26 avril 2025
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Guerre palestino-israélienne : énième round de négociations au Caire

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Gaza
Gaza martyrisée par les bombardements israéliens.

Les négociations sur un accord de trêve reprennent dans les jours qui viennent au Caire. Pour le président américain Joe Biden, on a jamais été si proche de la conclusion d’un accord entre les parties qui permettrait la libération des otages. Le Hamas à ce stade rejette le compromis américain. En Israël, cependant, on se déclare optimiste.

Objectif mardi ou mercredi dans la capitale égyptienne pour une nouvelle session de pourparlers. À Jérusalem, le bureau du Premier ministre israélien diffuse de l’optimisme prudent. Avec une possibilité de progresser vers un accord sur la base de la proposition américaine. Pour autant, rappelons que Netanyahou avait plusieurs fois dynamité des pourparlers bien avancés. Restons prudents.

Un communiqué publié par le cabinet de Benyamin Netanyahou émet l’espoir que la forte pression exercée sur le Hamas par les États-Unis et les médiateurs permettra de lever l’opposition de l’organisation palestinienne au compromis américain et conduira à une percée dans les pourparlers sur Gaza. Mais, pour les médias en Israël il y a ces déclarations et la réalité, qui, elle, se cache derrière un écran de fumée.

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a mis en garde samedi contre le « cercle vicieux et dangereux d’instabilité » dont la poursuite du conflit à Gaza menace la région, en recevant au Caire le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, ont indiqué ses services. Une mise en garde répétée depuis plusieurs mois.

« Il faut saisir l’opportunité des négociations en cours » en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, « pour parvenir à un accord qui mettra fin à l’effusion de sang », a encore affirmé M. Sissi, selon un communiqué de la présidence égyptienne.

Aucun problème cardinal n’a été résolu

Le quotidien Yediot Aharonot cite dans son édition de ce matin une source politique israélienne de haut niveau qui, sous couvert de l’anonymat, reconnaît qu’aucun problème cardinal n’a été résolu lors du premier round de négociations. Et les chances que des solutions soient trouvées dans les jours qui viennent sont extrêmement faibles.

Des pressions très fortes en tout cas sont exercées  sur le gouvernement israélien pour qu’il ne cède pas aux efforts de torpillage de l’extrême-droite. Cela sous forme de manifestations en soutien aux familles d’otages. Et aussi avec la visite du secrétaire d’État Antony Blinken qui doit s’entretenir avec Netanyahou.

Aux côtés des Etats-Unis et du Qatar, l’Egypte, fait partie des médiateurs entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre à Gaza depuis le 7 octobre. Une bande de Gaza complètement détruite par l’armée israélienne avec en prime plus de 40 000 morts palestiniens. Dont l’écrasante majorité sont des enfants et des femmes. Les rares images qui arrivent au monde de cette guerre montrent la férocité des bombardements et les corps martyrisés d’enfants et de femmes.

Des discussions en vue d’une trêve se sont achevées vendredi à Doha, et doivent reprendre la semaine prochaine au Caire, sur la base d’une nouvelle proposition américaine, soutenue par les autres médiateurs.

Mais le Hamas a rejeté de « nouvelles conditions » d’Israël dans ce projet remanié d’accord.

Avec AFP/RFI

Paul Watson : détention prolongée pour ce défenseur des baleines

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Paul Watson
Paul Watson, défenseur des baleines jeté en prison. Une honte !

Le militant de 73 ans, fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, a fait appel, a précisé la police. Le Japon avait lancé en 2012 un mandat d’arrêt international contre lui en raison de ses activité de lutte contre la chasse des baleines.

Il reste en prison. Le tribunal de Nuuk (Groenland) a décidé, jeudi 15 août, du maintien en détention jusqu’au 5 septembre du militant écologiste américano-canadien Paul Watson, dont le Japon demande l’extradition dans une affaire liée à son combat pour la défense des baleines.

La cour dit vouloir ainsi « garantir » la présence de Paul Watson « au moment de la décision d’extradition », dont la date n’a pas été rendue publique, a annoncé la police dans un communiqué. Le fondateur de l’ONG Sea Shepherd, âgé de 73 ans, a fait appel, a précisé la police.

