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vendredi 19 septembre 2025
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Fuite d’une bande sonore prouvant que le député Tliba paierait des voyous pour terroriser les employés! (Vidéo)

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Complexe sidérurgique d’El Hadjar

Fuite d’une bande sonore prouvant que le député Tliba paierait des voyous pour terroriser les employés! (Vidéo)

C’est un document explosif. Une bande sonore qui circule sur les réseaux sociaux montre une discussion entre « un baltaguia » et celui qui serait vraisemblablement le député FLN de Annaba,  Baha-Eddine Tliba, où il est question de semer le trouble et de provoquer des violences au sein même du complexe sidérurgique d’El-Hedjar. « Tu me dis alors que je dois ramener des chômeurs et de les habiller en bleus de travail? Puis de foutre la pagaille et de tout allumer ? Est-ce bien cela El Hadj? » lui demande le « baltaguia à gage ».  

Ce à quoi répond Baha-Eddine Tliba avec agacement et énervement, visiblement sur ses gardes:  » Je ne vais pas te répéter encore ce que je t’avais déjà dit. Et en plus combien de fois t’avais-je demandé de ne pas dire ce genre de chose au téléphone », criait le député.

Puis d’averir : « Mais cette fois ci-je veux avoir ma part, pas comme les autres fois ou je me suçait le pouce(…) J’ai failli me retrouver en prison à cause de toi », disait le baltaguia.  » Aucun syndicaliste ne nous suivra. Il n’y a que les chômeurs qui accepteront de me suivre,  à qui on doit donner des bleus de travail, afin qu’ils passent incognito (…) Mais ça va coûter beaucoup d’argent, car ils peuvent (les syndicalistes d’El Hadjar) me reconnaître comme la dernière fois et nous empêcher de rentrer », insiste encore l’homme de main  
Pour rappel, Tliba a vu le syndicat qui lui est inféodé à El Hadjar dirigé par un certain Amouri Noureddine, dissout il y a quelques temps,  et tous ses hommes de main dépossédés de leur fonctions syndicales et en passe d’être licenciés. 

Il y a quelques jours, la population Annabi est sortie, dans un geste inédit, dans la rue afin de dénoncer les agissements de Tliba, l’accusant de baron de la drogue qui a transformé l’usine d’El Hadjar en scène de combats entre lui et les autres affairistes aguerris de la sidérurgie.

Auteur
B. Karima

 




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Bajolet : “La corruption a touché la famille de Bouteflika”

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Graves accusations de l’ex-ambassadeur de France en Algérie

Bajolet : “La corruption a touché la famille de Bouteflika”

“La demi-douzaine d’hommes d’affaires que l’on présentait comme tels étaient plutôt des capitalistes d’État, voire des affairistes, liés aux services ou au pouvoir, qu’ils contribuaient à corrompre”, a indiqué cet ex-diplomate.

L’ex-ambassadeur de France en Algérie (2006-2008), Bernard Bajolet, qui avait révélé sur les colonnes du quotidien Le Figaro que le président Bouteflika “est maintenu en vie artificiellement”, vient de jeter un autre pavé dans la mare dans son dernier livre Le soleil ne se lève plus à l’Est : mémoires d’un ambassadeur peu diplomate (Éditions Plon), où il revient sur son passage à Alger en tant que chef de la mission diplomatique française. Abordant la situation économique du pays, M. Bajolet s’est dit impressionné par l’ampleur de la corruption en Algérie. “Je fus pris de vertige par les sommets que la corruption avait atteints, touchant jusqu’à la famille du chef de l’État”, a écrit l’auteur, qui explique comment le privé algérien a été écarté dans la prise de décision. Enfonçant le clou, M. Bajolet dira qu’“il n’y avait pas non plus en Algérie de grands capitalistes prêts à investir massivement dans le pays”. “La demi-douzaine d’hommes d’affaires que l’on présentait comme tels étaient plutôt des capitalistes d’État, voire des affairistes, liés aux services ou au pouvoir, qu’ils contribuaient à corrompre”, assène le diplomate.

