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Vol de bijoux au Louvre : un des suspects voulait s’enfuir vers Alger

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Le Louvre cible d'un vol de bijoux
Image par Сергей de Pixabay

Une semaine après le spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, l’enquête se poursuit avec d’importants moyens mobilisés. Deux suspects dont l’un tenait de rejoindre Alger ont été interpellés samedi. Deux autres personnes sont toujours recherchées pour ce casse spectaculaire.

Plus de 100 enquêteurs sur le terrain

« Depuis dimanche, plus d’une centaine d’enquêteurs travaillent jour et nuit », a indiqué Fabrice Gardon, patron de la police judiciaire de Paris, dans les colonnes du Monde. La brigade de répression du banditisme (BRB) dirige les opérations, appuyée par plusieurs autres services spécialisés. « Dans ce genre d’affaires, tout se joue dans les premières heures. Il faut frapper fort dès le départ », souligne le responsable policier.

Deux interpellations samedi soir

Deux hommes ont été arrêtés samedi soir, a confirmé la procureure de Paris, Laure Beccuau. L’un d’eux a été interpellé à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu’il tentait d’embarquer pour Alger, selon des informations de France Inter, confirmant Paris Match. Les arrestations ont été réalisées par la Brigade de répression du banditisme (BRB) avec le soutien de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). L’un des suspects a été interpellé dans la soirée à l’aéroport francilien de Roissy, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion vers un autre pays, confirme le parquet de Paris. Il aurait été en partance vers l’Algérie, selon plusieurs médias.

Leur identification a été rendue possible grâce à des traces ADN retrouvées sur les lieux du vol, ont appris France Télévisions de sources proches du dossier.

Deux autres suspects toujours recherchés

Selon les enquêteurs, quatre individus ont pris part au casse commis le 19 octobre. Deux malfaiteurs se seraient introduits dans la galerie d’Apollon à l’aide d’une nacelle, tandis que deux complices assuraient leur fuite à bord de scooters.

Un butin estimé à 88 millions d’euros

Le préjudice a été évalué à près de 88 millions d’euros par la conservatrice du musée. Huit joyaux de la Couronne de France ont été dérobés, dont le diadème de l’impératrice Eugénie — serti de près de 2 000 diamants — ainsi que le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense.

Laure Beccuau a parlé d’un montant « spectaculaire », tout en précisant qu’il ne reflétait pas la valeur historique des pièces volées.

Pas de commissariat au Louvre, tranche le ministre de l’Intérieur

À la suite du cambriolage, la présidente-directrice du Louvre a proposé l’installation d’un commissariat au sein du musée. Une idée rejetée par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, dans La Tribune. « J’y suis opposé. Si on commence par le Louvre, on devra en mettre partout », a-t-il déclaré, rappelant que le commissariat actuel se situe « à proximité immédiate » du site.

Rabah Aït Abache/agences

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« Libérez vos talents » de Philbert Corbrejaud : du potentiel caché à l’action

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Philbert Corbrejaud
Philbert Corbrejaud.

Plus qu’un simple guide de développement personnel, « Libérez vos talents : personne ne le fera à votre place ! » de Philbert Corbrejaud est une œuvre inspirée par un parcours hors-norme, qui transforme l’absence de diplômes en une force et l’incertitude en une opportunité. L’auteur y propose une méthode pragmatique et puissante pour identifier et activer vos « talents latents », vous offrant une véritable feuille de route pour une reconversion ou une évolution professionnelle alignée sur l’ambition qui fait réellement battre votre cœur.

L’auteur, son parcours et la légitimité de l’ouvrage

Philbert Corbrejaud est un homme d’entreprise, coach et consultant fort de plusieurs décennies d’expérience dans le monde des ressources humaines et du développement professionnel. Son ouvrage, publié par les éditions Eyrolles, apporte une analyse originale et puissante du potentiel individuel, s’inscrivant dans un contexte où la remise en question professionnelle est devenue centrale. L’autorité du livre repose sur l’ancrage biographique profond de l’auteur.

