19.9 C
Alger
mercredi 17 septembre 2025
Accueil Blog Page 26

Charles de Vivie : l’hommage à son aïeul, « Le vélosophe – Paul de Vivie, dit Vélocio »

0
Charles de Vivie
Charles de Vivie

Le vélosophe – Paul de Vivie, dit Vélocio (1853-1930), écrit par Charles de Vivie, arrière-petit-neveu de Paul de Vivie, n’est pas une simple biographie, c’est un vibrant hommage à une figure trop souvent oubliée du cyclisme et de la philosophie de vie. L’auteur, à la fois historien familial et admirateur, nous fait découvrir Paul de Vivie (1853-1930) sous son célèbre pseudonyme, Vélocio. Il n’est pas un champion de course, mais le véritable apôtre du cyclotourisme, un homme qui a transformé la « petite reine » en un outil de liberté et de contemplation.

Ce livre, « Le vélosophe – Paul de Vivie, dit Vélocio, est une biographie écrite par Charles de Vivie, qui est non seulement l’arrière-petit-neveu de Paul de Vivie, le personnage central, mais aussi son plus fervent admirateur et l’historien familial de cette figure emblématique. L’auteur a entrepris cet ouvrage non par simple curiosité, mais par un devoir de mémoire pour faire revivre un homme dont l’apport au cyclisme et à une certaine philosophie de vie est trop souvent sous-estimé. Il a puisé dans un accès unique aux archives familiales et dans une compréhension intime du personnage pour nous présenter un portrait aussi complet qu’affectueux. Charles de Vivie ne se contente pas de relater des faits, il cherche à transmettre la vision profonde et en avance sur son temps de son aïeul.

Cette volonté de « combler un manque » est au cœur de l’intention de l’auteur. Le cyclisme, tel qu’il est largement perçu aujourd’hui, est dominé par l’image du Tour de France, des champions dopés à la quête de la performance absolue et des courses effrénées. C’est un sport qui, pour beaucoup, est synonyme d’endurance surhumaine et de souffrance, et souvent perçu comme un spectacle plutôt qu’une pratique personnelle.

En écrivant sur Vélocio, Charles de Vivie offre une alternative radicale à cette vision. Il remonte aux sources du cyclisme, à un temps où la bicyclette n’était pas encore l’instrument de la gloire sportive, mais celui de la libération. Vélocio a compris avant les autres que le véritable potentiel du vélo n’était pas dans la course contre un adversaire, mais dans la découverte de soi et du monde qui nous entoure. Il a formulé une philosophie du voyage lent, de la contemplation du paysage, de l’harmonie entre le corps et la nature.

Le livre met en lumière cette opposition fondamentale : d’un côté, le cyclisme de compétition, rapide, spectaculaire, mais souvent aliénant ; de l’autre, le cyclotourisme de Vélocio, une « quête de sagesse » où le but n’est pas d’arriver premier, mais de savourer chaque kilomètre. Cette philosophie, résumée par la maxime « ne jamais pédaler par amour-propre », est une invitation à rompre avec la performance pour la performance. Elle nous pousse à considérer l’effort physique comme une source d’épanouissement personnel et non comme un simple moyen d’affirmer sa supériorité ou de récolter des lauriers.

Finalement, ce livre comble un vide en proposant une histoire du cyclisme différente, une histoire où la bicyclette est l’outil d’une vie plus simple et plus riche, une histoire qui redonne ses lettres de noblesse à ceux qui roulent pour le plaisir de la découverte et la joie de l’instant présent.

L’impact de cet ouvrage est de remettre à l’honneur une figure essentielle du cyclisme mondial. Il permet de comprendre que le dérailleur, l’utilisation de plusieurs vitesses, et même l’idée du cyclisme comme loisir et non comme sport de compétition, trouvent leur origine dans les réflexions et les combats de Vélocio. Au-delà de l’aspect purement historique, le livre résonne avec notre époque, car les valeurs qu’il défend – le respect de la nature, la frugalité, et l’équilibre entre l’effort physique et le bien-être mental – sont plus que jamais d’actualité. Ce livre n’est pas qu’une simple biographie, c’est une invitation à redécouvrir la bicyclette comme un véritable partenaire de vie.

L’impact de ce livre réside dans sa capacité à faire revivre les préceptes de Vélocio, qui résonnent avec une modernité surprenante. Son appel à « ne jamais pédaler par amour-propre » ou ses conseils diététiques (il était végétarien) trouvent un écho puissant à une époque où le bien-être et la conscience écologique sont des préoccupations majeures. Il nous rappelle que le vélo peut être une source de bien-être physique et mental.

Il y a un lien entre la pratique du vélo et une quête de sagesse et d’équilibre. C’est précisément la raison d’être de cet ouvrage : expliquer pourquoi pour Vélocio, le vélo était bien plus qu’un moyen de transport ou un sport, c’était un mode de vie, une philosophie. Il a théorisé une pratique du cyclisme basée sur la frugalité, le respect du corps et de la nature, l’endurance plutôt que la vitesse pure.

