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Crise des visas : Alger menace Paris de réciprocité 

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Drapeau Algérie France

Les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France prennent une nouvelle tournure autour de l’épineuse question des visas. En toile de fond : l’accord bilatéral de 2013 sur l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, dont l’interprétation divergente nourrit une vive querelle entre les deux capitales.

Une réponse ferme d’Alger

Les hostilités continue entre l’Algérie et la France. Dans un communiqué au ton particulièrement ferme, le gouvernement algérien a exprimé sa « vive indignation » face à ce qu’il qualifie de « pratique curieuse et douteuse » de la part des autorités françaises.

Il dénonce la diffusion sélective d’informations sensibles via des fuites orchestrées vers certains médias, en contournant les canaux diplomatiques officiels.

Pour Alger, cette méthode constitue une atteinte grave aux usages diplomatiques et une « violation totale » des engagements pris dans le cadre de l’accord de 2013. Le gouvernement affirme n’avoir reçu aucune notification officielle par les voies prévues, dénonçant une communication unilatérale dépourvue de cadre institutionnel.

La convocation à quatre reprises du Chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger, restée sans réponse concrète, témoigne selon les autorités algériennes du « malaise profond » et d’un dysfonctionnement manifeste dans les échanges entre les deux pays.

Une mise au point historique

Rejetant catégoriquement les accusations françaises de manquement, Alger renverse la charge de la preuve en rappelant que les premières entorses à l’accord de 2013 sont, selon elle, à imputer à la France. Cette position avait déjà fait l’objet d’un précédent communiqué officiel.

Le gouvernement algérien retrace également l’historique de cette coopération diplomatique, soulignant que l’idée d’exempter de visas les détenteurs de passeports diplomatiques provient de la France, dès 1986, à l’instauration du régime de visa réciproque. Alger affirme avoir, à l’époque, décliné « franchement et sans équivoque» cette offre, malgré sa réitération à trois reprises dans les années 1990. Ce n’est qu’en 2007, face à l’insistance française, qu’un accord limité fut signé, élargi ensuite par celui de 2013 à l’initiative, là encore, de Paris.

Vers une réciprocité stricte ?

Selon Alger, l’attitude actuelle de la France s’apparente à une suspension de fait de l’accord de 2013, sans annonce officielle ni respect des procédures prévues. Une démarche perçue comme unilatérale, et en contradiction avec les engagements bilatéraux.

Dans sa déclaration finale, le gouvernement algérien souligne qu’il n’accorde « aucun intérêt particulier, ni attachement significatif » à cet accord. Dès lors, il se réserve le droit d’en tirer toutes les conséquences, notamment en appliquant une réciprocité stricte dans la délivrance des visas, « à la juste mesure du manquement français ».

La crise entre les deux pays s’est particulièrement exacerbé depuis les révélations de la justice française concernant l’enlèvement d’Amir DZ.

Sofiane Ayache

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Ukraine : comment mettre plus de pression sur Poutine ?

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Soldats ukrainiens.
Soldats ukrainiens au front.

Les alliés de l’Ukraine cherchent actuellement une manière de faire pression sur la Russie pour qu’elle accepte une pause dans les combats, ce qui pourrait passer par des actions et menaces plus crédibles.

Vendredi dernier, les délégations ukrainiennes et russes tenaient des pourparlers de paix à Istanbul sous médiation turque. La réunion, de deux heures, a abouti à un échange de prisonniers, mais non à une trêve. La Russie veut que l’Ukraine abandonne quatre de ses régions qu’elle contrôle partiellement et la Crimée annexée en 2014. Le pays envahi devrait aussi renoncer à rejoindre l’OTAN et ne plus accepter de livraisons d’armes occidentales. Pour sa part, l’Ukraine a exigé des garanties de sécurité solides et a fermement rejeté ces demandes.

Pour forcer la Russie a être sérieuse dans ses négociations, qui sont actuellement plus un exercice de relation publique qu’autre chose, le professeur associé au département de science politique de l’université de Pittsburgh, William Spaniel, qui tient le site « Lines on map » sur YouTube ou il analyse de manière détaillée la guerre en Ukraine, a publié le 17 mai une vidéo d’une trentaine de minutes exposant la manière dont pourrait se résoudre ce conflit en forçant la Russie à négocier un arrêt des combats.

Le scientiste qui a un PhD de L’université Rochester en 2015, considère que la proposition d’arrêt des combats de l’envoyé spécial des États-Unis chargé de la résolution du conflit en Ukraine, l’ex-général Keith Kellogg, était raisonnable, mais qu’il n’y avait pas eu de suivi à ce sujet. Les États-Unis y menaçaient la Russie d’augmenter leur aide à l’Ukraine si Poutine faisait la sourde oreille à une demande d’arrêt des combats. William Spaniel considère que la Russie est de plus en plus convaincue que les États-Unis n’ont aucun intérêt de continuer leur implication en Ukraine, quel que soit le déroulement des événements.

Même si Trump menace publiquement d’augmenter l’aide militaire américaine à l’Ukraine si la Russie ne déclare pas d’arrêt des combats, le chercheur ne croit pas qu’actuellement que cela convaincra Poutine qu’il le ferait réellement. Il affirme que Trump ne gère pas les relations internationales au jour le jour en fonction de ses humeurs, comme beaucoup d’analystes le croient, mais suit plutôt une doctrine tirée du document « Une stratégie pour défendre les intérêts américains dans un monde plus dangereux » sur lequel il avait fait en fin avril une vidéo d’une quarantaine de minutes intitulée la « doctrine Trump », détaillant les impératifs pour prioriser les actions américaines. Cette doctrine prioriserait Taiwan sur l’Ukraine.