 

Auteur
Liberté

 




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Les musulmans de France préparent leur congrès pour la mi-novembre

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CULTE

Les musulmans de France préparent leur congrès pour la mi-novembre

Un congrès des musulmans de France sera organisé à la mi-novembre à Paris, a-t-on appris lundi des principaux concernés.

« Dans la perspective d’organiser le culte musulman par eux-mêmes et pour eux-mêmes, le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les représentants des fédérations musulmanes de France ont décidé d’un commun accord de la tenue d’un Congrès des musulmans de France à la mi-novembre à Paris », a indiqué un communiqué signés par plusieurs représentants du culte musulman en France, qui ne donne pas de date précise.

Il s’agit de la Confédération islamique Milli Görüs (CIMG France), la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), la Fédération Invitation et Mission pour la foi et la pratique, la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), les Musulmans de France, le Rassemblement des musulmans de France (RMF), l’Union des mosquées de France (UMF) et la Mosquée de Saint-Denis de la Réunion (AISD).

Cette mobilisation des représentants du culte musulman intervient quelques jours après la publication du rapport de l’Institut Montaigne, élaboré par Hakim Karaoui, qui établit un diagnostic sur l’islam en France et présente au président Emmanuel Macron des propositions pour l’organisation du culte musulman.

Ce rapport a été rejeté dans le fond et dans la forme par la majorité des représentants du culte, dont notamment le CFCM et la Grande mosquée de Paris.

Un colloque a été organisé vendredi au Sénat par le CFCM et les sénateurs Nathalie Goulet et André Reichardt au cours duquel il a été souligné que le culte musulman doit être organisé par les musulmans et non pas l’Etat français.

Le document de l’Institut Montaigne, ont estimé les participants à ce colloque, qu’il « aborde l’islam à travers l’islamisme pour ne mettre en relief que les aspects négatifs des comportements des uns et des autres dont l’islam ne saurait être cautionner », le considérant comme une « insulte » à Michel de Montaigne (1533-1592), philosophe de la Renaissance.

Le rapport de Karoui, auteur déjà de deux documents « Un islam français est possible », publié en septembre 2016 et « Nouveau monde arabe, nouvelle ‘politique arabe’ pour la France », publié en août 2017, préconise l’instauration d’un certain « Tracfin » pour contrôler les flux financiers, les collectes de fonds et les dons dont bénéficient les représentations du culte musulman, notamment en matière de financement de la gestion des mosquées, et l’instauration d’une taxe halal, dont le chiffre d’affaires du marché en France est estimé à 6 milliards d’euros.

Le président du CFCM, Ahmet Ogras, a relevé que les personnes qui interviennent le plus sur l’islam en France « souffrent soit d’une incompétence, soit d’un manque d’objectivité, soit d’une absence de légitimité ».

« Nous avons besoin de vrais experts, reconnus effectivement dans leurs domaines, capables de travailler avec des experts d’autres domaines, afin de dresser et proposer de vrais solutions », a-t-il affirmé, rappelant qu' »il ne suffit pas d’avoir des origines musulmanes pour disposer de la légitimité de parler au nom des musulmans.

Auteur
APS

 




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L’Association des retraités de l’ANP appelle les protestataires à faire prévaloir le dialogue

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Mouvement social

L’Association des retraités de l’ANP appelle les protestataires à faire prévaloir le dialogue

L’Association nationale des retraités de l’Armée nationale populaire (ANP) a appelé, lundi, les protestataires qui observent un sit-in à Reghaïa (à l’est d’Alger), dont entre autres d’anciens militaires de l’activité et contractuels, à faire prévaloir le dialogue pour le règlement de leurs problèmes.

