Séraïdi – Avril 2025. Sur les hauteurs d’Annaba, là où les pins se mêlent aux nuages et où l’odeur du jasmin se confond avec celle de la mer, se dresse un lieu presque irréel : l’Hôtel El Mountazah. Là-bas, le temps s’arrête, les souvenirs se réveillent… et les légendes murmurent entre les murs.
Au bout d’un couloir boisé, une porte anodine, la chambre 50, attire les regards curieux. Mais pour ceux qui savent, elle est bien plus qu’une chambre : c’est un lieu de mémoire, un décor sacré, un fragment de pellicule figé dans l’éternité.
C’est ici que fut tournée, en 1972, une partie du film culte Les Vacances de l’inspecteur Tahar (عطلة المفتش الطاهر), réalisé par Moussa Haddad. Dans ce chef-d’œuvre du cinéma algérien, le mythique Hadj Abderrahmane, dans le rôle de l’inspecteur Tahar, partageait l’écran avec Yahia Ben Mabrouk, alias l’Apprenti Boualem. Ensemble, ils formaient un duo irrésistible, tendre et burlesque, dont les répliques résonnent encore dans les mémoires populaires.
Le film débute par une invitation : celle de Mama Traki, héroïne populaire tunisienne, qui convie nos deux enquêteurs à passer leurs vacances à Tunis. Mais avant de quitter Alger, ils font halte à Séraïdi, dans le cadre enchanteur de l’hôtel El Mountazah. C’est là que commence l’énigme : une femme arrive, accompagnée d’un homme. Il prétend être son mari, mais ne ressemble en rien à celui des photos… Une affaire étrange, qui se déplie entre malentendus et filatures absurdes, jusqu’aux ruelles brûlantes de Tunis, où les attend une nouvelle vérité.
Depuis ce tournage, la chambre 50 n’est plus tout à fait une chambre. Elle est devenue un sanctuaire. Une plaque rend hommage à Hadj Abderrahmane, et les visiteurs, nombreux, y entrent en silence. Certains affirment y avoir vu des silhouettes dans les miroirs. D’autres jurent avoir entendu, dans le silence nocturne, une voix rauque et tendre chuchoter :
« Abqa ʿala khir ya ʿaqli… » (« Reste en paix, ô ma raison… »)
Une phrase que l’inspecteur répétait souvent, comme un adieu à la logique dans un monde de fous.
Et dans cette Algérie qui lit aujourd’hui L’Énigme de la chambre 622 de Joël Dicker, une autre énigme s’impose, plus intime, plus locale, plus tendre :
Tout Algérien qui visite l’hôtel El Mountazah a dans le cœur l’énigme de la chambre 50.
Ce n’est pas une enquête policière qu’on y mène. C’est une chasse aux souvenirs. Une recherche d’ombres, de sourires d’enfance, d’un éclat de rire filmé un été. On n’y entre pas comme on entre dans une chambre d’hôtel. On y entre comme on pousse la porte d’un vieux rêve.
Et parfois, à la lueur d’une lampe d’appoint ou d’un rayon de lune, on croit voir l’inspecteur lui-même s’asseoir au bord du lit, l’air songeur, puis sourire, une dernière fois, comme s’il nous disait encore :
Ivan Butel est un auteur, scénariste et réalisateur français spécialisé dans le documentaire de création. Titulaire d’une Maîtrise en philosophie et d’un DESS en réalisation documentaire, il a construit une œuvre engagée et réflexive, explorant la mémoire politique, l’identité européenne et les tensions sociales.
Son parcours cinématographique se distingue par des documentaires à la profondeur historique et à la portée politique reconnues. L’Europe et ses fantômes, interroge l’identité européenne, des origines antiques à la crise grecque, avec la participation d’historiens comme Patrick Boucheron et Paulin Ismard. Conjurer la peur, examine une fresque politique médiévale à Sienne et ses résonances avec les peurs contemporaines. Tarnac – Quand tout déraille, revient sur l’affaire Tarnac, mêlant justice, politique et médias. La Belgique des écrivains, explore les paradoxes du pays entre unité européenne et tensions communautaires. Ses premiers travaux incluent Les 9 Folies de Nietzsche à Turin et Jean. En 2006, il reçoit le 6ᵉ Prix du documentaire historique des Rendez-vous de l’Histoire de Blois pour son scénario Chano.
Son premier roman, De silence et d’or, publié en janvier 2025 aux éditions Globe, retrace le parcours de Sebastian « Chano » Rodriguez, nageur paralympique espagnol, dont le passé militant au sein du groupe armé d’extrême gauche GRAPO refait surface après ses médailles d’or aux Jeux de Sydney en 2000. Ce récit mêle enquête journalistique, portrait intime et réflexion historique sur la transition démocratique espagnole post-franquiste. Ivan Butel y interroge les notions de rédemption, de mémoire collective et de justice, décrivant son livre comme « l’adaptation d’un film qui n’a pas existé ».
