23 novembre 2024
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Condamnation de Cherif Mellal : en quête de vérité

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Cherif Mellal

Me Fetta Sadat, avocate de Cherif Mellal, témoigne du procès et donne ses impressions dans ce post sur l’arbitraire qui vise l’ancien président de la JSK.

Une peine de 04 ans de prison ferme vient d être infligée à Cherif Mellal par le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi M’hamed (cour d’Alger).

S’en est suivie une formidable onde de choc.

En effet, lors du procès tenu en date du 09 octobre 2024 et empreint d’une totale sérénité,Cherif Mellal n’a eu de cesse de clamer son innocence avec vigueur , conviction et obstination.

La défense plaida la relaxe ayant démontré avec force arguments de fait et de droit l’inanité des faits reprochés à leur mandant, et mis par ailleurs en exergue les multiples irrégularités de forme qui entachent la procédure judiciaire diligentée à son encontre et dont la sanction se devait d’être la nullité pure et simple. Un appel sera introduit contre ce jugement.

Pour rappel, Cherif Mellal est en détention depuis le 19 janvier 2023.

Mais, il n’aura de cesse de mener avec persévérance, ténacité et courage le combat pour la vérité, un combat qui est aussi celui de la justice et de la consécration de la force de la loi.

Le lourd combat pour la construction d’un Etat de droit dont le socle reste une justice libre et indépendante…

Me Fetta Sadat

La presse : libre de dire ce qu’on lui dit de dire !

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Caméras

Dans un monde où l’information circule instantanément, la liberté de la presse se heurte à des défis sans précédent. Selon le Rapport mondial sur la liberté de la presse 2023 de Reporters sans frontières, 80 % de la population mondiale vit dans un pays où cette liberté est « problématique » ou « très problématique ».

Des régimes autoritaires, comme ceux de Vladimir Poutine en Russie ou de Recep Tayyip Erdoğan en Turquie, imposant des restrictions sévères, muselant les voix critiques. Le cas du journaliste Ivan Golunov , arrêté en 2019 pour des accusations infondées, illustre cette répression. De même, l’assassinat de la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia en 2017 rappelle le prix que certains journalistes paient pour dénoncer la corruption à plus haut niveau.

Dans les démocraties, même si les médias peuvent théoriquement opérer librement, ils sont souvent soumis à des pressions économiques et politiques. Noam Chomsky a affirmé : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la tyrannie. » Cela souligne que même dans les sociétés libres, la manipulation de l’information peut nuire à la vérité.

Par exemple, le scandale des fake news lors des élections américaines de 2016 a mis en lumière à quel point la désinformation peut influencer l’opinion publique.

Le rôle des journalistes

Face à la désinformation, le rôle des journalistes devient crucial. Les enquêtes audacieuses menées par des journalistes d’investigation, comme celles des reporters du Washington Post qui ont révélé l’affaire Watergate , illustrent comment la presse peut faire chuter des administrations corrompues. Ce scandale des années 1970 a conduit à la démission du président Richard Nixon , démontrant le pouvoir de la presse en tant que gardienne de la démocratie.

Des figures comme Maria Ressa , cofondatrice de Rappler aux Philippines, incarnent le courage de ceux qui, malgré les menaces, poursuivent leur quête de vérité. Ressa a été condamné à plusieurs reprises pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, mais son engagement pour le journalisme indépendant reste inébranlable. Elle a déclaré : « La vérité est comme une flamme. Elle peut être étouffée, mais elle ne peut jamais être éteinte. »

L’économie et la presse

L’économie d’un pays influe également sur la dynamique médiatique. Dans les économies rentières , où les ressources naturelles dominent, les médias peuvent renforcer le contrôle des élites. Le Qatar , par exemple, utilise son réseau de télévision Al Jazeera pour promouvoir une image positive de son régime tout en limitant la critique interne.

À l’inverse, dans les économies laborieuses , les médias indépendants peuvent jouer un rôle clé dans la promotion du changement social. En Afrique du Sud, la presse a été un pilier essentiel dans la lutte contre l’apartheid, en exposant les injustices et en mobilisant l’opinion publique internationale. Desmond Tutu , prix Nobel de la paix, a déclaré : « Si vous êtes neutre dans des situations d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur. » Cette citation souligne le devoir moral des journalistes de défendre la vérité et la justice.

La technologie : un outil de libération ou de contrôle ?

La révolution numérique a également transformé la manière dont l’information est diffusée. Si les réseaux sociaux offrent des opportunités pour les voix alternatives, ils propagent également une quantité alarmante de désinformation. Le scandale Cambridge Analytica a révélé comment les données des utilisateurs peuvent être manipulées pour influencer les élections, mettant en lumière le lien entre technologie et médias.

