21 avril 2025
spot_img
Accueil Blog Page 62

L’Algérie apporte une contribution volontaire d’un million de dollars au MAEP

1
Tebboune

M. Abdelmadjid Tebboune a annoncé, vendredi au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), que l’Algérie avait décidé d’apporter une contribution volontaire d’un million de dollars pour soutenir le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).

« Partant de l’engagement de l’Algérie à soutenir le MAEP et à lui permettre de s’acquitter de ses missions, mon pays a décidé d’apporter une contribution volontaire d’un million de dollars pour soutenir le processus d’évaluation, en exécution des conclusions qui en découlent », a déclaré le président de la République dans une allocution prononcée lors de sa présidence des travaux du 34e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du MAEP, en sa qualité de président de ce Mécanisme.

Soulignant que « la réunion d’aujourd’hui constitue une étape essentielle pour promouvoir la gouvernance et poursuivre l’action afin de parvenir à des solutions durables aux défis auxquels est confronté le continent », le chef de l’Etat a réaffirmé « l’engagement de l’Algérie, en tant qu’Etat fondateur de ce Mécanisme, à activer son rôle face aux défis actuels, notamment en ce qui concerne la consécration de la souveraineté du droit, la lutte contre la corruption et la promotion de la justice sociale et des droits de l’Homme ».

Des défis, ajoute Tebboune, qui « nous dictent de travailler dans un esprit de solidarité et de responsabilité pour surmonter les difficultés financières qui limitent la capacité du MAEP à atteindre les nobles objectifs pour lesquels il a été créé ».

Avec APS

Sommet de l’UA : l’Algérie et le Maroc s’écharpent pour de postes clés

16
Union africaine

Le 12 février 2025, un nouveau chapitre dans la confrontation diplomatique entre l’Algérie et le Maroc s’est ouvert avec la première manche d’une bataille qui oppose les deux pays au sein de l’Union africaine (UA). Ce sommet va montrer la capacité et les limites en matière d’influence de chacun des deux pays.

Abdelmadjid Tebboune, est arrivé, jeudi en début de soirée, à Addis-Abeba, capitale d’Ethiopie, pour prendre part aux travaux de la 38ème session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA). Le rendez-vous continental est d’importance.

L’Algérie, désireuse d’obtenir un siège au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, a vu ses ambitions contrariées par le Maroc, qui détient ce poste stratégique depuis trois ans. L’élection a été reportée après un intense lobbying de part et d’autre, aucun des deux rivaux n’ayant réussi à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour remporter le poste réservé à l’Afrique du Nord. Le statu quo persiste, et cette première manche s’est donc soldée par un match nul.

Cet échec n’a toutefois pas mis fin à la guerre diplomatique entre les deux pays voisins. Un nouveau duel se profile, cette fois pour le poste de vice-président de la Commission de l’UA, un poste clé qui sera élu ce week-end à Addis-Abeba.

L’Algérie et le Maroc mènent une campagne diplomatique féroce pour faire élire leurs candidats respectifs : l’ambassadrice algérienne auprès de l’UA, Selma Haddadi, et la Marocaine Latifa Akharbach, actuelle présidente de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle du Maroc. Les enjeux sont colossaux, car ce poste de vice-président implique des responsabilités cruciales, et sa possession permettrait à l’un des deux pays de renforcer son influence au sein de l’Union africaine.

Le stress est palpable dans les coulisses de cette nouvelle bataille diplomatique. Un membre de la délégation marocaine a confié que l’élection au CPS a montré que certains électeurs n’hésitent pas à changer de position, rendant l’issue de ce duel particulièrement incertaine.

Pour appuyer sa candidate, le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé de se rendre en personne au sommet des 15 et 16 février 2025. L’Algérie espère ainsi éviter toute marginalisation au sein de l’UA, un scénario redouté par les autorités algériennes car si elle échoue à avancer ses pions à ce sommet cela constituera un énième camouflet.

L’enjeu est non seulement symbolique, mais aussi stratégique : le Maroc et l’Algérie se livrent une véritable guerre d’influence pour s’assurer une place de choix dans les décisions politiques et économiques de l’Union africaine.

Ce bras de fer entre Rabat et Alger se déroule dans un contexte géopolitique plus large, marqué par des tensions internes et externes au sein de l’UA.