Ses avocats dénoncent une audience « inacceptable »

« Il est inacceptable que nous n’ayons pas été autorisés à présenter les preuves au tribunal, ont réagi sur X ses avocats, Julie Stage et Jonas Christoffersen. Il est également inacceptable qu’il n’y ait pas eu d’interprète au tribunal capable de parler anglais. Nous trouvons également inacceptable que notre client soit traité comme un dangereux criminel, transporté menotté. » 

Paul Watson, qui vit en France depuis plus d’un an, a été appréhendé le 21 juillet sur son navire, le John Paul DeJoria, alors qu’il venait d’accoster à Nuuk. Le bateau venait se ravitailler en carburant en vue « d’intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, selon la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF).

L’arrestation s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd.

La chasse commerciale aux baleines est illégale depuis le moratoire international de 1986. Cependant trois pays, la Norgège, le Japon et l’Islande exploitent une dérogation pour des objectifs dits scientifiques dans des projets controversés. Même la Cour internationale de justice avant conclu en 2014 dans une décision que « les permis spéciaux accordés au Japon pour la mise à mort, la captivité et le traitement des baleines (…) n’étaient pas destinées à des fins scientifiques ». Le militant Paul Watson a été arrêté fin juillet à Nuuk, capitale du Groélande.

Avec agences

Championnats d’Afrique : Abdelhak Oussama Hezil rafle la médaille d’or

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Championnats d'Afrique : Abdelhak Oussama Hezil

Abdelhak Oussama Hezil est sacré champion d’Afrique. Le jeune judoka algérien a remporté le titre continental, chez les juniors, en dominant la catégorie des -66 kg, ce samedi à Yaoundé (Cameroun).

Deux jours après son sacre chez les cadets, Hezil a réédité la même performance en montant sur la première marche du podium, en juniors cette fois-ci. Le jeune judoka a dû se déplacer avec ses moyens à ce tournoi continental. La fédération algérienne de judo ne l’ayant pas soutenu.

Seul représentant algérien à Yaoundé, Hezil a écarté, à tour de rôle, le Marocain Ilias Jacobs, les Camerounais Didier Barthelemy Evouna Belobo et Leeman James Djiele N’Kamga, avant d’infliger le même sort à l’Angolais Paulo Lucas, en finale, et ainsi s’offrir sa seconde médaille d’or dans la capitale camerounaise

La France insoumise menace le président Macron de destitution !

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Jean-Luc Mélenchon

La France insoumise repart au front contre la gouvernance en solitaire d’Emmanuel Macron. Elle a menacé, dimanche, d’engager une procédure de destitution au Parlement contre le président Macron pour son refus de nommer un Premier ministre issu de la coalition de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP), arrivée en tête des législatives anticipées du 7 juillet.

Ce que n’ignore nullement la France insoumise pour autant, c’est que cette procédure basée sur l’article 68 de la Constitution ferait néanmoins face à de nombreux obstacles.

Une tentative pour ramener le « maître des horloges » sur terre. Plus de deux mois après le résultat des élections législatives, la France insoumise a haussé le ton dans un texte publié dans la Tribune dimanche, menaçant de lancer une procédure de destitution contre le président Macron. Le chef de l’État y est accusé de refuser  « de prendre acte » du résultat du vote du 7 juillet. La coalition de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP) était arrivée en tête, sans toutefois obtenir de majorité absolue. Emmanuel Macron avait alors déclaré vouloir attendre de voir comment l’Assemblée nationale allait « se structurer » avant de nommer un nouveau Premier ministre.

« Nous donnons à cette tribune un rôle concret d’avertissement solennel », écrivent les co-signataires, dont le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le coordinateur du parti Manuel Bompard ou encore la patronne des députés LFI Mathilde Panot. Emmanuel Macron « doit savoir que seront utilisés tous les moyens constitutionnels de le démettre plutôt que nous soumettre à son mauvais coup contre la règle de base de la démocratie : en France, le seul maître est le vote populaire », insistent-ils.

