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mercredi 17 septembre 2025
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Tunisie : Taboubi dénonce une possible coordination derrière l’attaque contre le siège de l’UGTT

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Noureddine Taboubi,
Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale. Crédit : AFP

Lors de la réunion exceptionnelle de la Commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) tenue le 11 août 2025, Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale, a répondu fermement aux récents événements survenus autour du siège de l’organisation.

S’adressant aux critiques et aux autorités, Taboubi a déclaré : « Pour ceux qui considèrent qu’il n’y avait aucune intention de saccager le siège jeudi dernier, et que la comparaison avec les liens de protection de la révolution est un dénigrement, je dis qu’il y a peut-être eu une coordination ». Par ces mots, il fait allusion à une possible complicité entre certains acteurs et les assaillants, dans un contexte de tension politique.

Le 7 août 2025, alors que les syndicalistes étaient empêchés d’accéder à la place Mohamed Ali, devant le siège de l’UGTT, Taboubi accuse les forces de l’ordre d’avoir facilité la présence des agresseurs : « Les syndicalistes ont été empêchés ce jour-là de se rendre à la place Mohamed Ali, tandis que les forces de l’ordre ont préparé le terrain pour que ces personnes se retrouvent devant le siège de l’Union », a-t-il affirmé.

Le secrétaire général a également mis en garde contre toute tentative d’instrumentalisation politique : « La place Mohamed Ali ne sera accessible à personne qui voudrait en faire un lieu d’agitation ».

Sur la question sensible des accusations de corruption visant certains dirigeants syndicaux, Taboubi a été clair et sans appel : « Quiconque détient un dossier de corruption contre des syndicalistes, peu importe qui, doit se tourner vers la justice. La question est devenue une affaire de dignité et d’honneur. » Il a ajouté : « L’accusation de corruption est devenue comme une épée suspendue au-dessus de leurs têtes. Ceux qui ont exploité leur pouvoir, détourné des fonds publics ou vendu les droits des travailleurs seront jugés par la justice. C’est elle qui tranchera ces dossiers. »

Cette prise de position intervient après des déclarations du président tunisien Kaïs Saïed, qui avait affirmé qu’il « n’y avait pas eu d’intention d’attaque ou d’intrusion » lors des événements, tout en appelant à l’ouverture de dossiers judiciaires pour lutter contre la corruption, une allusion directe aux dirigeants syndicaux.

L’UGTT, pilier historique du mouvement social tunisien, se trouve aujourd’hui au cœur d’une vive confrontation avec le pouvoir exécutif, dans un contexte où la démocratie tunisienne traverse une phase de tensions accrues.

Mourad Benyahia

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Affaire ANEP 2 : Hamid Grine, Kaouane (ex-ministres de la Communication) face à la justice

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Hamid Grine

Un nouveau chapitre du feuilleton judiciaire autour de la gestion de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) s’ouvre à Alger. Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed doit entamer, le 19 août prochain, l’examen de ce que l’on appelle déjà « l’affaire ANEP 2 ».

Deux anciens ministres de la Communication sous l’ère Bouteflika (autant dire des collègues au chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, lui aussi ancien ministre), Djamel Kaouane et Hamid Grine, figurent parmi les treize prévenus, aux côtés de l’ex-directeur général de l’ANEP, Amine Echikr. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds publics, octroi d’avantages indus et abus de fonction dans le cadre de la distribution de la publicité publique.

Des pratiques opaques dans l’octroi de l’éphémère rente publicitaire

Selon les éléments de l’enquête judiciaire ouverte en 2023, les investigations ont mis en évidence un système favorisant des « journaux fantômes » au détriment des titres existants, ainsi que des attributions discriminatoires d’espaces publicitaires en fonction de critères politiques ou relationnels.

La police judiciaire évoque des irrégularités « d’une gravité notable », révélatrices d’un fonctionnement clientéliste au sein de cette institution-clé du secteur médiatique.

Djamel Kaouane et  Echikr avaient été placés en détention provisoire, tandis que Hamid Grine était soumis à un contrôle judiciaire assorti d’une interdiction de quitter le territoire. Les dix autres accusés – cadres et agents de l’ANEP – comparaîtront également.

La continuité d’un système mis en cause

Ce procès intervient à peine quelques mois après la clôture de « l’affaire ANEP 1 », dans laquelle l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports Abdelkader Khomri avait été condamné à des peines allant jusqu’à huit ans de prison, toujours pour dilapidation de fonds publics et octroi d’avantages injustifiés.

Ces dossiers successifs posent une question de fond : l’ANEP, créée à l’origine pour soutenir financièrement la presse, a-t-elle été détournée de sa mission au point de devenir un instrument de contrôle et de dépendance vis-à-vis des médias ? Les pratiques révélées par la justice confirment, selon plusieurs observateurs, l’existence d’un système où l’attribution du marché publicitaire public répondait moins à des critères économiques qu’à des considérations politiques.

