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vendredi, 14 novembre 2025
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Kamel Daoud visé par deux mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie

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Kamel Daoud

L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux émis par un juge du tribunal d’Oran, rapporte Le Figaro dans son édition de ce mercredi 7 mai.

Ces mandats, dont le premier a été diffusé en mars dernier par Interpol Algérie, sont liés à son roman Houris, lauréat du prix Goncourt 2024. L’ouvrage, interdit en Algérie, évoque les violences de la décennie noire (1992-2002) et a suscité plusieurs plaintes, notamment pour « violation de la loi sur la réconciliation nationale» et « atteinte à la vie privée».

L’avocate de l’écrivain, Me Jacqueline Laffont, précise la même source, dénonce une manœuvre politique et annonce une requête auprès de la Commission de contrôle d’Interpol pour contester des mandats « manifestement abusifs». Une audience est prévue ce mercredi au tribunal de Paris dans le cadre de l’une des plaintes.

Sofiane Ayache

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Lettre ouverte de soutien à Belghit : quand la solidarité universitaire masque le dérapage idéologique

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Mohamed Lamine Belghit
Le négationniste Belghit.

Une lettre ouverte, signée par un groupe d’universitaires, dont des enseignants de la Faculté d’histoire de l’Université d’Alger, a récemment été adressée au président de la République pour demander la libération de l’enseignant universitaire, Mohamed El-Amine Belghit.

Le courant anti-amazighité sort du bois avec l’affaire Belghit. Présenté comme un « pilier de l’histoire algérienne », Mohamed Amine Belghit fait pourtant l’objet de poursuites pour des propos qui, loin de relever d’un débat académique légitime, sont considérés comme portant atteinte à l’un des fondements identitaires de l’Algérie et une remise en cause de la constitution algérienne.

Derrière le ton solennel et les appels au respect dus à une longue carrière, c’est une forme de solidarité de corps qui s’exprime, où le statut de collègue et le parcours professionnel semblent peser davantage que la gravité des faits reprochés. Les signataires ne défendent pas ici une liberté académique menacée, mais cherchent à réhabiliter un discours qui dépasse les limites du cadre universitaire pour entrer en conflit avec la loi.

Car les propos de Belghit ne relèvent ni d’une interprétation historique controversée, ni d’un point de vue marginal sur une question débattue : ils s’inscrivent dans une logique d’exclusion, niant une composante essentielle de l’identité algérienne. Ce n’est pas l’historien qu’on sanctionne, mais le dérapage idéologique.

Or, c’est justement ce glissement que le soutien exprimé dans la lettre tend à banaliser. En invoquant son apport scientifique ou son engagement intellectuel, les signataires semblent vouloir exonérer leur collègue de toute responsabilité morale et scientifique. Comme si la production d’ouvrages ou l’encadrement de thèses suffisait à absoudre tout écart à l’éthique universitaire.

Ce réflexe corporatiste pose question. Car à trop vouloir défendre l’un des leurs, certains enseignants donnent l’impression que l’université se replie sur elle-même, au détriment des principes qui fondent sa légitimité : la rigueur, l’objectivité et le respect de la pluralité nationale. En agissant ainsi, c’est la crédibilité de l’institution universitaire qui s’en trouve fragilisée.

En appelant à « restituer sa dignité » à Belghit, c’est moins à la justice qu’on s’adresse qu’à une nostalgie d’une autorité académique qui serait au-dessus des lois. Or, dans une société démocratique, l’universitaire, aussi éminent soit-il, n’est pas au-dessus du débat public, ni à l’abri des règles qui régissent la parole responsable.

L’Algérie a besoin d’intellectuels engagés, mais aussi exigeants. D’universitaires capables de débattre, de questionner, de critiquer – sans jamais céder à la tentation de l’exclusion ou du mépris identitaire. L’histoire mérite mieux qu’une défense de clan. Elle mérite la vérité, toute la vérité, dans sa complexité et sa diversité.

La rédaction

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Soutien de Mokri à Belghit : « fraternité des croyants » pour la falsification de l’Histoire

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Mokri soutient Belghit

En défendant les propos controversés de Belghit sur l’amazighité, l’islamiste Mokri relance une vieille stratégie d’effacement identitaire. Derrière un discours religieux se cache une hostilité persistante à l’égard de tamazight, composante pourtant constitutionnelle de l’Algérie. Une manœuvre politique camouflée en appel à l’unité.

