Samedi 4 décembre 2021
Pierre Rabhi, figure de l’agroécologie, est mort
Originaire du sud algérien, Pierre Rabhi était un militant infatigable de la cause écologiste. Il était l’auteur notamment de « Vers la sobriété heureuse », vendu à plus de 460 000 exemplaires.
L’agroécologie perd l’une de ses principales figures en France. L’écrivain et philosophe Pierre Rabhi, cofondateur du mouvement Colibris, est mort, samedi 4 décembre, à l’âge de 83 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale, a annoncé sa famille. Ce militant de la cause écologiste était l’auteur notamment de Vers la sobriété heureuse (2010), vendu à plus de 460 000 exemplaires.
Le réalisateur Cyril Dion, proche de Pierre Rabhi, a salué « un pionnier du retour à la terre », qui a été « un des premiers à avoir alerté sur les méfaits de la croissance » sur le vivant. « Tout ce qu’on entend aujourd’hui, Pierre le disait déjà il y a plus de 45 ans », a-t-il souligné, au téléphone, sur franceinfo.
Né en 1938 aux portes du Sahara algérien, ce pionnier du néo-ruralisme s’était installé en 1961 dans une ferme du sud de la France. Il restera comme l’un des pionniers de l’agroécologie, une pratique agricole visant à régénérer le milieu naturel en excluant pesticides et engrais chimiques.
Un lanceur d’alerte sur « l’urgence écologique »
Ses ouvrages, innombrables, ont rencontré à chaque fois un succès indéniable. Avec Cyril Dion, il a cofondé le mouvement citoyen des Colibris, qui appelle chacun à agir à son échelle et à prendre part à des actions locales, comme les jardins partagés, les fermes pédagogiques ou encore les circuits d’approvisionnements courts.
Référence dans le sérail écologiste et altermondialiste, Pierre Rabhi a connu une certaine exposition médiatique en 2002, lors d’une éphémère candidature à la présidentielle, pour déjà « introduire dans le débat l’urgence écologique et humaine ». Père de cinq enfants, il a ensuite partagé son temps entre interviews, animation de ses fondations, conférences et rédaction d’ouvrages.