Une audience à suivre de près

 Les prévenus sont poursuivis sur la base des articles du loi 06-01 sur la prévention et la lutte contre la corruption, un arsenal juridique renforcé mais dont l’efficacité réelle reste sujette à débat.

 Pour de nombreux professionnels du secteur, ce procès ne jugera pas uniquement quelques responsables, mais mettra en lumière un système entier de régulation – ou plutôt de dérégulation – de la publicité publique, qui, depuis des décennies, conditionne l’indépendance économique et éditoriale des journaux algériens. Le mécanisme népotique d’attribution de la manne publicitaire via l’ANEP, loin d’avoir disparu, s’est simplement perpétué… avec d’autres bénéficiaires. Et l’histoire risque de bégayer encore, lorsque des scénarios judiciaires quasi identiques viendront, à nouveau, se rejouer sur les bancs des prétoires.

Samia Naït Iqbal

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Fadhel Jaziri : la voix immortelle du théâtre tunisien s’éteint

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Fadhel Jaziri
Fadhel Jaziri

La Tunisie pleure l’un de ses plus grands fils. Ce lundi 11 août 2025, Fadhel Jaziri, monument du théâtre, maître de la scène et visionnaire de l’art maghrébin, a rejoint l’éternité à l’âge de 77 ans. Avec lui s’élève une lumière rare, un héritage flamboyant qui continuera de rayonner bien au-delà des frontières.

Homme de passion et d’exigence, Fadhel Jaziri aura su réinventer le théâtre tunisien, mariant l’héritage populaire aux audaces contemporaines. Cofondateur de la troupe « El Teatro », il a su faire dialoguer le verbe et la musique, la mémoire et le rêve, l’intime et le collectif. Ses créations mythiques comme Hadhra et Nouba sont devenues des rituels d’art et de ferveur, où le public entrait en communion avec l’âme profonde de la Tunisie.

Né en 1948, il a traversé plus de cinquante ans de vie artistique comme on traverse un vaste océan : avec l’élan des pionniers et la persévérance des bâtisseurs. De Carthage à Avignon, des souks animés aux grandes scènes internationales, Fadhel Jaziri a porté haut la voix d’une culture vivante, fière et généreuse.

Aujourd’hui, c’est toute la famille artistique tunisienne et maghrébine qui se recueille. Ses amis, ses élèves, ses compagnons de route saluent l’homme debout, le poète du plateau, l’alchimiste des mots et des sons.

À sa famille, à ses proches, et à tous ceux qui ont aimé et admiré son œuvre, nous adressons nos condoléances les plus émues. Que Dieu l’accueille dans Sa miséricorde et que son nom reste gravé comme celui d’un créateur qui, par l’art, a donné à son peuple un peu d’éternité.

Djamal Guettala

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« Sortir du tourisme saisonnier » :  Houria Meddahi met en scène la nouvelle vision touristique nationale

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Hôtel Tamgout
Hôtel Tamgout

En inspectant les chantiers de réhabilitation des établissements hôteliers de Yakouren, Tala Guilef dédiés au tourisme climatique, et l’hôtel  Amraoua, établissements de type urbain situé dans la ville de TiziOuzou,  Houria Meddahi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat a décliné, sur le terrain, la stratégie nationale visant à rompre avec le tourisme strictement saisonnier et à promouvoir une offre diversifiée et durable.

Exit pour le tourisme saisonnier, cap sur le tourisme durable et intégré 

La visite effectuée jeudi 7 août par Houria Meddahi n’avait rien d’une simple tournée d’inspection. La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, accompagnée des autorités civiles et militaires de la wilaya, a profité de ses haltes à Yakouren, Tala Guilef et au chef-lieu de wilaya pour illustrer ce que son département appelle désormais « la nouvelle vision touristique nationale ». Une approche qui entend mettre fin à la dépendance au « tourisme saisonnier » pour miser sur un tourisme climatique, culturel et écologique, valorisant les potentialités naturelles et patrimoniales propres à chaque région.

 « Tizi Ouzou dispose des potentialités et spécificités naturelles, historiques, ajoutées à sa culture ancestrale, qui encouragent ce transit vers un tourisme diversifié et varié », a affirmé la ministre, citée par El Watan.

Yakouren : la réouverture du Tamgout annoncée

Première étape de la visite : l’hôtel Tamgout, niché dans la forêt de Yakouren, en phase finale d’équipement après des travaux de réhabilitation. Sa réouverture, annoncée pour septembre, devrait donner un souffle nouveau à cette destination réputée pour ses espaces boisés et son air vivifiant.

Tala Guilef : montée en gamme de la station climatique

À plus de 1 600 m d’altitude, au cœur du Djurdjura, la station climatique de Tala Guilef affiche une ambition renouvelée. Deux nouveaux hôtels, El Arz Cosy ( ex hôtel village), (75 chambres) et El Arz Resort ( centre animé ) (30 chambres), viennent d’y ouvrir leurs portes, complétant l’offre de l’hôtel El Arz (100 chambres), inauguré en janvier 2024. Cette densification des infrastructures, couplée à un environnement naturel exceptionnel, pourrait transformer Tala Guilef en pôle touristique de référence, été comme hiver.