Cependant, la technologie peut aussi servir de bouclier pour les journalistes. Des plateformes de financement participatif et des applications de messagerie de sécurisées permettent aux journalistes de contourner la censure et d’atteindre un public plus large.

L’éthique au cœur du journalisme

L’éthique journalistique demeure un pilier fondamental. George Orwell a écrit : « Si la pensée corrompue peut être exprimée dans un langage corrompu, alors elle peut être acceptée comme vérité. » Les journalistes doivent naviguer dans un paysage où la pression économique et les attentes du public peuvent souvent entrer en conflit avec les principes éthiques de vérité et d’intégrité. Les organisations de journalistes et les écoles de journalisme jouent un rôle essentiel dans la formation des futurs journalistes à ces normes.

Appel à l’action : soutenir une presse libre

Pour garantir que la presse reste libre, nous avons tous un rôle à jouer. Consommer de l’information de manière critique, soutenir les médias indépendants et engager des discussions sur l’importance de la liberté de la presse sont des actions essentielles.

Conclusion

La presse, souvent présentée comme le quatrième pouvoir, doitment être libre de dire ce qu’elle véritable a à dire, mais aussi de remettre en question ce qui lui est dicté. Dans un paysage médiatique où l’information est à la fois accessible et manipulable, la distinction entre journalisme authentique et propagande devient cruciale.

En tant que citoyens, il est impératif que nous défendions une presse qui ne se contente pas de relayer les discours des puissants, mais qui cherche activement la vérité, quel qu’en soit le coût.

La liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle doit être exercée avec responsabilité et éthique. Dans les sociétés où les médias sont soumis à des pressions politiques ou économiques, le devoir des journalistes devient encore plus vital. En tant que consommateurs d’information, nous devons nous engager à soutenir une presse qui ose défier le statu quo et à questionner les récits qui nous sont présentés.

À l’échelle mondiale, cette lutte pour une presse libre est d’une importance capitale. Les régimes autoritaires qui cherchent à contrôler le discours public ne font que renforcer notre conviction que la liberté de la presse est un pilier de toute démocratie véritable. Comme l’a si bien dit George Orwell : « Dans des temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » La presse doit, plus que jamais, être cette voix de la vérité, même face à l’oppression.

En protégeant cette liberté, nous contribuons à l’édification d’une société plus juste, plus transparente et plus démocratique. Car, en fin de compte, une presse qui est libre de dire ce qu’on lui dit de dire est une presse compromis. Pour garantir un avenir où l’information véritable circule librement, nous devons nous battre pour une presse qui, non seulement, entend les voix de tous, mais qui a également la liberté d’explorer, de questionner et de défier les narrations dominantes.

« La liberté de la presse est comme un phare dans la nuit : elle guide les bateaux perdus vers la vérité, mais sans elle, ils dérivent dans l’obscurité. »

Cette métaphore souligne l’importance cruciale d’une presse libre en tant que source de lumière et de clarté dans un monde souvent obscurci par la désinformation. Cela illustre bien le rôle protecteur et orientant que joue la presse dans la démocratie et la société.

Dr A. Boumezrag

Réflexions critiques sur « L’Algérie juive » de Hedia Bensahli

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Réflexions critiques sur "L’Algérie juive" de Hedia Bensahli

La publication de « L’Algérie juive – L’Autre moi que je connais si peu », signée Hedia Bensahli, est un événement littéraire de 2024 qui suscite des interrogations profondes sur l’histoire occultée de l’Algérie.

Cet ouvrage, salué pour sa rigueur documentaire et sa finesse d’analyse, propose une immersion dans un passé oublié, celui des Juifs d’Algérie, et met en lumière une pluralité mémorielle longtemps niée ou minimisée dans les discours officiels. Bensahli nous pousse à réexaminer la complexité de l’identité algérienne à travers une réflexion critique sur la mémoire, la marginalisation et la réconciliation avec notre propre histoire.

1. Une mémoire longtemps refoulée

Le projet de Hedia Bensahli est ambitieux. Il ne s’agit pas simplement d’évoquer la présence juive en Algérie, mais de la replacer dans une trajectoire historique multimillénaire, souvent effacée du récit national.

En restituant la profondeur historique des Juifs d’Algérie, l’autrice soulève des questions fondamentales sur l’identité de ce pays et les dynamiques de refoulement qui l’ont traversée. Loin de toute nostalgie ou de simplification, l’essai montre que la mémoire est un terrain de lutte où s’opposent des forces de conservation et d’effacement.

