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mardi, 11 novembre 2025
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Signature d’un accord-cadre entre l’Institut Euro-Méditerranéen d’Algérie (IEMA) et l’Institut Eco-Conseil de Namur (Belgique)

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Institut euro-méditerranéen d'Algérie

L’Institut Euro-Méditerranéen d’Algérie (IEMA) a eu l’honneur d’accueillir M. Augustin Joiris, Directeur de l’Institut Eco-Conseil ASBL de Namur (Belgique), à l’occasion de la signature officielle d’un accord-cadre de partenariat entre les deux institutions.

Cet accord marque une étape importante dans le développement de coopérations euro-méditerranéennes ambitieuses et durables. Il prévoit le lancement à Boumerdès d’une formation pilote d’éco-conseiller, conçue pour répondre aux enjeux environnementaux contemporains, tout en étant adaptée aux spécificités du contexte local algérien.

Ce programme de formation, à la croisée de l’expertise européenne et des besoins méditerranéens, vise à doter les acteurs du territoire de compétences solides en matière de développement durable, de gestion environnementale et de concertation territoriale. La formation sera dispensée dans un format trilingue (arabe, français, anglais) afin de favoriser l’ouverture internationale et l’inclusion.

À travers cette initiative, l’IEMA et l’Institut Eco-Conseil renforcent leur engagement en faveur d’une transition écologique concertée, innovante et porteuse d’avenir pour les territoires de la région.

À propos de l’Institut Euro-Méditerranéen d’Algérie (IEMA)

L’Institut Euro-Méditerranéen d’Algérie est un centre de formation, de recherche et de coopération dédié à la promotion du développement durable, de l’innovation territoriale et de la gouvernance environnementale dans la région euro-méditerranéenne. Situé à Boumerdès, l’IEMA accompagne les acteurs publics, privés et associatifs par des formations spécialisées, des projets de recherche appliquée et des actions de sensibilisation.

À propos de l’Institut Eco-Conseil de Namur (Belgique)

Créé en 1991, l’Institut Eco-Conseil est une association sans but lucratif (ASBL) basée à Namur, en Belgique. Pionnier de la formation d’éco-conseillers en Europe, il propose depuis plus de 30 ans des formations axées sur l’accompagnement des politiques environnementales, le développement durable et la concertation territoriale. L’Institut est reconnu pour son expertise en matière de facilitation de processus participatifs et d’élaboration de stratégies environnementales intégrées.

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Libération de Charaf Eddine Talhaoui, représentant des étudiants en médecine incarcéré à Tlemcen

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Etudiants en médecine
Les étudiants en médecine ont mené une longue grève pour leurs droits.

Les autorités judiciaires de Tlemcen, dans l’ouest de l’Algérie, ont ordonné la libération de Charaf Eddine Talhaoui, représentant des étudiants en médecine, incarcéré dans le cadre de la longue grève nationale menée par les étudiants en sciences médicales.

Initialement condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Tlemcen pour des accusations liées à une prétendue atteinte à l’ordre public, Charaf Eddine Talhaoui avait été placé en détention provisoire début février 2025. Selon son équipe de défense, son arrestation est intervenue le mardi 28 janvier devant la résidence universitaire de Tlemcen.

Cette incarcération avait suscité une vague d’indignation parmi ses camarades, qui ont rapidement lancé une vaste campagne de solidarité sur les réseaux sociaux, exigeant sa libération immédiate. La mobilisation étudiante, portée par un élan national, a mis en lumière les revendications d’un mouvement en lutte depuis plusieurs semaines.

Les étudiants en médecine réclament notamment l’augmentation du nombre de postes de résidanat, la reconnaissance internationale de leurs diplômes, l’amélioration des conditions d’encadrement et de formation au sein des centres hospitalo-universitaires (CHU), ainsi que des garanties d’emploi à l’issue de leurs études.

La rédaction

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Trois chaînes de télévision cessent d’émettre pour défaut de paiement des droits de diffusion à la TDA

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El Haddaf

Trois chaînes de télévision algériennes ont été contraintes d’interrompre leur diffusion en raison d’arriérés de paiement considérables dus à l’Établissement public de télédiffusion (TDA) d’Algérie.