Alors que M. Macron doit consulter vendredi prochain les forces politiques en vue de former un gouvernement, près d’un mois et demi après les élections, les Insoumis mettent en garde le président qui « serait sur le point de nommer un chef de gouvernement sans tenir compte du résultat politique » de ces législatives, qui ont placé en tête la gauche unie au sein du Nouveau Front populaire (193 députés), mais loin de la majorité absolue (289 députés).

M. Macron a écarté le 23 juillet l’hypothèse de nommer la représentante du NFP Lucie Castets à Matignon, arguant qu’elle ne parviendrait pas à réunir une base suffisante à l’Assemblée pour gouverner. Depuis, circulent notamment les noms du président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, ou encore de l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.

« On peut qualifier de coup de force institutionnel contre la démocratie la décision du chef de l’État », déplorent les Insoumis.

Ceux-ci invoquent donc l’article 68 de la Constitution, qui permet au Parlement de destituer le président pour «  manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».

« Il est évident que le refus de prendre acte d’une élection législative et la décision de passer outre constituent un manquement condamnable aux exigences élémentaires du mandat présidentiel », plaident les signataires de la tribune.

Obstacles nombreux !

Une telle procédure doit cependant franchir plusieurs obstacles. Premier temps : convaincre Assemblée et Sénat de se constituer en « Haute cour ». Ce qui passe par une proposition de résolution qui doit être successivement validée par le Bureau de l’Assemblée (le NFP y dispose d’au moins 12 voix sur 22), puis adoptée en commission des Lois, et dans l’hémicycle à une majorité des deux tiers. Un parcours similaire doit ensuite être effectué au Sénat.

Deuxième temps: une fois la Haute cour constituée, celle-ci dispose d’un mois pour statuer, à bulletins secrets, sur la destitution, là encore à une majorité des deux tiers.

« Si ce moyen d’action contre le coup de force de Macron devait être utilisé, il faudrait évidemment l’expliquer avec soin devant notre peuple et organiser méthodiquement son utilisation », font valoir les Insoumis.

Si LFI, avec 72 députés, peut théoriquement déposer seul sa proposition de résolution (il faut 1/10e des 577 députés pour le faire), le parti de gauche radicale dit vouloir agir sur une « base aussi collective que possible ».

« C’est pourquoi nous estimons que c’est aux chefs des partis de notre coalition et aux présidences de nos groupes parlementaires d’en débattre et de prendre respectivement leur décision », affirme-t-il.

Dans cette perspective, la cheffe des écologistes Marine Tondelier, interrogée par La Tribune, élude: « Je n’ose imaginer qu’Emmanuel Macron ne nomme pas Lucie Castets. En tout cas, mon énergie et celle des Écologistes sont prioritairement employées à ce qu’il le fasse », répond-elle.

Avec AFP

Mali : la junte appelée à dialoguer avec tous les groupes armés

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Assimi Goïta,
Le colonel Assimi Goïta, autoproclamé chef de l'Etat malien est incapable de protéger les Maliens.

Au Mali, plusieurs partis et associations politiques ont soutenu ce 17 août le Président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM) Chérif Ousmane Madani Haïdara qui appelle la junte à engager le dialogue avec tous les groupes armés, jihadistes ou non.

Le Président du HCIM, la plus importante association des musulmans du Mali, avait fait cette proposition le 15 août dernier au cours d’une rencontre avec les autorités. 

C’est à la tête d’une importante délégation du Haut Conseil islamique du Mali, Cherif Ousmane Madani Haïdara, s’est rendu au ministère de la Défense à Bamako. Il a commencé à apporter le soutien de l’association qu’il dirige aux militaires maliens au front. Ensuite, l’influent chef religieux a expliqué à ses interlocuteurs que le « tout sécuritaire » ne pouvait pas résoudre tous les problèmes, et qu’il fallait ouvrir le dialogue avec tous les groupes armés maliens, jihadistes ou non.

Dans l’attente d’une réaction du pouvoir

La junte de Bamako n’a pas encore réagi, mais plusieurs partis et associations politiques du Mali soutiennent cette proposition. C’est notamment le cas de Housseini Amion Guindo, leader d’un parti d’opposition, la CODEM, et membre d’une coalition de partis et associations politiques du Mali.