L’intervention récente de l’ancien chef du MSP, Abderrazak Makri, sur sa page Facebook, en soutien au pseudo-historien Belghit, marque une nouvelle tentative d’instrumentalisation religieuse et politique pour nier les fondements amazighs de l’Algérie. Sous couvert de fraternité religieuse et de discours apaisants, Mokri masque à peine son hostilité envers l’amazighité, dans un discours typique des cercles islamistes algériens qui, depuis des décennies, refusent d’admettre la diversité culturelle et linguistique du pays.

Derrière une rhétorique qui se veut unificatrice — « Les croyants sont frères », « ce n’est qu’un débat scientifique » — se cache en réalité un dangereux amalgame. Mokri présente la réaction populaire et institutionnelle à l’égard des propos de Belghit comme une injustice, une « diabolisation », alors même que ce dernier a nié l’amazighité de l’Algérie dans une émission d’une chaîne de télévision émiratie notoirement hostile aux mouvements d’émancipation identitaire dans le monde musulman. Il s’agit là d’un procédé classique : dépolitiser le débat identitaire tout en délégitimant ceux qui défendent la pluralité de l’héritage algérien.

Abderrazak Makri, fidèle à son orientation islamiste, cherche à réduire la question identitaire à une lecture strictement religieuse.

Mais cette posture cache mal une volonté d’effacement. Ce n’est pas la première fois que Mokri réduit tamazight à une langue « subsidiaire » sans valeur symbolique équivalente à l’arabe, qu’il sacralise en tant que langue du Coran. Il s’inscrit ainsi dans la lignée d’un courant qui, depuis les années post-indépendance, travaille à arabo-islamiser la mémoire nationale tout en niant l’héritage millénaire amazigh, pourtant reconnu aujourd’hui par la Constitution algérienne.

Ce courant, représenté aussi bien dans les partis comme le MSP que dans des associations comme les Oulémas musulmans ou certains cercles académiques, s’emploie à imposer une lecture unique de l’Histoire, qui relègue tamazight à un folklore toléré, à condition qu’il ne remette pas en cause l’axe arabo-islamique exclusif.

Le plus inquiétant est que cette négation identitaire est souvent justifiée par une rhétorique de la « fitna » : toute revendication amazighe serait une source de division, un péril pour l’unité nationale. 

Une démarche qui revient à reprocher aux défenseurs de l’identité amazighe de diviser, alors que c’est précisément la négation de leur existence culturelle et historique qui alimente les tensions.

Mokri accuse les autres de réveiller les démons de la division, alors qu’il soutient un discours qui nie l’évidence historique : l’amazighité est une composante originelle de l’Algérie, antérieure à l’arabisation et constitutive de son identité plurielle. À force de vouloir soumettre l’Histoire aux dogmes religieux ou idéologiques, les islamistes comme Mokri se retrouvent à reproduire les vieux schémas coloniaux qui, eux aussi, ont tenté d’opposer les Algériens les uns aux autres, au lieu de reconnaître la richesse de leur diversité.

Il est plus que jamais nécessaire de rappeler l’importance de tamazight en tant que langue, culture et histoire, face aux tentatives de marginalisation dissimulées derrière un discours religieux.

Samia Naït Iqbal

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Guerre indo-pakistanaise : le monde retient son souffle

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Bombardier

Les deux puissances nucléaires que sont l’Inde et le Pakistan ont repris les affrontements depuis 24heures suite à un attentat au Cachemire.

L’Inde a mené « 24 frappes » sur « six endroits » au Pakistan dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai, a annoncé le porte-parole de l’armée pakistanaise, selon qui au moins 26 civils ont été tués dans les bombardements. 

New Delhi affirme de son côté avoir frappé « des infrastructures terroristes » et a baptisé son offensive « Opération Sindoor ». Le Pakistan a répliqué avec des tirs d’artillerie sur le territoire indien qui ont fait au moins douze morts, selon l’armée indienne.

Après des jours de tensions à la suite d’un attentat meurtrier au Cachemire, ces deux puissances nucléaires ont échangé des tirs d’artillerie et de missiles dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai.

L’Inde a mené des frappes aériennes dans plusieurs régions du Pakistan, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 mai. Selon l’armée pakistanaise, six lieux ont été visés, notamment au Cachemire pakistanais et au Pendjab.

New Delhi confirme avoir visé, avec des frappes de missiles, « des infrastructures terroristes » situées sur le territoire pakistanais.

L’offensive indienne est une réponse à une attaque terroriste menée le 22 avril au Cachemire indien ; au moins 26 personnes, des touristes pour la plupart, avaient perdu la vie.

