Outre Kamira Naït Sid dont on a ici parlé, 24 autres prisonniers d’opinion, dont Tahar Amichi, tous détenus à la prison de Koléa sont en grève de la faim depuis lundi 12 septembre.
Ce sont des défenseurs des droits de l’homme et quelques familles de ces détenus d’opinion qui ont rendu publique l’information de ce mouvement de grève de la faim.
Ces grévistes de la faim sont détenus depuis plus d’une année pour certains d’entre eux sans aucun procès. Ces femmes et ces hommes privés de leurs droits n’ont trouvé aucun autre recours devant l’arbitraire dont ils sont victimes que de recourir à la grève de la faim.
Plus de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons suite aux manifestations populaires du Hirak/Tanekra qui ont conduit notamment à la fin d’une partie du clan Bouteflika.
L.M.
Kamira Naït Sid et beaucoup d’autres sont des kabyles independantistes et ne font pas partis du tout du Hirak comme vous le soulignez. Soyez honnetes et respecter leurs opinions.
@Double bla
C’est vrai qu’une certaine fraction, islamiste pour être explicite, s’est opposée à la présence dans les manifestations du Hirak des indépendantistes d’abord puis, plus tard, de tous ceux qui ne partagent pas leur idéologie. Les indépendantistes, il faut le rappeler étaient, les premiers mois, bel bien présents dans le mouvement.
L’ostracisme exercé par les islamistes à l’encontre des indépendantistes puis vis-à-vis des autonomistes et autres démocrates algérianistes aujourd’hui montre bien leurs intentions pour demain. Si ceci n’est pas évident pour tout le monde, il suffit de méditer l’expérience iranienne, et même algérienne (à partir de 1956) dans une certaine mesure, pour se convaincre de la non fiabilité de ce courant. Que fera un Zitut – et les autres criminels qui appelaient au génocide des Kabyles – qui menaçaient ceux qui brandissaient les drapeaux et les pancartes en Tamazight, une fois au pouvoir ?
C’est regrettable car à la fin tout le monde est, mis à part Gayed et clique, perdant.
L’unité dans la lutte, oui; de là à s’effacer comme en 1954 au nom de l’unicité, c’est l’erreur mortelle à ne pas refaire.
Ce mouvement de grève de la faim initié par des prisonniers politiques détenus arbitrairement depuis plus d’une année voire deux années pour certains sans être jugés (ce qui montre clairement que leurs dossiers d’accusation sont totalement vides) doit être soutenu par la population kabyle. Il est indispensable que la Kabylie trouve un moyen d’exprimer sa solidarité avec ce mouvement et se manifeste massivement.