuqqel yal adlis, akken ibɣu yili, ɣer tmaziɣt ?
Aumer U Lamara : D ayen ibanen ! Issekf ad izwir yiwen ad yeg azal i taẓeyt n umahil-nni d-iteddun i tsuqqilt, akken ad tessiweḍ ɣer yisew-is akken iwata, zun d agatu/contrat gar udlis akked umdan, anida ur ittili usekkak. Yiwet tebburt i d-ildin, d asemres n wawalen imaynuten, néologsimes, di yal tagnit akken asuqqel ad yili yegzem, ineqqa. Di tmaziɣt, ass-a simal ikeccem usemres n wawalen imaynuten, qeblen-ten yimeɣriyen ma yella s lmizan i d-keccmen, anida i ssefken, mačči d asenteḍ n wawalen n tira yebnan ɣef tutlayin nniḍen.
Imdanen ẓran ass-a ammud illan deg usemres n néologismes, ma terra tmara, acku ulac tutlayt iqqimen d tin n zik, tin n imezwura, « tutlayt n Yugerten ».
Ass-a, tigemmi n tutlayt tamaziɣt teteddu di yal tamnaṭ n Tamazɣa akked tmura n berra ; d ayen ilhan. Ammud ameqqran, d asalu deg teddun akken ad teddukel tikli, ad yezdi umahil s yal assaɣ ara ten-isdukklen. Tilisa n tmura beddent ass-a zun d ifergan i twizi n inagmayen/chercheurs n tmaziɣt. Issefk ad ilin iberdan akken ad anfen i wuguren-nni d-ibedden ; aẓeṭṭa n internet illa ass-a d yiwet tallalt gar ifassen-nsen.
Ayen i d-yufraren ugar, d tigemmi simal n tira di tsekla tamaziɣt, d tafarest/production di yal annar, d tira n wungalen, n yedlisen n walmud akked usedwel i yiɣerbazen. D azamul n tigemmi n tmaziɣt i leqrun d-iteddun. D ayen ur izmir ad iqqen neɣ ad yerẓ udabu, akken ibɣu yili.
Izen/message n Mohammed Harbi, s tsuqqilt ɣer tmaziɣt n udlis-is aneggaru, d win ara yefken afud i yal amdan iteddun deg ubrid n tigemmi n tmaziɣt di tmurt tamaziɣt, d azamul yufraren n yiwen seg wid i yas-igan azal d ameqqran.
Le Matin d’Algérie : Adlis wis sin (tome 2) n tkatut tasertant/mémoire politique n Harbi, win idlen i tallit 1962-1965, armi d coup d’État n Boumediène di 1965 akkin, mazal ur d-iffiɣ. Uget n imeɣriyen ggunin-t. Ad issuqqel ɣer tmaziɣt ?
Aumer U Lamara : D ayen ibanen ! Ad sekreɣ tasuqqilt-nni s lferḥ ameqqran ma yessuter-iyi-d diɣ Mohammed Harbi, akken ad ssiwḍeɣ amahil-iw ɣer taggara-s.
Yacine K.
Timerna / Notes :
(1) Une vie debout, mémoires politiques, tome 1 : 1945 – 1962, Mohammed Harbi, édition La Découverte, Paris 2001 et Casbah éditions, Alger 2001.
(2) Tudert deg iseɣ, takatut tasertant, adlis 1, traduction en tamaziɣt du titre « Une vie debout », Mohammed Harbi, éditions Koukou, Alger 2024.
3) Message de Mohammed Harbi :
« Mon cher Aomer Oulamara. Je vous remercie d’avoir accepté d’assurer la traduction amazighe de mon ouvrage. Mes opinions sur la question des langues en Algérie sont clairement expliquées dans mes ouvrages et mes positions publiques. Depuis l’opposition ouvertes de parents d’élèves de Djidjel de dispenser des cours en langue amazighe à leurs enfants, cette question m’obsède. Les fondements de la société algérienne demeureront inachevés tant que cette question n’est pas résolue. Maintenant que ces manifestations ont touché les enfants, la solution urge. Il ne faut pas attendre. Bien à vous. »
Mohammed Harbi, 27 novembre 2023.
4) Amawal n tamaziɣt tatrart (Lexique de berbère moderne), élaboré dans les années 1970 par Mouloud Mammeri et un groupe d’étudiants du cours de tamaziɣt de l’université d’Alger (Benkhemou Mustapha, Zentar Amar, Yahiaoui Amar, etc.), tiẓrigin Imedyazen, Paris, 1980.
5) Fathi El Dib, officier des renseignements égyptiens, était l’homme de Nasser pour les relations avec le FLN. Il a publié son témoignage en 1985 sous le titre « Abdel Nasser et la révolution algérienne », éditions L’Harmattan, 443 pages, Paris 1985.