Chaque pays fait état de dizaines de morts civils après les bombardements mutuels. Ce sont les violences les plus importantes entre les deux puissances nucléaires en deux décennies.

Scènes de panique et de destruction : les missiles ont touché six localités au Cachemire sous administration pakistanaise et dans la province orientale du Pendjab, tuant au moins 26 personnes, dont des femmes et des enfants, a déclaré le porte-parole militaire pakistanais, le lieutenant-général Ahmed Sharif. Le ministère indien de la Défense a indiqué qu’au moins neuf sites avaient été ciblés, « où des attentats terroristes contre l’Inde étaient prévus ».

Le Pakistan répond : Dans un communiqué, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a déclaré : « Le Pakistan a tout à fait le droit de donner une réponse ferme à cet acte de guerre imposé par l’Inde, et une réponse ferme est effectivement donnée. » L’armée indienne a déclaré que le Pakistan a tiré de l’artillerie le long de ce qui est connu comme la frontière de facto à Bhimber Gali, dans le Cachemire contrôlé par l’Inde.

La Chine déclare être prête à jouer un «rôle constructif» dans l’apaisement des tensions entre l’Inde et le Pakistan. «Nous sommes prêts à collaborer avec la communauté internationale et à continuer à jouer un rôle constructif dans l’apaisement des tensions actuelles» entre le Pakistan et l’Inde, pays frontaliers de la Chine, a déclaré, mercredi, Lin Jian, porte-parole du ministère des affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.

La Turquie a mis en garde contre le « risque de guerre totale » entre l’Inde et le Pakistan, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. « L’attaque conduite la nuit dernière par l’Inde fait courir le risque d’une guerre totale. Nous condamnons cette initiative provocatrice ainsi que les attaques visant des civils et des infrastructures civiles », a écrit le ministère.

Le gouvernement allemand a appelé de son côté à empêcher « toute escalade » et à « protéger les civils ». Berlin, en contact avec les deux pays, a ouvert une cellule de crise pour « suivre la situation de près », a déclaré le ministère des Affaires étrangères sur X. Il s’agit de la plus grave confrontation militaire entre l’Inde et le Pakistan depuis deux décennies.

La rédaction avec Reuters/RFI/AFP

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Mazal d-neffiɣ si « la régression féconde », mi fkan afus kra n imussnawen !

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Hirak

Ur d-rennu awal-nneɣ di wayhuh ikkren si mi d-teffeɣ temsalt n Belghit-gate gar Lezzayer akked tgelda n Emirates. D ayen illan d aqdim, maca ass-a iban-d ur iffir. Ad d-nuɣal ɣer wawal-nni…

Ugur mačči d ayen serwaten yimeɣnasen n taârabt-tinneslemt akken ad d-snulfun tamurt ur nelli : ‘’Lezzayer d amur n wakal aârab, d ayla n waâraben, anida ur llin Imaziɣen, ur telli tutlayt tamaziɣt’’ ! 

Ugur ameqqran, d win sselqamen imussnawen akken ad rekklen tiḥila s yal udem, ɣas ẓran tidet illan.

Deg yiwen uḍris i d-iffɣen deg uɣmis ameqqran (1), Le Monde diplomatique, s uzwel/titre : « Amek tamrigt/armée n Lezzayer terna amussu n Hirak », aḍris i yura Lahouari Addi, illa wayen issewhamen, isserfuyen. 

Asenqed-nneɣ ad yili kan ɣef snat temsal i d-yufraren seg uḍris, di tmuɣli-nneɣ nekkni.

1. Amek akka d tamrigt ANP i yernan amussu n Hirak ?

Tanekra n hirak i d-ilulen di Kherrata syin di tnemmast n Lezzayer tamanaɣt di furar 2019, tella si tazwara-s armi d taggara-s deg unebdu 2020, d tanekra n talwit n yemdanen, ifassen d ilmawen. D tanekra akken ad d-irgel ubrid i udabu n Bouteflika tikkelt tis 5, di tafrent ur nelli d tafrent.

Di yal tamdint deg llant tikliwin, ur illi deg-sent ccwal, ur telli truẓi, ur illi wammus n iberdan. Amaḍal akk izra-d Izzayriyen ddan d imelyunen deg iberdan, s talwit, s lmizan, s ucmumeḥ, armi yas-semman kra « tagrawla n ucmumeḥ ».

