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« Comment naît le fascisme», de Gramsci éclaire nos temps sombres

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Comment ne pas relire Antonio Gramsci en ces temps où nous assistons au retour en force des extrêmes droites, du fascisme et des manipulations des foules ? La parution de « Comment naît le fascisme », recueil de dix articles de Gramsci (1920-1924) traduits pour la première fois en français, tombe à pic.

Cet ouvrage court mais percutant est un cinglant diagnostic  du fascisme des années 1930. Etrangement, Vif et particulièrement lucide, il est d’une actualité troublante.

Antonio Gramsci, ancien socialiste italien, compagnon de lutte de Mussolini avant d’être l’un des fondateurs du Parti communiste italien et l’un des plus grands adversaires du dictateur fasciste, déroule son analyse sur une centaine de pages et dissèque les racines du fascisme de l’intérieur.

Malgré ses longues années en prison, Antonio Gramsci n’a pas perdu son sens critique. A la lecture de cet ouvrage, il montre, dès les lendemains de la Première Guerre mondiale, l’apparition des symptômes qui feront basculer une démocratie parlementaire vacillante vers l’autoritarisme. Il note, entre autres, la « décrédibilisation du régime parlementaire », l’aspiration au chef, la brutalisation de la politique, le sentiment de déclassement de la classe moyenne, le cynisme d’une partie du grand capital. Des éléments inquiétants qui ne sont pas sans nous rappeler ce à quoi nous assistons en Europe et en Amérique, deux continents où la démocratie avait fait quelques avancées.

Cette nouvelle édition française  avec une préface de la spécialiste du penseur italien Marie‑Anne Matard‑Bonucci, replace ces textes dans leur contexte historique, mais surtout alerte sur leur usage possible aujourd’hui : une récupération des concepts de Gramsci – notamment celui d’« hégémonie culturelle » – par l’extrême-droite.  Cette mise en garde est essentielle : l’histoire enseigne, mais « personne ne l’écoute », écrivait déjà Gramsci.  

« On ne reculera devant aucune violence pour soumettre le prolétariat industriel et agricole à un travail servile : on cherchera à briser inexorablement les organismes de lutte politique de la classe ouvrière … » Prémonitoire, ces mots  se vérifieront dans l’Italie de Mussolini et résonne encore actuellement.

« Si le fascisme est bien le visage réactionnaire du capitalisme, les analyses de Gramsci s’intéressent aussi à ses soutiens qui dépassent largement la bourgeoisie agraire ou industrielle », constate Marie-Anne Matard-Bonucci.

Pour le lecteur contemporain, deux leçons majeures se dégagent : d’abord, la vigilance envers l’érosion du débat démocratique avec son corolaire qu’est les manipulations médiatiques à coups de propagande largement relayée par un écosystème de médias riches et puissants ; ensuite, la compréhension que l’autoritarisme ne surgit pas seulement dans les urnes, mais dans l’usure sociale, le repli identitaire, dans la perte de sens collectif et dans l’effacement progressif de la médiation démocratique. « Comment naît le fascisme » n’est pas un livre confortable : il rappelle que ce qui semblait irréversible peut basculer — et que la mémoire critique est le meilleur rempart devant les dérives fascistes et totalitaires qui menacent le monde.

En ces temps où les fragilités démocratiques se multiplient, du flot de désinformation qui inonde les foyers et de l’explosion décomplexée des discours populistes et autoritaristes, ce petit livre tient sur une ligne : penser les alertes avant qu’elles ne débloquent. Avec Gramsci comme boussole, mais aussi comme avertissement : aucune promesse n’est éternelle. A lire pour ne pas dire que nous ne le savions pas.

Yacine K.

« Comment naît le fascisme » d’Antonio Gramsci aux éditions Grasset, collection Les Cahiers rouges.

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« L’éden perdu » de Brahim Saci

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Il est des hommes habités par la poésie ; toute leur vie est ainsi vouée aux mots, le jour, la nuit. Brahim Saci en fait partie. Depuis, maintenant, neuf ans, il publie recueil sur recueil ; le fleuve poétique qui le prend avec lui ne veut guère le déposer quelque part.

Certes, il y a des thématiques qui reviennent dans ces textes mais le poème n’est jamais le même ; comme si le temps faisait changer, d’une façon ou d’une autre, le regard du poète, pour le mener, toujours, au fond de lui-même, dans un processus interminable de la quête de l’essentiel.

Dans son 21e recueil, intitulé L’Echo d’Amélie, le poète revient vers cette muse, déjà présente, dans le tout premier recueil ; l’amour, c’est connu, est inépuisable. Et pourtant, il y a la séparation, il y a les années qui se sont amoncelées, il y a une forme de sagesse qui pousse à accepter la fin de l’aventure. Préfacé par Philippe André, ce recueil est introduit par une phrase de Victor Hugo : « Tu n’es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis ».

Brahim Saci se souvient du Calvados des jours heureux, de ces belles virées dans le Nord, empreintes d’harmonie, de rires et de nobles sentiments. La Normandie lui paraît, aujourd’hui, perdue ; elle est située dans un passé impossible à revivre.