L’apport principal de l’ouvrage est de replacer Paul de Vivie au centre de l’histoire du cyclisme en tant que théoricien et inventeur. Il a non seulement popularisé le terme « cyclotourisme », mais il a aussi été un ardent défenseur des innovations techniques comme le dérailleur, révolutionnant la façon de rouler. Il a d’ailleurs fondé la revue Le Cycliste pour diffuser ses idées. Ce livre montre comment ses principes, ses « sept commandements », sont toujours pertinents pour les cyclistes d’aujourd’hui, qu’ils soient randonneurs ou simples navetteurs.

Le vélosophe – Paul de Vivie, dit Vélocio est un ouvrage essentiel pour quiconque s’intéresse à l’histoire du vélo ou cherche une source d’inspiration pour une vie plus saine et harmonieuse. En nous faisant redécouvrir ce visionnaire, Charles de Vivie ne se contente pas de nous raconter une vie, il nous invite à reconsidérer notre propre rapport au monde à travers l’humble et magnifique bicyclette. Le livre montre comment Vélocio, bien avant l’avènement des mouvements de bien-être ou d’écologie, a fait de sa passion pour le vélo une véritable hygiène de vie. Ses principes, tels que le végétarisme, la frugalité et le respect des limitations de son corps, ne sont pas présentés comme des contraintes, mais comme les fondements d’une existence plus équilibrée et plus riche.

En s’inspirant de son exemple, le lecteur est encouragé à revoir sa propre relation à l’effort, à l’alimentation et à son environnement. Le livre devient ainsi un guide indirect pour une vie plus saine, où la bicyclette n’est pas un simple outil d’exercice, mais un moyen d’atteindre un équilibre physique et mental. En suivant le fil de sa vie, le lecteur comprend que le bonheur peut se trouver dans des choses simples : l’air pur, la beauté d’un paysage, la satisfaction d’un effort accompli sans excès, et le silence de la route. 

L’humble bicyclette, sous la plume de Charles de Vivie, se transforme en un puissant symbole de résistance à la frénésie du monde moderne. À une époque où tout va plus vite, où la technologie nous pousse à l’instantanéité et où la consommation de masse est la norme, le vélo de Vélocio représente le choix inverse : celui de la lenteur, de la contemplation et de l’autosuffisance.

Le livre invite donc le lecteur à se questionner sur ses propres choix : pourquoi se déplacer en voiture quand on peut pédaler et apprécier le trajet ? Pourquoi chercher la performance à tout prix quand le véritable plaisir réside dans la découverte ? 

C’est une œuvre qui, au-delà de l’histoire, offre une véritable perspective philosophique. Elle nous encourage à voir le monde non pas à travers un pare-brise, mais de manière directe, en sentant le vent, en écoutant les sons de la nature, et en se reconnectant à notre environnement immédiat. En ce sens, le livre de Charles de Vivie est une ode à la vie simple et consciente, où le vélo est le moteur non seulement du déplacement, mais aussi d’une existence plus authentique et plus épanouie.

Brahim Saci

Le vélosophe – Paul de Vivie, dit Vélocio (1853-1930), Éditions du Palio, 2023

- Publicité -

L’étonnant paradoxe des filles discriminées !

0
Femmes recherches
Laboratoire. Image par Michal Jarmoluk de Pixabay


On constate à travers le monde une inégalité très significative entre les deux sexes en ce qui concerne le nombre de candidatures dans les filières scientifiques. Elles sont aussi compétentes que les garçons mais ne sont pas convaincues qu’elles le soient dans ces domaines 

Si nous excluons l’argument de leurs capacités cognitives moindres, une bêtise monstrueuse, il faut à l’évidence exclure également le lien avec les sociétés discriminatoires comme les pays musulmans et autres situations du même type. La Tunisie étant dans les premiers rangs mondiaux.

Et ne me dites surtout pas que ce pays a toujours été plus ouvert pour les femmes par la politique de Bourguiba. Évitez-moi de me mettre en colère comme je le fais à chaque fois que je rédige des papiers sur le pseudo phénomène tunisien en ce qui concerne l’égalité des sexes, plus notoire dans  ce pays dit-on.

Ainsi, les pourcentages du choix des filières scientifiques sont particulièrement élevés dans ces pays relativement à la moyenne mondiale. C’est très étonnant mais les chiffres d’une étude de l’Unesco, donc à base mondiale, le confirment, je vous engage à les consulter.

Parmi les très nombreuses conclusions, j’en choisis deux, la première est celle qui est la plus relevée quel que soit le pays et la seconde qui me parle le plus même si elle n’est que très marginalement mentionnée.

La première est une évidence, le poids des stéréotypes qui finissent par influencer les jeunes filles. Elles sont nombreuses à être convaincues que leurs capacités les excluent naturellement des filières scientifiques.