Demande de réparations

Le sommet d’Addis-Abeba aura aussi une autre question importante à l’ordre du jour : les réparations liées aux crimes de l’esclavage et du colonialisme.

Cette question a pris une ampleur considérable ces dernières années, notamment en raison de la pression de certains États africains qui réclament une reconnaissance des injustices historiques et des compensations financières de la part des anciennes puissances coloniales.

Toutefois, cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part des pays occidentaux, qui se montrent réticents à reconnaître la responsabilité de leurs ancêtres et à accepter des réparations.

Le président américain de l’époque, Donald Trump, avait clairement exprimé son opposition à cette idée en déclarant qu’il “ne voyait pas les réparations se produire”. Plusieurs dirigeants européens partagent également cet avis, ce qui complique la tâche des pays africains qui souhaitent faire avancer la cause des réparations.

Lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba, les dirigeants africains doivent définir une « vision unifiée » de ce à quoi pourraient ressembler les réparations. Ce projet pourrait inclure des compensations financières, mais aussi des réformes politiques et des gestes symboliques, comme la reconnaissance des torts passés. Le Conseil économique, social et culturel de l’UA (ECOSOCC), qui conseille les États membres sur cette question, a déjà souligné l’importance de ce débat.

Sur X (anciennement Twitter), l’ECOSOCC a qualifié les réparations de « sujet brûlant » à Addis-Abeba, soulignant que la question ne se limite pas aux dommages du passé, mais concerne aussi les inégalités actuelles, telles que le racisme et les disparités économiques persistantes entre l’Afrique et les pays occidentaux riches.

Les discussions sur les réparations ne peuvent cependant se déconnecter de l’histoire de l’esclavage. Entre le XVe et le XIXe siècle, environ 12,5 millions d’Africains ont été enlevés, transportés de force et vendus comme esclaves, un héritage dont les conséquences résonnent encore aujourd’hui. Les tensions autour de cette question des réparations se superposent donc à celles des rivalités politiques entre l’Algérie et le Maroc, chacun cherchant à affirmer son influence au sein de l’Union africaine.

La lutte diplomatique entre ces deux pays ne se limite pas à des enjeux immédiats, mais s’inscrit dans une bataille de pouvoir à long terme au sein de l’UA. Le poste de vice-président de la Commission, qui sera élu ce weekend, pourrait être déterminant pour renforcer la position stratégique de l’un ou l’autre des deux pays dans les années à venir. Quant à la question des réparations, bien que son issue semble incertaine à court terme, elle pourrait faire naître de nouveaux rapports de force au sein de l’Union africaine, où les anciens colonisateurs se retrouvent de plus en plus confrontés à une Afrique unie dans ses demandes de justice et de réconciliation historique.

Ainsi, à travers ces affrontements diplomatiques, l’Algérie et le Maroc ne se contentent pas de lutter pour des postes et des influence. Ils s’inscrivent aussi dans un affrontement plus vaste, qui façonne l’avenir des relations internationales en Afrique et au-delà.

Rabah Aït Abache

Importer une voiture de France vers l’Algérie

1
Nissan

Saviez-vous que près de 40 % des voitures importées en Algérie proviennent de France ? Ce chiffre étonnant démontre l’importance des échanges automobiles entre les deux pays. En effet, la demande d’importation de véhicules, notamment de voitures d’occasion, ne cesse de croître tant en France qu’en Algérie.

De nombreux Algériens et expatriés optent pour l’achat de voitures d’occasion en France en raison des prix avantageux et de la qualité des véhicules disponibles. Des études récentes indiquent que jusqu’à 65 % des acheteurs se tournent vers le marché de l’occasion, ce qui permet de réaliser des économies pouvant aller jusqu’à 30 % par rapport aux véhicules neufs.

Par ailleurs, le parc automobile français est réputé pour sa rigueur en termes de contrôle technique et de respect des normes environnementales. Cela offre une garantie de qualité pour les acheteurs algériens, qui bénéficient ainsi de véhicules en bon état et avec un historique fiable.

