11.9 C
Alger
Accueil Blog Page 28

L’adieu à Biyouna : un hommage à l’icône de la Liberté et de l’audace algérienne​

0
Biyouna inhumée avec les hommages.
Hommage à l'immense Biyouna. Crédit : RD

L’Algérie a rendu son dernier hommage à Baya Bouzar, plus connue sous son nom de scène Biyouna, décédée la veille à l’âge de 73 ans des suites d’une longue maladie.

Les cérémonies, empreintes de sobriété et d’une profonde émotion, ont marqué le départ d’une figure singulière et audacieuse qui a profondément influencé la culture et le théâtre national.

La dernière scène au TNA

La matinée du mercredi 26 novembre a débuté par un recueillement public au Théâtre National Algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi à Alger. Ce lieu symbolique, cœur battant de la création théâtrale, a servi de dernière scène à l’artiste, conformément aux vœux de ses proches.

Dès 11h00, une foule d’admirateurs, de personnalités du monde des arts, de la culture et de représentants officiels se sont succédé devant la dépouille. L’hommage au TNA a symbolisé la reconnaissance de la nation à celle qui avait fait rire et pleurer des générations de spectateurs, non seulement en Algérie mais aussi à l’étranger, grâce à une carrière prolifique qui l’a menée du cinéma algérien aux productions internationales.

Une vague d’hommages unanime

Les jours précédant l’inhumation ont été marqués par une vague d’hommages unanime, saluant la liberté de ton et l’esprit rebelle de Biyouna. De nombreux acteurs culturels et politiques ont souligné son rôle d’émancipatrice et de modèle.

Le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa « profonde affliction » et rendu hommage à une « célébrité de la scène culturelle », soulignant sa contribution au cinéma, au théâtre et à la télévision. Son message de condoléances, largement relayé par les médias publics, a inscrit Biyouna dans le registre des icônes culturelles nationales, reconnaissant le « vide immense » laissé par son départ.

En France, la ministre de la Culture Rachida Dati a salué une artiste « de toutes les scènes et de tous les registres », rappelant son influence au-delà des frontières algériennes.

Des artistes ont insisté sur la sincérité et l’audace de l’actrice, souvent perçue comme une porte-voix des femmes et une critique sociale sous-jacente à ses rôles comiques.

​Son héritage a été défini par la dualité de son parcours : profondément enracinée dans la culture algérienne (avec des rôles cultes comme El Harik) tout en rayonnant sur la scène internationale (Le Flic de Belleville, La Source des femmes).

Le dernier repos à El-Alia

En début d’après-midi, le corps de Biyouna a été conduit au cimetière d’El-Alia, l’un des plus grands et des plus importants cimetières d’Alger, où reposent de nombreuses personnalités nationales.

Après la prière du Dohr, la cérémonie d’inhumation s’est déroulée dans une atmosphère de dignité et de recueillement. L’affluence témoigne de l’attachement profond et populaire à cette artiste qui, par sa présence scénique unique et son authenticité, est devenue un symbole de l’identité algérienne moderne

Le départ de Biyouna laisse un héritage culturel riche et complexe, celui d’une femme qui a toujours refusé les carcans, utilisant l’art pour exprimer une vérité souvent dérangeante mais toujours accueillie avec affection par son public.

Biyouna, symbole de résilience face à l’hostilité idéologique des islamistes 

La disparition de Biyouna (Baya Bouzar), l’artiste et la femme, a ravivé un clivage ancien entre reconnaissance populaire et institutionnelle, et hostilité idéologique. Figure majeure de la scène artistique maghrébine, elle a été saluée par les autorités algériennes et françaises, tandis qu’une partie des courants conservateurs a réactivé les critiques qui ont jalonné sa carrière.

Ces hommages unanimes contrastent avec les tensions qui ont marqué son parcours. Biyouna évoquait régulièrement le regard méfiant de certains milieux politiques ou intellectuels, qui la jugeaient « trop populaire, trop franche, trop algéroise ». Cette perception a façonné la réception parfois ambivalente de son œuvre.

Malgré l’hommage populaire qui a accompagné ses funérailles au Théâtre national algérien et son inhumation au cimetière d’El-Alia, des voix conservatrices ont profité de l’annonce de son décès pour relancer les attaques. Pour ces militants islamistes ou rigoristes, la comédienne incarnait un modèle de femme jugé incompatible avec leurs références morales : libre, directe, décomplexée.

Ses rôles dans les films de Nadir Moknèche — notamment Le Harem de Madame Osmane et Viva Laldjérie —, où elle incarnait des femmes modernes et transgressives, demeurent des cibles récurrentes des polémiques. Ses prises de position, sa sensualité assumée et son humour sans détour symbolisaient, pour certains, une remise en cause frontale des normes sociales et religieuses.

Pour une grande partie du public, au contraire, Biyouna reste l’incarnation d’une parole affranchie et d’une résistance artistique forgée pendant la « décennie noire », période durant laquelle plusieurs artistes avaient été menacés.