L’admission récente de l’Algérie en tant que membre partenaire du BRICS+ a suscité des débats animés, oscillant entre espoir et scepticisme. Ce partenariat, qui vise à renforcer les liens économiques et politiques entre des pays émergents, pourrait bien marquer un tournant dans le paysage économique algérien.
Mais derrière les promesses d’opportunités se cache une réalité complexe, teintée de défis structurels et de pratiques bien ancrées.
Un banquet prometteur
L’intégration de l’Algérie au BRICS+ peut être perçue comme un « ticket d’entrée » dans un club d’élite, offrant un accès privilégié aux nouveaux marchés et aux investissements tant attendus. Les pays membres, parmi les plus dynamiques de la scène mondiale, représentent une possibilité de diversification économique pour une nation dont l’économie repose encore fortement sur les hydrocarbures. L’Algérie pourrait tirer parti de cette adhésion pour renforcer ses infrastructures, développer des secteurs négligés et attirer des financements étrangers.
La danse des partenaires
Cependant, cette entrée dans le club des BRICS ressemble aussi à un bal où les partenaires sont nombreux, mais la danse est chaotique. En effet, la bureaucratie pléthorique, la corruption endémique et l’autoritarisme sont autant de freins qui pourraient entraver la mise en œuvre efficace de projets prometteurs. Loin d’être une simple formalité, cette adhésion exige un engagement sincère de la part de l’Algérie pour surmonter ses défis internes.
Une carte de fidélité à double tranchant
S’il est vrai que les BRICS+ offrent un accès à des financements, la question demeure : l’Algérie est-elle prête à embrasser une gouvernance transparente et à instaurer des réformes profondes ? Autrement, elle risque de se retrouver avec une « carte de fidélité » à un club où les bénéfices ne sont que cosmétiques. Les opportunités pourraient s’évaporer, et les promesses d’un avenir meilleur ne seraient alors que des mirages.
L’inclusion au coeur du débat
Un autre point crucial réside dans la nécessité d’assurer que les retombées de ces investissements profitent réellement à la population. Les préoccupations sur la répartition des ressources et le manque de transparence dans la gestion des projets doivent être au centre des débats. L’adhésion aux BRICS PLUS ne sera véritablement bénéfique que si elle se traduit par des changements tangibles dans la vie des Algériens.
Entre illusion et réalité
En fin de compte, l’admission de l’Algérie au BRICS+ soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Est-ce un véritable tournant pour l’économie algérienne ou simplement une nouvelle façade pour des pratiques anciennes ? Alors que le pays s’engage dans cette nouvelle aventure, il doit garder à l’esprit que le succès réside non seulement dans l’accès à un club prestigieux, mais aussi dans la capacité à transformer ce partenariat en un levier de développement durable et inclusif.
L’admission de l’Algérie en tant que membre partenaire du BRICS PLUS représente une occasion unique d’accéder à de nouveaux marchés et à des financements, mais elle pose également la question cruciale de la capacité du pays à transformer cette opportunité en un véritable levier de développement. En surmontant les défis de la bureaucratie et de la corruption, l’Algérie peut-elle passer d’une simple carte de fidélité à un engagement réel pour un avenir économique inclusif ?
Pour que l’Algérie tire pleinement parti de son statut de membre partenaire du BRICS+, il est essentiel qu’elle adopte une approche proactive. Cela implique de :
Établir un cadre de gouvernance transparent : La mise en place de mécanismes de contrôle et de suivi des investissements afin d’assurer la bonne utilisation des fonds.
Engager la société civile : Impliquer les citoyens et les acteurs économiques locaux dans le processus de prise de décision pour garantir que les projets répondent aux besoins de la population.
Promouvoir une culture de l’innovation : Favoriser les start-ups et les initiatives locales qui peuvent contribuer à diversifier l’économie et réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Assurer une éducation et une formation adaptée : Investir dans l’éducation et la formation professionnelle pour préparer la main-d’œuvre aux défis d’une économie en mutation.
Une nouvelle aube ?
Si l’Algérie réussit à relever ces défis, son admission au BRICS PLUS pourrait bien être le point de départ d’une transformation radicale, la confirmation sur la voie d’un développement inclusif et durable. Sinon, elle risque de se contenter d’un statut honorifique, sans véritable impact sur le quotidien de ses citoyens. Le moment est venu pour l’Algérie de prouver qu’elle peut dépasser les simples promesses et se diriger vers un avenir prospère et solidaire.