Le mérite de cet ouvrage réside dans sa capacité à traiter la question juive non comme un événement isolé, mais comme un prisme à travers lequel se dévoilent les fractures profondes de l’histoire algérienne. Cette histoire des Juifs d’Algérie est intimement liée à celle des autres composantes de la société, qu’il s’agisse des Berbères, des Arabes, ou des influences chrétiennes et païennes qui ont, chacune à leur manière, contribué à façonner le pays.

2. Entre mémoire et identité : réhabiliter une pluralité négationnée

Ce que Bensahli expose avec une lucidité implacable, c’est l’entreprise systématique de négation de la pluralité identitaire algérienne. À travers son analyse, elle démontre que la suprématie d’un récit monolithique, centré exclusivement sur l’arabo-islamisme, a non seulement marginalisé la culture juive, mais a également minimisé l’amazighité, elle-même reléguée au second plan dans la construction de l’État postcolonial. Cette homogénéisation forcée, qui a servi à cimenter l’unité nationale, s’est faite au prix de la diversité intrinsèque de l’Algérie.

L’essai invite donc à repenser l’identité algérienne à travers le prisme de la pluralité, en replaçant les Juifs, les Berbères et d’autres minorités au cœur du récit historique. Le dialogue entre ces identités est, pour Bensahli, non seulement essentiel pour comprendre l’histoire de l’Algérie, mais il est aussi un moyen de guérir les blessures laissées par les politiques d’effacement. L’autrice plaide pour une réintégration de ces mémoires refoulées afin de dépasser les divisions imposées par l’histoire coloniale et postcoloniale.

3. L’amalgame perpétuel : judaïsme et sionisme

Un des points saillants de l’essai réside dans la distinction claire que fait Bensahli entre judaïsme et sionisme, distinction souvent ignorée dans les débats contemporains. Elle met en garde contre l’amalgame qui fait du Juif un éternel étranger en le rattachant artificiellement à des questions géopolitiques étrangères, en particulier le conflit israélo-palestinien. Cet anachronisme idéologique contribue à renforcer une forme de rejet injustifié, alors que l’histoire des Juifs d’Algérie n’a rien à voir avec le sionisme contemporain.

Ce faisant, Bensahli interroge les mécanismes d’exportation des conflits extérieurs dans les débats algériens, qui servent souvent à occulter des questions internes cruciales. Elle rappelle, à juste titre, que l’histoire des Juifs d’Algérie doit être comprise dans son propre contexte, sans être réduite aux dynamiques modernes du sionisme ou de l’antisémitisme. Ce rappel de la complexité et de la spécificité des trajectoires historiques algériennes constitue l’un des apports les plus précieux de l’ouvrage.

4. L’Algérie face à ses fantômes

Au-delà de l’étude historique, L’Algérie juive est un ouvrage qui nous engage dans une réflexion sur la manière dont les nations se confrontent à leur passé. En abordant la question de la mémoire juive, Bensahli s’inscrit dans une démarche de réconciliation, non pas une réconciliation illusoire qui masquerait les divergences, mais une réconciliation avec la vérité historique.

Reconnaître la contribution des Juifs à l’histoire de l’Algérie, c’est reconnaître que l’identité algérienne a toujours été plus diverse et complexe que ce que les récits officiels ont laissé entendre.

L’autrice élargit ainsi la question de la mémoire juive à celle, plus générale, de la fragmentation mémorielle en Algérie. L’oubli des Juifs ne constitue qu’une part d’une amnésie plus large qui concerne également d’autres composantes marginalisées de l’identité algérienne. Ce qui est en jeu, selon Bensahli, c’est la capacité de l’Algérie à intégrer pleinement son passé dans la construction de son présent, à accepter ses multiples héritages sans les hiérarchiser ou les occulter.

5. L’appel à une nouvelle lecture de l’histoire

Bensahli, à travers L’Algérie juive, propose une lecture radicalement nouvelle de l’histoire nationale. Elle nous rappelle que la construction d’une identité nationale véritablement inclusive nécessite non seulement de reconnaître les ombres du passé, mais aussi de les embrasser comme des composantes essentielles de l’être collectif.

L’Algérie ne peut se comprendre en rejetant ou en refoulant certaines parties de son histoire ; elle doit, au contraire, puiser dans la diversité de son héritage pour se réinventer.

Ce livre invite également à une réflexion plus large sur le rôle de l’intellectuel dans la société contemporaine. En mettant en lumière des aspects oubliés ou marginalisés de l’histoire algérienne, Hedia Bensahli s’érige en défenseuse d’une pensée critique et libératrice.

Elle incite ses lecteurs à adopter une posture d’ouverture et de questionnement, à refuser les récits simplistes et univoques qui étouffent la richesse de la réalité historique.