Hôtel Amraoua : un futur cinq étoiles au cœur de Tizi Ouzou

Dernière halte : le chantier de l’hôtel Amraoua, dont les travaux de réhabilitation et de modernisation furent depuis 2016. Avec un taux d’avancement de 65 %, ce projet vise la classification cinq étoiles. Sur plus de trois hectares, il proposera 298 lits, 130 chambres, 13 suites, des espaces sportifs et de loisirs, ainsi que trois chambres adaptées aux personnes à mobilité réduite. La ministre a exigé la livraison avant la fin de l’année, exhortant l’entreprise à renforcer ses effectifs et à adopter un travail en continu.

Vers un tourisme durable et compétitif

Au-delà des annonces et des visites protocolaires, le message de Houria Meddahi est clair : il s’agit de repositionner Tizi Ouzou dans une stratégie nationale où le tourisme ne se limite plus aux pics estivaux ou aux seules zones côtières ( tourisme balnéaire). La combinaison de stations climatiques, aux établissements dédiés au tourisme balnéaire, d’hôtels modernisés de type urbain et d’un patrimoine culturel riche doit permettre de séduire une clientèle nationale et internationale tout au long de l’année.

Cette orientation suppose toutefois que l’offre hôtelière soit complétée par des infrastructures de transport, des services de qualité et une promotion ciblée. Car si la réhabilitation et la création d’hôtels sont un signal fort, elles ne suffiront pas, à elles seules, à faire de la Kabylie un modèle de la « nouvelle vision » touristique prônée par Alger.

Quid de l’offre touristique à dimension sociale ?

Au-delà des annonces d’investissements et de montée en gamme, la question de l’accessibilité sociale du tourisme demeure. Héritage de l’époque de la gestion socialiste de l’économie, l’Algérie avait longtemps défendu un modèle de « tourisme pour tous » : un tourisme de masse, aux tarifs administrés, permettant à un large public d’accéder aux infrastructures touristiques. Aujourd’hui, la rentabilité prime sur la dimension sociale, et les grilles tarifaires en disent long.

À titre indicatif, au niveau de la station climatique de Tala Guilef, une nuitée en chambre simple est proposée à 16 000 DA, tout comme une chambre simple avec vue sur piscine ; la chambre double avec vue sur piscine s’affiche à 21 000 DA, la chambre simple avec vue sur forêt à 20 000 DA, la chambre double avec vue sur forêt à 23 000 DA, tandis qu’une suite et une chambre double haut de gamme atteignent chacune 30 000 DA. À de tels prix, difficile de parler d’un tourisme véritablement à la portée de toutes les bourses.

Samia Naït Iqbal

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«Assassinat revendiqué», «ciblage délibéré»: indignation après la tuerie de 6 journalistes à Gaza

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Casque de journaliste

Les condamnations se multiplient depuis l’annonce de l’assassinat par l’armée israélienne de six journalistes, dont cinq travaillaient pour la chaîne qatarienne Al Jazeera. Plus rien, ni aucun État n’est manifestement à même d’arrêter les tueries.

C’est une à l’information que mène l’armée israélienne depuis octobre 2027 dans la bande de Gaza. A l’interdiction ferme et systématique de la présence dela presse internationale dans cette région qui a vu la mort de plus de 60 000 civils en moins, l’armée israélienne s’en prend aux rares journalistes palestiniens qui essayent au prix de leur vie de rapporter l’innommable supplice que vivent les Palestiniens de Gaza.

L’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, lundi 11 août, « avec force et colère l’assassinat revendiqué » par l’armée israélienne d’un journaliste de la chaîne Al Jazeera dans la bande de Gaza. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et le Qatar dénoncent également « le ciblage délibéré » de journalistes d’Al Jazeera à Gaza par Israël.

Dimanche 10 août, Al Jazeera, chaîne basée au Qatar, a annoncé la mort de cinq de ses journalistes lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza. Parmi eux, Anas al-Sharif, 28 ans, reporter bien connu de ses téléspectateurs, que l’armée israélienne a reconnu avoir ciblé en le qualifiant de « terroriste », qui « se faisait passer pour un journaliste ». Il « était le chef d’une cellule terroriste au sein de l’organisation terroriste Hamas et était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens et les troupes » israéliennes, a-t-elle affirmé sur Telegram.

Des accusations sans preuves, rétorque RSF. « Anas al-Sharif, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza », a estimé Reporters sans frontières dans un communiqué, en demandant une « action forte de la communauté internationale pour stopper l’armée israélienne ». 

Reporters sans frontières reproche aussi à l’armée israélienne d’avoir « reproduit un procédé connu et déjà éprouvé, notamment contre des journalistes d’Al Jazeera ». « Le 31 juillet 2024, l’armée israélienne avait tué les reporters Ismail al-Ghoul et Rami al-Rifi dans une frappe ciblée et revendiquée, accusant le premier d’être un terroriste », a fait valoir RSF.