Et ce n’est pas récent. Le point de départ le plus significatif est constaté lors de la Renaissance. C’est stupéfiant car son appellation rappelle à notre esprit collectif qu’elle ouvre la période à venir, celle des Lumières. C’est pourtant un grand siècle de sciences et d’ouverture des mentalités qui vont contribuer au déclin progressif de la mainmise des dogmes de la religion chrétienne. 

La Renaissance est paradoxalement une période noire pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Les femmes ont été exclues des domaines de la science, de la culture, de la pensée économique et de la politique. En fin de compte de presque tout. 

Puis c’est au siècle des Lumières de poursuivre cette voie. Entre autres points, l’Académie française supprime la féminisation des noms des métiers. Voilà pourquoi les appellations d’autrices, de doctoresse, de peintresses et ainsi de suite ont été supprimées du langage. L’échec est flagrant dans la tentative très récente de généralisation de la féminisation des noms de métiers dans l’écriture qu’on appelle inclusive.

Ainsi, comme nous l’avons déjà dit, à force de créer des stéréotypes, la grande majorité des filles se sont convaincues que ces métiers n’étaient pas de leur compétences ni même décents pour elles en raison des normes sociales.

Mais c’est une seconde explication qui me touche à titre personnel et cela se comprend. C’est le phénomène étonnant du choix des filières scientifiques par les jeunes filles dans les sociétés qui, à l’évidence, les traitent de sous-humains, c’est le cas des pays musulmans. L’explication serait que la grande majorité d’entre elles ont l’habitude de se battre pour un petit bout de liberté dans leur choix.

Elles savent que le sommet à franchir est très haut mais ce qui est surprenant et qu’elles font de gros efforts pour y parvenir. Dans le même temps, elles sont convaincues de la diminution de leurs capacités qui seraient inférieures à celles des hommes.

En fin de compte, elles agissent d’une manière permanente avec l’expérience de soumission et n’ont pas peur de s’aventurer dans des chemins difficiles lorsque les états liberticides le leur permettent.

Ces états sont des plus rétrogrades mais comme pour les régimes communistes d’autrefois, ils savent qu’il leur faut une puissance dopée par l’apport des femmes. Mais ces états savent qui si l’apport est important, un plafond de verre doit les arrêter aux portes de l’accession aux postes les plus élevés. C’est un phénomène mondial mais surmultiplié dans les pays musulmans

En quelque sorte, ils leur signifient encore plus que dans les autres régions du monde qu’elles  sont naturellement vouées, par leur condition de femmes, à des postes très secondaires. Seules quelques-unes prendront le rôle de vitrine de la propagande.

Il me reste juste à vous faire part d’une étude très sérieuse que j’ai menée sur un échantillon des plus fiables, moi-même. Le constat est que je n’ai pas tenté l’inscription dans les filières scientifiques alors que, n’en doutez pas, je suis un homme. 

Après une longue et fastidieuse recherche, ma conclusion est que j’étais le plus nul au monde dans les filières scientifiques enseignées au lycée. Étonnant pour un homme, non ?

Boumediene Sid Lakhdar

- Publicité -

Suspension de l’Accord de 2013/JO : une source du MAE souligne le caractère mensonger de l’assertion française

4
MAE

Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a procédé, le 19 août courant, à la publication d’un avis dans le Journal officiel (JO) de la République française portant sur la suspension de l’Accord algéro-français de 2013 relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. Cet avis attribue à la partie algérienne la responsabilité de la suspension dudit Accord, en indiquant que l’Algérie a cessé de l’appliquer à compter du 11 mai 2025.

Approchée à ce sujet, une source du ministère algérien des Affaires étrangères a souligné  à l’APS le caractère mensonger de l’assertion française.

En effet, notre source a précisé que les restrictions à l’accès au territoire français, imposées aux titulaires de passeports diplomatiques et de service algériens, ont été annoncées par la partie française elle-même dès le mois de février dernier.

Ces mesures ont, en leur temps, été dénoncées par la partie algérienne à travers un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères daté du 26 février 2025.

A cet égard, la source du ministère a rappelé que c’est bien le 13 février 2025 qu’un premier titulaire de passeport diplomatique algérien a été interdit d’accès au territoire français. Ce précédent a été suivi d’un second cas intervenu, quant à lui, le 26 février 2025. Comme l’indiquait alors le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, ces deux cas ont fait l’objet de demandes officielles d’explication adressées aux autorités françaises.

Notre source a ajouté qu’en cette affaire, la mauvaise foi de la partie française est manifeste. C’est elle qui assume la responsabilité des premières violations flagrantes de l’Accord en question. La réaction algérienne ne relevait, quant à elle, que de l’application de mesures équivalentes s’inscrivant dans le cadre de la stricte mise en œuvre du principe de réciprocité.

La source du ministère des Affaires étrangères a conclu en affirmant que pour la partie algérienne, ce dossier est définitivement clos après la notification, le 7 août dernier, de la dénonciation par l’Algérie de l’Accord algéro-français de 2013 relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service.

