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samedi 5 juillet 2025
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Sommes-nous devenus non-Africains ? Ou pire, racistes ?

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Migrants africains.

Ah, l’Algérie ! Terre d’accueil, de chaleur humaine, et apparemment d’oubli sélectif. Voilà qu’à Rahmania, dans la banlieue d’Alger, des travailleurs africains ont eu l’audace… de manifester leur colère. Oui, vous avez bien entendu : une colère.

Imaginez la scène. Ces ouvriers, venus d’Afrique, qui ont sué sang et eau pour construire des logements AADL, logés dans des abris de fortune, sous-payés (quand ils sont payés), et maltraités par des promoteurs, se permettent de sortir dans la rue. Pas pour une promenade, non. Pour réclamer leurs soldes. Oui, leurs salaires. Et pourquoi pas, tant qu’on y est, des papiers. Rien que ça. Un semblant de dignité. Quelle audace, franchement !

Leur protestation a bloqué un chantier important. Et dans ces cas-là, que fait-on ? On négocie ? On cherche des solutions ? Pas du tout. On appelle les autorités pour “rétablir l’ordre”. Et l’ordre a répondu : des forces anti-émeutes à la hauteur de l’affront. Arrestations massives, bus réquisitionnés… direction le Sud. Pas pour les remercier, bien sûr. Non, juste pour les expulser vers les frontières.

Ces gens-là, après avoir trimé sous notre soleil, mangé notre poussière, et construit nos logements, se permettent de vouloir… y habiter, s’y enraciner, et pourquoi pas, y bâtir leur avenir. Ils se voient déjà y vivre, fonder des familles, élever leurs enfants dans ces mêmes logements qu’ils ont eux-mêmes construits. Quelle audace, franchement ! Vous imaginez ? Ils resteraient, pour de bon. Pas juste des passants, mais des habitants. Bref, ils osent exister.

Imaginez un peu la scène, telle qu’on voudrait la planter dans la tête de l’Algérien (avec l’intox qui va bien) : ils débarquent en masse, s’installent confortablement dans nos logements, prennent nos espaces, et s’organisent pour rester. Ils occupent, ils revendiquent, ils changent la donne. Et ce n’est pas tout ! Ils font des enfants, beaucoup d’enfants.

Des enfants qui, dans cette imagination débridée, deviennent plus nombreux que les nôtres. Et pire encore, ces enfants grandissent, se mêlent à nos familles. Peut-être même qu’ils se marieront avec nos filles ! Oui, nos filles (parce que nos hommes qui se marient ailleurs, ça, évidemment, c’est tout à fait différent, bien sûr)

Un comble, vous ne trouvez pas ?

Et là, le chaos imaginaire s’emballe. Ils envahissent. Ils menacent. Ils déstabilisent ce qu’on appelle pompeusement notre “patrimoine génétique”. L’Algérien blanc, ça va. Brun “elqahwi”, passe encore. Mais noir “lazreg” ou, pire encore, “kahlouche” ? Là, c’est trop. Beaucoup trop. Ce n’est plus une menace, c’est une apocalypse en construction. Une intox savamment distillée qui, bien sûr, fait son chemin. Soyons sérieux, tout de même. On a un patrimoine impeccable à défendre, non ?

Et là, un doute nous saisit : sommes-nous toujours ces Africains, fiers et solidaires, héritiers d’un continent uni par l’histoire et le destin ? Ou bien avons-nous trouvé plus pratique de diviser l’Afrique en “eux” et “nous” ? Parce que, soyons honnêtes, “eux”, ce sont les bras qui travaillent, les corps qui peinent, les ombres invisibles. Et “nous”, ce sont les cœurs compatissants, mais de loin, très loin. Après tout, le panafricanisme, c’est beau, tant que ça reste une idée. Pas une réalité.

Racisme ordinaire ? Non, voyons ! Nous, racistes ? Jamais. Juste un léger malaise, un peu de condescendance, et, allez, disons-le, un refus obstiné de partager ce qui est déjà trop peu pour “nous”.

Mais il y a une solution, bien sûr, et elle est typiquement algérienne : amenez-les d’où ils viennent, dans des bus escortés, pourquoi pas une bouteille d’eau et un sandwich pour le voyage. Pas besoin de les ramener jusqu’à chez eux. Juste à la frontière, histoire de ne pas trop se fatiguer. Une autre manière, subtile et élégante, de faire la propagande de notre légendaire hospitalité. Après tout, c’est l’intention qui compte, non ?

Un peu d’histoire, pour comprendre comment on en est arrivés là. Le mot Afrique. Vous saviez que ce sont les Romains qui nous l’ont collé ? Ah bon, tiens ! Ils ont baptisé leur province (Carthage et Numidie) conquise : Africa ! Merci pour le cadeau. Ça viendrait des Afri, un peuple autochtone, ou peut-être du berbère ifri“caverne”. D’autres disent que c’est phénicien, afar“poussière”. Bref, on ne sait pas trop, mais peu importe. Une chose est sûre : on était les premiers à porter le nom du continent. Fier héritage qu’on a soigneusement balayé sous le tapis.

Les Arabes, eux, n’ont pas cherché bien loin. Ils ont simplement repris ce que les Romains avaient laissé. Africa est devenue Ifriqiya. Pas de révolution, juste une petite arabisation du nom, en passant. Puis, avec le temps, l’Ifriqiya s’est effacée pour laisser place au Maghreb arabe “Maghreb El Arabi” . Là, c’est clair : nous ne sommes pas Africains, nous sommes Arabes. Et hop, doucement mais sûrement, l’Afrique s’est retrouvée reléguée en arrière-plan. Invisible. Oubliée.

Et comme si ça ne suffisait pas, les Français sont arrivés. Pas question de se casser la tête, évidemment. Ils ont juste francisé ce que les Arabes avaient arabisé. Le Maghreb arabe ? Le Grand Maghreb. Une couche de peinture française sur une base arabe. Voilà tout. Mais avec un petit supplément colonial : découper l’Afrique en cases, mettre le Nord sur un piédestal, et repousser le reste du continent dans l’ombre. Résultat ? On n’est plus Africains ! Une identité flottante, coincée quelque part entre l’Europe et l’Afrique, sans vraiment appartenir à l’une ni à l’autre.