Les chaînes concernées par cette suspension sont la chaîne sportive « El Heddaf TV », la chaîne pour enfants « Kids 4 », et la chaîne économique « Al Iktissadia al oula ». Cette mesure drastique fait suite à l’accumulation de dettes impayées par ces chaînes envers l’organisme de diffusion. L’autorité nationale indépendante (Anira) a déjà rappelé à l’ordre à deux reprises El Haddaf TV pour dérives professionnelles dans ses débats sportifs.

L’Entreprise de Télédiffusion d’Algérie (TDA), est un établissement public industriel et commercial, sous la tutelle du ministère de la communication. Elle a été créée par un décret numéro 148-86 daté du 24 Chouwal 1406, (premier juillet 1986). 

Elle monopolise la diffusion radio-télévisuelle et l’exploitation des outils de diffusion de 57 chaines radiophoniques, cinq chaines publiques de TV à l’intérieur du territoire national et à l’extérieur.  

Son travail consiste à exploiter les réseaux sous contrôle du secteur de l’information, de leur maintenance, à signer avec n’importe quelle administration nationale ou internationale, une convention pouvant garantir la diffusion de programmes de TV ou de radio, d’informations, à travers ses réseaux.

Ses missions  englobent,  également, la gestion et la maintenance des réseaux de diffusion terrestre, qu’ils soient analogiques ou numériques, y compris la Télévision Numérique Terrestre (TNT). 

La rédaction

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Algérie : quand les médias traditionnels se prennent pour les réseaux sociaux 

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Presse

La récente décision de l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA) de suspendre la chaîne Echourouk News pour une durée de dix jours, à la suite de la diffusion de propos haineux et racistes à l’encontre de migrants africains est une sanction révélatrice d’un malaise plus profond.

Cette mesure vient mettre en lumière une dérive devenue structurelle dans le paysage médiatique algérien. Plus qu’un simple faux pas, cette affaire révèle la tentation, de plus en plus marquée, de nombreux médias – aussi bien audiovisuels qu’écrits – de s’aligner sur les méthodes discursives des réseaux sociaux, en sacrifiant la déontologie sur l’autel de l’audience.

Le mimétisme avec les réseaux sociaux

À l’instar du journal Echourouk, dont la ligne éditoriale épouse souvent les excès de sa version télévisuelle, de nombreux organes de presse semblent céder à une logique de surenchère. Titres racoleurs, émotion brute, simplification extrême, recours au clash : les ressorts qui régissent les plateformes numériques deviennent la norme dans des espaces qui devraient, au contraire, s’en distinguer par leur rigueur et leur recul critique. Sous couvert d’une prétendue proximité avec « le peuple », ces médias s’autorisent des traitements approximatifs, biaisés, voire dangereux de sujets sociaux, politiques et économiques complexes.

Quand la provocation devient stratégie éditoriale

L’un des symptômes les plus révélateurs de cette dérive est l’omniprésence de figures médiatiques sulfureuses, connues non pour leur compétence, mais pour leur capacité à provoquer, à diviser et à faire parler. Le prétendu historien Belghit incarne parfaitement cette stratégie du choc. Répétitivement invité sur les plateaux de télévision, il distille un discours révisionniste, polémique, souvent dénué de fondement scientifique, mais taillé sur mesure pour générer du buzz. Dans cet écosystème, ce n’est plus la qualité de la pensée qui prime, mais son potentiel viral.

Ce type d’invité, façonné pour la polémique, s’inscrit pleinement dans une logique médiatique qui singe les mécanismes des réseaux sociaux : recherche du scandale, fragmentation du propos, émotions exacerbées et surreprésentation des opinions extrêmes. Loin d’éclairer le débat, ces figures brouillent les repères, attisent les clivages identitaires et alimentent les narrations les plus simplistes. Pire encore, elles bénéficient souvent d’une absence totale de contradiction, renforçant l’illusion de légitimité de leurs propos.

Un débat public dévoyé par le sensationnel

En cédant à ces pratiques, les médias abandonnent leur mission fondamentale : informer avec sérieux, contextualiser les faits, contribuer à l’élévation du débat public. À la place, ils participent à une dynamique de désinformation, de stigmatisation et de polarisation. Le journalisme devient alors un théâtre d’affrontement, un espace où l’émotion l’emporte sur la raison, et où l’instantanéité écrase toute forme de profondeur.

Un climat médiatique délétère

Cette dérive a des conséquences graves. Elle alimente un climat de défiance généralisée, fragilise la cohésion sociale et brouille les repères démocratiques. Elle contribue aussi à dévaloriser le travail des journalistes honnêtes, confrontés à une course effrénée au sensationnel dont les règles sont de plus en plus dictées par les algorithmes des plateformes numériques.

