L’arrestation puis la libération, moins de 24 heures plus tard, de l’écrivaine et éditrice Salima (Zineb) Melizi a provoqué un vif débat sur le fonctionnement de la justice.
Poursuivie à la suite d’une plainte déposée par Ibtissam Hamlaoui, présidente de l’Observatoire national de la société civile et du Croissant-Rouge algérien, pour un commentaire publié sur Facebook, la directrice des éditions Le XXIᵉ siècle a été brièvement placée en détention avant d’être relâchée. Une procédure qui interroge sur la place du droit et l’usage de la détention provisoire en Algérie.
Une procédure expéditive
Selon des juristes, Mme Melizi a été présentée dans le cadre d’une comparution immédiate, puis incarcérée avant toute audience, avant d’être remise en liberté le lendemain. Ce déroulement inhabituel a suscité des réactions dans le milieu juridique, certains y voyant le signe d’un recours abusif à la détention avant jugement.
Pour Me Abdellah Heboul, cette affaire révèle une dérive inquiétante. Il estime que l’article 44 de la Constitution, garantissant la présomption d’innocence, est vidé de son sens. « Le placement en détention est devenu la règle, non l’exception », déplore-t-il, avant d’appeler à l’ouverture d’une enquête pour comprendre comment une telle décision a pu être prise et annulée en si peu de temps.
« Les libertés ne sont pas un jeu »
De son côté, le juriste et ancien magistrat Habib Achi juge que « Mme Melizi n’avait pas sa place en prison ». Selon lui, un commentaire ou une opinion ne peuvent être traités comme un crime. Il fustige les magistrats qui cèdent à la pression et plaide pour une justice impartiale et indépendante, au service du citoyen, non du pouvoir. «Les libertés ne sont pas un jeu dans les mains de ceux qui souffrent du pouvoir », écrit-il, appelant à sanctionner tout abus d’autorité.
Un malaise institutionnel
Au-delà de ce cas, les réactions convergent sur un point : la détention provisoire est de plus en plus utilisée comme un réflexe judiciaire, alors qu’elle devrait rester exceptionnelle. Pour beaucoup, cette affaire illustre une justice à plusieurs vitesses, parfois influencée par des considérations extérieures. Une question : combien de personnes sont en détention provisoire pour leurs opinions ?
La libération rapide de Salima Melizi a évité une injustice prolongée, mais elle laisse ouverte la question du respect des libertés publiques et de la neutralité du système judiciaire.
Comme le résume Habib Achi : « La justice doit rester un symbole d’équité, non un instrument de règlement de comptes. »
Cette chronique aurait pu être rédigée au lendemain du vol des bijoux du Louvre. Mais elle aurait été inopportune et peut-être mal interprétée.
Le sujet m’était immédiatement apparu car tout part de la mémoire d’une phrase du président François Mitterrand dans les premiers moments de son mandat.
Il avait reçu des chefs d’État dans la grande Galerie des Glaces du Château de Versailles pour une réception fastueuse. Le reproche qui lui avait été fait avait créé une grosse polémique. Effectivement, cela semblait tout à fait contraire aux idéaux d’un homme qui revendiquait le pouvoir au parti socialiste sur un programme de vaste changement social.
Et puis également cela avait choqué de voir la république honorer le lieu du pouvoir royal qui avait été l’une des causes des malheurs de la population depuis deux millénaires. Jeune étudiant dans mes dernières années, je faisais partie de ceux qui avaient été choqués.
Mais il faut parfois un petit rien pour vous convaincre de votre erreur. Ce fut par la réponse qu’avait donné François Mitterrand pour justifier son choix. « La république est dans ses meubles », avait-il rétorqué. Au-delà de la passion, de la colère et de l’incompréhension, j’avais trouvé dans cette phrase une justesse historique incontestable. Deux raisons en feront mon argumentation.
La première est que ces bijoux sont transmis par l’histoire à la république qui les avait payés chèrement. D’une part par les sacrifices humains de la Révolution française puis le long combat pour la république qui avait été immédiatement reniée après cette épisode glorieux. Puis d’autre part parce que l’État les avait achetés pour le compte du musée du Louvre. Ces bijoux sont bien l’appartenance de la république. Elle n’a pas à en avoir honte. Et cela, je le proclame pour toutes les républiques du monde. Mon exemple n’est que le fruit d’une actualité.
Pas plus que la république n’aurait de raison à avoir honte des fastes du Château de Versailles et de sa prestigieuse Galerie des Glaces. Elle doit montrer qu’elle n’est pas en guenille, pourquoi devrait-elle avoir honte de la splendeur qui est devenue la sienne en toute légitimité.
L’Algérie devrait-elle détruire les très beaux bâtiments de ses centre-villes construits dans l’architecture de la Troisième république ? C’est son patrimoine et nous sommes fiers de posséder ce qui nous remplit d’orgueil. Pourquoi les grandes villes algériennes devraient-elle se déposséder de ces patrimoines qu’elle a récupérés de son sang et de ses larmes ?