Issu d’un environnement intellectuel engagé, il est le fils du journaliste et écrivain Michel Butel, fondateur de L’Autre Journal, et L’Impossible. Cette filiation influence profondément son travail, qui explore les marges politiques, les utopies et les désillusions contemporaines. Son œuvre interroge les cicatrices laissées par l’histoire, la guerre, le terrorisme et la répression, mettant en lumière des trajectoires humaines souvent oubliées ou dérangeantes. Plus qu’un jugement, il cherche à comprendre les contradictions, les silences et les refoulements qui hantent les sociétés européennes.
Son travail s’inscrit dans une culture de la mémoire lucide et engagée, où chaque documentaire et récit devient un acte de transmission et d’interrogation critique. Son approche, alliant rigueur documentaire et sensibilité narrative, fait de lui une voix singulière dans le paysage culturel français. Bien que relativement discret dans les grands médias, il marque les milieux intellectuels, documentaristes et littéraires engagés, imposant une voix exigeante et profondément humaniste.
Son influence dépasse le cinéma documentaire, son regard patient et réflexif inspire une nouvelle génération de réalisateurs soucieux d’aborder les sujets politiques avec subtilité et densité. Ses films servent de support à des débats universitaires ou militants sur la mémoire, la radicalité politique et l’Europe sociale et identitaire. Avec De silence et d’or, il élargit son audience en rendant accessibles ces thématiques à un public plus large. Le roman a suscité des discussions autour du rapport entre rédemption individuelle et mémoire collective, amplifiant la portée de son travail.
Ivan Butel invite à appréhender l’histoire comme un ensemble de forces en interaction, traversé par des conflits, des récits divergents et des blessures encore vives, plutôt qu’une simple chronologie d’événements.
Son œuvre agit comme un contrepoint à l’amnésie politique, en France comme en Europe. Il ne fait pas du bruit, mais il fait sens.
Réalisateur engagé et désormais romancier, Ivan Butel explore depuis plus de deux décennies les zones d’ombre de l’histoire contemporaine. De ses documentaires politiques à son premier roman De silence et d’or, il interroge sans relâche les silences, les contradictions et les récits oubliés qui façonnent nos sociétés. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, ses influences, et sa vision d’un art au service de la complexité du réel.
Le Matin d’Algérie : Ivan, votre travail mêle étroitement l’intime et le politique. Qu’est-ce qui vous pousse à explorer ces zones de friction entre destin individuel et mémoire collective ?
Ivan Butel : Je ne suis pas historien de formation et quand j’aborde des grands sujets (comme ici la question de la dictature franquiste et de la période de la Transition après la mort du dictateur), je le fais avec ma sensibilité, en racontant les choses à la première personne, par le prisme des hommes et des femmes que je rencontre. Dans ce livre je raconte la grande Histoire à travers la « petite » histoire de ces gens, leur vécu.
Ainsi, j’ai réalisé que pour le protagoniste (Cha) les choses ne s’étaient pas seulement jouées dans les manifestations, dans les luttes, dans la rue… mais aussi au niveau du cercle familial, de l’intime, des relations entre frères et sœur ou entre enfants et parents. C’est aussi là que s’est joué le passage à l’acte, la décision de s’engager ! Pour moi, ce livre n’est donc pas juste une fresque politique autour des années Franco, c’est aussi une affaire familiale, une fresque intime.
Le Matin d’Algérie : Vous avez longtemps travaillé dans le documentaire avant de publier De silence et d’or. Qu’est-ce que l’écriture romanesque vous a permis d’exprimer que le cinéma ne permettait pas ?
Ivan Butel : C’est vrai que j’ai commencé par faire des films documentaires… et que j’en fais encore aujourd’hui. Ce livre est comme une parenthèse entre deux films. A l’origine, ma manière de regarder le monde, les gens, c’est avec une caméra. Mais pour cette histoire-là, cela ne suffisait pas. La caméra n’était pas l’outil adéquat. Car dans l’histoire de Cha, tout tourne autour du silence. Et le silence face à une caméra, c’est compliqué ! Alors que dans un livre, cela permet plein de choses. Pour le dire vite : je me suis engouffré dans ses silences, que j’ai peuplé avec mes mots. Ses silences ont libéré une place dans laquelle je me suis engouffré. Et puis, même si c’est une histoire vraie, il y a la littérature, le romanesque… Bref, tout ici m’indiquait que c’était une affaire d’écriture, que ce sont les mots écrits qui devaient transmettre cette histoire extraordinaire….
Le Matin d’Algérie : La mémoire semble être un fil rouge dans votre œuvre. Diriez-vous que vous cherchez à réparer des silences de l’histoire, ou simplement à les faire entendre ?
