26 avril 2025
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La réponse de Bruno Retailleau à l’Algérie est-elle réaliste ?

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Bruno Retailleau.

L’Algérie a fait savoir lundi qu’elle ne donnerait pas suite à la liste d’une soixantaine de ressortissants à expulser que la France lui a soumise il y a quelques jours.

Les relations entre la France et l’Algérie continuent de se dégrader. Ce n’est pas le ministre des Affaires étrangères qui répond à l’Algérie, mais Bruno Retailleau qui semble faire de l’Algérie un dossier personnel.

Quelques heures après le communiqué des Affaires étrangères algériennes, le ministre de l’Intérieur français a annoncé « une riposte graduée », lundi 17 mars, après le rejet par l’Algérie d’une liste d’une soixantaine de ressortissants à expulser soumise par la France il y a quelques jours. 

« Je regrette que l’Algérie refuse d’appliquer le droit international », a déclaré le ministre sur X. Dans un communiqué publié quelques minutes plus tôt, les autorités algériennes avaient « invité » Paris « à suivre le canal d’usage [pour une telle procédure], en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats ».

Fin des passeports diplomatiques

« Cette réponse graduée » signifie, notamment, affirme le ministre de l’Intérieur, la fin des « accords de 2007 pour l’exemption de visas aux détenteurs de passeports diplomatiques ». Auprès de BFMTV, un proche du ministre affirme : « Emmanuel Macron et Bruno Retailleau se sont parlé le 5 mars et ont calé les choses. Le président de la République est tout à fait prêt à être ferme. » Il reste à savoir si vraiment cette énième déclaration est réaliste. Elle ne va, en tout cas, pas dans le sens d’un apaisement prochain.

Des mesures individuelles à la remise en cause des accords de 1968

Bruno Retailleau avait déjà assumé dans un entretien au Figaro être favorable à « une riposte graduée » à l’encontre de l’Algérie et affirmait : « Elle est la plus efficace. Elle permet d’abord d’aller sur des mesures individuelles, notamment vis-à-vis de membres de la nomenklatura algérienne ».

Selon une source proche du dossier, c’est ce qu’il s’est passé pour la femme de l’ambassadeur d’Algérie au Mali, interdite d’entrée sur le territoire français au motif qu’elle « n’avait pas tous ses documents de voyage ».

Depuis l’été dernier, les relations franco-algériennes se résument à des déclarations comminatoires, à des coups de mentons. Le soutien français au plan marocain du Sahara occidental a déclenché la première crise majeure avec rappel par l’Algérie de son ambassadeur. S’ensuivirent d’autres clashs diplomatiques comme l’affaire des pseudos-influenceurs qui promettaient l’enfer pour les opposants algériens réfugiés en France. Puis il y a eu les Algériens sous OQTF que les autorités algériennes refusent d’accueil. Maintenant ce sont les diplomates algériens qui seront soumis au régime de visas. A ce niveau, on est bien loin de la reconnaissance par Emmanuel Macron de la marocanité du Sahara occidental.

Quelle sera la suite ?

Avec agences

Des membres du Congrès mondial amazigh (CMA) accusent

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Kamira Naït Sid

Neuf éminents membres de la direction du Congrès mondial amazigh ont signé ce communiqué qui s’adresse aux Amazighs du monde entier.

A l’attention des Amazighs, de l’opinion publique internationale et des instances internationales

Le 14 mars 2025, s’est tenue une réunion du Bureau Mondial du Congrès Mondial Amazigh (CMA) où des sujets cruciaux concernant notre organisation et la situation des Amazighs dans les pays de Tamazgha ont été abordés.

 – Situation et dysfonctionnements

Au cours de cette réunion, les membres du Bureau ont examiné les problèmes internes qui affectent notre organisation et ont souligné l’urgence de rétablir le CMA dans le respect de sa ligne directrice, de ses fondements, de ses statuts et de son règlement intérieur.

Il a été décidé, à une majorité absolue, de suspendre  Mr. Belkacem Lounes et Rabah Issadi de leurs mandats respectifs : Secrétaire général, pour le premier, et Vice-président pour la diaspora, pour le deuxième. 