6. Une mémoire à reconquérir

L’Algérie juive – L’Autre moi que je connais si peu est plus qu’un simple essai historique ; c’est une œuvre de réhabilitation mémorielle et un manifeste pour la reconnaissance d’une pluralité identitaire trop longtemps négligée. À travers ce texte, Hedia Bensahli engage une réflexion philosophique sur la nécessité d’accepter la complexité de l’histoire pour construire une société plus juste, plus ouverte et plus inclusive.

Ce livre est une invitation à la réconciliation non seulement avec le passé, mais aussi avec nous-mêmes. En dévoilant les multiples strates de l’identité algérienne, en rappelant que l’Algérie a été juive, chrétienne, amazighe, et tant d’autres choses encore, Bensahli pose les bases d’une réflexion cruciale pour l’avenir : celle d’une nation capable d’assumer sa diversité sans crainte, de reconnaître ses fractures sans les instrumentaliser, et de s’unir autour de la richesse de ses mémoires partagées.

Bouzid Amirouche

Frappes israéliennes sur le Liban : Beyrouth future Gaza

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Le Liban bombardé
Les villes libanaises sous les bombes israéliennes

L’armée israélienne continue de lâcher son tapis de bombes sur les Libanais. Après Gaza, l’armée israélienne se concentre sur le Liban avec pour objectif de raser ses villes une à une.

L’armée israélienne a fait mine d’appeler mercredi les habitants de certains quartiers de Tyr, dans le sud du Liban, à évacuer leurs logements avant une opération militaire contre le Hezbollah.

« Vous devez immédiatement vous éloigner de la zone », a annoncé sur X le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans un message accompagné d’une carte d’une partie de la ville. « Quiconque se trouve à proximité des membres du Hezbollah, de ses installations et de ses moyens de combat met sa vie en danger », a-t-il ajouté.

La méthode est déjà éprouvée, elle est la même utilisée à Gaza. Le résultat : la destruction de près de 80% des habitations et infrastructures de l’enclave palestinienne et la mort de 43000 Gazaouis. L’Occident qui a longtemps armé Israël et le soutient assiste en observateur paraît-il impuissant.

Le ballet diplomatique américain se poursuit. Sans résultat.  Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est en visite au Proche-Orient jusqu’au 25 octobre, son onzième voyage dans la région. Après avoir rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu mardi, il est ce mercredi en Arabie saoudite.

Le Hezbollah a confirmé ce mercredi la mort de Hachem Safieddine, considéré comme le candidat le plus probable pour remplacer Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah. Dans une déclaration publiée sur X, l’armée israélienne avait déclaré hier qu’il avait été tué dans une attaque à Beyrouth il y a environ trois semaines.

La rédaction avec agences

Ligue 1 Mobilis : MC Alger-O. Akbou, choc du haut du tableau

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Football

La 6e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis de football, prévue jeudi, vendredi, et samedi, sera marquée par le choc du haut du tableau entre le MC Alger (1er) et l’Olympique Akbou (3e), alors que le derby de l’Est entre le CS Constantine et l’ES Sétif s’annonce indécis et ouvert à tous les pronostics.

Auteur d’un excellent début de saison, le « Doyen » (1e, 11 pts en compagnie de l’USM Alger) et champion d’Algérie sortant, espère faire la passe de trois en venant à bout du nouveau promu (3e, 10 pts), tenu en échec lors de la précédente journée à domicile par l’ASO Chlef (0-0).

Les joueurs de l’entraîneur tunisien Moez Bouakaz, battus qu’une seule fois depuis le début de la saison en déplacement face à la JS Kabylie (2-1), tenteront de réagir au stade olympique du 5-juillet face au Mouloudia, auteur de deux succès consécutifs et qui ne jure que par la victoire pour préserver sa dynamique.

L’USM Alger, co-leader (11 pts) après son succès mardi en déplacement face au nouveau promu l’ES Mostaganem (1-0), sera en appel, samedi, à Chlef pour défier l’ASO (11e, 4 pts) qui traverse une phase délicate, après le nul concédé, mardi à la maison face à l’USM Khenchela (1-1), en mise à jour de la 4e journée.

Les Chélifiens, dos au mur, devront impérativement réagir et viser leur premier succès de la saison pour espérer quitter la zone rouge.

Le CS Constantine (4e, 9 pts), toujours invaincu, ne veut pas rater l’occasion de rester parmi le quatuor de tête, en recevant l’ES Sétif (5e, 8 pts), dans un alléchant derby de l’Est, où le moindre pronostic serait difficile à émettre.