La seconde raison est corollaire à la première. Pourquoi ne rappelle-t-on pas, en cette occasion du vol des bijoux du Louvre, les extraordinaires compétences, manuelles et artistiques, des artisans qui ont honoré l’humanité au long de son histoire. En exemples, depuis les peintures rupestres, les vestiges archéologiques des grands monuments des civilisations et du talent dans l’art de la joaillerie, ce qui nous ramène aux fabuleux bijoux du XIXe siècle dérobés au Louvre.
La référence diffusée par les médias a surtout concerné la valeur inestimable des bijoux et les personnalités de la noblesse qui en étaient les propriétaires. Ou cela a été le cas mais tellement en arrière-plan, à si bas bruit, que je ne m’en souviens pas.
Oui, toutes les républiques sont dans leurs meubles, palais et objets. Elles les ont produit par la peine des hommes, pas par l’oisiveté et la fortune insolente des pouvoirs royaux.
Bon, je peux assurer les lecteurs que je ne fais pas partie de la bande des voleurs recherchés. Mes cadeaux à ma tendre algéroise sont bien plus modestes en valeur pécuniaire mais tellement inestimables en leur amour.
Mačči d awal kan : d adabu i yekkren, di 2025, akken ad yeg tuddsa n tmetti (organisation de la société civile), s tsertit-is, akken ad ddun Izzayriyen ɣef ufus-is, deg ubrid i yenjer netta. Zun d tikli n ḥed-tnin.
Tiɣimit tamezwarut iga-tt ussan-a di Tizi Wezzu (1) !
Di tmuɣli-nneɣ, d tuɣalin srid ɣer iseggasen-nni iberkanen n 1970, di dewla n ukabar yiwen (parti unique) n FLN : anida ur zmiren sin Izzayriyen ad gen tiddukla, di yal annar, ma ur telli ddaw laânaya n FLN.
D abrid-nni i yuɣent uget n tmura, amur ameqqran deg-sent di Tefrikt, anida yal aɣerman/ amezdaɣ n tmurt, issefk ad yili deg ukabar n udabu akken ad yili d aɣarim/citoyen, i yal tamsalt (aɣerbaz, ixeddim, tafrent, sandika, tiddukla,…) :
Guinée : PDC (Parti Démocratique de Guiné), parti unique, (Sékou Touré),
Tanzanie : Tanu (Tanganyka African Union) (Juius Nyéré), parti unique, adhésion obligatoire pour tout citoyen,
Cameroun (Ahmadou Ahidjo) UNC (Union nationale Camerounaise), parti unique, toute activité publique passait par le parti.
Zaïre (Mobotu), MPR (Mouvement Populaire de la Révolution) : tout citoyen est membre naturel du parti, de droit (adhésion automatique obligatoire). D nekwa i d takarta n ukabar, tebɣiḍ neɣ ur tebɣiḍ.
Di tmurt n Lezzayer, ɣas FLN ur issaweḍ ɣer tseddart-nni taneggarut n tmurt n Zaïre, maca yuli yiwet tseddart kan s ‘’usaḍuf 120’’ / "article 120" : yal Azzayri iteddun ad iṭṭef amkan n tamasit/responsabilité tameqqrant, di tedbelt neɣ di tezdit/société akken tebɣu tili, issefk ad yili d amaslaḍ/membre n FLN !
Ass-a, di 2025, deffir tedyannin izrin ɣef uqerru n uɣref azzayri : iseggasen n tegrest n tekmamt n S.M. (Sécurité militaire), sirk n « charte nationale » n 1976, tanekra deg uzzlen idammen di 1988 ideg mmuten d imeyyaten, ṭṭrad n irebraben imeṭṭurfan (FIS, AIS, GIA, GSPC…) mgal tamurt n Lezzayer di 199O-2000 i yeglan nnig n 250 000 yemdanen, nnger n Tefsut taberkant n 2001 deg mmuten nnig 125 n yemdanen, tanekra n Hirak n 2019 swayes usment tmura n ddunit s wudem-nni d-fkant tikliwin n Izzayriyen deg ubrid n talwit, n tezdeg, n leqder…
Ass-a, imsudsen/’’les stratèges’’ imaynuten n tmurt n Lezzayer zun snulfan-d abrid amaynut, « les assises de la société… », swayes ara seddun Izzayriyen « yiwen-deffir-wayeḍ » (2).
Mačči d abrid issuffuɣen.
Ma yella adabu yellan ass-a inwa s tkerkas akked tuqqna n Izzayriyen ara yessinef neɣ ara yeg afrag i uḥemmal n umussu n imeṭṭurfan inselmen (les islamistes), nezmer ad d-nini, d tazmert kan i yasen-ittak simal, d arekkel i yettrekkil tasertit n ddaw tmurt n imeṭṭurfan iteddun ad rren yal azzayri d axuni-nsen, mačči d aɣerman n tmurt. D win i d iswi n udabu yellan ass-a ?
