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 Abdelaziz Bouteflika : pièce décomposée du système prémoderne

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DECRYPTAGE

 Abdelaziz Bouteflika : pièce décomposée du système prémoderne

À la remarque interrogative, «le président Bouteflika est en mauvaise santé, on peut dire les choses ainsi ?», que lui exposait l’animateur des matinales de « France Culture », Guillaume Erner, l’écrivain Boualem Sansal répondra ce même 31 août 2018 : «Oui, oui, c’est un légume (…), il ne gouverne pas, on ne sait pas par qui est gouverné le pays ».

Dans l’esprit de nombreux analystes, le locataire d’El Mouradia (plus exactement l’assigné à la résidence médicalisée de Zéralda) est depuis longtemps passé du statut de Grosse légume à légume, c’est-à-dire de personnage incontournable à malade en état végétatif, tellement arrivé au stade primaire de l’alacrité diplomatique que l’ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, stipulait le vendredi 21 septembre 2018 (au sein du quotidien Le Figaro) qu’il est « (…) maintenu artificiellement en vie ».

Si aux yeux des habituels observateurs du champ politique algérien, son assertion n’apporte rien de nouveau, confirme en somme un mensonge qui dévoile la vérité, elle provoquera par contre quelques remous au niveau des cercles d’une « Famille révolutionnaire » manœuvrant depuis plusieurs semaines pour faire accepter à l’opinion l’entendu quatrième renouvellement
d’Abdelaziz Bouteflika.

Le scénario mis en place ressemble en tous points à celui orchestré dès octobre 2013,lorsque le Premier ministre d’alors, Abdelmalek Sellal, martelait le vocable « stabilité » et soulignait en gras «Les lignes rouges à ne pas franchir».

Trois mois avant le 17 avril 2014 (date du scrutin présidentiel), le chef de l’exécutif visitait la wilaya de Mila et arguait à l’auditoire que «les prochains jours seront décisifs pour l’Algérie qui a entamé son parcours vers le progrès et la modernité (…). Maintenant, nous nous dirigeons vers le développement (grâce) aux vertus apaisantes des quinze dernières années, de la politique de réconciliation nationale (…)» (Horizons, 16 fév. 2014).

Annonçant le proche 13ème anniversaire de cette charte pour la paix, le journal El Moudjahid du 20 septembre 2018 la perçoit lui-même comme le point de départ ou colonne vertébrale des vastes réformes de l’Algérie.

Lorsque plus de 6.000 djihadistes de l’Armée islamique du salut (AİS) quittaient le 11 janvier 2000 les bastions perchés de Jijel, déposaient les armes en échange de la « grâce amnistiante » (loi consentie après des pourparlers secrets débutés en octobre 1997), les dialoguistes (militaires et membres des services secrets) tournaient le dos à la modernité politique, économique, sociétale, culturelle et artistique.

Devenue le passe-partout de l’importation tous azimuts, leur rahma restait d’autant plus synonyme de reddition face à l’ordre archaïque que la guerre s’éternisait avec les têtes brûlées du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), que «toute allégation visant à faire endosser par l’État la responsabilité d’un phénomène délibéré de disparition» est depuis systématiquement rejetée, que les victimes ne peuvent porter plainte, dénoncer publiquement tout préjudice ou encore faire action de deuil, que le pardon sans la justice ressemble fort à «(…) une forme de violence», soulignera le psychiatre Mahmoud
Boudarène.

İnvité le 13 septembre 2018 de l’émission littéraire « La grande Librairie » (diffusée chaque mercredi sur la chaîne « France 5 »), l’ex-officier Mohammed Moulessehoul, plus connu sous le pseudonyme Yasmina Khadra, dira à son interlocuteur (le présentateur François Busnel) «En Algérie on a essayé une stratégie qui a été payante, celle d’aider les repentis à intégrer la société, ça a marché». Cela fonctionne tellement bien que le poids des conservatismes inhibe depuis davantage encore le potentiel réactif d’Algériens traumatisés, étouffe toute velléité de changement chez une jeunesse corsetée d’autoritarismes
postrévolutionnaires et de subordinations politico-religieuses.

İl y a une sorte de brouillage intellectif du côté de l’ancien directeur du Centre culturel algérien pourtant lucide lorsqu’il évoquera en mai 2014 la «(…) fuite en avant suicidaire» du quatrième mandat de Bouteflika (la remarque conduira à son limogeage). C’est donc en 2005 que ce dernier fera approuver (par 97 % des votants) le protocole offrant une seconde chance à ceux toujours dans le maquis et annihilant de manière concomitante « (….) toute allégation visant à faire endosser par l’État la responsabilité d’un phénomène délibéré de disparition ».

Le blanchiment général sera à double fonds ou tranchant puisque d’une part les pensées rétrogrades du Front islamique du salut (FİS) imprégneront les nomenclatures sociales et que d’autre part, les prédateurs affairistes accapareront les rouages propres à la financiarisation occulte de l’économie de bazar.

Au nom de la lutte en faveur de «l’éradication du terrorisme», des menaces exogènes potentielles ou fictives, de la souveraineté nationale et de l’image positive de l’Algérie, les citoyens devraient se résoudre à maintenir sur le trône suprême celui incarnant (de l’avis de ses thuriféraires) la légitimité historique.

En claironnant qu’il «(…) n’a pas besoin de faire campagne, son histoire et son parcours parlent pour lui» (in La Tribune, 08 mars. 2014), Abdelmalek Sellal traçait déjà le sillon emphytéotique du personnage souffrant d’un ulcère hémorragique, physiquement et intellectuellement inapte à assumer les charges du poste coopté, audible uniquement à travers des subalternes s’ingéniant à ce qu’il sorte vainqueur d’un simple « tour de choof » se décidant au final selon le rapport de force prévalant au stade de l’armée (au cœur des intrigues et des business, elle adoube l’élu de son choix, gère ses intérêts militaro-industriels) et des ententes cordiales à l’intérieur du clan de la représentation présidentielle.