Après un début de saison laborieux, le CSC est parvenu à redresser la barre et atteindre sa vitesse de croisière, en alignant deux victoires de rang, dont une en déplacement face à la JSK (3-2, 4e journée).

De son côté, l’Entente, difficile vainqueur vendredi dernier à domicile face à l’ES Mostaganem (1-0), abordera ce rendez-vous avec l’intention de confirmer, face à un adversaire qui sera difficile à manier. Il s’agit du dernier match à huis clos que doit purger le club constantinois, dont les supporters seront de retour face à l’Olympique Akbou, à l’occasion de la 8e journée.

Le CRB en appel à Magra, faux-pas interdit pour la JSK

Vainqueur du derby du sud face à la JS Saoura (2-1), l’US Biskra (4e, 8 pts) effectuera un déplacement difficile à l’Ouest pour défier l’ES Mostaganem (11e, 4 pts).

Les joueurs de l’entraîneur Chérif Hadjar, battus mardi devant leur public par l’USMA (0-1), devront puiser dans leurs ressources pour éviter une autre déconvenue à domicile, qui pourrait être lourde de conséquences.

Battue lors des deux dernières journées, la JS Kabylie (8e, 6 pts), n’aura, aussi, plus droit à l’erreur à la maison face à l’USM Khenchela (8e, 6 pts), dans l’espoir de sortir la tête de l’eau et se relancer dans le championnat.

Avec un triste bilan de deux victoires et trois défaites, les « Canaris » seront appelés à sortir le grand jeu face à une formation de l’USMK qui voyage bien (2 points récoltés en deux matchs, NDLR).

L’entraîneur de la JSK, Abdelhak Benchikha, très contesté, jouera carrément son avenir à l’occasion de cette rencontre.

Dans le bas du tableau, le vice-champion d’Algérie, le CR Belouizdad (11e, 4 pts), auteur d’un mauvais départ, se rendra à l’Est pour croiser le fer avec la lanterne rouge, le NC Magra (16e, 3 pts), dans un véritable match « à six points ».

Le nouvel entraîneur du Chabab, Abdelkader Amrani, dont le premier match s’est soldé sur un score de parité face à l’USMA (0-0), cherchera à mener le club de Laâqiba à son premier succès, pour poursuivre son travail en toute sérénité.

La JS Saoura (11e, 4 pts) recevra le MC El-Bayadh (8e, 6 pts), qui s’est réveillé de sa léthargie en alignant deux victoires de suite, qui lui ont permis de quitter la position de lanterne rouge. Les gars de Béchar devront ainsi se méfier du MCEB, pour espérer décrocher leur deuxième victoire.

Enfin, le Paradou AC (11e, 4 pts), qui reste sur une mauvaise série de trois revers de rang, devra impérativement relever la tête pour éviter de sombrer dans la crise, en accueillant le MC Oran (7e, 7 pts), un club qui commence à retrouver des couleurs sous la conduite du nouvel entraîneur franco-malien, Eric Sékou Chelle, en témoigne la victoire décrochée samedi à domicile face à la JSK (2-0).

APS

Qui vous autorise à me tutoyer ?

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Bon sang, doit-on dire « tu » ou « vous » à une personne ? L’histoire nous fait souvent hériter d’usages dont on se serait bien volontiers passé. Qui d’entre nous n’a pas rencontré la grande hésitation entre le tutoiement et le vouvoiement ?

Qui vous autorise à me tutoyer ? Par cette seule remontrance on constate la présence du pluriel alors qu’elle est la plupart du temps adressée à une seule personne. Cette situation a été épargnée aux algériens et c’est un bonheur car elle pose un tracas constant en langue française lorsqu’on discute avec une personne, essentiellement lorsqu’on l’aborde ou l’interpelle.

Le souci est que nous sommes également francophones et que beaucoup d’algériens résident en France. Comment savoir si le vouvoiement est à respecter ? Si les choses sont parfois évidentes elles restent une difficulté dans bien d’autres circonstances.

Vouvoyer ou tutoyer, quelle bizarrerie qui nous place dans un dilemme constant, tutoyer au risque de manque de respect ou vouvoyer au risque du ridicule.

Tutoyer ses proches est si évident comme il n’est pas acceptable par la société envers une personne inconnue ou qui détient un statut hiérarchique supérieur par exemple. Ces cas trouvent une dérogation lorsque la personne vouvoyée donne l’autorisation tu tutoiement. Il y a aussi des situation marginales et si stupides qu’on en arrive à penser que c’est une provocation, deux époux qui se vouvoient comme le firent les Chirac et le font certains autres par excentricité de ceux qui veulent rappeler la noblesse de leur descendance.

