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Ligue 1 Mobilis (10e journée) : les résultats complets et classement

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Football

Résultats complets et classement, à l’issue des matchs de la 10e journée de Ligue 1 Mobilis de football, disputés samedi, dimanche et lundi : 

Lundi 3 novembre 2025 :

Paradou AC – USM Khenchela        2-0

JS Kabylie – MC El-Bayadh              4-1

MC Alger – JS Saoura                       1-0

Déjà jouées :

Dimanche 2 novembre 2025 :

ES Ben Aknoun – ES Sétif                        0-1

ES Mostaganem – CR Belouizdad         0-2

USM Alger – ASO Chlef                            1-0

Samedi 1 novembre 2025 :

Olympique Akbou – MB Rouissat      2-1

MC Oran – CS Constantine                 1-0       

Classement :                                            Pts        J

1). MC Alger                                            19        7

2). Olympique Akbou                            17       10

-). MC Oran                                          17        10

4). JS Saoura                                          16        10

5). JS Kabylie                                         15           8

6). CR Belouizdad                                13           8

–). USM Alger                                     13           8

–). ES Ben Aknoun                             13          9

–). MB Rouissat                                 13          9

10). CS Constantine                           12         10

11). USM Khenchela                         11        10

12). ES Sétif                                        10          9

–). ASO Chlef                                    10          10

14). ES Mostaganem                         8          10

15). Paradou AC                                 7           10

16). MC El Bayadh                             3          10.

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Bête noire de Donald Trump, Zohran Mamdani va diriger New York

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Bête noire de Donald Trump et figure montante de la gauche américaine, Zohran Mamdani s’apprête à devenir, le 1ᵉʳ janvier 2026, le nouveau maire de New York, la plus grande ville des États-Unis.

Bête noire de Donald Trump et figure montante de la gauche américaine, Zohran Mamdani s’apprête à devenir, le 1ᵉʳ janvier 2026, le nouveau maire de New York, la plus grande ville des États-Unis.

À 34 ans, ce député du Queens, membre du Parti Démocrate et affilié aux Socialistes démocrates d’Amérique, a remporté haut la main l’élection du 4 novembre face à l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, symbole du courant modéré du parti.

Né en 1991 à Kampala, en Ouganda, et installé à New York depuis son enfance, Mamdani est le fils du politologue Mahmood Mamdani et de la cinéaste Mira Nair. Ce parcours cosmopolite, mêlant enracinement local et ouverture internationale, nourrit une vision profondément humaniste de la politique.

Proche de Bernie Sanders et d’Alexandria Ocasio-Cortez, Mamdani incarne la relève d’une génération progressiste décidée à transformer la ville de l’intérieur. Sa campagne, centrée sur le logement abordable, la justice climatique et la réforme des transports publics, a mobilisé un électorat jeune, diversifié et souvent éloigné des urnes. Son slogan – « Redonner New York à ceux qui la font vivre » – est devenu le symbole d’un mouvement citoyen bien au-delà des frontières du Queens.

Face à la machine politique Cuomo, Mamdani a su imposer un ton neuf, une écoute directe et une vision claire : gouverner au service du plus grand nombre. Dans un contexte national dominé par les fractures sociales et identitaires, sa victoire a valeur de signal. Elle marque la volonté d’une ville-monde de renouer avec son esprit d’inclusion et d’innovation politique.

Les médias conservateurs, eux, le présentent déjà comme la « bête noire de Donald Trump », tant il incarne l’exact opposé du trumpisme : jeunesse, égalité, diversité, et refus du cynisme politique. Mamdani, lui, reste sobre. Dans son discours de victoire, il a remercié ses parents et rendu hommage à « celles et ceux qui font tourner New York chaque jour sans reconnaissance ».

L’élection de Zohran Mamdani ouvre une nouvelle page dans l’histoire politique américaine. Elle consacre la montée d’une génération qui mise sur la solidarité, la transparence et la justice sociale pour repenser le pouvoir à l’échelle locale. New York s’offre, à nouveau, comme le miroir vivant d’une Amérique en quête de renouveau.