Dans une déclaration à l’APS, le président de l’Association, Tamer M. Ghodbane a appelé les protestataires à « faire prévaloir la sagesse et le dialogue », plaidant pour « l’ouverture des canaux du dialogue et de la communication permanents avec cette catégorie », qui a enclenché, depuis près d’une semaine, un mouvement de protestation, suivi par des centaines de retraités et également de radiés de l’ANP.

Ce mouvement de protestation, formé de catégories hétérogènes, dont d’anciens militaires de l’activité, d’anciens contractuels, d’invalides, de radiés, de rappelés et d’appelés du contingent maintenus, porte des revendications, à l’instar de l’augmentation de la pension ainsi que la prise en charge médicale et sociale.

Faisant remarquer que « parmi ces protestataires, figurent des radiés de l’ANP » M. Ghodbane a affiché la disposition de l’organisation à contribuer à la résolution des problèmes de cette catégorie, indiquant que la majorité des retraités protestataires « sont sortis suite à des informations fallacieuses selon lesquelles l’organisation ne leur serait d’aucune aide ».

Le Commandement de l’ANP « avait pris toutes les dispositions pour la prise en charge des préoccupations des retraités de l’ANP depuis 2013, selon une source proche du dossier qui précise, dans ce cadre, que plusieurs réunions ont été tenues avec les invalides et que 100.000 dossiers ont été réglés », ajoutant que les portes de dialogue « demeurent ouvertes » devant les retraités de l’ANP, les invalides et les ayants droit.

La même source a fait savoir que les radiés de l’ANP pour « des raisons disciplinaires et judiciaires » et prenant part à ce mouvement n’étaient pas concernés par les revendications relatives à l’amélioration des conditions sociales et pensions de retraites.

Soulignant que ce mouvement a troublé l’ordre public et la circulation routière, la même source a indiqué que les autorités publiques ont pris en charge les revendications légitimes des retraités et invalides de l’ANP, précisant néanmoins que certaines revendications étaient « inacceptables et à caractère rédhibitoire ».

Ce mouvement de protestation, enclenché depuis une semaine, a perturbé la circulation routière dans la région est de la capitale, suite notamment au rassemblement observé au niveau de Haouch El-Makhfi (wilaya de Boumerdès).

Auteur
APS

 




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Aquarius : l’humanitaire sous pavillon offshore !

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COUP DE GUEULE

Aquarius : l’humanitaire sous pavillon offshore !

Nous apprenons que le célèbre bateau « Aquarius », financé par des ONG pour sauver les naufragés fuyant leurs pays, est aujourd’hui menacé de perdre son pavillon d’attache, celui du Panama.

Prévenons immédiatement le lecteur, il ne s’agit nullement d’une critique envers des ONG remarquables qui ont, de tous temps, sauvé des vies humaines comme Médecins sans frontières. Elles sont d’une respectabilité qui ne peut être mise en doute.

Mais, tout de même, placer la morale humaniste sous pavillon d’un des pays refuge des plus gros mafieux de cette planète, c’est tout à fait surprenant. En fin de compte, ce sont les plus gros escrocs des pays d’où sont originaires les migrants qui sont, indirectement, les armateurs du bateau qui est censé les secourir.

On peut retourner le problème dans tous les sens, ma capacité intellectuelle n’est certainement pas armée pour comprendre et justifier une telle situation. Rappelons que les pavillons de complaisance sont la gangrène du monde car ils sont un détournement massif des impôts justement réclamés par les États.

Et n’oublions pas que ce pays, comme d’autres, accrédite des milliers de bateaux «poubelles » où la sécurité des pauvres matelots, recrutés dans les pays les plus pauvres du monde avec des salaires de misère, est souvent menacée. Je ne parle pas de l’Aquarius qui bénéficie d’un encadrement qui ne reflète pas la moyenne en cette circonstance mais il porte le pavillon de la honte.