Ivan Butel : C’est une bonne question… Peut-être les deux à la fois… Je cherche à « faire entendre » les choses qui se sont passées (et qui demeurent en grande partie méconnue, surtout en France), en retrouvant des témoins, en recueillant leur parole, en travaillant sur les archives, les articles de journaux, les films militants (dont un, bouleversant, tourné clandestinement depuis l’intérieur de la prison) … et puis j’espère par-là faire œuvre de réconciliation, d’apaisement, mettre du baume sur les plaies de cette histoire douloureuse qui reste à vif… Je me rends compte que le passé ne passe pas en Espagne. Que ce pays soit encore très divisé en ce qui concerne les questions mémorielles.
Le Matin d’Algérie : Votre roman s’inspire d’une histoire vraie, celle de Sebastian « Chano » Rodriguez. Qu’est-ce qui vous a touché dans cette figure à la fois héroïque et controversée ?
Ivan Butel : Je ne sais pas si je le qualifierais de « héros ». Je ne crois pas qu’il le soit. C’est un champion, un personnage au parcours extraordinaire. Mais il n’est pas un héros. Par contre, ce qui est sûr, c’est que son « cas » fait débat. Les gens ont des avis très différents concernant sa trajectoire. Certains y voient un magnifique exemple de rédemption. Pour d’autres, il est à jamais coupable d’avoir participé à la lutte armée dans son pays…
Tout ceci m’a intéressé. Le fait qu’il soit difficile de résumer son histoire facilement… toutes les questions éthiques et morales que posent son parcours. Mais pour reprendre le terme votre question, je dirais que c’est encore plus que ça : j’ai été littéralement « touché » par ce personnage. Il m’a ému. Nous sommes devenus amis et c’est une rencontre importante dans ma vie. Qu’est-ce qui m’a touché exactement ? Je crois que c’est la ligne de crête sur laquelle il se tient. Cette façon très particulière qu’il a de regarder son passé…
Le Matin d’Algérie : On sent dans vos films et dans votre livre une méfiance envers les récits dominants, les simplifications. Quelle place donnez-vous au doute, à l’ambiguïté, dans votre démarche ?
Ivan Butel : Je suis heureux que vous releviez ce point car il me paraît crucial. Le doute. C’est la base de mon travail. J’ai fait des études de philo autrefois et si j’en garde une chose c’est bien cela : douter sans cesse. De tout. Tout remettre en question. Se méfier de nos certitudes, des apparences. Cette manière de faire est un moteur formidable pour creuser des sujets, pour enquêter, essayer de comprendre l’Histoire, les passions humaines…
Le Matin d’Algérie : Vous êtes le fils de Michel Butel, grande figure de la presse libre. En quoi cet héritage a-t-il influencé votre manière de raconter, de vous engager, ou de résister ?
Ivan Butel : Mon père était un passionné de presse, de politique et de culture. Il a tenté tout au long de sa vie de concilier ces différents univers dans les journaux qu’il a créés (dont le plus connu fut L’Autre Journal, dans les années 80-90). Je crois que j’ai hérité de cette manière de regarder le monde : tenter d’avoir un regard juste sur les choses sans avoir peur de se disperser et de toucher à tout. Au contraire : faire feu de tout bois, ramener le politique au poétique, et inversement. J’ai senti chez lui une confiance face à la vie et à ses difficultés. Je crois qu’il ne m’a pas tant légué un discours politique et un manuel de résistance qu’une façon libre de regarder les choses.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous de projets en cours ou à venir ?
Ivan Butel : Je viens de terminer le tournage d’un film sur les traces du philosophe Nietzsche. Je ferai le montage à l’automne et le film sera diffusé sans doute fin 2025, d’abord sur Via Stella (France 3 Corse). Dans ce film, je raconte comment Nietzsche voulait devenir méditerranéen. Il en avait assez d’être allemand et de cette puissance germanique. Il a découvert les rivages de la Méditerranée, Nice, Gênes… Il pensait aussi à l’Afrique, cherchait un autre climat, une autre musique…
Si je m’intéresse à cette figure, c’est parce qu’avec Nietzsche, il y a aussi la question de la violence, du rapport à la loi. Ce sont des thèmes que j’aime aborder encore et encore…
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Ivan Butel : Puisque vous m’offrez la chance de m’adresser à un lectorat en Algérie, et aux algériens partout dans le monde, je voudrais juste dire qu’en travaillant sur la question mémorielle espagnole, ce passé qui ne passe pas, j’ai souvent pensé à la question algérienne. Pourquoi pas un jour travailler par exemple sur les réseaux Curiel, qui sont liés à l’histoire de ma famille…
La Direction de l’éducation de la wilaya d’Oran a ouvert une enquête urgente à la suite d’une question polémique figurant dans un examen blanc d’histoire-géographie destiné aux élèves de terminale.
