24 novembre 2024
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Quel est le meilleur vélo de ville électrique

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Dans ce monde en constante évolution, la mobilité urbaine devient chaque jour plus importante. Les embouteillages, la pollution et le stress des transports constituent les plus grands défis auxquels les villes doivent encore faire face. Le vélo de ville électrique est l’une des solutions les plus innovantes et « vertes » pour les citoyens. Il s’agit d’un moyen de transport pratique, durable et qui contribue grandement à réduire notre empreinte carbone en général.

Conduire un vélo électrique en ville n’est en aucun cas une simple option écologique ou pragmatique. Qu’il s’agisse de lutter contre les embouteillages, de gagner du temps de trajet ou simplement de désirer être dehors, les vélos électriques sont une alternative valable à la mobilité conventionnelle. Il en existe dans tous les modèles, du plus minimaliste au plus sophistiqué. À cet égard, choisir un modèle approprié en fonction de vos besoins et de votre style de voyage serait essentiel. Alors, comment choisiriez-vous le meilleur vélo de ville électrique parmi cet océan d’options ?

Certainement! Fiido, un nom renommé dans le domaine des vélos électriques innovants, propose une gamme diversifiée de vélos électriques pour répondre à divers besoins de déplacement. Deux modèles remarquables de leur gamme sont le vélo électrique pliable L3 et le vélo électrique léger C11, chacun offrant des avantages et des fonctionnalités uniques adaptés à différents cyclistes.

Les critères de choix d’un vélo de ville électrique

Cependant, définir vos besoins sera important avant de rechercher le meilleur vélo électrique. Tout d’abord, estimez le nombre de kilomètres que vous parcourez quotidiennement, le type de terrain concerné et la fréquence à laquelle vous utiliserez le vélo. Voici quelques critères que l’on peut considérer :

  • Autonomie de la batterie: Un bon vélo de ville électrique doit conserver sa charge pendant au moins les trajets quotidiens sans avoir besoin d’être rechargé trop souvent. 50 km peuvent être considérés comme une autonomie générale qui suffira pour les déplacements urbains.
  • Confort: Si vous roulez beaucoup sur des surfaces pavées ou en mauvais état, choisissez-en une avec une selle confortable et une bonne suspension.
  • Robuste et léger: Il doit être solide mais avec une structure légère pour bien jouer avec le flux de circulation de la ville.
  • Caractéristiques supplémentaires: vérifiez si ce vélo dispose d’un porte-bagages supplémentaire, de feux avant intégrés ou d’un écran LCD numérique affichant la vitesse, la distance, le temps, la tension, etc.

Fiido L3 : Vélo électrique pliable

Le Fiido L3 est un choix remarquable pour les navetteurs urbains en quête de commodité et d’efficacité. L’un de ses avantages les plus importants est sa conception pliable, qui le rend incroyablement facile à ranger et à transporter. Que ce soit pour naviguer dans les rues bondées de la ville ou pour utiliser les transports en commun, le L3 peut être facilement plié dans un format compact, permettant une intégration transparente dans votre routine quotidienne.

Principales caractéristiques

  • Capacité longue portée: Dotée d’une batterie de haute capacité, elle permet une autonomie impressionnante de 200 kilomètres en mode assistance au pédalage, ou de 130 kilomètres lorsqu’on utilise uniquement l’accélérateur.
  • Construction robuste: malgré sa capacité de pliage, le L3 ne fait aucun compromis sur la durabilité. Il est doté d’un cadre robuste capable de résister aux rigueurs d’une utilisation quotidienne tout en offrant une conduite stable et confortable.
  • Composants réglables: le siège et le guidon réglables garantissent une position de conduite confortable pour les utilisateurs de différentes hauteurs, améliorant ainsi l’expérience de conduite globale.
  • Interface conviviale: équipé d’un panneau de commande intuitif, les cyclistes peuvent facilement surveiller l’état de la batterie et ajuster les paramètres pour optimiser les performances.

Fiido C11 : vélo électrique léger

Pour ceux qui privilégient l’agilité et la légèreté, le Fiido C11 est un excellent choix. Son cadre léger le rend facile à manœuvrer, offrant une expérience de conduite rapide et réactive, parfaite pour les déplacements rapides en ville ou les balades tranquilles dans le parc.

Principales caractéristiques

  • Cadre ultra léger: Il pèse 24,5 kg.La construction légère du C11 en fait l’une des options les plus portables de la gamme Fiido, idéale pour ceux qui ont besoin de transporter leur vélo à l’étage ou de le ranger dans des espaces restreints.
  • Moteur efficace: malgré sa conception légère, le C11 dispose d’un moteur puissant qui assure une accélération en douceur et une utilisation efficace de l’énergie, ce qui le rend adapté à divers terrains.
  • Design élégant: Le C11 présente une esthétique moderne et minimaliste, attrayante pour les cyclistes qui apprécient le style et la fonctionnalité.
  • Portée : 90 km avec une seule charge

Conclusion

Les modèles L3 et C11 de Fiido offrent chacun des avantages distincts, répondant aux besoins spécifiques des différents cyclistes. Le L3 pliable est parfait pour ceux qui ont besoin de flexibilité et de capacité à longue portée, tandis que le C11 léger est idéal pour les cyclistes qui apprécient la portabilité et l’agilité. Les deux modèles incarnent l’engagement de Fiido envers la qualité et l’innovation sur le marché du vélo électrique.

Celui qui sera considéré comme le meilleur vélo de ville électrique dépend des besoins individuels du client, mais quel que soit le choix, choisir un modèle Fiido signifie une qualité et des performances irréprochables. Pour les cyclistes professionnels en milieu urbain et pour les nouveaux débutants, les vélos électriques Fiido permettent une balade exceptionnelle. Le vélo de ville électrique vous permettra de vous déplacer facilement tout en faisant un geste pour l’environnement. Prêt à faire un pas de plus vers une mobilité plus verte ?

France : le fils d’Oussama Ben Laden interdit de territoire, selon Bruno Retailleau

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Le fils d'Oussama Ben Laden

Installé en Normandie, Omar Ben Laden, un des fils d’Oussama Ben Laden, a été interdit de territoire en France après des propos terroristes sur ses réseaux sociaux, a déclaré ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ce 8 octobre.

Omar Ben Laden, un fils du jihadiste Oussama Ben Laden qui s’était installé dans l’ouest de la France en 2018, s’est vu notifier une interdiction administrative du territoire français et ne peut plus revenir dans le pays, a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Installé dans un village en Normandie (ouest) « depuis plusieurs années en tant que conjoint de ressortissante britannique », Omar Ben Laden « a accueilli sur ses réseaux sociaux en 2023 des propos relevant de l’apologie du terrorisme », a justifié Bruno Retailleau sur X.