Mourad Benyahia 

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Cour d’appel de Tizi-Ouzou : 1 an de prison ferme et 200 000 DA d’amende contre Fadéla Hammas

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Fadela Hammas
Fadela Hammas

La chambre pénale de la cour de Tizi Ouzou a prononcé, le 4 novembre 2025, un arrêt aggravant la peine infligée à l’activiste du Hirak, Fadéla Hammas, qui voit sa condamnation initiale transformée en une peine d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 200 000 dinars.

Quand les zélés de la cour de Tizi-Ouzou redoublent de férocité contre une activiste, ils ne le font pas avec des demi-mesures mais avec cet acharnement qui caractérisent les laquais.

Selon les informations rendues publiques par Me Fetta Sadat sur sa page Facebook, cette décision intervient à la suite de l’appel introduit contre le jugement du tribunal de première instance, qui avait condamné la militante à trois mois de prison avec sursis. La cour a donc durci sensiblement le verdict, ordonnant l’exécution immédiate de la peine.

Aucune précision officielle n’a été donnée sur les motifs exacts de cette aggravation de peine. L’affaire s’inscrit cependant dans un contexte marqué par une recrudescence des poursuites judiciaires visant des militants, journalistes et défenseurs des droits humains dans plusieurs wilayas du pays, notamment en Kabylie.

Connue pour son engagement pacifique au sein du mouvement populaire du Hirak/Tanekra, Fadéla Hammas a participé, comme des centaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens, à de nombreuses actions citoyennes depuis 2019. Sa condamnation, désormais confirmée et alourdie, suscite des réactions de préoccupation au sein du milieu associatif et juridique, où plusieurs voix dénoncent un usage extensif de la justice pénale contre les opinions critiques.

Cette décision judiciaire particulièrement brutale intervient à un moment où les observateurs soulignent un resserrement de l’espace des libertés publiques et une judiciarisation croissante de l’expression politique. Pour l’heure, la défense de Mme Hammas n’a pas encore annoncé si un pourvoi en cassation sera envisagé.

Selon un rapport de Amnesty International, « les autorités ont arrêté la militante et syndicaliste Fadéla Hammas le 21 février 2025 à Azazga, une ville du nord-est du pays. La police l’a interrogée sur ses opinions et ses publications sur Facebook concernant des questions politiques et relatives aux droits humains. Quatre jours plus tard, le ministère public a ordonné sa libération dans l’attente de son procès prévu le 11 mai pour « diffusion de fausses informations susceptibles de nuire à la sécurité nationale ou à l’ordre public ».

L’arbitraire le plus vile que subit Fadéla Hammas rappellent aux cyniques et autres soutiens au nationalisme tarifé que l’Algérie de Tebboune-Chanegriha est un pays totalitaire qui ne supporte aucune opposition. Pour rappel près de 250 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes. Un nombre difficile à déterminer d’Algériennes et d’Algériens sont interdits de voyage à l’étranger.

Sofiane Ayache

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Un monument à la mémoire des démineurs russes inauguré à El Tarf

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Hommage aux démineurs russes à El Tarf
Hommage aux démineurs russes à El Tarf

L’Algérie a marqué le 71e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954 par un geste fort envers la Russie, en inaugurant, ce mercredi 5 novembre, un nouveau monument commémoratif dans la ville d’El Ayoun, wilaya d’El Tarf. 

Ce mémorial est dédié à la mémoire des soldats russes (alors soviétiques) qui ont participé à la périlleuse mission de déminage des frontières algériennes après l’indépendance, mines héritées de l’occupation coloniale française.

​Une reconnaissance historique et stratégique

​La cérémonie, qui témoigne de la profondeur des relations stratégiques entre Alger et Moscou, a vu la participation de hauts responsables algériens, dont M. Saïd Sayoud, Ministre de l’Intérieur, et le Général-Major Noureddine Hambli, Commandant de la Cinquième Région Militaire. Ils étaient accompagnés de la délégation russe, menée par l’Ambassadeur de Russie en Algérie et des attachés militaires.

​L’événement a été particulièrement émouvant par la présence du Colonel (à la retraite) Andreï Pavlenko, un ancien ingénieur démineur russe. Le Colonel Pavlenko avait servi de 1962 à 1965 comme vice-commandant de l’unité de génie militaire russe chargée de cette mission vitale. Cette unité fut instrumentale pour neutraliser les vastes champs de mines, notamment ceux des lignes Challe et Morice, qui constituaient un danger mortel le long des frontières Est et Ouest de l’Algérie.