Tanekra d-illan, teslul-d asirem ameqqran di tmurt n Lezzayer armi kksen iḥerragen, ur zeggren deg waman acku ilul-d usirem, ad tbeddel tmurt, ad qqimen di tmurt-nsen.

Ayen i tga temrigt ANP ilha, ur d-tekkir d tacengut n uɣref s ubarud di tazwara, acku ur frin gar-asen yimeqqranen n ANP. 

Di yal tamurt, adabu aserdas ur iqebbel ad d-ilal udabu aɣerfan ur nelli gar ifassen-is, ddaw uḍar-is, ugar diɣ ma aɣref-nni yettẓeggi s tiɣri : « awanak aɣerfan, mačči d aserdas ! » (Etat civil, pas militaire).

Di tazwara teddukel tyita ɣef Bouteflika akken ad ittwakkes. D iswi-nni i d-islulen tadukli n tegnit gar uɣref akked temrigt (union de l’armée et du peuple). Syin tamrigt ANP tefka ɣer sdat tamsulta akken ad tergel iberdan, ad teg tiwlafin d videos, ad taru ismawen, ad theggi tazarezt i yimeɣnasen d-ibanen. Scenario n tekriṭ  ittwassen di yal tamurt.

Amussnaw ad d-yarun ass-a : « tamrigt n Lezzayer terna amussu n hirak », ur illi deg ubrid n tidet. D tasleṭ n tidderɣelt, d tin n tḥila, neɣ d tin n war tamussni n win isduklen aseḥmu d userkem  ?

Di tmuɣli-nneɣ, ur telli yiwet deg-sent, acku ayen iẓerr Lahouari Addi, inna-t-id yakan deg yiwen uḍris di tallit-nni, mi d-llant tikliwin timezwura : « imelyan n yemdanen illan ffɣen-d di tnemmast n Lezzayer, zemren azekka  ad hemlen ɣef tzeqqa n uɣlif n wastan aɣelnaw (ministère de la défense nationale), ad kecmen… ad ṭṭfen adabu.

Tamuɣli n Lahouari Addi, d tin n « umussnaw » illan ittferriǧ-d si berra, idduri, issaram ad teggerwel tmurt, am akken t-issarem di tnekra-nni n FIS s wawal n « la régression féconde ». 

D awal i yenna yakan Hassan II di 1991, asmi yessarem ad iṭṭef FIS adabu di Lezzayer, ad tili tmurt-nneɣ zun d « laboratoire n udabu n tinneslemt» i tmura tinselmin.    

Acu i yesfeclen tanekra n hirak ?

Ur nettarra awren ɣer tessirt, akken illa wawal. Snat temsalt i yesfeclen tanekra n talwit, ur tessaweḍ ad tbeddel lsas n udabu :

Tamezwarut d tanekra i d-ilulen war ma yella uqerru, war ma tella tuddsa/organisation ara yerzen asalu i umussu d-ilulen. Di yal amkan, dduklen yemdanen, llant tdukliwin iqedcen akken ufant, maca ur d-ilul ugraw izemren ad iseddu aḥemmal n imelyan n yemdanen d-ikkren. 

Mi yella uɣref ittẓeggi akken ad ikkes udabu yellan, akken ad tbeddel seg uẓar, ad ikkes udabu n userdas, ad ibeddel paradigme akken ad d-ilal wass amaynut, kra n imeɣnasen di Lezzayer ttazzalen ad ẓren Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb Ibrahimi neɣ wayeḍ, akken ad ten-id-awin ad ṭṭfen adabu, ad leqqmen système FLN. Wiyaḍ ruḥen d imẓuren ɣer uxxam n Ali Belhadj akken ad t-ciwren !

Amussu hirak iqqim itezzi am tzizwit taderɣalt yal lǧemaâ, armi yexsi usirem-nni. Deg unebdu 2020, aṭan n Covid yerna-d tilufa-s, ixla iberdan, kecmen medden ɣer yexxamen-nsen.

Ɣas tefcel tnekra, taggara iban-d wayen d-illan ur itekkes : Izzayriyen zemren ad gen tagrawla tameqqrant, zemren ad tt-beddlen azekka di talwit, acku tamurt teddukel deg yiwen usirem : bennu n tmurt tatrart, tamurt n izerfan anida ara idiren yemdanen di talwit. D asirem i d-iqqimen, ad d-iqqimen ɣer sdat, « nezmer-as ».   