Sa mort, saluée par les institutions mais contestée par les franges conservatrices, révèle une fracture culturelle toujours active en Algérie : celle entre une culture populaire revendiquant liberté et irrévérence, et des courants idéologiques, se revendiquant de l’islam  rigoriste qui continuent d’en contester la légitimité.

Samia Naït Iqbal

- Publicité -

Décès de Nacer Boudiaf à Bruxelles : une disparition qui ravive les zones d’ombre du 29 juin 1992

1
Nacer Boudiaf.
Nacer Boudiaf. Crédit photo : DR

Nacer Boudiaf, fils du président Mohamed Boudiaf assassiné en 1992, est décédé dans la nuit du 25 au 26 novembre à Bruxelles, des suites d’un cancer foudroyant. Il avait 62 ans. L’annonce de sa mort a été confirmée par son frère, Tayeb Boudiaf, et relayée par plusieurs médias.

Avec sa disparition s’éteint l’une des voix les plus insistantes dans la quête de vérité qui entoure l’attentat du 29 juin 1992, un épisode encore marqué par de profondes zones d’ombre dans l’histoire politique algérienne.

Depuis plus de trente ans, Nacer Boudiaf avait fait de cette quête un engagement personnel. Installé entre l’Algérie et l’Europe, il s’était imposé comme l’un des rares à défier frontalement la version officielle de l’assassinat de son père. Selon lui, l’explication d’un acte isolé commis par un garde du corps ne tenait pas. Il dénonçait des responsabilités occultées et une vérité d’État verrouillée depuis le lendemain du drame. À travers interventions médiatiques, conférences, courriers adressés aux autorités et prises de parole régulières, il rappelait inlassablement que « le dossier Boudiaf n’a jamais été véritablement ouvert » et que le pays avait besoin d’un éclaircissement pour se réconcilier avec son histoire récente.

La constance de son engagement lui avait valu autant de respect que d’isolement. Beaucoup saluaient sa ténacité, d’autres l’accusaient de remuer un passé dérangeant. Mais Nacer Boudiaf demeurait persuadé que le silence n’était pas une option. Pour lui, le combat pour la vérité dépassait la dimension personnelle : il s’agissait d’un devoir vis-à-vis de la mémoire collective, d’un impératif pour comprendre une période où l’Algérie a basculé dans une décennie de violences et d’incertitudes.

L’annonce de sa disparition a suscité de nombreuses réactions, en Algérie et dans la diaspora. Parmi elles, celle de l’artiste algérien Hamid Baroudi a particulièrement retenu l’attention. Depuis sa page officielle, le chanteur a exprimé sa peine dans un message où se mêlent condoléances et hommage fraternel :

« C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de notre ami et frère Nacer Boudiaf. Qu’Allah lui fasse miséricorde et l’accueille dans son vaste paradis. Allah yerhmek Akhi Nacer, we will miss you bro. » Publié sur sa page « Hamid Baroudi – Official Page », le message a été largement relayé, témoignage de l’impact humain que Nacer laissait auprès de ceux qui l’avaient côtoyé.

La mort de Nacer Boudiaf réactive un sentiment d’inachevé. Elle rappelle qu’au-delà des commémorations et des discours officiels, l’assassinat de Mohamed Boudiaf demeure l’un des dossiers les plus sensibles et les plus opaques de l’histoire contemporaine de l’Algérie. En disparaissant, Nacer laisse derrière lui un combat qu’il portait avec obstination : celui de briser le silence autour d’une tragédie nationale dont les responsables, selon lui, n’ont jamais été nommés.

Aucune information officielle n’a pour le moment été communiquée concernant l’organisation des funérailles. Mais pour beaucoup, sa disparition ne marque pas la fin de la quête de vérité. Elle en souligne, au contraire, l’urgence. L’héritage de Nacer Boudiaf réside précisément dans cette obstination à refuser l’oubli de l’assassinat de son père, Mohamed Boudiaf et à maintenir vivante une question que l’histoire n’a toujours pas tranchée.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

Nacer Boudiaf s’éteint à Bruxelles

3
Nacer Boudiaf
Nacer Boudiaf

​Nacer Boudiaf, fils de l’ancien Président algérien Mohamed Boudiaf, est décédé ce mardi à Bruxelles des suites d’une longue maladie. Plusieurs sources, dont son frère,  Tayeb Boudiaf, ont confirmé cette triste nouvelle. 

Ce dernier a affirmé à des proches que le défunt avait lutté courageusement contre la maladie.

Nacer Boudiaf s’était fortement engagé pour faire émerger la vérité sur l’assassinat — filmé en direct à la télévision nationale — de son père, Mohamed Boudiaf, le 29 juin 1992 à Annaba. Ce dernier, l’un des six historiques à l’origine du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre, avait été appelé quelques mois plus tôt à présider le Haut Comité d’État (HCE), mis en place après l’interruption du processus électoral, en janvier 1992.