« Depuis le début du conflit, les collaborateurs d’Al Jazeera font l’objet d’un ciblage répété. L’équipe d’Al Jazeera et Anas al-Sharif se préparaient à l’éventualité d’une telle frappe, indique Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières sur RFI, ce lundi 11 août. C’est pour cela qu’il avait écrit un courrier qui avait été rendu public par Al Jazeera, dans les heures qui ont suivi son décès. »

Le Qatar et l’ONU condamnent aussi

De son côté, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a dénoncé, sur X, « le ciblage délibéré des journalistes par Israël dans la bande de Gaza » qui « révèle à quel point ces crimes dépassent l’imagination ». Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a également accusé Israël d’avoir « visé la tente » où se trouvaient les employés de la chaîne Al Jazeera, ce qui « constitue une grave violation du droit humanitaire international », selon le communiqué.

Un sixième journaliste décédé

Les autres morts sont le correspondant Mohammed Qreiqeh, le photojournaliste Mohammed Al-Khaldi, ainsi que des cameramen, Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. Les cinq victimes ont été portées en terre ce lundi matin au cimetière Cheikh Redouane, dans la ville de Gaza, selon un vidéaste de l’AFP.

Et on apprenait ce lundi matin encore la mort d’un autre journaliste pigiste, blessé lors de l’attaque sur la tente abritant les reporters d’Al Jazeera. « Le photojournaliste Mohammed Al-Khaldi a succombé à ses blessures (…). Cela porte à six » les victimes de cette frappe, a affirmé à l’AFP le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal.

Leurs noms s’ajoutent à une liste de près de 200 journalistes, selon RSF, tués dans la guerre lancée en représailles à la sanglante attaque du mouvement palestinien Hamas du 7 octobre 2023.

Selon Reporters sans frontières, « le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir d’urgence sur le fondement de la résolution 2222 de 2015 sur la protection des journalistes en période de conflit armé », afin d’éviter « de tels meurtres extrajudiciaires de professionnels de médias ». L’ONG rappelle aussi avoir déposé « quatre plaintes » contre l’armée israélienne « auprès de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre commis contre les journalistes à Gaza ».

La rédaction/Rfi

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« Un million d’Algériens prêts à sortir un couteau dans le métro » : une ex-ministre française accuse

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Noëlle Lenoir, ancienne ministre française des Affaires européennes
Noëlle Lenoir, ancienne ministre française des Affaires européennes

Noëlle Lenoir, ancienne ministre française des Affaires européennes et présidente du comité de soutien à l’écrivain Boualem Sansal, a provoqué une vive controverse avec des propos accusés de racisme à l’encontre des Algériens résidant en France.

Invitée sur la chaîne de télévision très controversée CNews, identifiée à l’extrême droite, elle a affirmé :

« Nous avons en France des millions d’Algériens qui pourraient sortir un couteau dans le métro, dans la rue, ou conduire leur voiture pour renverser des passants ».

Ces propos, lancés sans aucune contradiction de la journaliste présente, ont été perçus comme un appel à la haine et une stigmatisation grave de la communauté algérienne. Ils ont déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et parmi les associations de défense des droits humains, qui réclament des poursuites judiciaires contre Lenoir pour incitation à la haine raciale.

Le contexte diplomatique entre l’Algérie et la France est d’autant plus tendu que cette sortie intervient quelques jours après l’annonce par Emmanuel Macron de la suspension de l’accord de 2013 sur la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques algériens, ainsi que le gel des visas longs séjours pour les Algériens.

Noëlle Lenoir, née en 1948, est une figure politique reconnue en France : première femme membre du Conseil constitutionnel (1992-2001), ministre entre 2002 et 2004, et active dans plusieurs instances internationales, notamment à l’UE et l’UNESCO. Son engagement actuel en faveur de Boualem Sansal, écrivain condamné arbitrairement à 5 ans de prison en Algérie, ajoute une dimension politique à cette polémique. Cette sortie pose un sérieux problème au comité de soutien de l’écrivain embastillé.

Face à ces déclarations, plusieurs voix appellent l’ambassade d’Algérie à Paris et les autorités officielles à réagir fermement pour défendre la dignité des ressortissants algériens et demander des sanctions exemplaires. Mais en l’absence de toute représentation officielle,…

Mourad Benyahia 

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Mali : arrestations de militaires dont deux généraux soupçonnés de vouloir «déstabiliser la transition»

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Assimi Goita, le chef de la junte militaire à Bamako
Assimi Goïta, le chef de la junte militaire à Bamako

Au Mali, les autorités ont procédé à une vague d’arrestations au sein de l’armée. Au moins 45 militaires dont deux généraux soupçonnés de vouloir « déstabiliser la transition » sont aux arrêts. Les arrestations continuent.

À Bamako, les arrestations se poursuivent dans les rangs de l’armée. Dans l’après-midi de ce dimanche 10 août, deux autres militaires ont été arrêtés à leur domicile. Comme les autres hommes en uniforme, déjà interpellés, ils ne sont plus libres de leurs mouvements… et leurs proches sont sans nouvelles.