APS

- Publicité -

Niger : les pluies et les inondations ont fait une cinquantaine de morts en 2025

1
Niger
Inondations meurtrières au Niger

La saison des pluies se poursuit au Niger et comme chaque année, le pays connait plusieurs semaines de précipitations qui s’accompagnent régulièrement d’inondations.

Si elle dure jusqu’en octobre, le bilan officiel communiqué par les autorités est important, avec une cinquantaine de morts jusqu’ici, mais loin de celui de 2024 : les inondations avaient fait plus de 1,5 million de sinistrés.

En 2025, les inondations ont fait 47 morts et plus de 56 000 sinistrés jusqu’à présent, selon le bilan dressé par la direction générale de la protection civile. Elles ont touché 78 des 265 communes du pays. Les autorités ont commencé à fournir une assistance alimentaire, en distribuant notamment des céréales.

La saison des pluies n’est toutefois pas terminée, durant généralement jusqu’en octobre. La prudence reste donc de mise.

En fin de semaine dernière, les sapeurs-pompiers nigériens rappelaient quelques mesures de sécurité à respecter : ne pas rester dans des zones inondables, dans des habitations précaires ou fragiles, et ne pas traverser de cours d’eau ni s’abriter sous des arbres, surtout.

Le Niger est particulièrement exposé aux effets du changement climatique et avait connu l’année dernière une saison très pluvieuse. Les inondations avaient fait près de 400 morts et plus de 1,5 million de sinistrés dans les 8 régions du pays, en plus de dégâts sur les cultures et le betail.

Une mosquée vieille de plus de 200 ans s’était aussi effondrée à Zinder. Les autorités avaient dû reporter d’un mois la date de la rentrée scolaire

RFI

- Publicité -

La fabrique d’ennemis

2
Tebboune-Chanegriha
Le pouvoir s'invente en permanence des ennemis pour justifier ses pratiques autoritaires.

La fabrication d’ennemis par certains régimes cherchant à conserver le pouvoir est un phénomène récurrent dans l’histoire politique. Elle s’appuie sur une idéologie stratégique et des marqueurs identitaires pour créer une menace, réelle ou imaginaire.

Ce procédé n’est pas limité aux dictatures ; certaines démocraties l’ont aussi utilisé dans des contextes de crises ou de tensions internationales, où un ennemi extérieur sert à unifier temporairement la population autour du pouvoir en place. Mais cette construction repose toujours sur une volonté politique de manipuler et contrôler l’opinion publique Ce procédé repose sur la construction d’un « autre » perçu comme une menace, interne ou externe, qui sert à mobiliser le soutien populaire, détourner l’attention des problèmes internes et justifier des mesures autoritaires. Ce mécanisme, bien que souvent associé aux régimes totalitaires, peut également être observé dans des démocraties.

La création d’un ennemi peut être un mécanisme toxique de pouvoir qui fragilise la société à long terme, en instaurant la division, en brisant la confiance sociale et en alimentant la violence. La production d’ennemis systémiques provoque souvent des conflits sanglants, un recul des libertés et l’affaiblissement des institutions démocratiques.

Ainsi, la fabrique des ennemis est une stratégie politique ancienne et universelle utilisée par des régimes divers pour maintenir leur emprise sur le pouvoir à travers la peur et la manipulation de la population. Un regard critique, historique et sociopolitique est essentiel pour comprendre cet usage et prévenir ses dérives.

Pourquoi fabriquer un ennemi ?

L’ennemi agit comme un mécanisme de différenciation du « nous » et de « l’autre » et permet de consolider l’identité nationale ou collective autour d’une menace identifiée.

Il sert souvent à cimenter un régime en difficulté en mobilisant les peurs collectives ou en fournissant une explication facile à des crises économiques, sociales ou politiques.

La figure de l’ennemi est aussi une échappatoire pour les autorités en panne de légitimité, leur permettant de détourner l’attention publique et d’imposer un ordre répressif sous couvert de sécurité.

Exemples historiques

  • Régime nazi d’Allemagne (1933-1945) : Hitler a fabriqué un ennemi multiple : les Juifs, les communistes, les démocraties, prétendant qu’ils étaient une menace pour la pureté raciale allemande et la survie de la nation. Cette fabrication a justifié la suppression des opposants et les campagnes génocidaires.
  • Dictatures militaires d’Amérique latine : Beaucoup ont exacerbé des conflits contre des ennemis intérieurs, notamment des communistes ou des guérilleros, pour justifier la répression politique violente.
  • Guerre en Irak après le 11 septembre 2001 : L’administration américaine a utilisé la peur d’armes de destruction massive et des ennemis supposés (comme Saddam Hussein) pour justifier une intervention militaire importante, malgré des preuves insuffisantes.