Filou, c’est le chat ramené de Kabylie ; c’est le gardien silencieux de toute l’histoire d’amour. Filou est également le témoin de la fin d’un monde. « Brise mélancolique, souffle des regrets, tu portes mes rêves en habits discrets, tu passes sur l’âme en silence apaisé, et tu laisses un goût de ciel embrumé », se souvient le poète.

L’absence est ainsi un effroi, un immense vide ; la plume tente de faire revivre les senteurs d’autrefois. Le poète crie son désarroi ; il ambitionne de ne pas sombrer. « Je n’ai plus peur de leurs silences, je porte en moi la délivrance, chaque mot que je n’ai pas dit, devient flamme, devient défi », confie Brahim Saci.

Dans un monde tourmenté, le poète ne peut pas rester insensible au malheur des plus faibles. « Les enfants tombent sans bruit, sans cercueils, sans noms, sous les regards froids de ce vieux monde en plomb, et moi, naufragé de l’amour et du sens, je cherche un pourquoi dans ce long silence », écrit Brahim Saci dans un poignant poème intitulé, Palestine déchiquetée.

Mais il faut toujours garder l’espoir de jours meilleurs. Car, nous dit Brahim Saci, l’espoir naît d’un souffle ancien qui traverse le destin. Car le poète sait, désormais, que la muse, son éden perdu, coule dans ses veines.

Youcef Zirem

L’Echo d’Amélie, de Brahim Saci, éditions du Net, 2025

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« Sous le joug du patriarcat », de Chérifa Bouatta, décortique les violences contre les femmes

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Couverture Violences contre les femmes fnle

La semaine prochaine, les librairies accueilleront « Sous le joug du patriarcat », édité par Koukou éditions, un ouvrage qui se penche sur l’un des problèmes sociaux les plus persistants et inquiétants : les violences contre les femmes.

Chérifa Bouatta, professeure des universités et spécialiste en psychologie clinique et sociale, propose ici une analyse rigoureuse et engagée, mêlant expériences cliniques, sociologie, études féministes et psychanalyse.

Le livre commence par dresser un constat accablant : des insultes quotidiennes aux féminicides les plus dramatiques, les violences faites aux femmes se multiplient, et la partie visible de l’iceberg ne représente qu’une fraction de la réalité. De nombreuses victimes se taisent, ne portent pas plainte, ou se voient demander de « pardonner » leurs agresseurs, souvent sous prétexte de « valeurs familiales » rétrogrades et misogynes. Cette normalisation et cette impunité des violences sont au cœur de l’analyse de Bouatta, qui souligne combien le silence social contribue à perpétuer ces comportements.

L’auteure mobilise les notions de patriarcat et de ses mécanismes : la violence symbolique, l’habitus social et la structuration des rapports de domination. Elle montre comment, dès l’enfance, les corps et les esprits sont façonnés pour tolérer certaines formes de violence psychologique, physique ou sexuelle. Cette approche permet de comprendre que les violences contre les femmes ne sont pas seulement des actes isolés : elles sont le produit d’un système social et culturel profondément enraciné, où les normes patriarcales façonnent les mentalités et imposent le silence.

Bouatta adopte également une perspective intersectionnelle, rappelant que toutes les femmes ne subissent pas ces violences de la même manière. L’âge, la classe sociale, l’origine ou la situation familiale influencent la vulnérabilité face aux agressions et l’accès à la justice. Cette dimension souligne la nécessité d’une approche différenciée et adaptée, loin d’une lecture uniforme ou simpliste du phénomène.

Le livre s’inscrit aussi dans une perspective historique et politique. En rappelant les luttes des femmes algériennes pour l’émancipation citoyenne et contre le Code de la famille dans les années 1980, Bouatta met en évidence que les droits obtenus sont le fruit de combats courageux et que leur maintien n’est jamais acquis. Dans un contexte où les reculs démocratiques et les remises en cause des acquis féministes se multiplient, le traitement réservé aux femmes victimes de violences est un indicateur majeur de l’état de nos sociétés.

Directrice du Laboratoire Interdisciplinaire santé et population à l’Université Aboudaou de Bejaïa, présidente de l’Association pour l’Aide, la Recherche et le Perfectionnement en Psychologie (SARP) et membre de plusieurs commissions et réseaux spécialisés, Bouatta s’appuie sur plus de dix ans d’expérience auprès de victimes de violences terroristes et sur ses travaux de recherche pour nourrir son analyse. Son livre ne se limite pas à un constat : il est un appel à la vigilance, à la mobilisation et à l’action pour briser le silence et contrecarrer l’impunité.

Sous le joug du patriarcat est donc un ouvrage essentiel, à la croisée de la sociologie, de la psychologie et des études féministes, qui interroge nos sociétés et invite à un engagement collectif. Dans un contexte où chaque retard se paie au prix de vies brisées, ce livre se veut un outil pour comprendre, prévenir et combattre les violences faites aux femmes.

