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vendredi 19 septembre 2025
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Un millier d’éditeurs de 47 pays et la Chine invité d’honneur au 23e SILA

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LIVRE

Un millier d’éditeurs de 47 pays et la Chine invité d’honneur au 23e SILA

 Prés d’un millier d’éditeurs algériens et étrangers de 47 pays prendront part au 23e Salon international du livre d’Alger (SILA), prévu 29 octobre au 10 novembre prochains aux Palais des expositions des Pins maritimes avec la Chine en invité d’honneur, a annoncé lundi le commissaire du salon.

Hamidou Messaoudi qui s’exprimait au forum du journal Echaâb, a indiqué que 970 maisons d’éditions dont 271 algériennes participeront à ce rendez-vous littéraire qui mettra à l’honneur la littérature de la Chine, présente avec 3.000 titres en Arabe et en Anglais.

L’invitation de la Chine, un pays qui avait soutenu le combat du peuple algérien pour l’indépendance, coïncide avec la célébration du 60e anniversaire des relations sino-algériennes.

Avec 300.000 titres d’ouvrages dans divers domaines notamment la littérature, l’histoire et la science, le SILA accueillera par ailleurs 70 auteurs algériens, entre écrivains confirmés  et jeunes auteurs, a ajouté le commissaire.

En plus des conférences et des tables rondes, le commissariat du SILA prévoit une série d’hommages à des figures de la culture algérienne à l’image de Abdellah Cheriet, Said Boutadjine, Abou Kassem Saad Allah ou encore l’écrivain et archiviste, Mourad Bourboune, scénariste du film sur Larbi Ben M’hidi, un long métrage en phase finale de réalisation.

Interrogé sur l’éventualité d’une « billetterie payante », le commissaire du Salon a assuré que l’accès au SILA « reste gratuit », soulignant que les recettes récoltées au titre du droit d’accès n’avaient « aucune valeur ajoutée » sur le salon.

Baisse de 25 % du budget

Au sujet du budget alloué à l’édition 2018 du SILA, le commissaire a précisé que le montant était de 60 millions de DA, en baisse de 25% par rapport à l’édition précédente et de 50% par rapport au SILA 2015 qui avait bénéficié d’un budget de 120 millions de DA.

Malgré la baisse de son budget, le SILA continuera à exister grâce à la contribution de partenaires publics comme l’ONDA et l’ANEP, a-t-il rassuré.

A Propos des transferts d’argent au titre des ventes des maisons d’édition étrangères participant au SILA, Hamidou Messouadi, a indiqué relevé que les montants se situaient « entre 5 et 6 milliards de dollars », compte tenu, a-t-il dit, de la baisse de la valeur de la monnaie nationale.

Evoquant l’augmentation des tarifs de location des stands pour les exposants au salon, il a indiqué que cette hausse était dictait par des « circonstances difficiles », induites par la conjoncture économique que traverse l’Algérie.

« L’administration du SILA paye à la Safex (Société algérienne des foires et expositions) 3.000 DA le mètre carré nu (non aménagé) qui, après aménagement, est sous- loué à 5970.000 DA, électricité, gardiennage et publicité, compris », a expliqué le commissaire qui situe « la facture d’électricité, à elle seule, à 6 milliards DA », payable par l’administration du SILA, a-t-il tenu à préciser.

Il admet, toutefois, que « certains éditeurs qui aménagent leurs stands, paient le même prix que les autres bénéficiaires de stands aménagés ». Ceux-là, « une quinzaine », seront « remboursés », selon lui.

Le Syndicat national des éditeurs algériens (SNEL) contesté la décision du commissariat du SILA, qui a appliqué une majoration de prés de 1.000 DA sur la location des stands.

Dans un communiqué rendu public samedi, il qualifie cette augmentation du prix de location des stands de décision « injustifiée » et « unilatérale », prise sans la consultation des éditeurs ».

Le SNEL juge, par ailleurs, que cet acte est « contradictoire avec la politique du gouvernement d’encouragement à la lecture et de soutien à l’industrie du livre ».

Présent au point de presse, le président de la Commission de lecture a indiqué que 260.000 ouvrages ont été « validés depuis mai dernier » par cette instance rattachée au ministère de la Culture, estimant que le nombre des réserves émises dans le cadre du 23e SILA reste « insignifiant ».

Djamel FoughaliIl a saisi cette occasion pour rappeler l’article 8 de la loi de 2015 relative aux activités du marché du livre et qui , stipule que « tout ouvrage portant atteinte aux symboles de l`Etat et faisant l`apologie de la violence, du terrorisme et du racisme », sont interdits d’entrée, et mettre en garde les éditeurs étrangers qui ne respecteraient pas la loi ainsi que le règlement intérieur du SILA.

Ce dernier interdit, entre autres, la vente en gros de livres durant le salon.

Auteur
APS

 




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Alger-Paris :des accords de libre-circulation régulièrement remis en cause !

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Ouf Abdelkader Messahel réagit ! Mais après quoi ? (suite et fin)

Alger-Paris :des accords de libre-circulation régulièrement remis en cause !