Mécanismes et outils de fabrication

  • Discours et propagande : Construction d’un discours politique martelant la figure de l’ennemi (médiatisation, discours officiels, écrits).
  • Symboles et mythologiques nationales : Le recours à des références historiques et culturelles servira à légitimer la peur de l’ennemi.
  • Manipulation psychologique : Exacerber les peurs collectives avec des fausses informations, des théories du complot, ou la stigmatisation.
  • Légitimation de la violence : Le régime se donne le droit de recourir à la répression, la censure, la surveillance accrue au nom de la sécurité nationale.

Il est des États qui, pour survivre, doivent toujours brandir un spectre. Sans ennemi déclaré, ils vacillent, perdent leur ciment, s’effritent. Alors, ils se mettent à fabriquer de toutes pièces ce dont ils ont besoin : une menace, un monstre, un « autre » à désigner, à craindre, à haïr. 

La mécanique est ancienne. Les empires, les régimes autoritaires, mais aussi certaines démocraties fragiles, recourent à ce stratagème. L’ennemi devient l’outil politique par excellence : il soude la population derrière ses dirigeants, détourne l’attention des crises internes, justifie la répression ou l’extension de l’appareil sécuritaire.

La recette est simple et éprouvée :

*Désigner d’abord une cible, souvent une minorité, une puissance étrangère, une idéologie.

* Marteler ensuite le récit par les médias, l’éducation, la propagande, pour que l’imaginaire collectif s’en imprègne.

* Entretenir enfin la peur par des rappels réguliers : discours solennels, incidents amplifiés, rumeurs savamment distillées.

Ainsi, l’ennemi n’est pas toujours réel, mais il devient socialement vrai. Et c’est cela qui compte pour le pouvoir.

On croit lutter contre une menace extérieure, alors qu’on alimente surtout la survie d’un système. L’histoire est riche d’exemples : la Guerre froide et son rideau de fer invisible, les régimes dictatoriaux accusant « l’étranger » de tous les maux, ou encore certains États modernes qui fabriquent le « terroriste » comme figure permanente de justification. 

La fabrique d’ennemis est donc une industrie politique : elle tourne sans relâche, produit à la chaîne des figures hostiles, et distribue au peuple une peur empaquetée, prête à l’emploi. Mais derrière chaque ennemi ainsi forgé se cache la même réalité : l’incapacité ou le refus d’affronter les véritables problèmes internes — inégalités, corruption, injustice, absence de perspectives.

Un pouvoir qui a besoin d’un ennemi pour exister finit par devenir lui-même le véritable danger. Car il confisque la conscience critique, il infantilise la société, il entretient la guerre permanente contre des fantômes. Et à force de créer des ennemis, il ne sait plus fabriquer de citoyens.

Bachir Djaïder

Journaliste, écrivain 

- Publicité -

L’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh demande un procès à huis clos : une requête qui interroge 

3
Tayeb Loug
Tayeb Louh déjà lourdement condamné dans des procès pour corruption.

Selon des informations rapportées par le quotidien Echourouk, l’ancien ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, a sollicité auprès de la cour d’Alger la tenue de son procès à huis clos.

Poursuivi pour déclaration mensongère de patrimoine et enrichissement illicite, l’ex-ministre affirme que certaines vérités sensibles qu’il entend dévoiler ne peuvent être rendues publiques sans risques de répercussions.

Une demande inédite

Lors de l’audience de mercredi, la présidente de la 10e chambre pénale du Conseil judiciaire d’Alger a pris acte de cette requête. Louh souhaite que seuls la cour, ses avocats et lui-même assistent aux débats, justifiant son appel au huis clos par « des raisons particulières ». La magistrate a toutefois décidé de reporter l’examen de cette demande au 2 septembre prochain, date à laquelle l’ancien ministre doit de nouveau comparaître.

Des accusations lourdes

L’affaire porte sur des faits de dissimulation de patrimoine et d’enrichissement illicite, infractions prévues par les articles 4, 36 et 37 de la loi n°06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Ces poursuites s’ajoutent à la condamnation déjà prononcée le 7 juillet dernier par le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed : quatre ans de prison ferme, 200 000 dinars d’amende et confiscation des biens saisis.

Un homme-clé de l’ère Bouteflika

Figure marquante du système de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh a dirigé le ministère de la Justice de 2013 à 2019. Avant cela, il avait occupé plusieurs postes ministériels, notamment celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Considéré comme l’un des proches du cercle présidentiel, il a longtemps exercé une influence notable sur l’appareil judiciaire. Depuis la chute du régime Bouteflika, son nom est régulièrement cité dans les dossiers de corruption qui ont éclaboussé l’ancienne élite dirigeante.

Une requête qui interroge 

En Algérie, le huis clos est une procédure exceptionnelle, généralement réservé aux affaires sensibles touchant à la sécurité nationale, aux mineurs ou aux mœurs. Son invocation dans un dossier de corruption est donc inhabituelle et confère une portée particulière à la demande de Louh. Elle pourrait renforcer l’attention autour du procès et alimenter les interrogations sur la nature des révélations que l’ancien ministre promet de livrer.  L’issue de cette procédure est donc scrutée de près, tant par l’opinion publique que par la classe politique, car elle touche l’un des symboles de l’ancienne gouvernance. Reste à savoir si la justice acceptera de soustraire ce procès au regard des médias et du public.