Philbert Corbrejaud n’est pas un théoricien déconnecté de la réalité, mais un praticien aguerri. Il a bâti sa légitimité sur un parcours inspirant : issu d’une enfance modeste sur l’île de Noirmoutier, il a été confronté au « coup terrible » du manque de diplômes et à un environnement initialement peu favorable aux études.

Refusant la fatalité, son histoire est celle d’une quête acharnée et autodidacte pour l’élévation personnelle. Parvenir à devenir ingénieur à 40 ans sans même avoir obtenu le baccalauréat au départ est la preuve vivante que la volonté et la méthode peuvent triompher des déterminismes sociaux et académiques. Cette expérience vécue, faite de désir de revanche positive, de résilience et d’une stratégie constante d’amélioration continue, constitue la source principale de la méthode qu’il propose.

La dédicace de l’ouvrage à ses trois sœurs souligne cette dimension très personnelle : le livre est un hommage à leur mérite familial et à tous ceux qui, comme elles, ont fait preuve de courage sans bénéficier des voies académiques classiques. L’œuvre donne au lecteur la preuve qu’il est possible de « faire sauter les barrières invisibles » pour se réaliser pleinement. L’essence de son message tient dans le titre : le potentiel de chacun est une responsabilité personnelle et « Personne ne le fera à votre place ! ».

La distinction talents latents et la méthode en cinq phases

L’apport essentiel du livre réside dans la distinction qu’il opère entre les « talents patents » et les « talents latents ». Les talents patents sont les compétences formelles, connues et le plus souvent validées par un diplôme académique ou une certification professionnelle. Inversement, les talents latents représentent la véritable mine d’or individuelle : ils sont l’ensemble des dons, savoir-faire, aptitudes personnelles et potentiels cachés, inexprimés, qui n’attendent que d’être éveillés par un puissant moteur : le désir et la passion. L’auteur insiste sur le caractère fondamental de l’action personnelle en affirmant que « vivre, c’est décider et faire », faisant du lecteur l’unique artisan de sa réussite.

La méthode pour libérer ce potentiel se concrétise à travers un itinéraire structuré en cinq phases (souvent appelées les cinq « planètes ») : découvrir son potentiel, se reconnecter à sa passion, développer son professionnalisme, élaborer son projet et se perfectionner (via l’auto-apprentissage, l’expérimentation et le déploiement continu). L’ouvrage est un manuel pratique, riche en illustrations concrètes, témoignages réels et outils pratiques, notamment des tests psychométriques. L’auteur raconte d’ailleurs avoir utilisé ces outils sur lui-même, réalisant que sa plus grande force était sa capacité d’être entrepreneur, créatif et inspirant, une vérité souvent occultée par le rôle d’analyste qu’il s’était longtemps forcé d’adopter.

L’alignement comme objectif

L’impact du livre est de fournir une véritable feuille de route pour la reconversion et l’évolution professionnelle, une démarche particulièrement pertinente dans un contexte d’incertitude et de mutation du marché du travail. Rédigé en partie en pleine crise sanitaire, l’auteur y voit une occasion cruciale pour l’individu de s’arrêter et de prendre du recul. Cette période de bouleversements est considérée comme une opportunité de trouver sa singularité et de consolider son avenir professionnel. La méthode vise à opérer une transformation psychologique essentielle : celle de transformer le risque subi (lié aux crises ou à l’épuisement) en un risque maîtrisé, choisi et initié par la personne elle-même.

Le livre s’adresse résolument à ceux qui se sentent épuisés, qui ont perdu leur motivation ou qui, fait notable, n’ont pas de diplôme et se sentent freinés par les conventions. Il offre une méthode concrète pour sortir d’une voie toute tracée et dépasser les croyances limitantes qui associent trop souvent la réussite au seul cursus académique. L’auteur utilise son propre parcours pour prouver par l’exemple que les « gens ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires » grâce à la volonté et à la méthode. Il encourage fortement le lecteur à se lancer dans l’action et à valoriser ses talents latents, sans attendre que la reconnaissance académique soit le seul déclencheur de son succès. L’impact est donc de rendre le développement personnel et la réussite professionnelle accessibles à tous.