Le processus d’importation d’une voiture depuis la France vers l’Algérie implique plusieurs étapes. Tout d’abord, l’acquisition du véhicule s’effectue généralement via des concessions ou des sites spécialisés dans les voitures d’occasion. Selon les statistiques, environ 70 % des transactions concernent des véhicules d’occasion, ce qui s’explique par la recherche d’un bon rapport qualité-prix.

Une fois le véhicule sélectionné, il est nécessaire d’obtenir un certificat de conformité ainsi que tous les documents administratifs requis pour faciliter le passage en douane. En moyenne, les frais de transport maritime et les taxes d’importation peuvent représenter entre 10 % et 15 % du coût d’achat du véhicule.

Des plateformes telles que DirectFerries offrent des services de traversier qui relient la France à l’Algérie, facilitant ainsi le transport des véhicules. D’après des données récentes, le temps moyen de transit est d’environ 2 à 4 semaines, ce qui permet aux importateurs de planifier leurs opérations avec précision.

La vérification de l’historique du véhicule

Lorsqu’il s’agit d’acheter une voiture d’occasion, une étape primordiale consiste à vérifier l’historique du véhicule. Décoder le numéro VIN est une méthode efficace pour obtenir des informations détaillées sur le passé du véhicule, notamment le nombre de propriétaires, les éventuels accidents et le kilométrage réel.

Des études montrent que près de 55 % des problèmes rencontrés par les acheteurs de véhicules d’occasion auraient pu être évités grâce à une vérification approfondie du numéro VIN. Ce procédé permet non seulement de garantir la fiabilité du véhicule, mais également de sécuriser l’investissement sur le long terme.

Avantages et défis liés à l’importation

Importer une voiture depuis la France vers l’Algérie offre de nombreux avantages. Les importateurs bénéficient notamment de véhicules de haute qualité et d’une large gamme de choix. En France, le marché de l’occasion est particulièrement dynamique, avec plus de 1,5 million de voitures vendues chaque année.

Toutefois, le processus d’importation comporte également certains défis. Parmi ceux-ci, la gestion des démarches administratives et le respect des réglementations douanières figurent en bonne place. Selon des chiffres récents, environ 35 % des importateurs rencontrent des difficultés liées à la paperasserie et aux délais de traitement.

Un autre défi réside dans l’optimisation des coûts logistiques. Les frais de transport maritime, les taxes d’importation et les frais de mise en conformité peuvent s’avérer élevés. Les experts recommandent une planification rigoureuse et le recours à des professionnels spécialisés dans l’importation de véhicules pour minimiser ces coûts.

Pour ceux qui souhaitent importer une voiture de France vers l’Algérie, il est recommandé de suivre plusieurs étapes clés. Tout d’abord, il est conseillé de comparer les offres sur différents sites et de vérifier la fiabilité du vendeur. Des plateformes reconnues offrent des garanties supplémentaires, ce qui renforce la confiance des acheteurs.

Un autre conseil consiste à prêter attention à l’état général du véhicule et à demander un historique complet. La vérification du numéro VIN doit faire partie intégrante de cette démarche. En effet, cette pratique permet de détecter d’éventuelles anomalies, cozmme un kilométrage incohérent ou des antécédents d’accidents.

Les importateurs doivent également se tenir informés des évolutions réglementaires en matière de douane et de fiscalité. Des organismes tels que EuroCOC fournissent régulièrement des mises à jour qui peuvent aider à anticiper les changements et à adapter les procédures d’importation en conséquence.

Impact économique et perspectives d’avenir

L’importation de véhicules d’occasion entre la France et l’Algérie joue un rôle majeur dans le dynamisme économique des deux pays. En France, ce secteur contribue à la réduction des stocks de voitures d’occasion, tandis qu’en Algérie, il permet de répondre à une demande croissante en mobilité.

Selon des études récentes, le marché de l’automobile en Algérie connaît une croissance annuelle de 5 à 7 %, stimulée en partie par l’importation de voitures d’occasion de qualité. Cette tendance devrait se maintenir grâce à l’amélioration des infrastructures portuaires et à la simplification des démarches administratives.

L’avenir de l’importation de voitures entre la France et l’Algérie semble prometteur. Les experts prévoient une augmentation des échanges commerciaux et une diversification des modèles importés. La mise en place de partenariats stratégiques entre les acteurs des deux pays contribuera à renforcer la compétitivité du secteur.