Mourad Benyahia

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TikTok, le risque pour vos jeunes, la protection pour les miens

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TikTok

J’ai été sidéré lorsque j’ai entendu cette information de la bouche d’un chroniqueur à la télévision. Il s’agit d’un rappel d’un constat apparemment très connu suite à l’actualité concernant en France le procès intenté à TikTok, le fameux réseau social chinois.

Un rappel mais pour moi, une découverte car je n’ai plus l’âge de ce réseau social qui me donne le tournis tant les images défilent à une vitesse impossible à suivre. En fait la seule partie de l’être humain qui travaille n’est pas le cerveau mais le doigt, en perpétuel mouvement de haut en bas et cela pendant un nombre d’heures invraisemblable dans la journée.

Cependant, comme je ne suis pas tout à fait « déconnecté » du monde, je sais combien la plateforme chinoise est critiquée, y compris par les États qui y voient des menaces en tous genres. Suspicions de s’approprier les données, d’abrutir le cerveau des jeunes, de construire des schémas de pensées dirigées, de créer des addictions qui permettent un flux considérable (dont on sait que c’est le générateur des profits) et ainsi de suite.

Dans l’actualité de ce moment Tik Tok est accusé devant un tribunal de pousser certains adolescents au suicide par son algorithme. C’est le mécanisme de choix par l’algorithme des contenus proposés qui est en cause. Lorsqu’un jeune poste son mal être, jusqu’au projet de suicide, l’algorithme, au lieu de lui proposer des posts positifs qui puissent le rassurer, l’inonde des posts de tous ceux qui sont dans le même sentiment de désespoir. La boucle devient infernale et emprisonne ceux qui en sont à penser au suicide. 

Tout cela, nous le savions pour la communication publicitaire (justement la source de revenus de toutes les pages sur Internet dont j’ai déjà parlé). Vous commandez une paire de chaussures ou tout simplement vous faites une recherche à ce sujet et des flots de publicités d’offres de chaussures envahissent votre parcours sur Internet pendant des jours et des semaines. Pour TikTok, l’accusation devant un tribunal est plus grave, il s’agit de l’influence sur la pensée morbide des adolescents en situation fragile.

Je le savais et je n’en ferai pas le sujet de ma chronique (il était temps que j’arrive au vrai, n’est-ce pas ?). Alors, qu’est-ce que j’ai découvert et que tout le monde semble déjà connaître ? Tik Tok, la plateforme chinoise qui s’est déversée dans le monde n’existe pas en Chine. Stupéfiant, j’ai sursauté de mon canapé !

En fait, plus exactement, TikTok existe mais par un équivalent pour le réseau interne au pays. Et ce n’est absolument pas la même histoire. Il s’agit de la plateforme Douyin qui nécessite un numéro de téléphone chinois. Les deux ont été développées par une même société, ByteDance. La plateforme Douyin, en plus d’être réservée au public chinois présente des différences majeures avec TikTok.

La plateforme interne au pays est avant tout une application commerciale pour achats numériques. Livres, hôtels, services en tous genres et outil de paiement.

Mais c’est par le second volet de l’offre que j’avais sursauté dans mon canapé en l’apprenant. Pour les mineurs, la réglementation chinoise impose à la plateforme des contenus éducatifs en sciences, histoire, art, musique et ainsi de suite entre 6 h et 22 h. Autrement dit le temps est strictement limité par les horaires mais surtout, limité à 40 minutes par jour. Et tout cela est contrôlé par des systèmes assez rigoureux. 

En conclusion, TokTok débilise les adolescents du monde entier et les soustrait de l’éducatif, du matin jusqu’à tard le soir, si ce n’est la nuit pour beaucoup. Mais pour la jeunesse chinoise, particulièrement les mineurs, tout est fait pour un contrôle de l’addiction et favoriser une immersion dans tout ce qu’il y a de plus beau et utile dans la formation de la jeunesse.

Tous les risques, jusqu’au suicide qui est à l’ordre du jour, sont donc pour notre jeunesse et toute la protection et éducation pour celle des créateurs de TikTok. C’est magnifique, le monde entier est le dindon de la farce de cette histoire qui est en même temps une gigantesque affaire de domination commerciale comme celle des esprits. 

Pour ce qui est du réseau social que je fréquente, aucun risque, il est devenu le mouroir des gens de mon âge. Le seul risque physique est d’attraper une crise de rhumatisme en faisant tourner la roulette de la souris. Quant au risque de morbidité, c’est seulement lorsque j’ai envie d’assassiner l’imbécile qui m’insulte en réponse à mes posts. Mais allez assassiner un courageux anonyme dont vous ne connaissez ni le nom ni le visage.

Si un jour vous notez que mes chroniques ont disparu subitement de ce journal, suspectez-moi d’avoir eu l’imprudence de me pencher au-dessus des épaules d’un(e) jeune adolescent(e) qui regarde TokTok.. 

Prononcez mon éloge funèbre, l’algorithme m’aura tué. 

Boumediene Sid Lakhdar

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Tamazight langue officielle, dites-vous ?

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Tamazight

On s’en doutait bien, cette histoire de tamazight langue officielle est un leurre concocté par le pouvoir pour calmer les ardeurs des Imazighen, en premier lieu les Kabyles, car soyons sérieux, quelle région d’Algérie se sent aussi concernée par le tamazight que la Kabylie ? À part, peut-être, le M’zab !?