​L’érection de ce monument à la frontière n’est pas qu’un simple rappel du passé. Il scelle dans le marbre la gratitude algérienne pour le soutien de la Russie au moment critique de la reconstruction nationale. L’opération de déminage fut l’une des premières et plus significatives missions de coopération technique et militaire entre les deux nations, jetant les bases d’un partenariat qui perdure  aujourd’hui.

Le rôle décisif de l’URSS dans le déminage de l’Algérie indépendante

Au lendemain de l’indépendance en 1962, l’Algérie devait faire face à un péril majeur : des millions de mines antipersonnel posées par l’armée française le long des frontières Est et Ouest, sur les lignes Morice et Challe.

Dès juin 1963, un accord algéro-soviétique marque le début d’une coopération stratégique. Des unités du génie militaire soviétique, dirigées notamment par le colonel Andreï Pavlenko, participent jusqu’en 1965 à une vaste opération de déminage.

Grâce à l’expertise et aux moyens matériels de l’URSS, près de neuf millions de mines sont neutralisées, faisant de cette action l’une des plus importantes opérations de déminage de l’époque. Les Soviétiques forment également les premiers cadres algériens spécialisés dans la lutte antimines.

La rédaction

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Marseille célèbre Frantz Fanon, le penseur des décolonisations

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Frantz Fanon

À l’occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon (1925-1961), la ville de Marseille rend hommage au psychiatre, écrivain et militant révolutionnaire à travers deux journées d’événements intitulées « Une vie brève, un héritage immense », les 14 et 15 novembre 2025.

L’initiative est portée par Comaguer, le FUIQP, le Cercle Frantz Fanon de Martinique et Radio Galère.

Le vendredi 14 novembre, le cinéma Le Gyptis (quartier de la Belle de Mai) ouvrira la commémoration avec la projection du documentaire « Fanon, hier et aujourd’hui », réalisé par Hassane Mezine, suivie d’un débat avec le public. Le film retrace la portée actuelle de l’œuvre fanonienne, entre luttes anticoloniales, engagement psychiatrique et héritage politique.

Le lendemain, à la Friche La Belle de Mai, une rencontre-débat réunira plusieurs figures du militantisme antiraciste et anticolonial : Saïd Bouamama (FUIQP), Bernard Genet (Comaguer), Pierre Lézeau (Comité Mam’Ega), ainsi que des représentants du Cercle Frantz Fanon de Martinique.

La journée se poursuivra avec la projection d’un reportage inédit consacré au recueillement de militantes et militants marseillais sur la tombe de Fanon à Aïn El Kerma (Algérie), en décembre 2011, avant un repas convivial ponctué de chants kabyles interprétés par Nadia Ammour du groupe Tighri Uzar.

À travers ces moments de mémoire et de réflexion, Marseille rend hommage à l’un des penseurs les plus lucides de la condition coloniale et postcoloniale. Un homme dont la voix continue de résonner dans toutes les luttes pour la dignité, la justice et l’émancipation.

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Tunisie : Sonia Dahmani s’effondre derrière les barreaux, selon sa sœur

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Sonia Dahmani

La prison pour femmes de la Manouba, en Tunisie, est devenue le théâtre d’une détresse qui dépasse le simple cadre judiciaire. Depuis sa condamnation, l’avocate Sonia Dahmani traverse une épreuve qui met en lumière les conditions souvent oubliées des détenues dans le pays.

Dans un long témoignage publié lundi 3 novembre sur les réseaux sociaux, sa sœur Ramla Dahmani décrit un état de santé alarmant et une situation carcérale inquiétante.

« Ce lundi, jour de parloir, ce sont Mehdi et Belhassen qui ont pu lui rendre visite. Ils savaient qu’ils ne la trouveraient pas mieux, qu’il n’y aurait pas de répit, pas de jour “moins pire” », écrit Ramla. Dès les premières minutes, Sonia n’a qu’une question : « Combien ? » Une interrogation adressée à propos de Maître Ahmed Souab, récemment condamné à cinq ans de prison et trois ans de surveillance administrative. Pour Ramla Dahmani, cette question illustre une réalité cruelle : « Les chiffres sont devenus notre seul langage : les années qu’ils volent, les mois qu’ils arrachent, les jours qu’ils comptent à notre place. »

Selon sa sœur, Sonia souffre depuis près d’une semaine d’une bronchite et d’une angine, accompagnées de fièvre et de toux violente. Six jours se sont écoulés sans soins médicaux. « Pas mardi, pas mercredi, pas jeudi, pas vendredi, pas samedi, pas dimanche. Rien. Personne », dénonce Ramla. Son frère Mehdi l’a trouvée « méconnaissable, tremblante, fiévreuse, sans force ».