Revenir aux fondamentaux du journalisme

La suspension d’Echourouk News doit, à ce titre, servir d’alerte. Elle pose la question cruciale de la responsabilité des rédactions, mais aussi celle du rôle des institutions de régulation face à une crise profonde de l’éthique journalistique. Il est plus que jamais nécessaire que les médias se livrent à une introspection sérieuse, réévaluent leurs priorités éditoriales, et renouent avec les principes fondamentaux du métier : exactitude, impartialité, indépendance et respect de la dignité humaine.

une posture accommodante pour le pouvoir

La quête d’audience ne saurait justifier l’abandon des principes fondamentaux du journalisme. C’est à ce prix — et à ce prix seulement — que la presse algérienne pourra regagner la confiance du public et assumer pleinement son rôle dans une société démocratique, pluraliste et responsable. Or, cet idéal d’une presse libre, critique et éthique entre en collision avec la vision restrictive et les orientations utilitaristes que le pouvoir politique semble vouloir imposer aux médias, les cantonnant trop souvent à un rôle d’amplificateur docile plutôt que de contre-pouvoir éclairé.

Samia Naït Iqbal

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Du mythe à la haine : comment l’idéologie « Badissia-Novembria » fracture l’Algérie

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Belghit et ses sbires

De Khetal à Belghit et à l’ancienne députée, Naima Salhi, en passant par Madjid Boutamine — ancien journaliste sportif de l’ENTV aujourd’hui installé sur une chaîne du Golfe — ou encore Houcine Haroun, ex-officier des services secrets réfugié à Londres, la nébuleuse « Badissia-Novembria » ne cesse de s’étendre. À cette galaxie s’ajoutent des figures du passé comme Mahieddine Amimour, ancien ministre sous Boumédiène.

Connus ou moins visibles, ces acteurs partagent une même vision : simplifier à l’extrême l’histoire nationale en l’enfermant dans un récit monolithique, centré sur une identité arabo-islamique exclusive. Leur méthode ? Faire de l’amnésie sélective une stratégie politique.

Quand les réseaux sociaux deviennent terrains de chasse idéologique

L’espace numérique et médiatique, qui aurait pu être un levier pour le débat démocratique, est aujourd’hui colonisé par les tenants de cette vision identitaire. Les réseaux sociaux se transforment en véritables plateformes de chasse idéologique, où ce courant politique diffuse ses récits exclusifs, traque la différence, et banalise la haine. Insultes ciblées, discours stigmatisants, menaces répétées : la violence y est devenue routine, portée par une rhétorique qui réduit l’algérianité à une seule dimension.

Ce phénomène, bien que latent depuis des années, prend une ampleur inquiétante dans un contexte de crise du récit national. Le vivre-ensemble, fondé sur la pluralité culturelle de l’Algérie, vacille face à ces offensives identitaires qui rejettent toute altérité.

Le mythe « Badissia-Novembria » : un bric-à-brac idéologie fondé sur la haine et l’exclusion 

Se réclamant d’un double héritage — celui du réformisme religieux d’Abdelhamid Ben Badis et du nationalisme du 1er Novembre 1954 — le courant dit « Badissia-Novembria » prétend incarner l’orthodoxie nationale. Pourtant, cette synthèse est historiquement artificielle,  une sorte de  bric-à-brac idéologique qui ne résiste pas à l’épreuve du réel. Loin d’unir, elle sert aujourd’hui à imposer une vision rigide de l’algérianité, excluant les composantes amazighe, saharienne et méditerranéenne de la mémoire nationale.

Ce récit déformé réduit l’histoire à une ligne unique, niant la pluralité des contributions à l’indépendance. Il transforme une référence fondatrice en instrument d’exclusion, là où l’esprit de Novembre appelait à la libération de tous.

Kabylophobie : l’instrumentalisation de la haine

Dans cette vision univoque, les citoyens d’expression kabyle deviennent les cibles privilégiées. Soupçonnés de séparatisme, caricaturés, diabolisés, ils subissent une cabale numérique orchestrée au nom d’un nationalisme dévoyé. La « kabylophobie », devenue un outil politique, sert à délégitimer toute revendication culturelle ou engagement démocratique liés à l’amazighité.