Nous avons au final des migrants sauvés par des bateaux qui détournent les revenus fiscaux mais qui, en plus, bénéficient symboliquement du pavillon d’un pays qui est le réceptacle de fortunes détournées, le plus souvent publiques et qui sont justement l’une des causes de leur appauvrissement et de leur exil forcé.

Ils sont partis parce que leur pays a été pillé par milliards mais ils font le voyage, malgré eux, avec un bateau sous pavillon d’un pays qui a fermé les yeux sur ces milliards, déposés dans les banques offshore, dont celles du Panama.

Et en plus, ces migrants vont bénéficier de prises en charges financées par des budgets de pays dont on a opéré une ponction fiscale nécessaire au bon fonctionnement des démocraties et de leur financement.

Bien entendu que ce n’est pas de leur faute, ils n’y sont pour rien, ces malheureux. Mais des migrants sauvés par un pavillon Panaméen, je n’ai pu résister à publier mon extrême désarroi.

Parfois le diable est dans la hotte du Père Noël !

Auteur
Sid LAkhdar Boumediene, enseignant

 




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16 cinéastes dénoncent la censure des ministères de la Culture et des Moudjahidine

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Après l’interdiction de plusieurs films

16 cinéastes dénoncent la censure des ministères de la Culture et des Moudjahidine

Un groupe de 16 professionnels du cinéma a dénoncé aujourd’hui dans une tribune la « censure » exercée en Algérie et « les limites à la liberté d’expression », après la récente interdiction de diffusion de plusieurs films.

Début septembre, le ministère des Moudjahidine (anciens combattants) a exigé des « modifications » pour autoriser la sortie en salles d’un film sur Larbi Ben M’hidi, héros de la guerre d’indépendance algérienne, en invoquant la loi qui soumet à l’autorisation préalable du gouvernement « les films relatifs à la guerre de libération nationale ».

Quelques jours plus tard, le ministère de la Culture n’avait pas autorisé la projection, en clôture du festival des Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB), du documentaire « Fragments de rêves », de la réalisatrice algérienne Bahia Bencheikh El Fegoun, qui donne la parole à des figures des mouvements sociaux en Algérie depuis 2011.

Ces interdictions, et de précédentes ces dernières années, « nous rappellent la précarité de notre profession et les étroites limites fixées à la liberté de création et d’expression dans notre pays », expliquent les 13 cinéastes et trois producteurs dans leur tribune, publiée par le quotidien francophone El Watan.

Parmi les signataires figurent notamment, outre Bahia Bencheikh El Fegoun, Abdelkrim Bahloul dont deux films furent projetés à Cannes et Venise, et Karim Moussaoui, dont le récent « En attendant les Hirondelles » a été sélectionné dans une section parallèle à Cannes. On y retrouve également Fayçal Hammoum, dont le documentaire « Vote off », portrait d’abstentionnistes en Algérie, n’avait pu être diffusé au RCB en 2016, ou le documentariste Malek Bensmaïl, dont le film « Contre-pouvoirs » consacré au travail d’El-Watan durant la présidentielle de 2014, n’a pas eu de visa d’exploitation en Algérie.

Ces interdictions privent le « public algérien d’oeuvres l’interpellant, lui redonnant son image, l’image de sa société, de son passé et de son présent, avec des regards critiques et diversifiés, alimentant (…) la réflexion et le débat démocratique et contradictoire dans notre pays », rappellent les signataires. « Les dirigeants politiques à l’origine de cette censure ou validant la bêtise de ceux qui la pratiquent décrédibilisent la production cinématographique et culturelle algérienne aux yeux de son public et du citoyen », poursuivent-ils.