Pour les professionnels, il s’agit d’une opportunité de développer de nouveaux services, comme la vérification de l’historique des véhicules ou le conseil en logistique. Les innovations technologiques, notamment dans le domaine du décodage des numéros VIN, continueront à améliorer la transparence et la fiabilité des transactions.

Le commerce automobile entre la France et l’Algérie représente un secteur en pleine expansion. La popularité des voitures d’occasion et les économies réalisées en font un choix privilégié pour de nombreux acheteurs. La vérification du numéro VIN reste une étape incontournable pour garantir la qualité et la fiabilité des véhicules importés.

Avec plus de 70 % des transactions réalisées sur le marché de l’occasion, il est indispensable de suivre une procédure rigoureuse pour sécuriser chaque achat. La coopération entre les autorités françaises et algériennes, ainsi que l’évolution des services logistiques, renforcent la crédibilité de ce secteur.

Ce guide se veut une ressource pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans le commerce automobile entre la France et l’Algérie. Des chiffres encourageants et des procédures bien établies ouvrent la voie à de nouvelles opportunités pour les professionnels et les particuliers désireux d’investir dans ce marché dynamique.

Kamel Daoud poursuivi en justice en France pour « Houris »

15
Houris

L’écrivain Kamel Daoud a été assigné en justice, jeudi 13 février, en France pour non-respect de la vie privée par Saâda Arbane, une femme Algérienne qui l’accuse d’avoir volé son histoire pour la placer au cœur d’ «Houris» (Gallimard), prix Goncourt 2024.

Déjà visé par une plainte de Saâda Arbane en Algérie, l’écrivain Kamel Daoud s’était défendu en indiquant que cette histoire était «publique» mais aussi que son roman «ne raconte pas la vie» de cette femme rescapée en 1999 d’une tentative d’égorgement perpétrée par des jihadistes.

Avec RFI

Les rebelles de l’Azawad ont-ils abattu un hélicoptère de l’armée ?

0
Combattants du FLA

Que s’est-il passé lundi 10 février à Tessalit, dans le nord du Mali, entre l’armée malienne et les rebelles du Front de libération de l’Azawad (FLA) ? Les rebelles affirment avoir abattu un hélicoptère de l’armée régulière. Les Forces armées maliennes, elles, ne confirment pas.

Un hélicoptère de l’armée malienne s’apprêtait lundi à atterrir sur la piste de l’aéroport d’Amachach, près de la localité de Tessalit. Un drone des rebelles maliens du Front de libération de l’Azawad (FLA) était alors bien dans la zone aéroportuaire, le reconnaît l’état-major des armées dans un communiqué.

L’engin a été intercepté et n’a pas commis de dégâts, poursuit le document officiel. L’hélicoptère, une fois ravitaillé, a pu décoller pour rejoindre sa base affirme également l’armée.

Côté rébellion, il n’y a aucun doute : le drone a abattu l’hélicoptère lors de son atterrissage à Tessalit. Et s’il n’y a pas de photo de l’incident, même après, c’est parce que les auteurs de la frappe téléguidée étaient loin du théâtre des opérations.

D’après les informations de RFI, le drone a bel et bien atteint l’hélicoptère. Très légers dégâts ou appareil abattu ? Impossible pour le moment de le savoir via des sources indépendantes. Après l’intervention du drone des rebelles, les mercenaires russes qui contrôlent l’aéroport d’Amachach ont reçu un renfort, grâce à leurs troupes situées plus au sud de Tessalit.

Par ailleurs, 16 personnes ont été tuées mercredi 12 février dans un village du cercle de Macina, région de Ségou, dans le centre du pays. Cette attaque n’a pas été revendiquée pour le moment, mais les sources locales l’attribuent unanimement à la Katiba Macina du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda.

La Katiba Macina impose sa loi dans de nombreux villages de cette partie du territoire malien. Les localités qui refusent de se soumettre en paient régulièrement le prix.

Avec RFI

Le collectif des médecins résidents communique

1
Résidents

Nous l’ensemble des résidents (médecins, pharmaciens, dentistes) tenons à clarifier que notre mouvement de grève est totalement indépendant de toute affiliation politique. Notre mobilisation n’a aucun objectif politique, et nous ne soutenons ni ne faisons partie d’aucun parti ou groupe politique.