La question en cause contenait la mention de la « création de l’État d’Israël », ce qui a immédiatement suscité une réaction des autorités éducatives. Une commission d’enquête a été dépêchée en urgence au lycée Ahmed Medghari, où l’épreuve a été distribuée.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, la direction de l’éducation a ordonné la suspension préventive de l’enseignant responsable de la rédaction du sujet. Des mesures disciplinaires définitives seront prises à l’issue de l’examen du dossier par le conseil de discipline.
Le directeur de l’éducation de la wilaya, Abdelkader Oubelaïd, a qualifié cette erreur de « grave » et affirmé qu’elle nécessitait automatiquement la saisine du conseil disciplinaire pour les personnes impliquées. Il a précisé que les membres de la commission d’enquête ont entendu l’enseignant concerné, ainsi que le proviseur de l’établissement et ses collègues enseignant la même matière.
La polémique porte sur la formulation du sujet, qui évoque la création de l’État d’Israël, une expression jugée incompatible avec la position officielle de l’Algérie, résolument solidaire de la cause palestinienne. Le directeur a rappelé que même dans les programmes éducatifs officiels, l’enseignement fait référence à Israël en tant que « entité occupante » et non comme un État reconnu.
Un incident similaire à celui d’Oran s’est récemment produit au département d’anglais de l’université de Ouargla. Des mesures disciplinaires ont été prises à l’encontre d’une enseignante d’anglais qui avait inclus une question sur les personnes transgenres dans un examen de contrôle des acquis.
Le monde de la presse algérienne est en deuil. Le journaliste et rédacteur en chef Nordine Azzouz est décédé ce mardi 20 mai 2025, à l’âge de 64 ans, après un long combat contre la maladie.
Figure incontournable du paysage médiatique national, Nordine Azzouz a marqué de son empreinte plusieurs générations de journalistes. Engagé, rigoureux, passionné par son métier, il a contribué à la création et à l’essor de plusieurs titres de presse, parmi lesquels La Nation, La Tribune et Reporters, qu’il dirigeait avec exigence et intégrité.
Reconnu pour sa plume affûtée, sa hauteur de vue et son engagement en faveur de l’éthique journalistique, il avait également collaboré avec des médias internationaux, notamment L’Express et Middle East Eye, donnant à voir une Algérie complexe, en quête de vérité et de justice.
Au-delà du journaliste, ses collègues et proches saluent la mémoire d’un homme de conviction, d’un mentor généreux, et d’un esprit libre, profondément attaché à la culture et à la liberté d’expression.
Alors que des collectifs d’ONG dénoncent avec virulence les expulsions de migrants subsahariens par l’Algérie, peu d’entre eux pointent la responsabilité des États d’origine ou le rôle des politiques européennes. Une lecture partielle d’un drame humain aux causes multiples, où les logiques géopolitiques semblent parfois l’emporter sur l’analyse équilibrée des faits.
Une déclaration conjointe émanant à partir de Niamey de plusieurs collectifs africains de défense des droits des migrants a vivement dénoncé les expulsions massives de migrants subsahariens par l’Algérie, qualifiant ces actions d’inhumaines et d’illégales. Selon les signataires, plus de 5800 personnes ont été expulsées vers le désert depuis le début de l’année, dont un convoi de 1141 personnes le 19 avril, parmi lesquelles figuraient des femmes et des mineurs.
Les organisations dénoncent des violences physiques et verbales, des disparitions et des traitements humiliants. Elles pointent également du doigt l’inaction de l’Union africaine et accusent l’Union européenne de complicité dans des politiques migratoires répressives.
Cependant, cette vague d’indignation semble souffrir d’un sérieux déséquilibre. Si la déclaration vise durement le gouvernement algérien, elle reste silencieuse sur la responsabilité des pays d’origine de ces migrants. D’où viennent ces milliers de personnes poussées à l’exil ? Quelles politiques publiques ou défaillances structurelles les poussent à risquer leur vie dans le désert saharien ? L’absence de développement économique, les crises politiques, les conflits armés, mais aussi la mauvaise gouvernance dans plusieurs États subsahariens sont autant de causes profondes que les ONG omettent souvent d’interroger.
Derrière cette indignation ciblée se dessinent également des enjeux géopolitiques complexes. L’Algérie, acteur régional influent, est régulièrement la cible de critiques sur fond de tensions diplomatiques avec certains pays africains et européens. Dans ce contexte, les dénonciations à sens unique de sa politique migratoire peuvent être perçues comme instrumentalisées par des intérêts extérieurs, désireux de ternir son image ou de l’affaiblir sur la scène régionale.
Par ailleurs, la politique migratoire de l’Union européenne joue un rôle central : sous couvert de lutte contre l’immigration clandestine, elle externalise de plus en plus la gestion de ses frontières vers les pays du Maghreb, dont l’Algérie, en y imposant des logiques sécuritaires. Ce transfert de responsabilité s’opère sans véritables mécanismes de protection des droits humains ni prise en charge coordonnée des migrants.