Contacté par l’AFP, le ministère de la Culture n’a pas réagi officiellement. « Composée notamment de réalisateurs et de producteurs », la Commission chargée d’octroyer les visas aux films, « travaille dans la transparence », a par ailleurs assuré à l’AFP un fonctionnaire du ministère sous couvert d’anonymat. « Les cinéastes sont informés des raisons » en cas de refus, a-t-il ajouté, citant parmi les motifs possibles le « non respect des valeurs du pays », « l’atteinte aux symboles de la Nation », « l’incitation à la violence ou à la haine entre communautés ».

Le refus d’autoriser la projection de « Vote off » n’a jamais été communiqué aux organisateurs des RCB, affirme son réalisateur Yacine Bouaziz à l’AFP, « ce film n’était pas contre le système (…) mais, quelqu’un a probablement dit +non+ sans voir le film. Juste parce qu’il évoquait les élections présidentielles et les jeunes ». Laila Aoudj, directrice artistique des RCB, avait dénoncé en septembre « l’opacité » de cette commission, assurant que le refus de projeter « Fragments de rêves » n’a pas été motivé.

 

Auteur
Avec AFP

 




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Repose en paix Abderrahmane Faredeheb

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Cultiver la mémoire pour éclairer les luttes du président et de l’avenir

Repose en paix Abderrahmane Faredeheb

Le 26 septembre 1994 notre camarade Fardeheb Abderrahmane, Docteur en Économie, un des pionniers des sciences économiques à Oran, militant infatigable de la science, du progrès et  de la justice sociale, est assassiné par l’islamisme armé au parking de la cité « Grande terre » sous les yeux de sa fille Amel qu’il accompagnait à l’école.

Nous ne t’oublierons pas et n’oublierons jamais nos nombreux camarades ainsi que toutes les citoyennes, citoyens, soldats et officiers tombés sous leurs bombes, balles et couteaux pendant leur « djihad » contre la République algérienne Leurs chefs et compagnons « pardonnés » se pavanent enrichis et libres sans jamais avoir  regretté publiquement leurs tueries et destructions. Ils poursuivent leur funeste projet moyenâgeux.

Le système rentier ultralibéral et despotique les  instrumentalise dangereusement pour le contrôle de la société et l’empêchement de l’émergence d’une alternative patriotique et démocratique véritable à la crise générale dans laquelle il enferme la Nation.

Le combat pour le désarmement militaire, idéologique et politique de l’islamisme pour une Nouvelle République du progrès et des libertés dans le 21e siècle se poursuit.

MDS                                                              

Oran, le 24 septembre 2018

 

 




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« Europa (Esperanza) » d’Aziz Chouaki au Lavoir Moderne Parisien

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Représentation

« Europa (Esperanza) » d’Aziz Chouaki au Lavoir Moderne Parisien

Nadir et Djamel, deux poulbots algérois, sont au centre de la pièce ébouriffante écrite par l’éblouissant Aziz Chouaki et mise en scène par Hovnatan Avedikian, pièce à la fois burlesque et émouvante qui nous plonge au cœur du phénomène des harragas, ces « brûleurs » de mer qui ne rêvent que de rejoindre l’Europe.

Ces titis algérois n’ont qu’une obsession, fuir à tout prix ce pays qui les a vus naître et traverser coûte que coûte et à n’importe quel prix la mer Méditerranée pour se retrouver de l’autre côté, sur le continent de tous les possibles, dans les pays qui font tellement fantasmer.

Ulysses modernes, les deux adolescents arrivent à trouver un moyen de quitter la pourtant sublime baie d’Alger en forme de croissant et se retrouvent sur l’Esperanza, radeau moderne de la Méduse, en compagnie d’un handicapé accroché à son fauteuil roulant, d’un peintre qui se rappelle qu’il est toujours artiste, d’un ingénieur qui s’est retrouvé sans emploi, d’un ancien policier et d’autres compagnons d’infortune en train de naviguer vers le fameux point de jonction de tous les migrants, Lampedusa.

Poète et musicien dans l’âme, Aziz Chouaki nous donne à admirer cette langue syncopée comme une partition de jazz, rythmée comme un emballement de derbouka. Et le résultat est sublime.