Loin de se limiter à l’état de santé de l’avocate, le témoignage brosse le portrait d’un quotidien carcéral oppressant. Ramla évoque l’absence de médecins, la privation de repos, le froid, le manque de lumière et la suppression de la dernière chaîne de télévision accessible aux détenues depuis mercredi. « Parce qu’ils ne supportent même plus que ces femmes entendent un son qui ne vient pas d’eux. Parce que même un peu de lumière leur fait peur », écrit-elle.

L’atmosphère dans la prison est décrite comme « un endroit où on enterre les vivantes », où « la maladie est une punition » et où « le désespoir est contagieux ». Ramla Dahmani relate également un événement dramatique survenu vendredi : une jeune détenue, connue sur Instagram, a tenté de se donner la mort dans la cellule voisine. Elle a été sauvée in extremis, mais « l’odeur de la mort est restée », souligne la sœur de Sonia.

Le témoignage met en lumière une double violence : celle de l’enfermement et celle d’un système qui semble ignorer les droits élémentaires des détenues, en particulier leur accès aux soins. L’avocate elle-même apparaît comme un symbole de résistance, demandant à être informée et consciente de ce qui se passe autour d’elle, malgré la faiblesse de son corps et l’isolement.

En terminant son message, Ramla Dahmani écrit : « J’écris pour qu’elle existe. Pour qu’on ne la laisse pas mourir dans ce silence. J’écris pour hurler. Parce que si je me tais, ils auront gagné. » Ces mots traduisent l’urgence et la colère face à un traitement qui dépasse la condamnation juridique, transformant la détention en une véritable épreuve de survie.

Cette affaire révèle l’importance de s’interroger sur les conditions de détention en Tunisie et sur le respect des droits humains, en particulier pour les femmes emprisonnées. Elle rappelle que derrière chaque condamnation se cache une personne, dont la vie et la santé doivent être protégées, même derrière les barreaux.

Mourad Benyahia 

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Répression et impunité : témoignages accablants de deux anciens cadres du CRA contre Ibtissam Hamlaoui 

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Ibtissem Hamlaoui et un de ses collaborateurs
Ibtissem Hamlaoui et un de ses collaborateurs qui l'a dénoncée

Le scandale autour d’Ibtissam Hamlaoui, présidente du Croissant-Rouge algérien et du Conseil national de la société civile, prend des allures d’affaire d’État. Deux anciens cadres au sein du CRA, Hadjer Zitouni et Yacine Benchattah, livrent des témoignages glaçants accusant la responsable d’avoir usé de son influence pour instrumentaliser la justice et les services de sécurité afin de faire taire ses opposants.

Derrière cette dérive, c’est toute la crédibilité des institutions civiles algériennes qui se trouve ébranlée, sur fond de silences officiels et de soupçons d’impunité. D’emblée, la première question qui s’impose est : qui est ou qui sont les protecteurs d ‘Ibtissem Hamlaoui pour qu’elle agisse ainsi sans impunité ?

En effet, la figure d’Ibtissam Hamlaoui, présidente du Croissant-Rouge algérien et du Conseil national de la société civile, suscite une nouvelle tempête médiatique et morale. Deux témoignages récents, particulièrement graves, viennent d’ajouter un éclairage accablant à une série d’accusations déjà anciennes de harcèlement, d’abus d’autorité et d’instrumentalisation des institutions publiques, notamment judiciaires et sécuritaires à des fins personnelles.

Témoignages accablants de deux anciens collaborateurs

La première à briser le silence est Hadjer Zitouni, ex-directrice de la communication du Croissant-Rouge algérien, qui a travaillé directement sous l’autorité d’Ibtissam Hamlaoui en 2024. Dans un témoignage rendu public, la journaliste raconte un calvaire fait d’humiliations, d’agressions verbales et de mauvais traitements au sein de l’organisation, avant de devenir la cible d’une machination judiciaire et sécuritaire après son départ.