La France a toujours tergiversé pour ne pas respecter ses engagements

Sur le plan économique, la France revendique une part importante et privilégiée à chaque fois que l’occasion se présente. Christian Estrosi, député-maire de Nice et président de la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA), lui-même fils d’immigré italien n’a pas manqué de menacer l’Algérie pour venir en aide aux agriculteurs de la région qu’il préside. En effet, la décision de l’Algérie de bloquer les importations de certains fruits affecte durement la pomme des Alpes françaises dont la filière est menacée de disparition.

Dans un communiqué publié le samedi 18 février 2017, Christian Estrosi, a demandé au premier ministre français Bernard Cazeneuve d’intervenir auprès des autorités algériennes pour sauver la filière de la pomme des Alpes de la faillite, voire même leur mettre cette faillite sur le dos. En plus, la France a toujours pratiqué avec l’Algérie une immigration sélective. Elle facilite l’intégration et la nationalité aux chercheurs formés au coup de sueur par l’Algérie dans le seul but avoué de maintenir sa dépendance éternelle de l’assistance française.

Pourtant, l’évolution historique de la libre-circulation entre l’Algérie et la France décrit bel et bien un avantage dans un seul sens. Les accords d’Évian, signés le 18 mars 1962 et approuvés par référendum le 8 avril de la même année, maintiennent un régime de circulation privilégié entre la France et l’Algérie.

Ainsi, aucun document de voyage spécifique n’est exigé des Algériens qui restent libres de circuler entre la France et l’Algérie, munis seulement d’une carte d’identité sauf  si le voyageur d’un côté comme de l’autre est sujet d’une décision de justice. À la suite d’un décret algérien du 10 avril 1964, les touristes algériens doivent se munir d’un billet retour et de la somme de 200 francs afin d’accéder au territoire français. Cette somme est portée à 500 francs par le gouvernement français en octobre 1964. Cette règle a évolué depuis et toujours par sa remise en cause du côté français.

Le 27 décembre 1968, l’actuel président algérien, alors ministre des Affaires étrangères  avait négocié un accord qui prévoyait que les Algériens souhaitant faire un séjour inférieur à trois mois en France soient admis, sans formalités, sur présentation du passeport pourvu qu’ils ne manifestent pas leur intention d’y exercer une activité professionnelle. Ainsi, bien qu’il introduise l’obligation du passeport, cet accord dispense les Algériens de visa court séjour. À la suite des accords d’Évian, les relations sont allées jusqu’à permettre particulièrement aux Algériens de bénéficier d’un statut privilégié.

En effet, ceux et celles qui souhaitent s’installer et travailler en France bénéficient des mêmes droits que les Français, exception faite des droits politiques. En septembre 1973, le président Houari Boumedienne, soit deux semaines avant l’embargo pétrolier surnommé le premier choc, invoque le racisme anti-algérien en France, pour suspendre l’émigration algérienne de travail. Très méfiant et jaloux de la dignité des Algériens, par cette offensive courageuse, Boumediene anticipa une décision sous forme de chantage par les autorités françaises de renvoyer en Algérie tous les ressortissants non munis d’une résidence.   En juillet 1974, le gouvernement français décrète la suspension provisoire de l’immigration de main-d’œuvre, notamment algérienne. Cette suspension s’avère définitive.

Le gouvernement tente par la suite, sans succès, de mettre en place des politiques de retour qui visent plus particulièrement encore les Algériens. Une perception négative des immigrés, domine. La nécessité de maîtriser les flux est sans cesse réaffirmée. Ces perceptions vont influencer les politiques concernant la circulation entre les deux pays. Ceux qui déclarent être des voyageurs désirant effectuer un court séjour en France sont désormais soupçonnés d’être des candidats à l’immigration clandestine. La représentation d’un « risque migratoire » domine progressivement les procédures d’octroi et le refus de visa. Depuis et à ce jour, les autres pays ne font que suivre la France qui dans beaucoup de cas subissent des pressions diplomatiques. La diplomatie algérienne subit sans réagir jusqu’à cette fois-ci où des diplomates sont humiliés dans leurs structures même. Fin  

R. R.

L’auteur est en contact avec une cinquantaine de victimes de cette hogra et veulent se constituer en association pour porter au plus haut niveau la passivité de la diplomatie algérienne qui laissent faire sans lever le doigt. Si parmi les amis lecteurs, qui ont connaissance du même sort subit par eux ou leurs proches qu’ils le décrivent dans les commentaires ou nous écrivent à redactionlematindz@gmail.com. Même avec des pseudonymes ceux-la les aideront dans leur exposé des motifs. Merci 

Auteur
Rabah Reghis

 




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La marine marocaine tire sur une embarcation de migrants: 1 mort

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Emigration

La marine marocaine tire sur une embarcation de migrants: 1 mort

La Marine royale marocaine a ouvert le feu mardi sur une embarcation de migrants en Méditerranée qui refusait de répondre à ses sommations, faisant un mort, une Marocaine de 22 ans, et trois blessés, dont un dans un état critique.

La Marine a été « contrainte » d’ouvrir le feu sur un « go fast » (puissante embarcation à moteur), piloté par un Espagnol qui « refusait d’obtempérer » dans les eaux marocaines au large M’diq-Fnideq (nord), ont annoncé les autorités locales dans un communiqué.

Quatre migrants, qui se trouvaient à bord, ont été blessés, dont une Marocaine qui a succombé à ses blessures à l’hôpital, a précisé un représentant des autorités locales joint par l’AFP.