​Le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) a rendu hommage au défunt par la voix de son président, Atmane Mazouz, saluant la mémoire du fils de « Si Tayeb El Watani » (surnom de Mohamed Boudiaf).

« Avec la direction du parti, il a toujours trouvé un espace d’écoute et de confiance où s’exprimaient sans détour sa quête de vérité et sa fidélité à la mémoire de son père. À plusieurs reprises, le RCD a été présent à ses côtés lors des commémorations de l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, partageant avec lui ce devoir de mémoire qui dépasse les appartenances et les conjonctures politiques. »

Samia Naït Iqbal

- Publicité -

Coup d’Etat en Guinée-Bissau

0
Les militaires déclarent avoir pris le "contrôle total de la Guinée-Bissau.
Les militaires déclarent avoir pris le "contrôle total de la Guinée-Bissau.

En Guinée-Bissau, quelques heures après que des tirs ont été entendus, mercredi 26 novembre 2025, en milieu de journée près du palais présidentiel, un groupe d’officiers nommé « le Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre », dit avoir pris le contrôle du pays jusqu’à « nouvel ordre » et fermer les frontières.

Le président Umaro Sissoco Embaló a confirmé avoir été arrêté et « renversé ». Une prise de pouvoir qui intervient à la veille des résultats des élections présidentielle et législatives organisées dimanche 23 novembre.

Un groupe d’officiers se présentant sous le nom de « Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre » affirme avoir pris « la direction du pays jusqu’à nouvel ordre ».

Dans une déclaration lue au siège de l’état-major des forces armées par le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire de la présidence, les militaires annoncent deux mesures : la suspension du processus électoral en cours – ce qui implique l’annulation des résultats de la présidentielle et des législatives – et la suspension des programmes dans les médias.

Le général a justifié l’acte « pour garantir la sécurité au niveau national et également rétablir l’ordre », évoquant la découverte par les « renseignements généraux » d’un « plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication des barons nationaux de la drogue ». Les renseignements généraux « ont confirmé l’introduction d’armes dans le pays pour changer l’ordre constitutionnel », a-t-il ajouté.

Selon les officiers, « l’exercice du pouvoir du commandement commence à partir d’aujourd’hui ». Ils appellent également « la population au calme », et annoncent la fermeture des frontières. Selon Jeune Afrique, un couvre-feu a été décrété.

« Le haut commandant militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l’ordre public agit en réaction à la découverte d’un plan de déstabilisation de notre pays. À l’origine de ce plan bien organisé, on trouve un certain nombre d’hommes politiques nationaux, mais aussi des barons de la drogue bien connus et des étrangers impliqués dans une tentative de manipulation des résultats électoraux. Ce plan a été découvert par les services de renseignements service de l’État qui ont aussi mis à jour un dépôt d’armes de guerre. C’est pourquoi, jusqu’à ce que toute la situation soit éclaircie et que les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel soient réunies, (…) le haut commandant militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l’ordre public exercera le pouvoir », explique le général Denis N’Canha.

Umaro Sissoco Embaló affirme avoir été « renversé »

Introuvable durant plusieurs heures, le président Umaro Sissoco Embaló a finalement confirmé avoir été arrêté, cette fois auprès de nos confrères de France 24. « J’ai bien été renversé, je ne peux pas trop parler, car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. Je suis actuellement à l’état-major », a-t-il affirmé, confirmant ne pas avoir subi de violence. Selon un officier de l’armée, le président est « bien traité ».

Plus tôt dans la journée, c’est le journal Jeune Afrique qui rapportait avoir été contacté directement par le chef de l’État. Le président sortant de la Guinée-Bissau expliquait avoir été arrêté dans son bureau du palais présidentiel, vers midi (TU).

Il affirmait que son ministre de l’Intérieur Botché Candé avait également été mis aux arrêts, ainsi que les plus hauts responsables militaires : le chef d’état-major général des armées et son adjoint, les généraux Biague Na Ntan et Mamadou Touré.

Toujours selon Jeune Afrique, le président Embaló assurait ne pas avoir subi de violence et accusait le chef d’état-major de l’armée de terre d’être l’auteur de ce renversement.

Domingos Simoes Pereira et Fernando Dias da Costa ont été arrêtés

La situation est désormais calme dans les rues, rapporte une source à RFI, et de nombreux éléments de la Garde présidentielle occupent les voies stratégiques menant au palais.

Selon nos informations, les opposants Domingos Simoes Pereira et Fernando Dias da Costa ont été arrêtés et sont détenus à la base aérienne de Bissau.

Ces événements surviennent après les élections présidentielles et législatives du dimanche 23 novembre, où le président sortant était donné favori. Alors que les résultats officiels étaient attendus jeudi 27 novembre, Umaro Sissoco Embaló et son concurrent Fernando Dias da Costa avaient tous deux revendiqué la victoire dès mardi.

La Commission nationale des élections (CNE) a été attaquée par des hommes armés non identifiés mercredi, a indiqué à l’AFP un responsable de la communication de la commission, Abdourahmane Djalo.