En conséquence, le préfet du département de l’Orne (représentant localement l’État français) a décidé d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) et « obtenu le départ » d’Omar Ben Laden, a-t-il ajouté. « La justice a confirmé la régularité de cette décision prise pour la sécurité nationale. L’interdiction administrative du territoire vient garantir l’impossibilité pour M. (Ben Laden) de revenir en France pour quelque motif que ce soit », a poursuivi le ministre.

Selon la préfecture, le fils d’Oussama Ben Laden avait quitté « volontairement » la France en octobre 2023 au moment où la décision lui était notifiée.

Une décision notifiée en octobre 2023

C’est à l’occasion de l’anniversaire de la mort d’Oussama Ben Laden, en mai 2023, que des propos relevant de l’apologie du terrorisme et de la glorification d’Al-Qaïda avaient été publiés sur un compte Twitter (devenu X) au nom d’Omar Ben Laden, un compte aujourd’hui suspendu.

Le préfet avait alors fait un signalement auprès du parquet. Si Omar Ben Laden, 43 ans, « a nié être l’auteur des propos répréhensibles sur ses réseaux sociaux, ce que l’enquête pénale en cours a vocation à clarifier, il n’en est pas moins établi que ces contenus illicites ont bien été accueillis » sur ses réseaux sociaux et qu’il ne les a pas retirés ni condamnés, selon la préfecture.

« Au regard des risques pour l’ordre public et la sécurité nationale », le préfet a en outre retiré à Omar Ben Laden son titre de séjour et lui a délivré une OQTF avec interdiction de retour de deux ans, soit le maximum légal.

Cette décision avait été notifiée le 27 octobre 2023 à l’intéressé, qui avait déposé un recours. Le tribunal administratif de Caen a confirmé la validité de la décision le 4 octobre, précise la préfecture.

La marge de manœuvre des préfectures en matière d’expulsion

En France, dans la majorité des cas, c’est à la préfecture de prononcer, de notifier et d’exécuter les mesures d’éloignement. Il est souvent question de l’OQTF, l’Obligation de quitter le territoire, mais elle n’est pas la seule procédure prévue par la loi. En attendant son expulsion : c’est aussi à la préfecture de décider si la personne reste libre de ses mouvements ou si elle doit être placée en rétention.

Le préfet n’a en revanche pas tous les pouvoirs : si un ressortissant n’a pas de document de voyage, il lui faut un laissez-passer et ça, c’est au consulat du pays de renvoi de décider de l’émettre ou non. Ensuite, l’expulsion peut être interrompue ou annulée par le pouvoir judiciaire s’il estime qu’elle n’est pas légale. Le juge, toujours, peut enjoindre la Préfecture à réexaminer une situation et à éditer un titre de séjour à quelqu’un qui avait été notifié d’une mesure d’éloignement. 

Reste ensuite à respecter les décisions de justice. Chose qui n’est pas toujours faite, selon l’association la Cimade qui constate fréquemment les irrégularités de l’administration française. Depuis janvier 2024, c’est laLoi asile et immigration qui établit qui peut être expulsé et comment. Le ministère de l’Intérieur, à moins d’une nouvelle loi, ne peut que donner des consignes aux préfets – via des circulaires – pour demander une application stricte du texte.

Avec RFI/AFP

La démocratie : entre promesses illusoires et autoritarisme persistant

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Tebboune
Tebboune (79 ans), chef de l'Etat.

A l’issue de l’élection présidentielle, et face à une abstention record, le chef de l’Etat a ressassé la promesse d’un dialogue national censé conduire à l’instauration de la démocratie.

Avez-vous remarqué ce net recul lors de l’entretien qu’il a accordé à la presse, ce revirement abrupt qui dément toute promesse d’ouverture démocratique ? En moins de deux semaines, le pouvoir a trahi l’engagement d’un dialogue qui, supposément, devait mener à une réelle démocratisation de l’État.

Le chef de l’État, en porte-parole du pouvoir, vient de renoncer à la promesse d’un dialogue démocratique, en l’assortissant de conditions irréalisables. Un rétropédalage qui montre que cette annonce de dialogue n’est qu’un artifice envisagé à la suite de l’abstention massive de l’élection présidentielle pour desserrer l’étau de l’isolement qui entoure le pouvoir.   

Le chef de l’Etat dit restreindre les partenaires du dialogue aux seuls partis présents dans les institutions, mais il prétend surtout vouloir immuniser le pays avant toute ouverture démocratique. Explicitement, il souhaite le mettre à l’abri de toute menace de quelque nature qu’elle soit : économique, sécuritaire et autres. Cela requiert selon lui de doter le pays le pays d’une armée forte, d’institutions solides et d’une économie florissante.

Les préalables énumérés ci-dessus, qu’aucune nation n’a d’ailleurs la prétention d’avoir entièrement atteints, ne constituent pas des objectifs de court, moyen ou long terme, mais représentent une préoccupation permanente et de tous les temps.

Ils traduisent une aspiration au bien-être et à la quiétude, dont les contours évoluent constamment au gré des progrès accomplis dans divers domaines. Par nature, la quête de bien-être est donc une préoccupation légitime réintroduite de manière récurrente dans tout programme de gouvernement.

Ces préalables, présentés comme nécessaires, semblent plutôt servir à repousser toute vraie démocratisation. En effet, un pouvoir enlisant dans ses propres contradictions depuis des décennies ne peut prétendre les accomplir en si peu de temps. Comment peut-il espérer accomplir en ce laps de temps si court- voire même durant un mandat présidentielle- ce que des décennies de sa gouvernance absolue n’ont jamais réussi à établir ?

Ce qui s’annonçait comme une avancée vers la liberté, l’égalité et à la suprématie du droit sur le politique se voit donc soudainement freiné par des conditions préalables, dressées comme des obstacles infranchissables. Cette exigence de renforcer l’Algérie par une armée puissante, des institutions solides, et une économie florissante est désormais brandie comme justification à un renvoi aux calendes grecques de l’aspiration des Algériennes et des Algériens à la démocratie.     

Ce refus obstiné de remettre le destin du pays entre les mains de ses citoyens nous pousse à interroger la logique même de cette gouvernance : pourquoi vouloir se donner tant de mal ? Pourquoi s’imposer une telle charge, un labeur si écrasant, pour nous guider, nous diriger alors qu’on est soit même capable de se protéger et de se prendre en charge ?

Cette méfiance à l’égard de l’intelligence collective pose en effet question. Le tenant du pouvoir en place se pense-t-il plus apte, plus compétent que l’ensemble des enfants de cette nation ? Voit-il dans le peuple une masse immature, incapable de prendre en main son propre avenir ?