Ils « voyageaient couchés et n’étaient pas visibles », selon la même source.

La personne décédée avait 22 ans et était originaire de Tétouan (nord), a déclaré à l’AFP le président de l’Observatoire du nord pour les droits de l’Homme Mohamed Benaïssa, basé à Fnideq. 

Deux autres blessés sont originaires de la même ville, a-t-il précisé. Le troisième blessé vient d’Al-Hoceïma, la capitale régionale du Rif (nord) et se trouve dans un « état critique, le bras amputé » et a été transféré à Rabat, a indiqué M. Benaïssa.

Au total, quelque « 25 personnes naviguaient à bord du bateau, dont les passeurs qui sont espagnols », a-t-il souligné.

Le pilote espagnol n’a pas été touché par les tirs et a été arrêté, a déclaré le représentant des autorités locales. Une enquête a été ouverte.

Depuis début 2018, l’Espagne a enregistré plus de 38.000 arrivées par voie maritime et terrestre, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les autorités marocaines ont pour leur part indiqué avoir fait avorter 54.000 tentatives de passage vers l’Union européenne, depuis janvier.

Ces tentatives ont concerné 7.100 Marocains à fin août 2018, selon des chiffres présentés jeudi dernier par le porte-parole du gouvernement marocain.

Depuis début septembre, les réseaux sociaux marocains sont inondés de vidéos montrant des jeunes Marocains en route vers l’Espagne à bord de bateaux pneumatiques.

Selon des statistiques officielles, le Maroc est marqué par de grandes inégalités sociales et territoriales, sur fond de chômage élevé chez les jeunes. 

Ceux-ci, qui représentent le tiers de la population, sont particulièrement touchés par l’exclusion sociale, avec 27,5% des 15-24 ans –soit près de 1,7 million de personnes– hors du système scolaire et sans emploi.

Auteur
AFP

 




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L’Algérie au fond du trou !

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QUESTIONNEMENTS

L’Algérie au fond du trou !

Image retirée.Comment accepter qu’on continue comme ça ? Comment accepter de vivre, la peur au ventre, que les lendemains seront, peut-être, pires qu’aujourd’hui ? Comment concevoir qu’à quelques mois de la présidentielle de 2019, rien n’est clair pour les Algériens ? Qui va nous dire, par exemple, pourquoi de grands changements, limogeages de généraux pour ne pas cacher le mot, sont opérés en moins d’un mois dans la haute hiérarchie militaire ?

Puis, comment peut-on nous expliquer, en haut lieu, qu’entre seulement le mois de mai et août dernier, environ 3.600 milliards de dinars (25 milliards de d’euros) sont imprimés, sans que rien ne puisse changer dans le quotidien de nos citoyens ?

Pourquoi on est comme ça, pardi, une rare espèce de «planificateurs de dernière minute», sans stratégie communicative ni vision d’avenir ? 

C’est très facile de relancer la planche à billets, mais allons prévoir la suite ! Et savoir que le gouvernement compte accélérer encore davantage, pour boucler l’exercice budgétaire de 2018, l’impression des billets et la dégradation des réserves de change à près de 34 milliards de dollars d’ici 2021, alors qu’elles étaient de l’ordre de 195 milliards en juin 2014, donne vraiment des vertiges à la tête. Et pendant tout ce temps, tonton FMI et ses experts attitrés critiquent sévèrement nos hésitations, nos dérobades et nos mauvais calculs, les yeux rivés sur nos puits de pétrole !

Déjà, ce «fonds stimulateur de faillite des nations», si j’ose l’expression, nous a avertis des graves déséquilibres budgétaires, des tensions inflationnistes et de l’accélération de la perte des réserves de change que peut causer cette planche à billets ! N’est-il pas en train de nous proposer ses services, au cas où… 

Il est fort à craindre qu’après avoir perdu le contrôle du gouvernail du bateau, l’exécutif ne saura freiner sa glissade au naufrage.

Puis, y a-t-il quelqu’un dans la salle pour nous dire où sont passées les déclarations «alarmistes» de Ahmed Ouyahia ? Celui-ci s’est inquiété, on s’en souvient tous, il y a plus d’un an que l’Etat ne soit en mesure de payer ses propres fonctionnaires? Et depuis, aucune réaction, rien ! L’unique remède qu’il a trouvé est, semble-t-il, d’augmenter les frais de production des documents biométriques, au moment où nos jeunes, parfois hyper-diplômés, prennent la route de l’Europe en clandestins. Où va-t-on comme ça, mon Dieu ? Faut-il leur répéter combien de fois cette question pour qu’ils comprennent qu’on est au fond du trou ? Je parle de nos responsables, bien sûr.

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Trump ‘’gagne’’ aujourd’hui mais demain c’est une autre histoire

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Décryptage

Trump ‘’gagne’’ aujourd’hui mais demain c’est une autre histoire

Un président qui gouverne à coups de Tweets dont les ministres et conseillers démissionnent à la chaîne. Une taupe tapis dans la Maison Blanche qui se confie au New York Times et se déclare être un de ses ‘’résistants’’ qui militent pour mettre fin au chaos installé par Trump au sommet de l’Etat. Cette taupe joue le rôle de ‘’gorge profonde’’ (1) à l’époque de Nixon.