Celui-ci se structure en quadrature institutionnelle : Département de surveillance et de sécurité (DSS), Front de libération nationale (FLN), Forum des chefs d’entreprises (FCE) et Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Ce socle cohésif compose l’appareil de la nomenklatura, nébuleuse rentière des lobbies monopolistiques et de la rumination mémorielle permanente.

Sa survie se coagulant autour de la figure de Bouteflika, elle fait acte d’allégeance (moubayaâs), se moque de la promesse ou « tab djenana » du 08 mai 2012 à Sétif (quand l’actuel Président laissait supposer que «le temps de ma génération est révolu ») et de surcroît du bilan comptable de la Concorde civile qui a hypothéqué pour longtemps une réelle montée en modernité. Croire que celle-ci se concrétisera grâce à l’armée, que cette entité la symbolise, cela équivaut à proroger un mythe.

Après la charge goupillée par Bernard Bajolet (autrefois patron de la Direction générale de la sécurité extérieure et de la cellule « Maghreb » du Comité interministériel du Renseignement), le haut commandement militaire confectionnera lui-même des leurres dont participe la récente interview que l’ex-ministre de la Communication Abdelaziz Rahabi concédera au quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi.

Selon l’ancien ministre, Abdelaziz Bouteflika ne briguera pas un autre fauteuil en raison de son organisme chancelant et de l’absence de réelles motivations. Les baltaguia (nervis) de la prébende ou du pseudo-Front populaire, de la hogra (mépris), de la rechoua (corruption) ou chkara (achat frauduleux de voix) ne l’entendent certainement pas de la même oreille.

En fond sonore, résonne d’ailleurs le refrain d’une chanson de Francis Cabrel : et ça continue encore et encore, d’accord ?, d’accord ?
 

Auteur
Saâdi-Leray Farid, sociologue de l’art

 




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Propriété intellectuelle : Je vais attaquer en justice la Twentieth Century Fox !

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HUMOUR

Propriété intellectuelle : Je vais attaquer en justice la Twentieth Century Fox !

Oui, vous pouvez prêter attention suite à ce surprenant titre, osé et fort. Proche de la retraite, le prof n’en a pourtant pas perdu sa raison, c’est la lecture d’une actualité qui le fait réagir. Juriste de formation, sans en avoir fait son métier, il reste attentif à certaines incongruités du droit et ne peut s’empêcher de réagir lorsque ce dernier l’interpelle.

Je n’en revenais pas lorsque cet article sur Internet, publié par un média des plus sérieux, m’apprend qu’une avocate de Paris vient de déposer auprès de l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle) le nom « Benalla » suite à l’affaire du personnage dont c’est le patronyme. L’organisme n’a pas encore validé le dépôt mais la surprise est grande.

Et si vous n’avez jamais entendu parler de Benalla c’est que vous vivez dans un monde sans médias ce qui serait étonnant puisque c’est justement un journal que vous êtes en train de lire.

Cette avocate, probablement plus prompte à rêver aux affaires qu’à la mission philanthropique de son métier, a pensé que le nom « Benalla » serait une valeur pécuniaire très prometteuse à l’avenir pour une marque de produits. On suppose qu’elle visait toute la gamme des produits sécuritaires,  jusqu’aux activités de gardiennage d’enfants.

Mais pourquoi je vous raconte cela ? Patientez car il me faut partir de l’origine de l’histoire qui, bien entendu, n’a strictement rien à avoir avec le patronyme Benalla mais avec le mien.

Vous connaissez tous le rituel du professeur qui se présente en début d’année à ses étudiants. Chacun le fait à sa manière et la mienne en vaut une autre, vous allez la connaître, cela fait trente cinq ans que c’est la même histoire.

Je débute par « Mon nom est Sid Lakhdar » et immédiatement je vois à leur sourire qu’ils s’attendent à un moment plaisant. Car dans le reflet de mon visage s’annonce un plaisir de gamin de poursuivre une histoire à laquelle il y a une chute, celle que je ne veux jamais rater dans ses effets. Quoi de plus cabotin qu’un prof ?

Et je continue « La première partie de mon nom, SID, veut dire Monsieur ou Monseigneur, selon le contexte et l’importance de la personne. Je ne doute pas que vous saurez choisir ». Puis je poursuis « La seconde partie de mon patronyme est LAKHDAR, ce qui signifie la couleur verte ». Et je ne peux m’empêcher de rajouter « Avoir un prof qui s’appelle Monsieur le vert, cachez votre joie d’avoir cette chance ! ».

C’est tout ? Non, patientez encore, cela va venir. Et c’est à ce moment que je leur déclame mon couplet préféré : « Cela fait des décennies que je rêve d’une intervention d’un(e) étudiant(e) qui se lèverait et me dirait, avant mon explication, « Moi je sais ! ». Alors, il ou elle ferait le geste  symbolique d’écarter sa robe de tribun, pointerait le pouce vers l’auditoire pour annoncer son discours et dirait, sur un ton qui ferait rougir les grands dramaturges, les vers suivants « Rodrigue as-tu du cœur ? Tout autre que mon père…. ».

Et je termine par « Jamais, avant ma retraite, je n’aurais le plaisir de constater un relèvement du niveau culturel, un retour à celui que nous avions en classe de quatrième, à Oran ou ailleurs, lorsque nous avions étudié Corneille et donc le fameux CID ».

Mais il y a deux ans, une grande catastrophe s’est produite, pire que l’inculture. À ce moment de la scène, une étudiante leva le doigt et me dit « Moi, je sais ». Stupéfait, je lui donne la parole en pensant voir enfin le génie de la culture jaillir. Et l’étudiante me dit « C’est SID, le personnage du film L’âge de glace !».

Désabusé, abattu, je ne savais pas à cet instant que le coup de massue allait avoir une reprise sismique. Car de retour à la maison, je me précipite vers Youtube pour savoir qui est ce personnage d’un film que je connaissais mais dont je n’avais vu que des extraits.