2. Tuccḍa nniḍen n Lahouari Addi 

Ayen i yura : 

« Les dirigeants prétendent le protéger (le hirak, ndlr) contre les islamistes et les berbéristes qui l’auraient infiltré » (adabu yenna zun ibedd ad isdafel ɣef umussu n hirak, mgal imeṭṭurfan inselmen akked « les berbéristes i t-ikecmen. »

D tamuɣli n Lahouari Addi, amek iẓerr tiḥila n udabu i yewten ad issinef amussu n hirak i wammud/lfayda-s netta, am akken illa wawal n zik, « ddu d waman iḥemlen akken ur k-teččen waman ».

Tuzzma yellan ɣef Lahouari Addi : amek i yessemres awal « les berbéristes », war ma yefka-d ayen illan d azal-is, d anamek-is n tidet, mačči d waɣzen i d-iffɣen seg yifri n udrar, akken ad sigden yis imdanen, am akken yetturar yis système FLN si nnig 70 iseggasen.

Maca, Lahouari Addi yeẓra acu yellan s tidet deffir wawal-nni n « berbéristes », anwi i d « les berbéristes » : d imelyan n yemdanen iteddun deg iberdan i Lezzayer tazzayrit, d tilawin akked timɣarin d-iffɣen ad lḥunt ɣas ugadent at ičumar, ugadent imsulta, d tidukliwin illan deg unnar am RAJ, SOS Bab-el-Oued, taseqqamut n izerfan n umdan LADDH, imastanen ilelliyen…

D ayen akk ur d-inni Lahouari Addi, iqqim kan deg uwcem-nni « les islamistes et les berbéristes », zun ibedd d axuni n udabu n systeme FLN, ayen iffren ur nefri yessagad ugar.

Mačči d taḥilet i d-isnulfa Lahouari Addi, maca yufa-tt d allal akken ad iseddu tikta-s di 2025. Deg umezruy i d-tekka tyita, si tezɣent/la crise i d-illan di 1948-1949 deg ukabar PPA-MTLD. Syin win i bɣan ad t-kksen, ad as-snetḍen awcem n « berbériste ».

Di taggara n 1948, akabar n MTLD, win illan deg ufus n Messali, ifka memorandum i ugraw n ONU, anida yura « Aɣlan azzayri aârab ineslem, illa si lqern wis 7 ». 

Amar Ould Hamouda, ameɣnas n ‘’comité central’’ n MTLD, issuter i wegraw n imeɣnasen inelmaden i yessen di tmurt n Iqbayliyen (2) (3), akken ad arun tazrawt i yellan deg ubrid n umezruy si leqrun imezwura n tmurt tamaziɣt, mgal memorandum-nni n Messali.

Mi yeffeɣ wawal n umussu-nni di MTLD, terna tekker ugar di tfidiralit PPA-MTLD n Paris, gar imeɣnasen n « Lezzayer taârabt tineslemt » akked imeɣnasen n « Lezzayer tazzayrit », tama tekka di tayeḍ. Amur ameqqran n imeɣnasen n Lezzayer tazzayrit ffɣen seg ukabar MTLD. Tamehla n MTLD tesbabb-asen awcem n « berbéro-matérialistes ».

Kra n iseggasen ɣer sdat, mi tekker di 1954, amur ameqqran n imeɣnasen-nni kecmen deg umussu n FLN-ALN. Ɣas innulfa-d wawal n « berbéro-nationalistes », maca ur issaweḍ ad ikkes awcem-nni amezwaru.

Tamsalt n 1948 tefrari-d diɣ di 1956, mi yefra uswir n Soummam, mi tella tekker tettimɣur tnekra n Messali di MNA. FLN isnulfa-d tayugra ur nelli, akken ad iwwet akka, ad iwwet akkin. Mi yefra weswir, CCE ifka lamer i tfidiralit FLN n Fransa : « Il faut éliminer les militants messalistes et les berbéristes » (issefk ad nɣen imeɣnasen n Messali akked les ‘’berbéristes’’) (4).

FLN ittu yiwet temsalt : amur ameqqran n inemhalen/cadres n Tfidiralit llan deg umussu-nni n « berbéristes ». D nutni i yeseddan tafidiralit armi d 1962. D tafidiralit-nni i ibedden d tagejdit n tegrawla s tedrimt n ixeddamen akked tmussni n inemhalen ikecmen di GPRA, akked yal amkan n tagensest n tmurt n Lezzayer deg umaḍal. 