Les réseaux sociaux, livrés à eux-mêmes, amplifient cette violence. Des comptes anonymes, parfois bien structurés, diffusent des discours haineux en toute impunité. Face à cette escalade, les institutions se taisent, laissant la haine s’installer durablement dans le débat public.

Belghit : la dérive médiatique incarnée

Parmi les figures qui alimentent cette dérive, Belghit occupe une place de choix. Se présentant comme historien, il s’illustre surtout par ses attaques virulentes contre la langue amazighe et la mémoire référant à la  Kabylie. Révisionniste, il nie délibérément le rôle central joué par cette région  dans la guerre de libération, allant jusqu’à minimiser le congrès de la Soumam et l’engagement de ses figures emblématiques.

Invité sur des plateaux télévisés, y compris publics, Belghit qualifie Tamazight de « produit d’un complot franco-sioniste », niant ainsi l’histoire plurimillénaire d’un peuple. Ce discours, loin d’être marginal, gagne en audience, faute de contradiction ou de sanction.

Pour un militant démocrate, cette rhétorique relève moins d’un débat d’idées que d’un délit : « Belghit est devenu l’une des voix les plus virulentes de la haine identitaire. Il ne propose pas une vision, il criminalise l’existence de milliers de citoyens. Ce n’est pas une opinion, c’est une négation. »

Et d’interpeller l’État : « Comment peut-on tolérer qu’un tel discours bénéficie d’une telle visibilité, alors même que des lois existent contre la haine ? Attaquer la Kabylie, c’est fracturer l’unité nationale. »

Réagir avant qu’il ne soit trop tard

Ce que le colonialisme n’a pas pu briser — l’unité du peuple algérien dans sa diversité — pourrait aujourd’hui vaciller sous le poids d’une haine virale, propagée en toute impunité. Face à cette menace, le silence n’est plus une option.

La réponse doit être collective. Elle passe par une législation rigoureuse contre les discours de haine, une éducation au pluralisme, une revalorisation du récit national dans toute sa richesse. Mais surtout, elle exige le courage des voix citoyennes : intellectuels, enseignants, artistes, religieux… tous ont un rôle à jouer pour restaurer une culture du respect, refuser la logique de l’exclusion et réaffirmer l’idéal d’un vivre-ensemble à la hauteur des promesses de Novembre.

Rabah Aït Abache

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Louisa Hanoune plaide pour le retrait de l’Algérie de la Ligue arabe

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Louisa Hanoune
Louisa Hanoune, patronne du PT.

La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a vivement réagi aux récentes déclarations du prétendu historien Mohamed El-Amine Belghit, lors d’un discours percutant prononcé au congrès de son parti à Béjaïa. Une sortie ferme et engagée qui marque une nouvelle étape dans le débat national sur l’identité, l’histoire et l’appartenance géopolitique de l’Algérie.

Louisa Hanoune n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes un peuple amazigh, arabisé par l’Islam, partiellement ou totalement selon les régions. C’est une vérité historique scientifiquement établie, qu’elle plaise ou non. »

Par cette déclaration, elle réfute frontalement les propos tenus par Belghit sur une chaîne étrangère, qualifiant l’amazighité de « projet idéologique sioniste français ». Elle le qualifie d’ailleurs de « docteur autoproclamé en histoire » et dénonce une tentative grave de falsification de la mémoire collective.

Pour Louisa Hanoune, il ne s’agit pas d’un simple débat d’opinion : « Réécrire l’histoire à travers le prisme d’une idéologie particulière n’est ni une opinion ni un travail scientifique. C’est un crime. Dans tous les pays du monde, falsifier l’histoire est une infraction grave. »

Mais la dirigeante va plus loin en remettant en question les fondements mêmes de l’arabisme en Algérie, appelant clairement à un retrait du pays de la Ligue arabe. « L’Algérie n’appartient pas à ce qu’on appelle l’‘Oumma arabe’. Nous sommes une nation à part entière, avec notre histoire, nos langues, notre territoire et notre culture », a-t-elle affirmé.

Selon Louisa Hanoune, la Ligue arabe est devenue un instrument entre les mains de puissances étrangères, qu’elle qualifie sans détour de « sionistes », dénonçant ainsi une contradiction avec le soutien constant de l’Algérie à la cause palestinienne.

En prenant cette position radicale, Louisa Hanoune s’inscrit dans une rupture claire avec le discours officiel d’une partie de l’élite politique algérienne. Elle propose une lecture souverainiste et décoloniale de l’identité nationale, mettant en avant l’héritage amazigh comme fondement civilisationnel et historique de l’Algérie.