N’est-ce pas là le fondement même de la démocratie – la confiance dans la capacité du peuple à se gouverner lui-même ? Or, ce comportement nous révèle la véritable nature du régime : celle d’un maître autoritaire, qui s’accroche à l’Algérie comme à une possession privée, incapable de se résoudre à la partager. Tel un enfant obstiné, agrippé à un jouet qu’il refuse de céder, le pouvoir persiste dans une attitude paternaliste, déniant au peuple sa pleine souveraineté.

Cette crispation révèle une conception archaïque et patrimoniale de l’État, où l’intérêt collectif est subordonné à la volonté d’une pseudo élite, regénérée par hérédité, qui se voit comme seule garante du destin national.

En vérité, le recul observé n’est pas simplement une déviation de promesses politiques ; c’est le symptôme d’un rapport fondamentalement déséquilibré entre le pouvoir et le peuple.

Hamid Ouazar, ancien député de l’opposition

Pour Tebboune, ni Canossa ni Rubicon

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Tebboune
Tebboune s'écoute parler.

Tebboune l’a proclamé : il n’ira pas à Canossa. Ainsi soit-il. Il l’a dit en soupirant, en hochant la tête de haut en bas et en écarquillant les yeux pour marquer l’irrévocabilité de sa décision. Comme un enfant qui se rebelle, qui dit non trop c’est trop, qui refuse.  Du reste personne ne tient  à  aller à Canossa. C’est plutôt Macron qui devrait venir se prosterner sur les victimes de « Oued Ennamoussa ».

Tebboune  s’est exprimé et bien exprimé au nom de tous les algériens à l’aide d’une  langue qu’ils ont gagné, se sont appropriés en payant le prix fort, celui du sang. C’est un de leurs précieux butins de guerre comme l’a si bien résumé feu Tahar Djaout. Mais là, évidemment nul mérite pour Tebboune. Lui qui s’emploie avec le courant islamo-arabiste de réduire lusage du français en Algérie au profit de l’anglais.

Le français donc, une langue qui peut être comprise d’Alger à Tamanrasset, Oran, Annaba, Constantine ou dans n’importe coin perdue d’Algérie. Une langue utilisée pour apprendre, commercer, communiquer ou se cultiver. Une langue qu’ils se sont appropriée et qui les caractérise. 

La langue d’écriture de Mouloud Feraoun, Mammeri, Dib, Djebbar, Mimouni, Kateb, Adimi et bien d’autres…. Yasmina Khadra, auteur algérien emblématique est traduit dans 53 langues et 58 pays.

Dans son discours d’inauguration du sommet de la francophonie de Paris Emmanuel Macron cite Kamel Daoud, un autre auteur algérien de renom dont le dernier roman Houris est nominé pour le prix Goncourt des lycéens 2024.

Un ancien diplomate algérien en poste dans un pays du  Moyen-Orient rapportait lors d’une discussion qu’un confrère du pays hôte lui avait fait cette confidence : nous ne jalousons  les Algériens ni leur révolution bien qu’elle soit grandiose, ni plus pour la beauté de leur pays mais pour leur maitrise de la langue française et leur connaissance de la culture française !

Pourtant, l’Algérie était absente au sommet de la francophonie. Les personnes qui ont l’idée lumineuse de souffler dans l’oreille du Président Tebboune l’expression « je n’irai pas à Canossa »  auraient dû,  de la même manière, lui conseiller de veiller à ce que l’Algérie soit présente au sommet de la francophonie de Paris en octobre 2024. L’Algérie y aurait gagné et lui en tant que chef de l’Etat doublement.

Préserver cet atout, ce patrimoine pour les générations futures : la connaissance d’une langue et d’une culture européenne, occidentale devrait constituer une de ses préoccupations majeures.

L’Algérie, le premier pays francophone d’Afrique du Nord et le troisième au monde, à 750 km à vol d’oiseau de Marseille est absente à ce rendez-vous si important. Est-ce concevable ? Tolérable ?  Et tout ceci dans l’indifférence générale, sans que pas grand monde n’ait sourcillé même les intellectuels les plus écoutés.

La langue française est un actif, une richesse pour les générations montantes au même titre que ses richesses naturelles ; il faut la protéger et la sauvegarder. Il y va de la responsabilité des personnes  en charge de l’avenir de ce pays. L’Algérie et les pays maghrébins en général devraient être des acteurs  de premiers plans à l’OIF (l‘Organisation Internationale de la francophonie). Ils auraient intérêt à être présents en force au prochain sommet.

Quels que soient  les calculs des décideurs, politiques ou électoraux, ils auront fait long feu. Le taux de participation fut faible, la régularité du déroulement du scrutin et la popularité annoncée de Tebboune furent sérieusement remis en cause de l’intérieur même du système.

De qui aurait–on peur pour rendre à cette langue sa place ? Quelles sont ces lobbies extrêmement puissants qui sont à l’origine de cette sourde guerre ? Sont-ils si puissants dans la réalité ?

En fait  de chaque côté de la méditerranée les extrémistes de tout bord font leur sale boulot, mènent leur sale guerre semant la haine sans distinction ni discernement et font autant de dégât qu’une bombe à neutrons.

Ils demeurent dans leur logique, nostalgiques d’un temps révolu ou d’un futur irréalisable.

C’est le temps du cessez-le-feu, celui conclu en 1962 n’a pas l’air d’avoir été entendu par cette engeance.

Une bonne partie des citoyens algériens, eux l’ont réalisé. Ils voyagent  en France, regardent  la télé française, s’achètent  des voitures françaises mangent du fromage, des yaourts  français et suivent la politique française. Ils  rient de Marine Le Pen, vomissent Zemmour, soutiennent  Jean-Luc Mélenchon et aimaient Jacques Chirac.

Les tenants du pouvoir de chaque côté de la Méditerranée ont utilisé cette haine afin d’atteindre leurs objectifs du moment. Mais c’était le passé. C’est en France que les jeunes harragas se sauvent ou que les étudiants se dirigent.

Il ne s’agit pas là de faire de l’ombre à la langue arabe  qui est la langue la plus parlé et officielle ou de promouvoir les intérêts français mais de rappeler que le temps de l’entente et du respect a sonné.  Que le temps de séparer le grain de l’ivraie est venu.

Il est vitale que des hommes courageux franchissent le Rubicon et décrètent que tout ce qui est francophone n’est pas nécessairement traitre ou renégat. Qu’ils cessent d’avoir peur d’un fantôme ! Qu’ils reconnaissent le rôle joué par  cette langue dans les domaines économique,  scientifique et culturel, sa contribution future  au développement.

Les principaux leaders de la glorieuse révolution n’étaient-ils pas francophones ?  