Dans la nuit de dimanche à lundi, au moins deux militaires appartenant à la garde nationale, une composante de l’armée malienne, ont été arrêtés. La garde nationale est le corps d’origine du ministre de la Défense, le général Sadio Camara, poids lourd de la junte. À ce jour, il n’est pas du tout inquiété.

Au total, selon nos recoupements, au moins 45 militaires ont déjà été interpellés.

Officiellement, la junte malienne n’a pas encore communiqué sur l’affaire, mais dans les rangs de l’armée, une réaction : « Le règlement militaire est clair. Ils ont voulu déstabiliser la transition et ils sont aux arrêts », confie un officier supérieur proche de la junte.

D’après nos informations, au moins 37 militaires sont pour le moment aux arrêts. Parmi eux, au moins deux généraux. Il y a d’abord le général Abass Dembélé : très populaire au sein des troupes, il était dans le commandement, dans le nord du Mali, avant d’être nommé gouverneur de la région de Mopti, dans le centre. Il a été récemment limogé de ce poste par la junte sans explications officielles. Il y a ensuite Nema Sagara, général de brigade à l’état-major de l’armée de l’air. C’est l’une des rares femmes militaires les plus haut placées dans la hiérarchie de l’armée malienne.

Des observateurs sont divisés sur cette nouvelle « tentative de déstabilisation de la transition ». « S’agit-il d’une réalité ou d’un montage pour éliminer des militaires gênants ? », s’interroge, de son côté, un homme politique malien.

Le chef de la junte au pouvoir au Mali, l’autoproclamé général Assimi Goïta, a promulgué, en juillet dernier, la loi lui accordant un mandat de cinq ans renouvelable sans élection et est devenu de facto président de la République du Mali, selon le Journal officiel jeudi 10 juillet. Le pays est confronté à une sérieuse insécurité avec les attaques des rebelles touaregs du FLA et des terroristes du JNIM.

La rédaction/Rfi

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Ulysse n’est pas la symbolique du voyage !

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Ulysse

Dans le long poème d’Homère, Ulysse représente le voyage et l’aventure. Mais il avait fallu au personnage mythologique une autre source pour l’identifier définitivement dans la mémoire des hommes.

Nous la trouverons dans les premières strophes du poème  de Joachim du Bellay au 16e siècle dont le titre est Heureux qui comme Ulysse. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. Ou comme celui-là qui conquit la toison. Et puis est retourné, plein d’usage et raison, vivre entre ses parents le reste de son âge ! 

Mais les écrits philosophiques, littéraires ou d’évocation historique ne sont pas épargnés par l’existence d’une interprétation différente à celle qui est commune. J’ai été très surpris d’entendre un jour de la part de trois  spécialistes de l’antiquité réunis nous faire part d’une interprétation à laquelle je n’avais jamais pensé. Elle était pourtant une évidence lorsqu’on revient à la lecture du texte mythologique. 

Ulysse, roi d’Ithaque, n’avait jamais voulu entreprendre ce voyage. En tant que roi il était lié par le serment de fidélité et a dû partir en guerre pour délivrer Hélène, prisonnière à Troie. C’est tout de même curieux que cette absence de désir pour celui qui sera associé pendant presque trois mille ans à l’appel du large. En réalité, toute l’épopée d’Ulysse est la symbolique de la recherche du retour après avoir été obligé à partir. Dès le début du poème d’Homère nous suivons effectivement la quête désespérée et constante d’Ulysse pour un retour à son royaume d’Ithaque.

Comme une importante partie des étudiants algériens qui étaient partis dans les années 70’ pour un long périple universitaire à l’étranger, ils étaient convaincus de leur retour. Et cela dès la première marche de la passerelle de l’avion qui les emmènera vers ce voyage. Nous y voilà dans l’explication de mon lien entre Ulysse et le sujet de ma chronique d’aujourd’hui.

Dès l’explosion de l’économie pétrolière et de ses perspectives industrielles, le besoin de former des cadres était vital pour la pérennité des activités des grandes sociétés nationales. L’état des formations supérieures en Algérie était honorable mais il était encore insuffisant à cette époque pour pouvoir assumer un aussi grand volume de besoins dans beaucoup de ses spécialités. 

Il faut comprendre que la contrainte du départ n’était pas pour les jeunes pris individuellement mais une transposition à celle du pays. Ulysse, nous l’avons dit, avait été lui aussi contraint de s’engager dans la bataille de Troie pour des raisons supérieures à celles de son royaume. 

L’exode fut assez massif et comme pour Ulysse, il avait fallu affronter de nombreux défis. Contrairement à ce qui est dans les esprits, la grande majorité n’a pas bénéficié d’une bourse. Il avait fallu galérer, comme sur le bateau d’Ulysse, sur des mers houleuses. 

Pour cette grande majorité, il faut s’imaginer que les perspectives qu’offrait à leurs yeux le miracle économique algérien ne laissaient aucune chance à d’autres objectifs conformes aux rêves de la génération concernée. Ils étaient persuadés de revenir.