Quatre coups d’État depuis l’indépendance et quantité de tentatives

La Guinée-Bissau, petit pays côtier d’Afrique de l’Ouest situé entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), a déjà connu quatre coups d’État et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974. La région ouest-africaine en a également connu depuis 2020 : au Mali, Burkina, Niger et en Guinée-Conakry.

La précédente présidentielle, en 2019, avait déjà débouché sur plusieurs mois de crise post-électorale, Umaro Sissoco Embaló et son adversaire du PAIGC Domingos Simoes Pereira revendiquant simultanément leur victoire.

Fin octobre, l’armée bissau-guinéenne avait annoncé avoir déjoué une « tentative de subversion de l’ordre constitutionnel », avec l’arrestation de plusieurs officiers supérieurs.

Des accusations de « manipulation » et d’un « coup d’État simulé »

Le Portugal a appelé à la reprise du processus électoral dans son ancienne colonie de Guinée-Bissau. « Face aux événements ayant interrompu le cours de la normalité constitutionnelle en Guinée-Bissau, le gouvernement portugais appelle toutes les parties impliquées à s’abstenir de tout acte de violence institutionnelle ou civique », a-t-il indiqué dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Lisbonne les a également exhortées « à rétablir la régularité du fonctionnement des institutions, afin de permettre la finalisation du processus de dépouillement et de proclamation des résultats électoraux ».

Des voix à l’intérieur du pays se sont fait entendre pour condamner l’intervention des militaires et dénoncer « une manipulation » : c’est le cas du Front populaire, une organisation de la société civile proche de l’opposition qui parle d’un « coup d’État simulé » pour « empêcher la publication des résultats électoraux ». Autrement, le président ne l’aurait pas annoncé lui-même, affirment-ils.

L’ancien Premier ministre Aristides Gomes et membre du parti d’opposition PAIGC parle d’un « coup d’État prévu » pour « empêcher la proclamation des résultats des élections », a-t-il fait part à la rédaction lusophone de RFI. Il a pu s’exprimer ouvertement, car il ne se trouve pas en Guinée-Bissau actuellement.

RFI

- Publicité -

Ligue des champions : Aubameyang signe un doublé et relance l’OM en

0
OM en Ligue des chapions
L'OM en Ligue des chapions vainqueur face à Newcastel.

L’Olympique de Marseille (OM) s’est offert une victoire précieuse face à Newcastle (2-1) au Vélodrome. Dans une Ligue des champions où chaque point compte, ce succès constitue un tournant, tant pour la dynamique sportive que pour la confiance d’un groupe sous pression depuis plusieurs semaines.

La rencontre démarre mal pour les Marseillais : après seulement six minutes, Harvey Barnes profite d’un déséquilibre défensif pour ouvrir le score. L’OM subit, doute, mais ne s’effondre pas. Juste avant la pause, Geronimo Rulli réalise une parade importante sur une tentative d’Anthony Gordon, évitant le 0-2 qui aurait sans doute changé la physionomie de la soirée.

Le renversement arrive très vite après la mi-temps. Dès la 46ᵉ minute, Pierre-Emerick Aubameyang égalise d’un tir croisé, concluant une action collective bien menée. Quatre minutes plus tard, le Gabonais récidive, cette fois à la réception d’un centre venu de la droite. Un doublé express, validé par toutes les sources, qui place l’OM devant et fait exploser le Vélodrome.

Ce leadership, Marseille va devoir le défendre dans une fin de match sous tension. Newcastle pousse, multiplie les projections offensives et tente de revenir. L’OM, lui, défend bas et cherche à tenir le score. Sans survoler la rencontre, l’équipe fait bloc, resserre les lignes et joue sur ses temps forts pour préserver l’essentiel. Dans ce registre, Rulli reste déterminant, notamment par sa gestion des ballons chauds et des centres adverses.

L’enjeu dépassait largement les trois points : l’OM n’avait remporté qu’un seul match sur ses quatre premières rencontres de Ligue des champions. Cette victoire, la deuxième de la campagne, replace le club dans la course aux barrages et offre un souffle d’oxygène indispensable. Les médias spécialisés s’accordent d’ailleurs sur un point : ce succès arrive au moment où Marseille en avait le plus besoin.

Au-delà du score, ce match marque surtout la capacité de l’OM à répondre dans l’urgence. L’équipe a souffert, mais a su frapper au bon moment et défendre son avantage avec une solidarité retrouvée. Marseille n’a pas corrigé toutes ses faiblesses, mais a rappelé qu’il restait un acteur capable de renverser un scénario défavorable.

Dans une Ligue des champions où la marge d’erreur est minime, ce 2-1 face à Newcastle vaut plus qu’une simple victoire. Il relance une équipe qui refuse de renoncer.

