24 novembre 2024
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Les déclarations de Tebboune concernant les lobbies et la modernisation de l’Algérie

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Tebboune
Tebboune ou l'art de l'immobilisme.

Les récentes déclarations d’Abdelmadjid Tebboune soulèvent plusieurs enjeux critiques concernant la gouvernance et la vision politique de l’Algérie. En mettant en avant la menace des « lobbies » et en évoquant une « époque de la Issaba » révolue, le président semble naviguer entre une volonté d’affirmer une autorité ferme et un besoin de rassurer la population sur la stabilité de l’État.

1. La notion de lobbies et de déstabilisation

Tebboune insiste sur l’existence de lobbies cherchant à déstabiliser le pays, un discours qui peut être perçu comme une stratégie de diversion. En pointant du doigt des forces externes et internes, le président se positionne en défenseur de la nation, mais cela pose la question de la transparence et de la responsabilité. Qui sont réellement ces lobbies ? Sont-ils identifiables et leurs actions clairement définies ? Une telle approche peut être interprétée comme une tentative de désigner des boucs émissaires, en évitant d’aborder des problèmes structurels plus profonds, tels que la corruption ou la gestion inefficace des ressources publiques.

2. Le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP)

La mise en avant de l’ANP comme garant de la sécurité nationale soulève des préoccupations concernant la militarisation de la politique. Si la sécurité est essentielle, le recours systématique à l’armée pour légitimer des décisions politiques peut engendrer une érosion des institutions civiles et une défiance vis-à-vis des processus démocratiques. Cela soulève également la question de l’équilibre des pouvoirs, essentiel dans une démocratie moderne. La dépendance à l’égard de l’armée pour faire face à des défis internes peut également être perçue comme un signe de faiblesse institutionnelle.

3. Numérisation et bureaucratie

Le processus de numérisation annoncé par le président est, à première vue, une initiative positive visant à moderniser l’État. Cependant, il est crucial de s’interroger sur les moyens concrets mis en œuvre pour atteindre cet objectif. La bureaucratie, souvent évoquée comme un obstacle au développement, ne peut être éliminée par des simples processus technologiques. Une réforme réelle nécessite un changement culturel et structurel au sein de l’administration. Les défis liés à la formation, à l’équipement et à la sensibilisation des fonctionnaires sont souvent négligés dans de telles initiatives.

4. Dialogue national et réformes législatives

L’annonce d’un dialogue national prévu pour 2025-2026 après la révision des lois relatives aux organes de l’État moderne soulève des questions sur la sincérité et l’urgence des réformes. Pourquoi attendre si longtemps pour engager un dialogue sérieux sur les préoccupations qui touchent directement la population ? Les promesses de concertation avec les partis politiques doivent être confrontées à la réalité des pratiques politiques algériennes, souvent marquées par l’exclusion et la marginalisation des voix dissidentes. Aussi, cette annonce restera un voeu pieux. Une manoeuvre pour endormir l’opinion et la tromper encore une fois.

5. Transparence et investigations électorales

Enfin, les résultats préliminaires des dernières élections, accompagnés de promesses d’investigations, soulèvent des inquiétudes quant à la transparence du processus électoral. L’absence de résultats clairs et d’explications sur les irrégularités alléguées peut alimenter des suspicions et miner la confiance des citoyens dans leurs institutions. L’engagement à rendre publics ces résultats est une étape nécessaire, mais il doit être soutenu par des actions concrètes pour garantir des élections libres et équitables à l’avenir.

Conclusion

Les déclarations d’e’Abdelmadjid Tebboune, bien qu’ambitieuses et prometteuses sur le papier, nécessitent un examen critique.

La véritable modernisation de l’Algérie dépendra d’une approche holistique, intégrant transparence, dialogue inclusif et réformes profondes, plutôt que de simples déclarations et promesses. L’enjeu est de construire un État qui non seulement résiste aux déstabilisations, mais qui soit également capable d’évoluer en fonction des attentes et des besoins de sa population.

La rédaction

« Les graines du figuier sauvage », un film document de haute teneur !

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Le film iranien Les Graines du figuier sauvage est traversé de part en part par des tensions insoutenables à commencer par celle de l’intrigue elle-même.

Dans la capitale iranienne, un climat de colère s’installe, et des manifestations éclatent suite à l’assassinat de Mahsa Amini, pour « tenue vestimentaire inappropriée ». Tandis que le mouvement « Femme, Vie, Liberté » prend forme, Iman est nommé juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran.

Il est sommé par sa hiérarchie de prononcer des condamnations à mort injustes, sans même lire le dossier, se confrontant à un dilemme moral qui touche également sa femme Najmeh et leurs deux filles. Bien que son poste lui assure une bonne rentrée financière, Iman sait que sa fonction expose aussi sa famille à de multiples dangers. Les trois femmes sont priées de rester cloîtrées dans leur appartement pour ne pas avoir affaire aux ennemis du juge.

Cette situation révèle une tension extrême. Derrière son apparence de huis clos, Les Graines du figuier sauvage ne peut empêcher l’intrusion du monde extérieur dans cette appartement hermétique. Après avoir exploré ces espaces confinés, avec de magnifiques compositions mettant en scène des fenêtres voilées, le réalisateur fait naître une paranoïa croissante, un des symboles du titre, qui pousse progressivement le récit au-delà des murs de l’appartement, transformant ainsi ce drame familial en un véritable film policier.

Sur près de trois heures, c’est cette progression de ton qui frappe par sa richesse et sa capacité à se renouveler. Alors qu’Iman pourrait apparaître comme un protagoniste lucide, conscient de l’absurdité et de la violence d’un système théocratique, il s’enferme plutôt dans le confort de son ignorance et le plaisir d’occuper une position privilégiée au sein d’une hiérarchie dictatoriale. Sa famille devient une micro-réplique de la société iranienne, sur laquelle il exerce un pouvoir de plus en plus arbitraire et cruel, proche de l’implosion.

C’est dans cette structure étouffante que Mohammad Rasoulof puise une autre tension. La fiction est constamment envahie par la réalité, notamment à travers l’intégration d’images documentaires de manifestations et de répression policière.