Qu’ils osent prendre la décision courageuse, irréversible, stratégique, géostratégique, politique et géopolitique : amarrer l’Algérie à son espace naturel, la Méditerranée.

Mais Monsieur Tebboune a choisi de ne pas aller à Canossa et de pas franchir le Rubicon non plus. Il n’ira nylle part ! Comment est-ce possible lui qui est absent de tous les sommets de chefs d’Etat ? Impopulaire, sans vision diplomatique, Tebboune est une grave erreur de casting de la part des véritables décideurs.

Recalé par le BRICS où compte-t-il se rendre exactement donc ?

Samia Naït Iqbal

Les Palestiniens victimes de deux doctrines opposées

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Gaza
Les chars israéliens continuent de détruire et tuer les Palestiniens.

Il n’y a aucun doute que la politique actuelle d’Israël est d’une barbarie innommable envers la population palestinienne. Une revendication du droit de se défendre au nom d’un acte de propriété territorial colonial dénoncé par toutes les résolutions internationales.

Il faut rappeler aux plus jeunes lecteurs que l’État d’Israël fut fondé  à partir de deux doctrines opposées sur  la revendication des juifs pour la colonisation d’un territoire. Elles sont depuis le début en contradiction l’une de l’autre mais les deux se rejoignent pour l’injustice envers le peuple palestinien. Reprenons l’histoire d’une manière très courte et simplifiée.

La mauvaise conscience européenne s’était déjà manifestée par la déclaration de Balfour en 1917, ministre des affaires étrangères britannique, sous forme d’une lettre adressée à Lord Rothschild. Elle lui communiquait l’accord du gouvernement en faveur de l’établissement du foyer national juif en Palestine revendiqué par le mouvement sioniste.

On connait la suite, la mauvaise conscience allait être considérablement renforcée après les  conséquences de la seconde guerre mondiale, ce qui devait être un foyer national juif devint la création d’un État en 1947, celui d’Israël.

La création d’Israël n’avait pourtant pas fait l’unanimité dans la communauté juive. Il y eut une opposition entre deux approches de colonisation des terres palestiniennes. Comme à mon habitude dans mes chroniques il ne s’agit pas de présenter un traité d’histoire mais juste rappeler ce que sont les deux doctrines opposées.

Toutes les deux relèvent pourtant de la même origine, le souhait de la création d’un « Juif nouveau » qui serait définitivement libéré de l’image qu’il supportait depuis des temps anciens dans l’histoire. L’objectif du renouveau trouvait au départ un consensus qu’il devait en avoir la dimension du rêve bimillénaire du peuple juif, celui du retour de la diaspora sur le territoire de la Palestine.

Mais comme nous venons de le préciser, la conception de la nature de ce territoire a, dès l’origine, engendré deux doctrines radicalement opposées. La doctrine sioniste estimait que ce territoire ne pouvait se concrétiser autrement que par la création d’un État juif. Celle des juifs orthodoxes (haredim en hébreu)  est qu’un État juif ne pouvait exister selon leur interprétation biblique.

Dans ce drame palestinien se cache donc une situation très étonnante. Si la chose n’était pas éminemment grave nous nous risquerions à la qualifier de burlesque. Les ultra-orthodoxes juifs farouchement opposés au sionisme, ce n’est pourtant pas une plaisanterie.

Les haredim refusent de sacraliser l’État d’Israël en le liant à la destinée du peuple juif. Pour eux, il n’existera que lorsque le Messie viendra et sa gouvernance sera établie par les lois de la Torah. Nous savons que la communauté juive n’avait jamais reconnu Jésus, l’un des leurs, comme le Messie attendu. La revendication sioniste est pour eux un blasphème.

Résumons cette histoire, des sionistes qui chassent les Palestiniens pour la création d’un État et des juifs extrémistes qui s’opposent à l’existence de cet État tout en refusant la présence des Palestiniens. Et dans cette situation, nous avons les ultra-orthodoxes qui font partie d’un gouvernement sioniste dont ils contestent la légitimité à exister.

Mais plus cocasse, ils font faire le sale boulot aux enfants des blasphémateurs en ne se risquant surtout pas aux combats afin qu’ils puissent étudier la Torah. En fin de compte ils refusent l’État en lui demandant de les maintenir dans leurs droits de colons.

En définitive les deux doctrines opposées trouvent un accord très solide pour l’exclusion des Palestiniens de leur terre légitime et de leurs droits. Les juifs orthodoxes ne reconnaissent donc pas l’État mais estiment que le territoire palestinien est une attribution divine et qu’ils en sont les propriétaires historiques.

Quelle que soit la vérité propre de l’une ou l’autre des doctrines, les Palestiniens souffrent d’une même réalité, la colonisation de leur territoire et de leur statut de peuple soumis.

Qu’on appelle ce territoire un État ou une terre promise, il est celui des Palestiniens et finira par l’être un jour ou l’autre dans la plénitude de ses droits.

Des accords ont été signés pour l’existence de deux États et n’ont jamais été respectés par Israël qui a toujours refusé d’évacuer les terres colonisées afin que les Palestiniens en retrouvent au moins un. Une injustice que ces derniers avaient pourtant acceptée pour le gain d’une paix et d’un État qui serait enfin le leur.

Si le drame et l’horreur continuent l’histoire en arrivera inéluctablement, comme elle l’a toujours fait, à imposer aux deux doctrines la contrainte d’un départ de la terre colonisée afin de régler leur conflit idéologique là où il est né, hors de la terre palestinienne.

Boumediene Sid Lakhdar

Tebboune et la pénitence de Canossa !

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Tebboune Macron
Tebboune et Macron, main dans la main

La paix diplomatique attendra entre Alger et Paris. À moins d’un mois du soixantième anniversaire des accords d’Évian, les relations entre l’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune et la France d’Emmanuel Macron sont à leur paroxysme. En réponse à une question sur sa si attendue visite en France, aamou Tebboune n’a rien trouvé de mieux à dire qu’évoquer une expression de Bismarck.

Les échanges acerbes se multiplient entre l’Algérieofficiellede Tebbouneet la France de Macron. Les petites phrases comminatoires marquent une détérioration alarmante des liens historiques entre les deux nations. Et pour illustrer le malaise, Tebboune n’a rien trouvé de mieux que de botter en touche en invoquant le martyre des Algériens pendant la colonisation. L’argument est trop facile !

Tebboune, qui avait pourtant fait l’éloge de Macron il y a quelques mois, se découvre grand pourfendeur de la France. Eh oui, depuis, il y a eu la sortie de Macron sur le Sahara occidental. Sacrilège pour les autorités algériennes.

