23 novembre 2024
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L’ex-président de la JSK Cherif Mellal condamné à 4 ans de prison ferme

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Cherif Mellal
Cherif Mellal victime de ses convictions.

Le tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed a condamné Chérif Mellal à une peine de quatre ans de prison ferme, ainsi qu’à une amende de plus de 224 millions de dinars.

La main du juge n’a pas frémi. Le verdict prononcé par le tribunal de Sidi M’hamed, ce mercredi 23 octobre, est particulièrement lourd. L’ex-président de la JSK est condamné à 4 ans de prison ferme. Le procès s’est tenu le 9 octobre. Son frère, Ghilès, a été, lui, condamné à dix ans de prison ferme par contumace.  Un mandat d’arrêt a également été maintenu contre lui.

L’ancien président de la JSK, Cherif Mellal, est en détention depuis près de 22 mois. Il est poursuivi pour « violation de la loi relative au contrôle de change et aux mouvements de capitaux de et vers l’Algérie » et « blanchiment d’argent ». Cherif Mellal a évidemment nié toutes ces accusations. Et son avocate, Me Fetta Sadat a démonté, lors du procès, des « irrégularités flagrantes, multiples et multiformes qui ont entaché les poursuites engagés contre Mellal ».

Ceux qui connaissent les rouages de la justice algérienne auront compris. Il fallait faire tomber Cherif Mellal et lui enlever la JSK, un symbole pour la Kabylie.

Cherif Mellal a été arrêté et placé sous mandat de dépôt le 19 janvier 2023. Il aura passé la moitié de la peine prononcé par le juge du tribunal de Sidi M’hamed.

Cherif Mellal a été embastillé dans la foulée de la chasse lancée contre les figures militantes autonomistes. Le régime avait son plan : faire plier les voix de la Kabylie et en finir en même temps avec la question amazighe. Pour cette raison et pour d’autres, l’arrestation et la condamnation de Cherif Mellal est une affaire politique.

Yacine K.

Israël affirme avoir «éliminé» Hachem Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah

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Hachem Safieddine
Hachem Safieddine, considéré comme un possible successeur de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, a été retrouvé mort sous les décombres des frappes israéliennes au Liban

« L’odeur de la mort est partout alors que les corps sont abandonnés sur les routes ou sous les décombres » dans le nord de la bande de Gaza, alerte dans un communiqué le patron de l’Unrwa, Philippe Lazzarini.

Après avoir semé la mort et dévasté Gaza, les bombardements destructeurs de l’armée israélienne s’intensifient au Liban. Selon un nouveau bilan publié mardi par le ministère de la Santé, 13 personnes, dont un enfant, ont été tuées et 57 blessées au Liban dans une frappe israélienne menée lundi soir dans la capitale près du plus grand hôpital public du pays.

Nouveau coup dur pour le Hezbollah. Israël confirme avoir «éliminé» Hachem Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah. « On peut maintenant confirmer que lors d’une frappe il y a environ trois semaines, Hachem Safieddine, chef du Conseil exécutif de l’organisation terroriste du Hezbollah a été tué » dans la banlieue sud de Beyrouth, a affirmé l’armée dans un communiqué.

Au moins 1 552 personnes ont été tuées au Liban depuis qu’Israël a intensifié ses bombardements à travers le pays le 23 septembre, selon un décompte établi ce mardi par l’AFP et basé sur des données officielles. Mi-octobre, l’ONU recensait près de 700 000 déplacés. Le ministère libanais de la Santé a fait état dimanche de 2 464 morts au Liban et au moins 11 530 blessés depuis octobre 2023. A Gaza, le bilan est autrement plus lourd, on parle de 43 000 morts dont une grosse majorité constituée de femmes et d’enfants.

Avec agences

Une gouvernance immobile et des ministres silencieux

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Tebboune
Tebboune a paralysée l'Algérie.

Selon la une du journal El Khabar du 21 octobre 2024, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a récemment exhorté ses ministres à sortir de leur inertie. Cependant, dans la réalité algérienne, l’activité des ministres semble souvent se limiter à l’inauguration d’événements, de conférences ou de colloques liés à leurs secteurs respectifs.

Ces interventions, qui devraient être des moments privilégiés pour annoncer des réformes concrètes ou répondre aux urgences nationales, se transforment trop souvent en exercices de style dépourvus de contenu. Les discours deviennent des formalités, remplis de généralités et de formules convenues, laissant les citoyens et les professionnels frustrés par l’absence de solutions tangibles.