Mačči s tsertit n tekmamt n yal win d-ineṭqen s leqder, n yal win yuran aḍris iweznen, n win d-isnernan tamussni s yedlisen (amedya n Koukou Editions, Tafat editions, …) (3), ara tqabel tmurt ayen n dir i d-iteddun ɣer sdat…
Timetti taɣermant/société civile d tagejdit n tmurt
Di tmura igan azal i yiɣerman/citoyens n tmurt, d tilelli n yemdanen, d izerfan akken ad gen yal tuddsa, yal tiddukla i walan tessefk-asen di tmeddurt-nsen, i yesbedden tamurt.
Di tmura irebḥen, d imelyan n yemdanen i iqeddcen yal ass di tdukliwin n yal annar. Maca, ur llin ddaw udabu, ur llin ddaw laânaya n udabu zun d iqeddacen-is, ur cudden deg ufus n temsulta n tmurt zun d « ixbarjiyen » !
Tadbelt/administration n tmurt tbedd-asen kan d afud, akken kan ad asen-tefk ayen issefken d tallalt, s tedrimt neɣ s wayen nniḍen (tizeɣwa, …), akken ad ddunt temsal akken iwata. Ayen i gant tdukliwin, d ayen d-ineɣsen di taẓayt i tedbelt.
D win id abrid i yessefken ad t-taɣ tmurt n Lezzayer. Ilmend deg ad tesɣim Izzayriyen zun d ixuniyen-is, s tiɣri n « Qqim a mm-is Uzzayri ! », issefk ad tger tiɣri-nni i tettraǧu tmurt acḥal, tin i yesmermzen yakan deg idurar :
« Ekker a mmi-s Umaziɣ… ! ».
Aumer U Lamara
Timerna / Notes :
1. Assises nationales de la société civile lancées à Tizi Ouzou :
2. Tadyant n 1970 : di yiwet tesnawit di Lezzayer, yiwen waâssas n inelmaden (maître d’internat) iteddu ad yawi sin inelmaden innuɣen, ɣer unemhal/proviseur n Tesnawit.
Inṭeq ɣur-sen s wurfan : « En rang deux pas deux, et avancez ! ».
Tasertit n FLN tneṭṭeḍ !
3. Tiẓrigin Koukou Editions akked Tafat Editions ttwakksent diɣ di tmesrit n udlis, SILA 2025, di Lezzayer tamanaɣt, am akken teḍra di 2024 d 2023 :
L’élue de Saint-Denis Samia Bensalem Ould Amara a vivement réagi aux propos tenus par Pierre-Jean Chalençon, ancien chroniqueur et collectionneur, à la suite du vol de bijoux au Louvre. Dans ses déclarations, ce dernier a laissé entendre que des habitants des banlieues seraient liés à ce type d’incident, un discours jugé par beaucoup comme stigmatisant et diffamatoire.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Samia Bensalem Ould Amara dénonce « des propos discriminatoires qui n’ont pas leur place dans le débat public ni dans notre société ». Elle rappelle que les habitants des quartiers populaires « sont, eux aussi, profondément attachés à leur patrimoine commun » et qu’ils partagent la même sensibilité que tous les Français face aux événements qui touchent la mémoire et l’histoire du pays.
Pour illustrer son propos, l’élue évoque l’émotion ressentie par de nombreux habitants des banlieues lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris, un événement qui a bouleversé la nation entière et rappelé l’importance de la protection du patrimoine. Elle souligne également l’exemple concret de Saint-Denis, où chaque jour des habitants observent la reconstruction de la flèche de la basilique, symbole fort d’un héritage historique et religieux partagé. « Nos quartiers ne sont pas détachés de la culture, de l’histoire ou de la beauté de ce pays. Ils en font partie, pleinement », insiste-t-elle.
Au-delà de la défense de la dignité des banlieues, Samia Bensalem Ould Amara lance un appel à l’unité nationale : « Il faut arrêter d’opposer la France des centres-villes à celle des banlieues. Nous partageons la même douleur quand notre patrimoine est atteint, et la même joie quand il renaît. » Elle rappelle ainsi que la culture et l’histoire sont des biens collectifs, partagés par tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence.
La fin de son message, teintée d’humour et d’ironie, vise à déconstruire les clichés et à rappeler les réalités simples et populaires :
« Pierre-Jean Chalençon, pour ta culture générale, le couscous est le plat préféré des Français. »
Cette intervention a été largement saluée par plusieurs responsables locaux, marquant une reconnaissance de son message citoyen et de sa portée symbolique dans le débat public. Elle illustre également le rôle des élus dans la défense de la dignité des habitants des quartiers populaires et dans la lutte contre les stéréotypes qui continuent de diviser la société.