Ça, c’est ce que l’histoire nous rappelle. Mais revenons à nous. Aujourd’hui, on a gardé ce même mépris bien pratique. Regardez nos politiques : ils arpentent l’Afrique, signent des accords, paradent dans les sommets, et se posent en champions du panafricanisme. On construit des projets pharaoniques comme la Transsaharienne et la grande ligne de chemin de fer qui relie Alger à Tamanrasset, censées nous ouvrir les portes de l’Afrique profonde. Nous, la porte de l’Afrique! Rien que ça. Un titre qu’on adore se donner.

Mais en réalité ? Cette porte est solidement verrouillée. Et quand elle s’ouvre, ce n’est pas pour accueillir des hommes, mais pour faire passer des richesses. Bah oui, les matières premières, ça ne dérange pas, mais les Africains eux-mêmes ? Ah non, faut pas exagérer. Vous imaginez le désordre ?

Et pourtant, imaginez un instant : ce génie africain, celui qui comble déjà les manques des Européens dans tous les secteurs, s’il était mis à profit ici, en Algérie, toute proche. Avec une vraie politique d’ouverture, ce qu’il pourrait ramener comme idées, comme talents, comme opportunités économiques… Mais non, on préfère l’ignorer, le repousser, continuer à croire que nous sommes trop différents, trop « autres« .

Une belle porte, bien huilée, qui s’ouvre juste assez pour laisser passer ce qu’on peut exploiter : profits, et, soyons fous, une ou deux médailles de grande puissance régionale. Mais dès qu’il s’agit d’échanger, d’apprendre, ou… Dieu nous en préserve, de s’enrichir des autres, cette porte se referme aussi vite qu’un courant d’air suspect. Ah non, pas question de laisser entrer un souffle de diversité, ça risquerait d’aérer nos certitudes et de rafraîchir nos esprits moisis.

Une Algérie qui aurait pu briller comme une perle dans ce continent, mais qui préfère être un sas : pratique, fonctionnel, et surtout bien vide. Stérile, inutile… mais tellement rassurant. Parce que rester figés dans notre petit entre-soi étouffant, c’est ça, notre fierté nationale. Et puis, qui veut vraiment respirer autre chose ? On préfère : nchemou khra ba3dhana.

Za3im

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Syrie : «Tout le monde a peur d’une chute de Bachar el-Assad»

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Al Assad
Le boucher de la Syrie en fuite

Le chef de la diplomatie iranienne est en Turquie ce lundi 2 décembre après sa visite hier à Damas. Le président iranien Massoud Pezeshkian et son homologue russe Vladimir Poutine ont affirmé leur soutien « inconditionnel » à la Syrie.

Bachar el-Assad se retrouve isolé et cherche des soutiens, notamment auprès des pays du Golfe, explique Jihad Yazigi, rédacteur en chef du média Syria Report.

Le président syrien cherche le soutien de ses pays alliés, l’Iran, la Russie et la Turquie. Après Damas dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères est à Ankara où il doit rencontrer son homologue turc Hakan Fidan avant un entretien avec le président Recep Tayyip Erdogan, selon des responsables. En 2015 et avec l’appui militaire crucial de la Russie et de l’Iran, le régime Assad avait lancé une contre-offensive qui lui avait permis de reprendre progressivement le contrôle d’une grande partie du pays et en 2016 de la totalité de la ville d’Alep, poumon économique de la Syrie d’avant-guerre, qui lui échappe de nouveau.

Selon l’agence Reuters, des milices pro-iraniennes sont envoyées d’Irak en soutien au régime de Bachar el-Assad. Elles se dirigent vers le nord du pays pour soutenir l’armée assiégée par des rebelles islamistes, ont déclaré deux sources de l’armée syrienne. Des dizaines de combattants irakiens des Hachd al-Chaabi, soutenus par l’Iran, sont également entrés en Syrie près du point de passage d’Al Boukamal, a déclaré à Reuters un officier supérieur de l’armée syrienne. « Il s’agit de nouveaux renforts envoyés pour aider nos camarades sur les lignes de front dans le nord », a déclaré l’officier, ajoutant que les miliciens appartenaient notamment aux groupes des Kataïb Hezbollah et des Fatimides.

Les pays du Golfe à la rescousse ?

« Bachar el-Assad est très affaibli. Ce qu’il peut faire, c’est demander de l’aide aux Iraniens, aux pays du Golfe, à n’importe quel pays qui est prêt à le soutenir, nous explique Jihad Yazigi, rédacteur en chef du média Syria Report, joint par Alexis Bedu, journaliste du service économie de RFI. C’est ce qu’il a commencé à faire. On sait qu’il était à Moscou le 29 novembre. Dès qu’il est rentré de Moscou, il a commencé à appeler le Premier ministre irakien, Mohammed Ben Zayed, le prince d’Abu Dhabi. Et c’est assez parlant. »

Habituellement, ce sont les Russes et les Iraniens qui viennent en soutienprécise le journaliste. Les Russes étant engagés en Ukraine et les Iraniens au Liban, « il se rend compte qu’il a aussi besoin de pays arabes pour le soutenir, parce que l’avancée de HTS [groupe Hayat Tahrir al-Sham, NDLR] qui est une organisation très proche des Turcs, ne fait pas simplement peur aux Iraniens. Elle fait aussi peur aux pays du Golfe, sunnites, eux aussi, mais qui sont aussi en compétition avec la Turquie, pour le contrôle de la Syrie ».

Le problème, poursuit Jihad Yazigi, c’est que ce soit les Émirats ou l’Arabie saoudite, ils n’ont pas de soldats à envoyer. « Ironiquement, le principal soutien, c’est en fait la communauté internationale dans son ensemble. Tout le monde a peur, y compris les Israéliens et les Américains, d’une chute de Bachar el-Assad, qui entrainerait un vide du pouvoir à Damas. »

Les médias russes sont en retrait sur les récents développements de la situation en Syrie, relégués en fin de journaux télévisés, ou avec des titres peu explicites comme celui-ci dans le quotidien Kommersant ce lundi matin : « Changements sur le front syrien. » « Nous continuons à soutenir le président syrien Assad et, aux niveaux appropriés, nous poursuivons nos contacts et analysons la situation. Une position sera prise sur ce qui est nécessaire pour stabiliser la situation »a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, ce lundi. Mais les chaînes Telegram Z et Rybar, réputées proches du ministère de la Défense, rapportent, elles, ce qui peut être aussi vu comme un signe de colère du pouvoir : juste après la prise de la ville d’Alep ce week-end, le commandant des troupes russes en Syrie aurait été démis de ses fonctions.