Une nécessité de remise en question
L’admission de l’Algérie au BRICS+ pourrait servir de catalyseur pour une remise en question profonde de son modèle économique et politique. Les défis actuels — corruption, bureaucratie, inégalités sociales — sont des enjeux qui ne peuvent plus être ignorés. Le pays doit impérativement évoluer vers un système qui valorise la transparence, l’efficacité et la participation citoyenne.
Opportunités à saisir
L’adhésion au BRICS+ ouvre des portes vers de nouveaux marchés et opportunités d’investissement. L’Algérie a la possibilité de diversifier son économie en attirant des investisseurs intéressés par des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’agriculture et la technologie.
Les réformes ne doivent pas être considérées comme un choix, mais comme une nécessité. Cela inclut la modernisation de l’administration publique, l’amélioration des infrastructures et la lutte contre la corruption à tous les niveaux.
Un risque de persistance dans l’inertie
Cependant, l’Algérie pourrait également choisir de persister dans ses recettes anciennes, celles qui ont déjà prouvé leur inefficacité. Ce choix pourrait être motivé par :
Les structures de pouvoir en place peuvent voir les réformes comme une menace à leur autorité et à leurs intérêts. Ce conservatisme pourrait freiner tout effort de transformation.
Sans un engagement clair et fort des dirigeants, les promesses de changement risquent de n’être que des discours sans suite concrète.
Face à des défis économiques pressants, le recours à des solutions à court terme pourrait sembler plus attrayant, mais il est peu probable qu’il apporte des résultats durables.
L’avenir de l’Algérie dépend de sa capacité à tirer parti de son admission au BRICS+ pour amorcer un véritable changement. Le pays a l’opportunité de se réinventer, mais cela nécessitera une volonté politique forte et un engagement à faire face à ses défaillances historiques. Le dilemme entre la remise en question ou la persistance dans l’inefficacité est réelle, et les choix qui seront faits dans les mois et années à venir détermineront le chemin que l’Algérie empruntera.
Le moment est venu pour l’Algérie de décider si elle souhaite devenir un acteur responsable sur la scène internationale ou si elle continue à naviguer dans les eaux troubles de l’inaction et de l’inertie.
Le nord de la bande de Gaza vit ses « heures les plus sombres », a affirmé vendredi 25 octobre le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, avertissant que les actions d’Israël pourraient s’apparenter à « des atrocités criminelles » et risquaient de mener la population à la « famine ».
« La situation s’aggrave de jour en jour de façon inimaginable. Les politiques et les pratiques du gouvernement israélien dans le nord de Gaza risquent de vider la zone de tous les Palestiniens. Nous sommes confrontés à ce qui pourrait s’apparenter à des atrocités criminelles, incluant de possibles crimes contre l’humanité », a déclaré Volker Turk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, dans un communiqué.
Il y fait état de « plus de 150 000 morts, blessés ou disparus » dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël il y a plus d’un an. « Ma plus grande crainte est que, compte tenu de l’intensité, de l’ampleur […] de l’opération israélienne en cours dans le nord de Gaza, ce nombre n’augmente considérablement », a à cet égard mis en garde Volker Turk.
Israël, qui combat le Hamas dans la bande de Gaza depuis l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023 sur son territoire, a lancé ce mois-ci une offensive aérienne et terrestre majeure dans sa partie septentrionale, disant vouloir empêcher les militants de ce mouvement islamiste de s’y regrouper.
« Aucun moyen sûr de partir »
« Aujourd’hui, le moment le plus sombre du conflit se déroule dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne soumet de fait toute une population aux bombardements, au siège et au risque de famine », a martelé Volker Turk. « Le nord de Gaza est bombardé de manière incessante », s’est-il alarmé, inquiet du fait que « l’armée israélienne a ordonné le déplacement de centaines de milliers de personnes, sans garantie de retour » et alors qu’« il n’existe aucun moyen sûr de partir. »
Le haut responsable a souligné « l’accès extrêmement limité » aux zones septentrionales de ce territoire palestinien, que « quasiment aucune aide n’a pu atteindre depuis des semaines, avec le maintien de restrictions illégales » de la part d’Israël. « Beaucoup sont désormais confrontés à la famine », a-t-il assuré.
Deux individus suspectés d’être impliqués dans une affaire de détention et de vente d’arme à feu sans autorisation ont été arrêtés par les services de la Sûreté de wilaya de Blida, a-t-on appris, ce lundi auprès de ce corps sécuritaire.
La brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) a arrêté les deux suspects, des récidivistes, sur la base d’informations portant sur une personne proposant une arme à feu (pistolet) à la vente, a indiqué la cellule de communication près la direction de ce corps sécuritaire.