Prenons le secteur de l’éducation. Lors de l’ouverture de l’année scolaire, le ministre de l’Éducation nationale n’a même pas jugé utile de prononcer un discours, abandonnant enseignants et élèves sans directives claires. Pourtant, le système éducatif algérien fait face à des défis structurels : manque d’infrastructures, programmes inadéquats aux exigences du marché du travail, et taux élevé d’échec et d’abandon scolaire. Ces problèmes, cruciaux pour l’avenir du pays, n’ont pas été abordés, et aucune solution concrète n’a été proposée.

Le secteur de la justice n’offre pas un tableau plus reluisant. Souvent accusé d’être instrumentalisé pour régler des conflits politiques, il est critiqué pour l’usage abusif des interdictions de sortie du territoire national (ISTN). Ces mesures, prises parfois sans justification légale, restreignent la liberté de mouvement des activistes, journalistes et personnalités politiques. Ces abus, pourtant flagrants, sont systématiquement éludés dans les discours officiels, qui se contentent de rappeler des principes abstraits de l’État de droit sans jamais aborder les dysfonctionnements réels du système judiciaire.

Dans le secteur du commerce, la population subit une inflation galopante et des pénuries de produits essentiels. Néanmoins, le ministre responsable se focalise principalement sur la lutte contre la spéculation, sans proposer de mesures immédiates pour réguler les prix et garantir la disponibilité des biens de première nécessité. Les Algériens, confrontés à ces problèmes au quotidien, attendent des actions concrètes.

Le secteur de la santé n’est pas épargné. Les inaugurations d’hôpitaux deviennent des occasions pour le ministre de vanter les infrastructures, occultant les problèmes chroniques tels que le manque de personnel médical, la mauvaise gestion des hôpitaux publics et les pénuries de médicaments. Ces problèmes sont pourtant des préoccupations majeures pour les citoyens et les professionnels de la santé, mais ils restent largement ignorés.

L’absence de dialogue avec les parties prenantes est un autre problème récurrent. Par exemple, dans le secteur de l’environnement, le ministre est souvent présent lors d’opérations de nettoyage des plages ou de campagnes de reboisement.

Cependant, les véritables enjeux environnementaux, tels que la gestion des déchets urbains, la pollution industrielle et la préservation des ressources en eau, sont rarement abordés. Ces événements pourraient pourtant être des occasions de dialogue direct avec les experts, associations écologistes et citoyens, mais cette opportunité est systématiquement manquée, renforçant le sentiment que le gouvernement est déconnecté des réalités du terrain.

Il est impossible de dissocier cette situation de la responsabilité du chef de l’État. En tant que garant de la cohérence de l’action gouvernementale, c’est à lui de fixer le cap, de corriger les dysfonctionnements, et de fournir à ses ministres les moyens d’agir. En tolérant cette routine bureaucratique, il contribue à l’immobilisme qui paralyse l’action publique.

Par une centralisation excessive du pouvoir de décision, il restreint la liberté d’action de ses ministres, les réduisant à de simples exécutants. Cela limite leur capacité à initier des réformes et à résoudre les problèmes concrets du pays.

Cette gouvernance hyper-centralisée empêche toute dynamique de changement et étouffe la créativité et l’innovation, pourtant essentielles pour relever les défis auxquels l’Algérie est confrontée. Plutôt que de permettre à ses ministres d’apporter leur expertise et de prendre des décisions adaptées aux réalités locales, le pouvoir central les enferme dans une logique protocolaire, ce qui nuit à la réactivité des politiques publiques.

Un ministre ne doit pas se limiter à la gestion administrative ou aux obligations protocolaires. Il doit être un leader et un visionnaire, capable d’anticiper les enjeux futurs et de mettre en œuvre des réformes structurelles.

Par exemple, en Norvège, le ministre de l’Énergie a joué un rôle clé dans la transition énergétique en adoptant des politiques ambitieuses pour réduire les émissions de carbone et promouvoir les énergies renouvelables.

De même, à Singapour, le ministre des Transports, Khaw Boon Wan, a supervisé des projets majeurs d’expansion et de modernisation du système de transport public, anticipant les besoins futurs. Ce type de leadership proactif, fondé sur une vision stratégique à long terme, est ce que les citoyens algériens attendent de leurs dirigeants.

Le chef de l’État doit donc créer un cadre qui encourage ce type de leadership, en offrant plus de liberté d’action aux ministres et en promouvant une véritable culture de responsabilité.

Chaque intervention publique d’un ministre devrait être une opportunité pour marquer les esprits, annoncer des réformes ou présenter des avancées concrètes. Cependant, ces moments sont souvent gâchés par des discours sans impact. L’absence d’initiatives audacieuses et la réticence à prendre des positions claires privent l’Algérie d’une dynamique de changement pourtant nécessaire.