Djamal Guettala 

- Publicité -

Tunisie : la justice instrumentalisée pour réduire au silence les défenseurs des réfugiés

0
Des réfugiés africains en Tunisie
Des réfugiés africains malmenés et expulsés. Crédit photo : DR.

La Tunisie s’enfonce depuis deux ans dans une spirale répressive qui touche en premier lieu les acteurs de la société civile. La nouvelle étape de cette offensive vise directement le Conseil tunisien pour les réfugiés, partenaire officiel de la HCR, dont plusieurs employés sont poursuivis pour des accusations que Human Rights Watch qualifie d’« infondées » et « absurdes ».

Dans la Tunisie de l’autocrate Kaïs Saied, il ne fait pas bon d’être réfugié africain. Ni Tunisien libre.

L’affaire, devenue emblématique de la fermeture du champ civil dans le pays, révèle jusqu’où les autorités sont prêtes à aller pour dissuader toute initiative indépendante.

Le 24 novembre 2025, cinq employés du Conseil ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Parmi eux, le fondateur Mustapha Jemali et le directeur des projets Abderrazak Krimi, tous deux détenus depuis plus de dix-sept mois. Ils risquent jusqu’à 23 ans de prison pour « facilitation de l’entrée et du séjour illégaux d’étrangers en Tunisie ». Une accusation jugée dénuée de sens par les ONG internationales : le Conseil ne faisait qu’honorer, selon elles, son mandat de soutien aux réfugiés inscrits auprès de la HCR*

D’après HRW, la procédure révèle une criminalisation inquiétante du travail humanitaire. Les éléments retenus à charge – distribution d’aides, hébergement d’urgence, accompagnement social – constituent en réalité le cœur des programmes menés par la HCR dans la plupart des pays. Le Conseil tunisien n’était qu’un partenaire d’exécution, opérant ouvertement, financé quasi exclusivement par l’agence onusienne. La décision des autorités d’en fermer les locaux, de geler ses comptes et de poursuivre ses responsables, porte donc la marque d’une volonté politique assumée : tarir toute forme d’assistance indépendante aux populations vulnérables.

Pour Bassam Khawaja, directeur adjoint pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à HRW, « ce procès transforme le travail humanitaire en délit » et prive les réfugiés de l’unique filet de protection qui leur restait. Il rappelle que la Tunisie a en parallèle demandé à la HCR de suspendre l’enregistrement des demandes d’asile depuis juin 2024, sous prétexte de préparer un système national d’asile… qui n’existe toujours pas. En conséquence, des milliers de personnes se retrouvent livrées à l’arbitraire administratif, menacées d’expulsion ou de détention, sans aucune procédure de protection.

L’affaire du Conseil pour les réfugiés n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une vague de répression plus large. Entre mai et décembre 2024, au moins six militants associatifs ont été arrêtés pour leur action en faveur des droits humains : la figure anti-raciste Saadia Mosbah, la présidente de Droit à la différence, Salwa Ghrissa, le responsable des Enfants de la Lune, Abdallah Saïd, ainsi que trois cadres de l’association Tunis Terre d’Asile. Tous sont en détention préventive prolongée.

Depuis juillet dernier, pas moins de quinze associations légalement enregistrées ont vu leurs activités suspendues par décision judiciaire, parfois sans notification préalable.

Les organisations locales dénoncent un climat de peur croissant, alimenté par des enquêtes financières intrusives, des restrictions bancaires et une surveillance administrative permanente. Les autorités cherchent, selon elles, à remodeler totalement le paysage associatif tunisien, jadis considéré comme l’un des plus dynamiques du monde arabe.

À l’audience du 24 novembre, la défense de Jemali et Krimi a dénoncé une procédure menée « à marche forcée », alors que des éléments essentiels n’ont pas été examinés. La stratégie judiciaire semble claire : obtenir rapidement une condamnation et donner un signal fort à toutes les organisations encore actives.

La Tunisie traverse une période où les défenseurs des droits humains deviennent des accusés, et où l’aide aux réfugiés se transforme en motif d’inculpation. Au-delà des individus, c’est l’idée même de solidarité civile qui se retrouve sur le banc des accusés. Le verdict attendu dans cette affaire dira bien plus que le destin de six travailleurs humanitaires : il dira quel espace, s’il en reste, la Tunisie veut encore accorder à ses libertés fondamentales.

Mourad Benyahia

- Publicité -

Abdelwakil Blamm, journaliste en détention provisoire depuis un an, face à un procès contesté

1
Abdelwakil Blamm
Abdelwakil Blamm. Crédit photo : DR

Depuis décembre 2024, le journaliste et militant Abdelwakil Blamm est détenu provisoirement et arbitrairement en Algérie, une situation qui a suscité une vague d’inquiétude parmi les défenseurs de la liberté de la presse et les acteurs de la société civile.

La chambre d’accusation du tribunal de Sidi M’hamed a fixé l’examen de son dossier au 4 décembre 2025, ouvrant la voie à un procès attendu mais déjà controversé.