L’Europe doit aussi devenir plus crédible

William Spaniel considère aussi que les pays européens qui font actuellement des menaces doivent les faire suivre d’actions réelles. « Cessez de le dire et faites-le! » affirme le scientiste, « Si les pays européens payaient un prix réel pour mettre en application leurs menaces, cela les rendrait crédibles. » Il serait important que l’aide militaire à l’Ukraine augmente actuellement substantiellement sur le terrain pour permettre à son armée d’arrêter l’avancée incrémentale des Russes. Les alliés de l’Ukraine pourraient après confronter Poutine, montrant qu’ils sont sérieux et qu’il devrait négocier. La menace toucherait aussi la production de matériel militaire qui continuerait en Occident, mais qu’il serait accumulé et non envoyé en Ukraine tant que les combats seraient arrêtés. Il y serait cependant envoyé dès qu’ils reprendraient.

Il y a beaucoup à faire pour que les actions prises par l’Occident contre la Russie soient crédibles. Le meilleur exemple de cette situation s’est produit le 17 mai dernier alors que la marine estonienne a tenté d’aborder dans les eaux neutres du golfe de Finlande un pétrolier de la flotte fantôme russe en mer baltique. Depuis 2022 le brut russe est placé sous sanction par le G7 et l’Union européenne (UE), mais ces sanctions sont contournées par la Russie qui utilise des « navires-fantômes ». Alors que les navires de patrouille, des avions de l’OTAN et des hélicoptères se sont approchés du pétrolier, tentant à deux reprises de l’arraisonner, un chasseur russe Sukhoi 35 aurait violé l’espace aérien estonien, soit le ciel de l’OTAN, pour défendre et libérer le navire-fantôme bien qu’il battait pavillon du Gabon.    

La guerre hybride russe contre les pays occidentaux continue d’ailleurs à bafouer leur souveraineté. Une vidéo produite par le journal Le Figaro mise sur son site internet le 17 mai montre que la DGSI française doit toujours faire face à plusieurs opérations d’espionnage russe sur son territoire. Une note du renseignement français récemment publiée fait aussi état de menaces et actions russes contre la France. La consultante en relation internationale Franco-Ukrainienne, Alla Poedie disait le 15 mai sur les ondes de LCI au sujet de l’infiltration des agents d’influence russe sur le territoire français : « Ça fait 30 ans que je suis en France et ça fait 30 ans que j’observe les agents russes fonctionner en toute impunité, ouvertement, en approchant les hommes politiques, les femmes politiques, différents leaders d’opinion. » Elle considère d’ailleurs que ces actions deviennent plus agressives.

Le ministère français des Armées publiait à ce sujet sur son site internet à la mi-mai la vidéo « Matriochka : la campagne pro-russe de désinformation » qui fait état de plusieurs actions belliqueuses russes visant l’occident. Différentes manœuvres de désinformation reliées au dispositif informationnel pro-russe auraient été détectées depuis septembre 2023. Un phénomène qui existe depuis longtemps, mais qui se serait massivement amplifié depuis le début de la guerre en Ukraine. Ces attaques s’intensifieraient lors de grands événements.     .      

Le temps presse

« La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre », affirme Zelensky sur tous les tons et dans tous les médias. Plusieurs croient encore que Trump mettra à exécution des restrictions bancaires à Moscou et les menaces d’imposer des sanctions dites secondaires. Ce dernier pourrait aussi approuver le projet de loi du sénateur américain Lindsey Graham qui bénéficie d’un soutien bipartisan au Congrès. Il impose aux pays qui achètent à Moscou du gaz et du pétrole des droits de douane punitifs.

Considérant que l’Ukraine a encore beaucoup de soutien aux États-Unis et même chez les républicains, William Spaniel croit que la large minorité démocrate pourrait aider à marginaliser les extrémistes MAGA s’y opposant et faire passer cette loi. Toujours selon le scientiste, l’Union européenne devrait s’attacher dès maintenant à développer de nouveaux systèmes d’armes capables de protéger ses pays des menaces militaires.

Des actions pourraient aussi diminuer l’instrumentalisation par la Russie de « l’internationale réactionnaire ». L’essayiste et journaliste qui a publié « La Gratitude » aux éditions de L’Observatoire, Laetitia Strauch-Bonart, considère que la droite française doit soutenir sans ambiguïté l’Ukraine.

Malgré le manque de prévisibilité qu’offre la diplomatie américaine, l’Union européenne continue cependant à avancer et a adopté de nouvelles sanctions visant la flotte de pétroliers fantômes. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, affirme que le plafond du prix du pétrole russe fixé par le G7 pourrait être abaissé. L’UE travaille aussi à de nouvelles mesures s’attaquant au secteur financier de Moscou et aux gazoducs Nord Stream.

Les récents mouvements économiques au niveau mondial pourraient aussi être favorables à une cessation des hostilités en Ukraine. Avec un baril sous la barre des 70 dollars, la Russie est prise avec une diminution de ses revenus. Ana Maria Jaller-Makarewicz, de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis, croit que la chute des prix pétroliers pourrait pousser le pays à conclure un accord de paix.

Michel Gourd

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« Cheikh El-Hasnaoui : l’épopée d’un chanteur algérien moraliste et libertaire », de Mehenna Mahfoufi

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Cheikh El Hasnaoui par Mehenna Mahfoufi.