Si les ministres se retrouvent dans l’incapacité d’agir, la responsabilité ultime incombe au chef de l’État. C’est à lui de redéfinir les priorités et de permettre à ses ministres de sortir de cette logique bureaucratique paralysante.

Certains pourraient arguer que les ministres sont eux-mêmes prisonniers d’un système rigide qui leur laisse peu de marge de manœuvre. Si tel est le cas, alors la démission s’impose comme une solution. Lorsqu’un ministre se sent incapable d’agir en raison de blocages institutionnels, la responsabilité et la dignité exigent qu’il renonce à son poste.

Démissionner serait un acte de courage, reconnaissant les limites d’un système figé et envoyant un signal fort sur la nécessité de réformes structurelles profondes. Cela permettrait l’arrivée de responsables plus aptes à instaurer les changements nécessaires.

Si les ministres ne peuvent plus ou ne veulent plus agir efficacement, la démission devient une voie honorable et nécessaire. Il est temps pour les responsables politiques algériens de sortir de cette routine stérile et d’ouvrir la voie à un véritable renouveau politique.

Mohcine Bellabas, ancien président du RCD

Tribune publiée sur le mur de l’auteur

Une touriste suisse tuée à Djanet

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Djanet

Une touriste suisse a été égorgée le 11 octobre à Djanet, selon plusieurs médias français. A Alger c’est silence radio, ni les autorités ni les médias n’ont relayé l’information.

Selon les informations obtenues par plusieurs médias français et suisses, la victime a été égorgée par un homme alors qu’elle était attablée à la terrasse d’un café à Djanet.

Si en Algérie c’est le black-out total sur cet horrible crime, les autorités suisses ont bien voulu répondre aux médias. Ainsi, selon le ministère suisse des Affaires étrangères a affirmé au quotidien français Le Figaro avoir «connaissance de la mort violente d’une citoyenne suisse, survenue le 11 octobre dernier dans le sud-est de l’Algérie ». La même source affirme que « l’ambassade de Suisse à Alger est en contact avec les autorités algériennes compétentes. La victime faisait partie d’un groupe de cinq voyageurs, tous originaires de Suisse ».

Le ministère «a apporté son soutien à ce groupe dans le cadre de la protection consulaire. Pour des raisons de protection des données et de la personnalité, aucune autre information ne peut être donnée», est-il mentionné. Selon des informations recueillies par Libération, deux hommes auraient été interpellés. L’un d’eux, arrêté par la population elle-même. «Ce sont deux gars du nord du pays, venus ici depuis six mois et habillés en touareg. Sans qu’on sache s’il s’agit d’un acte isolé ou revendiqué», croit savoir la même source rapporte le quotidien français.

Dix jours après le drame, ni le ministère de l’Intérieur ni celui des Affaires étrangères algérien n’ont donné la moindre information sur ce crime qui rappelle d’autres kidnappings ou assassinats. Comme celui de Hervé Gourdel en Kabylie en septembre 2014. Une touriste italienne a été enlevée également dans le sud algérien.

Entre mi-février et mars 2003, une trentaine de touristes européens ont été enlevé par des groupes terroristes écumant dans le Sahel.

La rédaction

« Histoire de ma vie » : exil et quête identitaire de Fadhma Ath Mansour

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Histoire de ma vie
Histoire de ma vie traduit par Ahmed aït Bachir en kabyle

Une lecture approfondie de Histoire de ma vie de Fadhma Ath Mansour convoque une intertextualité philosophique et religieuse pour révéler la profondeur spirituelle qui anime cette œuvre.

À travers un prisme théologique, notamment celui de Saint Augustin, l’autobiographie de Fadhma prend des dimensions insoupçonnées, où l’exil, la quête identitaire, et l’angoisse de la séparation dialoguent avec des thèmes augustiniens universels : l’âme en quête de rédemption, la recherche d’un ordre supérieur, et la tension entre la chair et l’esprit.

1. Le récit comme quête intérieure : des confessions à l’exil

Fadhma Ath Mansour, à travers son autobiographie, semble s’inscrire dans une lignée augustinienne. À l’instar de saint Augustin dans ses Confessions, l’auteure kabyle nous offre le récit d’un retour sur soi, d’une exploration intime de son être, où le souvenir et la mémoire deviennent des outils de compréhension de la vie spirituelle.

Saint Augustin, en théorisant la mémoire comme une faculté centrale de l’âme humaine, un lieu où résident non seulement les images du passé mais aussi les idées qui orientent l’esprit vers Dieu, nous permet de lire Histoire de ma vie comme une méditation sur l’exil non seulement géographique, mais aussi spirituel. Ce lien entre le temps passé et l’âme en exil est fondamental dans la narration de Fadhma.