Ass-a d nnuba n useqdec n tyuga ur neqqin, « islamistes et berbéristes », akken ad kksen azal i umussu n 1948 i yewten ad ibnu tamurt tatrart ɣef umezruy illan, ɣef tiɣɣermi/citoyennenté, mačči ɣef win d-snulfan ixuniyen, si tmessalit ar ass-a, di taârabt-tinneslemt. 

Azekka diɣ, zemren ad d-afen taḥilet nniḍen ara sxedmen akken ur tettbeddil, ad qqnen « mafia-DZ et les berbéristes » !

Maca tallit tbeddel, tamussni tennerna, internet ibeddel tagnit. 

Urar n wid issemrasen tikerkas, akken bɣun ilin d ‘’imussnawen’’,  ad d-zzint fell-asen, d Lahouari Addi neɣ d wayeḍ. 

Neẓra ass-a anida tessaweḍ tmuɣli-nni n « la régression féconde ».

Aumer U Lamara

Timerna / Notes :

1. Article « Et l’armée algérienne défit le Hirak », Lahouari Addi, le Monde diplomatique N°853, Avril 2025, p.16.

« A aucun moment le Hirak n’est pris à partie dans le discours officiel. Au contraire. Les dirigeants prétendent le protéger contre les islamistes et les berbéristes qui l’auraient infiltré ».

2. L’Algérie libre vivra, Idir El-Watani, brochure élaborée en 1948 par 5 militants du PPA-MTLD, sans l’accord de la direction du MTLD. Elle est combattue et des milliers d’exemplaires saisis par le direction, dans une opération coup de poing, pour éviter sa diffusion aux militants. Edition Tafat, Alger, 2015. 

3. 5 yinelmaden i yuran tazrawt-nni : Ali-Yahia Saïd, Mabrouk Belhocine, Yahia Henine, Sadek Hadjares, Saïd Oubouzar. 

4. Deffir uswir n Ifri-Uzellagen (Soummam) n ɣect 1956, CCE (Comité de Coordination et d’Exécution), issuter di Tfidiralit FLN n Fransa : « Il faut éliminer les messalistes et les berbéristes ». illa lkaɣeḍ izemlen s ufus n CCE.  

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Le Soudan rompt ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis

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Le général Abdel Fattah al-Burhan
Le général Abdel Fattah al-Burhan était un proche des Emiratis.

Le gouvernement soudanais aligné sur l’armée régulière a décidé ce 6 mai 2025 de rompre ses relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis, déclarés «État agresseur», a annoncé le ministre de la Défense Yassin Ibrahim.

Dans un discours à la télévision soudanaise, le ministre a accusé Abou Dhabi de violer la souveraineté du Soudan en soutenant les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire impliquée dans le conflit armé qui ravage le pays depuis 2023. Khartoum accuse Abu Dhabi d’armer les paramilitaires avec des drones qui ont visé notamment Port-Soudan, depuis trois jours, le siège provisoire du gouvernement.

L’armée soudanaise attribue ces attaques aux FSR, bien que le groupe n’ait pas revendiqué les frappes. Celles-ci ont endommagé plusieurs infrastructures stratégiques, notamment l’aéroport, une base militaire, une centrale électrique et des dépôts de carburant, selon des sources concordantes. Aucun décès n’a été signalé pour l’heure, mais les conséquences sont déjà visibles : files interminables dans les stations-service par crainte d’une pénurie de carburant, et coupures d’électricité généralisées, selon la compagnie nationale d’électricité. Mais l’implication des Emirats arabes unis ne se résume pas à cette opération ni d’ailleurs à la seule guerre au Soudan.

Le ministre soudanais de la Défense, Yassin Ibrahim, a dénoncé un « crime d’agression contre la souveraineté du Soudan », affirmant que les Émirats avaient fourni des « armes stratégiques sophistiquées » aux FSR. Il a promis une réponse « par tous les moyens nécessaires » pour protéger la population civile et défendre l’intégrité territoriale du pays.

Une escalade brutale

Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les FSR menées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Longtemps épargnée par les combats, la ville de Port-Soudan, où transitent aides humanitaires et diplomates étrangers, est désormais une cible directe.

« Personne ne s’attendait à une escalade aussi rapide ni à ce que les FSR puissent frapper aussi loin », a confié le chercheur soudanais Hamid Khalafallah à l’AFP. D’autres villes de l’est, comme Kassala, jusque-là considérées comme des refuges pour les civils déplacés, ont également été visées par des frappes de drones. L’aéroport de Kassala aurait été ciblé, selon des témoins.