Les regards sont tournés vers le chef jihadiste malien Iyad Ag Ghaly mais également vers les rebelles touaregs du Cadre Stratégique et Permanent (CSP) qui sont revenus en force au nord de l’Azawad. Il y a quelques semaines, ces derniers avaient infligé une défaite coûteuse à l’armée malienne et ses soutiens du groupe de mercenaires Africa Corps (ex-Wagner).

Avec Rfi

L’acteur français Alain Delon est mort

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Alain Delon

L’un des plus importants acteurs français s’est éteint et avec lui tout un pan de l’histoire du cinéma français. Alain Delon est mort à l’âge de 88 ans. Un grand fauve est mort. Il fascinait et divisait à la fois : icône du cinéma, l’acteur français ne laissait personne indifférent.

« Alain Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l’immense chagrin d’annoncer le départ de leur père. Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens. (…) Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », indique le communiqué.

« L’acteur de « Plein soleil » et du « Samourai » s’en est allé rejoindre (la Vierge) Marie parmi ses étoiles si chères à son coeur. Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », poursuivent les trois enfants. L’acteur est décédé « très tôt au milieu de la nuit », ont-ils précisé.

Rarissime au cinéma depuis la fin des années 90, Alain Delon avait fait les gros titres à l’été 2023 quand ses trois enfants avaient porté plainte contre sa dame de compagnie, Hiromi Rollin, parfois décrite comme sa compagne, suspectant un abus de faiblesse.

Ses trois enfants s’étaient ensuite menés une guerre fratricide par médias et justice interposés, se disputant sur l’état de santé de la star, qui souffrait d’un lymphome et avait fait un AVC en 2019.

Comme un dernier tour avant de se retirer du bruit du monde, Alain Delon était revenu goûter, en mai 2019, aux lumières du tapis rouge cannois pour recevoir une Palme d’or d’honneur, entre larmes et discours aux accents testamentaires: « C’est un peu un hommage posthume, mais de mon vivant », avait réagi l’acteur de « Plein soleil » (1960), film qui lui donna une aura internationale, « Rocco et ses frères » (1960) et « Le Guépard » (1963), ou « La piscine » (1969). 

Alain Delon jouera aussi dans Les centurions, un long métrage qui revient sur la colonisation française et la guerre d’Algérie. Sorti en 1966, c’est une libre adaptation du roman éponyme de Jean Lartéguy sur les parachutistes d’Indochine, de triste réputation, envoyés en Algérie, et édité en 1960. L’auteur s’était inspiré de Marcel Bigeard et de ses hommes pour écrire son récit. Un récit qui fait l’impasse sur les indicibles souffrances des Algériens, la torture pratiquée par Bigeard et ses boys. « Ce film ne fut pas autorisé à tourner en Algérie, rappelle Raphaëlle Branche. Quelle que fût alors l’importance de son budget : proche des films de guerre hollywoodiens, inspiré d’un auteur français à succès alimentant le mythe parachutiste, Mark Robson dut tourner Les Centurions en Espagne ».

Enfin, rappelons qu’Alain Delon était un soutien de Valéry Giscard Destaing et de Jean-Marie Le Pen, puis de Nicolas Sarkozy. Un artiste de droite, voire parfois de l’extrême droite, qui a toujours assumé ses positions.

La rédaction avec AFP

Pressions sur le pays : le RCD pointe l’absence de réponse politique

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Dans une déclaration rendue publique, Ouamar Saoudi, secrétaire national chargé des relations internationales au RCD, s’alarme du manque de vision géostratégique du régime. Ci-dessous le communiqué .

Dans plusieurs conflits mondiaux et régionaux, la situation semble s’accélérer, mais le fil d’Ariane, aussi ténu soit-il, qui relie des théâtres d’opérations en apparence différents, renvoie au conflit global qui dicte les positionnements /repositionnements des nations dans la défense de leurs intérêts ou la quête de leadership.

Notre sous région n’y échappe pas. Concomitamment, on assiste à des évolutions inquiétantes à nos frontières, au Sud du pays.