L’émigration, au cœur de son récit, prend ici des résonances augustiniennes : ce n’est plus seulement une fuite ou une contrainte matérielle, mais un cheminement intérieur. En quittant son pays, Fadhma se lance dans une quête identitaire qui reflète le déracinement originel de l’homme, tel que le conçoit saint Augustin : une âme en exil sur cette terre, à la recherche de la patrie céleste. Il est pertinent de souligner ici l’écho avec l’exil augustinien qui, dans ses Confessions, s’exprime par ce désir ardent de retrouver l’intimité divine, de s’arracher au péché qui éloigne l’âme de sa véritable destination.

2. Le rôle de la souffrance et du silence de Dieu

Fadhma, comme saint Augustin, fait face à des périodes de profond doute et de souffrance. Dans son récit, la douleur de la séparation avec sa famille, son peuple et ses origines résonne comme une forme d’épreuve divine. Ici, nous pouvons établir un parallèle avec la nuit obscure de saint Jean de la Croix et le silence de Dieu auquel saint Augustin fait allusion dans les moments de détresse spirituelle.

L’exil de Fadhma n’est pas simplement une souffrance liée à la perte d’un foyer physique, mais une métaphore de l’absence de réponse divine face à ses tourments intérieurs.

Pourtant, comme dans les Confessions, ce silence n’est pas signe d’abandon, mais plutôt une invitation à l’éveil spirituel. Dans ce contexte, la foi de Fadhma, bien qu’évoquée avec retenue, peut être mise en relation avec le saut dans l’inconnu dont parle Kierkegaard. Tout comme l’angoisse du penseur danois face au silence de Dieu trouve sa résolution dans l’abandon total à la foi, Fadhma semble, elle aussi, accepter son destin en élevant la souffrance à un niveau transcendant.

Son récit n’est pas celui d’une révolte, mais d’une résignation qui s’apparente à la soumission augustinienne à la volonté divine, une attitude qui rejoint également les pensées de Pascal sur le pari de Dieu.

3. Mémoire, langage et rédemption : la dialectique de l’identité

Il est également crucial de souligner la centralité du langage et de la mémoire dans la rédemption, tant chez Fadhma que chez saint Augustin. Pour ce dernier, la mémoire est le lieu où l’homme retrouve les traces de Dieu.

Chez Fadhma, la langue kabyle, matrice de son identité, joue un rôle similaire. Écrire en français tout en parlant de sa langue maternelle est pour elle un acte de réconciliation avec une mémoire blessée. Elle fait de sa langue natale un refuge, une patrie imaginaire, tout comme saint Augustin retrouve la trace divine dans sa propre intériorité.

De ce point de vue, la relation que Fadhma entretient avec la langue rejoint la conception augustinienne du Verbe : ce langage qui permet à l’homme de réintégrer l’ordre divin. La structure narrative elle-même de Histoire de ma vie est révélatrice d’une tension entre passé et présent, entre la vie vécue et la vie remémorée.

Cette dialectique du temps, qui est au cœur des Confessions de Saint Augustin, trouve ici un écho littéraire puissant. Le récit de Fadhma, écrit en français, mais profondément marqué par la culture kabyle, devient un pont entre deux mondes, une tentative de retrouver un ordre perdu, de rétablir une continuité entre le passé et le présent, entre l’exil et le retour.

4. L’élévation de l’âme à travers l’exil

Enfin, dans une perspective plus mystique, l’exil de Fadhma pourrait être vu comme une analogie de l’ascension de l’âme vers Dieu, telle que la décrit saint Augustin dans ses écrits théologiques. L’exil physique est l’expression d’un exil plus profond, celui de l’âme qui cherche à transcender les limitations de ce monde matériel.

Chez Fadhma, la séparation douloureuse de sa terre natale prend alors une dimension métaphysique, marquée par une aspiration à une union plus élevée, une quête de plénitude qui, au-delà de la souffrance, évoque le désir augustinien de retrouver Dieu.

5. L’œuvre de Fadhma Ath Mansour, bien qu’apparemment enracinée dans un contexte particulier de colonisation et d’exil, se révèle donc universelle par la profondeur des questionnements qu’elle soulève. En se plaçant dans une lignée intertextuelle qui va de Saint Augustin à Kierkegaard, en passant par Pascal, elle transcende les limites de l’autobiographie pour rejoindre les grandes œuvres de la littérature spirituelle et philosophique.