Le personnage principal ne peut échapper à ce brouillage de la voix officielle du régime, tandis que la propagande des mollahs diffusée par la télévision est peu à peu mise à rude épreuve par les réseaux sociaux. Lentement, la révolte populaire imprègne complètement l’air respiré dans l’appartement familial, et fait des deux jeunes femmes les véritables héroïnes du film, symboles d’une génération de femmes prête à renverser un régime d’un autre temps.

Bien que le travail d’Iman soit avant tout administratifs, son impact sur la vie des gens est fondamental. Grâce à la tension progressive que la réalisation insuffle dans chaque séquence, le soulèvement qu’il cherche à capter semble flotter dans l’atmosphère du film, jusqu’à ce qu’il se manifeste pleinement.

Le cinéaste s’autorise alors une plongée courageuse dans un rêve déconcertant, qui, à la fin du film, atteint une élégance bouleversante. Face à un pouvoir qui tue sa propre jeunesse, Iman devient une figure d’autorité immorale, poursuivant sa propre famille à travers des ruines labyrinthiques.

Dans cet ouragan d’émotions, de chocs et d’intonations, Les Graines du figuier sauvage exprime le cataclysme et la chute vertigineuse d’un pays où seule la dictature religieuse prévaut. Mais quel film, quelle maestria, quel talent… À voir à tout prix !

Kamel Bencheikh

Réformes annoncées par Tebboune : une manœuvre de contrôle ?

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Goudjil et Tebboune
Goudjil et Tebboune, deux apparatchiks qui ont servi le régime depuis un demi-siècle.

L’annonce de réformes « importantes » par Tebboune pour la fin de 2024-début 2025 semble être une manœuvre complexe visant à renforcer le contrôle de l’État sans véritablement ouvrir de dialogue avec les forces vives de la nation.

Cette initiative, loin d’être anodine, s’inscrit dans une continuité historique où le pouvoir central a toujours cherché à réduire au silence toute velléité d’opposition. En nommant Daho Ould Kablia, âgé de 91 ans, pour « restructurer l’État », Tebboune réaffirme son recours à des figures emblématiques du passé.

Ould Kablia, connu pour son profil policier et de fidèle du système, incarne la perpétuation d’une politique de continuité, où les mêmes acteurs de l’ombre jouent les prolongations pour maintenir un statu quo favorable au régime. Cette stratégie témoigne du manque de renouvellement des élites et de la volonté de ne pas céder aux pressions populaires pour des changements profonds et significatifs.

Le choix d’Ould Kablia illustre ainsi la persistance d’un pouvoir néocolonial et néopatrimonial qui continue de gouverner en coulisse, sans partage réel du pouvoir avec les nouvelles générations.

Le découpage administratif : une stratégie contre la Kabylie ?

Dans cette optique, Tebboune s’apprête à lancer un nouveau découpage administratif, divisant les grandes wilayas pour en diluer l’influence politique, notamment en Kabylie. Cette région, historiquement frondeuse et politiquement active, est perçue par le pouvoir central comme une menace potentielle à l’autorité de la Régence.

Le découpage administratif ne vise aucunement une meilleure gouvernance locale, il ne peut viser qu’à affaiblir les poches de résistance régionale capables de contester la légitimité du pouvoir central. Alger, Oran, Constantine, et d’autres grandes régions seront ainsi morcelées dans un puzzle de près de 100 wilayas.

En fragmentant ces territoires, Tebboune espère désamorcer toute montée de contestation en réduisant la capacité d’organisation des populations locales. La Kabylie, cible principale de cette réforme, est emblématique de la lutte pour une plus grande autonomie, et cette réorganisation ne peut être perçue que comme une tentative d’étouffer toute revendication politique émanant de cette région.

Des nouvelles lois pour un contrôle accru

Parallèlement, Tebboune met sur la table l’élaboration de nouvelles lois sur l’information, les partis politiques, les syndicats et envisage des réformes économiques majeures. Ces lois sont présentées comme une modernisation de l’appareil législatif, mais leur objectif semble avant tout de resserrer le contrôle sur les médias et de limiter l’émergence de nouvelles forces politiques indépendantes.

La réforme de la loi sur les partis politiques pourrait aboutir à une plus grande bureaucratisation de la classe politique, en favorisant les partis proches du pouvoir et en marginalisant ceux qui ne se conforment pas aux attentes des décideurs.

Toutefois, toutes ces réformes devraient théoriquement être discutées dans le cadre du dialogue national promis pour 2025-2026. Or, Tebboune, dans une logique autoritaire, précipite ces changements sans débat préalable.

En imposant d’abord ses réformes puis en convoquant ensuite un dialogue, il renverse la logique démocratique, révélant ainsi une approche centralisée où le dialogue n’est qu’une formalité après coup pour valider des décisions déjà prises.

Le retour de Belkhadem : un signal aux islamistes ?

Le retour potentiel d’Abdelaziz Belkhadem à la présidence du Sénat, ou peut-être comme successeur de Tebboune, renforce cette dynamique politique. Belkhadem, crypto-islamiste et ancien Premier ministre, reste une figure respectée par les courants islamistes conservateurs.

Son retour probable dans les hautes sphères du pouvoir reflète la volonté de certains clans du régime de réactiver des alliances avec les islamistes, dans un contexte où le pouvoir cherche à consolider ses soutiens face aux défis socio-économiques croissants. Bien que son influence ait été réduite après son éviction par Bouteflika en 2014, Belkhadem pourrait resurgir comme un acteur clé des futures recompositions politiques, particulièrement s’il parvient à restaurer les liens avec les franges conservatrices de la société.

Son retour serait également un signal envoyé aux islamistes qu’une place leur est toujours réservée dans la scène politique nationale, même si le discours officiel glisse, semble-t-il, vers une rhétorique pseudo-moderniste.

Cette dynamique pourrait potentiellement revitaliser le courant islamiste dans la vie politique, tout en donnant aux secteurs démocrates l’illusion d’un rapprochement avec le pouvoir. Il se peut donc que nous assistions à une nouvelle phase du mouvement de balancier qui ne s’est pas interrompu depuis l’indépendance.

La question de la composition du gouvernement

L’autre question cruciale est celle de la composition du gouvernement. Tebboune a annoncé la formation d’un gouvernement de « compétences », tout en reconnaissant ses difficultés à trouver des profils adéquats pour occuper des postes clés. Derrière ce prétendu manque de compétences se cache probablement une lutte interne entre les différentes factions du pouvoir. Le général-major Saïd Chanegriha, dont l’influence demeure prédominante, pourrait chercher à se maintenir au pouvoir, voire obtenir un poste politique, tel que ministre délégué ou ministre de la Défense.