Le Mali d’abord et la Libye ensuite sont en passe ou servent déjà de terrains d’affrontements pour le contrôle de positions stratégiques et des richesses naturelles du sous-continent, entre autres, métaux rares, minerais et énergies même si ces rivalités prennent, le plus souvent, des connotations politico-idéologiques.

On ne sait pas ce que l’Ambassadeur de la Libye ,qui a sollicité une entrevue avec le ministre algérien des Affaires Etrangères a dit à ce dernier.

Par contre, on sait à travers le journal El Moudjahid que Monsieur Attaf a formulé des vœux pour que le cessez le feu fragile signé en octobre 2020 entre le gouvernement d’union nationale (GUN), installé à Tripoli et les forces du général Haftar qui contrôlent l’Est du pays soit respecté.

Dans les faits, notre pays semble impuissant face aux deux belligérants, le GUN, installé par l’intervention militaire turque avec la bénédiction des Etats Unis et les forces du général Haftar dans le Sud Ouest soutenues par la Russie, l’Egypte et les Emirats.

Le mouvement de troupes ordonné par Haftar, dirigé vers les frontières algériennes, viserait selon les collaborateurs du général à « renforcer la sécurité nationale du territoire dans ces zones vitales, lutter contre le trafic de drogue, le trafic d’êtres humains et l’activité croissante des groupes terroristes ».

Pour d’autres il s’agirait de la prise de l’aéroport de Ghadamès, point frontalier entre la Lybie, la Tunisie et notre pays. Autant dire que dans tous les cas, la pression sur l’Algérie est de mise.

Pendant ce temps, les troupes régulières maliennes, épaulées par les Russes de la milice de l’Africa Corps (ex Wagner) ont été défaites par les forces de l’Azawad épaulées des groupes islamistes et soutenues, au moins, par les Ukrainiens dans une embuscade à Tinzawatine, à une encablure de notre frontière. La situation est d’autant plus compliquée lorsqu’on sait que la junte au pouvoir au Mali accuse l’Algérie de continuer à abriter des dirigeants de l’Azawed qui viennent de refonder le mouvement en abandonnant sa revendication historique de développement de cette région au profit de l’indépendance.

Dans ces deux conflits, la Russie, fournisseur important de notre matériel de défense semble se retrouver aux antipodes de nos intérêts dans notre voisinage.

Dans les faits, toutes ces pressions qui placent notre pays au centre du conflit entre l’Otan et la Russie, ajoutées à d’autres dans le conflit du Sahara occidental où on assiste à un basculement de nombreux pays en faveur du plan d’Abraham, visent le contrôle de toute la région.

Toute cette accélération ne vise-t-elle pas, à court ou à moyen terme, la légitimation d’une intervention, comme un déploiement de l’Otan dans la région ? On sait déjà que des pays qui ont perdu leurs positions influentes dans la région travaillent dans ce sens.

Indépendamment des capacités de notre armée pour protéger le pays dans un cas comme dans l’autre, l’absence de réponse politique nous expose davantage. Il ne sert à rien d’user de formules creuses pour la consommation interne et il est contre productif de focaliser l’opinion sur des dangers internes maintes fois ressassés avec les mêmes formules.

L’unité du pays et le front contre les adversaires et les ennemis extérieurs passent par la légitimité des institutions à commencer par la première d’entre elle. Le rendez vous du 07 septembre qui exclût précisément tout débat, à commencer par les menaces réelles sur notre unité et notre souveraineté ne peut qu’aggraver nos fragilités.
Ouamar Saoudi
Secrétaire national du RCD chargé des relations internationales

MC Alger : Tayeb Meziani s’engage pour trois ans

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Tayeb Meziani

L’ailier droit Tayeb Meziani, libre de tout engagement après la fin de son contrat avec le Club Africain (Tunisie), s’est engagé pour un contrat de trois saisons avec le MC Alger, a annoncé le club champion d’Algérie de football 2024, jeudi soir dans un communiqué.