Par son message, Samia Bensalem Ould Amara rappelle que les habitants des banlieues participent pleinement à la vie culturelle et patrimoniale de la France. Elle met en lumière une France diverse, attachée à son histoire, à son patrimoine et à sa cohésion sociale, et dénonce tout discours qui tendrait à séparer ou à stigmatiser une partie de ses citoyens.
Zineb Melizi libérée après avoir été placée sous mandat de dépôt jeudi dernier.
L’écrivaine et éditrice algérienne, Zineb Melizi, également connue sous le nom de Salima (65 ans), a été libérée par les autorités judiciaires, ce samedi, au lendemain de son placement en détention provisoire.
Selon l’organisation de défense des droits humains « Choâa », l
La décision de libération est intervenue après sa comparution devant le tribunal dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, selon l’organisation de défense des droits humains « Choâa » basée a Londres.
L’affaire fait suite à des accusations portées contre Mme Melizi en raison d’un commentaire publié sur Facebook.
Ce commentaire visait l’inimitable ambitieuse Ibtissem Hamlaoui, la présidente de l’Observatoire national de la société civile et de la branche algérienne du Croissant-Rouge. L’écrivaine y aurait critiqué la responsable, soulevant des allégations de mauvaise conduite et de mauvaise gestion au sein des organisations qu’elle dirige.
Suite à ce commentaire, les autorités judiciaires ont engagé des poursuites contre Zineb Melizi. Les charges retenues incluaient l’outrage à fonctionnaire public, la menace contre un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions officielles et le non-respect de convocations officielles.
Mme Melizi avait été entendue une première fois le mercredi 29 octobre par la brigade de gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs pour être interrogée dans le cadre de l’enquête.
Convoquée à nouveau le jeudi 30 octobre 2025, elle avait été placée en détention provisoire le jour même, avant d’être finalement libérée ce samedi.
L’affaire qui agite ces derniers jours le petit monde de l’édition algérienne laisse perplexe.
Deux éditrices, connues dans le milieu culturel — la poétesse Saliha Mellizi, directrice des éditions Le XXIᵉ siècle ( épouse du journaliste et écrivain, Abdelaziz Gharmoul, critique envers le pouvoir) et Meriem Aziri, à la tête des éditions Erraed ont été placées sous mandat de dépôt à la prison de Koléa, sur décision du tribunal de Bir Mourad Raïs.
Leur tort ? Avoir commenté, sur Facebook, des publications au sujet de la présidente du Croissant-Rouge algérien et du Conseil national de la société civile, Mme Ibtissem Hamlaoui.
Les faits, rapportés par plusieurs sources judiciaires, remontent à l’été dernier. Sur les réseaux sociaux, des rumeurs avaient circulé au sujet de Mme Hamlaoui : retrait de passeport, interdiction de voyager, voire accusations de “collaboration”. Des informations démenties formellement par l’intéressée — qui, dans un entretien téléphonique accordé au journaliste, Abdelaali Mazghiche, le 26 juillet dernier, avait qualifié ces allégations de “mensongères et malveillantes”.
Convaincues de la véracité de ces publications, les deux éditrices auraient relayé certains de ces contenus et ajouté quelques commentaires, que Mme Hamlaoui a interprétés comme une atteinte à son intégrité en tant que fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. Une qualification pénale lourde, qui soulève bien des questions : comment une opinion exprimée sur une plateforme sociale, fût-elle maladroite ou mal informée, peut-elle relever du registre de “l’injure à un fonctionnaire” ?
L’audience est fixée au jeudi 6 novembre. Selon une source proche du dossier, Mme Hamlaoui aurait toutefois l’intention de retirer sa plainte, ouvrant la voie à une issue plus apaisée.
Au-delà de ce cas particulier, l’affaire interroge sur la judiciarisation croissante de la parole numérique dans un contexte où les frontières entre critique, opinion et diffamation deviennent floues. Peut-on encore s’exprimer librement sur les réseaux sociaux sans risquer la prison ? Et où commence, exactement, “l’atteinte à l’intégrité d’un fonctionnaire” ?
En attendant la décision du tribunal, une chose est sûre : cette affaire, aussi singulière que révélatrice, met en lumière la fragilité de l’expression publique, en Algérie, à l’ère des réseaux sociaux — un espace où le simple partage d’une information erronée peut, soudain, prendre les allures d’un crime.
L’Algérie n’a pas voté le projet de résolution portant renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), estimant qu’il était en deçà des aspirations légitimes du peuple sahraoui, a affirmé le représentant permanent auprès des Nations Unies, Amar Bendjama.
Le projet de résolution proposé par les Etats-Unis au vote au Conseil de sécurité, vendredi, est « en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental, représenté par le Front Polisario. Ce peuple qui, depuis plus de 50 ans, résiste pour avoir et, lui seul, son mot à dire sur son propre destin », a assuré M. Bendjama.