« Libérez vos talents » est décrit comme une démarche initiatique qui est, avant tout, un appel puissant à l’alignement personnel et à l’autonomie. L’auteur, ayant lui-même parcouru ce chemin de manière empirique, est convaincu que le monde serait meilleur si chacun exploitait pleinement ses compétences, une philosophie qui dépasse la seule réussite individuelle pour toucher à l’amélioration collective. Le livre se révèle donc une invitation ferme et optimiste à façonner son propre avenir. Il encourage le lecteur à se concentrer sur son ambition véritable, celle qui est profondément ancrée, celle qui fait battre le cœur. L’objectif final est double et lié : utiliser ses talents latents non seulement pour trouver sa juste place sur le plan professionnel, mais surtout pour atteindre un état d’épanouissement durable et authentique. C’est un message d’autonomie et de responsabilité face à son propre destin.

Brahim Saci

https://www.philbertcorbrejaud.fr

Libérez vos talents, éditions Eyrolles

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Ligue 1 Mobilis : le PAC bat ESM (1-0) et signe sa première victoire

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Paradou AC

Le Paradou AC a enregistré ce samedi sa première victoire de la saison en disposant de l’ES Mostaganem (1-0), au stade du 20 Août 1955 (Alger), en match comptant pour la suite de la 9e journée du championnat national de Ligue 1 Mobilis.

Il aura ainsi fallu attendre la 9e manche de cet exercice 2025-2026 pour voir les Académiciens savourer leur premier succès, eux qui n’ont empoché qu’un seul petit point, en 8 sorties, et qui restent sur une série noire de 7 défaites consécutives.

Face à cette équipe de l’ESM, en méforme également, les camarades du portier Moussaoui ont réalisé l’essentiel en s’imposant par la plus petite des marges (1-0) grâce à la réalisation d’Islam Abdelkader (75’).

À la suite de ce résultat, le PAC met fin au signe indien et quitte par la même occasion la dernière place du classement (14e – 4 pts).

De leur côté, les Mostaganémois alignent un 3e revers de suite et pointent à la 11e position avec 8 unités.

Dans la première partie de cette 9e journée, disputée samedi, le MC Oran a damé le pion au MC El Bayadh (0-2), le CS Constantine a pris le meilleur sur l’Olympique Akbou (2-1), alors que le MB Rouissat a été accroché à domicile par l’ES Ben Aknoun (0-0) dans une confrontation entre deux ex-pensionnaires de la Ligue 2 amateur.

Les péripéties de cette 9e semaine se poursuivront mercredi et jeudi prochains avec les quatre derniers matchs, dont une belle affiche attendue entre le leader, la JS Saoura et la JS Kabylie.

Radio Algérie Multimédia

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Kaspersky «l’ennemi» informatique mondial n° 1 ?

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Hacker
Image par Gerd Altmann de Pixabay

Si la Russie demeure encore le pays le plus visé par cette cyber-war mondialisé, ses hackers sont les plus redoutés de part la planète. Leur secret c’est d’être former dans les mêmes établissements spécialisés.

C’est en jetant un simple coup d’oeil sur sa Cybermap, que le géant de l’antivirus informatique russe Kaspersky, nous fait découvrir et en direct, qu’actuellement l’Algérie est parmi les 48 pays les plus attaqués au monde par une cybercriminalité utilisant notamment, le programme malveillant Trojan.Win32.Agentb.bqyr atteignant les 35,16 % d’utilisation pour la seule période allant du 25 septembre dernier au 24 octobre en cours.

Une information qui survient au moment où Evgueny Valentinovitch Kaspersky, le co-fondateur du géant de l’informatique Kaspersky Lab., fêtait ses 60 ans le 4 octobre en cours. C’est un homme serein qui arbore à chaque rencontre son téléphone portable analogique pour dire que c’est ici que s’arrête toute cyberguerilla Nordatlantique. En 2024, Kaspersky Lab a atteint les 822 millions de dollars de chiffre d’affaires, sachant que depuis 2022, son entreprise est membre du Conseil des experts du gouvernement russe, faisant du fils de l’ingénieur concepteur et de l’historienne et archiviste de Novorossiyesk ( ville sur la mer Noire), un des hommes les plus redoutés tant en Russie que dans le reste du monde.