‘’Gorge profonde’’ finit par avoir la peau de Nixon qui démissionna pour éviter l’humiliation de sa destitution par la procédure de l’impeachment voté par le congrès. Scénario inédit qui fera bientôt les délices de Hollywood… un de ces scénarios prévoira-t-il une sorte de ‘’guerre civile’’ qui semble se profiler à l’horizon dans l’Amérique de Trump.

Un cinéaste téméraire de la trempe de Stanley Kubrick se lancerait dans une pareille aventure qui peut paraître aujourd’hui une hypothèse absurde. Pourtant, en Californie, certaines secteurs de la population ont suggéré d’organiser un référendum, paraît-il constitutionnel, pour faire sécession et devenir un Etat indépendant. Une référence historique aux Etats du sud qui s’étaient détachés de l’Etat fédéral, ce qui déclencha la guerre de sécession (1861/65).

Pourquoi cette hypothèse de ‘’guerre civile’’ risque de se concrétiser ? Parce qu’aujourd’hui, les Etats-Unis connaissent une fracture politique et économique qui a engendré des contradictions aiguës à la suite de l’émergence à la fois de la mondialisation et de l’économie numérique. Les richesses engrangées par cette nouvelle économie numérique sont en train de faire de l’ombre aux deux secteurs traditionnels de l’agriculture et de l’industrie. L’industrie notamment s’est délocalisée  entrainant ainsi le chômage et le déclassement social d’ouvriers et des petites classes moyennes.

Cet antagonisme entre deux types d’activités économiques fut précisément à l’origine de la fameuse guerre de sécession du 19e siècle.

Le Sud agricole s’opposant par la guerre au Nord industriel qui avait affranchi les Noirs américains de l’esclavage. Un affranchissement  qui libéra la force de travail des Noirs dont avait besoin le Nord industriel.

Voilà un repère historique qui donne une idée de la nature et du degré des contradictions qui provoquèrent la guerre de sécession se terminant par la victoire du Nord mais qui coûta la vie au président des Etats-Unis Abraham Lincoln assassiné par un Sudiste, un nostalgique  de ‘’Autant en emporte le vent’’ (2)

Cette ‘’guerre interne’ que veulent mener les ‘’résistants’’ installés au cœur de l’Etat profond vise à stopper la folle course de la machine étatique de Trump qui fonce d’après eux droit dans un mur. L’inquiétude, l’angoisse même s’est emparée des adversaires de Trump qui voient dans sa politique et surtout son éventuelle et possible réélection un danger qui abimerait l’image de leur pays.

En vérité ils ont peur surtout d’un isolement du pays qui mettrait à mal son hégémonie sur l’économie mondiale et ses positions géostratégiques acquises après la seconde guerre mondiale. Ils n’ont pas tout à fait tort quand on voit le nombre de pays amis et ennemis ‘’agressés’’ par Trump. C’est qui et c’est quoi au juste cet Etat profond qui ne veut se faire ‘’suicider’’ ?  Cette notion, on la doit en fait à Eisenhower chef d’Etat-major des forces alliées durant la seconde guerre mondiale. Devenu président des Etats-Unis en 1953, il s’aperçut de sa faible marge de manœuvre tout président qu’il était. Il se rendit compte qu’un lobby qu’il appela le complexe militaro-industriel dirigeait dans l’ombre le pays. Ce complexe militaro-industriel était ‘’secondé’’ par un FBI dont le chef fut le célèbre J. Edgard Hoover (né en 1895) qui le dirigea durant 48 ans et mourut à son poste (1972) et qu’aucun président ne put le déboulonner de son trône…

Ainsi, Aujourd’hui, on trouve sur le champ de bataille politique d’une éventuelle ‘’guerre civile’’ deux protagonistes dotés tous deux de forces non négligeables. Les uns ont pour eux Trump qui apparaît comme un messie pour ses électeurs insensibles aux critiques qui pleuvent sur leur président, électeurs toujours décidés à le réélire. Les autres, c’est cette ‘’armée de l’ombre’’ qui a montré sa puissance en démissionnant Nixon et qui n’a pas su ‘’protéger’’ John Kennedy tué en pleine rue dans une ville du Texas envahit par une armée de gardes du corps du  célèbre ‘’Secret Service’’ qui a alimenté tant de films américains.

On connaît donc les adversaires mais on ne connaît pas le vainqueur qui sortirait de cette bataille politique à haut risque. Au regard des pouvoirs que lui reconnaît la constitution américaine, Trump semble marquer des points aussi bien à l’intérieur qu’à extérieur, pour l’instant. Il fait une guerre économique tous azimuts (aux amis et ennemis) sans que l’Etat profond ne puisse entraver ses décisions. Sur le plan de la politique étrangère, il frôle à tout instant l’accident diplomatique qui peut mettre le feu aux poudres…

C’est pourquoi ses adversaires sont à la recherche du moindre fait ou geste qui peut le décrédibiliser aux yeux de ses électeurs et l’empêcher de se représenter aux prochaines élections.

Dans cette partie de poker menteur, l’Etat profond préfère évidemment le départ de Trump dans les règles de l’art. Lui rendre la vie impossible pour ne pas se représenter aux prochaines élections ou bien réussir la difficile et harassante procédure de l’impeachment qui le destituerait.