Les investigations menées à la suite de ces informations ont permis l’identification des deux suspects et la saisie en leur possession d’une arme à feu équipée d’un chargeur. Ils ont été présentés devant le parquet territorialement compétent, selon la même source.
Les travaux de réalisation de la ligne ferroviaire Bechar-Tindouf-Gara Djebilet, le plus grand projet de l’histoire du chemin de fer du pays de par la consistance de ses travaux, « avancent à une bonne cadence », a indiqué jeudi un responsable de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF).
Les travaux de réalisation de ce gigantesque projet ferroviaire entamés en octobre 2023 sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avancent « à une bonne cadence, comme constaté au niveau de sa première section, à savoir Bechar-Hammaguir sur 200 km », a affirmé le directeur de la communication de l’Anesrif, Abdelkader Mazar.
La première section du projet a permis à ce jour la réalisation de plus de 8,8 millions M3 de travaux de remblais sur plus de 12,9 millions M3 prévus, soit un taux de réalisation de 68%, en plus de la concrétisation de plus de 1,5 million M3 de travaux de déblais sur près de 3,8 millions M3 programmés, soit 40ù de réalisation, a-t-il précisé.
L’ensemble des opérations de remblais et déblais de cette section de 200 km devraient être achevées à la fin du mois de juin 2025, a-t-il ajouté.
En matière de construction des différents ouvrages et infrastructures ferroviaires sur cette section, les travaux de réalisation de sept viaducs sur les treize retenus sont entamés, tout comme les douze passages ferroviaires inférieurs sur les quatorze prévus, a signalé M. Mazar.
Outre ces réalisations, 8.693 mètres linéaires (ML) d’ouvrages de buses ont été déjà réalisés sur les 13.574 retenus sur cette première section, a-t-il aussi fait savoir en signalant qu’un total de 59 dalots ont été également réalisés depuis le début du chantier sur les 92 prévus, et qu’il est attendu la finalisation de l’ensemble de ces équipements à la fin du mois de mars 2025.
Dans le segment de pose de la voie ferrée sur la même section, les capacités dont dispose le groupement d’entreprises publiques chargé des travaux est de 1,5 km/jour, « ce qui permettra la concrétisation des travaux de pose de la voie sur l’ensemble du tracé de cette première section vers la fin du mois de novembre 2025 », a-t-il expliqué.
Concernant le tronçon Bechar-Abadla (98 km), une avancée « importante » des travaux de terrassement est enregistrée, a poursuivi M. Mazar en notant qu’il a été procédé à la réalisation de plus de 7,4 millions M3 de travaux de remblais sur plus de 7,9 millions M3 prévus, soit un taux de réalisation de 94%, tandisqu’en matière de déblais, il est enregistré la réalisation de plus de 1,36 million M3 sur les 1,39 M3 prévus soit un taux de 93%.
Ce tronçon sera la première partie du projet de voie ferroviaire Bechar-Tindouf-Gara-Djebilet à être finalisée et mise en service au cours du premier trimestre 2025, comme l’a fait savoir le PDG de l’entreprise publique Cosider-travaux, Cherif Grira, dont l’entreprise est l’une des entités chargées des travaux de ce projet d’envergure, et ce, en marge de la récente visite du ministre des Travaux publics et des Infrastructures, Lakhdar Rakhroukh, et du ministre des Transports Mohamed El Habib Zahana, au site de ce chantier.
Le grand projet de la voie ferroviaire Bechar-Tindouf-gisement de fer de Gara-Djebilet est destiné à la valorisation de ce gisement, qui est divisé en trois (03) grandes sections, à savoir Béchar-Hammaguir (200 km), Tindouf-Oum Laassel (175 km) et Hammaguir-Oum Laassel-Tindouf-Gara Djebilet (575 km), soit un parcours de 950 km, selon sa fiche technique.
Selon le directeur de la communication de l’ANESRIF, ce projet ferroviaire, une fois mis en service à la fin de 2025, permettra l’acheminement de 50 millions de tonnes/an de minerais de fer à destination des unités de transformation prévues sur son parcours, notamment dans les wilayas de Bechar et Naama, en plus des quantités destinées à l’exportation via les zones portuaires de la wilaya d’Oran et ce à travers huit (8) trains minéraliers.
En plus de ces trains minéraliers, il est prévu aussi des trains de transport de voyageurs et de marchandises du Sud-ouest vers le Nord du pays, et ce grâce à cinq (5) gares dédiées aux voyageurs et aux marchandises, dont deux (2) à Tindouf et une dans chacune des villes de Abadla, Hammaguir, Oum Laessel (wilaya de Tindouf), ce qui contribuera à développer le trafic ferroviaire à travers une grande partie du Sud-ouest du pays, a estimé M. Mazar.
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