Les charges portées contre Blamm sont lourdes et symboliques d’une justice politique : participation à une organisation terroriste avec connaissance de ses objectifs, diffusion de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public et atteinte à l’unité nationale. Des accusations qui soulèvent des questions essentielles sur l’espace de liberté dont disposent encore les journalistes et militants en Algérie.

Militant et journaliste depuis de nombreuses années, Abdelwakil Blamm n’a jamais hésité à s’exprimer. Cofondateur du mouvement Barakat, il a défié le pouvoir en dénonçant la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat en 2014. Plus récemment, il a été une voix active et visible lors du Hirak de 2019, le mouvement de contestation populaire qui a secoué le pays et réclamé un changement réel du système politique.

Sa détention prolongée illustre la fragilité de la liberté d’expression en Algérie. Les appels à sa libération se multiplient, non seulement pour lui rendre justice, mais aussi pour rappeler que le droit de critique politique et journalistique ne peut être considéré comme un délit.

Décidément n’est pas Boualem Sansal qui veut ! En Algérie, où les associations de défense des droits humains sont démantelées et interdites, hormis quelques avocats, courageux défenseurs des libertés, la parole libre se fait rare.

Aussi, le procès de Blamm sera un test pour le système judiciaire et pour la société algérienne tout entière : préservera-t-il l’espace de la liberté d’opinion, ou renforcera-t-il l’ombre de la répression sur ceux qui osent dénoncer les injustices ? Cependant, il y a lieu de ne pas se faire d’illusions. Avec plus de 250 détenus d’opinion au trou, un nombre indéterminé d’Algériens sous interdiction de quitter le territoire national, on ne peut parler d’Etat de droit, et donc de justice. Mais d’arbitraire ordinaire.

Mourad Benyahia 

- Publicité -

Université de Béjaïa : un doctorant accuse le rectorat de blocage administratif et d’atteinte aux libertés académiques

7
Université de Bgayet
Université de Bgayet. Crédit photo : DR

Un doctorant en sociologie à l’Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, Samir Larabi, a rendu publique, lundi 24 novembre 2025, une déclaration où il dénonce un blocage « illégal » de sa soutenance de doctorat. Renversant.

Sa thèse, intitulée « Le mouvement berbériste : entre demande d’intégration et les velléités indépendantistes », serait, selon lui, au centre d’un acharnement administratif qui met en cause le recteur de l’université (B.A.) et le vice-recteur chargé de la post-graduation (K.I.).

Une thèse validée à trois reprises… mais toujours bloquée

Samir Larabi affirme que son travail, déposé une première fois le 8 juin 2023 sur la plateforme PROGRES, a été validé par les instances scientifiques de la faculté — CSD puis Conseil scientifique de la faculté — à trois reprises. Malgré cela, aucune autorisation de soutenance ne lui aurait été accordée. Un cas « inédit », selon lui, qui révèle un dysfonctionnement profond de la gouvernance universitaire.

Dans sa déclaration, il accuse le rectorat d’avoir refusé systématiquement toute réponse écrite, d’avoir manipulé des arguments sécuritaires et d’avoir délibérément entravé le processus académique pour des motifs non scientifiques.

L’argument sécuritaire : un outil de disqualification ?

Le doctorant assure que des « réserves » attribuées aux services de sécurité ont été invoquées pour justifier le blocage de sa thèse, sans qu’aucun document ou rapport ne lui soit présenté. Il qualifie ces arguments de « mensonges » visant à le discréditer auprès de ses collègues et à légitimer une forme de censure.

Face à ces pressions, il dit avoir accepté de modifier sa thèse — chapitres retirés, intitulé révisé, nouvelle mouture déposée en février 2024 — sans que cela n’ait le moindre impact sur la position du rectorat. Une nouvelle version corrigée a de nouveau été déposée en octobre 2024. Elle n’a pas été traitée.

Un Conseil scientifique mobilisé hors de son champ

En mai 2025, le Conseil scientifique de l’université (CSU) a statué que sa thèse « ne saurait faire l’objet d’une soutenance ». Larabi conteste la légalité de cette décision : son cas n’apparaissait pas à l’ordre du jour, les membres du CSU n’avaient pas lu son travail et la quasi-totalité d’entre eux ne relève pas des sciences sociales.

Le PV évoque un sujet « sensible » et un contenu « contraire à l’article 9 de la Constitution ». Pour le chercheur, ces arguments relèvent davantage d’une logique de neutralisation politique que d’une évaluation scientifique.

Une affaire révélatrice des dérives de gouvernance

Après avoir saisi le ministère de l’Enseignement supérieur, Larabi dit avoir constaté une intensification du blocage, qu’il interprète comme une réaction punitive. Il affirme disposer de preuves et met au défi les responsables universitaires de saisir la justice si ses accusations sont jugées diffamatoires.

Au-delà de sa situation personnelle, son cas pose une question centrale : comment une thèse validée par les instances universitaires peut-elle être bloquée pendant 29 mois sans justification écrite et sans arguments scientifiques ? Le doctorant y voit un signe alarmant du recul des libertés académiques et de l’emprise bureaucratique sur la production du savoir.