Mais qui a inventé cette stupidité ? Il nous faut remonter à l’origine historique. Nos enseignants  nous avaient appris que le début de cette affaire remonte à l’antiquité lors de la grande époque de l’empire romain. Pendant un moment de son histoire, deux frères ont partagé le pouvoir sur l’Empire romain,  Flavius Honorius et Flavius Arcadius, tous les deux restant dans la mémoire historique comme les deux empereurs Flavius.

Comme il ne fallait manquer de respect à aucun des deux, il était de coutume de s’adresser symboliquement aux deux même en l’absence de l’un. L’usage du pluriel ne disparaîtra plus jamais. Voilà pourquoi nous esssayons de nous dépêtrer pour savoir lequel des deux pronoms utiliser, singulier ou pluriel.

Le vouvoiement est définitivement devenu une marque de respect. Bravo Rome pour cette incongruité qui nous pose tant de soucis !

La révolution française avait tenté de le faire disparaître par un décret interdisant la pratique du vouvoiement (les braves hommes!). La raison était évidente car il représentait la marque de féodalité à laquelle étaient soumis les citoyens par les nobles et autres puissants. Rien n’y a fait car l’usage était profond et, surtout, à la république se substituera plus tard un renouveau de la royauté et même la création d’un empire.

Dans mon ancienne profession il y avait un reste de ce stupide dilemme. « Tu tutoies les étudiants ? » me disaient certains. Je leur répondait que si je vouvoyait des gamins de vingt ans que je côtoie tous les jours, ce serait la fin de tout. Et puis quoi encore ? Baiser la main du chef d’établissement en faisant une génuflexion ?

Et si un jour je rentrais à la maison en disant « Comment allez-vous, ma chère épouse ? ». « Elle me répondrait certainement « comme une algéroise qui a eu la folie de vous épouser ! ».

Boumediene Sid Lakhdar

Kamel Daoud : entre lucidité critique et exil littéraire

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Kamel Daoud

Dans le panthéon des lettres algériennes contemporaines, Kamel Daoud s’affirme comme une figure emblématique et paradoxale. Son parcours intellectuel et littéraire, marqué par une quête de sens et une volonté de critique acerbe, le positionne non seulement comme un écrivain, mais comme un intellectuel engagé qui choisit d’explorer les limites de la pensée et de la liberté d’expression.

Cependant, cette recherche de vérité s’inscrit dans un contexte d’exil, non pas géographique, mais intellectuel et émotionnel, qui nuance sa relation avec son pays d’origine.

1. Exil intellectuel : une évasion nécessaire

L’exil, pour Kamel Daoud, dépasse le simple acte de quitter un territoire. Il s’agit d’une volonté de se libérer des carcans d’une société qu’il perçoit comme figée et dominée par des élites politiques et religieuses. En choisissant de se distancer de ce cadre, Daoud ne fait pas que fuir ; il cherche à transcender un discours qu’il considère comme archaïque, en proie à des langages morts qui entravent la pensée critique.

L’arabe classique, pour lui, devient le symbole d’un immobilisme qui entrave l’émancipation individuelle et collective, alors qu’il aspire à une expression plus vivante, enracinée dans la modernité et le pluralisme. Dans ses écrits, Daoud s’illustre par une audace rare, scrutant les mécanismes de pouvoir avec une lucidité pénétrante. Il dénonce les abus des élites, n’hésitant pas à faire le parallèle entre le pouvoir religieux et politique en Algérie et celui de la monarchie médiévale en Occident. « Aujourd’hui, en Algérie, deux castes parlent arabe, langue morte pour les Algériens, peuple vivant », écrit-il dans une de ses chroniques, soulignant ainsi le décalage entre les discours officiels et les aspirations réelles du peuple. Cette critique, bien que nécessaire, peut créer une dichotomie entre son discours et la réalité des Algériens, qui se sentent parfois aliénés par une pensée jugée trop théorique ou déconnectée.

2. La complexité du regard extérieur

Ce désir de s’élever au-dessus des réalités algériennes le place dans une posture ambivalente. D’un côté, Daoud est reconnu internationalement pour sa capacité à déconstruire les mythes et à aborder des questions taboues, comme la place de la femme, les violences faites à la société ou encore l’héritage colonial.

De l’autre, il se voit critiqué pour son éloignement vis-à-vis des luttes qui animent son peuple. Par exemple, ses déclarations sur la Kabylie, qu’il qualifie de « ghetto sublimé », provoquent des réactions vives et révèlent une tension profonde dans sa compréhension des réalités locales.