En parallèle, les pays d’origine des migrants – pour la plupart d’Afrique subsaharienne – brillent par l’absence de politiques publiques efficaces pour retenir leur jeunesse sur place. Manque d’emplois, services publics défaillants, corruption endémique, instabilité politique : ces défaillances structurelles alimentent un cycle migratoire de désespoir. Or, ces réalités sont rarement dénoncées avec autant de vigueur par les mêmes organisations. Sans un effort commun pour traiter les causes profondes de la migration, les dénonciations unilatérales risquent de rester stériles et politiquement biaisées.
Une réponse équilibrée à cette crise devrait interpeller toutes les responsabilités – y compris celles des États d’origine – et engager un dialogue sincère sur les politiques de développement, la coopération régionale et la dignité des migrants, sans tomber dans la logique du deux poids, deux mesures.
Samia Naït Iqbal
#Lien pour lire la déclaration des ONG de défense des droits des migrants
Programmé pour ce mardi 20 mai à la Cour de justice d’Alger, le procès en appel de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien de 80 ans, condamné à cinq ans de prison en mars dernier, a été reporté au 24 juin. C’est ce qu’a indiqué à l’AFP son avocat, Me Mohamed Baghdadi, bâtonnier du barreau d’Alger. Ce report, obtenu à la demande de la défense, doit permettre à l’auteur de mieux préparer son dossier.
Boualem Sansal, arrêté en Algérie à la mi-novembre, avait été condamné pour « atteinte à l’intégrité du territoire national », après avoir tenu des propos controversés lors d’un entretien accordé à un média français d’extrême droite. Il y évoquait notamment l’idée que l’Algérie aurait hérité, sous la colonisation, de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Son incarcération suscite de vives inquiétudes, tant en France qu’au sein de sa famille. Atteint d’un cancer, l’écrivain est dans un état de santé jugé préoccupant. « C’est un homme âgé et fragilisé », a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur France Inter. Paris espère qu’un « geste d’humanité » pourra être envisagé par les autorités algériennes.
Les filles de l’écrivain ont récemment interpellé Emmanuel Macron dans une lettre ouverte, évoquant le « peu de forces » qu’il lui reste. Jusqu’à présent, les multiples appels à sa libération, émanant notamment du président français, sont restés lettre morte.
Ce Mardi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé sa « vive préoccupation » quant à l’état de santé de Boualem Sansal, atteint d’un cancer. Sur les ondes de France Inter, il a évoqué l’espoir d’un « geste d’humanité » de la part des autorités algériennes, en soulignant la fragilité physique de l’écrivain.
Malgré les multiples appels venus de France, y compris du chef de l’État, pour une libération ou une mesure de clémence, Alger n’a jusqu’à présent donné aucune suite.
Boualem Sansal semble être la victime collatérale de la dégradation des relations diplomatiques entre Alger et Paris. Depuis l’été dernier, les deux capitales traversent l’une des pires crises bilatérales depuis l’indépendance de l’Algérie.
Les tensions s’intensifient entre les deux pays. Récemment, les autorités françaises et algériennes ont procédé à des expulsions réciproques de diplomates et gelé plusieurs domaines de coopération, en particulier ceux liés à la sécurité et au renseignement.
Le projet de loi sur les mines suscite l'inquiétude.
Le projet de la nouvelle loi sur les mines, actuellement débattu à l’Assemblée populaire nationale (APN), suscite une vive opposition politique.
Le Front des Forces Socialistes (FFS) et le Parti des Travailleurs (PT) se disent inquiets quant aux retombées négatives et grave pour la souveraineté nationale et à l’intérêt stratégique de l’Algérie. Les deux partis demandent le retrait pur et simple du texte soumis au parlement pour débat et adoption.
Le premier secrétaire national du FFS a exprimé un rejet catégorique du texte, qualifiant le projet de « menace explicite » contre la souveraineté de l’État et la maîtrise du peuple sur les ressources naturelles du pays. Le parti appelle à son retrait immédiat, considérant qu’il viole l’esprit de la Constitution, notamment l’article 20 qui consacre le caractère stratégique du secteur minier.
Une atteinte à l’esprit de Novembre
Le FFS estime que ce projet remet en cause le caractère social de l’État algérien, un des fondements de la Déclaration du 1er Novembre 1954. Pour le parti, ce texte compromet la justice sociale, l’indépendance économique et la souveraineté politique du pays. Il critique également l’accélération du processus législatif, sans consultation élargie aux experts, acteurs du secteur et société civile.
Le PT, de son côté, dénonce une tentative de « dénationalisation » du secteur minier. Il rappelle que ce secteur a toujours été au cœur des luttes pour l’indépendance, au même titre que les banques et les chemins de fer.
En 1966, les mines avaient été récupérées à 100 %, et la Sonarem (Société nationale de recherche et d’exploitation minières) avait été créée en 1967 pour asseoir la souveraineté nationale.