Sa déclaration selon laquelle « l’Algérie est une nation complète, souveraine, avec ses deux langues officielles, quoi qu’on en dise » vient poser un jalon dans le débat sur l’identité plurielle du pays.

Samia Naït Iqbal

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Présidentielle en Roumanie, la peste noire envahit l’Europe

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George Simion, chef du parti de droite souverainiste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR)
George Simion, chef du parti de droite souverainiste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) avec Marion Maréchal, la petite-fille d e Jean-Marie Le Pen.

L’élection présidentielle en Roumanie vient de rendre le verdict du premier tour. Comme il était redouté, le candidat George Simion, chef du parti de droite souverainiste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) a réussi son pari au-delà de toutes les prévisions.

Ne nous embarrassons pas d’étudier la nature de ce parti au nom et au programme guerriers, c’est un parti fasciste, rien d’autre à rajouter.

George Simion est le parfait fils spirituel de l’histoire sordide du fascisme et nazisme européen. Ce fils n’a que des bonnes fréquentions d’éducation démocratique, le chef d’état Hongrois, italien et Slovaque. Il est en étroite amitié avec tous les mouvements fascistes en Europe et dans le monde. Il est soutenu par deux immenses démocrates qui dirigent deux pays puissants, Poutine et Trump.

George Simion a le pedigree d’un candidat à la noblesse de sang de la peste noire qui avait dévasté l’Europe et le monde dans un bain de sang, de terreur et de misère. Il entre dans le Panthéon du nom glorieux de l’humanisme. 

Il n’est pas encore élu et devra affronter au second tour le modéré et pro-européen Nicusor Dan, maire de Bucarest. Le résultat semble plié dans un pays dont la majorité de la population a perdu son honneur. Mais même en cas de victoire du clan européen, nous constatons le retour effrayant des partis fascistes.

Tous les pays européens sont rongés par la croissance des partis populistes d’extrême droite qui pour certains sont aux portes du pouvoir ou y sont par un contrat de coalition. La terrible histoire du monde revient frapper aux portes de l’humanité et en a fracassé déjà de nombreuses.

Qu’est-il arrivé à ce vieux continent qui avait gagné la démocratie au prix fort ? Eternellement la même réponse, celle qui définit les circonstances et les discours du populisme.

C’est un phénomène récurrent dans l’histoire, le balancement en alternance entre les forces progressistes et les forces ultra-conservatrices. Elles se relaient par cycle plus ou moins long, 86 ans en Europe si on fait démarrer l’émergence de la doctrine mortifère en 1939.

Hélas, nous n’y pouvons rien car la démocratie et le libéralisme portent aux yeux de ses détracteurs des travers, sociétaux et économiques. Leur résistance aux libertés accordées à ces deux avancées finit par les pousser dans les bras du populisme.

Les peuples se battent farouchement pour la liberté arrachée aux tyrans puis ils se retournent contre elle pour demander ordre et sécurité. Cette liberté les avait grisés, elle leur fait ensuite nourrir une peur instinctive car ils pensent qu’elle va trop loin. Certains ont été les oubliés des avancées économiques, d’autres sont effrayés par la perte relative de la domination de leur culture, langue ou religion.

Les oubliés de la mondialisation, les victimes des avancées libérales se réfugient alors dans les bras de gourous qui leur promettent ordre et défense de la patrie dans ses composantes raciales, culturelles et religieuses.

Le populiste est celui qui sait flairer les craintes de la population. Il met en place une stratégie de discours qu’il sait être efficace pour rallier les peurs en les poussant à lui demander la protection.

Parfois ce sont des mots qu’on brandit à la clameur furieuse des populations, l’un des plus répandus dans notre époque actuelle est le wokisme. Un mot provenant du verbe anglais, walk, marcher, pour  signifier le sens du progrès vers toutes les libertés.

C’est en réalité un fourre-tout de tout ce qui effraie les populations conservatrices ou ceux qui sont démunis de toute possibilité de le comprendre ou d’y accéder.

Alors le populiste promet des barrières « sanitaires » contre ce qu’il clame être les dangers contre la nation. Tout y passe, l’ennemi intérieur et extérieur, la destruction des valeurs morales nationales, la menace contre la religion, l’histoire et les cultures, considérées en Occident comme séculairement la marque civilisationnelle des nations, insérée dans un ordre mondial blanc et chrétien.