Le rôle des militaires dans le processus de nomination est central, et la recomposition des commandements militaires qui pourrait intervenir pour le 1er novembre sera un indicateur clé des rapports de force qui se jouent en coulisse. Si Chanegriha parvient à obtenir un poste politique de premier plan, cela marquerait une nouvelle étape dans l’emprise militaire sur la sphère civile et montrerait que la régence militaro-bureaucratique n’a aucune intention de se retirer de la gestion des affaires publiques.

Une impasse politique renforcée

Dans ce climat de tensions et de manœuvres politiques, la régence militaro-bureaucratique continue de peser lourdement sur la stabilité du pays. Les querelles de sérail, loin d’apporter des réformes significatives, renforcent l’impasse politique actuelle. Le manque de renouvellement des élites et l’absence de perspectives pour la jeunesse algérienne contribuent à un sentiment de stagnation générale. L’Algérie est piégée dans les soubresauts d’un régime néocolonial et néopatrimonial.

Cette continuité des anciennes pratiques, couplée à un manque d’ouverture vers des figures nouvelles, enferme le pays dans une spirale de statu quo, où les réformes annoncées ne visent finalement qu’à renforcer l’architecture du pouvoir central sans transformation réelle de la gouvernance. Tebboune, tout en promettant des réformes, ne fait que renforcer les mécanismes de contrôle, montrant que l’objectif premier reste de maintenir le pouvoir coûte que coûte, même si cela signifie sacrifier des opportunités de changement profond pour l’Algérie.

Finalement, un changement en trompe-l’œil

En somme, ces réformes annoncées par Tebboune, qu’il s’agisse du découpage administratif, des nouvelles lois sur l’information, les syndicats et les partis, ou de la tentative de rassembler un gouvernement de compétences, témoignent d’une volonté d’afficher un changement tout en renforçant le cadre autoritaire en place.

Le retour des figures anciennes, telles que Ould Kablia et Belkhadem, illustre le manque de renouvellement au sommet de l’État. Ce climat de contrôle renforcé, couplé à des luttes internes entre factions de la Régence, plonge le pays dans une impasse politique où la caste militaro-bureaucratique semble plus solidement ancrée que jamais.

Pour sortir de cette impasse, un véritable dialogue national impliquant toutes les forces vives de la nation serait nécessaire, mais rien n’indique pour l’instant que cela soit l’intention réelle du pouvoir en place.

Mohand Bakir

L’Algérie « poursuivra sa marche victorieuse avec détermination »

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Tebboune face à la presse.
Tebboune face à la presse.

Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie était engagée sur la voie du changement positif, en poursuivant sa marche avec détermination vers des perspectives prometteuses, avec pour objectif de réaliser le rêve des chouhada, pour un Etat algérien démocratique en mesure de défendre sa souveraineté et de protéger ses citoyens.

 Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a exprimé sa volonté de remplir ses engagements envers le peuple algérien en « protégeant notre pays et notre indépendance et en défendant les personnes vulnérables », indiquant que le pays « est engagé sur la voie du changement positif et poursuivra sa marche ».

« Notre objectif est de réaliser le rêve des chouhada pour un Etat algérien démocratique en mesure de défendre sa liberté et de protéger ses citoyens », a-t-il soutenu, soulignant que « l’Algérie est sur la bonne voie et que beaucoup d’efforts nous attendent pour permettre au citoyen algérien de vivre dans la dignité ».

A ce propos, il a mis en garde contre  « les lobbies qui tentent de déstabiliser le pays et de semer le chaos », ajoutant que « l’époque de la Issaba (bande) est révolue bien qu’il existe toujours ses résidus », mais que l’Etat « combattra ces lobbies sans relâche ».

Et de poursuivre que « les tentatives de déstabiliser l’Algérie existent encore mais nous sommes à l’affut pour y faire face grâce à la force de l’Armée nationale populaire (ANP) et aux mécanismes de contrôle et à la numérisation mis en place par l’Etat algérien ».

Dans ce contexte, le président de la République a annoncé que le processus de numérisation définitive de tous les secteurs doit être achevé avant fin 2024, et ce, dans le cadre des « efforts d’édification de l’Etat algérien moderne », malgré l’opposition de certaines parties habituées à agir dans l’ombre, relevant que « la bureaucratie demeure un phénomène de sous-développement qu’il faut éradiquer ».

En vue d’immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et de contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna parmi les enfants du peuple algérien, le président de la République a assuré qu’un dialogue national sérieux sera instauré « fin 2025 début 2026, soit après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne », à l’instar des codes communal et de wilaya, en sus de la loi relative aux partis politiques, qu’il s’est engagé à mettre en place en concertation avec les partis.

Le président de la République a évoqué les résultats préliminaires de la dernière élection présidentielle, annonçant « des investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics dès leur achèvement ».

Au volet social, le président de la République a réaffirmé que l’Etat « n’abandonnera pas le citoyen », et ce, dans le cadre de la préservation de son caractère social, rappelant son engagement à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens en vue de préserver leur dignité, à travers la lutte contre l’inflation, le renforcement de la production nationale et la poursuite de l’augmentation des salaires et des allocations, en sus du traitement du dossier du logement.

Sur le plan économique, le président de la République a estimé que « la construction d’une économie nationale solide et la protection de l’Algérie face aux fluctuations mondiales figurent parmi les priorités », mettant en avant l’importance de la production locale des produits de large consommation.

Et de souligner que l’Algérie a réussi à « atteindre 80 % d’autosuffisance dans la production de blé dur », ce qui signifie qu’elle « est capable d’atteindre 100 % ».

Ainsi, Il a affirmé que le phénomène de la contrebande, nuisible à l’économie nationale, « doit cesser, car l’Algérie compte créer des zones franches avec les pays voisins frères ».

En réponse à une question concernant l’organisation des BRICS, le président de la République a déclaré : « pour le moment, nous n’envisageons pas d’adhérer à cette organisation et notre intérêt se porte sur l’adhésion à la Banque des BRICS, qui est tout aussi importante que la Banque mondiale. »

Concernant l’accord d’association avec l’Union européenne (UE), le président de la République a révélé qu’il sera révisé « à partir de 2025 », soulignant que cette révision, désormais « nécessaire », sera menée « avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit avec l’UE ».