Ce glissement dans son discours soulève des interrogations sur sa capacité à s’engager pleinement avec les diverses couches de la société algérienne. Daoud incarne un intellectuel qui, tout en dénonçant les archaïsmes, semble parfois négliger les particularités culturelles et historiques qui façonnent les identités régionales en Algérie. Comment un écrivain, dont la voix est souvent saluée pour sa clarté et sa profondeur, peut-il passer à côté des luttes identitaires et politiques de la Kabylie, par exemple, un bastion historique de la résistance ?

Cette question soulève la problématique de la représentation et de l’appropriation des voix locales dans un discours global.

3. La parole de l’intellectuel rngagé

À travers ses écrits, Daoud s’efforce de donner une voix aux aspirations du peuple algérien, mais son exil émotionnel le rend parfois moins accessible à ceux qui subissent les conséquences des réalités qu’il analyse. Son regard critique, bien qu’acéré, peut sembler condescendant, provoquant un fossé entre l’intellectuel brillant et l’homme enraciné dans son pays.

En réponse à une question sur son départ, il explique : « Je n’y respirais plus. » Cette affirmation, à la fois simple et profonde, résonne avec l’expérience de nombreux Algériens confrontés à des réalités oppressantes, mais elle marque aussi la distance que Daoud entretient avec son propre passé. L’exil, tant géographique qu’intellectuel, l’amène à interroger la place de l’intellectuel dans une société en crise.

Kamel Daoud aspire à être un agent de changement, mais se trouve parfois piégé dans des contradictions qui fragilisent son message. Il dénonce les abus, mais ne parvient pas toujours à articuler une vision d’avenir qui inspire et unifie. Ce décalage entre sa critique acerbe et la réalité vécue par de nombreux Algériens soulève la question de l’efficacité de son discours.

4. Un engagement à redéfinir

Kamel Daoud représente donc une figure complexe de l’intellectuel postcolonial. S’il se positionne en défenseur des libertés individuelles et de la pensée critique, il est également confronté à des accusations de déconnexion avec les luttes identitaires et politiques qui traversent l’Algérie. Sa voix, essentielle dans le débat algérien, est à la fois une source d’inspiration et un point de discorde. Il reste à voir comment Daoud peut réconcilier son regard critique, sa lucidité et son engagement, afin de se reconnecter avec une Algérie dont il est issu.

Kamel Daoud est un écrivain qui choisit l’exil pour mieux penser, mais qui, par moments, semble lui-même prisonnier de ses contradictions. Il incarne le défi de l’intellectuel moderne : naviguer entre l’affirmation d’une critique nécessaire et la nécessité de se réinscrire dans un récit collectif.

Pour que son regard ne devienne pas celui d’un étranger, mais demeure celui d’un écrivain engagé dans le destin de son pays, il lui incombe de retrouver un équilibre entre sa lucidité et son enracinement. Le véritable défi pour lui sera de redéfinir son engagement et d’être en phase avec les aspirations du peuple algérien, afin que ses mots ne restent pas des échos lointains, mais deviennent des leviers pour l’action et la transformation.

Bouzid Amirouche

Affaire Hichem Aboud : la guerre contre la diaspora est déclarée 

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Hicham Aboud

Le kidnapping et la séquestration de Hichem Aboud, cet influenceur dont le nom fut scandé par des groupes de manifestants pendant le Hirak, ne doit pas nous laisser indifférents !

La première leçon à tirer de cette affaire rocambolesque est que désormais, pour museler toute critique à son endroit, la junte d’Alger déploie ses réseaux partout ! Le fait que les malfrats qui ont séquestré Hichem Aboud soient des trafiquants de drogue ne doit pas nous étonner non plus. En attendant que la justice espagnole fasse son enquête, il y a lieu de s’interroger sérieusement sur la sécurité de toutes les personnes qui continuent de critiquer le régime algérien.

La deuxième est que personne n’est à l’abri. Il n’y a qu’à voir ces condamnations farfelues, ces demandes d’extradition toutes aussi ridicules et ces fameuses ISTN distribuées à tout va pour réaliser que ce pouvoir est prêt à tout pour en découdre avec la diaspora algérienne en utilisant tous les moyens illégaux sous l’œil indifférent des autorités internationales.

À propos d’ISTN, certaines sources avancent le nombre de 20 000 environs. Nombre exagéré ? Peut-être bien, mais au vu des peines de prison qui sont tombées sur des hommes de culture, comme Dda Muhend Taferka, il est à fort à parier que la liste de la Paf (Police aux frontières) est encore plus longue !

Le drame, c’est que malgré toutes sortes d’appels de ligues des droits de l’homme, le pouvoir reste sourd et muet ! Preuve de plus que c’est bien la Grande Muette qui mène la valse de la répression.