Pas de doute sur l’ADN du candidat roumain qui se place sous la bannière de ceux qui veulent défendre un édifice qu’ils disent être menacé.  « C’est la victoire de ceux qui veulent que la Roumanie soit un pays libre et respecté »« Dégagez les voleurs, les patriotes arrivent », des slogans du candidat qui sont une signature attestée du fascisme.

Le gouvernement algérien et une très grande majorité de la population soutiennent les populistes du monde entier qui se présentent soit dans un costume de fascistes soit dans celui de l’illibéralisme.

L’illibéralisme, un mot pour éviter le qualificatif de fascisme sous le couvert d’institutions  à structure démocratique. C’est le cas de la politique de Donald Trump et de tous les populistes en Europe.

Je rejette sans aucun ménagement ce mot nouveau, trompeur et sorti de nulle part (ou du fin fond des écrits). La démocratie est ou ne l’est pas. Allez dire à tous les opprimés, terrorisés ou incarcérés, que l’illibéralisme reste de la démocratie.

Ce qu’oublient les fascistes, par conviction ou griserie du pouvoir, est que le balancier qui les a placés au pouvoir est par définition un aller et retour.

Si c’est le seul espoir qui reste à la démocratie pour un retour à son règne, le choc peut l’assommer pour longtemps.

Boumediene Sid Lakhdar

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Nour-Eddine Boukrouh : « L’Algérien est un Amazigh islamisé, non arabisé»

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Boukrouh

Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, l’ancien homme politique et essayiste Nour-Eddine Boukrouh revient sur la question complexe et sensible de l’identité algérienne. Pour lui, ce débat, loin d’être récent, plonge ses racines dans la période précédant l’indépendance et la Révolution de 1954.

Boukrouh évoque notamment la « crise berbériste » des années 1940 et la répression du Mouvement Culturel Berbère (MCB) dans les années 1980, deux épisodes marquants d’un long combat pour la reconnaissance de l’amazighité.

Bien que les trois composantes de l’identité nationale – l’Amazighité, l’Islamité et l’Arabité – aient été constitutionnalisées, et que la langue amazighe ait obtenu un statut officiel, le débat reste vif. Il a récemment ressurgi avec l’incarcération d’un enseignant ayant contesté le concept d’« Amazigh », lui préférant celui de « Berbère ».

Au cœur de la réflexion de Boukrouh se trouve une formule devenue courante : « Nous sommes des Amazighs arabisés par l’islam ». Il la rejette fermement, la qualifiant de « fausse » et de « non-sens », lui opposant une reformulation qu’il juge plus fidèle à la réalité historique : « Nous sommes des Amazighs islamisés par des Arabes ». Pour lui, la confusion vient de l’usage du mot « arabisés », alors que ce sont les Arabes qui ont introduit l’islam en Afrique du Nord. La langue arabe n’a été adoptée, selon lui, que comme vecteur de la nouvelle religion, faute d’un système d’écriture amazigh à l’époque.

Boukrouh opère une distinction cruciale entre arabité et islamité. La première relèverait d’une appartenance ethnique spécifique, réservée aux descendants des tribus arabes, tandis que la seconde serait une affiliation religieuse universelle. Ainsi, selon lui, en embrassant l’islam, les Algériens n’ont ni renié leur origine amazighe ni adhéré à une race étrangère, mais ont simplement adopté une langue religieuse.

Il rappelle également que la majorité des musulmans dans le monde ne sont pas Arabes, et que de nombreux Arabes ne sont pas musulmans, citant les Coptes d’Égypte comme exemple.

Pour illustrer son propos, il s’appuie sur une célèbre citation de Kateb Yacine : « La langue française est un butin de guerre ». Boukrouh en nuance le sens : adopter une langue n’implique pas l’adoption de l’identité de ceux qui la parlent. De la même manière, apprendre l’anglais ou le chinois ne signifie pas devenir Anglais ou Chinois.

En conclusion, Boukrouh plaide pour une lecture plus lucide et plus nuancée de l’identité algérienne. Il insiste sur la nécessité de reconnaître l’islamisation comme un processus spirituel distinct de toute arabisation ethnique, et réaffirme la centralité de l’amazighité comme socle historique de cette identité.