L’ethnomusicologue Mehenna Mahfoufi signe une réédition revue et augmentée de son ouvrage initialement publié en 2009 sous le titre Cheikh El-Hasnaoui. Chanteur algérien moraliste et libertaire (Ibis Press). 

Paru au courant de ce mois de mai en France, en autoédition, ce nouveau volume enrichi explore avec un regard nouveau la trajectoire singulière de l’un des pionniers de la chanson algérienne du XXe siècle.

Mohamed Khelouat, alias Cheikh El-Hasnaoui, né dans les années 1920, quitte l’Algérie pour la France en 1936 dans le but d’y enregistrer ses chansons. Il ne remettra jamais les pieds dans son pays natal. Son carnet militaire, établi à Alger en 1938, indique déjà le métier de musicien. En 1947, il adhère à la SACEM, et un an plus tard, officialise son nom d’artiste. Son premier disque paraît en 1949. Autodidacte, solitaire et exigeant, Cheikh El-Hasnaoui impose un style unique, entre mélancolie, critique sociale et engagement moral.

Dans cette nouvelle édition, Mehenna Mahfoufi approfondit sa réflexion sur l’œuvre et le parcours de ce chanteur « moraliste et libertaire ». Ces deux qualificatifs traduisent la richesse d’un répertoire à la fois empreint de valeurs humanistes et profondément libre dans son expression artistique et existentielle. Refusant les conventions, El-Hasnaoui chante l’exil, l’amour contrarié, la dignité bafouée, avec une poésie sobre et lucide.

L’ouvrage est aussi nourri par l’expérience personnelle de l’auteur, qui a rencontré l’artiste en 1999 à La Réunion, où ce dernier vivait avec son épouse. Devenu un proche du chanteur jusqu’à sa disparition en 2006, Mahfoufi livre ici un témoignage à la fois intime et rigoureux, mêlant enquête de terrain, analyse musicologique et souvenirs partagés.

Docteur en ethnomusicologie, spécialiste des musiques orales algériennes, Mehenna Mahfoufi a publié plusieurs travaux de référence. Cette nouvelle version de son étude consacrée à Cheikh El-Hasnaoui se veut  comme un ouvrage essentiel pour comprendre la place de cet artiste discret mais capital dans le patrimoine culturel algérien et dans la mémoire musicale de l’exil maghrébin.

En retraçant cette « épopée » artistique et humaine, Mehenna Mahfoufi donne à voir une figure singulière, entre enracinement et errance, entre silence et transmission — une voix libre qui continue d’éclairer notre époque. 

La rédaction

Cheikh El-Hasnaoui. L’épopée d’un chanteur algérien moraliste et libertaire, Mehana Mahfoufi, autoédition, mai 2025, Paris.

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Azouz Nasri a la tête du Sénat :  une cooptation sous le vernis électoral

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Azouz Nasri.
Azouz Nasri, le nouveau president du conseil de la nation

Présentée comme une élection, la désignation d’Azouz Nasri à la présidence du Conseil de la Nation, ce lundi 19 mai, s’apparente en réalité à une cooptation politique savamment orchestrée. Elle répond à une règle non écrite, mais désormais bien établie, qui régit la succession à la tête de la chambre haute : celle d’un choix arrêté en amont par les cercles dirigeants, loin de toute véritable compétition parlementaire.

L’ancien magistrat et membre du tiers présidentiel succède ainsi à Salah Goudjil, dans une continuité aussi bien institutionnelle que régionale. Les dés étaient jetés bien avant l’ouverture de la séance plénière, consacrée à l’installation des nouveaux membres de la chambre haute, conformément à l’article 133 de la Constitution.

Favori dès l’annonce de la vacance, Azouz Nasri a vu sa voie se dégager sans encombre, après le retrait successif de Belkacem Boukhari, Issa Bourkeba et Dahou Ould Kablia. Ces figures du sérail politique, récemment nommées au tiers présidentiel par Abdelmadjid Tebboune, étaient, selon la rumeur, pressenties comme prétendants à la succession de Salah Goudjil. Leur désistement progressif a renforcé l’impression d’un scénario verrouillé en amont.

L’unanimité affichée des groupes parlementaires à son égard masque mal le caractère consensuel et verrouillé d’un choix qui ne relève ni du hasard, ni d’une dynamique électorale propre à une institution parlementaire. Il s’agit plutôt d’une décision arrêtée au sommet de l’exécutif, dans le cadre d’un équilibre subtil entre représentations régionales, fidélités politiques et légitimité institutionnelle.

Azouz Nasri, natif (1945) de l’Est du pays ( wilaya de Sétif), vient ainsi remplacer Salah Goudjil, également originaire de cette même région stratégique (Batna). Ce relais régional illustre la volonté du pouvoir de maintenir un certain équilibre géopolitique à la tête des institutions, à un moment où la stabilité et la continuité priment sur toute volonté de renouvellement ou de confrontation politique.

Le profil de Nasri renforce cette lecture. Ancien président de la Cour suprême (1995-2001), membre du Conseil constitutionnel (1989-1995) et haut cadre du ministère de la Justice, il est une figure consensuelle du système judiciaire et politique. Son parcours, marqué par la fidélité aux institutions, en fait un garant de la stabilité, plus qu’un acteur de changement. Son bref passage par le parti Talaie El Hourriyet d’Ali Benflis n’a pas entamé son ancrage dans les cercles du pouvoir traditionnel.