« Il va être important de tenir Homs »

Dans le nord du pays, la coalition de groupes rebelles poursuit sa percée face aux troupes du régime du président Bachar el-Assad. L’armée syrienne a renforcé son déploiement autour de la ville de Hama. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), l’armée a pour objectif de stopper l’avancée des rebelles et a déclaré préparer une contre-offensive pour rétablir l’autorité du régime de Bachar el-Assad.

Une contre-offensive peu plausible, selon Jihad Yazigi : « Il me semble très improbable que l’armée syrienne puisse mener une quelconque offensive contre HTS. Fondamentalement, pour le régime, ce qui va être important c’est de tenir la ville de Homs. »

Selon le rédacteur en chef de Syria Report, Homs est un verrou stratégique très important qui permet de lier Damas à la côte syrienne, d’où viennent tous les hommes principaux du régime. « Pour l’instant, le régime tient aussi la ville de Hama au nord de Homs. Mais le cœur de la priorité va être de défendre cette ville. Penser aujourd’hui que sans soutien du Hezbollah, sans soutien de milices chiites irakiennes ou d’autres pays, le régime peut mener une contre-offensive, n’est pas très sérieux. Surtout en sachant que pour l’instant, les Russes ne semblent pas avoir gardé assez d’avions pour pouvoir soutenir, par les airs, une quelconque contre-offensive. »

Avec RFI

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Papa pardonne au fils à papa

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Joe Biden
Joe Biden

Avant de quitter la présidence, Joe Biden vient de gracier son fils Hunter, condamné pour détention illégale d’arme et de fraude fiscale. Comme il avait évité le procès en plaidant coupable, le juge devait rendre ultérieurement le verdict pour fixer la sentence. Il risquait 17 ans de prison.

Le turbulent fiston, un adolescent de 54 ans, n’en n’était pas à sa première bêtise d’enfant gâté. Il avait aussi été condamné pour avoir menti sur son état d’addiction aux drogues lors de l’achat d’une arme. La déclaration mensongère en cette circonstance est un délit dans l’État du Delaware, fief de la famille Biden.

Voilà que le papa s’indigne et déclare « Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu’il s’agit de mon fils – et cela ne va pas ».

Le papa annule la condamnation et le fiston lui fait un bisou « merci papa, ils ont été méchants avec moi ! ».

Voilà un président d’un état qui fut le premier à créer une constitution qui peut, sur le coin d’une table, signer le pardon judiciaire à son fiston qui aurait injustement été traité par le fait de son statut de fils à son papa.

Ceci en parfaite et insolente contradiction avec le principe fondamental de la séparation des pouvoirs, donc de l’indépendance de la justice.

Nous sommes enivrés par la déroute explosive que subit ce grand pays qui venait juste de placer  à sa tête le plus burlesque des présidents, vulgaire et impulsif.

Car cette affaire d’amnistie rocambolesque n’est pas la première. Donald Trump souhaitait que son élection précède ses nombreuses condamnations à venir pour pouvoir s’autoamnistier. Un autre gag aussi stupéfiant que l’histoire du fils à papa. Rappelons que tous les deux ont eu la lourde charge de diriger les Etats-Unis et que l’un des deux l’aura encore pour quatre ans.

Pour l’autoamnistie, un mot qui aurait fait s’écrouler de rire un étudiant de droit en première année. Aucun juriste américain, même parmi les plus prestigieux, n’avait à ce moment-là eu la certitude que cela puisse se faire et le débat juridique fut fort. J’en avais relaté les arguments opposés dans ce journal.

L’immunité est un droit légitime pour protéger le dirigeant suprême contre toute menace qui pendrait au-dessus de sa tête. Il y aurait là un détournement dangereux de la mission légitimé par le vote des citoyens. Le pays en serait déstabilisé par sa vulnérabilité.  

Mais elle est souvent assortie de la certitude que l’arrêt de la fonction donne droit à une reprise des poursuites judiciaires ou civiles. Quant à l’amnistie, les constitutions ne prévoient en général pas les cas où elle serait en conformité avec elles.

Il est un usage assez universel de l’accorder pour une raison qui dépasse la politique ou les considérations légales. C’est le cas de l’amnistie du général de Gaulle accordée au général Pétain en vertu de son grand âge et de ses services rendus pendant la première guerre mondiale.

C’est également le cas suite à un émoi général de la population qui estime que le verdict est injuste au regard des circonstances, et ainsi de suite.

Mais là, nous sommes témoins d’une farce, « c’est mon fils, je ne laisserai personne le menacer, vous l’avez injustement condamné par le fait qu’il soit mon fils. Circulez, il n’y a aucun recours à ma décision souveraine ».

Voilà où nous en sommes avec ce pays qui tourne le dos en ce moment à tout ce qu’il a essayé d’inculquer au monde entier. Il faut dire que c’était souvent légitime pour un pays qui a tellement donné pour l’image de la démocratie, des libertés, de la culture et de la science.

Nous sommes stupéfaits qu’il s’écroule avec des exemples si risibles qu’on se croirait dans une série de seconde zone.

Mais c’est la réelle image que donne actuellement ce grand pays. Il ne faut pas s’en réjouir car il en va de la stabilité du monde.

Boumediene Sid Lakhdar

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Affaire Boualem Sansal : la première réponse officielle algérienne

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Boualem Sansal
Boualem Sansal placé en détention depuis le 16 novembre dernier

Lors d’une séance plénière, dimanche soir, de l’APN, son président, Brahim Boughali, a indirectement évoqué la question de l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, son audition par un magistrat du tribunal Sidi M’hamed d’Alger qui a décidé de le placer en détention provisoire.

C’est là la première réaction officielle des autorités algériennes dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire Boualem Sansal. Autrement c’est le black-out officiel. Motus et bouches cousues.