Son entreprise est toute sa vie, affirme-t-il au correspondant du quotidien russe Kommersant dans son édition régionale de la ville natale de Kaspersky. Pour cet «archiduc» de l’antivirus informatique, le secteur de la sécurité informatique est d’abord une affaire de confiance, lui, qui ne travaille exclusivement qu’avec des logiciels malveillants. « C’est beaucoup moins complexe que ce que la nature peut créer», estime-t-il avec certitude avant d’indiquer que toutes «les infrastructures du monde, absolument tout, reposent sur des systèmes d’exploitations non sécurisées» et que la technologie numérique ne devient pas seulement coûteuse, elle est aussi cruciale en matière de sécurité.

C’est à travers cette démarche que Evgueny Valentinovitch Kaspersky (EVK) s’est retrouvé le 25 octobre du mois en cours à Hanoï (Viet-Nam) et sur invitation du ministre de la Sécurité, le général Luong Tam Quang, afin d’assister à la cérémonie de signature de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la cybercriminalité dite Convention de Hanoï. Un domaine connu de la part de EVK puisque le portefeuille de son entreprise comprend une dizaine de solutions pour la protection d’infrastructures allant des particuliers aux entreprises, en passant par les distributeurs de billets automatiques et les systèmes industriels. Pour lui, la technologie numérique, ne devient pas seulement coûteuse, elle est aussi cruciale en matière de sécurité.

Pour ce géant de l’antivirus informatique, « les pays qui se respectent seront contraints de conserver toutes les informations à l’intérieur de leurs frontières ». Un avis de poids de la part de celui qui, en 2012 figurait au 40e rang mondial parmi les 100 penseurs les plus influents en cette année, selon le magazine Foreign Policy et au 8e rang du classement des « personnes les plus dangereuses au monde » selon cette fois le magazine Wired, pour avoir révélé un programme de cyberespionnage US au Moyen-Orient.

L’homme travaillait 12 à 14 heures par jour, sans un jour de repos ni même de vacances entre 1991 et 1996. Le monde du social impérialisme qui s’écroulait à ses pieds, ne l’intéressait pas. Il préfère ce consacrer à son travail et c’est bien en 1989, qu’il réussit à «attraper» son premier virus informatique dont il est devenu totalement obsédé. Membre de l’Organisation internationale de recherche informatique (CARO), Kaspersky est surtout un style de management où les décisions ce prenaient au sein même du groupe de travail qu’il fond au départ en fixant les orientations générales, mais sans en devenir l’opérateur principal à la différence des négriers de la Silicon-Valley.

À ses débuts, EVK s’occupait de l’aspect technique et n’est devenu PDG de l’entreprise portant son nom qu’en 2007. Sa femme Natalya qui l’accompagnait dès ses débuts, quittera la société en 2011 pour devenir directrice des ventes d’une boutique de solutions antivirus. C’est elle qui proposa le nom de Kaspersky à ce nouveau holding informatique. En 1997, le chiffre d’affaires de la société atteint l’heureux million de dollars et en finalité, on pouvait jouer dans la cour des grands de l’informatique sécuritaire. Chaque jour, Kaspersky Lab détecte plusieurs milliers de fichiers suspectés de contenir des fonctionnalités malveillantes, laissant dire que « le niveau de sécurité des infrastructures est bien inférieur au professionnalisme de ceux qui les attaquent ».

Le cas EVK est surtout à retenir aujourd’hui comme un des faiseurs de la nouvelle géopolitique russe dans le monde. Après le déménagement de sa famille de Novorossiysk vers Dolgoproudny, près de Moscou, le jeune Evgueny s’est inscrit à l’école Gastello n° 3, puis, après avoir remporté une olympiade de mathématiques, il entrera à l’internat spécialisé en mathématiques de Kolmogorov, auprès de l’Université d’Etat de Moscou.

En 1982, EVK s’inscrit au département technique de l’Ecole supérieur du KGB (actuel FSB), où il a étudié la cryptographie et la sécurité informatique. Après avoir obtenu son diplôme, il travailla au sein d’un Institut de recherche top-secret du ministère de la Défense où il a découvert le virus informatique, Cascade, lui permettant de créer son premier et propre système d’antivirus.