En réponse, elles rappellent dare dare l’ambassadeur d’Algérie à Paris. Pour autant, cela n’a pas empêché Emmanuel Macron de dépêcher à Alger Mme Anne-Claire Legendre, son envoyée spéciale et conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient le 11 septembre dernier. Elle sera même reçue par Tebboune. Des voix se sont d’ailleurs interrogées comment se fait-il qu’une simple envoyée spéciale soit reçue officiellement par le chef de l’Etat en personne, alors même que les relations sont au plus bas ! En vrai, en dépit de la crise, Tebboune n’a jamais caché son désir d’être accueilli en France en visite officielle.

Lors d’un entretien télévisé le 5 octobre, il a récemment écarté l’idée d’une visite en France « Je n’irai pas à Canossa », a-t-il déclaré, exprimant ainsi son refus d’implorer un pardon. Cette expression, popularisée par Bismarck, évoque le voyage humiliant de l’empereur Henri IV, qui se rendit à Canossa pour demander grâce au pape. Ce choix de mots révèle une posture de défi face à Paris, symbolisant une rupture dans le dialogue.

La visite de Tebboune, sans cesse repoussée depuis mai 2023, était dernièrement prévue entre fin septembre et début octobre 2024. Cependant, les relations entre l’Algérie et la France ont de nouveau pris un tournant glacial après l’annonce, fin juillet, de l’appui de Paris au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. Alger a immédiatement rappelé son ambassadeur en France et a réduit sa représentation diplomatique, ne conservant qu’un chargé d’affaires.

Le chef de l’Etat algérien, réélu dans un contexte de controverse entourant les résultats électoraux, a exprimé sa déception concernant l’évolution des relations franco-algériennes. Il a dénoncé les « mensonges » véhiculés sur l’Algérie, n’hésitant pas à évoquer un « génocide » lors de la colonisation. Cet usage de l’histoire pour alimenter un discours nationaliste résonne avec les profondes blessures laissées par la guerre d’Algérie. Pourtant, cet affrontement rhétorique contraste avec ses récentes déclarations enthousiastes concernant une éventuelle visite en France.

La création d’une commission d’historiens, destinée à apaiser les tensions, ne semble pas avoir suffi. En effet, le passé colonial continue de peser lourdement sur les relations bilatérales. Le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris suite à l’annonce du soutien français à un plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental a exacerbé les tensions, ajoutant une couche supplémentaire à une relation déjà fragile.

Tebboune a également mis en avant les essais nucléaires français menés en Algérie dans les années 1960, suggérant que toute perspective d’amitié dépendrait d’un nettoyage des sites contaminés. Cette exigence souligne la méfiance croissante d’Alger envers Paris, mais également l’insatisfaction persistante face à un passé colonial non résolu.

Les dynamiques politiques en France, marquées par la montée de l’extrême droite et des tensions internes, compliquent encore davantage la situation. Le rejet par l’Assemblée nationale d’une proposition visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, qui accorde un statut particulier aux Algériens en France, alimente cycliquement les critiques de Tebboune. Selon lui, cet accord sert désormais d’« étendard » pour les extrémistes de droite, entravant toute avancée dans les relations.

Comme nous l’avons écrit plus haut, le refus de Tebboune de se rendre en France est le fruit d’une réaction à l’annonce de Macron, qui a exprimé son soutien au plan de Mohammed VI concernant le Sahara occidental. Dans ce contexte, les blessures du passé semblent n’être qu’un prétexte pour justifier un tournant diplomatique. La preuve ? Tebboune a eu la même réaction quand l’Espagne a annoncé son soutien au plan marocain sur le Sahara occidental. Alger rappelle son ambassadeur, roule les mécaniques quelques mois avant de changer de ton et de renvoyer son ambassadeur à Madrid sans faire fléchir la décision espagnole.

À cela s’ajoute la crise survenue suite à l’affaire Bouraoui, qui a exacerbé les tensions entre les deux pays. l’exfiltration du Dr Bouraoui de la Tunisie vers la France après que cette activiste a réussi à échapper à la vigilance des policiers chargés de la surveillance des frontières algériennes a provoqué un tollé à Alger, où le gouvernement a accusé la France de s’immiscer dans ses affaires intérieures.

L’histoire des crises diplomatiques entre la France et l’Algérie remonte à loin. Des tensions majeures ont déjà émergé par le passé, notamment avec la nationalisation des hydrocarbures par Houari Boumediène en 1971, qui avait provoqué un bras de fer durant plusieurs années.

Aujourd’hui, l’écho de ces crises n’est plus le même. La réactivation de vieux ressentiments et la montée des nationalismes de part et d’autre semblent indiquer qu’un réchauffement diplomatique n’est pas à l’ordre du jour. Les enjeux de cette situation, bien plus que des disputes politiques, touchent à l’identité nationale et à la mémoire collective des deux pays.

Dans cette guerre froide diplomatique, il est crucial de rester vigilant, car les tensions entre Alger et Paris pourraient cacher d’autres enjeux internes aux deux pays.

Jeudi 25 juillet, suite à la déclaration du président français sur le Sahara occidental, le ministère des Affaires étrangères algérien a exprimé dans un communiqué sa « profonde désapprobation » de la décision « inattendue, inopportune et contre-productive » de la France d’apporter son soutien à ce plan. Cette situation a suscité des inquiétudes parmi ceux qui partagent leur temps entre la France et l’Algérie pour des raisons professionnelles ou personnelles. Le comble est arrivé avec l’annonce de la visite de Emmanuel Macron à Rabat dans quelques semaines. Ce rapprochement entre Paris et Rabat a creusé le ressentiment de Tebboune qui croyait en Macron.

Cette combinaison de tensions diplomatiques finira inévitablement en queue de poisson avec le retour de l’ambassadeur d’Algérie en France et un énième coup d’éponge sur cette brouille.

Yacine K.

Colloque sur les morts et disparitions pendant la guerre d’Algérie (1954-1962)

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Un colloque – Faire parler les archives sur les morts et disparitions pendant la guerre d’Algérie (1954-1962) se tiendra le 07 et 08 octobre 2024 au musée des armées à Paris.

Un Colloque très intéressant organisé par FM-GACMT (fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combattants du Maroc et de la Tunisie), dirigé par Soraya Laribi Soraya Laribi (Docteure en histoire, Sorbonne Université) et Pierre Vermeren (Professeur, Paris 1 Panthéon-Sorbonne), envisage d’étudier ce que pouvoirs publics et historiens qualifient souvent de « pertes humaines » dans la guerre d’Algérie. Les morts et les disparus de ce conflit (1954-1962).