Nos revendications portent uniquement sur l’amélioration de la qualité de vie des médecins algériens et nos conditions de vie . Nous revendiquons des droits légitimes, essentiels pour garantir notre bien-être et celui de nos familles. Notre démarche est motivée par la nécessité d’obtenir des conditions plus justes et plus dignes, et non par des intérêts partisans.

Nous appelons donc à une compréhension objective de notre mouvement et à un dialogue constructif pour trouver des solutions satisfaisantes.

Le collectif des médecins résidents

Libération de Doualemn : déchaînement de haine contre les magistrats

8
Doualemn

L’annulation de la procédure, suivie de la sortie de Doualemn de rétention administrative, ont suscité de nombreuses critiques, notamment de la part du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Les investigations ont été confiées au pôle national de lutte contre la haine en ligne. Une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement et menaces de mort après des attaques sur les réseaux sociaux visant les magistrats du tribunal administratif de Melun, a annoncé jeudi 13 février le parquet de Paris, qui a hérité de l’enquête. L’instance de Seine-et-Marne a annulé une semaine plus tôt de la procédure d’expulsion de l’influenceur prorégime algérien surnommé « Doualemn ».

L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont faisait l’objet cet influenceur de 59 ans qui menaçait des opposants algériens était au cœur d’un bras de fer entre Paris et Alger depuis un mois. Comme il vivait légalement en France, il « ne pouvait être éloigné du territoire français que selon la procédure d’expulsion ordinaire, impliquant son audition devant la commission d’expulsion » et la procédure de l’OQTF « n’était donc pas légalement applicable », avait développé le tribunal administratif de Melun.

« Un déchaînement de haine »

L’annulation de la procédure, suivie de la sortie de Doualemn de rétention administrative, ont suscité de nombreuses critiques virulentes. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé une « quantité de règles juridiques qui ne protègent pas la société française », tandis que le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a appelé à « modifier la loi ».

« Depuis deux, trois, quatre jours au tribunal administratif, c’est un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux, de toute la fachosphère », avait relaté mercredi un homme se présentant comme magistrat à la juridiction de Melun, sur France Inter où Bruno Retailleau était invité. « La présidente [du tribunal], on a appelé à la pendre haut et court, le premier vice-président à le décapiter, etc. », tandis que « des individus (…) à partir d’un organigramme » ont essayé de déterminer « qui pouvait être l’auteur de ce jugement qui encore une fois, n’est que l’application de la loi, strictement de la loi ».

Dans une rare prise de parole publique, le Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel a condamné mardi « avec la plus grande fermeté » des faits « qui mettent en cause l’indépendance et l’impartialité des juridictions administratives ».

Avec Francetvinfos/AFP

Grenoble : l’assaillant du bar algérien toujours recherché

0
Attaque bar Grenoble

La police de Grenoble est à la recherche d’un individu qui, jeudi, a jeté une grenade dans un bar du quartier populaire du Village Olympique, géré par des Algériens, faisant 12 blessés. Si le mobile de l’attaque reste flou, la piste terroriste est « a priori » écartée.

Le quartier, un endroit habituellement calme, a été secoué par cet acte de violence qui a laissé les habitants « choqués », bien que certains ne soient pas totalement surpris par de tels événements.

L’attaque s’est produite la veille, vers 20h15, lorsque l’assaillant, sans avertir, est entré dans le bar associatif Aksehir, où de nombreux clients étaient présents. Après avoir jeté une grenade, il a pris la fuite. Le procureur François Touret de Coucy a précisé que l’homme aurait pu être armé d’une kalachnikov, mais il n’a pas utilisé d’arme à feu. Les autorités ont dénombré 12 victimes prises en charge par les secours, dont deux se trouvent dans un état grave, leur pronostic vital étant engagé. Les blessés ont été rapidement transférés à l’hôpital, où le ministre de la Santé, Yannick Neuder, s’est rendu le lendemain matin pour suivre l’évolution de la situation.

Le procureur a insisté sur le fait que l’enquête était en cours, mais qu’aucune hypothèse n’était exclue. Tout était envisageable, y compris un règlement de comptes, notamment en lien avec les trafics de drogue ou de cigarettes.