Ainsi donc, comme à l’accoutumée, on vient de décider que le tamazight ne devait pas figurer dans les examens scolaires importants. 

Ce coup fourré n’est pas le premier en son genre. On nous le renouvelle quasiment chaque année. Jusqu’à quand perpétuera-t ’on ce grossier mensonge qui consiste à ne considérer comme officielle notre langue ancestrale sur papier et sur papier seulement ?

Il est vrai que notre langue dérange les tenants du pouvoir depuis longtemps, et ils ne manquent pas une occasion de faire sombrer dans l’humiliation, ses millions de pratiquants. 

Il ne serait pas étonnant que l’objectif des gugusses qui nous gouvernent est de casser la dynamique d’excellence scolaire affichée chaque année en Kabylie et alentours.

Quand comprendra-t-on enfin que la richesse de cette langue est telle que l’apprendre en premier à l’école est un gage de réussite et de maîtrise des autres langues ?

Mais de l’excellence généralisée qui en veut vraiment en haut lieu ? Là où règne une médiocrité hors du commun.

Du point de vue phonétique, le berbère est d’une richesse incommensurable, que ni un francophone, ni un anglophone, encore moins un arabophone, ou tout autre « lingua-phone» ne saurait appréhender avec justesse.

Ne serait-ce que pour son extrême richesse phonétique, il est impératif de préserver ce trésor inestimable. Je ne connais pas très bien le tifinagh pour me prononcer sur son aptitude à prendre en charge l’éventail des phonèmes berbères, mais je sais qu’à ce niveau l’arabe est très pauvre. Même si la langue est belle, elle ne peut rivaliser, en termes de phonologie, avec tamazight.

Petite anecdote fort à-propos : un riche Saoudien se retrouve en voiture sur une place de Londres. Ne sachant où se garer, il s’adresse à un policier : La lettre p « marbouta » ou « mazbouta » n’existant pas en arabe, la question « May I park here » se transforme en « May I bark here ? » (Puis-je aboyer ici). L’agent de sa majesté répond poliment « Suit yourself Sir ! », faites comme il vous plaît monsieur, aboyez donc ! Une petite lettre qui joue bien des tours aux saoudiens, aux pays de Shakespeare et d’Hemingway. 

Quand nous étions collégiens à Alger et que l’on nous avait, en lieu et place du virus d’obédience, inoculé celui d’une soif de savoir universel, nous fréquentions de nombreux centres culturels, parmi lesquels le centre culturel Italien de la rue Charras, le centre culturel russe, pas très loin, du côté du marché Clausel, le centre culturel Bulgare, en face de la grande poste, etc.

Chaque fois que nous nous inscrivions aux cours de langue, c’était toujours la même constatation et le même émerveillement à notre égard, de la part de nos profs : les berbérophones ont une aptitude unique à apprendre les langues. Non pas parce qu’ils seraient plus intelligents que les autres, mais tout simplement parce que le premier rempart de la prononciation est rompu avec aisance.

Constat et fascination confirmés par nos profs d’anglais aux USA. Même si nous nous faisons agresser par nos compatriotes arabophones quand nous cochions la case « Berber » au lieu de la case « Arab » sur la fiche de renseignements individuelle pour indiquer notre langue maternelle. Que de remontrances du style : « Wech ? djebtouna el-problème taâkoum hata ellahna ya-el-kbayel ? » Vous nous avez ramené votre problème jusqu’ici les Kabyles ?) N’empêche qu’au bout du compte, les notes de TOEFL (Test Of English as a Foreign Language) obtenues par les berbérophones étaient, de loin, supérieures à celles de toutes les autres composantes ethniques : sud-américains, africains, saoudiens, asiatiques, etc… À tel point que la directrice du centre de langues que nous fréquentions nous avait chargé de transmettre un message à nos responsables de Sonatrach, demandant que les étudiants algériens de l’époque soient tous envoyés en formation dans son établissement. Nous faisions augmenter le GPA (Grade-Point-Average) -sorte de moyenne globale- du centre d’un sacré facteur.

S’obstiner à vouloir diminuer l’importance de Tamazight fait partie d’un processus de destruction massif organisé. Le but de tout ce tapage est de trouver le plus court chemin pour l’appauvrir et le rendre conforme à l’inertie dont est victime la langue arabe, pour des raisons qu’il est inutile de développer ici. Arrêtons de chercher d’autres excuses ! Nous l’avons suffisamment mis en relief sur ces colonnes, le but est édicté par une volonté d’aliénation à grande échelle. Comme si ce qui est fait avec l’arabe ne suffisait pas, ils veulent s’attaquer à la sève maintenant. 