Nous tenons à informer l’opinion publique, tant amazighe qu’internationale, que ces deux individus ne sont plus autorisés à s’exprimer au nom du CMA. 

Toute déclaration ou participation à des rencontres de leur part ne sauraient engager notre organisation. 

Nous demandons, par ailleurs, à nos partenaires, aux instances internationales ainsi qu’aux associations amazighes de ne pas répondre aux sollicitations de Belkacem Lounès et Rabah Issadi qui sont suspendus de leurs fonctions au sein du CMA. En effet, ils ont eu à agir en violation de nos statuts et de notre règlement intérieur, entrainant de graves conséquences. Ils sont auteurs d’initiatives qui ont nuit à la crédibilité du CMA et qui a sérieusement altéré la confiance des Amazighs envers notre structure.

Aussi, M. Belkacem Loubes et Issadi Rabeh ont pris des décisions unilatérales sans consulter les membres élus du Bureau et du Conseil fédéral ; ils ont introduit des personnes extérieures au CMA en leur confiant des responsabilités  dont ces derniers ont usé pour agir en violation de nos statuts. 

Il s’agit là d’une instrumentalisation du CMA à des fins qui nuisent à notre organisation et à la cause amazighe.

Situation des Amazighs dans les pays de Tamazgha 

Les membres  se sont penchés sur la situation alarmante des Amazighs dans les divers pays de Tamazgha. Il a été constaté que les conditions des Amazighs se sont considérablement détériorées, marquées par la spoliation de leurs terres et de leurs ressources naturelles. Les violations des droits fondamentaux, notamment le droit à la liberté d’expression, de réunion, ainsi  les violations systémiques de leurs droits fondamentaux, culturels, politique et socioéconomiques, sont de plus en plus préoccupantes. Les défenseurs des droits des Amazighs font face à des persécutions, sont souvent emprisonnés et se retrouvent dans des situations de danger accru. 

Dans ce contexte, les membres ont convenu de la nécessité d’actions concertées et coordonnées pour faire face à ces injustices et améliorer la situation des Amazighs dans toute la région. 

Préparation des prochaines assises 

Au vue de la conjoncture et des enjeux majeurs et afin d’unifier les rangs et d’insuffler une dynamique nouvelle inspirée des valeurs Amazighs ancestrales, les prochaines assises doivent être l’occasion de rassembler tous les Amazighs de tous les pays de Tamazgha sans exception et inclure toutes les compétences amazighes capables de contribuer significativement à notre mission de défense des droits des Amazighs et des droits humains. 

Une commission a été mise en place, composée des membres élus lors du dernier congrès à Tunis en 2018. 

Cette commission inclut les co-présidents, les vice-présidents d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, du Mali, du Niger, de Libye ainsi que d’un représentant  de la diaspora et la trésorière, élargie aux membres du Conseil Fédéral. 

La réunion s’est conclue sur l’engagement de chacun à œuvrer pour le bien-être et les droits des Amazighs, et à préparer les prochaines étapes de notre action collective.

Nous appelons tous les Amazighs, ainsi que l’opinion publique internationale et les instances concernées, à soutenir notre démarche pour défendre nos droits et notre identité. 

 Afrique du Nord (Tamazgha), le 14/03/2025

Pour le Bureau Mondial  

Les coprésidents, Kamira Nait Sid  et Khalid Zerrari

Vice-président Charif Adardak  (Maroc) 

Vice-président Jallol Ghaki (Tunisie) 

Vice-président Ali Atinboukti  (Mali) 

Vice-président Mohamed Khalilou (Niger)

Vice président Rachid Belkiri (Algerie)

Vice-président Abughacem Achour (Libye)

La trésorière Nadia Akkar  (Diaspora)

Demande  française des OQTF d’Algériens :  fin de non-recevoir de l’Algérie 

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France Algérie

Un nouvel épisode de tensions diplomatiques marque les relations entre l’Algérie et la France. Le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères algérien, M. Lounès Magramane, a reçu aujourd’hui le Chargé d’Affaires de l’ambassade de France en Algérie pour lui remettre une réponse officielle aux décisions françaises concernant l’éloignement de ressortissants algériens.