La violence serait peut-être liée à une rivalité personnelle exacerbée, mais il était trop tôt pour en être certain. Le bar visé, un établissement dont le nom évoque une ville turque, serait géré par des Algériens et fréquenté principalement par une clientèle masculine. Malgré les tensions dans le quartier, le procureur a précisé qu’il n’y avait pas d’inquiétude particulière à l’égard de cet établissement.

Les habitants du quartier, bien que choqués, semblent avoir accepté la violence comme une réalité de leur quotidien. Agnès Lefebvre-Paquet, une septuagénaire, raconte avoir entendu « un grand boum » et d’abord cru qu’il s’agissait d’un pétard. « C’était sûrement des problèmes du quartier », a-t-elle ajouté, résignée.

Sa voisine, quant à elle, a exprimé son désarroi face à cette violence, soulignant qu’après 30 ans de vie dans le quartier, les choses ne faisaient qu’empirer. Elle a confié avoir passé une « nuit horrible » après l’incident.

Karim, un agent municipal, est un habitué du bar, où il prend son café tous les matins avant de nettoyer la place. Il a exprimé sa surprise face à l’attaque, soulignant que cet endroit était habituellement calme. « D’habitude, c’est propre, c’est calme. Il n’y a rien. On boit un café là, on discute », a-t-il précisé, tout en ajoutant, désabusé : « À Grenoble, tout est possible. » Ses propos illustrent la normalisation de la violence dans certains quartiers de la ville, où les actes de violence, notamment ceux liés au trafic de drogues, sont fréquents. La ville a même été le théâtre de conflits violents entre gangs l’été dernier.

Le maire de Grenoble, Eric Piolle, a exprimé son horreur devant cet acte de violence « inouï », déplorant une « escalade de la violence » dans la capitale des Alpes. Il a visité le quartier mercredi soir en compagnie du procureur et de la préfète de l’Isère.

Pour lui, cet événement témoigne d’une réalité inquiétante à Grenoble, où la violence semble devenir de plus en plus présente et impunie. Alors que les autorités poursuivent leurs investigations, la population semble résignée à vivre avec cette violence qui s’intensifie au fil des années.

Avec AFP

Tiaret : le chargé de communication de l’APW s’invite à la conférence de presse d’un candidat au Sénat !

6

Qui pouvait croire aux promesses de neutralité fanfaronnées par les autorités au sujet des sénatoriales ? Personne évidemment. En Algérie, on gigote avec jubilation dans la manipulation des chiffres et l’esbroufe médiatique.

Au moment où les hautes sphères de l’État insistent sur le respect des lois, notamment sur l’abus d’usage des ressources publiques et le respect du principe de neutralité qui assure la confiance du public dans les institutions et
garantit l’équité et la transparence pour tous les candidats, certains fonctionnaires de la wilaya persistent à enfreindre ces règles.

Preuve en est, lors d’une conférence de presse organisée par le candidat aux élections sénatoriales (l’actuel président de l’assemblée populaire de wilaya), Loukel Bekheira, à la maison de la presse de Tiaret, il est remarquable de constater la présence du responsable de la communication de l’APW, en l’occurrence Chaouch Habib, à proximité du candidat et face aux caméras des médias locaux. Que faisait ce fonctionnaire là au côté d’un candidat ?

Devant cette violation flagrante du principe d’impartialité, il est légitime de s’interroger sur la manière dont il peut, en tant que chargé de communication de l’APW, orchestrer la campagne électorale d’un candidat.

Samia Naït Iqbal

L’enfant et les deux fous

23
Elon Musk. Image par Bulu Patel de Pixabay

Le monde entier a été stupéfait par l’image d’un milliardaire en baskets et casquette dans le bureau ovale de la Maison Blanche, portant son fils sur les épaules et répondant aux questions des journalistes à côté du président élu qui restait muet en le regardant avec une expression du visage assez énigmatique.

De très nombreux commentaires ont inondé les médias internationaux sur l’anormalité d’une telle image. Beaucoup ont dénoncé un mépris envers la démocratie et d’autres  le coté scandaleux de l’alliance entre le pouvoir politique et celui de l’économie. Et de bien d’autres réactions à propos de ce moment baroque.