Samia Naït Iqbal

.

- Publicité -

Commémoration du congrès de la Soummam : le FFS,  de l’opposition au pouvoir,  à l’opposition du pouvoir 

6
Le FFS n'a pas été empêché par la police de commémorer le congrès de la Soummam
Le FFS n'a pas été empêché par la police de commémorer le congrès de la Soummam

En s’accommodant  du  rôle confortable du parti d’opposition adoubé par le  pouvoir, le FFS tourne le dos à l’héritage combatif qui fut jadis le sien, pour mieux endosser aujourd’hui le costume taillé sur mesure d’un figurant clientéliste. D’un parti de  l’opposition du pouvoir docile, décorative et complice.

À Ifri, haut lieu de mémoire du congrès de la Soummam, l’histoire s’est une nouvelle fois transformée en miroir de la politique actuelle. Le 20 août 1956, les cadres de la Révolution y avaient posé les bases d’un État moderne, au-dessus des calculs partisans. En 2025, le même site sert désormais de théâtre à une autre partition : celle du tri soigneux entre l’opposition qu’on tolère et celle qu’on bâillonne. Des partis qui se compromettant avec un pouvoir impopulaire et des formations politiques qui essuient les coups d’un système policier.

Ainsi, le RCD, venu se recueillir et honorer les artisans du congrès, s’est vu interdire l’accès, sous le prétexte d’un pouvoir toujours prompt à effacer ce qui dérange. Pendant ce temps, le FFS, lui, a pu déposer sa gerbe de fleurs, poser devant le monument et tenir sa minute de silence. 

Deux poids, deux mesures ? Non, plutôt deux rôles bien distribués. Car il y a en Algérie deux types d’opposition : l’opposition au pouvoir, incarnée par ceux qui contestent ouvertement sa logique d’autoritarisme et de confiscation ; et l’opposition du pouvoir, soigneusement encadrée, à laquelle on concède quelques gestes symboliques en échange d’un silence complice.

 Le FFS, en se taisant sur l’interdiction faite au RCD, confirme qu’il appartient à cette seconde catégorie. Pour le pouvoir, l’enjeu est ailleurs : il s’agit de montrer le rôle qu’il assigne à l’opposition. Une opposition qui ne dérange pas, qui accepte d’être tolérée et de jouer le rôle d’outil commode au service du régime. »

Ce 20 août, le pouvoir n’a pas seulement verrouillé un site historique : il a rappelé, avec un cynisme sans faille, qu’il domestique encore et toujours la scène politique. Et le FFS, malgré son histoire prestigieuse, accepte désormais d’endosser le costume d’une opposition factice, modèle réduit d’une démocratie de façade. Une opposition de décor, posée comme une gerbe de fleurs au pied d’un monument : ça ne gêne personne, ça embellit la photo.

Mais ne nous y trompons pas : en gardant le silence sur l’entrave subie par le RCD, le FFS accepte de jouer ce rôle de figurant, si cher au système. Celui du « parti toléré », toujours présent pour donner l’illusion de pluralisme, jamais trop bruyant pour troubler le metteur en scène. On se souvient de la participation de Youcef Aouchiche à une présidentielle que tout le monde qualifiait de mascarade. Le pateon du FFS a accepté de jouer les lièvres avec zèle et volonté.

Le pouvoir, lui, jubile. Il tient encore ce vieux jeu malsain : distribuer bons points et sanctions, domestiquer la scène politique, maintenir le folklore démocratique. Le FFS en est désormais le prototype parfait : un parti d’opposition factice, une vitrine commode, l’ombre pâle de ce qu’il fut.

En somme, soixante-neuf ans après le congrès de la Soummam, le combat n’est plus entre colonisateurs et colonisés, mais entre une opposition au pouvoir et une opposition du pouvoir.  Et dans ce théâtre de dupes, il y a ceux qui assument le rôle de la résistance pour l’accomplissement du destin d’un peuple en quête de liberté… et ceux qui se contentent du rôle de comparse, potiche ornementale d’un pouvoir qu’ils prétendent contester. 

La Rédaction 

- Publicité -

Marseille : tensions dans les quartiers nord, un médecin dépose une main courante contre le député Sébastien Delogu

0
Affiches des quartiers nord.
Affiches politiques des quartiers nord.

La campagne pour les municipales de 2026 à Marseille prend un tournant tendu, notamment dans les quartiers nord. Vendredi 15 août 2025, Saïd Ouichou, médecin du 15e arrondissement et membre du mouvement « Marseille à cœur » dirigé par Frédéric Collart, a déposé une main courante contre Sébastien Delogu, député de la France insoumise (LFI). Selon le médecin, Delogu lui aurait adressé un SMS « intimidant » : « Reste à ta place s’il te plaît, c’est la dernière fois que je te le dis ».

