4 décembre 2024
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Répression : RI appelle à un sit-in devant l’ambassade d’Algérie en France

Les lourdes condamnations à la prison ferme de Kamira Naït Sid, Bouaziz Aït Chebib et Slimane Bouhafs suscitent toujours l’ire des militants et ONG de défense des droits humains. Dans une déclaration, Riposte internationale (RI) appelle à un rassemblement mercredi 21 décembre devant l’ambassade d’Algérie en France.

Riposte Internationale dénonce avec la plus grande vigueur les lourdes condamnations prononcées à l’encontre des deux militants de la culture Amazighe, à savoir Mme Kamira Nait Sid et M. Aït Chebib Bouaziz, respectivement à 5 ans et 3 ans de prison ferme, assorties d’une amende de 100 000 dinars algériens, pour chacun.

Riposte Internationale dénonce également la condamnation de M. Slimane Bouhafs de confession chrétienne à 3 ans de prison ferme avec une amende de 100 000 dinars. Riposte Internationale rappelle que la liberté de culte est garantie par la constitution algérienne (article 42).

Durant son procès, Slimane Bouhafs déclare avoir subi des traitements dégradants dont la torture, des traitements qui violent la convention internationale contre la torture et autres peines cruelles, inhumaines ou dégradantes, signée pourtant par l’Algérie, en date du 26 novembre 1985. Slimane Bouhafs a aussi affirmé qu’il jouissait d’un statut de réfugié en Tunisie depuis septembre 2020. Il était sous la protection du Haut-Commissariat des Nations-unies pour les Réfugiés (HCR).

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La Tunisie est signataire de la Convention de Genève de 1951, de son protocole de 1967 et de la convention de 1984 contre la torture.

À ce titre, Slimane Bouhafs, ne devait pas être extradé ou amené à quitter de force le territoire tunisien. Néanmoins, Slimane Bouhafs, déclare avoir été enlevé et acheminé en Algérie à travers une forêt.

Riposte Internationale joint sa voix à la quarantaine d’ONG tunisiennes qui accusent leurs autorités d’avoir « livré Slimane Bouhafs à l’Algérie ».

Compte tenu des déclarations de Slimane Bouhafs, il y a lieu de s’interroger sur la procédure utilisée pour lui faire quitter le territoire tunisien en étant réfugié et en sachant qu’aucune procédure officielle d’extradition n’a été émise à son encontre officiellement.

Riposte Internationale (RI) rappelle qu’en dépit de la libération de quelques détenu.e.s d’opinion, nombreux ceux et celles qui demeurent incarcérés, condamnés à de lourdes peines, pour le simple fait d’avoir exprimé pacifiquement leurs opinions.

Riposte internationale exprime sa totale solidarité avec tous les détenu.e.s d’opinion, réitère la demande de leur libération inconditionnelle et la levée des pressions judiciaires qui pèsent sur bon nombre de militant-e-s en liberté surveillée, restreints dans leur liberté de circulation, quand ils ne font pas l’objet d’une interdiction de quitter le territoire.

L’opinion n’est pas un délit.

Pour exprimer notre soutien indéfectible aux détenu-e-s d’opinion, nous vous invitons à vous joindre à un sit-in mercredi 21 décembre, de 14h à 18h devant l’Ambassade d’Algérie 50, rue de Lisbonne 75008.

M. Ali Aït Djoudi
Président de Riposte internationale (RI)

 

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