« Mon pays n’a pas participé au vote sur ce projet de résolution (…) Par cette absence, et en toute responsabilité, l’Algérie a tenu à illustrer sa prise de distance avec un texte qui ne reflète pas fidèlement et qui ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation », a-t-il expliqué.
« C’est la mise en œuvre de cette doctrine qui a permis à de nombreuses nations d’être représentées ici parmi nous, à l’Organisation des Nations unies. Faut-il rappeler cette évidence ? « , a-t-il signalé. « La décision finale sur leur avenir ne peut et ne doit appartenir qu’aux peuples encore sous domination coloniale », a poursuivi M. Bendjama.
Pour illustrer ses propos, le diplomate a lu une citation du 28e président des Etats-Unis, Woodrow Wilson, qui soutient que « les aspirations nationales (des peuples) doivent être respectées », faisant ainsi le parallèle avec le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
« En tant que pays voisin des protagonistes au Sahara occidental, l’Algérie s’est engagée de bonne foi, et avec un esprit constructif, dans la négociation du texte qui nous a été proposé », a-t-il rappelé.
Il a estimé que des améliorations ont été apportées au texte initial, puisqu’il rappelle « les paramètres fondamentaux d’une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental » et « consacre le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination ». Il « engage (aussi) le Royaume du Maroc et le Front Polisario dans des négociations de bonne foi et sans conditions préalables, sous l’égide des Nations unies ».
Malgré cela, le texte « souffre encore d’insuffisances », a-t-il déploré. Le cadre « étriqué de la négociation proposée, qui met en avant une option par rapport aux autres, empêche la créativité et la flexibilité nécessaires de se déployer pour faire aboutir un accord librement consenti en application de la doctrine de l’ONU en matière de décolonisation », a affirmé M.Bendjama.
« De plus, ce texte organise un déséquilibre entre les deux parties en conflit en mettant l’accent seulement sur l’ambition territoriale de l’une et passant sous silence les aspirations de l’autre, en l’occurrence le peuple sahraoui qui revendique la liberté », a-t-il également relevé.
« La preuve, ce texte ignore les propositions du Front Polisario, pourtant transmises tout récemment encore au Secrétaire général des Nations unies et au Conseil de Sécurité », précise le diplomate.
Le Front Polisario est « une partie au conflit et son opinion doit être entendue,sinon prise en considération », a-t-il martelé.
M. Bendjama a indiqué, en outre, que le texte « suscite (…) des interrogations sérieuses et légitimes sur les fondements juridiques de ce cadre de négociation proposé pour le règlement du conflit du Sahara occidental. Imaginez que ce cadre soit reproduit dans d’autres zones de conflits, en Europe, aux Amériques, en Asie et en Afrique. C’est alors l’un des piliers principaux de l’édifice même de l’ordre international qui s’en trouvera dangereusement fissuré », a-t-il mis en garde.
« Il nous aurait fallu, sans doute, un ultime effort. Un effort aussi nécessaire que déterminant, mais tout aussi, davantage de flexibilité, de créativité et de diplomatie, pour arriver à une conclusion heureuse de la négociation de cette résolution », a assuré le représentant de l’Algérie. « Je déplore que le porteplume, malgré tous ses efforts, n’ait pas pu vaincre les résistances, vous savez tous lesquelles, pour apporter les modifications nécessaires et rendre le texte acceptable pour tous », a-t-il ajouté.
Il s’agit, dira-t-il encore, d’une « occasion ratée ». « Nous regrettons que l’initiative du Président Trump d’apporter la paix et la détente dans notre région, initiative qui a suscité intérêt et espoir, ne puisse prendre son envol convenablement avec le soutien actif de toutes les parties prenantes. En effet, cette résolution ne crée pas, pas encore, le momentum et les conditions nécessaires pour sa réussite. Une réussite où tout le monde est gagnant, qui ne laisse ni vainqueur, ni vaincu ».
Il a fait remarquer, par ailleurs, qu’une « solution juste et durable ne saurait jaillir que du respect du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à disposer de lui-même. C’est le seul gage d’une paix véritable et d’une stabilité durable dans notre région ».
M. Bendjama a souligné, enfin, que l’Algérie restait « fidèle au principe du règlement pacifique des différends », tout comme elle reste « fidèle aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies ».
Le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs a ordonné, jeudi, le placement en détention provisoire de l’écrivaine et éditrice Zineb Melizi, également connue sous le nom de Salima Melizi (65 ans), tout en reportant son procès à l’audience du jeudi 6 novembre 2025.
La décision est intervenue à la suite de sa convocation dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, en lien avec un commentaire publié sur Facebook au sujet d’Ibtissem Hamlaoui, présidente de l’Observatoire national de la société civile et du Croissant-Rouge algérien. Dans ce message, Melizi critiquait Hamlaoui -celle qui, rappelez-vous se plaignait du bruit que faisaient les manifestants du Hirak Tanekra – et évoquait des allégations de mauvaise conduite et de mauvaise gestion au sein des institutions qu’elle dirige.