Ainsi cette bataille féroce avec une inconnue énorme risque de se terminer par un gain nul pour les deux camps. Gain nul pour les protagonistes d’aujourd’hui mais sûrement pas pour ce pays si puissant. Ayant eu à sa tête des présidents qui l’on embourbé dans tant d’aventureuses hasardeuses à l’extérieur, le pays ne semble pas leur en vouloir. Mais à chaque fois que des présidents ont buté sur des contradictions internes, ce même pays a frôlé la catastrophe… Lincoln et Kennedy assassinés, Nixon démissionné. Comme quoi les grands empires semblent, comme par hasard, imploser sous la fureur de volcans internes. La Rome antique et ses célèbres Légions en est un des exemples de l’histoire.

A. A.

Notes

  1. Gorge Profonde est un haut fonctionnaire de la Maison Blanche qui renseignait un journaliste de Washington Post et déclencha le scandale du Watergate qui entraina la démission de Nixon.

  2. Roman sur la société sudiste de Margaret Mitchell adapté au cinéma par Victor Fleming. avec le célèbre et séduisant Clark Gable.

 

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Il n’y a pas de commission d’enquête contre le général Hamel !

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Le ministère de l’Intérieur dément

Il n’y a pas de commission d’enquête contre le général Hamel !

C’est par un bref communiqué non signé mais dûment authentifié que le ministère de l’intérieur apporte un démenti sur la mise en place d’une supposée commission d’enquête au sujet d’Abdelghani Hamel, l’ancien patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

« Suite à la publication de fausses informations par des sites électroniques traitant de l’installation d’une supposée commission d’enquête au niveau du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, pour l’audition de l’ex-directeur général de la Sûreté nationale, le ministère dément formellement ces informations infondées ». Fin de citation

Il faut rappelé que le général Abdelghani Hamel a été limogé le 25 juin dernier. il a été le premier haut responsable à être débarqué. D’autres généraux majors suivront par la suite.

 

Auteur
La rédaction

 




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Caravane médicale à Melbou (Bejaia) le 28 septembre

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HUMANITAIRE

Caravane médicale à Melbou (Bejaia) le 28 septembre

Une caravane médicale au profit des nécessiteux en particulier et de la population en général aura lieu le 28 septembre à Melbou (Bejaia).

L’événement se déroulera le vendredi prochain à l’école primaire Boufadène Said (Tizi el Oued) à partir de 8h du matin. Un collectif d’associations dont Asirem Bouhiane, la fondation Béjaia pour la culture et les sciences et l’association Main Tendue aux cancéreux Béjaia (MTACB), en étroite collaboration avec la commune de Melbou est à pied d’œuvre.

L’objectif, selon Rassim Khentous, président de l’association Asirem de Bouhiane, est «d’assurer des consultations gratuites et des dépistages du diabète et du cancer colorectal…etc.

L’événement est ouvert aux donneurs de sang aussi. L’association Beta Thalassemie se chargera de la collecte du sang. De plus, «des médicaments seront distribués gratuitement aux malades nécessiteux», nous informe notre interlocuteur. Vont prendre part à cette journée médicale, des spécialistes dans différentes branches de la médecine (caradiologie, rhumatologue, urologie, gynécologie et de médecins généraux.

Auteur
Mounir Outemzabt

 




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« Guerre d’Algérie, l’impossible commémoration », de Rémi Dalisson

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Publication

« Guerre d’Algérie, l’impossible commémoration », de Rémi Dalisson

Spécialiste des rapports entre mémoire et histoire, professeur à l’Université de Rouen, Rémi Dalisson livre une synthèse remarquable de l’impossible commémoration d’une guerre perdue, celle d’Algérie, côté français.

Très documenté (bibliographie-modèle), complété d’un index, de notes et de précieuses annexes dont la distinction entre dates polémiques et militantes (ex. 17 octobre 1961 à Paris) et dates « d’apparence » neutres (ex.  juillet 1962, transfert de souveraineté en Algérie), cet ouvrage traite d’un démon qui ne cesse de hanter le « roman national » : l’impasse de la commémoration du conflit algérien en raison du conflit non abouti entre mémoire et histoire.

L’introduction rappelle les rebondissements des guerres de mémoire, dès que le pouvoir fait un geste dans le sens de la commémoration globale, soulevant immédiatement la ire des populistes-nationalistes de l’extrême-droite qui y voit une voie ouverte à la « repentance ». Le temps ne fait qu’attiser les polémiques, particularité de la guerre d’Algérie. Et de constater qu’après une longue période de mémoires refoulées ou privées, depuis les années 1990-2000, dès qu’il est question par exemples des harkis, du 19 mars 1962 ou des « rapatriés », l’invective l’emporte souvent sur le débat d’idées, tandis que les porteurs de mémoires vindicatives ignorent les travaux des historiens des deux côtés de la Méditerranée.

La première partie traite des racines du mal, du 8 mai 1945, début du conflit, à la loi reconnaissant enfin comme telle la guerre d’Algérie en 1999. Le tout via le strabisme divergent de mémoires opposées aux antipodes de l’unanimité de la Grande Guerre. Rémi Dalisson souligne que le conflit a été vécu sur le long terme de façon fort différentes par les divers acteurs ou victimes et que les séquelles en sont d’autant plus douloureuses.