Dans l’ouest du pays, au Darfour, un bombardement mené par les FSR sur le camp de déplacés d’Abou Chouk, près de la ville assiégée d’El-Facher, a fait au moins six morts et plus de 20 blessés, d’après des secouristes bénévoles. Cette région, déjà menacée par la famine selon l’ONU, continue de payer un lourd tribut au conflit.

Privées d’aviation de chasse, les FSR misent désormais sur l’utilisation intensive de drones, allant de modèles artisanaux à des appareils de haute technologie. Leur objectif : affaiblir les lignes de ravitaillement de l’armée régulière. Mardi, la principale base militaire de Port-Soudan a encore été visée, ainsi qu’un hôtel situé à proximité de la résidence actuelle du général al-Burhane, selon des sources militaires et des témoins.

 A rappeler que le général Abdel Fattah al-Burhane qui a réprimé le mouvement démocratique dans le sang en 2019 était un proche des Emirats arabes unis. Il était derrière l’envoi de troupes au Yémen en soutien à l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis pour combattre les rebelles houthis.

Il a commencé à prendre ses distances il y a quelques mois. Jibril Ibrahim, le ministre des Finances et de la Planification, avait annoncé, selon Rfi, l’annulation du plus important de ces protocoles d’accords. « Nous n’allons pas permettre aux EAU d’investir un centimètre du territoire », a-t-il déclaré. Il s’agit de la construction du port d’Abou Amama sur la mer Rouge ainsi qu’une zone économique de libre échange et une zone touristique autour de ce port situé à 230 km de Port-Soudan et qui devait être inauguré en janvier 2022. Un projet qui s’élevait à 6 milliards de dollars et qui serait confié à un consortium soudano-émirati regroupant la société des ports d’Abou Dhabi et Invictus Investment, une société dirigée par l’homme d’affaires soudanais Oussama Daoud.

Rabah Aït Abache avec AFP

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Riposte Internationale dresse l’état des lieux de la presse algérienne

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L’ONG de défense des droits humains, Riposte Internationale, dont le site internet a été bloqué depuis cette semaine par les autorités en Algérie, a rendu public un communiqué pour rappeler l’état des lieux lamentables dans lequel évolue la presse en Algérie.

Dans un contexte marqué par des tensions diplomatiques entre l’Algérie, les pays du Sahel, le Maroc et la France, Riposte Internationale tient à exprimer sa vive préoccupation face à l’érosion continue des libertés fondamentales, notamment la liberté de la presse et le droit d’accès à l’information. Ces atteintes pèsent lourdement sur l’opinion publique, déjà fragilisée par les restrictions imposées à la liberté d’expression et à la pluralité des voix.

Une chape de plomb s’est abattue sur le monde médiatique en Algérie. Journalistes harcelés, médias indépendants réduits au silence, chantage à la publicité, lois répressives votées dans l’urgence : tout concourt à museler les voix libres et à imposer une vérité officielle, au mépris du droit des citoyens à une information indépendante, pluraliste et fiable.

Alors que le 3 mai dernier, le monde célébrait la Journée mondiale de la liberté de la presse, il est crucial de rappeler que cette liberté n’est pas seulement un pilier de la démocratie : elle est aussi une condition essentielle à l’exercice d’une citoyenneté éclairée. Sans un accès libre, transparent et diversifié à l’information, les citoyens sont privés de leur capacité à comprendre, débattre et participer pleinement à la vie publique.

Riposte Internationale rappelle le prix élevé payé par de nombreuses femmes et hommes pour garantir l’indépendance des médias, ainsi que les sacrifices consentis pour défendre ces valeurs universelles. Fidèle à ses principes fondateurs, notre organisation a toujours été, et reste, résolument engagée dans la défense de la liberté de la presse – en Algérie comme ailleurs.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté les attaques répétées contre cette liberté, notamment l’adoption de lois liberticides visant journalistes, militants et organisations indépendantes. À ce titre, nous dénonçons le blocage en Algérie de notre site internet (www.riposteinternationale.org), un acte de censure manifeste qui prive les citoyennes et citoyens algériens d’un accès à une information libre, plurielle et indépendante. Notre site n’est par ailleurs pas le seul média en ligne bloqué par les autorités algériennes.

Nous rejetons fermement toute tentative de museler les voix dissidentes et de verrouiller l’espace informationnel. De telles dérives mettent en péril non seulement la liberté de la presse, mais aussi les fondements mêmes de tout régime démocratique.