Là, mes chers lecteurs, ce fut le choc de ma vie. C’était le personnage le plus débile et le plus crétin de tout l’univers cinématographique. Moi qui rêvait qu’on réagisse à mon nom à travers Rodrigue et Corneille, me voilà confondu avec l’abruti le plus dévasté d’Hollywood.

Et vous avez bien fait d’attendre pour la suite car c’est maintenant que cette histoire d’avocate et de Benalla fait le lien. Comme j’enseigne la propriété intellectuelle à mes étudiants, je savais parfaitement qu’un patronyme, y compris celui d’un tiers, pouvait s’enregistrer comme nom de marque à l’INPI.

Une rapide recherche documentaire m’indique que c’est l’article L. 711-4g du code de la propriété intellectuelle qui me donne pouvoir à m’y opposer si je subis un préjudice, à la condition, rajoute la jurisprudence, d’apporter la preuve de ce préjudice. Chacun aura compris qu’il ne s’agissait pas d’une marque mais le raisonnement juridique est similaire dans son approche pour ce personnage de dessin animé.

Alors l’affaire est entendue, le choc que j’ai subi ne laisse aucun doute sur le préjudice, après trente-cinq ans de fierté d’un patronyme aussi prestigieux dans la littérature et dans la grande histoire espagnole. Je suis légitimé à demander réparation auprès du producteur et du distributeur, la Twentieth Century Fox.

Rétrospectivement, je me dis que j’avais bien fait de ne jamais faire la même introduction annuelle avec mon prénom. Vous rendez-vous compte que j’aurais attendu pendant trente cinq ans pour, un jour, voir un(e) étudiant(e) se lever et déclamer « Moi monsieur, je connais, Boumédiene, c’est….! » .

Qu’on m’apprenne la vérité sur ce nom, comme pour SID, et je me serais suicidé car je n’aurais jamais pu l’entendre, moi qui me suis fixé le but dans la vie d’être un démocrate, un humaniste et un républicain laïc.

Non, je ne l’aurais jamais supporté !

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar

 




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Ould Kaddour déçu que le prix du baril franchisse la barre des 80 dollars

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ETRANGE SORTIE DU PDG DE SONATRACH

Ould Kaddour déçu que le prix du baril franchisse la barre des 80 dollars

Sa défense d’un juste prix entre 60-70 dollars le baril lors de sa conférence de presse dans un contexte particulier est un signal fort envoyé à l’électorat  du président américain en vu de l’échéance électorale du 4 novembre prochain.

Pourquoi un contexte particulier ? Cette annonce est faite au moment même où la commission du World Oil Outlook 2018 rend son rapport perspectif qui insiste sur la prédominance de l’énergie fossile dans le mix énergétique au moins d’ici 2040.

La veille, le Joint Ministerial Monitoring Committee (JMMC) félicite l’Algérie et plus particulièrement le président de la république Abdelaziz Bouteflika de l’effort soutenu fait pour le maintien de la cohésion de l’OPEP, non seulement depuis la rencontre d’Alger de 2016 mais aussi de son adhésion en 1969. Cela donne du poids au PDG de Sonatrach qui s’exprimait au nom de l’Algérie.

Il s’est permis même de rappeler : « Quand le baril était à 40 dollars, on ne savait pas où aller, on n’avait pas l’argent pour agir, et quand il a atteint les 100 dollars, on a gaspillé l’argent, on investissait à tout va, ce n’est pas normal ni rentable ».

Pour qui roule Ould Kaddour ?

Pour Abdelmoumen Ould Kaddour, la fourchette défendue par Donald Trump permettra à l’entreprise dont il a la charge de se projeter sur l’avenir sans pour autant gêner d’une manière ou d’une autre le consommateur implicitement américain. Son message a été reçu 5 sur 5 puisqu’il a été répercuté amplement par les médias américains avant le discours de Trump devant l’assemblée Générale de l’ONU où la délégation de l’Iran était présente.

Ce qu’il a développé par la suite en s’exprimant dans son état « enfant » dénote désormais d’une certaine indigence des analyses perspectives en matière pétrolière et gazière.

La raison logique est simple : lorsque les prix sont bas, les recettes qui équilibrent, l’équation économique des investisseurs est donc rompue. Cela voudrait dire qu’ils obtiennent une valeur actuelle nette négative qui ne compenserait pas leurs dépenses et par voie de conséquence désertent le domaine.

C’est la principale préoccupation du monde pétrolier et gazier puisque la dernière chute drastique du prix du baril a fait perdre près de 1000 milliards de dollars de capitaux destinés à l’activité recherche.

En revanche, lorsque les prix sont hauts, les investisseurs se bousculent pour y placer leur argent et la redynamisation du secteur reprend et les réserves avec. Cette fourchette justement du plus bas au plus haut dépendra primordialement et principalement  de l’offre et de la demande et par ricochet des facteurs géopolitiques.

Pourquoi ce ricochet ? Parce que les événements géopolitiques affectent d’abord l’offre dans un sens ou dans un autre.

Auteur
Rabah Reghis

 




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Bouteflika humilié ? C’était attendu, estime Soufiane Djilali

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Sur les réseaux sociaux

Bouteflika humilié ? C’était attendu, estime Soufiane Djilali

Sur son mur facebook, Soufiane Djilali a publié ce post.

Humiliation

Après avoir soutenu le régime de Bouteflika, voilà que la France, par la voix de son ex ambassadeur à Alger, signifie au clan, sans prendre de gants, qu’il doit déguerpir. 

L’entêtement de Bouteflika, de sa famille et de son entourage mafieux à briguer un 5ème mandat a exposé l’Algérie à une humiliation internationale. Violent avec les Algériens qui refusent l’indignité et insensible à ce que peut penser le peuple, le pouvoir accepte sans broncher tous les qualificatifs dégradants venant de l’étranger: « Président en vie artificielle », « pouvoir momifié », « malade à débrancher », « la famille Bouteflika corrompue », « confusion entre stabilité et immobilisme » etc…

Le régime Bouteflika, lâche et sans dignité, se tait. Il sait que tout cela, et bien plus encore, sont la triste vérité. Les sbires et autres faux médecins ne pourront pas contredire le dossier médical et surtout les comptes en banques des hauts responsables qui sont entre les mains de la France. 