Pour ma part, si je partage toutes ces indignations, c’est surtout une image qui m’a bouleversé. Le petit garçon avait le visage poupon de cette innocence qu’on prête à ceux qui ne sont responsables de rien sinon d’apporter  au monde l’un des plus beaux cadeaux de l’humanité, les enfants.

Il n’était pas conscient de ce moment où le monde vacille face au délire des deux hommes. Il ne voyait rien d’autre que ce tumulte qui l’accompagne à chaque fois qu’il est avec son papa.

Il ne regardait pas cette foule de journalistes tant il était habitué à ce qu’elle soit là et partage perpétuellement ses rares moments d’intimité qu’il a avec son père. Il attendait, comme il attend toujours, que cesse ce bruit de fond qui le poursuit du matin au soir, tous les jours.

Comme tous les enfants du monde, il n’avait de tendresse que pour son petit papa qu’il aime et se raccroche à lui. Et comme c’est long à cet âge de supporter le tumulte harassant des adultes, il était évident qu’il était fatigué, ce petit homme.

Alors, après avoir touché le bureau pour tenter de trouver une occupation de curiosité de son âge, sans jamais lever son regard vers le monde insignifiant qui l’entourait, il se rapproche de son papa pour lui signifier sa fatigue et son désir de se retrouver de nouveau sur ses épaules.

Il ne sait pas que son papa le fait (à ce moment-là) surtout parce qu’il sait l’impact sur l’Amérique puritaine, celle des électeurs d’ultra droite et conservatrice jusqu’à la débilité. Ce papa sait qu’aux Etats-Unis, l’image donné au public par la famille unie et aimante est essentielle. On se présente rarement sans son épouse ou ses enfants lorsqu’il s’agit d’un moment de représentation devant les foules (même si la relation familiale n’est pas aussi belle).

Alors ce papa en fait des tonnes, prenant la pose d’un homme normal, répondant aux grandes valeurs sociales, celle de porter son enfant sur les épaules. Le petit enfant ne sait pas que ce geste paternel pour le soulager de sa fatigue n’est pas seulement provoqué par l’amour et la tendresse sans qu’on puisse renier totalement son existence.

Le petit enfant est jeté en pâture à un horrible plan médiatique sans qu’il n’ait ni l’âge ni sa conscience pour s’apercevoir qu’il est vendu comme un paquet de lessive dans les publicités médiatiques.

Il fait comme tous les enfants du monde, il se blottit dans les épaules de son père pour retrouver le cocon de protection et de tendresse que le brouhaha interminable dans sa jeune vie ne cesse de lui voler.

J’ai vu dans cette image un petit enfant, beau comme tous les enfants de son âge. Il est certainement, comme tous les autres, tenté par la turbulence enfantine et les gâteries de son père milliardaire.  Personne ne le lui reproche car il n’a rien demandé en arrivant au monde. Á cet instant je n’ai vu qu’un garçon pétri de gentillesse et de calme. Ils ne peuvent être entièrement imputés à la fatigue.

L’innocence des enfants les protègent de l’admiration des grands de ce monde. Il n’a aucune idée de qui est ce vieillard dans sa fonction (pour les yeux d’un enfant, je serais certainement un vieillard) aux attitudes burlesques assis devant son père.

Il en a l’habitude, il le voit comme un tonton, il habite d’ailleurs dans sa propriété. Les enfants ne voient ni la cupidité, ni la dangerosité des fous de ce monde lorsqu’ils leur sont proches, soient-il les plus riches et les plus puissants.

Il ne sait pas encore que dans ce monde familial, deux voies seulement lui seront proposées, soit la reproduction des errements fous de son père soit l’exil au sens du détachement familial. Il ignore encore le sort qui avait été réservé à son frère en voulant être lui-même et non la représentation des valeurs fascistes et de la religion extrémiste.

Ce petit enfant si pur est manipulé d’une manière honteuse et tellement répréhensible de ma part que je n’ai pu voir dans cette photo qui a fait le tour du monde que l’image d’un innocent incarcéré par la brutalité de deux individus sur le « toit du monde ».

Au final, ce n’est pas lui qui est porté sur les épaules de son père, c’est lui qui porte sur ses épaules tout le malheur du monde causé par son père et ses semblables.

Boumediene Sid Lakhdar

DERNIERS ARTICLES

LES PLUS LUS (48H)