Cette rencontre fait suite à une audience tenue en France le 14 mars, au cours de laquelle le Chargé d’Affaires de l’Ambassade d’Algérie avait reçu une liste de ressortissants algériens concernés par ces mesures d’expulsion. Face à cette initiative, les autorités algériennes ont réagi fermement en rejetant la démarche française aussi bien sur la forme que sur le fond.

Un rejet catégorique des autorités algériennes

Dans sa réponse officielle, l’Algérie a exprimé son opposition aux « menaces, velléités d’intimidation, ultimatums et langage comminatoire » de la France. Elle a également critiqué l’approche sélective adoptée par Paris en matière d’application des accords bilatéraux et internationaux.

L’Algérie a rappelé qu’elle ne répondait qu’aux obligations qui lui incombent et qu’elle veillait avant tout à la protection consulaire de ses ressortissants. À ce titre, elle a refusé de valider la liste des personnes concernées par les décisions d’éloignement.

Un différend sur les procédures établies

Sur le plan formel, Alger a dénoncé la volonté de la France de modifier unilatéralement le processus de traitement des dossiers d’éloignement, en court-circuitant le canal habituel de communication entre les préfectures françaises et les consulats algériens. Le gouvernement algérien a exhorté Paris à respecter la procédure convenue et à procéder au cas par cas selon les pratiques établies.

Par ailleurs, l’Algérie a insisté sur le respect du Protocole d’Accord de 1994, qui ne peut être dissocié de la Convention de 1974 encadrant les relations consulaires entre les deux pays. Selon Alger, toute modification unilatérale porterait atteinte à l’équilibre des relations diplomatiques et pourrait être perçue comme un déséquilibre au détriment d’une partie.

Un appel au respect des engagements bilatéraux

En conclusion, les autorités algériennes ont pris la décision de ne pas donner suite à la liste transmise par la France et ont invité les autorités françaises à suivre les procédures établies entre les préfectures et les consulats. Cette position souligne la volonté d’Alger de maintenir le respect des accords bilatéraux et de protéger les droits de ses ressortissants.

Ce nouvel épisode témoigne des tensions récurrentes entre les deux pays sur les questions migratoires, un sujet qui reste un point sensible dans les relations franco-algériennes.

Samia Naït Iqbal

Cherif Mellal en grève de la faim depuis 15 jours

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Cherif Mellal
Cherif Mellal paie cher son courage.

Cherif Mellal est en détention depuis le 19 janvier 2023. Il observe une grève de la faim depuis le 3 mars 2025.

Une condamnation à une peine de quatre ans de prison ferme a été infligée à Cherif Mellal par jugement rendu par le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi M’hamed en date du 23 octobre 2024, jugement confirmé dans toutes ses dispositions par arrêt rendu par la chambre pénale près la cour d’Alger en date du 25 février 2025, rapporte son avocate et militante des droits humains, Me Fetta Sadat.

Plusieurs personnalités publiques et hommes politiques ont appelé à sa libération ainsi que celle des autres détenus d’opinion. En vain, le régime campe sur ses positions et nie l’existence d’Algériens et d’Algériennes embastillés pour leur opinion.

Près de 240 prisonniers d’opinion croupissent dans les prisons algériennes. Le nombre d’Algériens placés sous interdiction de quitter le territoire national est inconnu, mais selon plusieurs avocats, ils se comptent par dizaines. Et cela concerne toutes les couches professionnelles : hommes politiques, journalistes, avocats, activistes, anciens hauts fonctionnaires de l’Etat…

Depuis plusieurs années, l’Algérie est régulièrement accusée de violations des droits humains et de répression des libertés individuelles. Jamais en effet ces 30 dernières années l’Algérie n’a autant été pointée du doigt par les ONG de défense des droits humains.

Bien que le pays ait ratifié plusieurs conventions internationales garantissant les droits fondamentaux de ses citoyens, la situation interne soulève de vives préoccupations tant au niveau national qu’international.

En effet, la diarchie Tebboune-Chanegriha a choisi l’autoritarisme et donc la remise en cause de nombreux articles de la Constitution qui assure le respect des libertés, toutes les libertés.