Sur le plan international, le président de la République a plaidé pour une « réforme approfondie » du système des Nations Unies et du Conseil de sécurité ainsi que de l’usage du droit de veto, soulignant la nécessité de conférer à l’Assemblée générale de l’ONU « plus de pouvoir ».

Il a, à ce propos, exprimé son regret face à l’absence du droit international, où l’on assiste à la loi du plus fort.

S’agissant de la position de la France soutenant « le prétendu +plan d’autonomie+ » au Sahara occidental, le président de la République a affirmé que le soutien de la France au Makhzen pour s’emparer du Sahara occidental « n’est pas nouveau, et même l’idée du soi-disant +plan d’autonomie+ est française et pas marocaine ».

Il a, par ailleurs, fait observer que la décision du retrait de l’ambassadeur d’Algérie à Paris n’a aucune relation avec la visite qui était programmée en France, réaffirmant que l’Algérie « n’ira pas à Canossa ».

Le président de la République a rappelé la position de l’Etat algérien qui « réclame la vérité historique et exige une reconnaissance des massacres commis par le colonialisme français en Algérie ».

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a qualifié les appels de certaines parties françaises à la révision de l’accord de 1968 concernant la circulation et le séjour des Algériens en France de « slogan politique » d’une minorité extrémiste qui voue une haine à l’Algérie.

Evoquant les relations solides entre l’Algérie et la Russie, le président de la République a indiqué que « ce sont des relations d’amitié et d’intérêts mutuels, caractérisées par des liens profonds et historiques ».

Sur les nombreux messages de félicitations qu’il a reçus suite à sa réélection pour un second mandat, le président de la République a affirmé que « cela témoigne de la réputation internationale de l’Algérie et de la place qu’elle occupe parmi les nations ».

Avec APS

Israël bombarde un camp de réfugiés palestiniens et les studios de télévision du Hezbollah à Beyrouth

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Beyrouth sous les bombes
Beyrouth sous les bombes israéliennes.

De puissantes explosions ont secoué la banlieue sud de Beyrouth samedi en fin de journée, alors qu’Israël étendait ses bombardements au Liban, frappant pour la première fois un camp de réfugiés palestiniens dans le nord du pays, ciblant à la fois les combattants du Hezbollah et du Hamas.

Pas moins de 30 frappes ont été recensées dans la nuit de samedi à dimanche. Dans le même temps à Gaza, une frappe israélienne sur une mosquée et une école a fait au moins 26 morts, tandis que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réclame de « libérer les otages, de faire taire les armes », à la veille de l’anniversaire du 7 octobre.

Une série de fortes explosions a été signalée vers minuit après que l’armée israélienne a demandé aux habitants d’évacuer les quartiers de Haret Hreik et de Choueifat à Beyrouth. Il a également été demandé aux habitants d’évacuer les bâtiments des zones d’Al-Kafaat, d’Al-Laylaki et du quartier de Madi.

Les explosions ont illuminé l’horizon de la banlieue sud de la capitale libanaise, densément peuplée, où le Hezbollah est fortement présent. Elles ont fait suite à une journée de frappes sporadiques et au bourdonnement presque continu des drones de reconnaissance.

Les fortes explosions ont commencé vers minuit et se sont poursuivies dimanche, après que l’armée israélienne a demandé aux habitants d’évacuer les quartiers de Dahiyeh, un ensemble de banlieues à majorité chiite situé à la périphérie sud de Beyrouth.

Un bâtiment situé près d’une route menant à l’aéroport international Rarik Hariri a notamment été touché, déclenchant de violentes explosions suivies d’un incendie massif. Les médias sociaux ont affirmé que l’une des frappes avait touché une installation de stockage de réservoirs d’oxygène, ce que le propriétaire de l’entreprise, Khaled Kaddouha, a démenti par la suite.

Un bâtiment connu pour abriter les studios de la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah a également été visé par les frappes.

Au Liban, des milliers de personnes, dont des réfugiés palestiniens des camps de Sabra et Chatila, ont continué à fuir le conflit qui s’aggrave dans la région, tandis que des rassemblements étaient organisés dans le monde entier pour marquer l’anniversaire du début de la guerre à Gaza.

Un clip vidéo posté par LBCI Lebanon News sur la plateforme X montre le chaos et la confusion qui règnent dans les rues, les gens se précipitant pour se mettre en sécurité.

L’armée israélienne a confirmé qu’elle frappait des cibles près de Beyrouth et a déclaré qu’une trentaine de projectiles avaient traversé le territoire israélien depuis le Liban, certains ayant été interceptés.

Peu après, le Hezbollah a affirmé dans un communiqué avoir réussi à prendre pour cible un groupe de soldats israéliens près de la colonie de Manara, dans le nord d’Israël, « avec une importante salve de roquettes qui les a touchés avec précision ».

Samedi, l’attaque israélienne contre le camp de Beddawi, dans le nord du pays, a tué un responsable de l’aile militaire du Hamas, ainsi que sa femme et ses deux jeunes filles, a déclaré le groupe militant palestinien. Le Hamas a ensuite déclaré qu’un autre membre de l’aile militaire avait été tué lors de frappes israéliennes dans l’est de la vallée de la Bekaa, au Liban. Les images montrent des bâtiments détruits, des briques éparpillées et des escaliers qui ne mènent nulle part.

Israël a tué plusieurs responsables du Hamas au Liban depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que la plupart des hauts responsables du Hezbollah, basé au Liban, à mesure que les combats s’intensifiaient.

Un responsable du Hezbollah a affirmé qu’aucun contact n’a été possible avec Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah, depuis vendredi. Selon plusieurs médias, il serait mort dans un bombardement israélien dans la nuit de jeudi à vendredi au Liban

En moins de deux semaines, au moins 1 400 Libanais, dont des civils, des médecins et des combattants du Hezbollah, ont été tués et 1,2 million ont été chassés de chez eux. Israël affirme que son objectif est d’éloigner le groupe militant des frontières communes afin que les Israéliens déplacés puissent rentrer chez eux.