En 1991, EVK dirige un groupe de travail au sein du Centre des technologies de l’information (KAMI), développant la sécurité informatique. Trois après, il créera son premier antivirus qui remportera un concours organisé par l’Université de Hambourg (RFA) acquérant depuis, la reconnaissance mondiale.

Aujourd’hui, les entreprises informatiques russes dont Kaspersky Lab, se préparent à augmenter le coût de leurs licences logicielles de 10 à 40 % en 2026, selon le quotidien Kommersant du 26 octobre. Parmi les raisons invoquées figurent la hausse de la pression fiscale, le taux directeur élevé de la Banque centrale, la hausse des coûts de personnel et les investissements dans le développement de nouvelles solutions.

Mohamed-Karim Assouane, universitaire.

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Noureddine Daoudi nouveau PDG du Groupe Sonatrach

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Noureddine Daoudi
Noureddine Daoudi

Le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a procédé, dimanche à Alger, à l’installation de Noureddine Daoudi au poste de PDG du Groupe Sonatrach, en remplacement de M. Rachid Hachichi.

La cérémonie d’installation s’est déroulée au siège de la Direction générale de Sonatrach, en présence des membres du Conseil d’administration du Groupe, ainsi que des cadres du ministère.

APS

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« Au-delà du plaisir » : quand désir et psyché se confrontent derrière les barreaux

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Au-delà du plaisir : Tentation

Daphné Ewin signe un roman dérangeant et sensuel où la frontière entre pouvoir et soumission se brouille dans l’univers clos d’une prison lyonnaise.

Cléo, psychologue dans une prison lyonnaise, semble avoir trouvé l’équilibre parfait : un métier qui la passionne, un compagnon aimant, une sexualité épanouie. Ses blessures du passé paraissent cicatrisées, sa vie sous contrôle. Jusqu’au jour où Antony, le nouveau directeur de l’établissement, fait irruption dans son quotidien. Charismatique, autoritaire, mais prisonnier de ses propres démons, il déclenche une spirale où désir, manipulation et danger s’enchevêtrent inexorablement.

Paru le 21 novembre 2024 chez Books On Demand, Au-delà du plaisir : Tentation est bien plus qu’un roman érotique. Daphné Ewin, psychologue clinicienne spécialisée en criminologie et victimologie, s’appuie sur dix ans d’expérience en milieu carcéral pour restituer avec justesse l’atmosphère singulière de la prison. Ici, les murs et les règles ne servent pas de simples décors : ils deviennent le miroir des tensions et des pulsions humaines, un espace où pouvoir et contrainte exacerbent les instincts refoulés.

La force du roman réside dans la complexité psychologique de ses personnages. Cléo, indépendante et compétente, dissimule sous sa maîtrise apparente une vulnérabilité que le désir vient fissurer. Antony, directeur de prison mais otage de ses pulsions et de ses secrets, incarne à la fois la tentation et la menace. Ensemble, ils se livrent à un duel intérieur où séduction et manipulation s’entremêlent, où le pouvoir et la faiblesse changent sans cesse de camp. Chaque regard, chaque geste devient un révélateur de l’âme humaine, une plongée dans ces zones grises entre consentement et emprise, entre morale et transgression.

L’écriture de Daphné Ewin, à la fois clinique et sensuelle, transforme le langage en instrument de tension. Elle s’inscrit dans une filiation littéraire qui évoque Marguerite Duras ou Annie Ernaux, mais conserve une voix singulière, précise et percutante. Le texte dépasse la simple fiction érotique pour interroger la morale, le contrôle, les désirs refoulés et la complexité des rapports humains.

Les scènes de BDSM et de libertinage, loin d’être gratuites, deviennent des révélateurs de vérité. Le plaisir n’est jamais simple : il est traversé par la peur, la honte, la domination. Cléo et Antony, tour à tour victimes et bourreaux, entraînent le lecteur dans une tension permanente. Le cadre carcéral renforce ce huis clos où chaque échange pèse du poids de l’interdit.