Et puis les vagues houleuses de la mer ont commencé à faire tanguer le bateau des illusions. Pourtant, pendant toute cette première période le retour n’avait cessé d’être la boussole pour une majorité des combattants de la nouvelle vie.

Mais la vie et ses contraintes ne sont pas le poème d’Homère. Elle les a fait, jour après jour, prendre racine sans jamais le vouloir et sans jamais abandonner l’idée du retour. Mais ils se rendaient bien compte que la chose devenait de plus en plus hypothétique. La volonté et l’amour sont une chose, les circonstances de la vie sont bien d’autres. 

Certains, après une logue période, sont retournés dans leur pays comme le fît Ulysse. Beaucoup ont du se rendre compte, comme lui, qu’ils n’avaient pas retrouvé cette image fantasmée du retour mais une confrontation avec la nouvelle réalité du leur. Ulysse s’est battu contre les défis mais il lui en restait un qui l’a mené vers un tragique destin lorsqu’il est revenu en son royaume.

Il faut définitivement chasser de la mémoire la croyance que tous les étudiants partis à l’étranger ont fui le pays et n’ont pas assumé le retour avec le remboursement de l’investissement (ce n’est pas mon cas car comme nous l’avions déjà précisé, relativement peu étaient boursiers). Là également il y a une fausse interprétation. L’Algérie n’a pas perdu des cadres, elle en a gagné en retour même si ce n’est qu’une image philosophique comme le fut le voyage d’Ulysse. 

Il n’est pas utile de revenir dans son pays pour le garder auprès de soi. Il est collé et inséparable de notre personnalité. Il est le symbole de notre retour. Comme Ulysse, nous l’avions rêvé mais il s’était envolé avec la marche du temps pour passer d’une réalité à un sentiment.

Je me souviendrai toujours que lorsque l’avion avait décollé, l’Algérie nous saluait une dernière fois par les édifices de l’université d’Oran qui étaient à l’époque proches de la piste. Cette université  semblait nous dire que nous ne la quitterons jamais et que nous allions lui faire honneur. 

Je crois qu’un demi-siècle après, c’est largement fait.

Boumediene Sid Lakhdar

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Aɣlan/nation azzayri yella yakan si tallit n Masnsen ! Mačči d Fransa i t-id-isnulfan !

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Tamazgha

Nnig 20 n leqrun ideg illa waɣlan n Numidya, win isduklen Lezzayer akked Tunes n wass-a. Illa uwanak/Etat anumid si tallit n Masnsen, n Makawsen, n Yugerten akkin ɣer sdat armi d Yuba II akked Ptolemee…

Mačči d Fransa i d-isnulfan aɣlan azzayri si mi d-tekcem di 1830, am akken i yetter uselway n Fransa, Emmanuel Macron: « y avait-il une nation algérienne avant la colonisation ? » (1)    

Di tuttra-nni, tella tririt-is, tentel kan deffir wawal-is : zun ulac yakan aɣlan azzayri !

Mačči d Fransa i d-isnulfan tamurt n Lezzayer am akken i yenna ussan-a uselway n MAK, Ferhat Mehenni deg uɣmis Le Monde (4).

Ayen illan deg umezruy : 

Asmi d-tekcem Fransa di 1830, amur n tmurt n Lezzayer n ugafa (Lezzayer, Wehran, Qsenṭina, Mdeya) tella d tasahrest/colonie n udabu n Turk si 1515. Di Lezzayer d Dey Husein i yeṭṭfen adabu. D iserdasen-is i iqublen wid n Fransa i d-ikecmen si Sidi Freǧ. Kra wussan kan negren iserdasen n Turk, syin d Izzayriyen i yekkren nnuɣen iserdasen n Fransa n Jiniral de Bourmont. Anida ddan ad kecmen yiserdasen n Fransa, ad afen sdat-nsen Izzayriyen kkren-d ad nnaɣen, ad mmten ɣef tmurt-nsen.

Di tallit-nni, tella yiwet tsertit n Fransa i seddan ijiniraliyen Baraguey d’Hilliers, Mac Mahon, Magnan, Pélissier, Duvivier, Lamoricière, Changarnier, Desmichels, Saint-Arnaud, Bugeaud, Randon… : ad snegren imezdaɣ n Lezzayer akken ad ṭṭfen tamurt, syen ad d-awin imezdaɣ imaynuten si Urupa ; gan-as isem : « colonisation de peuplement ».

Yiwet tsertit kan i yellan d tamaynut ɣer sdat, d tin n Napoleon III, win i yennan di 1860 mi d-irza ɣer Lezzayer : issarem ad d-isnufu tagelda taârabt, « le royaume arabe », si tmurt n Lezzayer armi d Surya ! (2), tin ara yilin ddaw tecḍat n Fransa. Teqqim d awal kan.

I tmurt n Fransa, tamurt n Lezzayer ur telli d aɣlan, ur teddukel, tebna ɣef tewsimin/tribus i yettnaɣen gar-asent yal ass.