Les tensions ont commencé le 5 août, lorsque Saïd Ouichou a collé des affiches à son effigie dans sa circonscription, les 15e et 16e arrondissements, territoires électoraux de Delogu. Le médecin, qui envisageait de participer à la campagne de son mouvement de droite sans avoir encore décidé de la forme, déplore que ses affiches soient « systématiquement recouvertes par celles de Sébastien Delogu et de son parti ».

Face à cette situation, Ouichou a tenté un dialogue respectueux avec le député, lui écrivant qu’il convenait de « se respecter et partager l’espace public ». Mais selon lui, la réponse de Delogu, exigeant de « ne plus parler politique avec lui », a été jugée virulente et inquiétante, au point qu’il a ressenti le besoin de rendre l’incident public et de déposer une main courante au commissariat du 12e arrondissement. « J’ai senti de la violence dans son message. Je ne me suis pas senti en sécurité », explique Ouichou, qui précise vouloir « se battre sur les idées et non sur des affiches ».

Cette affaire intervient dans un contexte judiciaire déjà compliqué pour le député LFI. En février 2025, Delogu avait été condamné pour violences aggravées contre le proviseur adjoint et la conseillère principale d’éducation d’un lycée du nord de Marseille. Il avait écopé de 5 000 euros d’amende et avait décidé de faire appel. En mai, son domicile et sa permanence parlementaire ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « recel de documents issus d’un vol ».

Contacté par actu Marseille, l’entourage de Delogu assure que le député est « surpris » par l’affaire et qu’il n’y a eu « ni insultes ni menaces ». Il se dit « écœuré » par cette accusation venant de son médecin de famille de longue date. Ses proches estiment que Ouichou cherche « à faire du buzz sur le dos du député en utilisant la méthode de la boule puante », accusation que le médecin réfute en insistant sur sa volonté d’apaisement.

Cet épisode souligne la montée de tensions dans les quartiers nord de Marseille à quelques mois des municipales, entre rivalités politiques, méthodes de campagne agressives et enjeux de visibilité dans l’espace public. Il rappelle également la fragilité des relations personnelles lorsque politique et vie privée se croisent, et met en lumière la nécessité de canaux de dialogue clairs et respectueux, même dans un contexte électoral tendu.

Djamal Guettala

- Publicité -

Djamel Sabri, la voix rebelle du rock chaoui

2
Djamel Sabri
Djamel Sabri

Une guitare rugit dans les montagnes des Aurès, une voix s’élève, puissante et indomptable. Djamel Sabri ne se contente pas de chanter : il défie, revendique et fait vibrer la langue chaouie avec une énergie brute et électrique.

Né à Oum El Bouaghi, au cœur d’une région façonnée par la résistance et la mémoire orale, Sabri grandit entouré des chants de ses grands-parents et des récits de son arrière-grand-père, compagnon du légendaire Aïssa Djermouni. Dès l’adolescence, il se plonge dans la culture amazighe et compose ses premières mélodies au lycée d’Aïn Beïda. Sa passion pour la musique devient alors un acte de préservation et d’affirmation identitaire. Son premier album, Yemma El Kahina (1982), rend hommage à la reine guerrière symbole de résistance et marque le début d’un parcours qui ne ressemble à aucun autre dans la musique algérienne.

En 1980, Sabri fonde le groupe Les Berbères, pionnier du rock chaoui. Sous l’impulsion du parolier El Hadj Tayeb, leurs chansons sont exclusivement en langue chaouie, affirmant une identité longtemps reléguée aux marges. Leur énergie et leur son nouveau séduisent rapidement le public, jusqu’à une tournée en France qui scelle leur réputation.

Mais à leur retour en 1986, le groupe se dissout sous les pressions du pouvoir, qui exige que Sabri chante en arabe. Il refuse, fidèle à sa langue et à sa vision artistique. « Les corbeaux s’envolent en groupe, mais l’aigle s’envole tout seul », aime-t-il à répéter, dessinant le portrait d’un artiste indépendant et obstiné.

Son deuxième album, Bachtola (1990), propulse Djamel Sabri sur la scène nationale. Le morceau phare raconte l’histoire d’un homme prêt à défier sa tribu pour l’amour de sa bien-aimée, mêlant légende aurésienne et énergie rock. Ce succès lui vaut le surnom de « Mick Jagger algérien », reflet de son charisme et de sa puissance scénique. Ses albums suivants, Amghar (1999) et Silineya (2003), prolongent son exploration musicale, fusionnant riffs électriques et mélodies ancestrales, poésie et contestation sociale. Chaque album témoigne de son engagement artistique et de son refus des compromis : la musique pour Sabri est un acte de résistance et de liberté.