Officiellement sénateur du tiers présidentiel depuis 2022, il accède aujourd’hui à la tête du Conseil de la Nation non pas par la dynamique d’un vote libre, mais au terme d’un processus contrôlé, symptomatique du mode de fonctionnement des institutions algériennes. L’absence de débat public, la neutralisation des candidatures alternatives et le silence des partis d’opposition soulignent encore une fois le caractère largement symbolique du scrutin.

Cette cooptation, habillée du vernis d’une procédure élective, rappelle combien la présidence du Conseil de la Nation reste une fonction politique hautement régulée, façonnée par les équilibres internes du pouvoir, et bien peu exposée à la logique parlementaire ou pluraliste. La continuité régionale entre Goudjil et Nasri s’inscrit ainsi dans une stratégie de gestion des territoires et des clientèles politiques, où l’Est du pays conserve un poids institutionnel déterminant.

Qui est Azouz Nasri ?

Azouz Nasri est né en 1945 dans la wilaya de Sétif. Diplômé de l’École nationale d’administration en 1969, il entame une carrière dans la magistrature, qu’il débute en 1976 en tant que procureur de la République près le tribunal de Skikda.

Il occupe par la suite plusieurs fonctions de haut niveau au sein de l’appareil judiciaire, notamment celles de procureur général dans plusieurs conseils de la magistrature entre 1978 et 1985, puis de président du Conseil de la magistrature de Constantine jusqu’en 1989.

De 1989 à 1995, il est membre du Conseil constitutionnel, avant d’être nommé président de la Cour suprême, fonction qu’il exercera de 1995 à 2001.

Sur le plan politique, Azouz Nasri a été membre du Comité central du Front de libération nationale (FLN), puis député de cette formation de 2002 à 2007. Proche d’Ali Benflis, il rejoint ensuite le Parti de l’avant-garde des libertés.

Le 15 février 2022, il est nommé membre du Conseil de la Nation au titre du tiers présidentiel par le président de la République. En mai 2025, il se présente comme candidat unique à la présidence du Conseil de la Nation avec le soutien du FLN. Il est élu à ce poste le 19 mai 2025.

Samia Naït Iqbal

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Le dernier mot : quand les langues disparaissent

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Langues

À l’heure actuelle, environ 7 000 langues sont parlées dans le monde. Mais leur nombre s’amenuise d’année en année. Au point que l’Unesco estime que la moitié d’entre d’entre elles pourraient avoir disparu d’ici à la fin du siècle.

Si des milliers de langues sont actuellement utilisées sur la planète, une vingtaine seulement dominent le paysage linguistique mondial. Les langues maternelles de plus de trois milliards de personnes sont : le mandarin, l’espagnol, l’anglais, l’hindi, le tamazight dans toutes ses variantes, l’arabe, le portugais, le bengali, le russe, le japonais, le javanais, l’allemand, le wu, le coréen, le français, le télougou, le marathi, le turc, le tamoul, le vietnamien ou l’ourdou. Mais alors qu’en est-il des autres ? 

La grande majorité des langues de notre bonne vieille Terre (95%) ne sont en réalité parlées que par un tout petit pourcentage de la population mondiale (5%). Et ce sont celles-là qui sont en danger. Car elles sont fragiles, menacées d’extinction parce qu’elles ne reposent bien souvent que sur la tradition orale et peinent à se diffuser ou à survivre au-delà de leur région ou ethnie d’origine. 

Les études les plus alarmistes considèrent qu’une langue disparaît tous les quinze jours, quand d’autres, plus mesurées, estiment que c’est une tous les trois mois. Ce qui mène à l’inquiétante perspective de la mort de plusieurs centaines d’entre elles d’ici à un siècle, voire plusieurs milliers dans le pire des cas. Ainsi, l’Unesco juge que si rien n’est fait, la moitié des langues pourrait disparaître au cours de ce siècle. Cet inquiétant constat dressé dans son Atlas mondial des langues se base sur une échelle de six degrés de vitalité des langues en fonction de leur transmission d’une génération à l’autre. 

L’échelle de la transmission

L’agence de l’ONU pour la culture et l’éducation considère ainsi qu’une langue est « en danger » quand elle « n’est plus enseignée aux enfants comme langue maternelle à la maison » et que les plus jeunes locuteurs en sont les parents. Elle est « sérieusement en danger » lorsqu’elle n’est plus parlée que par les grands-parents, et que les parents la comprennent « mais ne l’emploient plus avec leurs enfants ni entre eux ». Le dernier stade avant l’extinction est celle d’une «situation critique », estime l’Unesco, c’est-à-dire que « les derniers locuteurs sont de la génération des arrière-grands-parents » et que la langue n’est « pas pratiquée dans la vie de tous les jours ». 

Le centre de recherche pour l’intelligence linguistique ethnologue, utilise un autre outil pour ses recherches, l’échelle EGIDS (Échelle élargie de perturbation intergénérationnelle) découpée en treize stades pour déterminer le statut d’une langue. Mais ses conclusions sont similaires à celles de l’Unesco : 3 170 d’entre elles sont aujourd’hui en danger (soit 44%), menacées dès lors que « ses utilisateurs commencent à transmettre une langue plus dominante aux enfants de la communauté », précise l’institut, qui rappelle que ce chiffre évolue constamment.

La région Asie-Pacifique est la plus touchée par cette menace, avec les langues indonésiennes et néo-guinéennes en tête de liste, suivies des langues aborigènes en Australie. Les Amériques sont en bonne place, avec de nombreuses langues autochtones en voie de disparition aux États-Unis, au Canada, au Mexique et au Brésil. L’Afrique est le troisième continent le plus affecté, surtout au Nigeria et au Cameroun. Mais toute la planète est concernée : l’Europe non plus n’échappe pas au phénomène, principalement en Russie. 