Formé à l’Académie du Paradou AC, Meziani (28 ans) avait évolué avec l’équipe première du PAC pendant trois saisons (2015-2018), avant d’aller en Europe pour porter les couleurs du Havre AC (France) et le FC Stumbras (Lituanie) lors de la saison 2017-2018.

En 2018, il retourne au PAC pour six mois, avant d’être transféré d’abord à l’ES Tunis (2018-2020) puis à l’ES Sahel (2021-2022). Il décide ensuite d’aller en Arabie saoudite pour signer avec Abha Club (2022-2023).

Lors du précédent exercice, Meziani a évolué sous les couleurs du Club Africain, avec un bilan de 11 apparitions pour 4 buts marqués.

Il devient la sixième recrue du «Doyen» cet été après le gardien de but Toufik Moussaoui (ex-Paradou AC), les défenseurs l’Ivoirien Serge Anthony Badjo (ex-FC Sol d’Abobo/ Côte d’Ivoire) et Merouane Khelif (ex-JS Saoura), ainsi que les deux milieux de terrain Zakaria Draoui (ex-WA Casablanca) et l’Ivoirien Kipré Tiagori Emmanuel Junior Zunon (ex-FC Azam/ Tanzanie).

Le MCA devrait également finaliser dans les prochains jours avec le latéral droit Aymen Bougherra (27 ans), de retour au CR Belouizdad après la fin de son prêt pour une saison en provenance du CS Constantine.

Côté départs, le club s’est passé de plusieurs joueurs tels que le maître à jouer Youcef Belaïli, parti rejoindre l’ES Tunis, le défenseur Djamel Benlamri, les milieux de terrain Khalid Dahamni et Ammar El-Orfi, et le gardien de but Oussama Litim. Le MCA a effectué un stage à l’étranger ponctué par trois tests amicaux.

Avant de débuter la défense de leur titre, les «Vert et rouge» entameront la nouvelle saison en disputant le match aller 1er tour préliminaire de la Ligue des champions d’Afrique face aux Libériens de Watanga FC, dimanche au stade Nelson-Mandela de Baraki (20h00).

La manche aller, programmée initialement à Monrovia, a été délocalisée à Alger à la demande du club libérien. Le match retour est prévu une semaine plus tard à Alger (23-24 août).

APS

Algérie-Niger : je t’aime, moi non plus, mais fais gaffe !

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Le chef du gouvernement du Niger avec Tebboune.
Le chef du gouvernement du Niger avec Tebboune.

Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre du Niger est arrivé dimanche soir à Alger pour une visite officielle. Premier ministre mais également ministre de l’économie et des Finances car en Afrique, il faut tenir le coffre pour assurer ses arrières à l’étranger lorsqu’un autre veut le coffre du détenteur du coffre.

Pour ce qui est des deux délégations, c’est du lourd !  Nadir Larbaoui était accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, ministre de l’énergie et des Mines, Mohamed Arkab, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et du Secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le général-major Mohamed Salah Benbicha. Le haut du panier des démocrates est là.

Pour le Niger, accompagnent le Premier ministre, le ministre de la Défense Nationale, le général de Corps d’Armée Salifou Mody, le ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, le colonel-Major Abdourahamane Amadou, le ministre des Transports et de l’équipement, le colonel-Major Salissou Mahaman Salissou, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, Monsieur Bakary Yaou Sangaré. Une partie du gratin qui a déposé démocratiquement le président Mohamed Bazoum.

Le premier ministre du Niger à Alger

Et ce n’est pas tout ! Il faut en profiter, pour une fois que l’Algérie n’exige pas un supplément bagages. Le ministre, Directeur de Cabinet du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie, Dr Soumana Boubacar et le ministre de la Communication, des Postes et de l’économie numérique, monsieur Sidi Mohamed sont du voyage. Ils ont dû voyager en avion cargo.

Quant au Président du Conseil National pour la sauvegarde de la Patrie, vous ne pouvez pas l’ignorer, c’est une fonction qui apparaît toujours au lendemain d’un coup d’état en Afrique. En terme plus clair, « nous l’avons fait pour redonner la souveraineté au peuple mais ne comptez pas sur nous pour lui rendre le pouvoir ».