Arrêtée arbitrairement, selon son récit, Hadjer Zitouni affirme avoir été privée d’eau et de nourriture pendant plus de cinq jours lors de sa garde à vue à la Brigade de recherches et d’investigations de Bir Mourad Raïs. Elle dit avoir été forcée à se dévêtir et avoir survécu “en buvant l’eau des toilettes” de son lieu de détention. Jugée pour “diffusion d’informations calomnieuses” à l’encontre d’Ibtissam Hamlaoui, elle aurait été condamnée lors d’un procès expéditif, sans possibilité de se défendre. Pire encore, elle accuse une gardienne de prison de l’avoir agressée physiquement sur instruction supposée de l’actuelle présidente du Croissant-Rouge. C’est dire la gravité de ce énième scandale après celui du général El Djinn dont les tenants et aboutissants relèvent du secret d’Etat.

Le second témoignage, tout aussi accablant, est celui de Yacine Benchattah, ancien responsable du bureau de Skikda du Croissant-Rouge algérien. Volontaire respecté, il raconte comment sa vie a basculé après avoir dénoncé des irrégularités financières et des dérives de gestion au sein de l’organisation. Il décrit une répression brutale : arrestation, torture, humiliations, détention arbitraire et harcèlement judiciaire répété. Selon lui, chaque épisode de maltraitance portait la marque d’une “vengeance personnelle” attribuée à Ibtissam Hamlaoui, qu’il accuse d’exercer “une influence délétère sur l’appareil judiciaire et sécuritaire”.

Une influence controversée

Ces récits, glaçants dans leur détail, soulignent un problème systémique de concentration du pouvoir entre les mains d’une responsable qui, depuis 2022, cumule des positions influentes au sein d’organismes censés être indépendants du pouvoir exécutif. Plusieurs observateurs estiment que la longévité et la puissance d’Ibtissam Hamlaoui ne peuvent s’expliquer sans un appui politique direct. D’aucuns évoquent une proximité avec les plus hautes sphères du régime, qui lui aurait permis d’imposer son autorité et de neutraliser toute contestation interne.

Appels à une enquête indépendante

Face à ces témoignages, des figures reconnues du monde juridique et politique, comme Boujemâa Ghéchir et Abdessalam Bachagha, appellent à l’ouverture d’une enquête impartiale et transparente. “Ces allégations sont trop graves pour rester dans la sphère médiatique. Il faut établir les faits, protéger les victimes et restaurer la crédibilité de nos institutions civiles”, plaide l’un d’eux.

Silence et crispation

Ibtissam Hamlaoui, fidèle à sa stratégie de silence, n’a toujours pas réagi publiquement. Mais le climat autour d’elle se durcit. Après le scandale suscité par l’incarcération de l’écrivaine Salima Mellizi, emprisonnée à la suite d’une plainte déposée par Hamlaoui, ces nouvelles révélations viennent renforcer l’image d’une personnalité autoritaire et controversée, symbole d’une dérive préoccupante du pouvoir moral et institutionnel en Algérie.  Tant que la lumière ne sera pas faite sur ces accusations, la figure d’Ibtissam Hamlaoui restera associée à une forme d’impunité qui mine la confiance du public dans les institutions censées incarner l’humanisme et la solidarité. Alors bénéficie-t-elle donc de protections haut placées pour qu’elle continue de passer entre les gouttes ?

Samia Naït Iqbal

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Zohran Mamdani : métis, musulman, démocrate et maire de New York

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Zohran Mamdani, nouveau maire de New York

Donald Trump vient de vivre sa journée la plus cauchemardesque depuis son élection. Il s’est réveillé avec ce qui pouvait le traumatiser au plus haut point, l’élection d’un maire de New York métis, musulman, jeune, démocrate et séduisant (dans le sens de charismatique). 

Et le cauchemar n’est pas terminé puisque Zohran Mamdani est  membre du parti démocrate. Pire encore, dans sa branche socialiste affiliée, les Socialistes démocrates d’Amérique (DSA), un mouvement dont le chef de file est Bernie Sanders, candidat à la présidentielle de 2016.