Domination linguistique

Trois principaux facteurs expliquent cette tendance. La première est sans conteste la colonisation européenne, qui « a entraîné la mort de millions de personnes autochtones, perturbant la transmission des langues d’une génération à l’autre », souligne la linguiste Evangelia Adamou, directrice de recherches au CNRSMassacres et épidémies ont provoqué la disparition de peuples entiers, et les politiques coloniales ont enfoncé le clou, en « dévalorisant les langues autochtones » et « en forçant l’éloignement des enfants de leur famille ». 

La chercheuse rappelle ainsi que les « boarding schools » (internats) mis en place par les colonisateurs en Amérique et en Australie notamment, avaient pour but de séparer les enfants de leurs parents et de les couper de leur langue maternelle. Dans ces colonies de peuplement, les langues locales ont eu beaucoup de mal à résister à la pression des langues coloniales et aux politiques racistes et discriminatoires.

La formation des États-nations a également beaucoup contribué à ces disparitions. L’idée d’un seul peuple parlant la même langue, uni sous le même drapeau et les mêmes valeurs, a abouti dans de nombreux pays « à une éducation de masse monolingue et le plus souvent dans la langue nationale ». Cet imaginaire, avec son objectif d’uniformisation, a engendré « le déplacement linguistique des langues minorisées vers les langues dominantes », pointe la linguiste. C’est ainsi que le breton, le basque, de nombreuses langues de Nouvelle-Calédonie et de Guyane ont failli disparaître ou sont toujours menacées. En France ou ailleurs, le manque de reconnaissance des langues traditionnelles a poussé et pousse encore à les délaisser au profit de langues considérées plus « prestigieuses », synonymes de réussite scolaire et professionnelle.  

Changement climatique

Dernière explication, et non des moindres, selon Evangelia Adamou : les périodes de crise, qui « perturbent profondément l’usage et la transmission des langues ». Pendant les conflits, les pandémies et les catastrophes naturelles, « les populations luttent pour leur survie et donc l’organisation traditionnelle de leur société en souffre beaucoup ». À ce titre, le changement climatique a un impact majeur. Les conditions de vie extrêmes forcent les populations à quitter leur région d’origine, souvent pour rejoindre les zones urbaines où ils sont contraints de s’intégrer, perdant leurs traditions et leur langue avec le déracinement. 

La question du changement climatique est d’autant plus importante que ses conséquences se font le plus ressentir dans les régions du monde où on retrouve la plus grande diversité linguistique. Les îles d’Indonésie ou de Papouasie-Nouvelle-Guinée, viviers et berceaux les plus riches de la planète, sont directement menacées par la montée des eaux. L’Amazonie, elle aussi remarquable en la matière, est de plus en plus sinistrée par la déforestation. Ou encore le Nigeria, avec ses 500 langues, fait face à la montée des températures, la pollution et à l’érosion de ses côtes. Autant de cas qui engendrent des déplacements de populations et menacent la pérennité des langues locales.

Perdre sa langue

Et cette perte a des conséquences non négligeables. Car avec chaque langue qui disparaît, c’est une identité culturelle, des savoirs traditionnels et une richesse humaine qui s’éteignent. « Une langue, à travers ses mots, leur étymologie et la syntaxe, véhicule une philosophie. Les toponymes [les noms propres qui désignent un lieu, NDLR] portent les caractéristiques de la région. Et la cosmologie – comment on conçoit l’univers – passe par des mythes dans la langue ancestrale », souligne la linguiste Evangelia Adamou. L’extinction d’une langue emporte avec elle cet héritage et appauvrit le patrimoine de l’humanité.Je m’abonne

Mais cela a aussi des conséquences très concrètes sur les locuteurs. Être coupé de sa langue, c’est être coupé de son rapport au monde, perdre ses repères. Ce qui peut provoquer des difficultés à rejoindre la société dominante, des problèmes d’isolement, de dépression et d’alcoolisme, auxquels viennent souvent s’ajouter le racisme et la pression sociale. « Des études montrent comment ne plus parler sa langue a un impact important sur la santé. Les populations ont besoin de ce cadre traditionnel pour être en bonne santé, que ce soit physique ou mentale », souligne la chercheuse.

Prise de conscience

Leur préservation est donc essentielle à bien des égards. Et de plus en plus d’initiatives vont aujourd’hui en ce sens, car la prise de conscience est réelle. L’Unesco a proclamé la décennie des langues autochtones (2022-2032) afin de sensibiliser et promouvoir des programmes de préservation et de réhabilitation. Des chercheurs et institutions mettent à disposition des milliers d’archives et d’informations sur les langues en danger, comme le site Pangloss du CNRS ou le catalogue de l’Endangered Language Project (ELP). Un matériel précieux pour les communautés locales qui se lancent dans des projets de revitalisation linguistique. 

« Il y a actuellement un vrai mouvement de revendication de sa culture et de son identité, souvent porté par les jeunes autochtones, qui multiplient les efforts et les tentatives de revitalisation de leur langue un peu partout dans le monde », insiste Evangelia Adamou. La linguiste précise que cette jeunesse n’apprécie guère le pessimisme véhiculé par les statistiques et l’usage d’expressions comme « les derniers locuteurs ». Car cela suppose la mort de leur culture, l’impossibilité de s’adapter au monde moderne et ferme leur horizon en niant les initiatives pour réhabiliter leur langue. 