Lundi 7 octobre – 13h / 18h & Mardi 8 octobre 2024 – 9h30 / 18h
Hôtel national des Invalides (Paris 7)
Musée de l’Armée – Auditorium Austerlitz

Ce colloque envisage d’étudier ce que pouvoirs publics et historiens qualifient souvent de « pertes humaines » dans la guerre d’Algérie. Les morts et les disparus de ce conflit (1954-1962) seront évoqués selon trois axes permettant d’aller au-delà d’une approche purement statistique : l’annonce de la mort; le transfert et la préparation du corps pour l’inhumation; l’enterrement et la commémoration des morts et des disparus. Archivistes, historiens et témoins se focaliseront dans leurs communications sur les aspects matériel et pratique de la mort – des condoléances à l’inhumation (ou non, en cas de disparition). Ils aborderont aussi les rituels de deuil et la reconnaissance de la Nation.

Présentation

Ce colloque, dirigé par Soraya Laribi et Pierre Vermeren, envisage d’étudier ce que pouvoirs publics et historiens qualifient souvent de « pertes humaines » dans la guerre d’Algérie. Les morts et les disparus de ce conflit (1954-1962) seront évoqués selon trois axes permettant d’aller au-delà d’une approche purement statistique :

  • L’annonce de la mort
  • Le transfert et la préparation du corps pour l’inhumation
  • L’enterrement et la commémoration des morts et des disparus.

Archivistes, historiens et témoins se focaliseront dans leurs communications sur les aspects matériel et pratique de la mort – des condoléances à l’inhumation (ou non, en cas de disparition). Ils aborderont aussi les rituels de deuil et la reconnaissance de la Nation.

Programme

Lundi 7 octobre après-midi

13h00 : Accueil des intervenants et du public

Allocution d’ouverture 

  • 13h30 : Guerre d’Algérie, violences croisées – Frédéric Grasset (Président de la FM-GACMT)

Introduction générale

  • 14h00 : Bien plus que des « pertes humaines » : les morts et les disparitions en Algérie en temps de « guerre », un délicat objet d’étude – Soraya Laribi (Docteure en histoire, Sorbonne Université) & Pierre Vermeren (Professeur, Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

« Faire parler les archives » : éclairage à partir des fonds de la DAVCC et du CICR

  • 14h30 : La mention « Mort pour la France » : une reconnaissance à géométrie variable, vue au travers du prisme des archives du Service historique de la Défense (SHD), Division des archives des victimes des conflits contemporains (DAVCC) – Alain Alexandra (Chargé d’études documentaires hors-classe. Chef de la DAVCC, SHD)
  • 15h00 : Entre deux annonces : le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et la recherche des personnes portées disparues pendant la guerre d’Algérie – Daniel Palmieri (Responsable de la recherche auprès du CICR)

Discussion : 15h30-16h00

Première session : Annoncer la mort

  • 16h00 : Mourir à la guerre. Notification du décès : comment ? Pourquoi ? – Serge Drouot (Appelé du contingent. Ancien président de la Commission « Mémoire-Histoire » de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc, Tunisie – FNACA)
  • 16h30 : Mourir en service commandé pour la France : la nécessaire construction du discours relatif aux décès de Harkis au cours de la guerre d’Algérie (1956-1962) – Joseph Piccinato (Membre de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis – CNIH)
  • 17h00 : Suivre les morts : le cas des disparus civils européens – Jean-Jacques Jordi (Docteur en histoire, Université Aix-Marseille. Membre de la commission mixte d’historiens algériens et français dédiée à l’histoire de l’Algérie contemporaine)

Discussion : 17h30-18h00

Mardi 8 octobre

9h30 : Accueil des intervenants et du public

Deuxième session : Transférer et préparer le corps pour l’inhumation

  • 10h00 : Le massacre de Château-Royal commis par l’OAS le 15 mars 1962 – Jean-Philippe Ould Aoudia (Docteur en médecine. Auteur)
  • 10h30 : Le général Philippe Ginestet, tué par l’OAS : le corps confondu, meurtri, honoré – François Cochet (Professeur émérite, Université de Lorraine-Metz)
  • 11h00 : Le mystère du charnier découvert à Khenchela en 1982 – Guy Pervillé (Professeur émérite, Université de Toulouse-Le Mirail) 

Discussion : 11h30-12h00

Pause déjeuner : 12h00-14h00

Troisième session : Enterrer et commémorer les morts et les disparus

  • 14h00 : L’attachement des rapatriés à leurs morts : le cas de l’Association de Sauvegarde des Cimetières d’Algérie – Margot Garcin (Doctorante en histoire, Université Aix-Marseille)
  • 14h30 : Entre Algérie et métropole : l’inhumation et la commémoration des 15 tués de l’embuscade de Sakiet (11 janvier 1958) – Véronique Gazeau (Professeure émérite, Université de Caen Normandie) & Tramor Quemeneur (Docteur en histoire, Paris 8-Saint-Denis. Membre de la commission mixte d’historiens algériens et français dédiée à l’histoire de l’Algérie contemporaine)
  • 15h00 : Une « mémoire en pointillés », quels hommages pour les gendarmes morts durant la guerre d’Algérie ? – Benoît Haberbusch (Docteur en histoire, chaire HiGeSeT, Centre de recherche de la gendarmerie nationale (CRGN), chercheur affilié à l’IRHIS)
  • 15h30 : Les mémoires funéraires des massacres du 17 octobre 1961 et du 5 juillet 1962 : une étude comparée – Emmanuel Alcaraz (Docteur en histoire, agrégé d’histoire et de géographie, Mesopolhis, Sciences Po Aix et IRMC, Tunis)

Discussion : 16h00-16h30

« Faire parler les associations » : éclairage du « Souvenir Français »

16h30 : La reconnaissance des « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie : mémoire cachée, mémoire émergente, mémoire affichée et mémoire recherchée – Serge Barcellini (Contrôleur général des armées (2s), Président général du Souvenir Français)

Conclusion générale

  • 17h00 : La paix des cimetières ? – Jacques Frémeaux (Professeur émérite, Sorbonne Université. Membre de la commission mixte d’historiens algériens et français dédiée à l’histoire de l’Algérie contemporaine)

Lieux

  • Musée de l’Armée – Auditorium Austerlitz – Hôtel national des Invalides
    Paris 07 Palais-Bourbon, France (75)

Calenda – Morts et disparitions pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). De l’annonce au recueillement

« La place de nos amours est blanche de ses pavés » d’Olivier Thirion

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« On chercherait en vain de s’y perdre. Où que nous mènent nos pas, aimant ou hésitant, on finit par faire niche dans ses cafés douillets ». Olivier Thirion, Nancy

Olivier Thirion, poète nancéen, a publié La place de nos amours est blanche de ses pavés aux magnifiques éditions Kaïros. Il s’agit d’un recueil de nouvelles où la poésie est présente de la première à la dernière page. S’agissant de 24 textes, on se doute bien que la plupart des nouvelles sont très courtes, avec une respiration haletante, qui fait que le texte ressemble plus à un poème en prose qu’à une nouvelle à proprement parler.