Si nous n’étions pas sérieux nous serions foudroyés par une apoplexie de rire avec ce genre d’événements, un vieil épisode africain qui a battu de loin le nombre d’années de diffusion de la série Amour, gloire et beauté.

Depuis que nous nous souvenons de nous-même, cette clownerie familiale entre les membres d’une mafia existe. Ils s’embrassent, s’éliminent et refont le processus à chaque coup d’état militaire. C’est dire s’il en faut du carburant pour ces parrains africains qui ne se déplacent jamais en chemin de fer.

Pour la relation Algérie-Niger, c’est je t’aime, moi non plus, mais fais gaffe au couteau derrière mon  dos. Pour décrire cette histoire, nous ne pouvons remonter depuis l’ère de Boumédienne, il nous faudrait un article aussi long que la Bible. Je suis né en 1955, j’avais 7 ans lorsqu’elle a débuté. En ce temps-là, la télévision était en noir et blanc (le premier qui me traite de raciste !).

Revenons juste sur les derniers épisodes de la série. En 2018, un conflit sur les flux de migration. Les algériens fuient vers le nord pour rejoindre la terre des impies, les Nigériens prennent la même direction pour rejoindre ceux qui sont les néocolonialistes, remplacés par le démocrate Poutine.

Oui mais voilà, pour les nigériens, il faut passer par l’Algérie pour une étape provisoire. Ils ont oublié que dans ce pays les règles d’immigration sont celles de Marine Le Pen qui dicte les lois.

« Les conditions d’arrestation, de détention, et d’expulsion orchestrées par le gouvernement algérien ne respectent pas le principe fondamental de non-refoulement et sont des pratiques contraires aux droits de l’homme et au droit international des réfugiés, explique Jamal Mrrouch, chef de mission de MSF au Niger. Il est primordial de commencer à réajuster ces politiques et de garantir une assistance humanitaire et une protection aux personnes migrantes, en veillant à ce que les structures locales dans les pays de transit, comme le Niger, puissent répondre aux besoins de tous. »

En 2021, malgré la fermeture des frontières, dont l’excuse est la pandémie du Covid, le refoulement des Nigériens n’a jamais cessé. Ils ont été ramenés manu militari vers la frontière, au point de destination appelé le « Point zéro ». Comme autodérision, c’est bien trouvé.

Le témoignage d’une femme enceinte : « Les gendarmes algériens ont défoncé la porte. Ils ont tout emporté, argent et téléphones. Ensuite, ils m’ont conduite au poste ». On ne peut, bien entendu, confirmer l’authenticité du témoignage mais il y en a tellement d’autres relevés par les organisations non gouvernementales que cela semble crédible.

MSF témoigne « Livrés à eux-mêmes, sans rien, les personnes expulsées d’Algérie doivent effectuer, sans aucune carte ou moyen de localisation, une marche d’environ 15 km pour rejoindre le village d’Assamaka, au Niger. Certains se perdent et ne sont jamais retrouvés.

En provenance d’Afrique de l’Ouest, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud, ces hommes, femmes, enfants et personnes âgées résidaient, pour certains, en Algérie depuis des années avant d’être expulsés. D’autres traversaient le pays pour atteindre l’Europe ».

Pourtant, en 2015, au Sommet de la Valette sur la migration, les pays européens et africains s’étaient mis d’accord pour renforcer l’organisation du contrôle aux frontières et l’établissement d’un protocole de renvoi des migrants illégaux. D’après vous, l’accord a été respecté ?

Puis en 2021, c’est à dire la même année que nous avions signalé auparavant, le président Abdelmadjid Tebboune envoie un message de fraternité au Président du Niger et jure, la main sur le cœur, que la relation entre l’Algérie et le Niger est le signe d’une parfaite coopération. En une année, c’est encore je t’aime-moi non plus, on ne se dispute plus, on s’embrasse et on verra plus tard.

En 2023, suite au coup d’état militaire au Niger, une coutume locale, l’Algérie avait refusé le survol des avions français au-dessus de son territoire. L’ennemi de mes ennemis est mon ami dit l’adage. Aucune autre chose n’est aussi fédératrice des mafias militaires africaines que la haine envers la France. Cette impudente n’accorde pas assez de visas.