« On peut réagir avant qu’il soit trop tard et, même quand une langue n’est plus parlée, il y a toujours de l’espoir », insiste la directrice de recherches au CNRS. Il est d’ailleurs plus exact de parler d’une langue « dormante » que d’une langue « morte ». Car le langage n’est pas un organisme biologique mais une réalité sociale capable de se « réveiller ». Certaines langues éteintes ont ainsi été réactivées, comme le wampanoag aux États-Unis et le livonien en Lettonie, entre autres. Mais l’exemple le plus frappant est sans doute l’hébreu. Après avoir disparu pendant des siècles, il est aujourd’hui la langue officielle d’un État et la langue maternelle de plusieurs millions de personnes. Malgré le danger bien réel, les langues n’ont pas dit leur dernier mot.

Avec Rfi

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Salah Goudjil fait ses adieux au Conseil de la nation

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Salah Goudjil

On le croyait indéboulonnable, et le voilà qu’il quitte le perchoir du Conseil de la nation. Arrivé en plein révolution du Hirak, Salah Goudjil aura passé 6 ans comme deuxième personnage de l’Etat.

Le président sortant du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a tiré sa révérence dans une lettre d’adieu adressée aux membres de la chambre haute. Cette sortie, empreinte d’émotion calculée, marque non seulement la fin de son mandat parlementaire, mais aussi celle d’un chapitre emblématique d’un appareil institutionnel largement perçu comme verrouillé et déconnecté des aspirations populaires.

Arrivé à la tête du Conseil en avril 2019, en pleine crise politique provoquée par le Hirak, le vénérable Salah Goudjil (94 ans) n’a jamais réellement incarné une volonté de rupture ou de réforme. Bien au contraire, sa nomination par Abdelmadjid Tebboune s’inscrivait dans une logique de continuité avec un système politique rigide, gérontocratique où les réels leviers de changement restent aux mains d’un cercle restreint d’héritiers du système crypto-politique qui dirige le pays depuis l’indépendance.

Dans sa lettre, Goudjil se félicite, bien sûr, de la cohésion du Conseil et de sa prétendue contribution à la consolidation de la démocratie, un discours convenu, déconnecté du scepticisme ambiant à l’égard des institutions.

Son appel à l’héritage du 1er Novembre et à la mémoire des martyrs, bien que récurrent dans la rhétorique officielle, sonne creux dans un contexte où ces références sont souvent instrumentalisées pour légitimer le statu quo plutôt que pour incarner un véritable projet démocratique.

Parallèlement, la succession s’organise sans surprise : le chef du groupe du tiers présidentiel, Saïd Arous, a désigné Azouz Nasri comme candidat favori à la présidence. Au chapitre des bonnes nouvelles, on a connu mieux. Azouz Nasri, ancien membre du Conseil constitutionnel et ex-président de la Cour suprême, est une figure bien connue du système judiciaire.

Le retrait d’autres prétendants, comme Belkacem Boukhari ou Dahou Ould Kablia, laisse présager une transition parfaitement orchestrée, loin de tout débat démocratique réel. Nasri, soutenu par la toute-puissante majorité du tiers présidentiel — mécanisme de nomination opaque hérité du régime —, devrait être confirmé sans encombre lors de la séance de ce 19 mai.

En somme, cette « transition » institutionnelle ressemble davantage à un simple jeu de chaises musicales au sein d’un pouvoir qui se recycle, qu’à un renouveau politique inspiré par les idéaux du Hirak ou les attentes d’une jeunesse en quête de changement réel.

Rabah Aït Abache

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Conseil des ministres : importation en cabas, partenariat…

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Conseil des ministres

Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres consacrée à des projets de loi et à des exposés concernant l’état civil, la protection de la santé animale et le Plan national autisme, indique un communiqué du Conseil des ministres, dont voici la traduction APS :

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Conseil des ministres consacrée à des projets de loi relatifs, entre autres, à l’état civil, à la médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale, ainsi qu’à des exposés dont le Plan national Autisme.

Après présentation, par Monsieur le Premier ministre, des activités du Gouvernement au cours des deux dernières semaines et suite aux interventions de Messieurs les ministres sur les projets de lois et les exposés, Monsieur le président de la République a donné les instructions, directives et orientations suivantes :

A l’entame de la réunion, Monsieur le président de la République a instruit le Gouvernement de renforcer davantage son action sur le terrain avec plus de rigueur pour répondre concrètement aux préoccupations réelles des citoyens, loin de tout folklore médiatique, rappelant, dans ce sens, que le traitement et la mise en œuvre des grands dossiers sociaux s’effectuent en coordination directe avec le Premier ministre.

Par égard à la situation des différentes catégories juvéniles, Monsieur le président de la République a ordonné la régularisation totale et définitive de la situation des jeunes exerçant dans le cadre de la micro-importation individuelle, tout en les protégeant à travers leur intégration dans le circuit formel du commerce extérieur pour leur permettre de tirer profit des avantages prévus par la loi relative à l’auto-entrepreneur.

Monsieur le Président a également ordonné de leur attribuer le statut d’agents économiques pour leur permettre de profiter d’avantages sociaux et commerciaux en alternative à leur situation actuelle illégale vis-à-vis des opérations de micro-importation via les ports et aéroports, une situation qui a engendré la saisie des marchandises, de certains parmi eux, outre leur déséquilibre social dû à la perte de leurs modestes capitaux.

Monsieur le président de la République a enjoint au Premier ministre, de créer en urgence, une commission chargée de définir les mécanismes d’activité de ces jeunes qui investissent leurs modestes capitaux pour satisfaire des besoins élémentaires, ayant leur impact sur le marché et en quantités limitées.