Bouteflika humilié? C’était attendu. 

La Présidence a été le siège central de la corruption, le gouvernement son exécutant et les alliés du commandement militaire et sécuritaire son bouclier!

Il voulait le prix Nobel et entrer dans l’histoire. Il a raté le prix mais a réussi son entrée dans l’histoire comme le pire Président dont le bilan se résumera en deux mots : Corruption et Avilissement. 
Dans son dernier discours du 8 mai 2012, M. Bouteflika avait dit « aache men aaraf qadrou »!

 




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Cessez vos prières !

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LE COIN DES POETES

Cessez vos prières !

Tes larmes au crépuscule sonnent le glas

Pour un jour nouveau

Abandonnez-vous à vos tocsins

Appelez à la prière à partir de vos minarets

Hissés au-dessus de nos cœurs

Mais ils ne communiquent pas

Avides Dieu ne les entend pas

 

Tes larmes valent mille fois mieux

Que leur simulacre de prières

Tes larmes pleuvent du ciel

Cessez vos prières

Tes larmes, un déluge dans un été indien

Des crues défrichant sur leur chemin

Elles emportent les déchets de l’histoire

 

Tes larmes sont la miséricorde

Sans l’implorer par la prière

Cessez vos prières

 

Tes larmes, la pluie fine irriguant nos terres

Elles font pousser des coquelicots

De l’orge pour le pain des enfants

Et pour parfaire des boissons enivrant nos désirs

Au bout de ton nez élevé au-dessus du déshonneur

Le lierre terrestre fait éruption

Pour grimper au ciel

Un bras d’honneur pour le béton libidinal

Au coin de tes lèvres chaudes

La lavande germe au bonheur des lavandières

Qui s’affairent à laver le linge sale

Celui qui émaille notre société

Pour ouvrir une nouvelle page d’Histoire

Cessez vos prières

 

Tes larmes ont l’odeur de ton parfum

Imbibant notre nid d’amour

Il enivre nos soirées tourmentées

Il dissipe la brume au fond du cœur

Ce sont les larmes d’un moment d’intimité sincère

L’extase adulée des noces arrangées

La jouissance réprimée et tant rêvée

La lèvre écrasée et inondée de baisers

moment où les regards s’invitent

Pour mettre fin à des années d’humilité

 

Tes larmes réhabilitent le mérite

Cessez vos parodies de prières

Tes larmes bénissent nos rêves

 

Youcef Rezzoug

Le 05/06/2015

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Youcef Rezzoug

 




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Un ministère de la décentralisation pour une meilleure gouvernance locale !

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Débat

Un ministère de la décentralisation pour une meilleure gouvernance locale !

Les événements survenus dans certaines wilayas du fait des dernières intempéries, marqués, notamment, par la mort tragique d’un couple noyé dans sa propre voiture, sont dramatiques .On aurait pu les éviter tous ces drames si en amont les travaux de curage et de nettoyage de l’ensemble des voieries et des oueds avait était effectué en temps et en heure.

Est-ce à dire que les responsables locaux ont failli à leur mission ? Affirmatif, ont dit certains observateurs de la vie politique qui pointent du doigt  l’incapacité des pouvoirs locaux à prendre en charge autant les services publics que les besoins vitaux des populations. En se cantonnant à laisser la situation pourrir et à s’envenimer, les autorités locales font souvent la preuve de leur ignorance et du mépris qu’elles portent aux doléances des populations les plus défavorisées.

Et après les drames, les responsables locaux vont jusqu’à rejeter la véracité des accusations formulées à leur endroit par les citoyens en tentant de faire porter le chapeau à des troisièmes couteaux !

Décidément, dans l’administration, on est toujours responsable mais jamais coupable, au pire on fait payer les lampistes ! Il n’en demeure pas moins que le ressort est cassé entre les responsables locaux et la population !

Malgré cela, le discours des walis et des ministres en visite sur le terrain des collectivités locales reste résolument optimiste, alors qu’on continue, par exemple, à enregistrer des retards tant dans le lancement des projets que leur réalisation. La consommation des budgets alloués reste des plus faibles. Les taux de consommation des PSD et PCD ne dépassent pas, selon certains chiffres publiés dans la presse nationale, les 30% dans plusieurs communes et n’atteignent pas 50% dans certaines wilayas.

A tout cela, il faut ajouter l’absence de suivi des projets, leur faible maturation technique, ce qui a pour effet d’impacter négativement sur l’enveloppe allouée et qui conduit à des réévaluations plus que préjudiciables.     

L’Etat central a pourtant injecté des centaines de milliards à travers les programmes quinquennaux de développement : programme de croissance économique, programme de relance économique PCRE et soutien à la relance PSRE. Gâchis, parfois gabegie, à croire que la machine de développement est grippée, ou que les hommes en charge de la stimuler sont défaillants ! Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire  annonce, pour sa part, l’envoi de commissions d’enquête dans plusieurs wilayas du pays, à l’effet dit-il de « lutter contre la bureaucratie et trouver des solutions aux problèmes posés par les citoyens ».

L’annonce a de quoi surprendre puisqu’elle apparaît comme une volonté de remettre en cause tout un mode de fonctionnement et de gestion des collectivités locales, en vigueur depuis l’indépendance.

Est-ce à dire que les questions de bonne gouvernance se posent ? Oui, disent certains, et avec elle il y a aussi cette interrogation concernant les choix des hommes placés à la tête des wilayas, au moment même ou l’on parle de mouvement des walis !  
Il faut dire également que le système algérien, qui a connu depuis les années 1990 plusieurs ouvertures au plan politique et économique, n’a pas touché à la nature et au contenu des relations organiques et fonctionnelles qui existent entre les institutions centrales et les institutions locales.

Aujourd’hui et en l’état de l’organisation administrative du pays, les collectivités locales sont dépassées par l’ampleur des problèmes. Et les élus aussi, même s’ils n’ont pas, prétendent-ils, le champ libre du fait des restrictions de leurs prérogatives qui leur ont été imposées par les codes de wilaya et de la commune. 