Pendant une heure, haletants et accrochés au jeu simple et saccadé de Hovnatan Avedikian qui, pour l’occasion, monopolise les rôles de metteur en scène et de comédien, nous nous retrouvons nous-mêmes, non pas simples spectateurs d’une pièce qui s’accroche à nos cœurs mais comme passagers clandestins voguant vers des lendemains incertains. Ce n’est pas tous les jours que le public est pris dans le filet tendu par l’auteur et que le partage se fasse à ce point le plus haut de l’émotion.

Adresse : 35,rue Léon, 75018 Paris

Téléphone : 01 46 06 08 05

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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Réprimés par les gendarmes, les retraités de l’ANP vent debout

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Les images du jour

Réprimés par les gendarmes, les retraités de l’ANP vent debout

marche des ex-soldats

Voilà comment on remercie les anciens soldats qui ont vaincu l’islamisme armé. En les réprimant dans le sang. Les autorités ont envoyé à Haouch El Mekhfi des milliers de gendarmes depuis trois jours pour étouffer le mouvement de protestation des retraités de l’armée. 

Dimanche, les gendarmes ont essayé de chasser les retraités de l’ANP de ce village qui a jadis connu les affres du GIA. 

anp

Aujourd’hui lundi, les retraités de l’ANP ont fait mouvement vers Alger. Mais des milliers de gendarmes ont bloqué tous les accès. Des affrontements qui ont eu lieu ce matin ont fait une centaine de blessés parmi les anciens soldats de l’armée. 

Pourquoi les canaux des négociations sont fermés pour cette catégorie d’anciens serviteurs du pays ? N’y a-t-il donc que les gaz lacrymogène, les matraques et les balles en caoutchouc pour ramener l’ordre et la sérénité dans le pays ? 

Le problème des anciens de l’ANP dure depuis deux ans. Aussi complexe que compliqué que puisse être la situation et les revendications de ces retraités, il y a inévitablement une autre manière de désamorcer la crise. 

Auteur
La rédaction

 




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La culture de l’inculture sévit en Algérie

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Déracinement et déculturation 

La culture de l’inculture sévit en Algérie

«La culture est la claire conscience de la préciosité du temps. Se cultiver, c’est s’élever, apprendre à voir les choses et le monde de plus haut.» Renaud Camus

Les pays qui ont assimilé l’intelligence de la culture voient leur horizon se dégager pour atteindre leurs objectifs en symbiose avec les réalités du monde en mouvement. Mais la donne est toute autre chose en Algérie. Les prodromes d’une déculturation effrénée sont clairs comme l’eau de roche.

L’Algérie est arrivée à une situation de délitement, comme un corps en putréfaction qui rebute… sa monnaie ne vaut presque plus rien, son passeport n’ouvre presque aucune porte, ses ports n’exportent presque rien, son personnel politique est classé dans la case « corrompue », sa culture est étouffée pour ne laisser émerger que les incultes… et maintenant le narcotrafic avec les 701 kilogrammes de cocaïne pure clos sa marche vers l’enfer en la désignant face au monde comme un «État voyou ».

En s’intéressant de plus prêt au grand chantier qu’est la Culture, il s’avère que le projet est un mort-né. On ne saurait aborder la question des rapports interculturels et du processus d’acculturation qu’ils provoquent sans introduire le concept de culture. Que signifie donc la Culture ? Du latin «cultura », le mot référait d’abord à la production agricole ou à « ( … ) une étendue limitée de territoire que l’on travaille pour y faire pousser des plantes» (Demorgon, 2004, p. 3).