De mai 1945, côté français, derrière le silence de l’Etat et le black-out sur les massacres à l’encontre des Algériens, n’est retenu par l’opinion que la diabolisation du révolté « indigène » capable des pires atrocités. Une analyse qu’engagés et supplétifs de la répression partagent et qui a fait ensuite florés dans le milieu militaire.

Rentrant d’Indochine, les professionnels considèrent que garder l’Algérie à la France est une mission sacrée. En découle une mémoire biaisée, partisane, celle d’une guerre gagnée sur le terrain mais trahie par les politiques ayant bradé des départements français. Il s’agit avant tout de préserver « l’honneur de l’armée » et de nier ou minimiser toute exaction ou torture. Les diverses familles militaires sont bien analysées.

Les officiers d’active se méfient des harkis, dont 3 000 « rebelles ralliés », dont la fidélité est sujette à caution. Ce que contestent les commandants de harkas par ailleurs. Les harkis eux-mêmes, distingués des tirailleurs algériens et des spahis, ont un fort ressentiment envers le FLN qui s’en prend à leur famille, mais juge la France ingrate envers leur choix douloureux.

La guerre est pour eux un déchirement permanent et intime. Entre amertume, effroi devant les massacres de l’été 62 et sentiment d’abandon ressassés dans des camps ignominieux en France, la mémoire des harkis est enfouie, refoulée, celle d’apatrides dont les enfants se révoltent à compter de 1974. Par le biais des associations et d’actions spectaculaires, elle devient alors revendicative et structurée.

Astreints au devoir de défense de 24 à 33 mois, les 1 343 000 appelés et rappelés (pour 407 000 hommes des troupes professionnelles) découvrent un pays inconnu et une guerre ignorée de la métropole. L’auteur résume avec brio toutes les études relatives à la mémoire enfouie et blessée des appelés et comment, dès septembre 1958, la puissante FNACA, avec d’autres associations, structure la mémoire collective de la 3e génération du feu. Le débat devient public à partir de 1992. La parole se libère peu à peu à l’âge de la retraite.

Pour les Français d’Algérie, il s’agit d’une guerre « en » Algérie qui met à mal leur paradis rêvé et bientôt perdu. Cette conception d’une Algérie mythique est au cœur de leur mémoire douloureuse après l’arrachement de l’exil. Et ce, d’autant qu’ils sont rejetés par les métropolitains qui les assimilent à partir de 1961 à l’OAS. Mémoire traumatique donc qui pratique l’invective ; mémoire porteuse de mythes et de « l’associationisme » des groupes de pression et de tous les «nostalgériques ».

Le dernier chapitre de cette riche partie traite de la valse-hésitation du pouvoir et ses circonvolutions de langage avant la loi de 1999 reconnaissant la guerre d’Algérie. Outre les questions relatives à la carte du combattant, aux décorations et aux premiers mémoriaux, les querelles autour de la date du 19 mars et la fièvre de « commémorite » aiguë et autres guerres des mémoires qui perdurent jusqu’à nos jours, à noter l’analyse d’une reconnaissance « semi-officielle » dans certains départements. Depuis 2003, il s’agit de la date du 12 mai 1962 retenue comme « Jour de l’abandon des harkis » par le pouvoir gaulliste.

Toute aussi dense, la seconde partie traite des enjeux de la commémoration après 1999. Votée à l’unanimité, la loi de 1999 relance le débat, notamment sur la torture, et débouche sur la notion politique de la « repentance ». Ce mot d’origine religieuse est ignoré, à juste titre, des historiens. Il est absurde de demander à des descendants de faire acte de contrition pour des exactions commises par des ascendants. Rémi Dalisson souligne qu’il s’agit d’un réflexe de peur face au travail des historiens des deux côtés de la Méditerranée dont la recherche peut ébranler des croyances, contredire des mémoires exclusives ou biaisées. En bref, le repentir n’a aucun sens, surtout pour une République laïque, car la reconnaissance des faits est essentielle, y compris les crimes de l’armée française, sans oublier ceux perpétrés par l’OAS et des membres du FLN à l’encontre de civils algériens. Commémorer, c’est-à-dire se souvenir ensemble, passe aussi par l’enseignement. Mais en classes de 3e, 1ère et terminale la guerre d’Algérie en est réduite à la portion congrue.

Cette mémoire didactique est elle-même concurrencée par les discours familiaux, le n’importe quoi des réseaux sociaux et des mémoires subversives et antirépublicaines qui, à coup de stèles et de monuments commémorant le 26 mars 1962 (rue d’Isly) ou le 5 juillet  1962 à Oran, continuent d’entretenir une guerre mémorielle qui va jusqu’à honorer, à Nice par exemple, le souvenir d’assassins de l’OAS tel Roger Degueldre.

Pour tenter d’y mettre fin et promouvoir plus le « devoir d’histoire » que le « devoir de mémoire » qui divise, à partir de la présidence de Jacques Chirac l’Etat se lance dans une ambitieuse politique commémorative illustrée par le Mémorial du quai Branly à Paris. Inauguré en 2002, la date retenue pour la fin du conflit est le 2 juillet 1962. Ce qui relance le débat à propos d’autres dates et l’instrumentalisation du 26 mars (rue d’Isly) par les ultras, qui oublient que les violations du cessez-le-feu sont en majorité dues à l’OAS prenant pour cible les forces de l’ordre et le FLN.