Pendant ce temps-là, les contestations reprennent de plus belle, et ne semblent pas près de s’arrêter : les services compétents ont enregistré près de 10 000 actes de protestation, selon un chiffre rapporté par la presse nationale.               

Faut-il déduire de ces constats que la machine locale, celle du développement notamment, est grippée au point de ne pouvoir satisfaire les besoins les plus basiques de la population ?

Faut-il penser aussi que la décentralisation et la déconcentration des pouvoirs, telles que voulues par le législateur dans les années soixante-dix, ont fait leur temps ? Est-il arrivé ce temps de passer à autre chose?

Ouvrir pour le moins un débat sur un réaménagement du territoire, qui pourrait renforcer la démocratie participative et, partant, aboutir à la consécration de nouveaux mécanismes, plus fluides, et surtout susceptibles d’améliorer la répartition des pouvoirs entre l’appareil central de l’Etat et les institutions locales ?

Dans le domaine économique par exemple, la décentralisation des centres de décision dans les grandes entreprises nationales a démontré, partout, son efficacité et son efficience ; ce sont les grandes régions, dit-on qui font aujourd’hui les grands pays industrialisés et qui assurent une intégration intelligente des facteurs nécessaires au développement durable.
Peut-on pour autant parler de régionalisation, pendant que certains qui ne veulent pas aller plus vite que la musique, lui préfèrent  « décentralisation poussée », doux  euphémisme ? Et ils ont raison, car en Algérie, parler régions ou invoquer la régionalisation participe, presque du tabou, tellement ces termes renvoient, selon certains, à la séparation et à la division du pays.

En dépit de sa réalité historique, sociologique, géopolitique, économique et culturelle, la région est paradoxalement souvent combattue et jamais reconnue. Et pourtant, bien avant cela, l’idée de régionalisation a été évoquée par des hommes politiques et non des moindres, comme le défunt Salah Boubnider. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Ruptures, paru en 1993, il a affirmé que « le découpage des wilayas historiques, avait été fait en fonction des spécificités de chaque région ;  celle-ci gérant ses affaires de façon autonome et contribuant ainsi au combat libérateur, dans le cadre des principes et des grandes lignes tracées de la révolution de novembre ; le découpage  a introduit l’émulation entre les différentes zones et a contribué,  à hauteur de 50%, à la victoire finale ».

Poursuivant son propos, ce chef historique disait « être pour la création de grands espaces régionaux dans le respect des principes intangibles où chaque région serait respectée et contribuerait, selon ses moyens et ses potentialités, à l’effort national ».
Et à ceux qui pouvaient penser que la régionalisation qu’il proposait était une atteinte à l’unité nationale, il répondit : « De Gaulle avait voulu diviser les forces combattantes en proposant l’indépendance à toute région qui choisirait de rester dans le giron de la France. Les Algériens ont choisi de rester unis, sans contrainte et le général a échoué dans ses desseins » !

Plus près de nous, c’est l’économiste Mustapha Mekidèche, vice-président du CNES et membre, par ailleurs, du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, qui parle de régionalisation, à l’occasion d’un entretien radiophonique à la Chaîne III ; il déclarait «militer pour la création d’institutions de régionalisation qui ne doivent pas être des composants de l’exécutif, mais réellement indépendantes »; l’expert a dit, aussi, « regretter qu’on n’ait pas donné plus de pouvoirs aux élites locales pour qu’elles puissent peser sur le développement de leurs territoires ». Il cite l’exemple édifiant où un wali possède, aujourd’hui, plus de pouvoirs que le président de l’Assemblée populaire de wilaya, dûment élu.

Chez les hommes politiques, c’est Ali Benflis, candidat à la dernière élection présidentielle qui, sans ambages, plaidait pour une nouvelle organisation du territoire ; dans son programme « Renouveau national », il l’avait intitulé « régionalisation horizontale », et décliné comme suit : des régions regroupant des wilayas limitrophes, des entités ou des conseils régionaux pour chapeauter la régionalisation et la gestion des grands projets d’intérêt commun ou des équipements d’intérêt local, une assemblée délibérante pour la gestion et le suivi des affaires de la région.

Comme on le voit, à travers les exemples donnés par un historique, un économiste et un homme politique, le vocable de régionalisation est à la mode dans le langage de tous les jours et paradoxalement, inexistant dans la sémantique administrative et /ou politique, même si de temps à autre, on entend tel ou tel ministre, ou même Premier ministre parler de « réhabilitation des territoires ».

Longtemps otage des politiques,  la notion  de régionalisation a toujours constitué une thématique récurrente, notamment dans les conférences où les spécialistes et les adeptes de la démocratie participative,  en débattent sans complexe. Malgré cela elle est considérée par certains comme un concept sulfureux, voire un facteur de division.  

En l’état, aborder le sujet, même de manière superficielle, c’est déjà donner un coup de main au débat national qui commence, comme on l’a dit supra, à s’en saisir ! La preuve, c’est au moins deux partis de l’opposition, sinon trois, voire quatre  qui ont préconisé d’aller vers la décentralisation, autrement dit, vers une organisation qui renforcerait la prérogative des démembrements de l’Etat, wilayas et communes, avec l’élargissement des compétences des élus et des assemblées locales.

Décentralisation, régionalisation, sont des notions à la fois proches et distinctes, d’où souvent, la confusion dans l’opinion publique parfois mise à mal par certains discours extrémistes qui n’ont pas leur place dans la vision qu’on se fait de cette politique  nouvelle de réaménagement du territoire.  

Peu importe, l’important pour ceux qui sont partisans de cette régionalisation rassurent ceux qui, aujourd’hui, veulent la retoquer au motif que,-l’Etat, la région, la wilaya, la daïra, la commune, les assemblées élues-, c’est trop ! C’est la porte ouverte à une multiplication de la bureaucratie.