Vous rendez-vous compte, un socialiste, le mot de l’enfer pour Donald Trump qui les appelle des communistes. Le mot le plus repoussant pour l’Amérique profonde des MAGA et bien avant, celui de l’Amérique blanche. Un mot dont la traduction en français est les « radicaux».

Un tsunami, la peste qui envahit sa ville de New York dans laquelle il était né, fait sa fortune et s’est installé dans son trône. Sa ville qui compte le plus de milliardaires au mètre carré et de gratte-ciel dont le sien qui est l’image ostentatoire de sa gloire. 

Il avait déjà assez à faire pour combattre les démocrates qui sont majoritaires dans sa ville. Par sa campagne électorale et son élection, il les avait étouffés et réduits au silence. Le roi de New York ne s’imaginait pas qu’un jour un tel coup de tonnerre puisse dévaster son projet de domination.

Zohran Mamdani est né à Kampala, en Ouganda. Son père, Mahmoud Mamdani est universitaire et sa mère, Mira Nair, une indienne réalisatrice. Ils s’installent à New York lorsque Zohran avait sept ans. Une famille d’immigrés et qui, en plus, a l’affront d’être d’extraction éduquée et instruite. 

Le jeune est diplômé de la Bronx High School of Science. Il obtient une licence en études afro-américaines dans le Maine. Zohran a gravi tous les échelons jusqu’au plus haut, celui de maire de New York.

D’abord comme conseiller en logement puis membre de l’Assemblée de l’État de New York après avoir battu un élu démocrate en place. Je l’ai déjà dit,  il est de la mouvance la plus à gauche, le DSA, fortement affilié au Parti démocrate.

Il a ensuite participé aux primaires démocrates pour la Mairie de New York où il avait obtenu une victoire contre le puissant Andrew Cuomo qui s’était présenté comme indépendant.

Et le voilà, le 4 novembre 2025, à l’un des postes les plus prestigieux des États-Unis. Cela nous semble être un très long parcours pour y arriver mais Zohran Mamdani a seulement 34 ans, ce qui prouve une ascension fulgurante.

Il est l’image du renouvellement des leaders du Parti démocrates qui s’étaient enracinés jusqu’à ne présenter que la vielle garde. Avec Joe Biden, ce parti en est venu à faire d’un homme écrasé par l’âge, à la santé plus que fragile, un président.

La jeunesse a parlé et enfin apparait du sang neuf dont la gauche avait besoin, elle qui a été tétanisée par la  victoire de Donald Trump.

Zohran Mamdani a joué tout d’abord avec sa jeunesse et possède tous les codes de la nouvelle génération. Même si c’est anecdotique et très furtif, il s’était engagé dans le Rapp ce qui n’est pas rien pour maitriser la communication politique avec les moyens modernes que sont les réseaux sociaux.

Sa méthode était effectivement conforme aux nouveaux codes et il a pu capter un auditoire impressionnant. Il n’a cessé de multiplier des posts délirants dans leur humour, audace et jusqu’au burlesque. Il a su faire une campagne de proximité sans relâche avec les fou-rires et les selfies. Bref, Zohran a renvoyé l’ancienne garde démocrate au souvenir du passé. 

Mais ce n’est pas tout, conforme à ses idées politiques et son parcours, il a construit un programme social très ambitieux. Zohran Mamdani veut geler les prix des loyers, rendre gratuit les transports publics de la ville et autres rêves d’une majorité des citoyens de la ville, écrasés par les difficultés financières quotidiennes. 

Cette grande ville phare du rêve et du symbole de la prospérité est en fait le lieu d’une affolante misère. On s’imagine bien combien l’espoir a envahi cette population démunie de New York.

Mais il y a une lourde question qui me traverse l’esprit. Zohran Mamdani a utilisé tous les ressorts d’une communication moderne et exaltée. Il y a mis toute la fougue de son charisme et de sa fougueuse jeunesse. Et c’est là où débute mon questionnement.

Sa méthode et son discours ressemblent étrangement aux ressorts qu’utilisent les populistes. Je souhaiterais tant y croire mais j’ai une petite résistance à le faire. Même si son projet est admirable et enthousiasmant, ne va-t-il pas s’écraser contre le mur des réalités ?