Le président de la chambre basse du parlement s’est fait menaçant en agitant l’imminence d’une sentence judiciaire envers tous ceux qui pourraient soutenir Boualem Sansal. « La main de la loi s’étendra à quiconque oserait tenter de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie », s’étrangle-t-il avec un courage que seuls nos dirigeants savent entretenir.

C’est que le patron de la chambre basse n’a pas froid aux yeux et ne craint pas la contradiction des faits et des tristes réalités. « Le rôle de la justice algérienne est de veiller à la protection des droits et libertés », insistera-t-il.

Sur l’implication du Parlement européen et de certains milieux politiques et médiatiques français dans l’affaire Sansal, le troisième homme dans la hiérarchie de l’État parlera de « tentative d’ingérence dans les affaires intérieures algériennes ». Ce qui n’est « qu’une pratique scandaleuse visant à détourner l’attention des violations réelles des droits de l’homme et du droit international », maugrée le chef de l’APN. 

S’érigeant en donneur de leçons en matière de démocratie, Boughali s’interroge : « Que  reste-t-il à ces milieux en matière du respect de la séparation des pouvoirs et d’indépendance de la justice ? ». Heureusement que M. Boughali est là pour nous rappeler l’inanité de ces milieux ! Pathétique quand même.

La réaction du président de la chambre basse du parlement algérien est venue après le débat engagé par le Parlement européen sur l’emprisonnement de l’écrivain franco-algérien. L’instance parlementaire européenne avait appelé les députés à présenter des propositions afin d’émettre une décision ou une demande officielle de libération de l’écrivain Boualem Sansal.

Dans son intervention, la députée Marion Marchal Le Pen (nièce de Marine Le Pen et petite-fille du fondateur du FN (extrême droite) Jean-Marie Le Pen) a eu des mots durs à l’égard de l’Algérie, la qualifiant d’« État voyou », en raison de l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et sa détention provisoire. 

Bien entendu pour la fifille Le Pen, cette affaire est une aubaine pour jeter son fiel sur l’Algérie. Confondant tout, Marion Maréchal déduit que l’arrestation de Boualem Sansal reflète « la haine de l’Algérie envers la France ». Re-pathérique de ce côté aussi de la Méditerranée. A entendre cette fille naturelle de l’extrême droite française, l’Algérie et la France seraient en guerre ! L’OAS n’est jamais si loin donc !

Elle est allée jusqu’à exiger un échange de prisonniers. Elle proposera l’expulsion de « 3 500 criminels algériens » détenus dans les prisons françaises en échange de la libération de Boualem Sansal. Outre le fait que cette proposition relève de l’ignoble insulte, personne ne sait d’où vient ce chiffre.

Si nous sommes ici fondés à croire que Boualem Sansal ne mérite pas la prison, comme au demeurant tous les détenus d’opinion qui croupissent derrière les barreaux, l’hystérie de Marion Maréchal Le Pens et de tous le banc et l’arrière-banc de l’extrême droite devrait bien se garder de cracher sur l’Algérie.

Boualem Sansal arbitrairement emprisonné

En fin de semaine dernière, le juge d’instruction de la troisième chambre du tribunal d’instance de Sidi M’hamed, dans la capitale, a ordonné le placement en détention provisoire de l’écrivain Boualem Sansal à la prison de Koléa.

L’avocat François Zimeray a indiqué que son client est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, qui punit « les actes qui menacent la sécurité de l’État » et les considère comme des « actes de terrorisme ».

Un peu plus tôt, et dans des déclarations à la chaîne d’information France Info, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot dira : « Rien dans les activités de Boualem Sansal ne donne de crédibilité aux accusations qui ont conduit à son emprisonnement en Algérie ». Il a ajouté : « L’arrestation injustifiée d’un écrivain français est inacceptable ».

Yacine K.

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Azawad : frappes de drone contre la nouvelle coalition touareg

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Chefs du Front de libération de l'Azawad
Chefs du Front de libération de l'Azawad

Au lendemain de sa création, le Front de Libération de l’Azawad (FLA), qui réclame ouvertement l’indépendance d’une partie du nord du Mali, affirme dimanche dans un communiqué que sept de ses membres sont « tombés sur le champ d’honneur ».

Parmi les sept responsables du Front de Libération de l’Azawad (FLA) tués, Fahad Ag Almahmoud est l’un des plus connus. C’est un dissident du Groupe d’auto-défense des Imghads et alliés (Gatia) dont l’autre frange soutient la junte.

Plusieurs frappes de drone synchronisées dans l’e ‘Azawad, nord du Mali, attribué par plusieurs sources à l’armée malienne, sont à l’origine de ces décès, 24 heures seulement après la création du nouveau mouvement armé.

Le Front de Libération de l’Azawad est composé de cinq anciens groupes qui ont décidé de fusionner avec tous un même drapeau. L’autre nouveauté de ce front, la coalition se radicalise, elle est indépendantiste. Le FLA avec sa principale base située non loin de la frontière avec l’Algérie, entend prendre le contrôle de l’Azawad, nom qu’il donne à une partie du nord du Mali.

Pour y parvenir, outre des actions sur le terrain, le nouveau groupe armé affirme vouloir engager une vaste offensive diplomatique pour être reconnue par les pays voisins et les partenaires internationaux.

Rfi

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Les mouvements touareg créent le Front de libération de l’Azawad

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Azawad
Les Touareg créeent le Mouvement de libération de l'Azawad

 

Cinq mouvements rebelles de l’Azawad en lutte contre l’Etat central du Mali unissent leurs forces pour créeer le Front de libération de l’Azawad.

Ces cinq mouvements qui représentent la population touarègue du nord du Mali regroupés jusque-là, au sein de la coalition du Cadre stratégique, ont annoncé leur dissolution volontaire et leur fusion en un mouvement unifié chargé de représenter la population de l’Azawad et de défendre ses droits. 

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, le Groupe d’autodéfense Imghad et allié, le Conseil suprême pour l’unité de l’Azawad, le Mouvement arabe de l’Azawad ont annoncé leur dissolution et la création d’un front uni unique, sous le nom Front de Libération de l’Azawad, sous une direction politique et militaire unique.