Le président français se prononce pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza. « Honte à eux » s’est emporté le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en réponse aux propos d’Emmanuel Macron.

Avec AFP/RFI

Algérie, la tragédie du silence

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Hirak
Jusqu'à quand la digue policière tiendra-t-elle ?

Il est des pays où le silence est une tragédie. Et l’Algérie, sous le joug de ceux qui se succèdent au pouvoir, en est le plus triste exemple. Tebboune a encore parlé hier samedi. Pendant ce temps, le peuple et l’opposition sont réduits au silence et sommés de se taire.

Le silence, imposé par la répression, devient une ombre mortelle qui engloutit les vérités et étouffe les espoirs. Il y a ceux qui parlent, certes, mais à quel prix ? Ceux qui disent les choses telles qu’elles sont, qui dénoncent la corruption, les abus, le népotisme, finissent dans les geôles de l’État ou contraints à l’exil, comme nous l’avons vu trop souvent dans l’histoire récente du pays.

Le régime d’Abdelmadjid Tebboune ne fait pas exception. Plus de 200 prisonniers d’opinion, des dizaines de citoyens placés sous surveillance et sous interdiction de quitter le territoire national (même d’anciens hauts responsables sont soumis à cet arbitaire).

En effet, derrière la façade d’un homme présenté comme le « renouveau » de l’Algérie, on retrouve les mêmes rouages d’un système grabataire, héritier direct de cette longue tradition d’abus et de trahisons. La rencontre récente entre Tebboune et la presse ne fut qu’une pièce supplémentaire dans le théâtre de l’absurde où les mensonges du pouvoir sont glorifiés et où l’indépendance des médias est mise à mal.

Les journalistes conviés à cette mascarade ont peut-être cru, un instant, qu’ils pourraient jouer leur rôle. Mais il ne s’agissait là que d’un simulacre, d’une énième tentative de maquiller un régime en décomposition avancée, incapable de se réformer ou d’entendre les cris de ceux qui demandent justice. 

L’une des meilleures illustrations de sa sénéscence est sans nul doute l’âge des dirigeants : Tebboune (79 ans), le général-major Saïd Chanegriha (79 ans), le général Benali Benali (94 ans), Salah Goudjil (93 ans)…

Tebboune : l’art de la supercherie

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune est à la tête d’un État qui se maintient par la ruse, la répression et l’intimidation, comme l’avait si bien décrit Mohamed Benchicou dans ses écrits. Son ascension, loin d’être le fruit d’un vote populaire légitime, est plutôt l’œuvre de ces décideurs cachés, ces généraux qui tiennent les ficelles et orchestrent les jeux du pouvoir à leur avantage.

Dans le discours officiel, Tebboune se présente comme le réformateur, le rassembleur, mais les Algériens savent bien que ce vernis craque de toutes parts. Derrière ce masque de respectabilité se cache un président isolé, déconnecté des réalités et dépendant de l’appareil militaire pour conserver une quelconque autorité. La dernière présidentielle avec un taux de participation qui ne dépasse pas les 20% selon certains observateurs, a montré l’impopularité de Tebboune.

Cette illusion de renouveau est, en réalité, une imposture bien rodée. Et comme Benchicou l’a si souvent souligné dans ses dénonciations des régimes algériens, il n’y a pas de place pour l’indulgence face à de telles manœuvres. Tebboune, comme ceux qui l’ont précédé, se targue de servir le peuple, mais il n’est que l’auxiliaire docile de ceux qui manipulent l’Algérie depuis des décennies, transformant la République en une caricature grotesque.

La presse muselée, la voix des lâches

La presse algérienne, autrefois vivante et vibrante, s’est peu à peu transformée en une institution asservie, où les rares voix dissonantes sont réprimées ou réduites au silence. Il est loin le temps où les journalistes osaient encore défier le pouvoir ouvertement. Aujourd’hui, les quelques courageux qui continuent à dénoncer les abus de ce régime corrompu se retrouvent rapidement confrontés à la censure, aux menaces, et à l’incarcération. Ceux qui résistent le font au prix de leur liberté, car critiquer ce régime, c’est signer son arrêt de mort sociale, voire pire.

Mohamed Benchicou le disait avec une précision chirurgicale : « Ils veulent une presse aux ordres, une presse qui flatte et qui encense, une presse qui ne dérange pas, et surtout, une presse qui détourne le regard des véritables enjeux. » Et c’est exactement ce qu’ils ont réussi à créer. Ceux qui osent encore écrire sur la corruption, les droits bafoués, ou les affaires scabreuses, comme celle des milliards évaporés de Khalifa, sont perçus comme des ennemis de la nation. Ils sont traqués et emprisonnés. La vérité n’est pas bonne à dire aux Algériens, surtout quand elle remet en cause les dirigeants.

Un avenir en suspens, pris en otage

Le peuple algérien, ce peuple qui a bravé la peur pour descendre dans les rues lors du Hirak/tanekra, continue de vivre dans l’ombre de ce régime oppressif. Chaque jour qui passe sans que justice ne soit rendue, sans que les véritables réformes ne soient mises en œuvre, est un jour de plus où le destin de l’Algérie est pris en otage. Tebboune, comme les marionnettistes qui le tiennent en place, cherche à gagner du temps, espérant que la lassitude finira par faire taire le peuple.

Mais la jeunesse algérienne, elle, ne se résigne pas. Cette jeunesse connectée, instruite, qui a soif de démocratie et de justice, refuse d’abandonner l’espoir. Ils savent que leur avenir ne doit pas être confisqué par une poignée d’individus corrompus. Ils savent que l’Algérie mérite mieux que d’être gouvernée par des vieillards coupés de la réalité, nourris d’un pouvoir factice et obsédés par la préservation de leurs privilèges.

Le spectre de la répression toujours présent

L’histoire de l’Algérie est marquée par la répression, comme un fantôme qui refuse de disparaître. C’est l’ADN même du régime algérien et celui de tout pouvoir autoritaire.

Que ce soit sous Bouteflika ou aujourd’hui sous Tebboune, la méthode reste la même : réprimer, intimider, faire taire. Les jeunes qui protestent, les journalistes qui exposent, les militants qui s’organisent, tous sont confrontés à une machine répressive implacable. « La vengeance est leur style de gestion », écrivait Benchicou en parlant de Bouteflika, et cette observation est tout aussi valable aujourd’hui.