Très embarrassé, l’Etat en vient à repousser d’autres commémorations, telle celle de la violente répression de la manifestation du 17 octobre 1961 par la police de Maurice Papon à Paris. La fin de l’ouvrage est ensuite consacrée à l’interminable question de la commémoration, devenue officielle sous le président François Hollande, du 19 mars, ses modalités, sa place dans les débats identitaires, tout comme ceux illustrant les journées « aux morts pour la France » ou celle consacrée aux « harkis et supplétifs » le 25 septembre. En bref, un des ouvrages les plus importants commis depuis ces dix dernières années sur la guerre d’Algérie. A quand un tel travail scientifique du côté algérien ?

J.-C.J.

Rémi Dalisson, « Guerre d’Algérie, l’impossible commémoration », Armand Colin, janvier 2018, 320 p.

 

Auteur
Jean-Charles Jauffret

 




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Le Parti des travailleurs appelle à cesser la répression des retraités et invalides de l’ANP

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Activité politique

Le Parti des travailleurs appelle à cesser la répression des retraités et invalides de l’ANP

Communiqué. Dans sa session hebdomadaire, tenue ce dimanche 23 septembre, le SPBP a passé en revue l’activité du parti dans les 48 wilayas. Il a enregistré l’élan pris par la campagne de signatures sur la lettre au président de la république, revendiquant la convocation d’une Assemblée Constituante Nationale (A.C.N) ainsi que l’accélération de l’opération annuelle de renouvellement des cartes d’adhésion et l’élargissement continu et soutenu de la base militante par de nouvelles adhésions aboutissant à la mise en place de nouvelles sections.

Cette dynamique d’ensemble est confortée par :

1/ d’un côté, la confirmation effrayante, chaque jour, de la putréfaction du système en place entrainant la décomposition/maffiotisation accélérée des institutions et un délitement / détricotage de missions de l’Etat, le menaçant d’effondrement. C’est, en effet, l’enjeu majeur de la situation en témoignent les catastrophes et les scandales en cascade … dont les inondations, le choléra, et les affaires de corruption prédation, alors que se multiplient les expressions de la détresse sociale et de l’avancée de la criminalité et la délinquance.

2/ D’un autre côté, la montée, en puissance, dans le sud comme dans le nord du pays, de la mobilisation populaire en général pour l’amélioration des conditions de vie (eau, routes, gaz etc…), contre la prédation du foncier et des biens communaux, contre la mise en faillite des APC, de la mobilisation pour l’emploi et le développement de Ouargla et In Salah à Chaabet El Ameur (Boumerdes) et Tizi Ouzou etc… de la mobilisation des travailleurs en particulier en défense de leur outil de travail et de leurs droits menacés de destruction par la politique antisociale et antinationale en cours.

Le SPBP salue et apporte son soutien à toutes les luttes ouvrières et jeunes et en particulier le sursaut salvateur des travailleurs du complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba) en défense de leurs droits syndicaux et du complexe sidérurgique livré à un prédateur local qui a fait main basse sur l’ensemble des institutions de la wilaya d’Annaba pour les soumettre à ses convoitises.

Il salue la mobilisation des travailleurs de Fertial (ex-Asmidal) Annaba qui a empêché le bradage sur instruction du Premier Ministre de 49% des parts du complexe au profit d’une entreprise privée totalement étrangère au secteur des engrais.

Dans ces deux cas, la mobilisation des travailleurs a été victorieuse puisque la présidence de la république est intervenue pour stopper les dérives prédatrices et maffieuses. Ce qui confirme une fois de plus que lorsque la mobilisation populaire fait jonction avec la volonté politique, les solutions positives deviennent réalisables. C’est pourquoi, le PT, engagé dans les luttes sociales, solidaire des justes combats des travailleurs, lutte pour stopper le rouleau compresseur du saccage de la propriété collective et des services publics, des droits socio-économiques.

Dans ce cadre il considère que, en cette période charnière, les atteintes intolérables et répétées aux libertés démocratiques constitutionnelles, avec en tête le droit de manifester pacifiquement, alimentent les tensions et creusent davantage et dangereusement le fossé entre la majorité du peuple et l’Etat.

Un fossé produit de la politique d’austérité cruelle contre la majorité de la prédation érigée en système au profit d’une minorité, de nouveaux très riches de l’instrumentalisation de la justice, et de la hogra.

Le SPBP, choqué et indigné par la répression brutale de la manifestation pacifique des retraités et invalides de l’Armée nationale populaire intervenue aux portes d’Alger dans la nuit du 23 au 24 septembre 2018, appelle le Président de la république à faire cesser ces pratiques scandaleuses et indignes de notre pays et à ordonner la reprise des négociations interrompues unilatéralement par les autorités en vue de satisfaire les revendications socio-économiques de cette catégorie qui a servi l’Etat avec abnégation durant la tragédie nationale C’est pourquoi, pour le PT, le débat sur le projet de LF 2019 est une occasion pour les responsables et les militants sincères de corriger les injustices, les déséquilibres qui sont à l’origine du délabrement socio/économique effrayant depuis 2015.