La description de Nancy, la ville de l’auteur, est d’une beauté à couper le souffle, même si, on peut transposer ces mêmes mots à d’autres lieux, la magie des mots opère en transformant l’ordinaire en une expérience quasi universelle. Dans La place de nos amours est blanche de ses pavés, Olivier Thirion transcende les frontières physiques de Nancy pour toucher à l’essence même des émotions humaines, inscrites dans l’espace urbain. Les rues, les places et les bâtiments ne sont plus de simples décors ; ils deviennent les témoins muets des joies, des peines et des souvenirs intimes des personnages. Chaque texte, court et dense, se déploie comme une respiration, où le rythme rapide et la fluidité de la langue laissent le lecteur en suspens, dans un entre-deux poétique.

Le style de Thirion est marqué par cette tension entre l’immédiateté de la nouvelle et la profondeur de la poésie. En peu de mots, il capture des instants fugaces, des émotions en mouvement, tout en ancrant ces moments dans une ville vivante et vibrante. Nancy, sous sa plume, est à la fois un lieu bien réel et un espace symbolique, où se tissent des liens invisibles entre les êtres. Cette capacité à rendre universel ce qui est si local est sans doute l’une des grandes forces de l’œuvre.

Les lecteurs qui connaissent Nancy reconnaîtront sans doute certaines rues, certains coins, mais Thirion parvient à transformer ces lieux familiers en territoires de découverte, en espaces de rêve et de réflexion. Ses nouvelles, comme autant de fragments de vie, sont à la fois accessibles et profondément lyriques, offrant un regard unique sur la ville et sur les émotions humaines.

Olivier Thirion, en écrivain écorché, débarque subrepticement sur les littoraux des thèmes éternels des poètes : la vie, les voyages, l’amour, la mort. …ce qui donne à son écriture une dimension intemporelle. À travers son recueil, il fait résonner ces thèmes universels avec une sensibilité qui touche au cœur de l’existence humaine. Chaque nouvelle est une variation sur ces thèmes essentiels, abordés avec une justesse et une délicatesse poétique qui donnent à l’ensemble une grande cohérence.

La vie, telle qu’elle est décrite dans La place de nos amours est blanche de ses pavés, est faite de moments éphémères, de rencontres fugaces et de souvenirs qui marquent les personnages à jamais. Thirion explore la fragilité de l’existence, son caractère à la fois précieux et incertain. L’amour, omniprésent, est souvent décrit dans sa dualité : à la fois source de bonheur et de douleur, de plénitude et de manque. Il s’infiltre dans les recoins les plus banals de la ville, dans des gestes quotidiens, des regards échangés, et se fait souvent l’écho de la nostalgie et des rêves inassouvis.

Le voyage, autre thème cher aux poètes, n’est pas seulement physique dans l’œuvre de Thirion. C’est aussi un voyage intérieur, une quête de sens, un parcours à travers les méandres des souvenirs et des émotions. Les personnages voyagent à travers les villes, mais aussi à travers leurs propres pensées, leurs désirs et leurs regrets. Le déplacement géographique devient ainsi une métaphore du mouvement intérieur, de la recherche d’une place dans le monde et dans la mémoire des autres.

Enfin, la mort, inévitable, plane sur plusieurs des textes de Thirion, sans jamais être pesante. Elle est souvent évoquée avec une certaine légèreté, comme une fin naturelle qui, bien que douloureuse, fait partie intégrante de la vie. Les personnages s’y confrontent avec douceur, parfois avec résignation, mais toujours avec une profonde humanité. Thirion ne craint pas de plonger dans l’intimité des sentiments face à la perte, offrant au lecteur une vision à la fois mélancolique et apaisée de cette étape ultime.

En cela, La place de nos amours est blanche de ses pavés s’inscrit dans la grande tradition de la poésie en prose, où chaque mot, chaque phrase porte en elle un poids émotionnel et symbolique. Olivier Thirion, avec ce recueil, propose une œuvre qui, bien que contemporaine, semble s’inscrire dans une éternité poétique, celle des émotions humaines, des réflexions sur la condition humaine, et des grands thèmes qui traversent les âges.

Kamel Bencheikh

Olivier Thirion, La place de nos amours est blanche de ses pavés, Éditions Kaïros, 129 pages, 19 €

Conseil des ministres : loi de finances, bourse des étudiants…

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Un conseil des ministres sans vision ni stratégie économique.

M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres consacrée au projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025 et à des exposés liés à plusieurs secteurs », indique un communiqué du Conseil des ministres dont voici la traduction APS:

« Monsieur Abdelmadjid Tebboune, président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Conseil des ministres consacrée au projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025 et à des exposés sur la situation sanitaire relative à l’épidémie de diphtérie et de paludisme dans les régions frontalières de l’extrême Sud du pays, à l’état d’avancement des projets miniers structurants, aux conditions et procédures d’agrément des établissements privés d’éducation et d’enseignement, ainsi que des dossiers liés à la vie quotidienne du citoyen ».

Après présentation par le Premier ministre des activités du Gouvernement au cours des deux dernières semaines et suite aux différents exposés de Madame et Messieurs les ministres sur différents secteurs, Monsieur le président de la République a donné les instructions et orientations suivantes :

Concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025:

– Monsieur le président de la République s’est félicité du modèle financier du projet de loi de finances, qui ne prévoit aucune hausse d’impôts concernant la vie quotidienne des citoyens.

– Le président de la République a ordonné la création de l’Agence nationale des grands équilibres du budget de l’Etat, de la prospective et de la planification, pour un suivi minutieux des sous-budgets et budgets sectoriels en consécration de la transparence.

– Monsieur le Président a ordonné que le projet de loi de finances 2025 soit adapté aux grands projets qu’il s’est engagé, auprès du peuple algérien, à réaliser, dont deux millions de logements, les projets du secteur de l’Energie et des Mines et la création de 450.000 nouveaux emplois.

– Il a ordonné l’augmentation du montant des allocations suivantes:

– Augmentation substantielle du montant de l’allocation touristique pour en faire profiter les citoyens voyageant à l’étranger, une fois par an.

– Augmentation du montant de l’allocation du Hadj.

– Augmentation de la bourse des étudiants à l’intérieur du pays et à l’étranger.