Une histoire de luttes et de pillages
Les deux partis rappellent que l’histoire du secteur minier est jalonnée de luttes et de dérives. L’ouverture partielle du secteur dans les années 2000, sous la houlette de Chakib Khelil, avait déjà suscité des controverses. Des entreprises étrangères, comme ArcelorMittal ou GMA (General Mediterranean Holding), ont été accusées de pillage, de non-respect de leurs engagements et de laisser derrière elles des dettes colossales.
Le PT évoque notamment le cas de la mine d’Annaba, où l’emploi a été drastiquement réduit, ou celui de Tamanrasset, où la GMA aurait exploité massivement les gisements d’or avant de se retirer, laissant la National Gold Company en grande difficulté financière.
Des dispositions contestées
Les articles 66 et 102 du projet de loi sont particulièrement visés. Le premier met sur un pied d’égalité les investisseurs publics, privés, nationaux et étrangers pour l’octroi de licences, abolissant ainsi le principe de préférence nationale. Le second supprime la règle souveraine du 51/49, limitant la participation de l’État à seulement 20 % dans les projets miniers. Ces dispositions pourraient, selon les détracteurs, ouvrir la voie à une reconsidération de cette règle dans d’autres secteurs stratégiques.
Le projet va également à l’encontre du décret exécutif 21-145 du 17 avril 2021, qui reconnaît officiellement le caractère stratégique du secteur minier.
Un secteur clé pour l’avenir
Alors que l’Algérie dispose de réserves importantes (fer, phosphate, or, terres rares…), le développement du secteur minier constitue un levier de diversification économique et de réduction de la dépendance aux hydrocarbures.
Pourtant, seulement 27 % du territoire national aurait été exploré à ce jour. Pour le FFS et le PT, le véritable frein à l’investissement n’est pas le cadre juridique, mais le manque de financements publics alloués au secteur.
Avec des réserves de change dépassant les 75 milliards de dollars et un Fonds de régulation des recettes toujours alimenté, les partis d’opposition s’interrogent sur l’intérêt de faire appel à des investisseurs étrangers pour un secteur aussi stratégique.
Un appel à une mobilisation nationale
Le FFS et le PT appellent à l’ouverture d’un débat national inclusif et à la réécriture d’une loi qui préserve les intérêts du peuple algérien. Pour eux, les députés de l’APN sont aujourd’hui face à une « responsabilité historique ». Le retrait du projet de loi est une exigence patriotique, destinée à défendre la souveraineté, la transparence et la justice sociale dans la gestion des ressources naturelles.
Au Mali, les proches sont toujours sans nouvelles des trois militants politiques pro-démocratie, opposants aux putschistes, sont enlevés il y a une dizaine de jours par la Sécurité d’État. Alhassane Abba, du parti Codem et de la coalition Jigiya Kura, et El Bachir Thiam, du parti Yelema, ont été enlevés le 8 mai.
Abdoul Karim Traoré, également de la Codem, a disparu le 11 mai. Selon les informations de RFI, les trois hommes sont prisonniers des services maliens de renseignement qui les soupçonnent de tentative de « déstabilisation ».
Les trois militants politiques sont détenus séparément et leur libération n’est « pas pour maintenant ». De source sécuritaire malienne, les services de renseignement soupçonnent Alhassane Abba, Abdoul Karim Traoré et El Bachir Thiam d’être impliqués dans des projets de « déstabilisation » et recherchent des informations sur d’éventuels « contacts extérieurs ».
Des accusations balayées par leurs camarades de parti, qui estiment qu’il s’agit essentiellement de réprimer et d’intimider tous les militants pro-démocratie, et qui rappellent que la contestation de la Transition s’est toujours inscrite dans le cadre de la légalité. Contrairement à ces détentions par la Sécurité d’État, réalisées en dehors de toute procédure judiciaire et au sujet desquelles ni les autorités de transition, ni la Justice malienne, n’ont fait la moindre déclaration.
Cellule de crise et prière collective
Le président autoproclamé, Assimi Goïta ne veut pas entendre parler de l’opposition à son règne. Selon plusieurs responsables politiques, les enlèvements des militants de la Codem et de Yelema sont également des messages adressés aux leaders de ces partis, l’ancien ministre Housseini Amion Guindo et l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Le premier est un opposant acerbe des autorités de transition, qui évite depuis longtemps toute apparition publique, le second se présente plutôt comme un « accompagnateur » de la Transition, mais il est l’une des dernières personnalités maliennes restées au pays et qui assume ouvertement des positions parfois très critiques.