Son récit, par la multiplicité de ses résonances, nous rappelle que l’exil n’est pas seulement une expérience historique, mais aussi une condition existentielle, partagée par tous ceux qui, comme Saint Augustin, cherchent à retrouver leur véritable demeure dans la lumière divine.

Ainsi, Histoire de ma vie peut être lu comme une œuvre d’exil et de réconciliation, à la fois personnelle et universelle, un miroir de la condition humaine en quête de sens et de salut.

Bouzid Amirouche

Air Algérie annule plusieurs vols du 21 octobre au 1er novembre

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Air Algérie

La compagnie aérienne nationale, Air Algérie, a annoncé, jeudi dans un communiqué, l’annulation et la révision des horaires de plusieurs de ses vols internationaux et domestiques durant la période allant du 21 octobre au 1er novembre. 

« Air Algérie souhaite informer ses passagers de l’annulation de 12 vols internationaux et de 22 vols domestiques durant la période allant du 21 octobre au 1er novembre », a-t-elle annoncé.

La compagnie nationale n’a donné aucune explication aux milliers de voyageurs qui se retrouvent pris au dépourvu par cette mesure étrange. Air Algérie n’a pas précisé non plus quels sont les aéroports

De plus, « les horaires de 40 vols internationaux et de 30 vols domestiques ont été ajustés pour la période du 21 au 31 octobre, initialement programmés entre 10h00 et 13h00 », a fait savoir la compagnie nationale. 

Pour le 1er novembre, les révisions des horaires concernent les vols prévus entre 8h30 et 14h30, a ajouté la même source.

Les ajustements d’horaires affecteront principalement les vols programmés entre 10h00 et 13h00 du 21 au 31 octobre. Le 1er novembre, des changements toucheront également les vols prévus entre 08h30 et 14h30.

Ainsi, les jours spécifiquement affectés par ces modifications incluent les 21, 22, 24, 25, 26, 28, 29, 30 et 31 octobre, ainsi que le 1er novembre. Les passagers doivent être attentifs aux décalages horaires qui pourraient survenir, notamment pour les vols du matin. Ces ajustements concernent principalement les liaisons entre l’Algérie et la France.

Par ailleurs, la compagnie nationale Air Algérie a invité tous ses passagers « à se rendre dans les agences commerciales où ils avaient acquis leurs billets, à contacter le call center d’Air Algérie au numéro court 3302, ou à consulter le site web de la compagnie pour avoir plus d’informations ».

Selon un communiqué d’ASL Airlines, qui a annoncé, elle aussi, des annulations de vols pour la même période, cette décision intervient suite à un arrêté de l’aviation civile algérienne. Pourquoi cet arrêté ? Mystère.

La rédaction

La ligne ferroviaire Oran-Bechar remise en service

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Train

La ligne ferroviaire Oran-Bechar a été remise en service, ce mardi dans la wilaya de Nâama, après la réparation et la réhabilitation de ses sections endommagées suite aux intempéries.

Le ministre des Transports, Mohamed El-Habib Zahana, a affirmé, à cette occasion, que le redémarrage de cette ligne intervient en «concrétisation des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue le 22 septembre dernier, en matière de prise en charge optimale des wilayas sinistrées, suite aux inondations enregistrées les 7 et 8 septembre, ainsi que la nécessité de travailler et d’accélérer le retour des services vitaux et de base pour le bénéfice des citoyens, notamment les transports et la réhabilitation des ponts et des lignes ferroviaires, sans excéder un mois».

Lors de sa supervision, à la gare ferroviaire de Mecheria (wilaya de Nâama), de la reprise des voyages par train de voyageurs sur la ligne Oran-Bechar, d’où la délégation ministérielle a été transportée à bord du train Coradia jusqu’à la gare d’Aïn Sefra, M. Zahana a salué les efforts et le rôle des sociétés nationales et des bureaux d’études pour l’achèvement des travaux de réhabilitation de la ligne ferroviaire, dont certains tronçons ont été endommagés sur une longueur d’environ 20 km.

Dans ce contexte, le ministre des Transports a inspecté le pont ferroviaire de la commune de Tiout dans la zone «Khenag», qui a été endommagé suite aux récentes intempéries, où les travaux de réhabilitation ont été achevés et confiés à une entreprise publique, qui a mobilisé du matériel et d’importants moyens, ainsi que l’utilisation de techniques sophistiquées, pour la première fois dans ce domaine, permettant d’accélérer la cadence des travaux et son achèvement, en un temps record, et la reprise du service de transport ferroviaire via cette importante ligne qui relie le Nord et le Sud-ouest du pays.