L’un des aspects les plus préoccupants est la répression systématiques des voix dissidentes et le piétinement des lois qui garantissent justement la parole libre et la pratique démocratique.

Depuis le printemps 2020, les forces de l’ordre ont multiplié les arrestations, les détentions arbitraires et les violences policières à l’encontre des manifestants pacifiques.

Des leaders du mouvement de dissidencepopulaire, ainsi que des journalistes et des militants, ont été emprisonnés sous des accusations souvent floues, comme « atteinte à l’unité nationale » ou « incitation à la violence ». Cette répression montre une volonté des autorités de museler toute forme de contestation et de préserver un système politique verrouillé.

La liberté de la presse a vu sa liberté remise en cause, produisant des médias uniformes et aux ordres. Pire, les journaux ne reportent plus aucune arrestation arbitraire. Le gouvernement exerce un contrôle étroit sur les médias, notamment en bloquant des sites internet, en fermant des journaux et en harcelant des journalistes.

Les médias indépendants, bien que présents, font face à des pressions constantes, à des intimidations et à des poursuites judiciaires. En 2020, l’Algérie était classée parmi les pays où la liberté de la presse est gravement entravée, selon Reporters Sans Frontières.

Les violations des droits des minorités, notamment les Berbères et les Amazighs, ne sont pas en reste. Bien que ces populations constituent une part importante de la société algérienne, elles font régulièrement face à des discriminations dans les domaines de l’éducation, de la culture et de l’emploi. Depuis l’interdiction des drapeaux par l’ancien chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, porter ce drapeau est synonyme d’arrestation et de lourdes accusations.

Le régime a instauré un climat de peur, dans lequel les citoyens se sentent souvent contraints à l’autocensure. Toute forme de critique contre le gouvernement, même sur les réseaux sociaux, peut entraîner des arrestations. Ainsi, des militants et des activistes sont régulièrement jugés pour leurs opinions politiques ou leurs publications sur Internet.

En clair, les violations des droits humains en Algérie et la remise en cause systématique des libertés fondamentales sont des réalités qui affectent profondément le quotidien des Algériens. La répression des libertés individuelles et l’absence de véritable opposition démocratique conduisent à une situation où le gouvernement reste sourd aux appels à une réforme politique en profondeur. L’avenir de la démocratie en Algérie est compromis sous la diarchie aux affaires. Elle dépend de l’évolution de cette situation et de la capacité de la société civile à se faire entendre face à un pouvoir central qui semble de plus en plus réfractaire aux changements.

Yacine K.

La liste des Algériens sous OQTF refusée par les autorités algériennes

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MAE

Le Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Lounès Magramane, a reçu, lundi au siège du Ministère, le chargé d’Affaires de l’Ambassade de la République française en Algérie, a indiqué un communiqué du ministère.

« Cette audience fait suite à celle accordée au chargé d’Affaires de l’Ambassade d’Algérie en France le 14 mars courant. Le Chargé d’Affaires algérien s’est vu remettre, à cette occasion, une liste de ressortissants algériens faisant l’objet de décisions d’éloignement du territoire français », lit-on dans le communiqué.

Selon la même source, le Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères a remis au Chargé d’Affaires français une note verbale contenant la réponse officielle des autorités algériennes.

« Dans cette réponse, l’Algérie réaffirme son rejet catégorique des menaces et des velléités d’intimidation, ainsi que des injonctions, des ultimatums et de tout langage comminatoire. En outre, l’Algérie désapprouve l’approche sélective de la France vis-à-vis des accords bilatéraux et internationaux liant les deux pays. Elle réaffirme qu’en ce qui la concerne, l’Algérie n’est animée que par le souci de s’acquitter de son devoir de protection consulaire à l’égard de ses ressortissants », affirme le texte.

« S’agissant de la démarche de la partie française, celle-ci a été rejetée par les autorités algériennes sur les plans de la forme et du fond. Sur la forme, l’Algérie a fait valoir que la France ne pouvait, unilatéralement et à sa seule discrétion, décider de remettre en cause le canal traditionnel de traitement des dossiers d’éloignement », souligne le communiqué.