Les loyers bas, les transports gratuits et l’accès à l’éducation pour tous, n’est-ce pas le même discours des populistes ou des idéologies de gauche et d’extrême gauche qui ont mené aux plus terribles des désillusions.

Bonne chance Zohran mais maintenant que tu es au sommet, enlève le costume de l’exalté et  mets celui des idées progressistes qui t’avaient tant pénétrés. Il n’y a aucun doute pour moi qu’elles étaient sincères.

Mais attention, le discours populiste n’a jamais été à la hauteur des rêves. S’ils étaient plus haut que les réalités, ce seront toujours les mêmes qui se fracasseront. Ceux qui t’ont cru et t’ont suivi.

Ah, j’oubliais, dans le même temps le Parti républicain a perdu les élections au poste de gouverneur dans deux États américains. Pauvre Trump, il n’y a que l’industrie pharmaceutique dans laquelle il ne s’était pas engagé et fait faillite comme dans toutes les autres. Il aura tant besoin de paracétamol avec les temps qui viennent et surtout avec les élections de mi-mandat de l’année prochaine.

Allez Zohran, tu le peux (Yes you can !), fonce mais avec calme, lucidité et intelligence politique qui sont contraires au populisme. Hélas tu ne peux être qu’un aiguillon puissant pour le mouvement progressiste car tu n’es pas né aux États-Unis pour être un jour élu président, la constitution américaine ne le permet pas.

Je l’aurais tellement voulu !

Boumediene Sid Lakhdar

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Laurent Mauvignier, lauréat du Prix Goncourt 2025 pour « La Maison vide »

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La maison vide

C’est dans le cadre feutré du restaurant Drouant, à Paris, que l’Académie Goncourt a décerné ce mardi 4 novembre 2025 son prestigieux prix à Laurent Mauvignier pour son roman La Maison vide, publié aux Éditions de Minuit.

Agé de 58 ans, Laurent Mauvignier est une figure discrète de la littérature française contemporaine ; il a emporté ce prix très couru dès le premier tour avec six voix contre quatre.

Une fresque familiale et historique

Dans La Maison vide, Mauvignier déploie une fresque de près de 750 pages où se mêlent mémoire familiale, silence et transmission. Au centre du récit, une demeure de village désertée devient le symbole des absences et des blessures héritées. À travers plusieurs générations, l’auteur explore les cicatrices de la Première Guerre mondiale, les mutations du monde rural et les secrets transmis d’une génération à l’autre.

« Je crois que mon histoire familiale ressemble à celle de millions de Français, avec ses zones d’ombre et ses parts plus glorieuses », a confié le lauréat, ému, à la sortie du déjeuner des jurés.

Un roman salué pour son exigence et sa profondeur

L’écriture de Mauvignier, dense et introspective, a séduit le jury par sa capacité à faire dialoguer les voix du passé et du présent. « La Maison vide est un roman de la mémoire, de la douleur et du temps, un texte fondamental sur ce que l’on transmet malgré soi », a déclaré le président du jury Goncourt.

Auteur reconnu depuis Des hommes ou Continuer, Mauvignier n’avait encore jamais été récompensé par un grand prix d’automne. Ce Goncourt vient couronner une œuvre exigeante, marquée par une attention rare aux silences et aux non-dits.

Une consécration et un symbole

Cette récompense assure à son lauréat une reconnaissance immense et une explosion des ventes en librairie. Le roman, déjà remarqué par la critique et lauréat du prix littéraire Le Monde en septembre, devrait désormais trouver un public bien plus large.

Laurent Mauvignier succède ainsi à l’écrivain algérien Kamel Daoud, lauréat du Goncourt 2024, avec Houris, publié chez Galimard. Ce prix de Mauvignier confirme la place centrale qu’occupent les Éditions de Minuit dans le paysage littéraire français. Une maison d’édition qui connut des heures militantes notamment pendant la guerre d’indépendance en publiant notamment La Question de Henri Alleg.

La maison et le silence

Avec La Maison vide, Mauvignier poursuit sa quête du souvenir et du non-dit, transformant une histoire familiale en miroir collectif. Son roman interroge la manière dont les maisons gardent trace de ceux qui les ont habitées, comment les générations portent en elles les blessures d’avant.