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que ledit mot atteint ces lettres de noblesse en France, alors qu’il acquiert le sens du développement des goûts et de l’esprit et qu’il est étendu à la qualité d’une personne éduquée (Jahoda, 1993). Transposé dans la langue allemande par l’influente pensée des lumières, le mot deviendra «kultur» en référence aux arts, aux sciences et à la spiritualité (Cuche, 2004). Il servira alors paradoxalement de porte-étendard à la bourgeoisie allemande dans sa lutte contre une aristocratie s’appliquant à imiter les manières civilisées de la cour française (Elias, 1939/1973).

En somme, la Culture se définit comme un «( … ) tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’ art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société» (Tylor, 1871/1876, p. 1). Cette définition de la culture fut l’une des plus marquantes (particulièrement en anthropologie) car elle permit de faire reconnaître que tous les peuples possèdent une culture, que cette dernière contribue à la culture humaine en général et que tous les hommes sont dotés d’un potentiel d’apprentissage et de développement égal (Lohmann, 2005).

Ce tour d’horizon du ce qu’est en réalité le mot Culture nous renvois à la dure réalité de ce qu’advient cette notion en Algérie. D’aucuns s’enivrent de ce présent jusqu’à la pâmoison, d’autres lui font révérence et le presse jusqu’à en extraire le jus aigre du progrès perpétuel. Il s’agit d’un progrès amnésique ayant pour seul critérium une propension à dynamiter les cadres institutionnels, à émanciper, à promouvoir le relativisme culturel. Certains culs-terreux arrivés par la force du népotisme et des compromissions à la tête d’institutions névralgiques comme la Culture ont assommé tout espoir de voir la Culture rayonnante, ouverte pour tous et sans concession.

Quand les ennemis de la Culture prennent possession de celle-ci, la déculturation fait sienne. La décadence suppose toujours la trace d’une chute (le péché originel, l‘hybris, ou le mythe de l’âge d’or), une dégénérescence que d’aucuns ne peuvent nier. La culture s’effondre avec le savoir au su et au vu de tout un chacun. On ne lit plus, les salles de cinéma sont fermées, les salles de théâtre sont vides, les bibliothèques sont désertées par les lecteurs, les sites et monuments historiques tombent en ruine …la liste est longue. Hélas, la situation a atteint un tel degré de pourrissement que l’espoir est vraiment ténu pour espérer une sortie prématurée de ce cercle vicieux. Il est plus facile de sortir d’une prison physique que d’une prison idéologique, particulièrement quand les garde-chiourmes sont aussi teigneux et sournois qu’une hyène rieuse…

La situation est telle que le peuple semble aujourd’hui dans une situation d’égarement culturel. Lorsque le citoyen est en totale perdition, de surcroit, accentuée par un déracinement qui tend à embuer toute vision culturelle et identitaire. Ces divers facteurs sont pour la plupart destructeurs pour l’épanouissement de l’individu et de la société en général. Les raisons d’un tel déracinement sont multiples. Tout d’abord, c’est la décadence de la civilisation en tant que telle. Une déculturation nourrit par la grâce d’un régime peu enclin à la promotion de la Culture. Sans modèle culturel clair et précis auquel se rattacher, une grande partie de la population s’égare.

En ce temps de grande déculturation, les mots n’ont pas de sens, les couleurs ont perdu de leurs éclats, les cordes ont cessé de vibrer, les caméras ont cessé de tourner, les musées ont fermé boutique…les mutations socio-culturelles que vit l’Algérie depuis l’indépendance sont souvent ramenées au paradigme religieux, notamment ethnique, en annexant le destin de tout un peuple à la nation arabe.

Ce concept, transplanté directement de l’orient, prend souvent une coloration spécifique, notamment dans la littérature. En l’absence d’identité culturelle, cette clé de voûte des relations humaines, ce baromètre absolu pour s’extirper de l’acculturation, a fait perdre son essence même à la culture qui, aristocratiquement et jalousement aurait pourtant, pu éviter cette crise de délitement qui n’en finit pas d’étendre ses tentacules.

Auteur
Bachir Djaider (journaliste et écrivain)

 




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