Jusqu’à quand la digue policière va-t-elle tenir ? Quels sont les derniers ressorts de l’opposition pour relever la tête et arrêter la machine infernale qui broie les Algériens ?

Où est donc l’espoir ? sommes-nous tentés de nous interroger. L’espoir réside dans ce refus obstiné du peuple algérien à se soumettre. Il est dans chaque manifestation, chaque article dénonçant les abus, chaque appel à la justice. C’est cette révolte silencieuse qui finira par éclater, car il ne peut en être autrement dans un pays où la dignité a été tant de fois piétinée.

La rédaction

La causerie de trop : l’Algérie à genoux face au monde

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Tebboune
Tebboune s'écoute parler.

La dernière « causerie » de Tebboune a non seulement révélé une fois de plus sa désinvolture, mais a surtout dévoilé l’étendue abyssale du délitement de l’État algérien.

En une heure et vingt minutes de discours insipide, à peine une minute trente a été consacrée à la situation internationale, à cette poudrière qu’est le Moyen-Orient, un lieu où se joue pourtant l’avenir du monde entier. Une minute trente, en comptant la question posée par le journaliste.

Silence assourdissant sur le Moyen-Orient : Tebboune le pantin !

Pas un mot sur le Liban, cette nation autrefois phare du monde arabe, aujourd’hui à genoux. Pas une évocation du Hezbollah, cette force qui, qu’on l’admire ou la condamne, reste un acteur incontournable des rapports de force régionaux. Pas un murmure sur l’Iran, ce géant aux ambitions nucléaires qui inquiète le monde entier.

Pas un souffle sur la Ligue arabe, réduite à un club mondain, ni sur l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), devenue une coquille vide. Et que dire de l’impératif de paix, de la nécessité de désescalader les tensions qui menacent de réduire cette région à des cendres ? Rien. Nada. Silence radio. Mais pourquoi diable -t-il pris la parole en ce moment où le bruit des bottes résonne plus fort que jamais, il aurait dû se taire puisqu’il n’avait rien à dire d’utile !

Une « force décisive » ?!

Parlons de cette fameuse « force décisive » dont Tebboune aime tant vanter les mérites. Décisive, elle l’est peut-être. Mais pas pour jouer son rôle sur la scène internationale, comme le ferait un État digne de ce nom. Non, elle est décisive pour un seul et unique but : museler, réprimer, étouffer son propre peuple. Elle est intransigeante lorsqu’il s’agit de faire taire les Algériens, mais elle devient subitement impuissante, muette comme une carpe lorsqu’il s’agit de prendre position sur les enjeux mondiaux. La puissance de l’Algérie, autrefois respectée, se réduit aujourd’hui à une poignée de slogans creux, destinés à endormir une population épuisée, désabusée.

La régence algérienne, occupée à ses querelles domestiques avec la France

Et pendant que le monde retient son souffle, que les alliances se forgent et que les tensions montent d’un cran chaque jour, que fait la régence algérienne ? Elle palabre sur ses querelles de ménages avec la France !

On pourrait croire assister à une mauvaise comédie de boulevard où les disputes intestines, les règlements de compte personnels avec l’ancienne puissance coloniale prennent le pas sur les véritables questions d’État. Comme si la politique algérienne ne pouvait se résumer qu’à une relation toxique avec l’Élysée, négligeant les enjeux globaux au profit d’une obsession démesurée pour Paris. Quel affront pour un pays autrefois fier de son indépendance, devenu esclave de ses querelles intestines !

Déchéance totale d’un État autrefois grand

La déchéance algérienne est totale et sans appel. De par ses mots, ses silences et ses actions, Tebboune a prouvé que l’Algérie ne joue plus aucun rôle sur la scène internationale. Il aurait dû se taire, oui, il aurait dû se taire s’il n’avait rien de pertinent à dire. Car à ce stade, chaque mot prononcé ne fait que souligner l’ampleur du désastre. Ce n’est plus un État, mais une ombre d’État, un simulacre de souveraineté qui titube sous le poids de ses propres contradictions. Une régence militaro-bureaucratique habité par des appétits mafieux. Comment un “président”, censé incarner l’autorité et la vision de tout un peuple, peut-il se permettre d’ignorer à ce point les réalités géopolitiques ?

La honte de l’Algérie : un gouvernement sans vision ni stratégie

Le monde est en guerre, les conflits se multiplient et les alliances se renégocient. Et pendant ce temps, Tebboune et sa clique se complaisent dans des monologues interminables, déconnectés des enjeux réels, sourds aux cris de la rue algérienne comme à ceux des enjeux planétaires. C’est une honte nationale, une tragédie pour les Algériens qui, eux, sont conscients de la gravité de la situation mondiale.

Que reste-t-il de cette Algérie révolutionnaire, de cette nation qui autrefois inspirait respect et admiration ? Rien, si ce n’est un gouvernement sans vision, sans stratégie, incapable de saisir l’instant crucial où se joue l’avenir du monde.

Au lieu de s’attarder sur les « scènes de ménage » avec la France, la régence aurait dû se consacrer à quelque chose de plus sérieux. Mais non, cette Algérie-là préfère le bavardage stérile. Pendant que le Moyen-Orient flambe, que la paix mondiale est en péril, le palais présidentiel, et son antichambre des Tagariins, tel un théâtre de marionnettes, continue son spectacle. Un spectacle navrant, indigne d’un pays au passé glorieux.

L’Algérie mérite mieux

L’Algérie mérite mieux que cette comédie tragique jouée sur la scène internationale. Elle mérite une voix forte, une vision claire, un Etat, rénové et refondé, à la hauteur de son histoire et de ses aspirations. Mais en attendant, le peuple algérien n’a qu’un choix : endurer la honte et espérer qu’un jour, enfin, cette régence pathétique disparaisse pour laisser place à un véritable État, capable de s’exprimer et d’agir sur la scène mondiale. Yetnehaw_Ga3 !

La causerie de Tebboune ? Elle n’était qu’une confirmation de plus de l’impasse dans laquelle la régence algéroise est plongée. Une impasse d’où il faudra sortir, mais sans elle.