En couronnant ce texte ample et exigeant, l’Académie Goncourt choisit une œuvre de lenteur et de profondeur, à rebours des tendances rapides du monde éditorial. Une victoire pour la littérature patiente, celle qui explore les strates du temps et les cicatrices de la mémoire.

Rabah Aït Abache

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Le dictionnaire de Donald Trump !

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Trump
Donald Trump envers et contre tous.

Le dictionnaire de Donald Trump, président des Etats-Unis, a un trou béant dans les pages des mots commençant par G. Je me le suis procuré et j’ai retrouvé les mots, géant, gorgé de narcissisme, grandiloquence, gargantuesque, glamour et ainsi de suite.

Jusque-là, ce dictionnaire est parfaitement en accord avec des personnages comme lui, aucun souci pour le valider en bonne source lexicale trumpienne.

Sauf un mot débutant par la lettre G dont l’absence m’avait intrigué, celui de génocide. Après une minutieuse recherche, j’ai fini par le retrouver. Il était dissimulé à travers ce trou béant dont je viens de parler. On y trouve effectivement la définition mais une précision troublante, « mot qui n’est pas à attribué à Israël ».

Comme pour ses prédécesseurs, il semble exclu du vocabulaire trumpiste. Vous connaissez tous les dictionnaires de langue, il est toujours mentionné  que tel mot ou telle expression sont plutôt utilisés pour tel ou tel pays de la zone de la même langue, comme par exemple en espagnol, en Espagne ou en pays d’Amérique latine. 

Si nous n’avions pas retrouvé facilement le mot dans sa définition rigoureusement établie, ni dans son dictionnaire ni dans ses déclarations, il a su pourtant le repérer. Et d’une manière extrêmement rapide lorsqu’il s’est agi du Nigéria.  

Comment expliquer ce miracle ? Tout simplement parce que les massacres lui semblent être perpétrés contre les chrétiens du Nigéria par des milices fondamentalistes de l’Islam. C’est curieux, non ? 

Mais encore, dans sa lecture, il y a une subtilité. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit d’évangélistes. Et qui sont majoritairement les évangélistes aux Etats-Unis ? Ils représentent le cœur de la base électorale MAGA (Make America Great Again), celle qui soutient leur leader évangélique, celui dont ils pensent être l’envoyé de Dieu sur terre pour les délivrer de tous les maux qu’ils jugent être destructeurs de l’Amérique blanche, chrétienne et puritaine. 

C’est tout de même étonnant que cette profonde interprétation des mots pour ne retenir que ceux qui alimentent sa puissance. Je ne dirais pas qu’ils alimentent son idéologie car il n’en n’a qu’une, son pouvoir, son narcissisme et l’argent.

Donald Trump ne s’est pas embarrassé de prononcer ce mot alors qu’il n’a aucune justification dans ce cas précis. Certes la situation est épouvantable et les crimes sont d’une barbarie sans nom. Mais ce n’est pas le fait de l’État Nigérian.

Il s’agit de milices incontrôlables que l’État combat.  On peut suspecter cet État de n’avoir pas mis, très hypocritement, tous les efforts pour arrêter les crimes des milices extrémistes musulmanes mais Trump a-t-il considéré que les Palestiniens n’étaient pas tous engagés dans le massacre du 7 octobre. Et qu’ils n’avaient plus d’État constitué librement.

Ce pays compte environ la moitié de musulmans en correspondance avec celle des chrétiens. La faible partie restante étant constituée d’animistes. Les musulmans sont les premières victimes de ces milices extrémistes. Trump ne perçoit en eux que des responsables du tout.

C’est vrai que Donald Trump a menacé d’intervenir car avec l’argument que l’État ne faisait pas tout pour arrêter le massacre et l’encourageait. Mais a-t-il eu les mêmes pensées pour les Palestiniens. 

A-t-il un seul instant imputé le génocide perpétré contre ce peuple aux dirigeants de l’État d’Israël et à la passivité complice de la majorité de sa population ?

Il avait promis pendant sa campagne électorale qu’il n’engagerait aucun soldat ni n’entraînerait les Etats-Unis dans un conflit militaire. Le voilà qu’il en menace la terre entière. Ou plutôt celle qui refuse de se plier à ses désirs ou est en contradiction avec les valeurs racistes de sa secte MAGA.

Décidément, Trump est Trump en toutes circonstances.  

Boumediene Sid Lakhdar 

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