Ce n’est évidemment pas, l’avis de celui qui en fut l’artisan, l’inventeur et le grand maître et maire, par ailleurs, de Marseille, Gaston Deferre, qui à peine nommé au gouvernement en juin 1981, a déclaré : « Si j’avais pu choisir tout seul mon titre de ministre, je me serais fait appeler ministre de la Décentralisation et de l’Intérieur et non l’inverse ! ».

Pour l’heure, Noureddine Bedoui qui s’affaire à boucler son mouvement des walis, et dont on ne saura peut-être jamais s’il voudrait bien être ce ministre de la décentralisation et de l’intérieur qui dynamiserait nos territoires, a promis aux populations du sud et des hauts plateaux de les doter de wilayas supplémentaires. Au nom de l’équilibre régional.

En attendant, il se charge, avec ses experts, de réformer la fiscalité et les finances locales, dans un sens qui permettrait aux communes de capter de nouvelles ressources, de quoi les sortir de leur dépendance d’Alger !

Plutôt que d’avoir 50 walis, 50 rois, 50 princes ou 50 dictateurs avait dit en son temps, l’éclairé Salah Boubnider, il vaut mieux penser à créer entre 5 et 10 régions se complétant sur le plan économique, social et culturel et capables de mutualiser leurs moyens et leurs potentialités !

Mutualiser leurs moyens et leurs potentialités pour venir à bout, par exemple des inondations. Et partant épargner des vies humaines. Il ne croyait pas si bien dire ce brave moudjahid ; qu’il repose en paix !

 

Auteur
Ali Cherif

 




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Conseil des ministres : hausse des dépenses de fonctionnement

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Le communiqué intégral

Conseil des ministres : hausse des dépenses de fonctionnement

Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi à Alger sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et a rendu public un communiqué, dont voici le texte intégral :

« Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a présidé ce jour, Mercredi 26 Septembre 2018, correspondant au 16 Moharam 1440, une réunion du Conseil des Ministres.

Le Conseil des Ministres a entamé son ordre du jour par l’examen et l’approbation du projet de loi de finances pour 2019, présenté par M. le Ministre des Finances.

Elaboré sur la base d’un cadrage macroéconomique prudent, dont un prix du pétrole à 50 dollars le baril, un taux de croissance de 2,6%, et un taux d’inflation de 4,5%, ce projet de texte prévoit également 6.508 milliards DA de recettes budgétaires (en légère hausse par rapport à 2018) dont 2.714 milliards DA de fiscalité pétrolière.

Les dépenses budgétaires s’élèveront à 8.557 milliards DA, en légère baisse par rapport à l’exercice en cours. Le solde global du Trésor pour l’exercice 2019 affichera un déficit de près de 2.200 milliards DA.

Les dépenses de fonctionnement totaliseront 4.954 milliards DA avec une légère hausse découlant de la situation sécuritaire aux frontières ainsi que du relèvement des transferts sociaux qui atteindront 1.763 milliards DA, soit près de 21% de la totalité du budget de l’Etat.

Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment (i) plus de 445 milliards DA destinés au soutien aux familles, (ii) près de 290 milliards DA destinés aux retraites (auxquels s’ajoutera une dotation d’appui de 500 milliards DA à la Caisse Nationale des Retraites), (iii) près de 336 milliards DA pour la politique publique de santé, (iv) et plus de 350 milliards DA pour la politique publique de l’habitat (auxquels s’ajouteront près de 300 milliards DA mobilisés pour le même secteur par le Fonds National d’Investissement).

Le budget d’équipement s’élèvera à 3.602 milliards DA de crédits de paiements et 2.600 milliards DA d’autorisations de programme destinées à de nouveaux projets ou à des réévaluations.

La légère baisse nominale du budget d’équipement ne correspond pas à un recul de la politique publique d’investissement, mais elle découle notamment d’une baisse de près de 300 milliards DA des crédits consacrés l’année dernière à l’assainissement des créances détenues sur l’Etat.

La consistance du budget d’équipement pour 2019 confirme la poursuite de l’engagement de l’Etat en faveur du développement économique et social avec notamment des dotations de (i) 625 milliards DA pour l’appui au développement humain, (ii) près de 1.000 milliards DA de soutien multiforme au développement économique (iii) et 100 milliards DA de concours au développement local.

Dans son volet législatif, le projet de loi de finances pour l’année prochaine se limite à des mesures d’ordre destinées notamment à améliorer la gestion des finances publiques ainsi que la lutte contre la fraude. On y retrouve aussi des mesures en faveur du développement, telle que la bonification totale des intérêts sur les crédits bancaires destinés à l’AADL pour la construction de 90.000 nouveaux logements. Aucune nouvelle taxe ou augmentation des prestations publiques n’est proposée dans le projet de loi de finances pour 2019.

Le Conseil des Ministres a, par la suite, examiné et approuvé le projet de loi de règlement budgétaire pour l’exercice 2016.

Ce projet a été élaboré conformément aux dispositions de la Constitution pour permettre au Parlement de contrôler l’exécution du budget de l’Etat voté pour l’année 2016. Ce texte sera accompagné d’un rapport de la Cour des comptes au sujet des mêmes dépenses publiques.

Au titre de la reddition des comptes, le projet de loi en question met en évidence que le budget de l’année 2016 a été marqué notamment par 5.026 milliards DA de recettes et 6.543 milliards DA de dépenses ainsi qu’un déficit budgétaire de 1.517 milliards DA.

Malgré la conjoncture financière particulièrement difficile durant laquelle il a été exécuté, le budget public pour 2016 a enregistré la poursuite des efforts de l’Etat pour le développement, comme l’illustre notamment, la réception de (i) plus de 1.200 nouveaux établissements scolaires et 300 cantines et demi-pensions en faveur du secteur de l’éducation nationale, (ii) 43.000 places pédagogiques et 23.000 places d’hébergement nouvelles pour le secteur de l’enseignement supérieur, (iii) ainsi que l’achèvement de 288.000 logements et le lancement de 98.000 autres unités.