Takti ‘’tameqqrant’’ tennulfa-d sɣur ukabar n PCF, d takti n ‘’čekčuka/ačexčux’’ : aɣlan azzayri ad d-innulfu ɣer sdat (« nation en formation) s imezdaɣ akk illan di tmurt n Lezzayer ; d awal i yenna Maurice Thorez di 1939 : « une sorte de fusion idéale (melting-pot) entre Kabyles, Arabes, Juifs, Grecs, Maltais, Espagnols, Italiens et Français, donnant naissance à une « nation algérienne qui se constituait dans le mélange de vingt races » (3).

Maurice Thorez ittu yiwet temsalt : wid illan afella (imhuras/colonisateurs n Urupa) ur qbilen ad ilin idis n wid ittuharsen i yellan adda, ttwarekḍen (les colonisés, Izzayriyen).

Tamsalt teddez tebrez : ulac aɣlan azzayri !

Deffir 1962, llan Izzayriyen i yuɣen abrid n imharsan ifransiyen.

1. Di 2013, d Ahmed Benbitour, aneɣlaf n Bouteflika (4) :

Di tallit-nni deg ittazzal akken ad d-ibedd di temsizzelt tameqqrant, iga tadiwennit deg uɣmis Mediapart. Inna Benbitour :  Lezzayer d melting-pot/čekčuka n « différentes religions et langues, des différentes tribus venues en asile ou en envahisseur, par les résistances aux occupants …» (4).

Benbitour ikkes akkin 20 leqrun n umezruy n Tamazɣa, n yal awanak n Tamazɣa si tallit n Masnsen. 

Zun ulac amgared akked wayen inna Maurice Thorez di 1939.

2. Di 2025, d Ferhat Mehenni, i yennan di tadiwennit deg uɣmis Le Monde (5) : « L’Algérie n’est pas une nation, c’est une création coloniale avec divers peuples qui se sont agglomérés contre le colonialisme » / (Lezzayer ur telli d aɣlan, d agraw n iɣerfan imgaraden, dduklen kan tallit akken ad nnaɣen imnekcem amharsan).

Attan tuɣal-d tmuɣli-nni n Maurice Thorez akked yimharsan n Fransa : zun Lezzayer ur telli d aɣlan, tella kan d čekčuka n iɣerfan ur icrik uẓar, ur icrik yidles, ur icrik umezruy n 30 leqrun neɣ ugar !

Amek zemrent tḥila n tsertit ad siwḍent ɣer tuffɣa seg ubrid n umezruy.

Tamsirt :

Ma yekker yiwen ad ifru ugur, issefk ad iwwet akken ad ifru ugur-nni, s tmuɣli d tmussni, ad izwir ad d-yaf ansi d-ilul wugur, acku yal ugur ikka-d si tmentilt/cause illan, mačči d « aẓar n tagut ». 

Ur issefk ad d-isnulfu yiwen ugur yugaren ugur amezwaru, zun d takerza n ulɣem !

Akken ibɣu yili, mačči s userǧen n umezruy (d win i d tafellaḥt n ixuniyen) ara yefru wugur illan, ma neqqim deg ubrid n lmizan : Lezzayer d aɣlan illan si nnig 20 leqrun ; ma llan wuguren ass-a (llan, d imeqqranen), ad frun s urekkel n tidet n umezruy, mačči s tḥila.

Ma akken nniḍen, ad nuɣal ɣer tin n : « axxam n baba yerɣa meqqar ad seḥmuɣ ».

Aumer U Lamara 

Timerna / Notes :

1. Algérie-France : y avait-il une nation algérienne avant la colonisation française ? 

Les propos d’Emmanuel Macron sur l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française ont ravivé les tensions entre Alger et Paris…

source : https://www.jeuneafrique.com/1247481/politique/algerie-france-y-avait-il-une-nation-algerienne-avant-la-colonisation-francaise/

2. « Notre possession en Afrique n’est pas une colonie ordinaire, c’est le royaume arabe », Napoléon III, Alger 1860.

3. Quand débute la guerre d’Algérie, le bagage théorique principal du PCF reste celui de la nation en formation. Le 11 février 1939 à Alger, lors d’une tournée, le secrétaire général, Maurice Thorez avait prononcé un discours qui se voulait regard prospectif sur ce que pourrait être une Algérie nouvelle : une sorte de fusion idéale (melting-pot) entre Kabyles, Arabes, Juifs, Grecs, Maltais, Espagnols, Italiens et Français, donnant naissance à une « nation algérienne qui se constituait dans le mélange de vingt races ».

En fait, ce schéma n’était – et ne pouvait être – qu’une aspiration, un idéal à atteindre. Mais il s’est continûment heurté à la « centrale barrière coloniale qui, en Algérie, clivait la société ». Le creuset était tout simplement une impossibilité pratique, en situation coloniale. Il aurait fallu que la majorité des pieds-noirs  acceptent cette évolution, participent eux-mêmes à la destruction de la barrière coloniale, celle-là même qui assurait ses privilèges (immenses chez les gros colons, mais non négligeables au quotidien pour le petit peuple européen des villes et des campagnes)… Une nation nouvelle selon le schéma thorézien n’aurait pu, dans l’idéal, se réaliser qu’après l’indépendance. Mais alors plus personne n’en voulait, ni les anciens colonisateurs ni les anciens colonisés.