Face à cette situation, Riposte Internationale réaffirme son engagement indéfectible en faveur des droits humains, de la liberté de la presse et de la démocratie. Nous poursuivrons sans relâche notre action pour garantir à chaque citoyen, en Algérie et partout dans le monde, un droit fondamental : celui de savoir.

Aussi, nous en appelons aux autorités afin qu’elles se conforment au Pacte International Relatif aux droits civils et politiques, ratifié par l’Algérie en 1989, qui garantit la liberté de la presse et d’expression. Car, nous restons convaincus que ce n’est qu’en assurant une liberté d’expression et d’information que le citoyen arrivera à distinguer les enjeux présents et futurs.

Fait à Paris, le 06/05/2025
P/ Riposte
Internationale
Ali Ait Djoud
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Pétrole : le Brent chute à 60,23 dollars

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Baril

Les cours du pétrole ont chuté, lundi soir, après l’annonce par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et l’Opep+ d’une accélération du retour de ses barils sur le marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a perdu 1,73% à 60,23 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a cédé 1,99% à 57,13 dollars.

Alors que le président américain souhaite augmenter la production américaine de pétrole, l’Opep annonce également une augmentation de sa production afin de préserver ses revenus. Conséquence directe : les prix à la pompe diminuent rapidement, pour le plus grand bonheur des automobilistes.

Samedi 3 mai, huit membres du cartel (l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman), ont ainsi convenu d’accélérer leur production à 411.000 barils par jour pour le mois de juin, soit le même niveau qu’en mai. Ce niveau équivaut à « trois augmentations mensuelles », précise l’Opep dans un communiqué.

Lundi 5 mai, l’or noir a fortement baissé en réaction à ces annonces. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord abandonne 1,9% et celui de même échéance sur le WTI coté à New York lâche 2%. Les deux références de l’or noir évoluent à des plus bas de février 2021.

Avec agences

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Crise diplomatique : les relations algéro-françaises au point mort

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Drapeau Algérie France

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé mardi que l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, n’est toujours pas retourné à son poste depuis la mi-avril, signe d’un blocage persistant dans les relations entre Paris et Alger. « À ce stade, la situation est bloquée et c’est la responsabilité des autorités algériennes », a-t-il déclaré sur RTL.

Ce blocage diplomatique fait suite à une décision d’Emmanuel Macron, le 15 avril, d’expulser douze agents du réseau consulaire et diplomatique algérien en France, en réaction à des mesures similaires prises par l’Algérie. Le président français avait également rappelé son ambassadeur « pour consultations ».

Jean-Noël Barrot a qualifié la réponse algérienne de « décision très violente », soulignant une nouvelle fois la gravité des tensions actuelles. Il a également évoqué le cas préoccupant de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé. Le ministre a exprimé l’espoir que les autorités algériennes « sauront faire preuve d’humanité » à son égard.

La détérioration des relations bilatérales s’est aussi accentuée autour de la question des OQTF (obligations de quitter le territoire français) concernant des ressortissants algériens. Le sujet, régulièrement agité dans le débat politique français, a contribué à exacerber les tensions. Jean-Noël Barrot a mis en garde contre l’instrumentalisation de l’Algérie dans le débat intérieur français : « Nous avons intérêt à ne pas faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure (…) C’est lorsque la relation est équilibrée que l’on obtient des résultats. » Cette déclaration est adressée sans nul doute à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur qui a fait de l’Algérie le carburant de sa politique en France, en agitant à tout va le dossier Algérie, avec ses différentes questions : Emigration, OQTF, colonisation…

Tensions récurrentes

Les relations entre la France et l’Algérie se sont particulièrement dégradées depuis quelques semaines suite à l’arrestation d’un agent consulaire en France dans le cadre de l’enlèvement d’Amir Dz. Résultat : expulsion de 12 fonctionnaires français de l’Algérie. En face, la France a répliqué avec aussi l’expulsion du même nombre de fonctionnaires algérien et rappel de son ambassadeur à Alger. Une première depuis l’indépendance.

Cependant, depuis 2020, les deux capitales ont connu plusieurs épisodes de crise avec rappel de son ambassadeur par l’Algérie.

Parmi les épisodes récents de tensions : en 2021, des propos d’Emmanuel Macron sur « le système politico-militaire algérien » et sur « une rente mémorielle » avaient provoqué la colère d’Alger, qui avait rappelé son ambassadeur et fermé son espace aérien aux avions militaires français. Un climat de méfiance chronique entre les deux pays s’est installé ces dernières années.

La rédaction

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