A l’issue de l’approbation de ces deux projets de loi par le Conseil des Ministres, le Président de la République a relevé la prudence qui a marqué la préparation du projet de budget pour l’année prochaine, afin de ne pas exposer le pays aux possibles retournements du marché mondial des hydrocarbures. Le Chef de l’Etat a relevé aussi un début de mise en œuvre de ses directives pour une rationalisation de la dépense publique de l’Etat.

Le Président Abdelaziz Bouteflika a également saisi cette occasion pour souligner que l’Etat poursuivra ses efforts de construction nationale dans tous les domaines.

« L’Algérie doit se mobiliser davantage dès à présent pour maintenir et améliorer le niveau de développement humain de la population, surtout que celle-ci connaît une progression de plus d’un million d’habitants par année, et l’Algérie dispose des moyens de réussir ce pari », a déclaré le Président de la République.

« Pour cela, nous devons approfondir les réformes déjà engagées dans tous les secteurs. Ces réformes garantiront une justice sociale toujours intense mais aussi plus transparente, plus efficace et plus équitable. Elles devront garantir aussi un service public davantage allégé des lourdeurs bureaucratiques. Elles devront promouvoir enfin, une décentralisation plus effective, permettant d’améliorer l’écoute, le dialogue et les solutions de la part des pouvoirs publics face aux attentes des citoyens », a ordonné le Chef de l’Etat.

« Dans le même temps, la valorisation des richesses nationales, l’offre d’emplois, et la promotion des exportations hors hydrocarbures devront avancer de pair et de manière plus soutenue encore, avec le concours des investisseurs locaux et de nos partenaires étrangers, ce qui interpelle le Gouvernement pour poursuivre et accélérer l’amélioration du climat des affaires dans le pays », a souligné le Président Abdelaziz Bouteflika.(…)

Le Conseil des Ministres a poursuivi ses travaux par l’examen et l’adoption de trois Décrets présidentiels relatifs à des contrats d’exploration et d’exploitation de champs pétroliers.

Le premier décret concerne un contrat signé en janvier 2018 associant Sonatrach majoritaire, et la société Cepsa dans la prorogation de la production du champ dénommé « Rhourde El Khrouf ». Cet investissement mobilisera près de 1,2 milliard USD.

Le second décret concerne un avenant à un contrat associant Sonatrach majoritaire, et ses partenaires « Total » et « Repsol », pour l’exploration et l’exploitation du périmètre dénommé « Tin Fouyé Tabenkort II », avec un investissement de 320 millions USD.

Enfin, le troisième décret permet la révocation par anticipation du contrat liant la Sonatrach et ses partenaires Total et Repsol dans l’exploitation d’un précédent périmètre dénommé « Tin Fouyé ». Cette révocation permettra la mise en œuvre du contrat relatif au périmètre « Tin Fouyé Tabenkort II ».

Saisissant l’examen de ces trois textes, le Président Abdelaziz Bouteflika a interpellé le Gouvernement et notamment les responsables du secteur de l’énergie pour intensifier les efforts d’exploration des capacités du pays en hydrocarbures de sorte à continuer de fournir au pays des ressources financières appréciables pour le financement du développement national.

Le Chef de l’Etat a également demandé une dynamisation accrue du développement des énergies renouvelables dont un important programme a été adopté voilà trois années.

Le Conseil des Ministres a ensuite examiné et approuvé deux décrets relatifs au déclassement de parcelles de terres agricoles, dans les wilayas d’Oran, de Tébessa et de Skikda.

La procédure de déclassement de ces terres a été menée par des équipes multisectorielles locales puis par des commissions nationales qui se sont bien assurées, comme l’a ordonné le Chef de l’Etat, de la qualité agricole marginale de ces terres.

La première parcelle concernée, d’une superficie de 120 hectares, dans la commune de Tafraoui, wilaya d’Oran, est destinée à la réalisation d’une usine de montage de véhicules par la société Peugeot avec deux partenaires locaux majoritaires. Il s’agit d’un investissement de 16,4 milliards DA qui générera un millier d’emplois directs sur le site industriel, et 4.000 emplois indirects dans la région.

Les deux autres parcelles, respectivement de 150 hectares dans la commune de Bekkouche Lakhdar, wilaya de Skikda et de 487 hectares dans la commune de El Aouinet, wilaya de Tébessa, sont destinées à la réalisation de deux importantes usines d’engrais phosphatés.

Ces deux unités feront partie d’un vaste projet industriel et minier qui augmentera la production de phosphate au niveau du gisement de Oued El Hedba dans la wilaya de Tébessa, et développera la transformation de ce minerai en divers engrais dans trois usines qui seront implantées dans les wilayas de Tébessa, Souk Ahras et Skikda.

Tout ce projet intégré sera réalisé en partenariat entre des sociétés algériennes et chinoises. L’investissement atteindra plus de 6 milliards USD. Il créera près de 20.000 emplois directs et indirects au bénéfice de la population des wilayas de Tébessa, Souk Ahras, Skikda et Annaba.

Le Conseil des Ministres a, également, entendu et avalisé une communication de M. le Ministre de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, portant proposition d’amendement du Décret présidentiel relatif aux circonscriptions administratives dans certaines wilayas.

Cette proposition a pour objet de consolider les attributions des Walis Délégués, de sorte à renforcer le rapprochement du service public en direction des citoyens.

Cette mutation ne manquera pas d’avoir des retombées positives sur la gestion et le développement, notamment à travers les wilayas du Sud du pays qui ont été renforcées, en 2014, par la création de circonscriptions administratives dirigées par des Walis Délégués.

Enfin, le Conseil des Ministres a conclu ses travaux par l’examen et l’adoption de décisions individuelles relatives à des emplois supérieurs civils ».

Auteur
APS

 




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« Je souhaite longue vie au président Bouteflika : je ne suggère donc pas qu’on le débranche »

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Bernard Bajolet revient à la charge

« Je souhaite longue vie au président Bouteflika : je ne suggère donc pas qu’on le débranche »

L’ancien patron de la Direction générale des services extérieurs (espionnage) français en a remis une couche dans un article au Nouvel Obs. Bernard Bajolet parle de « momification du pouvoir » au cours d’un repas donné lundi par l’association de la presse diplomatique. “Mais cette momification du pouvoir algérien sert certains groupes qui, ainsi, se maintiennent au sommet et espèrent continuer à se maintenir et à s’enrichir.”