La vision de Mouloud Feraoun :

Lorsqu’éclata la guerre d’Algérie, Mouloud Feraoun, écrivain, alors instituteur en Kabylie, s’interrogea : il ne pouvait y avoir, entre Français et indigènes, de divorce… car il n’y avait jamais eu de mariage. « Les Français sont restés à l’écart. Dédaigneusement à l’écart. Les Français sont restés étrangers. Ils croyaient que l’Algérie, c’était eux ». Pour conclure, dépité : « Le mal vient de là. Inutile de chercher ailleurs. Un siècle durant, on s’est coudoyé sans curiosité, il ne reste plus qu’à récolter cette indifférence réfléchie qui est le contraire de l’amour. » (décembre 1955).

4. Ahmed Benbitour, ancien premier ministre de Bouteflika, est candidat à la présidentielle algérienne de 2014. Il le fait savoir depuis quelques mois et vient de préciser sa pensée dans l’interview publiée par Médiapart le 02 avril 2013.

L’Homme a les idées bien claires sur les voies de la restauration de la République, de la citoyenneté et de la relance économique en Algérie après le désastre de la gestion FLN, des barbes-FLN et des Bouteflika depuis 1962.  

Cependant, tout l’artifice du discours démocratique et moderniste s’écroule dans la réponse donnée  à la dernière question sur la définition de la nation algérienne.  Notre « candidat du changement » s’enfonce dans les pires labyrinthes négationnistes concernant la nation algérienne. Pour lui, la nation algérienne est un melting-pot de « différentes religions et langues, des différentes tribus venues en asile ou en envahisseur, par les résistances aux occupants …». Bref, une reprise de la théorie du melting-pot de Maurice Thorez et des historiens colonialistes.

5. « En Algérie, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, bête noire du régime, en quête de soutiens étrangers », titre Le Monde du 03/08/2025.

« L’Algérie n’est pas une nation, c’est une création coloniale avec divers peuples qui se sont agglomérés contre le colonialisme », affirme le dirigeant, qui appelle à la tenue d’un référendum. Si les Kabyles ne veulent pas de cette indépendance, qu’ils s’expriment et on n’en parlera plus. » Mais en cas de victoire du oui, un Etat kabyle, doté de ses propres institutions, verrait le jour : « Un Etat francophone et francophile, qui serait le meilleur allié de la France sur la rive sud de la Méditerranée ». (Ferhat Mehenni, président du MAK).

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/08/03/en-algerie-le-mouvement-pour-l-autodetermination-de-la-kabylie-bete-noire-du-regime-en-quete-de-soutiens-etrangers_6626398_3212.html

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Le Mexique accuse Adidas d’appropriation culturelle avec ses sandales « Oaxaca Slip-On »

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Chaussures mexicaines

Le gouvernement mexicain a récemment accusé la marque Adidas d’appropriation culturelle suite au lancement de ses sandales « Oaxaca Slip-On », créées en collaboration avec le designer américano-mexicain Willy Chavarría. Ce modèle s’inspire des huaraches traditionnels portés par les communautés zapotèques de la région de Villa Hidalgo Yalálag, dans l’État de Oaxaca.

Les autorités mexicaines estiment que ce design reproduit des éléments culturels sans autorisation ni compensation pour les artisans locaux. 

Une appropriation culturelle dénoncée

Le gouverneur de l’État de Oaxaca, Salomón Jara Cruz, a qualifié cette initiative de « plagiat » et a exigé le retrait immédiat du produit ainsi qu’une excuse publique de la part d’Adidas. Il a souligné que l’utilisation commerciale du nom « Oaxaca » et des motifs culturels sans consentement enfreint les lois mexicaines de protection du patrimoine culturel. 

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a exprimé son soutien aux revendications des communautés indigènes et a annoncé que son gouvernement préparait des réformes légales pour protéger la propriété intellectuelle collective des peuples autochtones. Elle a également indiqué qu’Adidas était en pourparlers avec les autorités de Oaxaca pour envisager une compensation pour les artisans concernés. 

Une réaction de la part d’Adidas

Face à la polémique, Adidas a exprimé son respect pour la culture indigène mexicaine et a assuré qu’elle était prête à collaborer avec les autorités locales pour résoudre cette situation. Le designer Willy Chavarría, quant à lui, a déclaré être « fier de travailler avec une entreprise qui respecte et valorise la culture de manière authentique ». 

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour la préservation du patrimoine culturel des peuples autochtones du Mexique. Les autorités mexicaines ont déjà engagé des actions contre d’autres grandes marques accusées d’avoir copié des designs traditionnels sans autorisation. Le gouvernement mexicain cherche à instaurer des réglementations plus strictes pour protéger les droits des artisans indigènes tout en favorisant des collaborations respectueuses de leur patrimoine culturel. 

Djamal Guettala

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