La rédaction

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L’arabité n’est pas une religion

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Medghacen
Mausolée des rois amazighs

“Quel pays n’a pas de vieux démons dans ses vieilles caves, quel pays n’a pas ses marchands d’armes et de rêves d’éternité, quel peuple n’a pas dans ses os deux trois gènes cabossés par l’histoire ?” Boualem Sansal, Le village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller

Le tumulte actuel sur l’identité nationale trouve ses racines loin dans le passé. Il est ravivé aujourd’hui par les propos provocateurs d’un prétendu intellectuel, qui nie avec un aplomb tragique l’une des dimensions essentielles de la population du pays : son héritage amazigh.

Cette manière de piétiner les racines profondes du peuple n’est pas nouvelle. Depuis des décennies, elle est cultivée par les pouvoirs successifs, sous influence idéologique venue d’ailleurs, au fil des alliances et des transmissions d’idées.

Depuis longtemps, le mépris envers les populations berbères est entretenu par des élites formatées sur un modèle exclusivement arabe. Et tandis que les discours d’exclusion prospèrent, des voix courageuses, parmi les plus lucides et éclairées, comme celles de Boualem Sansal, croupissent en prison pour avoir refusé le silence.

Amazighs islamisés, non arabisés

La question de l’identité collective ne date pas d’hier. Bien avant l’indépendance, bien avant même les premiers soulèvements armés, ce débat agitait déjà les rangs du principal mouvement nationaliste. Il s’est vite transformé en crise ouverte, marquant l’exclusion, l’exil et parfois même la disparition de figures engagées dès les premières heures de la lutte pour l’indépendance.

Dans les années quatre-vingt, c’est en prison qu’étaient jetés ceux qui osaient revendiquer l’existence amazighe.

On avait cru, à tort, que l’affaire était enfin réglée avec l’inscription, dans la Constitution, de toutes les composantes de l’identité nationale — amazighe, islamique, arabe — et la reconnaissance officielle de la langue amazighe. Mais voilà que la polémique ressurgit, cette fois autour de l’incarcération d’un simili-enseignant revendiquant une identité berbère distincte d’une conception amazighe qu’il jugeait instrumentalisée.

À titre personnel, ce contexte m’offre l’occasion de remettre en question une vieille formule devenue presque un serment collectif, répétée à l’envi sans qu’on interroge son sens réel. On ne sait plus très bien qui, au départ, en est l’auteur, est-ce Kateb Yacine, mais elle affirme que les habitants de ce pays seraient des Amazighs « arabisés par l’islam ». Cette expression est trompeuse. Elle occulte une vérité plus simple : ce peuple a été islamisé par des Arabes, non pas arabisé.

Ceux qui ont apporté l’islam venaient de la péninsule arabique, mais ils ne venaient pas transformer les Berbères en Arabes. Ils venaient transmettre une religion, non une identité ethnique. La langue arabe fut le véhicule de la nouvelle religion, imposée faute de système d’écriture amazigh reconnu par ceux qui ont envahi leurs terres. Une fois le message passé, il n’y avait pas d’autre projet, ni d’autre ambition.

Ethnie et religion

L’appartenance arabe est une filiation ethnique, fermée, tandis que l’appartenance islamique est une ouverture que les Arabes voulaient universelle, sans distinction de race ou de peuple. Devenir musulman ne signifie pas renier ses origines. Adopter la langue arabe pour prier ou pour transmettre la foi n’a jamais signifié abandonner ses racines. Les Turcs sont restés des Turcs et les Iraniens des Persans. D’ailleurs, à l’échelle du monde, les musulmans sont de plus en plus nombreux, tandis que les Arabes représentent à peine un quart de ce total.

L’arabité n’est pas une religion, et les Arabes ne sont pas les représentants exclusifs du message islamique. Ils ont été dépassés par les ayatollahs et les talibans qui ne sont pas des Arabes.

Beaucoup d’Arabes sont d’autres confessions comme les Coptes en Egypte ou les Maronites au Liban, et certains peuples arabophones, héritiers d’anciennes civilisations, ne sont ni Arabes ni musulmans.

Kamel Bencheikh

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Drogue en Algérie : double échec, double hypocrisie 

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Trafic de drogue
Le trafic de drogue explose en Algérie.

Dans une annonce de ce matin, presque quotidienne, un important stock de drogue a été saisi ainsi que l’arrestation de plusieurs trafiquants. Si ce fléau est mondial, l’échec de l’Algérie est fracassant dans ses deux volets, la répression et la prévention, le tout dans une hypocrisie insolente.

