28 mars 2024
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Torture pendant la guerre d’Algérie : entre reconnaissance et vérité

Tortures pendant la guerre d'Algérie

Assistons-nous à un tournant dans la reconnaissance de l’Etat français de la torture pendant la guerre d’indépendance en Algérie ?

L’Appel de l’Association contre la colonisation aujourd’hui, (l’ACCA) à la reconnaissance des responsabilités de l’État français dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie, publié le 23 septembre par Médiapart, puis le 03 octobre par le Matin d’Algérie et relaté par L’Expression d’Algérie, semble avoir trouvé un écho dans l’hommage rendu par le président Emmanuel Macron aux combattants de la guerre d’Algérie le 18 octobre 2022 aux Invalides.

Nous pouvons lire également et ainsi dans le communiqué de l’Elysée :

« Entre 1954 et 1962, la France envoya près d’un million et demi d’hommes et de femmes se battre pour elle en Algérie. Plus de 23 000 y trouvèrent la mort. 60 000 au moins furent blessés. Tous furent marqués à vie par ce conflit où, à la violence des combats, s’ajoutait la cruauté des attentats.

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Nous reconnaissons avec lucidité que dans cette guerre il en est qui, mandatés par le gouvernement pour la gagner à tout prix, se sont placés hors la République. Cette minorité de combattants a répandu la terreur, perpétré la torture, envers et contre toutes les valeurs d’une République fondée sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen. »

Cette déclaration du Président Emmanuel Macron est-elle un hasard du calendrier, ou bien fait-elle allusion et suite à l’initiative de l’ACCA ? Ce « début » de reconnaissance, sans attendre d’autres échéances, de « cette question infâme » ayant eu cours systématiquement pendant la guerre d’Algérie présage certainement d’une volonté de regarder l’histoire en face.

A terme la commission mixte, entre historiens algériens et français, voulue par les deux états français et algérien, ne se transformera-t-elle pas en une approche plus adéquate, en une commission « Mémoires et Vérité », associant plusieurs personnalités qualifiées et de nationalités différentes, et qui serait à l’écoute de toutes les personnes souhaitant apporter leur contribution. Cette démarche s’inscrirait sur le chemin de reconnaissance de toutes les mémoires dans un esprit de transparence et d’apaisement.

Lyazid Benhami                                                                                                              Signataire de l’Appel de l’ACCA

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