Bajolet n’a pas précisé qui sont ces groupes qui ont intérêt à maintenir le président au pouvoir et donc la situation en l’état. “La demi douzaine d’hommes d’affaires que l’on présentait comme tels étaient plutôt des capitalistes d’État , voire des affairistes, liés aux “services” ou au pouvoir, qu’ils contribuaient à corrompre. Car, je fus pris de vertige par les sommets que la corruption avait atteints, touchant jusqu’à la famille du chef de l’État”, a écrit M. Bajolet.

L’ancien ambassadeur français à Alger a aussi lâché cette déclaration lourde de sens : « Je souhaite longue vie au président Bouteflika : je ne suggère donc pas qu’on le débranche ».

Et d’enfoncer le clou :“Soyons clair, dit-il, je souhaite longue vie au président Bouteflika : je ne suggère donc pas qu’on le débranche”.

La semaine dernière, il a créé la polémique suite aux révélations de son livre « Le soleil ne se lève plus à l’est » (Plon), dans lequel Bernard Bajolet a multiplié confidences et petites scènes des visites des présidents français à Alger. 

Ces révélations et déclarations ont obligé l’ambassadeur de France de laver l’Etat français de toute implication : « Bernard Bajolet, c’est Bernard Bajolet. Il s’exprime à titre personnel, il n’engage en aucun cas, je dis bien en aucun cas, le gouvernement, le président et l’administration française », a affirmé Xavier Driencourt.

Pour l’heure à Alger, on garde le silence. Aucun ministre ni la présidence ou porte-voix habituels du pouvoir n’a fait de déclaration à ce sujet.

Auteur
La rédaction

 




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Le Président Bouteflika présidera ce mercredi le Conseil des ministres

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Après plusieurs mois d’inactivité

Le Président Bouteflika présidera ce mercredi le Conseil des ministres

 Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, présidera mercredi une réunion du Conseil des ministres, qui sera consacrée notamment à la loi de finances 2019.

D’autres points figurent également à l’ordre du jour de ce Conseil dont le projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2016.

Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait indiqué en début septembre, rappelle-t-on, que le projet de loi de finances 2019 ne comporte pas des mesures d’augmentation des taxes et impôts, voire que la politique sociale de soutien au catégories défavorisées, se poursuivra.

Quant au projet de règlement budgétaire 2016, il fait ressortir les conditions d’exécution du budget général de l’Etat de l’année 2016 ainsi que l’état d’exécution effective des crédits sur la même année, et ce, par rapport à ce qu’avait prévu la loi de finances 2016.

La loi de finances 2016 avait tablé sur des dépenses globales de 7.984,1 milliards DA (mds DA), composées de 4.807.3 mds de DA de dépenses de fonctionnement et de 3.176.8 mds de DA de dépenses d`équipement. Les recettes budgétaires, elles, étaient estimées à 4.953 mds DA en 2016.

Le déficit du solde global du Trésor de 2016 avait été estimé à 2.452 mds DA.

Auteur
APS

 




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Revu, le film « Ben M’hidi » sera finalement projeté avant la fin de l’année

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Après la polémique

Revu, le film « Ben M’hidi » sera finalement projeté avant la fin de l’année

Après la polémique, tout semble rentrer dans l’ordre si l’on en croit le ministre de la Culture. Le réalisateur de « Ben M’hidi », Bachir Derrais, a tenu compte de certaines observations et réserves émises sur le contenu de cette oeuvre cinématographique, par la commission de visionnage relevant du ministère des Moudjahidines qui a participé à son financement, insiste le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.

Invité de l’émission « Sidjilat oua maâna », le ministre qui s’exprimait sur les ondes de Radio Culture a indiqué que « le cinéaste a tenu compte de certaines réserves » émise par la commission de visionnage relevant du Centre de recherche sur le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954.

Pour M. Mihoubi, le réalisateur « a apporté des retouches au film dans le respect de la loi qui régit cette opération », soulignant que « le ministère de la Culture ne versera pas dans la polémique sur la conformité du film basé sur le texte authentique de l’écrivain et documentaliste, Mourad  Bourboune, en l’occurrence scénariste du film ».

« Il existe un scénario pour lequel une enveloppe financière a été affectée à un producteur, devenu par la suite réalisateur. Ce dernier avait revu la structure du scénario de départ établi par le scénariste Mourad Bourboune, lequel a bénéficié d’une aide financière, car en mesure de produire une oeuvre à la hauteur de Larbi Ben M’hidi », a poursuivi le ministre.

M.Mihoubi a fait savoir que le ministère avait accordé son aval pour l’adaptation à l’écran du scénario (de Mourad Bourboune), avant que la Commission ayant validé le premier scénario n’ait vérifié sa conformité aux faits.

Le film dont la projection a été annoncée et reportée à plusieurs reprises devait être diffusé avant la fin de l’année. Il avait été remis dans sa version finale aux coproducteurs pour visionnage.

Le réalisateur avait déclaré que le contenu du film avait été rejeté par la commission, ajoutant que son travail était « fidèle aux écrits d’éminentes personnalités historiques ».

Basé sur un scénario écrit par Mourad Bourboune et se référant à de nombreux témoignages de compagnons de Larbi Ben M`hidi et de sa famille, ce film a été tourné entre Alger, Lakhdaria, Biskra, Bechar, Bejaia et Tlemcen. Des séquences ont été tournées dans des studios en Tunisie où l`équipe du film avait reconstitué les décors des années 1940.

D’un coût de près de 520 millions de dinars affectés par les ministères de la Culture et des Moudjahidine, ce film a également bénéficié de contributions financières de la part d’opérateurs économiques algériens « publics et privés ». 

Auteur
Avec APS

 




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