Dans un contexte où les sciences sociales peinent déjà à trouver leur place, cette affaire relance le débat sur les limites imposées à la recherche, en particulier lorsqu’elle interroge des questions sensibles liées à l’histoire, aux identités ou aux mouvements sociaux.

« Ils jouent à la roulette russe avec l’avenir des doctorants », déclare-t-il, estimant que son cas dépasse sa personne et révèle une crise de gouvernance qui interpelle toute la communauté universitaire.

A qui finalement se plaindre dans ce pays où l’arbitraire et l’autoritarisme ruisselle du palais d’El Mouradia jusqu’aux strates les infimes des institutions ?

Samia Naït Iqbal

- Publicité -

Débats sur le budget 2026 : le Sénat s’oppose à la suspension de la réforme des retraites

0
Sénat
Le Sénat français. Crédit photo : Citizen Media.

Par 190 voix contre 108, la chambre haute, dominée par la droite, a refusé ce décalage à janvier 2028 de la réforme « Borne » portant l’âge légal de départ à 64 ans.

Le Sénat s’est opposé massivement, mardi 25 novembre, à la suspension de la réforme des retraites dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, marquant son désaccord avec la concession majeure du Premier ministre Sébastien Lecornu en direction des socialistes. Par 190 voix contre 108, la chambre haute, dominée par la droite, a refusé ce décalage à janvier 2028 de la réforme « Borne » portant l’âge légal de départ à 64 ans. La mesure pourra être rétablie par l’Assemblée nationale par la suite, mais l’opposition du Sénat risque d’acter l’absence de compromis possible entre les deux chambres du Parlement sur le projet de loi de finances de la Sécu.  

Le Sénat rétablit le gel des retraites, sauf pour les petites pensions

Seules les pensions inférieures à 1 400 euros par mois resteront indexées sur l’inflation. Cette mesure, que l’Assemblée nationale avait supprimée, a fait l’objet d’un avis de « sagesse » du gouvernement (ni pour ni contre), le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, la soutenant « dans son principe ». Ce vote est encore loin d’être définitif, car le budget de la Sécu va revenir dans les prochains jours sur le bureau des députés. 

Emmanuel Macron optimiste pour un accord budgétaire

Emmanuel Macron a « bon espoir » que « les forces parlementaires » s’entendent « dans les prochaines semaines » sur le projet de budget, a-t-il déclaré mardi. « Si les responsables politiques qui sont au Parlement sont inquiets, plutôt que de commenter leur inquiétude, qu’ils s’occupent de bâtir des compromis pour le pays qu’ils aiment », a complété le chef de l’Etat sur RTL. « Ce n’est pas la responsabilité du président de la République », a-t-il ajouté.

Olivier Faure croit à un compromis

 « Nous devons y arriver, car ce serait un vrai désastre que de voir un Parlement qui, pour la première fois depuis 67 ans, a la possibilité de travailler en liberté, sans 49.3, et n’arrive pas à accoucher d’un budget », a affirmé le chef du Parti socialiste sur franceinfo. « Ce serait pour moi un échec collectif, je souhaite que nous puissions y arriver et je pense que nous allons y arriver », a-t-il ajouté. Olivier Faure a dénoncé « les gens qui veulent faire dérailler le train », en référence à La France insoumise et au Rassemblement national.

Changement de méthode

Pour conjurer la perspective d’un rejet du budget à la fin de l’année, Sébastien Lecornu entend réunir les partis sur des « priorités absolues » comme la sécurité, l’agriculture et l’énergie, en soumettant ensuite ces discussions à des votes au Parlement. 

Francetvinfos

- Publicité -

Et si un pirate venait faire la classe ?

2
Enseignant.
Crédit image : Gerd Altmann de Pixabay

Ce soir, à table avec mes enfants, je leur ai posé une question toute simple mais profonde : si on vous envoyait un pirate pour enseigner à l’école, aimeriez-vous ce changement, et pourquoi ? 

Mes enfants ont répondu sans hésiter OUI ! Car avec un pirate, on voyage, on découvre, on s’enrichit— pas seulement en trésors, mais en expériences et aventures — alors qu’avec nos enseignants, on a parfois l’impression de surtout devoir apprendre et être évalué.

Cette intuition d’enfant résume à elle seule une aspiration profonde : celle d’une école vivante et passionnante. L’éducation pirate se veut une méthode révolutionnaire qui dépasse l’image caricaturale du pirate comme voleur des mers pour en faire un symbole d’audace, de créativité, et d’aventure dans la salle de classe Burgess (2012). 