Mais Au-delà du plaisir : Tentation n’est pas qu’un roman pour adultes. Il offre une plongée dans la psyché humaine, dans ces zones de l’âme où désirs et frustrations cherchent à se dire malgré les contraintes sociales. La tension entre contrôle et abandon, entre interdit et liberté, en fait un thriller psychologique autant qu’une exploration sensuelle du pouvoir.

La réception critique salue la justesse du ton et la densité du récit. Les lecteurs louent la profondeur des personnages, la construction maîtrisée du suspense et la manière dont plaisir et transgression s’équilibrent sans jamais sombrer dans le cliché. Ewin capte avec finesse les contradictions du désir, la frontière mouvante entre passion et perte de soi.

Au-delà du cadre carcéral, le roman interroge la condition humaine : où commence la faute ? où s’arrête la liberté ? Dans cet univers clos et brûlant, chaque personnage se confronte à ses limites, à la fois attiré et effrayé par ce qu’il découvre en lui-même.

En définitive, Au-delà du plaisir est un roman qui captive autant qu’il dérange. Il propose une expérience de lecture intense, où se mêlent érotisme réfléchi, tension psychologique et regard lucide sur les désirs humains. Cléo et Antony laissent une empreinte durable, rappelant que derrière chaque façade de contrôle sommeille une part d’ombre — et que le plaisir, parfois, naît au bord du précipice.

Djamal Guettala 

« Au-delà du plaisir : Tentation » de Daphné Ewin chez Books On Demand

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Festival national du film : Omar Boulakbira, comédien algérien récompensé

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Omar Boulakbira

Le comédien algérien Omar Boulakbira a remporté le Prix du deuxième rôle masculin pour sa performance dans le long métrage La Mer au Loin (البحر بعيد), dans la catégorie des films de fiction du Festival national du film.

Son rôle confirme le talent d’un acteur discret mais habité, dont la présence à l’écran a marqué le jury et le public par sa justesse et sa profondeur.

Le réalisateur Saïd Hamich Benlarbi a déclaré :

« Omar a incarné son personnage avec une authenticité rare. Sa performance a touché tous les membres du jury, et ce prix est amplement mérité. »

« La Mer au Loin » explore avec sensibilité les distances — géographiques et intérieures — qui séparent les êtres et les rêves. Cette distinction consacre un parcours artistique prometteur et renforce la place d’Omar Boulakbira parmi les visages montants du cinéma algérien contemporain.

Djamal Guettala 

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Madame Leïla Aslaoui, vous dites des bêtises juridiques 

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Leila Aslaoui

Je ne commente quasiment jamais le droit algérien tant je refuse de le légitimer. Je ferai cette fois-ci une entorse à mon principe pour une raison d’ordre subjectif, une seconde sur un plan juridique et une troisième en réflexion politique très courte.

La raison subjective est l’opinion que l’on peut avoir sur madame Aslaoui, présidente de la Cour constitutionnelle algérienne. Mon opinion personnelle n’est jamais un bon argument de vérité juridique mais lorsque la dame est trempée jusqu’au cou dans la compromission politique, on peut légitimement en faire mention pour illustrer ce que sont les personnages concernés.

Madame Aslaoui avait mentionné l’existence de mes deux enfants résidents en France en des termes méprisants dans le journal Le Soir d’Algérie (c’est loin d’être la première, de très loin, mais elle a le culot de nous dire qu’elle préside la haute juridiction garante de la constitution). On peut imaginer combien je me libère de l’obligation de ne pas évoquer un sentiment personnel.

Parlons maintenant du fond c’est-à-dire des deux autres points qui se succéderont dans une relation en corollaire. La Cour constitutionnelle vient de rejeter la contestation du MSP, parti islamique, dénonçant l’inconstitutionnalité du second report de la session parlementaire par le bureau de celui-ci. 

Mme Leila Aslaoui, immense figure emblématique de l’indépendance du système judiciaire et législatif, qui ne doit aucun compte au président de la république qui l’a nommée (on peut avoir de l’humour), commente cette décision de rejet.

Pour elle, l’évocation d’une modification des dates de l’ouverture d’une session parlementaire n’est  pas de la compétence de la Cour puisqu’il s’agit d’une décision interne d’organisation de l’Assemblée. L’article 138 de la constitution comme argument d’inconstitutionnalité du recours du MSP n’est pas à invoquer dans ce cas précis.