Mais retour à une scène de ménages lorsque le 6 avril 2024, l’Algérie convoque l’ambassadeur du Niger à Alger. C’est que le flux continuait à augmenter, l’Algérie souhaite des clarifications. Elle ne badine jamais avec sa longue culture de respect de la parole donnée par signature.

Rassurez-vous, en août 2024, c’est immédiatement la réconciliation, raison pour laquelle les deux gouvernements, presqu’au complet, assistent au mariage à Alger. Tiendra-t-il cette fois-ci autant que les autres ?

C’est que la mariée est immédiatement veuve dans ces pays africains où les coups d’état se bousculent.

Ils refusent pourtant de s’inscrire à l’université de Paul Biya, président depuis…1982. Il pourrait leur transmettre ses compétences pour durer.

Boumediene Sid Lakhdar

Accusation de complot contre la présidentielle : le fantasme de « la 5e colonne »!

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Tebboune /Chanegriha

Le ministère algérien de la Défense a accusé, mercredi 14 août, des « services de renseignements étrangers hostiles », dont il n’a pas révélé l’identité, d’être impliqués dans un projet visant à mener des «opérations terroristes » dans le pays par l’intermédiaire d’un membre du « MAK », classée par l’Algérie comme une  organisation terroriste, dans le but de gâcher la présidentielle.

Manipulation

Cette effarante révélation faite à l’heure de grande écoute par la télévision nationale participe de la rhétorique de la peur qui structure depuis toujours le discours du pouvoir,  accréditant l’existence de menaces de destabilisation de l’Algerie émanant de l’intérieur comme de l’extérieur du pays est à classer dans un registre narratif qui rappelle le mythe espagnol de la cinquième colonne utilisée pour la première fois, par les putschistes franquistes en 1936, pour désigner un ennemi de l’intérieur réel ou fantasmé allié à des parties étrangères pour déstabiliser le pays.

Ce discours alimentant la paranoïa de la théorie du complot fomentée par l’ennemi de l’intérieur (de l’ennemi intime) procède de la volonté de créer une identité idéologique à laquelle le citoyen peut adhérer.

Gaël Brustier dans une chronique intitulée « L’ennemi de l’intérieur, un refrain connu en politique » parue dans le site Slate.fr parle de « «glue idéologique» permettant de solidariser des groupes sociaux comme politiques, aux intérêts différents et aux objectifs divergents, dans une perspective de rassemblement national »

Et l’approche de la grosse mascarade électorale du 7 septembre 2024 semble être le moment tout indiqué pour agiter le chiffon rouge de la montée des périls qui menacent la stabilité de l’Algérie.

Réelle ou supposée les causes invoquées (tensions géopolitiques, bruits de bottes à nos frontières sud, menaces sur l’unité nationale) pour justifier cette peur sont relayée, en les grossissant, par tous les relais de propagande du pouvoir. En l’espèce, la presse s’est muée en un médiocre relais, se bornant à annoner les manipulations et fausses informations distillées auprès d’une population qui, au demeurant, a depuis longtemps cessé dans sa majorité de croire aux JT de 20h et ses clones.

Medias aux ordres, partis politiques, organisations dites de la société civile et tout ce que le régime compte de satellites récitent à l’envi ces éléments de langage sur le mode anxiogène et souvent mensonger dans le but évident de provoquer un sentiment de peur et de réprobation parmi la population, pour qu’en fin de compte, susciter son adhésion au processus électoral. Et pourtant la vraie crainte réside au sein même de ce système crépusculaire, vermoulu, sentant la naphtaline, parti en guerre contre presque tous les pays limitrophes. L’isolement de l’Algérie sur le plan international, la crise de confiance à l’intérieur et la gouvernance par la répression et la culture de la peur sont assurément les plus grands dangers pour le pays.

A la veille de célébrer les 70 ans du 1er Novembre 1954, l’Algérie est plus que jamais confrontée à des périls existentiels immanents.

Samia Naït Iqbal

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