La naissance de ce front unique a été annoncée lors d’une conférence tenue du 26 au 30 novembre dernier, dans la région de Tinzaouatin, proche de la frontière algéro-malienne. Ce front représente désormais, selon le communiqué final de la conférence, « le seul représentant légitime du peuple » de l’Azawad, et mène sa lutte pour l’autodétermination.

Le porte-parole du Congrès unifié, Bilal Ag Cherif, a déclaré dans un communiqué : « Les dirigeants des mouvements de l’Azawad participant à la conférence ont étudié la situation sociale, politique et sécuritaire dans la région du Sahel en général et dans l’Azawad en particulier, et ont décidé avec la bénédiction des notables des chefs religieux et tribaux de la région de créer le Front de libération de l’Azawad ».

Bilal Ag Cherif a souligné que la décision d’unifier les mouvements en un seul mouvement unifié est intervenue en réponse à l’appel des chefs tribaux, des imams, des leaders d’opinion, des jeunes et des femmes concernant l’unité, ajoutant que d’autres facteurs ont imposé cet accord, qui est « le contexte prévalant dans  la région sahélo-saharienne, caractérisée par une insécurité, une instabilité et le non respect par le gouvernement de Bamako des engagements consignés dans les différents traités signés par les autorités centrales successives depuis le rattachement de l’Azawad au Mali, et l’engagement des mercenaires du groupe Wagner par l’armée malienne ».

En avril dernier, le Mouvement Azawad a infligé une défaite majeure aux mercenaires russes de Wagner à Tinzaouatin, lorsque l’armée malienne, soutenue par Wagner, a tenté de contrôler les zones centrales des forces du Mouvement Azawad, près de la frontière algérienne.

A rappeler que cette réunion a été la cible d’une attaque de drones. Il y aurait de nombreux morts dont un des dirigeants touareg de l’ancien mouvement Gatia. Nous y reviendrons.

Samia Naït Iqbal

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Changer de système ? À condition de ne pas déranger les pilotes

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Tebbouine
Tebboune et son précarré, un monde ancien dépassé par les réalités.

Ah, la promesse du changement ! Ce mot magique que l’on agite comme un drapeau lors des élections, une incantation qui, soi-disant, brise les chaînes de l’oppression et transforme la société en une utopie radieuse.

Mais attendre un instant… est-ce que l’on parle vraiment de changer de système ou juste de déplacer quelques fauteuils dans l’avion déjà en vol ? Alerte spoiler : dans la plupart des cas, la réponse est simple : à condition de ne pas déranger les pilotes.

Imaginez-vous dans un avion en plein vol. L’air est vicié, les turbulences secouent tout le monde, mais il y a cette promesse de sécurité – du moins pour ceux qui ont payé un billet de première classe. Vous êtes assis là, les bras croisés, regardant les hôtesses distribuer des sourires factices pendant que, dans le cockpit, les pilotes, eux, naviguent à vue. Mais vous, petit passager, vous vous dites : « Et si on changeait la trajectoire ? »

Erreur fatale. Parce que dans ce vol, changer de système, ce n’est pas juste une question de déplacer les sièges ou de renégocier un meilleur service. Non, le véritable changement exige de secouer sérieusement l’appareil, et ça, mes amis, c’est un coup de trop pour ceux qui contrôlent tout.

Les pilotes – ou devrais-je dire les élites – ne sont pas là pour laisser des passagers comme vous et moi perturber leur précieux vol. Le système fonctionne à plein régime pour eux, pourquoi le changer ? Les sièges sont fermement attachés au sol, les fenêtres teintées pour masquer la vue sur la goulotte inévitable des moteurs, et les repas sont triés en fonction de votre statut dans cette hiérarchie invisible. Ceux qui ont les bons passeports, les bons amis et les bons contacts sont déjà installés dans les meilleurs endroits.

Alors vous, là-bas au fond, vous vous dites : « Je vais demander un changement ! Je vais secouer le système ! » Laissez-moi vous prévenir. Si vous osez vous lever pour remettre en question l’ordre des choses, vous vous retrouverez rapidement à l’arrière de l’avion, dans les toilettes ou, pire encore, dans la soute. Ce n’est pas qu’on vous éjecte – on ne va pas jusqu’à là, mais on vous fera comprendre que l’avion n’est pas un lieu pour les révolutions spontanées.

Et si vous poussez un peu plus loin, vous pourriez même envisager de sauter, vous vous dites peut-être. Après tout, certains ont parlé de révolutions, de sauts dans l’inconnu, de nouvelles trajectoires. Oui, mais attention : les parachutes sont réservés aux bons passagers, ceux qui ne veulent pas perturber la machine en place. Si vous avez mal calculé votre envolée, vous finirez tout droit dans le néant, sans filet, juste un vol sans retour vers un horizon incertain. Au mieux, vous atterrirez à nouveau dans un autre avion, un peu plus fatigué, mais toujours contrôlé par les mêmes.

En attendant, ceux qui tirent les ficelles de ce vol ne prennent même pas la peine de masquer leur indifférence. Les réformes ? Elles sont là pour déranger, pour donner l’illusion que quelque chose se passe. Un changement de logo, une petite retouche à la cabine, quelques réajustements ici et là. Mais au fond, tout reste essentiellement. Le même système, les mêmes pilotes, le même vol.

Changer de système ? Bien sûr, mais à condition de ne pas déranger les pilotes. Et tant que ces derniers s’assurent que la turbulence reste sous contrôle, tout le monde reste à sa place. Ceux qui oseraient trop perturber les choses, eh bien, ces petits rêveurs, risquent de se retrouver dans les limbes du changement, un peu plus fatigués et résignés.

La vérité, c’est que le changement, dans ce vol-là, c’est une illusion. C’est un rêve vendu par les hôtesses, un mirage pour ceux qui sont assez naïfs pour croire qu’une vraie révolution pourrait sortir du fond de la soute. Mais en réalité, rien n’a changé. Et tout, surtout la trajectoire, reste entre les mains des pilotes.

Alors voilà, chers passagers : à moins d’être prêts à remettre en question l’avion tout entier, le système reste là, intact, flottant dans les airs, avec ses élites bien installées et ses turbulences pour les autres. Mais bon, si vous êtes chanceux, vous pourriez peut-être obtenir un petit coussin supplémentaire pour vos rêves de changement.