Quand j’étais collégien, au collège Sarrouy de la Casbah d’Alger, pour menacer les perturbateurs, le directeur avait toujours à ses lèvres la même leçon de morale chaque fois qu’il débarquait à l’improviste pour mettre fin au chahut d’élèves indociles : « Vous savez mes enfants, quand dans un panier de poires, il y en une de pourrie, il faut se dépêcher de l’enlever, si l’on ne veut pas courir le risque d’avarier toutes les autres. » Les perturbateurs saisissaient très vite le message, croyez-moi ! Le hic maintenant chez nous, c’est que les dégâts se sont si fortement propagés que l’on ne sait plus si le nombre de poires pourries est supérieur ou inférieur à celui des poires saines. Entamer une opération de nettoyage adéquat devient, de ce fait, bien compliqué. 

Le français est un butin de guerre, avait formulé Kateb Yacine. Le pouvoir a tout fait pour le noyer dans des abysses sans fond. Mais concernant le berbère, la donne est tout autre. Il ne s’agit plus de butin que l’on cherche à nous confisquer, mais de la sève qui coule dans nos veines que l’on s’acharne à empoisonner. 

Tout comme les langues de nombreuses autres minorités, le Tamazight est sous le joug d’un colonialisme aux allures d’ornements pacificateurs pervers. Mais en tant que patrimoine universel, il est du devoir de l’Unesco de le soutenir et d’en protéger les peuples qui le pratiquent encore. Chercher à en diminuer l’importance c’est vouloir précipiter son anéantissement pur et simple. 

Ce que le pouvoir ne sait pas, c’est que plus il use de stratagèmes lamentables pour noyer notre langue maternelle, plus il éveille les esprits d’une jeunesse avide d’irriguer ses racines. Malgré des décennies de matraquage idéologique pervers, les jeunes Amazighs savent ce qu’ils sont et connaissent leurs références historiques. Jouer au yoyo avec leur langue ne sert à rien.

D’ailleurs, qu’on nous dise comment peut-on prétendre enseigner la lointaine langue de Shakespeare sans le moindre moyen, aussi bien pédagogique que logistique, alors qu’on peine à imposer une langue incrustée dans nos gènes ?

Décidément, on massacre un pays, au vu et au su de tous, et surtout de ses impuissants habitants.

Kacem Madani

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SILA : ombres, silences et voix étouffées

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Sila

La pluie frappe les vitres du SILA. Les néons tremblent. Les allées sont désertes. Sur une table, un livre d’Hitler repose sous un projecteur. À côté, le Manuel du parfait salafiste attend le lecteur interdit. Silence. Trop lourd. Trop parfait.

Des dizaines d’auteurs algériens ont disparu. Des Professeurs, journalistes, médecins, anciens de l’ALN qui ont publié leurs ouvrages chez Koukou éditions sont exclus avec cette courageuse maison d’édition. Leurs noms ont été rayés des listes. Pas de convocation. Pas d’explication. Une chaise vide. Un livre fermé. L’absence crie plus fort que n’importe quel discours. La censure a eu raison des symboles de Novembre 1954 et de grands écrivains d’ici et d’ailleurs.

Alger dicte encore le ton. Trop centrée sur elle-même, la capitale absorbe la culture. Les voix de Batna, Constantine, Tamanrasset s’éteignent dans ses couloirs. Elles deviennent des murmures, à peine entendus. La fête du livre se transforme en théâtre silencieux. Chaque stand est un écran. Chaque absent, un spectateur forcé.

Puis le paradoxe éclate. Des ouvrages interdits, extrêmes, totalitaires, brillent sous les lumières officielles : Mémoires de Mussolini, Éric Zemmour, Hitler. Les livres interdits aux auteurs locaux. Le crime n’est pas dans les pages, mais dans le lecteur. Dans la pensée qu’on refuse de voir.

Un document tombe, noir et net. Un procès-verbal. Le président de la Commission de censure avoue : les sanctions contre KOUKOU Éditions ont été ordonnées par la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji. Motif : « rapport secret des services de sécurité ». Les livres : « destructeurs », « nuisibles à l’image de l’Algérie ». Voire !

Destructeurs ? Les pages racontent la mémoire, les paysages, la vie. Elles parlent, elles dérangent, mais elles ne tuent pas. La véritable menace pour les censeurs est la liberté de penser. L’audace de raconter autrement. L’Algérie qui vit dans ces pages n’est pas celle qu’on exhibe à Alger : elle est multiple, plurielle, vivante.

Un écrivain algérien installé à Londres l’a exprimé ainsi : « Notre pays et notre production culturelle viennent de toutes les régions. Le SILA se transforme peu à peu en salon du livre arabe, alors qu’il devrait être algérien, africain, méditerranéen, berbère, arabe, francophone… et pourquoi pas espagnol, italien, anglais. Il faut ouvrir les portes à toutes les formes de culture et d’art, à toutes les voix, ici et à l’international. »

Les couloirs du SILA, vides des auteurs absents, deviennent alors un décor de polar. Chaque stand vide, chaque chaise non occupée, est une image de contrôle et d’injustice. Chaque livre interdit devient un point lumineux dans la nuit. Et chaque lecteur qui ose ouvrir ces pages devient acteur, éclaireur, résistant.

La nuit tombe. Les cagoulards veillent. Les rapports secrets s’empilent. Les bureaux sont silencieux, les lumières tamisées. Mais la lumière perce toujours. Chaque lecture libre, chaque voix qui s’élève défie le silence imposé. Le suspense reste entier. Les idées ne meurent jamais.