Ah bon, Madame Aslaoui. Relisons ensemble la version en français de cet article 138. Peut-être que la version en arabe classique serait plus clairement énoncée mais c’est une langue étrangère à mon histoire algérienne. 

Art. 138. — Le Parlement siège en une session ordinaire par an, d’une durée de dix (10) mois.

Celle-ci commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre et se termine le dernier jour ouvrable du mois de juin../…

Bon, madame Aslaoui, j’en conviens, il y a deux dates précises, de début et de fin, mais la constitution ne nous dit pas à quelle heure. Trêve de plaisanterie, si le report de la date n’est pas inconstitutionnel, alors quoi le serait ?

Il y a effectivement des exceptions comme dans toutes les constitutions copiées par le texte algérien, examinons-les. C’est dans la seconde partie de l’article 138 qu’on en trouve une.

…/… A l’effet d’achever l’examen en cours d’un point de l’ordre du jour, le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, peut demander une prorogation de la session ordinaire pour quelques jours.« 

Dans le recours de ce parti politique, il est question de la date de début de la session législative, pas de son prolongement. Madame Aslaoui, décidément je dois revoir mon français ou rectifier mes lunettes.

Dans dans une partie de ping-pong, elle  pourrait me rétorquer que je n’ai pas lu la troisième partie de l ‘article 138.

« Le Parlement peut être réuni en session extraordinaire sur initiative du Président de la République. Il peut également être réuni par le Président de la République à la demande du Premier ministre ou du Chef du Gouvernement, selon le cas, ou à la demande des deux tiers (2/3) des membres de l’Assemblée Populaire Nationale ».

Effectivement, %adame Aslaoui, le Parlement peut demander cette exception au pouvoir exécutif mais là, ce sont vos lunettes qui sont en cause car il s’agit d’une session extraordinaire dans l’exception de l’article 138 et non d’une cession ordinaire, ce dont parle le recours.

Mais il y encore mieux car dans ce régime à habillage légal, on n’en n’a jamais terminé avec le fou-rire ou la colère. 

Madame Aslaoui nous dit qu’effectivement la date de la cession est bien inscrite dans la constitution (ah, enfin!) mais que la modification en question n’entraîne pas une gêne au fonctionnement normal de l’Assemblée.

Madame Aslaoui, ce que vous venez de dire, vous ne vous en rendez pas compte car personne n’a jamais osé contredire une personnalité nommée par le président de la république. Non seulement personne n’oserait par crainte mais il y a une seconde raison. Tous les adeptes de la secte ont été persuadés que leurs experts étaient d’une compétence telle qu’elle n’est jamais à remettre en cause.

Cette seconde bêtise, Madame Aslaoui, est que tout simplement vous venez d’argumenter une véritable décision de la cour constitutionnelle qui, selon vous, n’a pas à être prise dans le cas évoqué.

L’interprétation d’une article d’une constitution est tout à fait envisageable (bien que très critiquable) mais alors la cour constitutionnelle est donc bien dans une démarche de décision et non de rejet pour cause  de son incompétence à statuer (prendre le mot dans son sens juridique, c’est à dire que ce n’est pas dans ses missions).

En quelque sorte, Madame Aslaoui, vous venez de nous faire le fameux « je ne peux rien dire ni désigner une personne mais suivez bien sûr vers qui se tourne mon regard ». Ou alors un juge en correctionnel affirme que le tribunal n’est pas compétent en matière criminelle mais qu’il juge l’accusé coupable.

Enfin, le troisième point énoncé dans mon introduction, le volet politique. Après une bifurcation rare vers les clowneries juridiques de ce régime, je reviens à mon point de départ. Celui de mon refus constant de commenter le droit en Algérie car ce serait légitimer le système totalitaire qui en fait un habillage bien commode pour lui.

Venant de lui, toute opposition est politique, aucune autre considération ne peut exister.

Bon, une exception, vous me pardonnerez.

Boumediene Sid Lakhdar

PS : Est-il normal qu’un parti islamiste, le MSP, soit légalement autorisé ? C’est une toute autre question. Je la traiterai dans un autre article.