Au final, changer de système dans ce vol chaotique semble une mission impossible, un mirage brillant suspendu dans les airs mais hors de portée. Le système, comme l’avion, est conçu pour fonctionner à plein régime, où les sièges sont fermement attachés à l’ordre établi et où les turbulences sont toujours maîtrisées par ceux qui détiennent les commandes. Les promesses de changement ne sont que des ajustements cosmétiques, des réarrangements qui ne modifient en rien la trajectoire.

À moins d’être prêt à ébranler le fondement même de l’appareil, à remettre en question la machine toute entière, toute tentative de révolte semble vouée à l’échec. Le véritable pouvoir ne réside pas dans la capacité à changer de fauteuil, mais dans la gestion des attentes, dans l’art de faire croire que le contrôle peut être partagé. Alors, à moins que l’on ne veuille accepter de rester pris dans ce vol sans fin, il nous faudra un courage monumental pour briser l’illusion du changement et, peut-être, oser changer de trajectoire. Mais, comme toujours, les pilotes restent bien installés dans leur cockpit, et nous, nous restons là, confinés dans nos sièges, rêvant d’un avenir plus juste… mais sans véritable moyen de le rejoindre.

En fin de compte, ce qui semble être le plus impensable dans ce système n’est pas de vouloir le changer, mais d’oser remettre en question ce qui semble inaltérable. Nous avons tellement accepté l’idée que les choses doivent rester ainsi, que l’idée même d’un véritable changement devient une abstraction. Mais un changement réel, un bouleversement authentique, ne se limite pas à ajuster les sièges ou à réarranger les éléments superficiels. Il nécessite une remise en question fondamentale de la machine elle-même, un courage pour affronter l’impensable : l’idée que tout pourrait réellement être différente.

Car tant que nous continuons à accepter cette trajectoire imposée, cette illusion de mouvement, le système reste en place, solide et implacable. Et dans cet avion en plein vol, ceux qui détiennent les commandes sauront toujours comment maintenir leur pouvoir. Alors, tant que le changement reste perçu comme un simple ajustement, tout restera.

Le véritable défi réside dans le courage de briser l’impensable, de repenser ce qui semble intangible, et d’oser imaginer un monde où ce système ne serait plus qu’un mauvais souvenir.

Dr A. Boumezrag

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Sonatrach : lancement d’une nouvelle phase du projet « Boosting3 » de Hassi R’mel

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Sonatrach

Le groupe Sonatrach a annoncé, dans un communiqué, le lancement de la deuxième phase d’achèvement du projet de valorisation du réservoir de gaz de Hassi R’mel (projet boosting Hassi R’mel – phase III – étape 2.)  dans la wilaya de Laghouat, doté d’une enveloppe financière dépassant les 2,3 milliards de dollars.

La cérémonie de lancement a été présidée, dimanche 2 décembre, par le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, en présence

des cadres dirigeants des filiales de Sonatrach, et des PDGs des entreprises étrangères partenaires de Sonatrach dans la réalisation de ce projet stratégique qui a été confiée au consortium comprenant Baker Hughes, Nuovo Pignone International S.R.L., et Tecnimont S.p.A.

 Le contrat de partenariat à été attribué selon la formule EPC (Engineering, Procurement and Consrtuction), signé avec Sonatrach le 23 mai dernier.

« Le projet énergétique reflète notre engagement continu à développer les ressources énergétiques nationales et à maintenir une production durable à un rythme approprié.

Un communiqué publié par l’entreprise Sonatrach a révélé que le projet concerne la réalisation de nouvelles installations qui maintiendront ses niveaux de production et rempliront ses obligations commerciales au niveau international », dit le communiqué de Sonatrach.

 « Cette étape permettra de maintenir la production à 188 millions de mètres cubes par jour tout en reconstituant des réserves supplémentaires à long terme pouvant atteindre 121 milliards de mètres cubes de gaz, 7 millions de tonnes de condensats et 3 millions de tonnes de gaz  liquéfié », ajoute la  même source.

Dans son discours à cette occasion, Hachichi a souligné que « le lancement de ce projet énergétique reflète notre engagement continu à développer les ressources énergétiques nationales et à maintenir la durabilité de la production à un rythme approprié, pour permettre la satisfaction des besoins croissants du marché aux niveaux national et international. »

Hachichi  a souligné que cette installation historique « a toujours été l’une des principales sources de production de gaz en Algérie, ce qui a été et est encore une fierté pour notre pays ».

« La production vitale des réservoirs constitue non seulement un pilier fondamental pour répondre aux besoins du marché national, mais elle renforce également notre capacité à remplir nos obligations internationales envers nos partenaires, ce qui consolide la position de Sonatrach en tant que partenaire fiable et acteur. fournisseur majeur sur le marché mondial de l’énergie », assure encore Hachichi.

Il a également expliqué : « Ce projet fait partie du plan et de la stratégie élaborés par Sonatrach et constitue un élément essentiel du plan de développement, dont les objectifs sont notamment d’assurer la durabilité du secteur énergétique et d’appliquer les plus hauts standards de qualité et de sécurité dans tous les domaines. travaux et projets. »

Cela permettra à Sonatrach de rester « un soutien majeur de l’économie nationale, un puissant catalyseur du développement durable du pays et une institution de premier plan à l’avant-garde des entreprises énergétiques au niveau international », assure-t-il.

Le responsable a appelé les entreprises chargées de la mise en œuvre du chantier à « s’engager sur les délais précisés dans les contrats et sur la qualité de la mise en œuvre ».

Concernant les travaux de la deuxième étape de ce projet intégré, «  comprend la construction de trois étages sous pression aux stations centrale, nord et sud, avec un total de 20 chargeurs à turbine, en plus de réadapter le réseau actuel de collecte de gaz. »

Les travaux comprennent zusdi la mise en place de trois unités d’élimination du mercure des condensats, unifiant les lignes de traitement entre les unités de production du réservoir d’une part, et des opérations de raccordement d’installations vitales, comme le réseau d’eau destiné à la lutte contre les incendies, l’outil et le système d’air de service, le système de torche, le système diesel et l’azote, d’autre part, assurent l’intégration entre les opérations et assurent la continuité des performances », précise le communiqué.