Surnommé « l’Aigle des Aurès », Djamel Sabri est devenu une figure emblématique du rock chaoui et de la culture amazighe vivante. En 2021, le centre de recherche en langue et culture amazighes de l’université de Béjaïa organise un hommage au campus d’Amizour pour célébrer quarante ans de carrière, saluant une trajectoire unique dans l’histoire de la musique algérienne. Cet hommage reconnaît enfin l’importance de son œuvre, qui a traversé les décennies en restant fidèle à ses racines.

Mais l’héritage de Djamel Sabri ne se limite pas au passé. La chanson Bachtola connaît une nouvelle jeunesse grâce au DRP Choir, un groupe de jeunes talents de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Leur reprise audacieuse, qui mêle tradition musicale et sons contemporains, a été visionnée par plus de 1,3 million de personnes sur TikTok. Cette popularité soudaine prouve que la musique de Sabri continue de toucher et d’inspirer de nouvelles générations, tout en affirmant la vitalité du patrimoine amazigh dans un contexte moderne.

La carrière de Djamel Sabri est celle d’un artiste qui refuse de plaire à tout prix, qui choisit la fidélité à sa langue et à sa culture plutôt que le compromis. Sa musique est un pont entre les générations et un témoignage vivant de la résistance culturelle.

Les riffs électriques se mêlent aux récits des anciens, chaque chanson devenant un acte de mémoire et un geste politique. Sa voix, toujours intense, rappelle que l’art peut être un outil de liberté, capable de traverser les époques et de fédérer les communautés autour d’une identité partagée.

Discographie essentielle

Yemma El Kahina (1982)

Bachtola (1990, réédition 2011)

Amghar (1999, réédition 2011)

Silineya (2003)

Aujourd’hui encore, Djamel Sabri reste une figure respectée et admirée. Il incarne la résistance artistique face aux pressions politiques et culturelles, la fierté amazighe et l’innovation musicale. À travers ses chansons et leur transmission aux nouvelles générations, son œuvre prouve que la musique peut être à la fois un vecteur de plaisir et un instrument de mémoire, un outil de revendication et un chant d’espoir.

Djamal Guettala

Vedio Reprise Bachtola par le Groupe DRP

- Publicité -

Le RCD dénonce l’entrave à la commémoration du Congrès de la Soummam

4
Le RCD mobilisé à Ifri Ouzellaguène
Le RCD mobilisé à Ifri Ouzellaguène

À l’occasion du 69ᵉ anniversaire du Congrès de la Soummam, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a vivement dénoncé, mercredi 20 août, l’interdiction faite à ses militants et sympathisants de se recueillir sur le site historique d’Ifri, dans la vallée de la Soummam.

Le parti d’opposition déplore ce qu’il qualifie d’« atteinte grave à la mémoire nationale et aux libertés fondamentales ».

Selon le communiqué rendu public, plusieurs citoyens et militants du RCD ont été empêchés d’accéder au lieu symbolique où s’était tenu, en 1956, le Congrès de la Soummam, moment fondateur de l’organisation politique et militaire de la Révolution algérienne. Le parti parle d’« arrestations arbitraires » menées par la police et la gendarmerie, malgré les garanties prises pour que la commémoration se déroule dans le calme.

Pour le RCD, ce blocage constitue à la fois une « profanation de la mémoire nationale » et une « violation de la Constitution qui garantit la liberté de réunion et le droit au recueillement ».

Le texte dénonce un « refus obstiné du régime de laisser les Algériens honorer leur histoire », et établit un parallèle entre la liberté dont avaient bénéficié les dirigeants révolutionnaires en pleine guerre coloniale et les restrictions actuelles en temps de paix.

Présent sur les lieux, le président du parti a appelé ses militants « à la vigilance et au sens des responsabilités pour éviter tout débordement ». Son intervention aurait permis, selon le RCD, de contenir la tension après l’intervention des forces de sécurité.

Au-delà de la dénonciation des arrestations et des interdictions, le parti met en cause « la logique répressive d’un système qui confisque l’histoire et dénature la mémoire nationale ». Dans un ton critique, il regrette aussi « le silence complice » d’une partie de la classe politique et de certains acteurs qui revendiquent la défense des droits humains.

En conclusion, le RCD affirme que « l’esprit démocratique et les idéaux de liberté portés par les artisans du Congrès de la Soummam demeureront vivants dans la conscience du peuple algérien, malgré les interdits et les menaces ».

Le communiqué se termine par un hommage solennel aux figures historiques de la Révolution, rappelant que « l’interdiction de se recueillir sur les lieux fondateurs de l’indépendance nationale constitue une rupture avec les valeurs de Novembre et d’Août ».

La rédaction

- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

De l’Algérie du nationalisme de la fixité  !

0
Il y a toujours un chemin de tribu qui relie plusieurs villages, conduisant a une route carrossable et par conséquent aux villes. Nous empruntons cette...

LES PLUS LUS (48H)

De l’Algérie du nationalisme de la fixité  !

0
Il y a toujours un chemin de tribu qui relie plusieurs villages, conduisant a une route carrossable et par conséquent aux villes. Nous empruntons cette...