Le SILA aurait pu être une fête pour toutes les voix, un miroir de la richesse culturelle algérienne. Il devrait refléter toutes les régions, toutes les langues, toutes les influences. Mais tant que la culture restera captive d’un axe unique, la parole demeurera incomplète. Et tant que les cagoulards décideront qui peut exister, la liberté continuera de se battre dans l’ombre.

Mourad Benyahia

👉 www.koukou-editions.com

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« L’affaire Hamlaoui » et les aboiements du bouton rouge

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Ibtissem Hamlaoui
Ibtissem Hamlaoui

Ce qu’on appelle “l’affaire Ibtissem Hamlaoui” n’est pas une scène de jalousie dans une association. C’est la preuve en direct qu’en Algérie, certaines personnes peuvent transformer une simple contestation en opération répressive. 

Une responsable est critiquée ? Au lieu de répondre, elle bascule en mode régalien. On appuie sur le bouton : plainte éclair, convocation immédiate, meute numérique, indignations prêtes-à-poster… et des personnes en prison pour un commentaire. Sans le bouton, c’était une embrouille interne. Avec le bouton, c’est une exécution publique.

On peut dire qu’Ibtissem Hamlaoui a tendu le bâton : ton autoritaire, posture de cheffe, manière de parler comme si elle disposait d’un mandat supérieur au sien. Beaucoup ont dit “elle l’a cherché”. Soit. Mais ce n’est pas elle qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse, c’est la question derrière : qui lui a fait croire qu’elle pouvait utiliser la police et la justice comme escorte personnelle ? Qui l’a laissée penser qu’en 2025 on pouvait encore faire coffrer des femmes de lettres parce qu’on n’a pas aimé un post ? Si elle a osé, c’est qu’elle sait qu’il existe une ligne directe entre certains bureaux et la force publique. C’est cette ligne qu’il faut regarder, pas l’humeur d’une présidente.

Parce qu’en haut, c’est la même méthode, simplement mieux habillée. On n’est pas devant des carrières brillantes, on est devant un clan qui tient quatre robinets à la fois : politique, argent public, sécuritaire, judiciaire. Le cercle du président Tebboune le montre assez : Belaribi, vissé au logement depuis 2021 comme si le parc immobilier national était une propriété privée ; Rezig qu’on sort puis qu’on remet comme on remet un cousin à table ; et cette double casquette Intérieur/Transports qui dit clairement : il y a des ministères qui ne sont pas à la République, ils sont au noyau. La “H7achia” présidentielle, ce n’est pas un fantasme de cafétéria : c’est le périmètre de ceux que les remaniements ne touchent pas.

Et comme toujours en Algérie, ce qui se fait en haut se copie en bas. Dans les wilayas, c’est la version low-cost : le P/APC qui joue au préfet, le procureur en shérif, le juge en signature automatique, la casquette sécurité qui trie “les nôtres / pas les nôtres”, le directeur des domaines ou de l’habitat qui légalise le passe-droit. Et au milieu, un wali transformé en pare-chocs, qui reçoit tout le monde, fait semblant d’arbitrer et envoie des rapports qui s’entassent. Voilà la vraie gouvernance : pas l’État de droit, l’État de clans coordonnés. Tu es dedans, ton dossier passe. Tu es dehors, tu regardes les autres passer.

Ce système ne devient visible que quand il se fâche. Tant que le partage est fluide – les gros marchés pour le noyau, le foncier pour les proches, les petites positions pour faire taire – personne ne dit rien. Le jour où l’une prend trop, où l’un se croit couvert plus haut qu’il ne l’est vraiment, on ouvre les placards : dossiers fiscaux, enregistrements, vie privée, archives oubliées. On lâche les pages Facebook de service, on appelle ça “mobilisation citoyenne”. Ce n’est pas le peuple qui parle, c’est un clan qui règle une facture. Les réseaux sociaux servent ici d’unité canine : on lâche, ça mord, on rappelle.

Le vrai problème n’est pas le conflit. Le vrai problème, c’est la loi privatisée. Une loi très rapide quand il faut protéger l’ego d’une responsable ou d’un élu, mais une loi très lente quand il faut récupérer un terrain de l’État détourné, un matériel saisi, un marché bidonné. Le peuple voit parfaitement que la vitesse n’est pas la même. Il comprend que la loi ne frappe pas la prédation, elle frappe la parole qui gêne le réseau. Alors il se tait. Il se met à l’écart. On croit que c’est de la stabilité, c’est juste du bâillon.

Il faut donc appeler les choses par leur nom : ce n’est pas du “tribalisme”, ce n’est pas le “caractère algérien”, c’est du clanisme d’État” : sécuritaire, judiciaire, administratif, médiatique et financier concentrés entre quelques mains qui se prennent pour l’État. Tant qu’on ne leur arrache pas ces leviers, on sacrifiera des Hamlaoui pour la vitrine, mais jamais ceux qui appuient sur le bouton rouge.  

