24 avril 2024
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Traque des opposants : jusqu’où ira le régime ?

ARBITRAIRE

Traque des opposants : jusqu’où ira le régime ?

Il n’y a rien à y faire, tout le démontre chaque jour : Ies aiguilles du régime tournent à contresens de l’histoire. A l’indicible crise économique qui laisse dans la misère des milliers d’Algériens s’ajoute une impitoyable traque de tout ce que compte le pays comme opposants.   

Le pays est passé de l’espoir de lendemains qui chantent à un état de désespoir inédit. Amère Algérie que des centaines de citoyens quittent avec femmes et enfants au péril de leur vie. Jamais l’Algérie n’a atteint un état de prostration aussi profond. Le pays est quasi-immobile. La quête de visas ou de voie de départ par tous les moyens possibles sont les dernières obsessions de pans entiers de la société. Mais qu’importe pour le régime et ses souteneurs : l’Algérie se porte bien. Mieux encore, dans un élan de cynisme, le chef de l’Etat soutient que « l’Algérie est une force de frappe ». Contre qui ? Son peuple certainement. Au-delà, peu de personnes censées prêteraient quelque sérieux à ce genre de déclarations belliqueuses.

Il est regrettable de constater que les cellules froides des prisons sont les seules promesses qu’offre le clan au pouvoir aux Algériens qui réclament un changement profond de la gouvernance. Avec 210 détenus d’opinion, on ne peut raisonnablement se targuer de vivre sous une démocratie digne de nom. Loin s’en faut,  quand on sait que des hommes politiques, des journalistes, des citoyens activistes et des universitaires sont jetés en prison pour leurs seules opinions. Pire, l’accusation de « terrorisme » constitue désormais l’arme fatale qu’agite le pouvoir contre tous les activistes pacifiques kabyles qui ne cadrent pas avec le schéma politique en place.

Le régime tient le pays pour le moment par la seule force répressive et la mobilisation du système judiciaire. C’est peu dire que jamais il n’y aura eu un fossé aussi profond entre les dirigeants et le peuple. Même la dictature de Boumediene avait de ses relais dans la société, ce dont est quasiment dépourvue la démocrature de Tebboune. 

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Après bientôt deux ans d’un règne qui s’est surtout illustré par l’arbitraire, la manipulation de l’information (rappelons-nous quand le valeureux défunt commandant Bouregaa avait été accusé par l’ENTV d’avoir falsifié son passé), les Algériens se demandent où compte le clan actuel conduire le pays ? Et quels sont ses desseins hormis ceux de rester au pouvoir ?

Coupé du peuple à l’intérieur, il organise à contre-emploi son isolement international. L’agitation de Lamamra n’y changera rien. Nourrie par une situation particulièrement catastrophique, une profonde inquiétude a gagné la société. Jusqu’à quand ? Sommes-nous donc condamnés au pire ?

Les arrestations continuent

Malgré la chape de terreur imposée par le régime, le Comité national pour la libération des détenus continue de recenser courageusement les arrestations et les personnes victimes de l’arbitraire. Devant le silence de la presse sur les arrestations, seule reste cette organisation constituée d’avocats pour relayer la parole des opprimés. 

Madjid Aggad placé en garde à vue. Il a été arrêté vendredi 1er octobre, aux environs de 7h 30 du matin au village Imesdourar (commune Imechallen) par des éléments de la gendarmerie alors qu’ils se préparaient à rejoindre d’autres citoyens pour le bénévolat de chaque vendredi au village, rapporte le CNLD.

Mourad Chabane a été arrêté ce samedi 2 octobre chez lui à Agouni Tazart (Tazrout, Tizi n Barbar) à 07h 30 par un convois de 6 véhicules de BRI, puis transféré directement au commissariat central de Béjaïa.

Kheireddine Boussada arrêté lundi 27 septembre à 14h chez lui à Guerara est actuellement au niveau de la caserne militaire de Ouargla depuis son arrestation, rapporte aujourd’hui le CNLD.

Abdellah Achaibou a été arrêté mardi 21 septembre à Dellys (Boumerdes) avec perquisition au domicile familial le 23 septembre, ajoute la même source.

Abdellah Achaibou a été transféré à Alger mardi 28 septembre 2021 en attendant sa présentation devant le procureur du tribunal Sidi M’hamed d’Alger prochainement.

Madjid Ait Taleb arrêté dimanche 26 septembre 2021 à Akbou et placé en garde à vue au commissariat central de Béjaïa, en attendant sa présentation devant le procureur prochainement.

Auteur
Hamid Arab

 




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