Mohand Bakir


الحديث الفائض: الجزائر راكعة أمام العالم

الحديث الأخير لتبون لم يكشف فقط مرة أخرى عن لا مبالاته المعتادة، بل أظهر بشكل أوضح مدى انهيار الدولة الجزائرية. في ساعة وعشرين دقيقة من الخطاب الفارغ، لم يُخصص سوى دقيقة وثلاثين ثانية للوضع الدولي، لهذا البرميل المتفجر المسمى بالشرق الأوسط، وهو المكان الذي يتحدد فيه مستقبل العالم بأسره. دقيقة وثلاثون ثانية فقط، بما في ذلك سؤال الصحفي.

صمت يصم الآذان حول الشرق الأوسط: تبون، الدمية!

لم يذكر لبنان، تلك الأمة التي كانت يومًا نجمة العالم العربي، وهي اليوم راكعة على ركبتيها. لم يُشر إلى حزب الله، تلك القوة التي، سواء أُعجب بها المرء أو أدانها، تبقى لاعبًا أساسيًا في موازين القوى الإقليمية. لم يتحدث عن إيران، ذلك العملاق ذو الطموحات النووية التي تثير قلق العالم بأسره. لم يتنفس حتى عن الجامعة العربية، التي تحولت إلى نادٍ اجتماعي، ولا عن منظمة التعاون الإسلامي التي أصبحت مجرد قوقعة فارغة. وماذا عن ضرورة السلام؟ ماذا عن الحاجة الماسة إلى خفض التصعيد الذي يهدد بتحويل المنطقة إلى رماد؟ لا شيء. لا شيء على الإطلاق. صمت قاتل. ولكن لماذا قرر أن يتحدث في لحظة يتردد فيها دوي الأقدام العسكرية بشكل غير مسبوق؟ كان يجب عليه أن يصمت إن لم يكن لديه ما يقوله من فائدة!

« قوة حاسمة »؟!

لنتحدث عن هذه « القوة الحاسمة » التي يحب تبون التباهي بها. نعم، ربما تكون « حاسمة ». لكنها ليست كذلك لأداء دورها على الساحة الدولية، كما يجب أن تفعل دولة تستحق الاحترام. لا، إنها « حاسمة » لغرض واحد ووحيد: إسكات، قمع، وخنق الشعب الجزائري. إنها قاسية عندما يتعلق الأمر بإسكات الجزائريين، لكنها تصبح فجأة عاجزة، صامتة مثل الأسماك عندما يتعلق الأمر باتخاذ موقف من القضايا العالمية. لقد تقلصت قوة الجزائر، التي كانت تُحترم يومًا، اليوم إلى مجموعة من الشعارات الفارغة التي تهدف إلى تخدير شعب متعب ومحبط.

الحكم الجزائري، مشغول بخلافاته المحلية مع فرنسا

بينما يحتبس العالم أنفاسه، وتتكوّن التحالفات، وتتزايد التوترات يومًا بعد يوم، ماذا يفعل الحكم الجزائري؟ ينشغل في النزاعات العائلية مع فرنسا! قد يعتقد المرء أنه يشاهد مسرحية كوميدية سيئة حيث تحل الخلافات الداخلية، وتصفيات الحسابات الشخصية مع المستعمر السابق محل القضايا الوطنية الحقيقية. وكأن السياسة الجزائرية لا يمكن أن تُختزل إلا في علاقة سامة مع الإليزيه، متجاهلة القضايا العالمية لصالح هوس غير مبرر بباريس. يا لها من إهانة لدولة كانت يومًا فخورة باستقلالها، وأصبحت اليوم عبدة لخلافاتها الداخلية!

انهيار كامل لدولة كانت عظيمة

لقد أصبح انهيار الجزائر شاملاً ولا يُمكن تبريره. من خلال كلماته، وصمته، وأفعاله، أثبت تبون أن الجزائر لم تعد تلعب أي دور على الساحة الدولية. كان يجب أن يصمت، نعم، كان يجب أن يصمت إذا لم يكن لديه شيء مهم ليقوله. لأنه في هذه المرحلة، كل كلمة ينطق بها لا تفعل إلا تسليط الضوء على حجم الكارثة. لم تعد دولة، بل ظل لدولة، محاكاة للسيادة تتمايل تحت وطأة تناقضاتها الخاصة. حكم عسكري-بيروقراطي تسيطر عليه شهوات مافيوية. كيف لرئيس « مزعوم » يُفترض أن يجسد السلطة والرؤية لشعب كامل، أن يسمح لنفسه بتجاهل الحقائق الجيوسياسية إلى هذا الحد؟

عار الجزائر: حكومة بلا رؤية ولا استراتيجية

العالم في حالة حرب، الصراعات تتزايد والتحالفات تعاد تشكيلها. وفي هذه الأثناء، يواصل تبون وعصابته الانغماس في منولوجات لا نهاية لها، منفصلين عن القضايا الحقيقية، أصمّين تجاه صرخات الشارع الجزائري وتجاه صرخات العالم. إنه عار وطني، مأساة للشعب الجزائري الذي يدرك تمامًا خطورة الوضع العالمي. ماذا تبقى من الجزائر الثورية، تلك الأمة التي كانت يومًا مصدر احترام وإعجاب؟ لا شيء، سوى حكومة بلا رؤية، بلا استراتيجية، غير قادرة على فهم اللحظة الحاسمة التي يتحدد فيها مستقبل العالم.

بدلاً من الانشغال بـ »مشاهد الخلاف » مع فرنسا، كان ينبغي للحكم أن يكرس نفسه لشيء أكثر جدية. ولكن لا، هذه الجزائر تفضل الثرثرة العقيمة. بينما يشتعل الشرق الأوسط، وتتعرض السلامة العالمية للخطر، يواصل القصر الرئاسي، وغرفته الخلفية المليئة بالطغاة، مثل مسرح للدمى، عرضًا بائسًا. عرض مخزٍ لا يليق بدولة ذات تاريخ مجيد.

الجزائر تستحق الأفضل

الجزائر تستحق أفضل من هذه المهزلة التراجيدية التي تُلعب على الساحة الدولية. تستحق صوتًا قويًا، ورؤية واضحة، ودولة مجددة، قادرة على الارتفاع لمستوى تاريخها وطموحاتها. ولكن في الوقت الراهن، ليس أمام الشعب الجزائري سوى خيار واحد: تحمّل العار، والأمل في أن يأتي اليوم الذي يختفي فيه هذا الحكم البائس، ليحل محله دولة حقيقية قادرة على التعبير والعمل على الساحة العالمية. يتنحاو ڨاع !