Zaim Gharnati

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France–Algérie : Lecornu prône une renégociation « globale et respectueuse » de la relation bilatérale

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Sébastien Lecornu

Lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, tenue ce  mercredi 5 novembre, le Premier ministre français,  Sébastien Lecornu a répondu à Marine Le Pen,  présidente du Rassemblement National (RN) – parti de l’extrême droite française – sur la question des relations franco-algériennes et de l’accord bilatéral de 1968.

Sébastien Lecornu, le Premier ministre français, a tenu un discours mesuré, refusant toute approche passionnelle ou électoraliste d’un dossier qu’il juge « trop essentiel pour être instrumentalisé ».  Il a défendu une approche « lucide et respectueuse », fondée sur la coopération et la réciprocité, plutôt que sur la rupture.

Dès le début de son intervention, Sébastien Lecornu a tenu à rappeler une règle qu’il s’impose depuis ses années au ministère des Armées : « Je ne fais jamais de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure française », a-t-il affirmé, soulignant qu’il n’ignorait pas que, parfois, « en Algérie aussi, la relation avec la France devient un enjeu interne ».

Une manière de poser d’emblée un cadre : celui du respect mutuel et de la responsabilité, dans un contexte où la relation entre les deux pays reste chargée d’histoire et d’émotions politiques.

Un texte à renégocier, pas à abroger

Au cœur du débat se trouve l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, qui régit les conditions de circulation, de séjour et d’emploi des ressortissants algériens en France. Pour Marine Le Pen, cet accord serait « déséquilibré » et « dépassé ». Le Premier ministre, lui, plaide pour la nuance. 

 « Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation », a-t-il tranché.

Il a rappelé que trois renégociations ont déjà eu lieu — deux sous des gouvernements de gauche, une sous un gouvernement de droite — preuve, selon lui, que le texte a su évoluer au gré des contextes.

 « Cet accord est, à bien des égards, caduc. Il n’est plus complètement à jour au regard des attentes des deux parties », a-t-il admis, tout en refusant la logique de rupture.

Repartir du Comité de haut niveau d’octobre 2022

Le Premier ministre propose de reprendre le fil du dialogue interrompu après la rencontre d’octobre 2022, lorsque le Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien avait acté la volonté de rouvrir le dossier.  « Il faut remettre cette négociation sur la table », a-t-il insisté, estimant que la relation entre les deux pays ne saurait se limiter à la question migratoire.

Il a plaidé pour une approche « plus globale », englobant la coopération sécuritaire et militaire, la lutte contre le terrorisme, la pression croissante des groupes armés au Sahel, la sécurité maritime et les partenariats économiques. « Le moment est venu d’avoir une approche beaucoup plus globale », a-t-il souligné, appelant à renouer un dialogue stratégique entre Paris et Alger.

Respect de la souveraineté et géographie partagée

Le chef du gouvernement a tenu à rappeler un principe central de sa vision : le respect de la souveraineté algérienne. « Quels que soient nos désaccords, nous devons être capables de mener une discussion exigeante, mais respectueuse », a-t-il dit, saluant implicitement la stabilité institutionnelle d’Alger comme un facteur de dialogue durable.

Concernant la mise en œuvre, il a précisé que la méthodologie relèvera du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en coordination avec les ministres de l’Intérieur et des Armées, compte tenu des volets migratoire et sécuritaire.

Dans un passage plus sensible, le Premier ministre a évoqué la situation de Christophe Gleize et Boualem Sansal, deux ressortissants français détenus en Algérie, assurant que « l’ensemble des services de l’État et de la diplomatie sont mobilisés » pour obtenir leur libération.

Une relation à reconstruire sur le long terme

En conclusion, le premier ministre français a voulu replacer la relation franco-algérienne dans une perspective dépassant les contingences politiques : « Ce n’est pas un sujet de politique intérieure, mais un sujet bilatéral, de respect, qu’il faut traiter avec sang-froid. Vous avez parlé d’histoire, mais il y a aussi une réalité : notre géographie. Et celle-là, on ne peut pas la mettre de côté. »

Une phrase qui résume toute la difficulté – mais aussi la nécessité – d’un partenariat équilibré entre deux pays unis par une histoire douloureuse et une proximité géographique inévitable.

Samia Nait Iqbal

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Ligue des champions : le Bayern Munich fait tomber le PSG

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Bayern Munich

Le Paris SG croyait être sorti de la période des blessures mais y est retombé lourdement lors de la défaite contre le Bayern Munich au Parc des Princes ce mardi 4 novembre (2-1), avec les sorties d’Ousmane Dembélé et d’Achraf Hakimi sur des blessures à la gravité encore incertaine. Retrouvez tous les résultats du jour.

 Le Bayern Munich, réduit à dix en seconde période, a dominé le PSG au Parc des Princes, remportant une 16e victoire en 16 matches et infligeant aux champions d’Europe leur première défaite en quatre journées de Ligue des champions.