Les autorités ont dès lors engagé des poursuites judiciaires à son encontre pour outrage à un fonctionnaire public, menace envers un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, et non-respect de convocations officielles. Autrement dit, Ibtissem Hamlaoui est intouchable et interdite à toute critique.
L’écrivaine Zineb Melizi avait comparu la veille, mercredi 29 octobre, devant la brigade de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs (Alger) pour être entendue dans le cadre de cette affaire. Il lui avait alors été demandé de revenir le lendemain, munie de son passeport. Le même jour, le juge a ordonné son incarcération provisoire, en attendant son procès.
Cette mesure a suscité une vive émotion dans le milieu littéraire et intellectuel algérien, où Salima Melizi est connue pour son engagement en faveur de la liberté de création et pour son franc-parler. Plusieurs écrivains et militants des droits humains ont dénoncé une « dérive inquiétante » du pouvoir judiciaire et une nouvelle atteinte à la liberté d’expression.
Avec l’interdiction de participation au Sila qui frappe les éditions Koukou et Tafat, l’arrestation de cette écrivaine rappelle aux étourdis la réalité des pratiques du pouvoir algérien. Celle d’un système autoritaire qui ne souffre aucune contestation.
« On enferme une écrivaine pour un commentaire critique. C’est la parole, et non la violence, qu’on criminalise », déplore un membre du PEN Algérie, estimant que cette détention « illustre la crispation du régime face à toute voix indépendante ».
Pour d’autres observateurs, cette affaire traduit la fragilité du débat public dans un climat où les réseaux sociaux sont devenus un espace d’expression souvent surveillé. Depuis plusieurs années, des journalistes, blogueurs et militants ont été poursuivis pour des publications jugées offensantes envers des responsables publics ou des institutions.
Zineb (Salima) Melizi n’est pas une figure inconnue : auteure et éditrice, elle s’est imposée comme une voix féminine singulière dans la littérature algérienne contemporaine, mêlant réalisme, engagement et mémoire. Épouse de l’écrivain Abdelaziz Ghermoul, elle partage avec lui une exigence de parole libre et de fidélité à l’esprit critique.
Son arrestation intervient dans un contexte politique tendu, marqué par les commémorations du 1er Novembre et les prises de position officielles appelant à l’unité nationale. Mais pour de nombreux observateurs, le contraste est saisissant entre les discours officiels exaltant la liberté conquise par la Révolution et les pratiques judiciaires qui restreignent la parole citoyenne.
À quelques jours de son procès, prévu le 6 novembre, le cas de Salima Melizi dépasse le simple cadre judiciaire. Il pose une fois de plus la question cruciale du statut de la parole critique en Algérie et du rapport du pouvoir à celles et ceux qui choisissent d’écrire autrement.
Il est utile de rappeler en ce 1er Novembre qu’il y a plus de 200 détenus d’opinion en Algérie. Des Algériennes et des Algériens embastillés pour leurs idées et leur refus du silence devant les errements du pouvoir que représente la dyarchie Tebboune-Chanegriha. Des universitaires, comme Mira Mokhnache, des journalistes, comme le Français Christophe Gleizes, des écrivains comme Boualem Sansal, des poètes comme le jeune Mohamed Tadjadit… sont derrière les barreaux de l’arbitraire.
La réalité est celle-là en ce jour anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance, tout le reste n’est qu’écran de fumée.
Bien avant le 1er Novembre 1954 et la montée en armes de l’ALN, des jeunes hommes et une femme choisissaient la clandestinité dans les montagnes de l’Aurès. On les appelle les bandits d’honneur.
Considérés comme des « bandits d’honneur » par l’administration coloniale, ils protégeaient les villages, préparaient le terrain de la Révolution et soutenaient les futurs chefs de l’insurrection.
Parmi eux, Aïssi El Meki et Lalla Aïda, figures emblématiques d’un combat longtemps ignoré, et Ahmed Gadda, récemment disparu, qui incarna le lien vital entre maquis et villages.
L’éveil de la révolte
Les prémices de la Révolution algérienne ne commencent pas en novembre 1954. Ils s’inscrivent dans les montagnes de l’Aurès dès 1945. Les massacres du 8 mai à Sétif, Guelma et Kherrata laissent des villages traumatisés et des populations désireuses de riposter. Dans les vallées et les plateaux escarpés, des jeunes, souvent anciens tirailleurs ou paysans expropriés, refusent l’humiliation et prennent le maquis.
Vivre dans les forêts et les montagnes n’était pas seulement une question de survie. Ces hors-la-loi imposaient leurs propres règles : protection des villageois, partage équitable des ressources, interdiction de l’injustice et soutien aux familles persécutées. Ils n’étaient pas animés par la soif de pouvoir mais par un idéal de justice et d’honneur dans un contexte colonial violent.