حديث تبون؟ لم يكن سوى تأكيد إضافي على المأزق الذي يتخبط فيه الحكم الجزائري. مأزق يجب الخروج منه، ولكن بدونه!

Tebboune sur les détenus d’opinion : « Pas immunité face à l’application de la loi »

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Tebboune
Tebboune ou l'art de l'immobilisme.

Comme à son habitude, Abdelmadjid Tebboune est resté droit dans ses bottes concernant les quelque 200 détenus d’opinion qui croupissent arbitrairement dans les prisons. A son sens ils sont condamnés, ils doivent donc payer.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, Abdelmadjid Tebboune Tebboune a précisé que le dialogue national qu’il a annoncé aura lieu fin 2025 début 2026, soit « après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne, à l’instar des codes communal et de wilaya ». On a peine à croire ce chef d’Etat de 79 ans capable de changer quoi que ce soit. Lui qui a servi depuis les années 1980 les différents régimes qui ont conduit l’Algérie dans l’impasse actuelle.

Ce dialogue doit être préparé car étant « lié à l’avenir des générations montantes », a-t-il soutenu expliquant qu' »il a vocation à immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et à contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna ».

Ce dialogue sera « précédé par nombre de priorités en lien avec l’économie nationale en vue de mettre l’Algérie à l’abri des soubresauts économiques et politiques que connaît le monde, avant de passer à l’étape de l’édification de la démocratie véritable ». Edifiant !

Tebboune a rappelé, à ce propos, la rencontre qu’il a eue avec tous les partis ayant une représentation populaire aux niveaux local et national, un dialogue qui sera étendu, a-t-il dit, vers fin 2025.

Il a, par ailleurs, déploré « certains malentendus à l’origine de frictions », d’où la nécessité, a-t-il dit, de « lever les incompréhensions ».

Concernant ce que certains appellent « détenus d’opinion », le président de la République a été clair en affirmant que « quiconque est condamné par le code pénal n’a aucune immunité face à l’application de la loi, quelle que soit sa qualité ».

Il a aussi insisté sur l’impératif de « respecter les institutions » et de « lutter contre l’extrémisme, quelle qu’en soit l’origine ».

Concernant les textes juridiques qui seront révisés avant le lancement du dialogue national, le président de la République a spécifiquement cité les codes communal et de wilaya, ainsi que la loi sur les partis politiques, qu’il s’est engagé à élaborer « en concertation avec les partis ». Mais qu’attendre d’une commission dont le président a 91 ans ? Il n’y a donc plus aucune Algérien jeune et compétent pour la diriger au lieu de la confier au vieux Dahou Oul Kablia, déjà plusieurs fois ministre de l’intérieur sans réformer quoi que ce soit ? Cette commission, comme toutes les décisions de Tebboune est de la poudre aux yeux.

« Des élections locales et législatives anticipées pourraient avoir lieu si les circonstances l’exigent, mais il est impératif, au préalable, que les codes communal et de wilaya soient prêts », a ajouté le président de la République.

« Certains appellent à une révision de la Constitution et de la loi électorale. Nous restons ouverts à toutes ces propositions, sans exclure quiconque », a-t-il ajouté.

Revenant sur les résultats de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier et le communiqué conjoint publié par les trois candidats à cette échéance concernant les incohérences dans les chiffres préliminaires annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Tebboune a annoncé « des investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics dès leur achèvement car cette question intéresse l’opinion publique ». Maintenant que les Algériens sont placés d’autorité devant le fait accompli d’un président imposé, il y a peu de chance que la présidentielle soit remise en cause.

« S’il s’avère que cette instance n’a pas été à la hauteur des attentes, elle fera l’objet d’une réévaluation, d’autant que l’Algérie s’apprête à organiser des élections communales et de wilaya. Si, en revanche, le problème s’avère être lié à des personnes qui n’ont pas été à la hauteur de cette instance constitutionnelle, qui constitue l’un des fondements de la démocratie et de l’intégrité des élections, ces personnes seront remplacées », a affirmé Tebboune. Mais on sait que rien de tout cela ne va aboutir. L’enfumage est ici encore une fois de rigueur.

La rédaction/APS

Le dialogue national aura lieu fin 2025 début 2026, selon Tebboune

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Tebboune

Abdelmadjid Tebboune a affirmé, lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, que le dialogue national qu’il a annoncé précédemment aura lieu fin 2025 début 2026.

Dans des extraits de cette entrevue, qui sera diffusée samedi soir à partir de 21 heures sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a indiqué que le dialogue national qu’il a annoncé précédemment « aura lieu fin 2025 début 2026 », insistant sur la nécessité de « préparer ce dialogue ».

Il a en outre précisé que l’annonce de la composition du nouveau Gouvernement « interviendra avant la fin de l’année en cours ». « Nous recherchons les meilleures et plus hautes compétences du pays », a-t-il dit.

S’agissant de la révision de la loi sur les partis politiques, le président de la République a assuré que « les partis politiques seront associés » à cette révision.

Concernant la hausse des prix du café, le président de la République a précisé que « l’Etat a pris à sa charge la différence de prix à travers le Trésor afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens modestes », réaffirmant son engagement à continuer à soutenir cette catégorie et à ne pas l’abandonner.

Le président de la République a, par ailleurs, estimé que l’éradication de la contrebande « passe par la création de zones franches entre l’Algérie et les pays voisins frères ».

APS

Ligue 1 Mobilis : les résultats partiels de la 3e journée

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MCO ASO

Résultats partiels et classement, à l’issue des matchs de la 3e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis disputés vendredi, devant se poursuivre dimanche.

Vendredi, 4 octobre :

– Olympique Akbou – JS Saoura ((2-1)

– ES Sétif – NC Magra (0-0)

– MC Oran – ASO Chlef (0-0)

Dimanche, 6 octobre :

– Paradou AC – JS Kabylie (16h00)

– CS Constantine – MC Alger (16h00 – Huis clos)

– USM Khenchela – ES Mostaganem (16h00)

– US Biskra – CR Belouizdad (17h45)

– USM Alger – MC El-Bayadh (18h).

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