Des dégâts estimés à 2,3 milliards de dinars

Mohamed El-Habib Zahana a souligné, dans une déclaration à la presse, à cette occasion, que l’Etat accorde une grande importance à l’entretien des infrastructures et des équipements de base dans les différentes régions du pays, qu’il s’agisse du réseau routier ou ferroviaire, ce qui nécessite des efforts concertés pour la durabilité de ces acquis importants.

Il a souligné que le coût des dégâts causés aux installations ferroviaires, suite aux aléas climatiques des 7 et 8 septembre, est estimé à plus de 2,3 milliards de dinars, qui seront couverts par le budget de l’Etat.

A noter que les travaux de réhabilitation de la ligne ferroviaire Mecheria-Bechar sont pris en charge par quatre entreprises exerçant sur la ligne minière ouest, en cours de construction, et cinq bureaux d’études publics pour le suivi et le contrôle de ces travaux, qui ont été d’un caractère « très urgent «, selon les explications fournies au ministre.

Les travaux de maintenance et de réparation se déroulent à une cadence accélérée, au niveau du pont de la ligne ferroviaire de Tiout, où après la démolition du poteau central et la levée des parties en béton endommagées, de nouvelles fondations ont été réalisées avec le fonçage de 12 unités de solives, sachant que la dalle de fondation et la colonne portant le pont ont été réalisés, ainsi que la réinstallation des solives et du plancher du pont, en plus de la construction de la plate-forme en béton, selon la fiche technique des étapes des travaux d’entretien du pont.

Grâce à d’importants renforcements des chantiers, les entreprises de réalisation ont accompli les travaux au niveau du reste des sections affectées et ont aménagé les plates-formes inférieures et placé les plates-formes en béton et en métal sur une distance de 8 km, en plus de la pose de pavés le long des sections affectées, qui comptait 10 tronçons sur le sol de la wilaya de Nâama, ce qui a permis l’exploitation du tronçon reliant Mecheria et Aïn Sefra, dans « un délai très court », selon la même source.

A noter que le ministre des Transports a achevé sa visite dans la wilaya de Nâama, en inspectant l’opération de réhabilitation du pont ferroviaire de la commune de Tiout, et poursuivra en compagnie du ministre des Travaux publics et des infrastructures de base son programme de visite au niveau de la wilaya de Bechar, en inspectant le projet stratégique de la ligne minière Bechar-Gara Djebilet (Tindouf), qui revêt une grande importance pour booster l’économie nationale.

La liberté de la presse dans le couloir de la mort

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La liberté de la presse en Algérie n’a jamais été aussi chimérique ces 30 dernières années que sous le régime de Tebboune. Une atmosphère de répression verticale plombe toute forme de critique à l’égard du pouvoir en place.

En ce 22 octobre, on peut dire que le régime a mis la dernière pelleté sur le cercueil de cette presse qui a connu des heures de courage et d’impertinence.

« Je ne peux plus écrire une ligne sans que mon rédacteur en chef ne reformule et arrondisse les saillies, s’alarme ce journaliste quinquagénaire d’un quotidien arabophone auparavant critique. Il est temps que je prenne ma retraite, ça devient irrespirable pour moi ».

Depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir et la répression du Hirak, le paysage médiatique algérien est marqué par une surveillance accrue, des arrestations arbitraires et une censure systématique de toute parole ou écrit libre.

L’emprisonnement d’El Kadi Ihsane, journaliste et directeur de Radio M, illustre parfaitement cette situation alarmante. Pas seulement, l’unanimisme ambiant que renvoie la presse dans sa globalité renseigne sur l’absence de toute liberté de ton. Journaux et médias audiovisuels sont réduits à la fonction de simples courroies de transmission de la propagande officielle.

En l’espèce, El Kadi Ihsane reste l’un des rares journalistes qui ont refusé de renoncer à sa liberté d’écrire et de faire le télégraphiste d’un régime  qui ne conçoit la presse que comme un service de communication entièrement voué à ses lubies informationnelles et à l’enfumage de l’opinion publique.

El Kadi Ihsane a été arrêté en 2021 dans un contexte où le gouvernement commençait à museler toute voix dissidente. Son emprisonnement n’est pas un cas isolé, mais fait partie d’une stratégie plus large de répression qui vise à faire taire les plumes critiques. Les médias indépendants, qui ont longtemps joué un rôle essentiel dans la diffusion d’informations critiques et la défense des droits humains, sont désormais confrontés à un environnement hostile et arbitraire.

L’absence de critique du pouvoir en Algérie est frappante. Les médias d’État, sous contrôle total des autorités, ont perdu leur rôle de médias d’information. Ils sont des instruments publics privatisés par le régime. En face, les rares voix indépendantes sont systématiquement réprimées, étouffées ou emprisonnées.