La partie française a, par conséquent, « été invitée à respecter la procédure établie en la matière, en suivant le canal d’usage, celui entretenu entre les Préfectures françaises et les Consulats algériens compétents, et en préservant la manière de traitement habituelle, celle de procéder au cas par cas », a-t-on expliqué.

« Sur le fond, la réponse algérienne a souligné que le Protocole d’Accord de 1994 ne peut être dissocié de la Convention de 1974 sur les relations consulaires qui demeure le cadre de référence principal en matière consulaire entre les deux pays. De ce point de vue, la mise en œuvre de l’un ne doit pas se faire au détriment de l’autre, notamment lorsqu’il s’agit de la nécessité de veiller au respect des droits des personnes faisant l’objet de mesures d’éloignement », poursuit la même source.

Pour toutes ces raisons, conclut le communiqué, « les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises. Celles-ci ont été invitées à suivre le canal d’usage, en l’occurrence celui établi entre les Préfectures et les Consulats ».

APS

Petkovic : «Deux matchs difficiles pour la qualification au mondial »

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Petkovic

Le sélectionneur national, Vladimir Petkovic a estimé, ce lundi à Alger, que les matchs prévus face au Botswana, le 21 mars 2025 à Francistown (14h00), et au Mozambique, le 25 mars 2025 à Tizi-Ouzou (22h00), pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, sont «importants et difficiles dans la course pour la qualification au mondial».

«Après les deux premières journées de ces éliminatoires où on a récolté de bons résultats, on a envie de continuer cette aventure sur la même lancée. Ces deux matchs (Botswana-Mozambique) sont certes importants et difficiles pour la qualification au prochain mondial, et on doit se donner à fond et jouer chaque match à 100%», a déclaré le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, lors d’une conférence de presse, animée à la salle des Conférences «Mohamed Sellah» du stade Nelson Mandela de Baraki.

Interrogé sur le premier match contre le Botswana, le sélectionneur national a estimé qu’il était «important de remporter cette première manche».

«Je respecte beaucoup l’équipe du Botswana qui se prépare depuis plusieurs journées en vue de cette confrontation. Ce sera un match décisif pour eux car il pourra les mener au prochain mondial. De notre côté, il faut gagner ce premier match, ce qui nous facilitera la mission pour le deuxième (contre le Mozambique, NDLR)», a ajouté le coach national.

Trois jours plus tôt, le sélectionneur national avait déjà dévoilé une liste de 26 joueurs, comportant entre autres le meneur de jeu de l’Espérance de Tunis, Youcef Belaïli, qui effectue son retour parmi les Verts.

Par ailleurs, la FAF avait annoncé tôt dans la journée, l’arrivée imminente de Sohaib Nair (22 ans), le jeune défenseur du club français, En-Avant Guingamp, après avoir reçu sa première convocation en sélection nationale d’Algérie.

La sélection nationale affrontera le Botswana le 21 mars, à Francistown, dans le cadre de la cinquième journée de ces éliminatoires de la coupe du monde 2026, avant d’enchaîner avec le Mozambique, le 25 mars à Tizi-Ouzou, dans le cadre de la sixième journée.

A l’issue de la 4e journée de ces éliminatoires, disputée en juin 2024, l’Algérie et le Mozambique se partagent le fauteuil de leader avec 9 points chacun. Soit avec trois longueurs d’avance sur le Botswana, de la Guinée, et de l’Ouganda, qui totalisent 6 points chacun, au moment où la Somalie ferme la marche, avec 0 point.

Seul le premier de chaque groupe se qualifie pour la phase finale de la Coupe du monde 2026. Les quatre meilleurs deuxièmes disputeront un barrage continental puis un autre intercontinental, pour espérer se qualifier.

APS

Une francophonie encore plus utile

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Alors que les États-Unis font une guerre économique à la planète, un organisme qui regroupe près de 350 millions de francophones dans 93 États et gouvernements sur cinq continents peut aider à optimiser la restructuration économique mondiale en cours.