– Monsieur le président de la République a ordonné d’imposer les sanctions les plus sévères, avec fermeture immédiate et retrait des registres de commerce, aux spéculateurs sur les lubrifiants pour véhicules parmi ceux qui augmentent, de manière injustifiée, les prix. Il en est de même pour les produits locaux comme la pomme, désormais commercialisée au prix des fruits importés.

– Monsieur le président de la République a insisté sur la poursuite, par l’Etat, du développement à un rythme croissant, notamment en encourageant la production et l’investissement en tant que catalyseur économique.

Concernant la situation sanitaire relative à l’épidémie de diphtérie et de paludisme dans les régions frontalières de l’extrême Sud du pays:

– Monsieur le président de la République a ordonné un suivi rigoureux de la situation sanitaire dans les wilayas frontalières de l’extrême sud qui continuent d’enregistrer des cas.

– Veiller à ce que tous les cas, peu importe, leur nationalité soient traités conformément au protocole thérapeutique en vigueur, tout en vérifiant leur identité.

– Poursuivre la mise en œuvre des différents protocoles thérapeutiques à l’origine de la baisse du nombre de cas suite à l’intervention des pouvoirs publics compétents.

Concernant le rapport d’étape sur l’avancement de la numérisation:

– Monsieur le Président a insisté sur l’importance d’accorder une attention extrême à la cybersécurité et à la vigilance, lors de l’acquisition des équipements et matériels, ce domaine étant étroitement lié à la Sécurité Nationale.

– Monsieur le président a enjoint le Gouvernement de prendre, en coordination avec ministère de la Défense nationale, toutes les mesures, tout en sollicitant les compétences algériennes, notamment universitaires, estimant que le projet de numérisation fait partie intégrante des fondements de l’Algérie triomphante.

L’état d’avancement des projets miniers structurants (la mine de fer de Gara Djebilet, la mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour, et la mine de phosphate à Bled El Hadba).

– Monsieur le président de la République a ordonné de choisir les sites appropriés pour les unités d’épuration et de traitement tous les rapprochant des points d’eau, des sources d’énergie et des voies ferrés.

– Il a insisté sur la nécessité d’exécuter ces projets à la vitesse maximale jusqu’à leur entrée en service, en respectant tout ce qui a été décidé au préalable, compte tenu de leur poids et de leur impact positif majeur sur l’économie nationale.

Concernant les conditions et procédures d’agrément, de fonctionnement et de contrôle des établissements d’éducation et d’enseignement privés:

– Le président de la République a mis l’accent sur la nécessité que les programmes des écoles privées soient conformes au programme national de l’Education nationale.

– Travailler selon les contrats de performance pour évaluer précisément la valeur ajoutée de ces écoles privées et le niveau de réussite, tout en instaurant un contrôle périodique continu.

– Revoir les conditions d’octroi des autorisations notamment en ce qui concerne la souveraineté nationale.

– Encourager l’investissement dans le domaine de l’enseignement privé à travers les écoles spécialisées notamment dans le domaine des sciences exactes ».

Avec APS

Abdelmadjid Tebboune : entre mirages et réalités

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Tebboune
Tebboune s'écoute parler.

Abdelmadjid Tebboune fait encore des vagues avec ses déclarations sur l’avenir économique et social de l’Algérie. Annonçant des réformes ambitieuses et une volonté de lutter contre la corruption, il veut faire croire à un renouveau économique. Cependant, la réception de ces annonces mérite une analyse critique.

Mal élu, le chef de l’Etat veut se donner une contenance politique et économique. D’où sa conférence de presse qui, en réalité, ressemble à un simple raout dans lequel Tebboune s’entendait essentiellement parler sans échanges vigoureux de la part des journalistes.

Au cours de son speech, Tebboune a mis l’accent sur la nécessité de diversifier l’économie algérienne, historiquement dépendante des hydrocarbures. Si cette initiative est louable, elle n’est pas nouvelle.

Les gouvernements précédents avaient déjà évoqué cette diversification sans jamais mettre en œuvre de véritables stratégies. L’absence de mesures concrètes et d’un plan détaillé soulève des questions sur la sincérité de ses intentions. Les Algériens ont besoin de preuves tangibles plutôt que de promesses qui résonnent comme des échos du passé.

 «Il a une méconnaissance manifeste du peuple algérien, observe un analyste. Il ne connaît même pas le prix d’une baguette de pain, ni d’un km d’oignons, comment peut-il se targuer de la bonne santé économique ?».

En matière de lutte contre la corruption, le chef de l’Etat a assuré que des mesures strictes seraient mises en place. Les corrompus ont de quoi s’inquiéter ! Mais les Algériens ne sont pas dupes. Le manque de transparence dans les enquêtes et la lenteur de la justice restent des préoccupations majeures. Les scandales passés, souvent étouffés, laissent entrevoir un système qui semble imperméable aux changements réels.

Les Algériens, qui ont manifesté leur puissant désir de changement lors du Hirak, se montrent sceptiques face à des discours qui semblent déconnectés des réalités quotidiennes.

Par ailleurs, Tebboune a également abordé les questions sociales, notamment celles relatives au chômage des jeunes. Bien que des initiatives aient été annoncées pour stimuler l’emploi, les résultats concrets tardent à se faire sentir.

Le marché de l’emploi en Algérie souffre de nombreux maux, allant d’une offre peu adaptée aux besoins du secteur privé à une bureaucratie lourde qui freine les investissements. Les jeunes, qui représentent une part significative de la population, attendent des actions plus immédiates et efficaces.

Il est aussi pertinent de souligner le contexte politique dans lequel s’inscrit ces déclarations. La volonté de Tebboune de renforcer son pouvoir face aux oppositions internes et à la méfiance populaire pourrait influencer ses discours. La rhétorique du changement pourrait ainsi être interprétée comme un moyen de légitimer son autorité, plutôt qu’un véritable engagement envers la réforme.

Enfin, la situation régionale et internationale complique encore la donne. Les tensions géopolitiques, notamment avec le voisin marocain, et les défis économiques globaux, exacerbés par les crises énergétiques et alimentaires, pèsent lourd sur l’Algérie. Les annonces de Tebboune doivent donc être prises avec précaution, car elles doivent s’inscrire dans une stratégie plus large de gestion des crises.

En conclusion, bien que les déclarations de Tebboune sur la diversification économique, la lutte contre la corruption et l’amélioration du chômage puissent sembler prometteuses, leur crédibilité repose sur des actes concrets et une volonté réelle de transformation. Ce dont elles souffrent terriblement quand on sait que son mandat a été particulièrement chaotique à tout point de vue.

Les Algériens attendent des résultats tangibles et une gouvernance transparente pour restaurer la confiance dans leurs institutions. Le défi est de taille, et le temps dira si les mots se traduiront en actions significatives.

Sofiane Ayache

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