Des proches et des camarades politiques d’Alhassane Abba et Abdoul Karim Traoré ont formé une « cellule de crise », pour soutenir les familles et maintenir, autant que faire se peut, la pression sur leur cas. « Quoi de plus légitime pour un enfant que d’exiger la libération de son père enlevé dans ces conditions? », interroge un membre de cette cellule, « ou pour une épouse, la libération de son mari? » Une prière collective a aussi été organisée au domicile d’Alhassane Abba vendredi 16 mai, pour sa libération et celle des autres détenus. Dans l’entourage d’El Bachir Thiam, on indique garder « le moral », malgré « la peur. »
« Privés de leur liberté pour leur opinion »
L’ancien Premier ministre Moussa Mara a quant à lui initié une série de visites « de solidarité » et « de soutien » dans les familles des trois détenus, mais aussi dans celles de nombreux autres prisonniers d’opinion, en détention depuis plusieurs mois, voire, pour certains d’entre eux, plusieurs années : Ras Bath, Rose vie chère, Issa Kaou Ndjim, Ben le cerveau, Bandiougou Traoré, Alou Badra Sacko. « L’unité et la réconciliation chères à nos autorités demandent que tous ceux qui sont privés de leur liberté pour leur opinion soient relâchés », a commenté l’ancien Premier ministre sur les réseaux sociaux.
Leur détention, en dehors de tout cadre judiciaire, a porté un coup très rude au mouvement pro-démocratie qui avait éclos au début du mois – la dissolution des partis politiques, la semaine dernière, également. Les familles et les camarades de parti des trois hommes restent à la fois apeurés et déterminés.
Tamsalt n Mohamed Belghit (1) tesban-d ayen illan yakan di tmurt n Lezzayer si tsertit n FLN di 1962. Ur illi d « tuccda/dérapage » n Mohamed Belghit, am akken i t-uran deg yeɣmisen, maca d tagejdit n tmuɣli-s, am netta am wiyaḍ.
Mačči d Ben Bella i yennan di Tunes di 1962, kraḍ n tikkal : « nekkni d Aâraben… ! » ?
Ayen illan deg umezruy n Tefrikt n Ugafa tamaziɣt ur izmir yiwen ad as-yeg tikerkas. Anekcum n tinneslemt di lqern wis 7 ur tbeddel aẓar n tmurt, ur tbeddel idles n tmurt, ɣas akken tlul-d tutlayt n darǧa idis n tmaziɣt.
Nezmer ad nẓer yal asurif :
Iserdasen n waâraben i d-ikcemen s ujenwi, ur fkin aẓar di tmurt, taggara amur ameqqran n wid iddren deffir ugar n 50 iseggasen n imennuɣen, yuɣal ansi d-ikka, ɣer Damas. D adabu amaziɣ i ibedden ver sdat di yal tamnaṭ n Tamazɣa tineslemt.
Si lqern wis 7, yal adabu ibedden di tmurt tamaziɣt, si Libya ar Merruk, d adabu amaziɣ. Ekkes-d adabu n « ugellid » Idris wis 2 (791-828), di Merruk, ɣas akken d Imaziɣen Iwraben i yesbedden baba-s, netta yesbedd adabu aârab.
Banu Hilal akked Banu Suleyman i d-yusan si lqern wis 11, ifka-ten-id ugellid afaṭimi n Lqahira, ur beddlen tamurt. Takemmict n 10000 n yemdanen, ur tezmir ad tbeddel aẓar n tmurt deg llan imelyunen n yemdanen. Tameddurt tabedwit n ddaw uqiḍun (yal tameṭṭut ad tarew 5 tdusin akken ad idder yiwen), ur tezmir ad tessefrurex imdanen ugar n imezdaɣ n tmurt izedɣen tizeɣwa n uẓru, ikkerzen, iteẓẓun, iteččen ar tawat-nsen.
Akkin deg umezruy, Ifniqen i d-ikcem di lqern wis -7 qbel Aâisa, bnan tiɣremt tameqqrant n Carthage. Ifniqen usan-d s talwit si Lubnan (Thyr), ur llin d Aâraben, ur tutlayen taârabt. Taggara negren qbel ad tenger Carthage s timmad-is deg useggas n -146 (d Roma akked Imaziɣen n Makawsen i tt-ihudden di ṭṭrad wis 3 gar Carthage akked Roma).
Imezdaɣ illan deg-s, ugar n 90 % d Imaziɣen deg idammen.
Tutlayt n Carthage, tin i yellan di tazwara d tafniqit, tuɣal tbeddel talɣa, tlul-d deg-s tutlayt tamaynut « taqanant » (punique, ou cananéen). Amur ameqqran deg-s d tamaziɣt.
Mi thudd Carthage, amur n imezdaɣ ur nemmut di tmes akked imenɣi, ffɣen tiɣremt inegren, bḍan ɣef tmura n Tamazɣa. D nutni i yeskecmen yal tamussni di tɣermin (amahil n wuzzal, arqem n usɣar, ideqqi n talaɣt, aẓref/lfeṭṭa… deg iseggasen izrin, asenduq ireqmen i tettawi teslit, isem-is ‘’afniq’’.
Arki n tineslemt akked taârabt.
