3 mai 2024
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Attaque à Nice : un deuxième homme interpellé, la Tunisie enquête aussi

TERRORISME

Attaque à Nice : un deuxième homme interpellé, la Tunisie enquête aussi

Les investigations se poursuit pour déterminer les éventuels complicités du tueur de la basilique Norte-Dame à Nice. Un deuxième homme a été interpellé ce vendredi 30 octobre. La Tunisie a aussi ouvert de son côté une enquête.

Ce vendredi vers 18h30, un deuxième homme de 35 ans  a été interpellé à Nice. Il s’agit d’un résident niçois soupçonné d’avoir côtoyé l’agresseur mercredi, c’est-à-dire la veille de l’attaque. C’est grâce aux images de vidéosurveillance de la ville, sur lesquelles on voit les deux hommes ensemble, que les enquêteurs ont pu remonter la piste jusqu’à ce second suspect. Il est actuellement sous le régime de la garde à vue, entendu par la police.

Un homme de 47 ans avait déjà été arrêté jeudi soir, après avoir été vu aux côtés de l’agresseur sur des images de vidéosurveillance la veille des faits. Mais selon une source proche de l’enquête, cet homme n’aurait finalement pas de lien avec l’attaque, rapporte notre envoyé spécial à Nice, Pierre Olivier.

La Tunisie a ouvert une enquête

En parallèle de l’enquête française, la Tunisie mène ses propres investigations. Elle combat depuis des années la menace d’attentats islamistes sur son territoire. Les attaques jihadistes y ont été davantage le fait de personnes radicalisées sur Internet que dans les mosquées, relèvent des diplomates cités par Reuters.

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Par ailleurs, la famille de l’assaillant de la basilique de Nice fait également l’objet d’une enquête. Quelques instants avant l’attaque de Nice, le jeune migrant de 21 ans a téléphoné à sa famille en Tunisie pour lui dire qu’il venait d’arriver à Nice et qu’il avait trouvé un endroit pour dormir dans une cage d’escalier, près d’une église, se souviennent ses proches.

Peu de temps après, selon les conclusions de la police française, le jeune homme entrait dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption où il a tué trois personnes en criant « Allah Akbar ».

La famille du tueur « surprise »

« Il a dit qu’il venait d’arriver et qu’il ne connaissait personne là-bas […]. Il a dit qu’il allait quitter l’immeuble dans la matinée et chercher à parler à un Tunisien et voir s’il pourrait rester avec lui ou trouver un travail », a déclaré Yassine, le frère de l’assaillant.

Même s’il avait été arrêté pour une affaire d’agression au couteau en 2016 à Tunis, quand il était encore adolescent, Il ne figurait pas au fichier des personnes radicalisées pour jihadisme ni en Tunisie ni en France, selon les polices des deux pays.

Au domicile familial de Thyna, en banlieue de Sfax, sur la côte est de la Tunisie, ses parents et ses neuf frères et sœurs ne cessent de pleurer en évoquant son souvenir.

Ils n’avaient plus de nouvelles de Brahim depuis qu’il avait pris place en septembre dans une petite embarcation à destination de Lampedusa. Il n’avait évoqué aucun projet précis avant son départ, même s’il avait déjà parlé de son désir de rejoindre l’Europe.

Pas connu pour des positions radicales

« Je veux travailler comme tout le monde et me marier, acheter une maison et une voiture, comme tout le monde », avait dit le jeune assaillant à son frère Yassine. Il avait vendu de l’essence au marché noir pour financer son voyage, a déclaré un voisin.

Mais quand il a téléphoné une première fois pour dire qu’il se trouvait en Italie, ses proches ont été surpris, précise Yassine. « Tu n’es pas éduqué. Tu ne connais pas la langue. Pourquoi vas-tu là-bas ? » lui a dit sa mère, Gamra. « Maman, prie pour moi », lui a-t-il répondu.

Le jeune homme a quitté l’école jeune. Il est capable de lire et écrire en arabe mais ignore l’alphabet latin dont il aurait eu besoin en Europe, a précisé sa soeur Afef. Il travaillait dans un garage, comme pompiste et mécanicien, et aimait parcourir les rues de Thyna en moto. Selon sa famille et ses voisins, il n’était pas connu pour des positions radicales, ne fréquentait aucun cercle jihadiste et ne se rendait pas régulièrement à la mosquée.

D’après son frère Yassine, il avait commencé à prier souvent à la maison depuis deux ans, après avoir renoncé à la drogue et à l’alcool. Mais Yassine veut croire à son innocence dans l’attaque de la basilique de Nice. « Peut-être qu’il a entendu quelque chose quand l’attaque s’est produite, qu’il a couru voir ce qu’il se passait et qu’on lui a tiré dessus », avance-t-il.

Auteur
RFI

 




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