Six jours seulement après sa première titularisation depuis son retour, Ousmane Dembélé a de nouveau grimacé, dès le début de partie contre le redoutable Bayern Munich. Un match d’une telle intensité ne pouvait qu’éprouver son corps en redémarrage. Et après avoir cru marquer un but, ensuite refusé sur arbitrage vidéo, Ousmane Dembélé a parlementé avec son capitaine Marquinhos et Nuno Mendes, le visage fermé : quelque chose n’allait pas. Il est sorti quelques instants plus tard sous les applaudissements du public, avant de regagner le vestiaire sans passer par le banc.

Mauvaise nouvelle en tout cas pour le PSG, moins d’une semaine après une blessure à la cuisse de Désiré Doué, qui sera indisponible plusieurs semaines, peu après un retour de l’infirmerie lui aussi.

Mené 2-0, le PSG a ensuite vu la poisse s’intensifier avec la blessure du pourtant solide Achraf Hakimi. Jamais blessé, quasiment toujours disponible malgré ses courses incessantes vers l’avant et l’arrière sur le côté droit, le Marocain est sorti la tête basse, en larmes et soutenu par le staff parisien, après un tacle mal maîtrisé de Luis Diaz.

Le Colombien, double buteur de la soirée (4e et 32e), venait de perdre un duel acharné et s’est jeté les deux pieds en avant, prenant en tenaille la cheville gauche de Hakimi. Une action qui lui a valu une exclusion, mais le PSG aurait signé pour n’avoir ni la blessure ni l’exclusion. 

Joao Neves a redonné vainement espoir au PSG (2-1, 74e). Le 26 novembre, le Bayern ira défier l’autre co-leader de la C1, Arsenal, tandis que le PSG accueillera Tottenham.

Une victoire pour Monaco !

Monaco est allé décrocher son premier succès cette saison en Ligue des champions, 1-0 sur la pelouse de Bodoe Glimt, en Norvège. Sous une pluie battante, Folarin Balogun a marqué l’unique but du match peu avant la pause, d’un tir puissant de la gauche dans un angle fermé, après un une-deux avec Maghnes Akliouche (43e). Monaco compte désormais 5 points et se repositionne en milieu de tableau au classement de la phase de ligue, en position de qualifié potentiel pour la phase finale.

Arsenal poursuit son début de saison parfait après avoir battu à Prague le Slavia 3 à 0, un sans-faute qui lui permet de prendre provisoirement la tête du classement. Les hommes de Mikel Arteta ont continuer leur folle série à Prague en enchaînant avec une dixième victoire consécutive, toutes compétitions confondues.Bukayo Saka, sur pénalty (31e), a donné aux siens l’avantage avant que Mikel Merino, bien trouvé par Trossard, ne creuse l’écart au retour des vestiaires (47e). Le milieu espagnol a doublé la mise après l’heure de jeu en inscrivant, à l’aveugle, une tête au second poteau (68e) qui a trompé le gardien tchèque Markovic.

Mikel Arteta a profité de ce large écart pour faire entrer (72e) le milieu de terrain Max Dowman, 15 ans et 307 jours, qui devient le plus jeune joueur de l’histoire de la Ligue des champions. Les Gunners ont nouvelle fois fondé leur succès sur leur assise défensive et enchaînent un huitième match de rang sans encaisser de but, égalant le record du club établi en 1903, année de l’accession en première division.

Liverpool, largement dominateur, s’est imposé face au Real Madrid 1 à 0 dans un des grands classiques de la Ligue des champions, à Anfield. Alexis Mac Allister a marqué l’unique but du match juste après l’heure de jeu pour Liverpool en reprenant de la tête un coup franc de Dominik Szoboszlai. 


Slavia Prague-Arsenal 0-3

Naples-Eintracht Francfort 0-0

PSG-Bayern Munich 1-2

Bodo/Glimt-Monaco 0-1

RFi/AFP

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Ligue 1 Mobilis (10e journée) : les résultats complets et classement

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Football

Résultats complets et classement, à l’issue des matchs de la 10e journée de Ligue 1 Mobilis de football, disputés samedi, dimanche et lundi : 

Lundi 3 novembre 2025 :

Paradou AC – USM Khenchela        2-0

JS Kabylie – MC El-Bayadh              4-1

MC Alger – JS Saoura                       1-0

Déjà jouées :

Dimanche 2 novembre 2025 :

ES Ben Aknoun – ES Sétif                        0-1

ES Mostaganem – CR Belouizdad         0-2

USM Alger – ASO Chlef                            1-0

Samedi 1 novembre 2025 :

Olympique Akbou – MB Rouissat      2-1

MC Oran – CS Constantine                 1-0       

Classement :                                            Pts        J

1). MC Alger                                            19        7

2). Olympique Akbou                            17       10

-). MC Oran                                          17        10

4). JS Saoura                                          16        10

5). JS Kabylie                                         15           8

6). CR Belouizdad                                13           8

–). USM Alger                                     13           8

–). ES Ben Aknoun                             13          9

–). MB Rouissat                                 13          9

10). CS Constantine                           12         10

11). USM Khenchela                         11        10

12). ES Sétif                                        10          9

–). ASO Chlef                                    10          10

14). ES Mostaganem                         8          10

15). Paradou AC                                 7           10

16). MC El Bayadh                             3          10.

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