Cette situation est exacerbée par des lois restrictives qui criminalisent la critique journaliste et facilitent la censure. Les journalistes qui osent aborder des sujets sensibles, comme la corruption ou les violations des droits de l’homme, risquent des poursuites judiciaires, voire la prison. Et leurs journaux la fermeture.

Les récentes réformes législatives n’ont pas amélioré la situation. Bien au contraire, elles ont renforcé les outils de contrôle et de censure. Les autorités algériennes justifient ces mesures en invoquant la sécurité nationale et la lutte contre « les discours de haine ». Mais l’objectif est ailleurs.

Plusieurs leviers de contrôle et neutralisation des journalistes sont mis en place. Il y a les coups de fil intimidants, la suspension de pages publicitaires, ou l’envoi d’inspecteurs des impôts et autres limiers des finances. Si cet arsenal ne suffit pas, les autorités actionnent la justice avec son lot de périls, comme une fermeture administrative du média, voire l’emprisonnement.  

Aujourd’hui en Algérie, plus aucun journal ou chaîne de télévision n’ose critiquer la moindre mesure du chef de l’Etat, d’un ministre, un wali ou quelque autorité que ce soit. La répression systématique des voix critiques, couplée à une législation restrictive, a créé un climat de terreur dans les chefferies de rédactions. La liberté d’expression est dans le couloir de la mort.

Pourtant afin que le journalisme puisse jouer son rôle de contre-pouvoir, il est essentiel de garantir la sécurité et la liberté des journalistes. Mais par qui ? Plus aucune organisation n’est à même de se dresser comme protectrice des journalistes. Même les ONG de défense des droits humains, comme la LADDH, sont interdites.

Sous Tebboune, l’Algérie s’enlise dans un autoritarisme renouvelé, éloignant le pays de ses aspirations démocratiques largement portées par la rue algérienne pendant le printemps 2019.

Yacine K.

Sommet des Brics+: les nouveaux membres face au défi de s’entendre malgré leurs divergences

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Ce mardi 22 octobre, s’ouvre à Kazan en Russie le sommet des Brics+, le premier à se tenir depuis l’élargissement – en 2023 – à cinq nouveaux membres : l’Éthiopie, l’Égypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Mais cette nouvelle alliance devra trouver des compromis, surtout face aux nombreux différends politiques qui opposent les nouveaux pays membres.

Une alliance faite de pays qui ont du mal à s’entendre. Les nouveaux arrivants africains qui compose le nouveau groupe des Brics+, l’Égypte et l’Éthiopie se disputent le contrôle du Nil. En mer Rouge, les attaques des Houthis bloquent l’accès au canal de Suez, ce qui déstabilise l’Égypte tout autant que la Chine. Or, les Houthis sont financés et soutenus par l’Iran, désormais membre des Brics.

Toutefois, à défaut de s’entendre politiquement, on s’accorde sur la possibilité d’une alternative à l’Occident : avec l’élargissement à cinq nouveaux membres en plus de la Russie, la Chine, le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Inde, les Brics+ représentent ensemble près de 37% du PIB mondial.

Un intérêt économique pour l’Égypte

Une opportunité d’envergure pour l’Égypte, qui fait face à une pénurie de dollars et serait soulagée de pouvoir importer du blé et d’autres produits des Brics+ dans une autre monnaie. Le pays arabe est écrasé par sa dette extérieure – près de 165 milliards de dollars – et traverse actuellement la pire crise économique de son histoire, avec un besoin accru d’aide financière dans un contexte d’inflation galopante.

Malgré tout, Pavel Diev, chef du service des relations monétaires internationales à la Banque de France, tempère sur l’impact qu’aura l’intégration aux Brics pour les nouveaux arrivants. « L’intérêt économique est plutôt faible à l’heure actuelle, parce que les Brics, ce n’est pas une zone de libre-échange. Ça a eu un effet assez faible. L’Égypte est dans une situation assez préoccupante au niveau de ses finances. Donc le pays a toujours besoin de faire appel au FMI », estime-t-il au micro de Justine Fontaine.

Le FMI a en effet octroyé en mars dernier cinq milliards de dollars de prêts supplémentaires à l’Égypte, après un prêt de trois milliards de dollars fin 2022. En contrepartie, le Fonds a exigé des réformes de grande envergure, notamment l’adoption d’un taux de change plus flexible, des plans visant à renforcer le rôle du secteur privé dans l’économie, ainsi que la lutte contre l’inflation élevée et la dette publique.