Les seize pionniers de l’Aurès
Au départ, ils étaient seize à affronter l’armée coloniale et les gendarmes : Hocine Berrehaïl, Sadek Chebchoub dit “Gouzir”, Ali Dernouni, Aïssi El Meki, Belkacem Grine, Mohamed Bensalem Benamor, Mohamed Belaadel, Mohamed-Salah Bensalem, Salah Ouassaf, Lakhdar Bourek, Messaoud Mokhtari, Messaoud Maâche, Djoudi Bicha (Boucenna), Mohamed Meziani, et Ahmed Gadda
Parmi eux, une femme courageuse : Lalla Aïda (Fatiha Louçif), épouse de Gouzir. Pendant quinze années, elle participe activement aux combats et missions logistiques, protégeant les blessés et coordonnant les contacts avec les populations locales. Elle symbolise la résistance féminine dans un maquis majoritairement masculin, et demeure un exemple de détermination et de courage.
Aïssi El Meki : éclaireur et tacticien
Parmi ces résistants, Aïssi El Meki occupe une place particulière. Originaire d’Arris, il fut d’abord soldat colonial avant de déserter après les massacres de 1945. Dès 1946, il rejoint le maquis dirigé par Sadek Chebchoub et prend part aux premières embuscades contre les patrouilles françaises.
Maîtrisant parfaitement les sentiers escarpés et les forêts d’Ichmoul, Aïssi El Meki devient un stratège de terrain. Il accueille et protège les membres de l’Organisation spéciale (OS) dans les montagnes, jouant un rôle clé dans la préparation logistique et stratégique de la future ALN. Blessé au combat en 1955, il survit, mais son nom reste largement absent des archives officielles. Dans les villages de T’kout et Arris, son courage et sa prudence tactique sont encore évoqués dans les récits oraux.
Des précurseurs de Novembre 1954
Les hors-la-loi de l’Aurès ne se limitaient pas à la survie. Dès 1947, ils établissent des liens avec l’Organisation spéciale (OS), qui structure le mouvement clandestin et prépare les opérations armées. Lorsque l’OS est démantelée par les autorités coloniales, plusieurs de ses membres trouvent refuge dans les montagnes de l’Aurès, sous la protection des pionniers.
Grâce à cette organisation, des figures majeures de la Révolution, telles que Rabah Bitat, Didouche Mourad, Lakhdar Ben Tobbal, Amar Ben Aouda, Abdelhafid Boussouf, Abdeslam Habachi, et Taher Nouichi, trouvent un abri et un soutien pour planifier la lutte. Ces hors-la-loi deviennent ainsi les véritables éclaireurs de la liberté, transmettant leur expérience de la vie clandestine, du maniement des armes et de la tactique du terrain aux jeunes insurgés.
Répression coloniale et silence officiel
Les autorités françaises lancent plusieurs opérations de ratissage entre 1950 et 1953. Des rapports de la sous-préfecture de Batna décrivent un maquis structuré, armé et soutenu par les populations locales. Plusieurs résistants tombent au combat, comme Belkacem Grine, tandis que d’autres rejoignent l’ALN au déclenchement de la guerre d’indépendance.
Malgré leur rôle décisif, la mémoire de ces héros reste confinée à l’oralité. Aucun monument à Batna, Khenchela ou Arris ne porte leurs noms, et les archives officielles les ignorent presque totalement. Leur contribution précède pourtant l’histoire officielle et constitue le socle sur lequel la Révolution s’est construite.
Mémoire et reconnaissance
Aujourd’hui, l’Histoire officielle débute souvent avec le 1er Novembre 1954, mais dans les vallées de T’kout, Arris et Ichmoul, comme d’ailleurs en Kabylie, les récits des anciens gardent vivante la mémoire des « hors-la-loi ». Ces hommes et cette femme ont préparé le terrain pour la Révolution, agissant dans l’ombre, souvent au péril de leur vie. Leur mot d’ordre : la liberté ou la mort, demeure inchangé et inspire encore la mémoire collective des Aurès.
Portraits biographiques
Lalla Aïda (Fatiha Louçif)
Épouse de Gouzir, participe activement aux combats et à la logistique du maquis pendant quinze ans. Elle protège les blessés et organise le soutien des villages. Elle est le symbole de la résistance féminine dans l’Aurès.
Aïssi El Meki
Originaire d’Arris, ancien soldat colonial devenu maquisard, Aissi El Meki était un stratège et éclaireur, spécialiste du terrain escarpé et des sentiers forestiers. Il protège les membres de l’OS et transmet son expérience aux jeunes insurgés.
Sadek Chebchoub “Gouzir”
Leader charismatique du groupe de hors-la-loi, Sadek Chebchoub a coordonne la résistance dans l’Aurès et supervise les opérations stratégiques.
Ahmed Gadda
L’un des derniers survivants des hors-la-loi originels, récemment décédé. Il a joué un important rôle en maintenant le lien entre le maquis et les villages, garantissant le soutien logistique. Sa mémoire incarne le courage et la détermination des premiers résistants de l’Aurès.