En ce qui le concerne, le PT est plus que jamais convaincu, au regard de la situation dangereuse dans laquelle est plongée le pays, et du contexte mondial et régional lourd de menaces sur les nations et les peuples, que le sauvetage de l’Etat et donc de la nation, passe par une refondation politique constitutionnelle et institutionnelle conforme aux aspirations de la majorité du peuple que seule l’élection d’un l’A.C.N peut garantir.

La Secrétariat du Bureau Politique Alger, le 24/09/2018

Auteur
PT

 




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La faiblesse de la démocratie au Québec

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Analyse

La faiblesse de la démocratie au Québec

À quelques jours du rendez-vous du 1er octobre, il n’y a pas de meilleur temps pour les Québécois de se faire une tête sur leur système électoral. En fait, les élections sont un temps particulièrement important pour pouvoir juger de la qualité démocratique d’un système électoral.

Les résultats des élections provinciales tels que données dans le « Rapport des résultats officiels du scrutin, Élections générales du 7 avril 2014 » font froids dans le dos. Il y a plus d’une douzaine d’élus qui siégeaient à l’Assemblée nationale sans avoir eu 35 % du vote exprimé par leurs électeurs. Certains élus ont même moins du tiers du vote exprimé.

C’est le cas de la députée de Québec solidaire (QS) Manon Massé, qui a été élue dans la circonscription Sainte-Marie-Saint-Jacques avec seulement 30,60 % des voix exprimées. Les députés du parti québécois (PQ) Agnès Maltais et Dave Turcotte dans Taschereau et Saint-Jean n’ont pas fait beaucoup mieux avec 31,66 % et 32,44 % des voix exprimés dans leurs circonscriptions respectives. Au palmarès des bas pointages, aucun parti n’est épargné. Le libéral Pierre Michel Auger a eu 33,44 % des votes exprimés dans Champlain et Simon Jolin-Barrette de la Coalition avenir Québec (CAQ), 33,50 % dans Borduas.

Selon les données qui sont présentées dans ce rapport, il y a 81 députés sur les 125 qu’il y avait au gouvernement sortant qui a été élu avec moins que la majorité absolue des voix dans leur circonscription. Cela fait qu’environ 65 % des députés du gouvernement sortant ne pouvaient pas dire qu’ils ont été élus par la majorité des personnes qui ont voté. Comme rien n’a été changé dans ce domaine, il est à peu près assuré que la situation se reproduira dans les élections qui arrivent dans quelques jours.

Donner a des personnes qui on eu moins du tiers des votes exprimés dans leur circonscription le droit de représenter tous les électeurs qui y sont, n’est que la première imposture du système électoral actuellement en place au Québec. Le système uninominal à un tour brouille aussi les cartes quant aux grandes orientations politiques que la population du Québec veut.

Cela se fait que ce soit à droite ou à gauche. Encore aux prochaines élections, des circonscriptions où une majorité de gens auront voté à droite, soit CAQ ou libéral, seront représentées par des députés du PQ ou de QS en raison de la division des votes.

La même chose va pour les circonscriptions qui auront voté majoritairement pour la gauche et qui se retrouveront avec un député de la CAQ ou libéral. La situation n’est pas meilleure au niveau de ce que veulent les citoyens comme parti pour les représenter. Alors que les libéraux ont obtenu 41,5 % des voix en 2014, ils ont eu 56 % des sièges en Chambre. Bref, le système électoral québécois est du grand n’importe quoi.

Cette non-représentation des désirs du peuple vient du fait que c’est une variante d’un vieux système électoral anglais du 19e siècle qui est encore utilisé de nos jours. Il faut se rappeler que ce système électoral venu du parlement britannique était à l’origine destiné à fournir de riches individus pour un organe consultatif du roi.

La version qui en a été implantée au Québec efface de plus complètement la séparation des pouvoirs qu’il devrait y avoir dans une démocratie. Si les juges sont nommés à vie, ce qui est conforme à la doctrine démocratique, le système policier qui leur amène les dossiers est nommé par le gouvernement en poste. Il est inutile de savoir s’il y a eu ou non une implication du politique dans les dossiers policiers. Le seul fait que ce soit possible rend la structure faillible et antidémocratique.

Selon Abraham Lincoln, la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Comparée à ce standard, la supposée démocratie représentative que donne le système électoral québécois en fait le gouvernement du peuple par des gens qui n’ont pas en majorité de légitimité démocratique et qui outrepassent leurs prérogatives de représentant du peuple. Il est donc tout à fait normal que selon les derniers sondages 66 % des jeunes Québécois ne fassent pas confiance aux politiciens.

À la lumière de ce que l’on peut constater de ce qui se passe actuellement au Québec, il serait difficile de les blâmer d’être désabusés de la politique québécoise et peu enclin à aller voter.

Ils ne font que constater le peu de démocratie qu’il y a actuellement dans le système électoral qui donne des pouvoirs dépassant ce que la démocratie exige a plus de gens n’ayant pas obtenu la majorité absolue des voix dans leurs circonscriptions qu’a ceux qui l’on.

Auteur
Michel Gourd

 




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