Peser financièrement à l’international

Cependant, l’attractivité du groupe est telle que l’Algérie, candidate déçue à l’intégration de l’alliance, a tout de même souhaité financer la nouvelle banque de développement des Brics, à hauteur de 1,5 milliard de dollars. Car pour le président Tebboune, « la banque des Brics est considérée comme la nouvelle banque de développement, équivalente à la Banque mondiale ».

D’après Pavel Diev, l’avantage de rejoindre les Brics+ est en effet avant tout politique, pour peser en faveur d’une réforme des institutions financières internationales. « C’est un message qu’ils sont en train de faire passer aux pays avancés, et aux réformes qui sont en train d’être menées au sein des institutions de Bretton Woods : elles doivent reconnaître leur poids économique plus fort par une représentation adéquate dans les votes, dans le conseil d’administration du FMI ou à la Banque mondiale, qui restent dominées par les pays avancés », rapporte-t-il.

Rfi avec agences

Prix Goncourt 2024 : Kamel Daoud, Sandrine Collette, Gaël Faye et Hélène Gaudy en finale

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La liste du « goncourable » se resserre. Le gagnant du plus prestigieux des prix littéraires français sera annoncé le 4 novembre.

Les romans de Sandrine Collette, Kamel Daoud, Gaël Faye et Hélène Gaudy sont les finalistes du prix Goncourt 2024, le plus prestigieux des prix littéraires français, qui doit être décerné le 4 novembre, a annoncé le jury mardi 22 octobre à Bucarest.

Houris du Franco-Algérien Kamel Daoud (Gallimard) et Jacaranda du Franco-Rwandais Gaël Faye (Grasset) étaient favoris à ce stade, tandis que Madelaine avant l’aube de Sandrine Collette (JC Lattès) et Archipels d’Hélène Gaudy (L’Olivier) se sont ajoutés à la liste.

Les romans de Kamel Daoud et Gaël Faye évoquent des événements historiques récents : la guerre civile de la « décennie noire » en Algérie et le génocide de 1994 au Rwanda. « Dans cette liste, il y a deux livres qui racontent deux tragédies », a pointé l’un des jurés, Tahar Ben Jelloun, devant la presse à Bucarest. Un autre juré, Pierre Assouline, y a vu « deux livres de guerre civile. Et la guerre civile, c’est pire que la guerre : c’est un peuple qui s’entre-dévore ».

L’académie Goncourt a choisi parmi huit titres, qu’elle a désignés trois semaines auparavant.

Les finalistes sont désormais annoncés dans des grandes villes de pays avec lesquels la France cultive des liens culturels anciens. En 2022, c’était à Beyrouth et, en 2023, à Cracovie. « Nos deux pays latins, longuement unis par des liens humains et culturels et par des coopérations fructueuses, ne peuvent que s’enrichir en poursuivant leur dialogue », a affirmé le président du jury, Philippe Claudel, sur le site de l’Institut français de Roumanie.

Le prix Goncourt, dont la première édition remonte à 1903, permet de remporter un chèque de dix euros. Mais il promet à son lauréat ou sa lauréate des ventes en centaines de milliers d’exemplaires.

En 2023, pour couronner « Veiller sur elle » de Jean-Baptiste Andrea, comme en 2022 pour élire « Vivre vite » de Brigitte Giraud, les membres de jury avaient dû recourir à la fin au maximum de quatorze tours prévu dans les statuts.

Présidence tournante pour la délibération

Cette année, l’Académie est au complet avec dix couverts, gravés au nom de Philippe Claudel, nouveau président de l’Académie élu en mai 2024, Camille Laurens, secrétaire, puis par ordre d’ancienneté Françoise Chandernagor, Didier Decoin, Tahar Ben Jelloun, Pierre Assouline, Paule Constant, Éric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner et Christine Angot.

Le lundi 4 novembre, au restaurant Drouant, ce sera donc la première proclamation du prix de la présidence de Philippe Claudel, qui avait annoncé avant l’été vouloir établir une « présidence tournante » lors de la délibération du prix Goncourt, le président ayant une voix comptant double si aucun candidat ne remporte une majorité de suffrages à l’issue du 13e tour de scrutin.

Cette voix compte double du président, rarement utilisée jusqu’en 2022, a été usée lors des deux dernières délibérations finales par Didier Decoin, alors président. Selon les explications de Philippe Claudel en juin dernier, le « président de séance », qui jouira de la voix compte double le cas échéant, devrait être désigné par un vote en début de séance.

L’an dernier, le prix Goncourt a été attribué à Jean-Baptiste Andrea pour son roman Veiller sur elle, paru aux éditions de L’Iconoclaste, et écoulé depuis à plus de 600 000 exemplaires en grand format, selon GFK.

Avec AFP

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