Pour l’approche par la répression, aucun pays au monde n’a jamais réussi à endiguer le trafic d’une substance hautement dangereuse et illégale qui ravage l’ensemble des sociétés humaines.

Tout a été fait et plus on en fait, plus le trafic se développe à une vitesse prodigieuse. Si le phénomène de la prise de stupéfiant est vieux comme le monde, ce n’est que dans notre époque contemporaine qu’il est devenu non seulement massif mais menaçant pour toute la population, soit au regard de la santé publique soit à celui de la criminalité. 

Comme toujours dans le cas d’une affaire humaine, on est face à un choix binaire, répression ou prévention ? La réponse spontanée de bon sens est d’affirmer qu’il faut les deux.

Hélas, ni une politique ni l’autre n’ont jamais réussi à venir à bout du fléau mondial encore plus dévastateur qu’une pandémie car il est permanent. De plus, il concerne toutes les couches de la population, dans sa composante générationnelle ou sociale.

Les politiques de lutte contre le trafic ont atteint des sommets de dispositifs de répression policière et judiciaire. Nous avons à faire à une véritable guerre mondiale contre des trafiquants qui n’ont peur de rien et utilisent des procédés tout aussi guerriers jusqu’aux armes lourdes.

Dans les années soixante-dix avait débuté un débat portant sur la question de la légalisation. Certains pays ont été pionniers en la matière comme la Hollande puis plus tard l’Espagne ou quelques États américains. L’objectif est double, éradiquer le trafic et sa violence meurtrière aussi bien que celui de préserver la santé publique. 

Dans ce second cas il était attendu de la légalisation un meilleur contrôle du niveau de dangerosité des composants et, autant que possible, une étude de la sociologie des consommateurs pour adapter les mesures d’éducation et de prévention.

Dans la même idée, on a cru à l’approche par l’éducation scolaire ou par des campagnes médiatiques. C’est un échec retentissant à la hauteur des espoirs et des financements sans fond. Par ce dernier constat une conclusion générale s’impose en matière de drogue, la morale et la crainte de la déchéance physique jusqu’à la mort sont aussi inefficaces qu’un moustique sur la peau d’un éléphant.

L’Algérie, sur ses grands chevaux a échoué lamentablement sur les deux tableaux. Son système répressif est renforcé à outrance, voulant donner à la population l’impression que l’Etat est efficace et qu’il ne laissera rien passer. Les saisies et les arrestations sont systématiquement médiatisées avec tambours et trompettes.

Les pays démocratiques en font de même, c’est incontestable. Mais la différence est que l’Algérie a la prétention de montrer ostentatoirement sa puissance répressive et ses gros muscles. Force est de constater qu’il n’en n’est rien et qu’elle n’échappe pas aux échecs des pays démocratiques comme elle essaie de le faire croire.

Si l’échec est flagrant dans ce volet, il est fracassant dans le second. Le régime algérien s’est toujours vanté que sa politique et ses valeurs morales sont un rempart contre la déchéance des populations occidentales. 

Et la première des valeurs qu’elle brandit est la morale que transmet la religion d’état. Elle est convaincue ou essaie de se convaincre qu’il est impossible dans un pays où la religion est profondément le dogme divin de voir la consommation de drogue faire des ravages. La religion est selon eux le rempart à toutes les dérives perverses de la société.

Non seulement cela s’avère un mensonge, ce qui d’ailleurs était connu, mais l’endoctrinement religieux et nationaliste massif de son système éducatif n’a pas plus de crédibilité dans la lutte contre la drogue pour les générations futures.

Puis encore, l’ordre moral exhibé par ce régime totalitaire n’a jamais empêché les propres enfants des dirigeants et autres puissants de le contredire avec autant de sûreté que donne la puissance de protection du pouvoir.

Je me souviens qu’à l’époque de Boumediene, le trafic de drogue par beaucoup d’officiers militaires basés sur la frontière marocaine était un secret de polichinelle. Seule l’herbe avait le laissez-passer pour traverser la frontière. 

Le régime algérien ne pourra berner que les crédules de sa propagande ou ceux qui créent des diversions pour camoufler d’autres corruptions et tyrannies. 

L’Algérie est un rempart contre la drogue comme une brindille d’herbe sèche voulant arrêter la puissance d’un cours d’eau. 

Boumediene Sid Lakhdar

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