La Journée internationale de la Francophonie tombe cette année en pleine guerre commerciale mondiale déclenchée par les États-Unis. Le 20 mars permet donc de rappeler que les pays francophones touchés par les tarifs américains ont l’option d’augmenter leur commerce en français pour rééquilibrer leur balance commerciale.

L’éducation, la vraie richesse

La thématique choisie pour cette journée est « Je m’éduque, donc j’agis ». L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) veut lancer le message que l’éducation permet de former des personnes capables de contribuer au développement durable des pays. Elle fait en même temps la promotion de la langue française, de la paix, de la démocratie, des droits de l’Homme et de la recherche pour permettre de développer la coopération économique au service du développement durable.

Ce thème ne pouvait pas mieux tomber alors que le gouvernement Trump fait des coupes profondes dans le milieu des sciences et des universités. Ce grand malheur pour la science mondiale peut cependant amener le rapatriement dans les pays membres de l’OIF de scientifiques et universitaires partis chercher fortune aux États-Unis et qui sont maintenant disponibles pour ramener dans leurs pays d’origine des savoirs inestimables.

Il y a beaucoup de francophones à éduquer. Selon les projections de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF) ceux-ci devraient être actuellement environs 345 millions, mais des problèmes pour éduquer la génération montante ont fait passer les prévisions pour l’année 2060 de 450 à 750 millions, qu’elle était il y a quelques années, à un maximum de 550 millions.

Le Québec peut aider

Touché de plein fouet par les tarifs américains, le Québec annonce ces jours-ci qu’il veut renforcer ses liens économiques avec la francophonie. Des milliers d’étudiants de toute la francophonie, particulièrement l’Afrique francophone, y viennent déjà parfaire leurs études. La ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron, tente d’utiliser les réseaux diplomatiques pour l’aider à tisser encore plus de liens en Europe et en Afrique.

Les exportations du Québec vers la francophonie ont augmenté de 5 % en 2023, pour atteindre 12 milliards de dollars. En Suisse, ses exportations ont augmenté de 33 % entre 2023 et 2024. En Afrique, l’Algérie est son plus grand partenaire commercial avec un peu plus de 173 millions de dollars de marchandises vendues. Le Québec a aussi des bureaux en Côte d’Ivoire et au Maroc avec une délégation générale au Sénégal.

Une Africaine francophone pleine d’opportunités

Selon l’Observatoire de la Francophonie économique (OFE), le temps de miser sur le potentiel économique de la francophonie pourrait être arrivé. Cet organisme s’intéresse à la production de données socio-économiques pour la prise de décision, la formation des chercheurs et aux relations Québec-Afrique francophone. L’Afrique francophone possède 15 % des réserves de ressources naturelles mondiales. « La langue française a une valeur économique très importante. À mon avis, on ne mise pas assez là-dessus », affirme le directeur de l’OFE, Hervé A. Prince.

Les 22 pays de l’Afrique subsaharienne francophone ont réalisé en 2023 le niveau de croissance économique le plus élevé de cette région pour la dixième année consécutive avec une croissance annuelle de 3,9 % de 2014-2023, contre seulement 2,0 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne.

Au Bénin du 17 au 19 juin

L’OIF tient d’ailleurs une mission économique de la francophonie à Cotonou au Bénin du 17 au 19 juin prochain. C’est la sixième édition de ces missions économiques. Celle-ci s’intéresse particulièrement à l’agro-industrie, aux industries culturelles et récréatives et à la transformation numérique. Une centaine d’entreprises, investisseurs et acteurs économiques internationaux en provenance de toutes les régions francophones feront partie de la délégation. Elle rencontrera plus de deux cents entreprises béninoises.

Il y a 9,3 millions de francophones en Côte d’Ivoire, environ un tiers de sa population. Avec un PIB par habitant de 2 729 dollars en 2023, ce pays est le plus riche de toute l’Afrique de l’Ouest continentale. Le Cameroun et le Sénégal ont aussi un grand dynamisme sur ce continent. Alors que des tarifs allant jusqu’à 250 % sont annoncés dans le cadre de la guerre commerciale mondiale en cours, l’augmentation des échanges commerciaux entre les pays de l’OIF a des chances de créer de nouveaux marchés pour les produits surtaxés aux États-Unis et de mettre le français encore plus en valeur.  