Synthèse Djamal Guettala
Références historiques
Jean Dejeux, « Un bandit d’honneur dans l’Aurès (Messaoud Ben Zelmad) », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 26, 1978, pp. 35‑54. persee.fr
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est prononcé ce vendredi 31 octobre sur une résolution soulignant que le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental était la solution « la plus réalisable » pour le territoire disputé.
13 pays ont voté pour le plan d’autonomie du Sahara occidental défendu par le Maroc. Trois pays s’abstiennent dont l’Algérie. Et aucun membre contre. Ce vote sonne comme une victoire pour le royaume du Maroc et une énième défaire pour l’Algérie qui a fait de la cause sahraouie une variante d’ajustement, allant jusqu’àla crise avec certains pays comme la France et l’Espagne.
Le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu’en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc, mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Un conflit y oppose Rabat aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Jusqu’alors, le Conseil de sécurité pressait le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie de reprendre des négociations – interrompues depuis 2019 – pour parvenir à une « solution politique réalisable, durable et mutuellement acceptable ».
Mais à l’initiative des Américains, en charge de ce dossier au Conseil, la résolution adoptée par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions – l’Algérie ayant refusé de participer au vote – prend position pour le plan présenté par Rabat en 2007 : une autonomie sous souveraineté marocaine pour ce vaste territoire désertique, riche en phosphate et aux eaux poissonneuses.
Le texte note le « soutien exprimé par de nombreux États membres » au plan marocain et estime qu’« une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable ». Dans ce contexte, il appelle le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations « sur la base » de ce plan pour parvenir à un accord mutuellement acceptable.
Des débats mouvementés
Les débats ont été mouvementés et les États-Unis, auteurs de la résolution, ont dû faire quelques concessions. Ils ont dû notamment ajouter dans le texte une référence au principe de l’autodétermination du peuple sahraoui. Le terme ne figurait pas dans la première version. Mais le texte finalement constitue bel et bien un tournant. Pour la première fois, l’ONU appelle les parties au conflit à reprendre les négociations « sans conditions préalables », et « sur la base » du plan proposé en 2007 par le Maroc, un plan d’autonomie aux contours encore incertains, mais qui place, de fait, le Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
La nouvelle résolution ne mentionne pas l’organisation d’un référendum, au cœur du mandat de la Minurso depuis sa création en 1991. Après le vote, l’ambassadeur de la France à l’ONU, a salué un « succès collectif » et une « approche nouvelle ». Les États-Unis se félicitent « d’un élan » vers la paix. La Russie qui s’est abstenue, a au contraire qualifié le texte de « déséquilibré ».
L’Algérie s’abstient au vote
L’ambassadeur de l’Algérie, Amar Benjama, qui a refusé de prendre part au vote, il estime que ce texte « ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation ».« Mon pays n’a pas participé au vote sur ce projet de résolution. Par cette absence et en toute responsabilité, l’Algérie a tenu à illustrer sa prise de distance avec un texte qui ne reflète pas fidèlement, qui ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation », a réagi l’ambassadeur algérien Amar Bendjama. « Le texte est en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental représenté par le Front Polisario », qui « depuis plus de 50 ans résiste pour avoir, lui seul, son mot à dire sur son propre destin », a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères du Polisario, Mohamed Yeslem Beissat, a récemment indiqué à l’AFP que le mouvement indépendantiste serait prêt à accepter ce plan, mais uniquement si la population sahraouie le validait par référendum. L’Algérie en revanche s’est toujours opposée à cette idée. Alger a regretté en avril la réaffirmation par Washington de son soutien à Rabat. Et ses relations avec Paris sont au plus bas depuis l’été 2024 et la reconnaissance par la France du plan marocain.
Après l’annonce spectaculaire en 2020 par Donald Trump du soutien américain à cette proposition en échange d’une normalisation de ses relations avec Israël, le Maroc a obtenu successivement l’appui d’une série de pays dont l’Espagne, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Un certain flou persiste
Lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité début octobre, Staffan de Mistura, saluant les « efforts diplomatiques » américains sur ce conflit vieux de 50 ans, avait répété ses inquiétudes sur le « flou » du plan marocain, selon le texte de son discours vu par l’AFP. « Il est désormais crucial que le Maroc donne plus de détails et développe sa proposition », y compris concernant « le principe d’autodétermination » du peuple sahraoui, avait-il insisté.
La résolution adoptée vendredi prolonge d’autre part d’un an la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental (Minurso). Une précédente version du texte vue par l’AFP prévoyait seulement six mois d’extension, mais la version votée prolonge finalement la mission pour un an, demandant toutefois au secrétaire général d’en réaliser d’ici à six mois une « évaluation stratégique ».
"Comme tous les hommes de Babylone, j'ai été proconsul. Comme eux tous, esclave, j'ai connu comme eux tous l'omnipotence, l'opprobre, les prisons". Frictions de...
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