Enseigner comme un pirate, c’est partir en expédition à travers les territoires inexplorés de l’apprentissage, oser rompre avec le conformisme scolaire et les méthodes figées, et embarquer les élèves dans une expérience d’immersion totale. Concrètement, cela signifie transformer un cours d’histoire sur les grands explorateurs en une chasse au trésor dans l’établissement, ou d’utiliser la passion personnelle du professeur pour le cinéma afin d’expliquer les règles de grammaire à travers des scripts de films. L’objectif est de créer une immersion totale où l’élève n’est plus un spectateur, mais un membre actif de l’équipage.

Dans un contexte éducatif où la monotonie et la pression à la standardisation étouffent la curiosité, l’approche pirate redonne vie à l’enseignement par la passion – une passion multiple qui mêle amour du contenu, dévouement pour la mission éducative et intégration des passions personnelles dans la pédagogie. Burgess (2012) rappelle que tous les enseignants ne sont pas naturellement passionnés par chaque sujet, mais qu’ils peuvent cultiver leur engagement professionnel et personnel pour offrir des leçons vibrantes et transformantes. Cette passion est contagieuse : un enseignant pirate n’a pas uniquement des connaissances à transmettre, il incarne une énergie inépuisable qui captive et transporte ses élèves vers de nouvelles découvertes. C’est comme le pirate au large, qui ne suit pas une carte toute tracée, mais crée sa voie, et invite tout son équipage à partager l’aventure.​

L’immersion est au cœur de cette pédagogie pirate, où l’enseignant ne fait pas que réciter un programme, mais est pleinement présent, attentif aux réactions, et prêt à ajuster son cap au fil de l’expédition. Cet engagement total crée une relation unique avec les élèves, qui se sentent valorisés et activement partie prenante de la quête du savoir.

Cependant, il faut savoir que l’échec est inévitable dans cette aventure, comme pour un vrai pirate qui affronte mers déchaînées, mais que chaque obstacle est une occasion pour apprendre, s’adapter et aller plus loin. Ce droit fondamental à l’erreur libère la créativité et rompt avec l’ennui scolaire qui guette le plaisir d’apprendre chez les élèves lors d’un cours classique.​

L’éducation pirate renouvelle aussi la relation enseignant-élève en privilégiant le rapport humain, la reconnaissance de chacun comme acteur unique du voyage, et en incorporant les passions et talents spécifiques du professeur dans la pédagogie — sport ou techniques artistiques deviennent autant de ressources pour dynamiser le cours et créer des moments mémorables. L’enseignant pirate favorise ainsi les leçons qui changent la vie en transmettant des valeurs d’audace, de résilience, de transformation, au-delà des simples savoirs.​

Cette idée de l’éducation pirate rejoint aussi les réflexions de Pardo (2014) pour qui l’apprentissage doit s’émanciper des cadres trop rigides, dans un esprit d’exploration et de mutinerie pédagogique. L’auteur insiste notamment sur l’importance de créer des espaces d’apprentissage en mouvement, où la motivation naît de la liberté et de l’aventure, ce qui rejoint la posture de l’enseignant pirate qui ose rompre les règles figées pour favoriser un apprentissage vivant et sensible. 

La pédagogie pirate transforme la classe en un terrain d’aventure où l’ordinaire devient extraordinaire, où chaque cours est un trésor à découvrir et à partager. Cette mise en scène, loin d’être superficielle, sert un objectif profond : rendre l’apprentissage irrésistible, donner à chaque élève l’envie d’embarquer, d’explorer, et de grandir. ​

Dans un monde qui exige toujours plus d’adaptabilité et d’innovation, face à un système scolaire souvent rigide et déconnecté, l’éducation pirate s’imposera comme une nécessité, un antidote à l’ennui et à la standardisation. Elle invite enseignants et élèves à devenir pirates des savoirs, intrépides explorateurs et constructeurs d’un futur où l’école redevient un espace d’émancipation, de plaisir et d’épanouissement.

Au final, l’éducation pirate est bien plus qu’une méthode innovante : c’est un appel vibrant à réinventer l’école en y insufflant passion, audace et liberté, afin de former des apprenants actifs, créatifs et pleinement engagés dans leur parcours. Face aux défis d’un système rigide et standardisé, elle offre une voie d’émancipation et d’épanouissement dont le succès dépendra de notre volonté collective de lever l’ancre et de partir à l’aventure. 

Dr Hamaizi Belkacem

École normale supérieure de Sétif

Références bibliographiques

  • Pardo, T. (2014). Une éducation sans école. Lectures, Publications reçues.
  • Burgess, D. (2012). Teach like a pirate. Dave Burgess Consulting, Incorporated.
- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

L'O Marseille qualifiée

Coupe de France : l’OM en maîtrise, qualification sans trembler

0
Marseille conclut l’année sur une note solide. Face à Bourg-en-Bresse, club de National, les Phocéens ont rapidement pris le contrôle du match et déroulé...

LES PLUS LUS (48H)

L'O Marseille qualifiée

Coupe de France : l’OM en maîtrise, qualification sans trembler

0
Marseille conclut l’année sur une note solide. Face à Bourg-en-Bresse, club de National, les Phocéens ont rapidement pris le contrôle du match et déroulé...