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Tamazgha ou… le syndrome yéménite ?

A la lumière des dernières décisions du régime

Tamazgha ou… le syndrome yéménite ?

L’ignoble répression de l’historique marche du 14 juin 2001 a été un sérieux traumatisme dans la tête de millions d’Algériens.

C’est bien connu, la meilleure défense d’un pays c’est son peuple !

Les réformes en cours pour l’avènement d’une Algérie algérienne contribuent, sans conteste, à une meilleure cohésion nationale garante de l’unité de notre nation, dans le cadre nord-africain et méditerranéen.

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En effet, la consolidation progressive de l’amazighité, dans les textes et dans les faits, constituera à terme le socle légitime de notre unité historique et culturelle, au niveau de l’Algérie et de l’ensemble de la  Tamazgha (Maroc, Tunisie, Libye, …).

Ainsi, le projet en cours pour la création de l’académie de la langue tamazight constitue un test important sur la détermination de l’État à aller de l’avant vers cette consolidation historique pour une réelle intégration nord-africaine.

Cet événement est suivi, scruté et attendu avec beaucoup d’espoir mais aussi avec autant d’appréhensions.

Les manipulations, fraudes électorales, folklorisations et louvoiements tous azimuts pratiqués dans notre pays depuis des décennies, si elles venaient à se reproduire à cette occasion, ne feraient que nous précipiter dans le fatidique lézardement/éclatement attendu par ceux qui travaillent à la vassalisation de notre pays. La menace est bien réelle et la solution est d’abord de notre ressort à tous.

La guerre civile au Yémen (1) et l’anarchie libyenne sont bien là pour nous alerter sur les risques réels à venir.

Il ne s’agit nullement d’un appel à l’immobilisme mais une incitation au courage politique pour avancer vite dans les bonnes directions : ‘’accélérer’’ les réformes décidées, réduire les disparités régionales en Algérie d’abord et prendre des initiatives pour une intégration nord-africaine constitueront le ciment de notre indépendance culturelle et politique en tant que Nord-Africains.

Les conflits en cours (conflit ethnique/linguistique à Ghardaïa, Sahara Occidental, …) trouveront naturellement des solutions dans un cadre serein de dialogues dans une perspective d’une grande nation nord-africaine, une Tamazgha plurielle et fraternelle.  

Cela ne pourra se faire qu’avec des politiques, porteurs de visions historiques, et non avec des corrompus et vassaux de Riyad et d’autres minarets, qui ne peuvent offrir comme perspective à notre pays que le syndrome yéménite, du sang et des larmes,…

A. U. L.

Notes :

(1) La guerre civile yéménite est un conflit qui oppose depuis 2014 les rebelles chiites Houthis et les forces fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh (assassiné le 4/12/2017) au gouvernement d’Abdrabbo Mansour Hadi, élu en 2012 à la suite de la révolution yéménite et du départ du président Ali Abdallah Saleh. Le conflit s’est internationalisé en mars 2015 avec l’intervention de nombreux pays musulmans menés par l’Arabie saoudite.

Il est une des conséquences de la guerre du Saada débutée au nord-ouest du pays en 2004 en raison du sentiment de marginalisation des tribus du nord qui se sentent délaissées par le pouvoir central, après la réunification du pays en 1990. Le 30/01/2018 les séparatistes sudistes prennent le palais présidentiel à Aden.  (wikipedia+).

(2) Le décor de la menace de destabilisation est déjà planté dans le sud algérien  : à la libre circulation des terroristes d’AQMI de Droukdel et Belmokhtar, on ‘’fuite intentionnellement’’ sur l’installation d’El Baghdadi (EI) aux frontières de l’Algérie : des « preuves construites » qui pourront servir.

 

Auteur
Aumer U Lamara, physicien, écrivain

 




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