Monsieur le président de la République a instruit à ce que cette commission, présidée par le Premier ministre, définisse la liste des produits que ces jeunes seront autorisés à importer, en vue de garantir la pérennité de leur activité, dans le respect des règlementations légales et fiscales en vigueur. 

Par ailleurs, Monsieur le président de la République a adressé ses remerciements à Monsieur le ministre de l’Industrie ainsi qu’à l’ensemble des fonctionnaires du secteur pour les progrès significatifs réalisés en matière de production et de fabrication locale de sucre, notamment au vu de l’entrée en service de nouvelles unités et usines.

Monsieur le président a ordonné la prise de nouvelles mesures, avec la possibilité de créer un Office national du sucre, permettant de réguler le marché, en termes de quantité de production, de couverture de la demande nationale, et de quantités destinées à l’exportation, en s’appuyant sur des statistiques précises, à même d’impacter positivement la Banque centrale.

Concernant le partenariat algéro-slovène :

– Monsieur le président de la République a enjoint de préparer la tenue d’une réunion de travail consacrée au suivi de la mise en œuvre de tout ce qui a été convenu entre les présidents des deux pays dans divers domaines, notamment l’industrie pharmaceutique, la recherche scientifique et l’intelligence artificielle. 

– Il a ordonné d’examiner la préparation du lancement d’une ligne maritime reliant l’Algérie à la Slovénie.

Concernant le partenariat algéro-omanais :

– Monsieur le président de la République a instruit d’accorder toute l’attention aux projets d’investissements et à la mise en œuvre des recommandations et décisions émanant des dirigeants des deux pays dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie automobile (Hyundai), le projet de création d’une compagnie de transport maritime algéro-omanaise, outre le lancement d’une ligne maritime reliant Alger et Mascate.

Concernant projet de loi sur l’état civil :

– Eu égard à l’importance particulière que revêt le domaine de l’état civil, Monsieur le président de la République a enjoint le ministre de la Justice d’enrichir ce projet avec davantage de précision et de profondeur en allégeant ses dispositions pour une meilleure prise en charge des différentes préoccupations, d’autant que l’Algérie a franchi des pas importants dans la numérisation du secteur de l’Intérieur, une étape qui doit impérativement être suivie d’une grande rigueur dans la protection de l’état civil en Algérie.

Concernant le projet de loi sur l’utilisation et l’exploitation touristiques des plages:

– Monsieur le président de la République a souligné, à ce propos, l’importance pour tous les acteurs concernés, à leur tête les autorités locales, d’assumer toutes les responsabilités en conjuguant les efforts.

Dans ce contexte, Monsieur le président de la République a insisté sur la nécessité d’une coordination totale entre les secteurs, du Tourisme et de l’Intérieur pour une bonne préparation de la saison estivale.

Exposé sur la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI):

– Monsieur le président de la République a ordonné l’application des recommandations selon ce que prévoient les lois du GAFI, d’autant que l’Algérie a réalisé des résultats positifs ces dernières années, en témoignent les différentes lois de finances intervenues dans le cadre de la transparence et de l’intégrité et ce de l’avis d’institutions financières internationales, notamment en ce qui a trait à la conformité des données et informations économiques du pays.

Au terme de la réunion, le Conseil des ministres a approuvé des décrets portant nominations et fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’Etat.

Avec APS

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Le ministre de la Communication au cœur d’une énième polémique

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Mohamed Meziane

Le ministère de la Communication a « formellement » démenti les informations « fallacieuses et tendancieuses » attribuées injustement au ministre, M. Mohamed Meziane, par le correspondant d’un média étranger et se réserve le droit de recourir à la Justice, conformément à la législation en vigueur, indique dimanche un communiqué du ministère dont voici le texte intégral :

« Faisant suite aux informations fallacieuses et tendancieuses, délibérément diffusées sur les réseaux sociaux, en date du 16 mai 2025, par Harzellah Ahmed, et attribuées injustement au ministre de la Communication, Mr. Meziane Mohamed, le ministère de la Communication tient à démentir formellement ces propos mensongers et insidieux.

Monsieur le Ministre a effectivement rencontré le concerné, lors d’une cérémonie de remise des accréditations au profit des correspondants de la presse étrangère, en date du 9 avril dernier, au cours de laquelle il a eu un court échange avec cette personne qui travaille en qualité de correspondant d’un média étranger.

Lors de ce très bref échange, Harzellah Ahmed s’est plaint d’être sous l’effet d’une Interdiction de sortie du territoire national (ISTN). Ce à quoi Monsieur le Ministre lui a fait remarquer que ce n’était ni le lieu ni le moment pour évoquer ce genre de propos, tout en lui indiquant qu’il n’avait pas à s’inquiéter.

En réponse à ces propos fallacieux et à ces allégations délibérément tenues dans l’objectif de nuire, le ministère de la Communication se réserve le droit de recourir à la Justice, conformément à la législation en vigueur ».

Avec APS

  • Sur le réseau :

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CAN U20 : l’Afrique du Sud bat le Maroc et remporte son premier trophée

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L'Afrique du sud championne d'Afrique des U20
L'Afrique du sud championne d'Afrique des U20

Pour quelques centimètres… L’Afrique du Sud a remporté la CAN U20 en s’imposant face au Maroc (1-0) en finale au stade international du Caire.