Michel Gourd

Karaté/Ligue mondiale : l’Algérienne Cylia Ouikène sacrée en or

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Cylia Ouikene
Cylia Ouikene en or mondial

La karatéka algérienne Cylia Ouikène a remporté la médaille d’or dans la catégorie des 50 kg, en battant la Kazakhe Zangibirbay Muldir en finale de la Ligue mondiale de karaté-do, dimanche à Guangzhou en Chine.

La championne algérienne a terminé le premier tour de la Ligue mondiale en tête de son groupe, devant l’Egyptienne Jana Ali, l’Ukrainienne Yulina Balchevska et la Française Naswa Ahmed.

L’Algérienne a passé les quarts de finale face au Vénézuélienne Salazar Jurgel, avant de prendre le dessus sur l’Italienne Perfetto Alamenna (9-1), en demi-finale.

APS

Hypocrisie diplomatique : quand la France accuse l’Algérie en oubliant ses propres privilèges      

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Ambassade de France

L’extrême droite française, toujours en quête de boucs émissaires, a trouvé un nouveau cheval de bataille : accuser l’Algérie de profiter de prétendues aides françaises et de ne pas respecter les accords signés entre les deux pays. Bruno Retailleau, figure emblématique de cette frange politique, n’a pas hésité à relayer cette rhétorique aussi fausse qu’invraisemblable, omettant d’évoquer un fait essentiel: si un pays tire un véritable profit des relations bilatérales, c’est bien la France.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué Stéphane Romatet l’ambassadeur de France en Algérie pour mettre sur la table un dossier trop longtemps ignoré par Paris : celui des biens immobiliers mis à la disposition de la France par l’Algérie. Un dossier qui révèle un traitement pour le moins asymétrique entre les deux pays.

Au total, 61 biens immobiliers sont occupés par la France sur le sol algérien, moyennant des loyers ridiculement bas. Parmi ces biens, le siège de l’ambassade de France en Algérie s’étend sur une vaste superficie de 14 hectares (140.000 mètres carrés) sur les hauteurs d’Alger, avec un loyer si insignifiant qu’il ne couvrirait même pas le prix d’une modeste chambre de bonne à Paris.

Quant à la résidence de l’ambassadeur de France, connue sous le nom «les Oliviers», elle s’étale sur 4 hectares (40.000 mètres carrés) et est louée au franc symbolique, sur la base d’un prix de bail inchangé depuis 1962 jusqu’en août 2023. Une largesse que la France n’a jamais daigné accorder à l’Algérie sur son propre territoire !

Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. De nombreux accords bilatéraux permettent à la France de bénéficier d’avantages considérables en Algérie. L’exemple le plus criant est l’accord de 1968, qui régit le statut des Algériens en France et qui leur accorde un régime migratoire dérogatoire par rapport aux autres nationalités.

Paris ne cesse de dénoncer cet accord, mais oublie de mentionner les bénéfices qu’il en tire, notamment la main-d’œuvre algérienne qui a largement contribué à la reconstruction et à l’essor économique de la France. De son côté, l’Algérie ne bénéficie d’aucun privilège comparable en France.

Un autre exemple frappant est l’accord de 1994, qui régule divers aspects de la coopération entre les deux pays, notamment en matière de commerce et d’investissements. Dans les faits, ces accords ont surtout permis aux entreprises françaises d’obtenir des conditions très favorables pour opérer en Algérie, tout en limitant les opportunités inverses pour les entreprises algériennes en France. Encore une fois, l’avantage est unilatéral et profite avant tout à l’économie française.

Mais si Paris souhaite ouvrir le débat sur la réciprocité et le respect des engagements signés, alors parlons-en ! Nous verrons bien qui, de l’Algérie ou de la France, a le plus profité de ces traités et lequel des deux pays ne respecte pas les accords passés.