Et de préciser : « Les délais de réalisation  sont respectivement de 33, 36 et 39 mois, pour les stations de Boosting Centre, Nord et Sud, avec des mises en service respectives des étages de Boosting en Octobre 2026, Janvier 2027 et Avril 2027, respectivement. »

Samia Naït Iqbal

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Syrie : l’offensive jihadiste et rebelle progresse, les enclaves kurdes assiégées

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Rebelles en Syrie

L’offensive jihadiste et rebelle lancée mercredi dernier contre l’armée syrienne se poursuit dans les provinces d’Alep et Idleb au nord, et Hama au centre. Les combats ont déjà fait 412 morts, dont 61 civils.

En Syrie, situation de plus en plus confuse à Alep. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a averti dimanche qu’environ 200 000 Kurdes syriens sont « assiégés par des factions pro-turques », qui ont avancé dans le nord de la province d’Alep.

Les rebelles pro-turcs ont occupé Tell-Rifaat et plusieurs villages environnants, au nord d’Alep, qui étaient contrôlés par les forces kurdes. Cette enclave située à 20 kilomètres de la Turquie était convoitée depuis des années par l’armée d’Ankara, qui menaçait de l’occuper.

Les Kurdes pris au piège

Les deux enclaves kurdes de Tell-Rifaat et Shehba au nord de la ville et dans lesquelles vivent plusieurs centaines de milliers de déplacés des conflits précédents, seraient encerclées et sous le feu des groupes armés soutenus par la Turquie.

Ces milliers de civils kurdes pourraient être les victimes de nouvelles violences communautaires. C’est ce que craint Shiler, responsable d’une ONG locale et dont la famille est prise au piège. Son témoignage a été recueili, recueilli par le correspondant de Rfi au Kurdistan irakien : « Les groupes d’oppositions soutenus par la Turquie ont attaqué les zones kurdes qui accueillent des milliers de personnes déplacées de la ville d’Afrin, un territoire déjà occupé par la Turquie et ses alliés islamistes dans la région.

Les attaques ont été violentes à Tal Rifaat. Les personnes là-bas, notamment mes parents, ma famille, mon frère sont piégés, sans défense, sans aucune protection. Les enfants sont effrayés… Tout le monde, des centaines de personnes attendent dans leurs voitures, prêtes à fuir… Elles attendent que la route qui est bloquée soit ouverte à nouveau pour pouvoir traverser vers une zone plus sûre. La connexion internet a été coupée. L’électricité est coupée. Les Forces kurdes défendent les lieux, mais il semblerait que la situation soit en train d’empirer et que les attaques soient de plus en plus violentes. Nous craignons un massacre. Parce que c’est déjà arrivé. »

La progression de la coalition anti-gouvernementale est rapide à Alep et Idleb mais semble plus lente à Hama

Les jihadistes et les rebelles ont pratiquement pris la totalité de la province d’Idleb. Ils continuent de progresser au sud d’Alep où ils ont pris un nouvel aéroport militaire, ce qui porte à quatre le nombre d’aérodromes occupés, y compris un aéroport international, rapporte le correspondant de Rfi à Beyrouth.

L’armée syrienne et son allié russe ont renforcé leurs lignes de défense à Hama, dans le centre, où d’importants renforts ont été envoyés. Le chef d’état-major syrien s’est rendu sur le front dans cette région, où ses troupes affirment avoir stoppé l’offensive jihadiste et rebelle et repris sept localités.

L’aviation russe concentre son activité dans ce secteur visé dimanche par des dizaines de raids pour tenter de ralentir l’avancée des combattants de la coalition anti-gouvernementale.

L’armée russe, qui dispose d’une importante base aérienne à Hmeimim, dans la province côtière de Lattaquié, est pleinement engagée dans cette bataille.

Le président syrien, qui a reçu dimanche à Damas le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a d’ailleurs souligné l’importance du « soutien des alliés » pour faire face « aux attaques terroristes ».

Avec RFI

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Quand le berger hésite entre abattoir et pâturages 

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Image par LoggaWiggler de Pixabay

Il était une fois un troupeau, simple et paisible, qui avançait sous la conduite d’un berger. Les moutons broutaient, suivaient leur chemin sans se poser de questions, croyant fermement que leur guide connaissait la route vers de verts pâturages. Mais quelque chose clochait.

Le berger, qui autrefois marchait d’un pas sûr, semblait désormais hésiter. Chaque jour, il s’arrêtait, scrutait l’horizon, incapable de choisir une direction. À gauche, l’abattoir menaçant. À droite, les pâturages promis, mais devenus de plus en plus lointains et incertains.

Le troupeau, habitué à suivre, avançait en cercle, dans une sorte de routine confuse. Certains moutons, les plus lucides, commencèrent à douter. « Où allons-nous ? » demandaient-ils. Mais la majorité restait docile, convaincue que le berger finirait par trouver la bonne voie. Après tout, n’était-il pas leur guide, celui en qui ils avaient toujours eu confiance ?

Pourtant, cette hésitation n’était pas anodine. Elle n’était pas le fruit d’un simple manque de savoir ou d’une faiblesse passagère. Le berger connaissait bien le chemin, mais il avait d’autres priorités. Son pouvoir reposait sur cette inaction, sur cette confusion qu’il entretenait soigneusement. L’indécision lui permettait de maintenir l’ordre, de préserver ses privilèges. Pourquoi choisir, quand l’hésitation elle-même pouvait lui garantir un contrôle total ?

Ainsi, le troupeau continuait d’avancer, de plus en plus perdu. Les pâturages promis restaient un rêve lointain, tandis que l’abattoir se rapprochait, invisible mais inéluctable. Les moutons broutaient ce qui restait, sans comprendre qu’ils étaient pris au piège. Leur confiance aveugle les maintenait dans un état de soumission tranquille.

Le berger, lui, restait au sommet de la colline, observant son troupeau s’égarer, jouant avec l’illusion du changement. Il parlait de réformes, de renouveau, mais ne faisait rien. Car dans cette hésitation, il se trouvait son pouvoir. Pendant ce temps, les moutons perdaient peu à peu la capacité de distinguer la vérité des promesses vides.

