L’élection présidentielle en Roumanie vient de rendre le verdict du premier tour. Comme il était redouté, le candidat George Simion, chef du parti de droite souverainiste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) a réussi son pari au-delà de toutes les prévisions.
Ne nous embarrassons pas d’étudier la nature de ce parti au nom et au programme guerriers, c’est un parti fasciste, rien d’autre à rajouter.
George Simion est le parfait fils spirituel de l’histoire sordide du fascisme et nazisme européen. Ce fils n’a que des bonnes fréquentions d’éducation démocratique, le chef d’état Hongrois, italien et Slovaque. Il est en étroite amitié avec tous les mouvements fascistes en Europe et dans le monde. Il est soutenu par deux immenses démocrates qui dirigent deux pays puissants, Poutine et Trump.
George Simion a le pedigree d’un candidat à la noblesse de sang de la peste noire qui avait dévasté l’Europe et le monde dans un bain de sang, de terreur et de misère. Il entre dans le Panthéon du nom glorieux de l’humanisme.
Il n’est pas encore élu et devra affronter au second tour le modéré et pro-européen Nicusor Dan, maire de Bucarest. Le résultat semble plié dans un pays dont la majorité de la population a perdu son honneur. Mais même en cas de victoire du clan européen, nous constatons le retour effrayant des partis fascistes.
Tous les pays européens sont rongés par la croissance des partis populistes d’extrême droite qui pour certains sont aux portes du pouvoir ou y sont par un contrat de coalition. La terrible histoire du monde revient frapper aux portes de l’humanité et en a fracassé déjà de nombreuses.
Qu’est-il arrivé à ce vieux continent qui avait gagné la démocratie au prix fort ? Eternellement la même réponse, celle qui définit les circonstances et les discours du populisme.
C’est un phénomène récurrent dans l’histoire, le balancement en alternance entre les forces progressistes et les forces ultra-conservatrices. Elles se relaient par cycle plus ou moins long, 86 ans en Europe si on fait démarrer l’émergence de la doctrine mortifère en 1939.
Hélas, nous n’y pouvons rien car la démocratie et le libéralisme portent aux yeux de ses détracteurs des travers, sociétaux et économiques. Leur résistance aux libertés accordées à ces deux avancées finit par les pousser dans les bras du populisme.
Les peuples se battent farouchement pour la liberté arrachée aux tyrans puis ils se retournent contre elle pour demander ordre et sécurité. Cette liberté les avait grisés, elle leur fait ensuite nourrir une peur instinctive car ils pensent qu’elle va trop loin. Certains ont été les oubliés des avancées économiques, d’autres sont effrayés par la perte relative de la domination de leur culture, langue ou religion.
Les oubliés de la mondialisation, les victimes des avancées libérales se réfugient alors dans les bras de gourous qui leur promettent ordre et défense de la patrie dans ses composantes raciales, culturelles et religieuses.
Le populiste est celui qui sait flairer les craintes de la population. Il met en place une stratégie de discours qu’il sait être efficace pour rallier les peurs en les poussant à lui demander la protection.
Parfois ce sont des mots qu’on brandit à la clameur furieuse des populations, l’un des plus répandus dans notre époque actuelle est le wokisme. Un mot provenant du verbe anglais, walk, marcher, pour signifier le sens du progrès vers toutes les libertés.
C’est en réalité un fourre-tout de tout ce qui effraie les populations conservatrices ou ceux qui sont démunis de toute possibilité de le comprendre ou d’y accéder.
Alors le populiste promet des barrières « sanitaires » contre ce qu’il clame être les dangers contre la nation. Tout y passe, l’ennemi intérieur et extérieur, la destruction des valeurs morales nationales, la menace contre la religion, l’histoire et les cultures, considérées en Occident comme séculairement la marque civilisationnelle des nations, insérée dans un ordre mondial blanc et chrétien.
Pas de doute sur l’ADN du candidat roumain qui se place sous la bannière de ceux qui veulent défendre un édifice qu’ils disent être menacé. « C’est la victoire de ceux qui veulent que la Roumanie soit un pays libre et respecté », « Dégagez les voleurs, les patriotes arrivent », des slogans du candidat qui sont une signature attestée du fascisme.
Le gouvernement algérien et une très grande majorité de la population soutiennent les populistes du monde entier qui se présentent soit dans un costume de fascistes soit dans celui de l’illibéralisme.
L’illibéralisme, un mot pour éviter le qualificatif de fascisme sous le couvert d’institutions à structure démocratique. C’est le cas de la politique de Donald Trump et de tous les populistes en Europe.
Je rejette sans aucun ménagement ce mot nouveau, trompeur et sorti de nulle part (ou du fin fond des écrits). La démocratie est ou ne l’est pas. Allez dire à tous les opprimés, terrorisés ou incarcérés, que l’illibéralisme reste de la démocratie.
Ce qu’oublient les fascistes, par conviction ou griserie du pouvoir, est que le balancier qui les a placés au pouvoir est par définition un aller et retour.
Si c’est le seul espoir qui reste à la démocratie pour un retour à son règne, le choc peut l’assommer pour longtemps.
Boumediene Sid Lakhdar
Pourquoi l’Europe va sombrer dans la droite extremiste et raciste ?
A cause des ignorants de la gauche qui soutiennent une immigration incontrolable.
Toute immigration anarchique va donner ce resultat dans tous les pays d’Euope.
Quand on controle pas qui rentre chez toi, tu deviens une passoire qui va faire mal a l’habitat, aux soins, a l’ecole et a toutes les commune qui recoivent ce flot de gens inconnus.
Ces symptomes ne sont que le debut.