L’heure n’est plus à l’hypocrisie. Il est temps que la vérité soit mise en lumière et que cessent les discours fallacieux destinés à manipuler l’opinion publique. L’Algérie n’a jamais été le profiteur de cette relation, c’est bien la France qui, depuis des décennies, a su tirer parti de chaque accord à son avantage. Et si elle veut aujourd’hui réclamer des comptes, elle devra d’abord rendre des comptes elle-même.

APS

L’Algérie agite le dossier sensible des biens immobiliers français sur son territoire

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Consulat de France en Algérie.
Consulat de France en Algérie.

Dans ce nouvel affrontement verbal où elle expose « ses vérités » à la France, l’APS s’appuie sur un adage bien connu : lorsqu’on vit dans une maison de verre, mieux vaut éviter de jeter des pierres dans le jardin des autres.

C’est en tout cas l’esprit de la dépêche publiée, ce dimanche 16 mars 2025, par l’agence officielle APS, qui relaie la position des autorités algériennes sur un dossier longtemps resté en suspens : celui des biens immobiliers détenus par la France en Algérie.

Cette prise de position intervient comme une réponse directe aux accusations récurrentes de l’extrême droite française, qui évoque une prétendue aide française à l’Algérie et un non-respect des accords bilatéraux entre les deux pays.

Dans un article au ton incisif intitulé « Hypocrisie diplomatique… Quand la France accuse l’Algérie et ignore ses propres privilèges », l’Agence de presse algérienne (APS) réfute fermement ces allégations et met en lumière les nombreux avantages dont bénéficie la France dans ses relations avec l’Algérie.

L’APS rappelle que, contrairement au discours tenu par certains responsables politiques français, c’est bien la France qui profite largement de cette relation bilatérale. L’agence officielle révèle ainsi que le ministère algérien des Affaires étrangères a récemment convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, pour évoquer la question des biens immobiliers français exploités en Algérie à des conditions largement favorables.

61 biens immobiliers français en Algérie

Selon la même source autorisée, la France occupe actuellement 61 biens immobiliers en Algérie à des loyers symboliques, voire inexistants. Parmi eux, l’ambassade de France, un vaste complexe s’étendant sur 14 hectares en plein cœur d’Alger, est louée à un prix dérisoire, inférieur au coût d’une simple chambre à Paris, souligne l’APS.

De même, la résidence de l’ambassadeur de France, connue sous le nom de Zaytoun et couvrant quatre hectares, a bénéficié d’un loyer symbolique depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 jusqu’en août 2023. L’APS rappelle que jamais la France n’a accordé un tel privilège à l’Algérie sur son propre territoire.

Des accords bilatéraux déséquilibrés

Ce dossier immobilier ne serait que la partie émergée de l’iceberg, selon l’APS. Plusieurs accords bilatéraux ont offert à la France des avantages considérables en Algérie, sans réciprocité.

L’agence cite en exemple l’accord de 1968, qui régit le statut des Algériens en France et leur accorde un régime spécifique par rapport aux autres nationalités. Alors que Paris critique régulièrement cet accord, elle ignore pourtant les bénéfices qu’elle en tire, notamment l’apport considérable de la main-d’œuvre algérienne dans son économie et sa reconstruction.

De plus, l’accord de 1994, censé encadrer la coopération commerciale et les investissements entre les deux pays, a en réalité avantagé les entreprises françaises en Algérie, leur offrant des opportunités préférentielles sur le marché local. À l’inverse, les entreprises algériennes restent confrontées à d’importantes restrictions en France, accentuant un déséquilibre flagrant dans les échanges économiques.

Vers une nouvelle lecture des relations algéro-françaises ?

En conclusion, l’APS estime que si Paris souhaite engager un débat sur la réciprocité et le respect des engagements bilatéraux, l’Algérie est prête à en discuter. Elle rappelle que toute remise en question des accords passés mettra en lumière la véritable partie bénéficiaire de ces traités et celle qui, en réalité, en tire les plus grands avantages.

L’ouverture de ce dossier des biens immobiliers français en Algérie, en mettant en lumière une relation historiquement déséquilibrée, pourrait bien ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays.

Dernière chose, l’APS ne nous livre pas le nombre de biens immobiliers algériens en France.

Samia Naït Iqbal

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