Le but de Gomolemo Kekana (70e) avait été d’abord refusé pour une position de hors-jeu du jeune milieu de terrain de Mamelodi Sundowns. Mais après l’intervention de la VAR, le but de Kekana, en pleine lucarne sur une passe décisive de son gardien Fletcher Smythe-Lowe, était bien accordé. Pour quelques centimètres, l’Afrique du Sud succède au Sénégal…

Les jeunes marocains et sud-africains se retrouvaient en finale de la CAN U20 28 ans après leurs ainés en 1997. Les Amajita, qui n’étaient pas nés lors de cette finale remportée par le Maroc, ont désormais vengé leurs grands-frères. Surtout, ils remportent pour la première fois de l’histoire le trophée sous les yeux de Patrice Motsepe, le président sud-africain de la CAF, qui était à côté de son vice-président, le… Marocain Fouzi Lekjaa.

 « On s’est fixés deux objectifs avant de venir ici, annonçait avant la finale Houssam Essadak, le capitaine de l’équipe marocaine. Le premier, c’était de décrocher notre qualification pour la Coupe du monde U20 au Chili. C’est fait. Le second, c’est de soulever ce trophée. C’est ce que veulent les supporters, ce que notre président attend de nous, et ce que nous nous sommes promis entre nous. »

Le Nigeria troisième

Le Maroc pensait réussir ainsi le doublé, un mois après la victoire des U17, mais les Lionceaux ont manqué de réalisme avec de nombreuses occasions gâchées ou en butant sur un excellent gardien sud-africain. Aucun de leurs 15 tirs, dont 6 cadrés, n’a réussi à faire mouche

En face, les Sud-africains, donnant l’impression d’être habités ou en mission, ont défendu vaillamment, tout en se montrant menaçants avec les raids de Shakeel April ou de Mfundo Vilakazi.

Un peu plus d’un an après la troisième place des Bafana Bafana à la CAN 2024, une semaine avant la finale de Mamelodi Sundowns contre Pyramids en Ligue des champions, le football sud-africain ne s’est jamais autant bien porté.

Un peu plus tôt, le Nigeria s’est adjugé la troisième place du tournoi en s’imposant aux tirs au but (1-1 ; tab : 4-1) face à l’Égypte, pays organisateur. Les jeunes Pharaons avaient ouvert le score par Omar Osama dès la troisième minute avant de se faire rejoindre par une réalisation de Bidemi Amole (47e).

Les quatre équipes demi-finalistes (Afrique du Sud, Maroc, Nigeria, Égypte) sont qualifiées pour la Coupe du monde U20 au Chili du 27 septembre au 19 octobre 2025.

Rfi

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Bijou kabyle : l’Algérie entend l’inscrire au patrimoine de l’Unesco

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Bijou kabyle
Bijou kabyle, un patrimoine inestimable.

L’Algérie a déposé par envoi électronique un  dossier d’inscription de « l’art de l’ornementation avec des bijoux en  argent émaillé de l’habit féminin de la région de Kabylie : fabrication,  conception et port » sur la liste du patrimoine culturel immatériel de  l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture  (Unesco), a indiqué, mercredi, un communiqué du ministère de la Culture et  des Arts.

Cette démarche intervient dans le cadre « des efforts constants de l’Etat  algérien visant à protéger et à valoriser son patrimoine culturel matériel  et immatériel », précise le texte.

Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou a, ainsi,  présidé, dimanche dernier au siège du Centre national des recherche en  préhistoire, anthropologie et histoire (CNRPAH) à Alger, la cérémonie de  l’envoi électronique du dossier de candidature de l’Algérie pour  l’inscription de « l’art de l’ornementation avec des bijoux en argent  émaillé de l’habit féminin de la région de Kabylie: fabrication, conception  et port » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de  l’humanité de l’Unesco, et ce, en coordination avec le ministère des  Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des  Affaires africaines conformément aux procédures en vigueur, ajoute le  communiqué.

Cette nouvelle candidature intervient « en parachèvement des succès obtenus  par l’Algérie dans le domaine de l’inscription d’éléments de son patrimoine  culturel immatériel auprès de l’Unesco, au nombre de 8 éléments nationaux,  le dernier en date étant le +costume festif féminin de l’Est algérien+ dans  toute sa composante gandoura, melhfa et caftan et les bijoux traditionnels  assortis », selon la même source.

L’Algérie a également inscrit cinq éléments patrimoniaux communs avec des  pays arabes et africains, se plaçant ainsi parmi « les pays leaders en  matière d’inscription du patrimoine culturel vivant », ce qui confirme son  engagement à préserver son identité culturelle et à mettre en avant son  patrimoine séculaire à l’échelle mondiale.

Le présent dossier a été préparé à travers la mobilisation d’une équipe de  travail élargie regroupant les directions de la Culture et des Arts, les  établissements culturels, les musées relevant du ministère de la Culture et  des Arts, des chercheurs universitaires, des artistes, des artisans, des  ateliers de couture et de confection de bijoux et des associations de la  société civile avec la coordination du CNRPAH, l’objectif étant d’assurer  l’opérationnalité de l’Algérie pour le rendez-vous annuel fixé par l’Unesco  le 31 mars de chaque année ».

Le ministère de tutelle veille à parachever le recensement général  d’autres éléments patrimoniaux proposés à l’inscription, englobant les  genres musicaux algériens des différentes régions du pays, les costumes  traditionnels féminins et masculins de la région centre et du Grand sud,  a-t-on précisé.

Ces dossiers sont actuellement soumis à l’examen et à la préparation, en  prévision de leur dépôt lors des prochaines sessions du comité  intergouvernemental du patrimoine immatériel de l’humanité, et ce  conformément au système adopté par l’Unesco, permettant à chaque pays de  soumettre un seul dossier par an.

APS

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