Qui est concerné par ces dérapages contrôlés ? On n’en sait fichtre rien ! Le pouvoir a soif de vengeance ! Il veut mettre tout le monde en prison au lieu de diffuser la liste des concernés pour que ces derniers ne prennent pas de risques inutiles. Cela serait un moyen de les ménager. Mais le pouvoir connaît-il le mot ménagement ? Rien n’est moins sûr.

Sommes-nous donc tous condamnés à vivre avec cette boule au ventre qui vous déconseille de vous rendre au pays ? Et c’est là qu’on s’aperçoit que se cacher derrière des pseudos est bien plus sage que de foncer comme un bélier sans en avoir au préalable mesuré les conséquences.

Mais bon, il faut bien un peu de courage ou d’inconscience pour dénoncer ces dérives insensées, avec le prix à payer, celui de dire adieu au pays. Adieu à cette terre qui nous a vu naître. Adieu à ces cerisiers en fleurs au printemps. Adieu à ces figuiers majestueux qui annoncent la fin de l’été.

Kacem Madani

L’ex-président de la JSK Cherif Mellal condamné à 4 ans de prison ferme

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Cherif Mellal
Cherif Mellal victime de ses convictions.

Le tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed a condamné Chérif Mellal à une peine de quatre ans de prison ferme, ainsi qu’à une amende de plus de 224 millions de dinars.

La main du juge n’a pas frémi. Le verdict prononcé par le tribunal de Sidi M’hamed, ce mercredi 23 octobre, est particulièrement lourd. L’ex-président de la JSK est condamné à 4 ans de prison ferme. Le procès s’est tenu le 9 octobre. Son frère, Ghilès, a été, lui, condamné à dix ans de prison ferme par contumace.  Un mandat d’arrêt a également été maintenu contre lui.

L’ancien président de la JSK, Cherif Mellal, est en détention depuis près de 22 mois. Il est poursuivi pour « violation de la loi relative au contrôle de change et aux mouvements de capitaux de et vers l’Algérie » et « blanchiment d’argent ». Cherif Mellal a évidemment nié toutes ces accusations. Et son avocate, Me Fetta Sadat a démonté, lors du procès, des « irrégularités flagrantes, multiples et multiformes qui ont entaché les poursuites engagés contre Mellal ».

Ceux qui connaissent les rouages de la justice algérienne auront compris. Il fallait faire tomber Cherif Mellal et lui enlever la JSK, un symbole pour la Kabylie.

Cherif Mellal a été arrêté et placé sous mandat de dépôt le 19 janvier 2023. Il aura passé la moitié de la peine prononcé par le juge du tribunal de Sidi M’hamed.

Cherif Mellal a été embastillé dans la foulée de la chasse lancée contre les figures militantes autonomistes. Le régime avait son plan : faire plier les voix de la Kabylie et en finir en même temps avec la question amazighe. Pour cette raison et pour d’autres, l’arrestation et la condamnation de Cherif Mellal est une affaire politique.

Yacine K.

Israël affirme avoir «éliminé» Hachem Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah

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Hachem Safieddine
Hachem Safieddine, considéré comme un possible successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, a été retrouvé mort sous les décombres des frappes israéliennes au Liban

« L’odeur de la mort est partout alors que les corps sont abandonnés sur les routes ou sous les décombres » dans le nord de la bande de Gaza, alerte dans un communiqué le patron de l’Unrwa, Philippe Lazzarini.

Après avoir semé la mort et dévasté Gaza, les bombardements destructeurs de l’armée israélienne s’intensifient au Liban. Selon un nouveau bilan publié mardi par le ministère de la Santé, 13 personnes, dont un enfant, ont été tuées et 57 blessées au Liban dans une frappe israélienne menée lundi soir dans la capitale près du plus grand hôpital public du pays.

Nouveau coup dur pour le Hezbollah. Israël confirme avoir «éliminé» Hachem Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah. « On peut maintenant confirmer que lors d’une frappe il y a environ trois semaines, Hachem Safieddine, chef du Conseil exécutif de l’organisation terroriste du Hezbollah a été tué » dans la banlieue sud de Beyrouth, a affirmé l’armée dans un communiqué.

Au moins 1 552 personnes ont été tuées au Liban depuis qu’Israël a intensifié ses bombardements à travers le pays le 23 septembre, selon un décompte établi ce mardi par l’AFP et basé sur des données officielles. Mi-octobre, l’ONU recensait près de 700 000 déplacés. Le ministère libanais de la Santé a fait état dimanche de 2 464 morts au Liban et au moins 11 530 blessés depuis octobre 2023. A Gaza, le bilan est autrement plus lourd, on parle de 43 000 morts dont une grosse majorité constituée de femmes et d’enfants.

Avec agences

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