Et un jour viendrait où le troupeau se réveillerait, trop tard, face à l’abattoir qu’il n’avait pas vu venir. Alors, il se demandait : « Pourquoi avons-nous suivi sans jamais questionner ? » Mais à ce moment-là, il n’y aurait plus de chemin pour revenir en arrière.

Car dans cette histoire, le vrai danger n’était pas l’abattoir. C’était l’illusion du berger hésitant, qui avait su maintenir son troupeau en mouvement, sans jamais lui montrer la voie.

Le troupeau avançait, jour après jour, dans un brouillard d’incertitude. Certains moutons commencèrent à murmurer entre eux, à poser des questions à voix basse. « Et si nous changeons de chemin ? Et si nous trouvions un autre guide ? » Mais ces murmures se perdaient dans le vent, noyés par la routine, étouffés par la peur de l’inconnu. Après tout, suivez le berger était plus simple. Se rebeller exigeait du courage, et personne n’était certaine de ce qu’il trouverait de l’autre côté de la colline.

Le berger, quant à lui, savait parfaitement ce qu’il faisait. Il voyageait ces doutes, ces murmures, et les surveillait de près. Un mot d’encouragement par-ci, une promesse vague par-là, suffisait à calmer les esprits. Il connaît le pouvoir des illusions. Tant que les moutons croyaient qu’un pâturage les attendaient, ils continuaient à marcher. Tant qu’ils espéraient, même sans preuve, ils ne se rebelleraient pas.

Mais certains, plus lucides, comprenaient que le vrai danger n’était pas seulement l’hésitation du berger. C’était cette complaisance, cette habitude de suivre sans réfléchir. Ils voyaient que l’abattoir n’était pas un lieu lointain et inconnu. C’était l’aboutissement logique de cette route sans fin, de ces promesses jamais tenues. Ils tentaient de prévenir les autres, de leur ouvrir les yeux. Mais leur voix était faible, souvent noyée dans le bêlement du troupeau qui avançait, tête baissée.

Le berger, lui, continuait son jeu. Il parlait de changements à venir, de jours meilleurs. Mais rien ne changeait vraiment. Car, en réalité, il n’avait jamais eu l’intention de mener son troupeau vers les pâturages. Sa priorité n’était pas le bien-être des moutons, mais la préservation de son pouvoir. L’immobilisme était son arme, l’indécision sa stratégie. Pourquoi risquerait-il de tout bouleverser, alors que l’ordre actuel lui convenait si bien ?

Le troupeau continuait donc de marcher, prisonnier d’une routine sans fin. Chaque jour rappelé au précédent, chaque promesse s’évaporait avec le vent. Et pendant ce temps, les moutons les plus jeunes, ceux qui n’avaient jamais connu les véritables pâturages, commençaient à se demander si ces derniers n’étaient pas qu’un mythe. Peut-être que le berger avait raison, après tout. Peut-être que l’abattoir était leur seule destination possible.

Mais un jour viendra où la vérité éclatera. Où le troupeau, fatigué d’attendre, ouvrira les yeux sur la réalité de son parcours. Alors, il sera peut-être trop tard. Le berger ne sera plus là pour répondre de ses choix, et les moutons se retrouveront seuls face à l’abattoir qu’ils n’ont pas su éviter. Ils comprendront alors que le plus grand danger n’était pas l’ennemi extérieur, ni même la route difficile, mais cette confiance aveugle accordée à un guide qui n’avait jamais eu l’intention de les sauver.

Et ce jour-là, peut-être se poseront-ils enfin la question : « Pourquoi avons-nous marché si longtemps sans jamais lever la tête pour voir où nous allions ? » Mais dans un système où l’illusion remplace la vision, où l’indécision devient stratégique, il est bien difficile de reconnaître la vérité avant qu’il ne soit trop tard.

Le troupeau continue sa marche silencieuse, bercé par des promesses qui s’évaporent au fil du vent. Chaque hésitation du berger est un pas de plus vers l’abattoir, chaque jour passé dans l’inaction une occasion manquée de changer de destin. Mais dans ce jeu cynique, où l’illusion de direction masque une réalité de stagnation, le véritable danger ne vient pas seulement du berger, mais de la complaisance du troupeau.

Car la plus grande tragédie n’est pas de se perdre, mais de ne jamais chercher à comprendre où l’on va. Le troupeau avance, convaincu que le berger sait mieux, que le changement viendra de lui. Mais tant que cette illusion perdure, tant que l’on confond immobilisme et sécurité, le chemin vers les pâturages reste hors de portée.

Un jour, peut-être, les moutons lèveront la tête, questionneront la route, et réaliseront que la clé de leur liberté réside dans leur propre capacité à choisir. Mais d’ici là, le berger hésite encore, et l’abattoir se rapproche. Le temps est compté, et l’espoir, fragile comme une herbe rare, ne demande qu’à être ravivé avant qu’il ne soit trop tard.

La moralité de cette histoire est simple et poignante : un troupeau qui suit aveuglément un berger hésitant fini par se perdre dans les méandres de l’inaction. La véritable liberté ne vient pas de la promesse d’un guide, mais de la capacité à questionner la direction prise. Tant que le peuple se contente de suivre sans comprendre, l’illusion d’un choix reste plus dangereuse que l’absence totale de direction.

Le berger peut incarner l’autorité, mais la responsabilité de la route revient aussi au troupeau. Car rester passif face à l’indécision, c’est accepter l’abattoir comme destination finale.

l ne suffit pas d’attendre que le berger change de cap ou prenne enfin une décision audacieuse. Le troupeau doit réaliser que sa survie dépend de sa vigilance collective, de sa capacité à discerner les vrais pâturages des illusions. La passivité est le plus grand ennemi, car elle nourrit l’inaction du berger, qui, tant qu’il est suivi, n’a aucune raison de chang

Ainsi, la moralité ultime de cette chronique est un appel à la lucidité : un troupeau éveillé peut se libérer des chaînes de l’immobilisme, mais un troupeau endormi se condamne à l’abattoir, victime d’un destin qu’il aurait pu éviter . La vraie force ne réside pas dans la soumission, mais dans la volonté de tracer son propre chimique

Par Dr A. Boumezrag

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