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Disparition de Bachir Bouneb, figure culturelle et militante de l’Aurès

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Bachir Bouneb
Bachir Bouneb, un figure culturelle et militante de l’Aurès

La région des Aurès est en deuil. Bachir Bouneb, président du bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Batna et militant infatigable de la cause culturelle, s’est éteint cette semaine. Sa disparition laisse un grand vide dans la vie associative, politique et intellectuelle de la région.

Homme de conviction, profondément attaché à la liberté, à la justice et à la culture amazighe, Bachir Bouneb était reconnu pour son humilité, sa sagesse et son engagement constant auprès des jeunes et des acteurs locaux. Il a soutenu de nombreux projets culturels dans les villages aurésiens, encourageant sans relâche toute initiative en faveur du dialogue, de la création et du vivre-ensemble.

Parmi ses amis et compagnons de route, l’émotion est vive. Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux :

« Tu as laissé un héritage de bonté, de générosité et d’amitié. Tes actes de bienfaisance resteront gravés dans nos cœurs. Que ton âme repose en paix. »

« C’était un homme d’une grande sagesse et d’une conviction sans faille, il va beaucoup nous manquer. »

« Une terrible nouvelle. L’ami de toujours, le militant sincère et convaincu Bachir nous quitte à jamais. »

"Il est parti le semeur... Au petit matin, comme toutes les ombres calmes et sereines, Bachir Bounab s'en est allé la conscience tranquille. Ami de l'humain, révolté devant tous les mensonges et toutes les injustices, il laisse derrière lui une récolte qui saura protéger sa mémoire dans l'infinie éternité. Adieu Bachir, l'histoire, la bonne, se souviendra de toi", écrit Kara Sabri.

Ces témoignages unanimes soulignent l’humanité, la droiture et la bienveillance de celui qui incarnait, à sa manière, l’esprit des Aurès : fier, ouvert et profondément attaché à la culture.

Bachir Bouneb laisse derrière lui le souvenir d’un homme juste et dévoué, d’un passeur de mémoire et d’un bâtisseur de liens.

Ses amis, ses camarades et tous ceux qui ont croisé sa route garderont de lui l’image d’un homme libre, fidèle à ses principes jusqu’au bout.

Djamal Guettala 

Paix à son âme. Que la terre lui soit légère.

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Un réseau criminel international spécialisé dans le trafic de drogue démantelé à Alger

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Saisie de psychotropes à Alger.
Saisie de psychotropes à Alger.

Les éléments de la Brigade de sécurité et d’investigation (BSI) de la Gendarmerie nationale de Cheraga (Alger), ont démantelé un réseau criminel organisé international, spécialisé dans le trafic de drogue et de substances psychotropes, et saisi plus de 800.000 comprimés psychotropes de type Prégabaline 300 mg, indique un communiqué des même services.

« Dans le cade de la lutte contre toute forme de criminalité, les éléments de la BSI de la Gendarmerie nationale de Cheraga, ont réussi à neutraliser un réseau criminel organisé international, spécialisé dans la contrebande et l’importation illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de divers types », précise le communiqué, publié jeudi.      

« Ce réseau, d’un haut degré de dangerosité, constituait une menace pour la sécurité nationale et la santé publique, et était impliqué dans la détention, le transport et le stockage de drogue et de substances psychotropes à des fins de trafic illicite, dans le cadre d’un groupe criminel organisé », ajoute la même source.

Cette opération d’envergure a été rendue possible grâce à des informations parvenues aux éléments de la BSI, qui ont alors eu recours à des techniques spéciales d’enquête ayant permis le démantèlent de ce réseau criminel dangereux.

L’opération s’est soldée par « l’arrestation de sept (07) individus, dont la majorité sont des repris de justice déjà recherchés par la justice, ainsi que par la saisie de près de 810.000 capsules de type « Prégabaline 300 mg », 90 comprimés hallucinogènes de type Kietyl, une somme d’argent provenant des activités criminelles dépassant 151 millions de centimes, des téléphones portables, cinq (05) véhicules touristiques et un (01) tracteur.

« Les mis en cause ont été présentés devant les juridictions territorialement compétentes », conclut le communiqué.

APS

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