Arki/confusion i yellan ass-a di tmura tinselmin gar tinneslemt akked taârabt, ikka-d si tsertit n igelliden n udabu ineslem n Damas akked Beɣdad, si tazwara mi keččmen timura deg umussu n « lfutuḥat », akken ad skecmen ddin inslem s imenɣi d idammen.
Tasertit-nsen tebna ɣef umkan anemmas n ddin di tmurt tineslemt : « tineslemt d ddin, d dewla » (akka i tẓeggin deg iberdan yimeɣnasen n FIS, di Lezzayer deg iseggasen-nni n 1990 !).
Di yal tamurt deg idda ṭṭrad n ‘’lfutuḥat’’ (invasions) s yisem n ddin, netta d ṭṭrad n tamharsa, d anekcum n tmurt, d asehres n tmurt (colonisation). Deffir ddin, d tutlayt taârabt, d idles aârab, d tasertit taârabt akken ad imḥu uẓar n yidles akked tutlayt n tmurt i kecmen.
Di tmura i tekcem tinneslemt, anagar tamurt tafersit (Iran) akked tmurt n Turk, amur ameqqran tekcem-itent tmagit taârabt, tenɣa idles akked tutlayin n tmura-nni (icban Surya, Maser, Sudan…).
Di Tefrikt n Ugafa ur tessaweḍ tinneslemt akken ad tessenger idles akked tutlayt tamaziɣt.
Anekcum n tsertit n taârabt-tinneslemt (arabo-islamisme)
Ayen ibeddlen deg umussu ineslem n zik, d anekcum n tsertit taârabt, taɣelnaẓri taârabt (nationalisme arabe) si yiwet tama, akked txunit tineslemt n « ummaten inselmen » (les frères musulman). D yiwet tsertit-nsen : nnger n tmagit akked tutlayin n tmurt deg kecmen akken ad sbedden tamagit taârabt-tinneslemt.
Talalit n ugraw n tmura taârabin (Ligue des Etat arabes), ur d-tlul akken ad teslelli tamurt n Palestine, maca akken ad teseddu « tasertit taârabt » di yal amkan.
D iswi-nni i yessazzalen ass-a « les arabistes » akked « les islamistes ». D yiwen ubexlaluḍ !
Mačči yiwen wudem i yellan, yal tamurt s umezruy-is. Maca ur illi uɣref i d-yusan si berra akken ad yeg tamharsa di tmurt nniḍen. D udem n autocolonisation / self colonization).
Di Lezzayer, Mohamed Belghit, akked wiyaḍ am netta, d Imaziɣen i llan, ur d-usin si Emirates neɣ si Qatar.
Maca tamsalt n Sudan temgarad : d tiwsimin taârabin Ǧanǧawid i yesnejlin iberkanen n sudan, s yimragen/armes n Qatar, Saâudi akked Emirates, akken ad ten-nfun si tmurt-nsen, ad gen « grand remplacement » akken ad d-slalen « Sudan aârab ».
Imenɣiyen illan ass-a gar jiniral Daglo akked jiniral Burhan, d aɣebbar s allen kan, d yiwet tsertit-nsen.
Sin iberdan i yellan sdat udabu n Lezzayer
Issefk tamsalt n Belghit ad tbeddel tamuɣli, ad tesfi timmist, ad tbeddel tsertit.
1. Ad yeǧǧ amussu n taârab-inneslemt ad iṭṭef adabu azekka, ad issenger tamagit n tmurt, ad issekcem Lezzayer deg unnar n imennuɣen n igelliden n pétrole gar-asen akked tuccar n tmura n umaḍal (Russia, USA, Urupa…). D beṭṭu n tmurt d iḥedren ara d-yasen, d imennuɣen, d nnger.
2. Ad ildi tibbura i tlalit n Lezzayer tazzayrit, deg ubrid n tugdut akked tdukli akked tmura i yaɣ-d-izzin.
D aɣref n Lezzayer ara yilin d afrag, ara yilin d tagejdit n tdukli akked Merruk, Tunes, Libya. D tasertit ur zmiren ad qablen yimeɣnasen « arabistes » neɣ « islamistes » s tikerkas-nsen, akked tbalizin-nsen n dollars n pétrole.
Aumer U Lamara
Timerna / Notes :
1. Deg wass n 29 yebrir 2025, Mohamed Amine Belghit, inna-d di TV Sky News n Emirates : « tamagit tamaziɣt d asenfar n Fransa akked Israël (projet franco-sioniste) ».
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a accordé ce lundi 19 mai une audience à l’écrivain Mohammed Moulessehoul, connu sous le nom d’auteur de Yasmina Khadra.
Cette audience intervient dans une séquence politique particulière. Un autre grand auteur algérien, Boualem Sansal est condamné à 5 ans de prison pour des déclarations qu’il a faites concernant les frontières algériennes.
Un autre auteur, Kamel Daoud, prix Goncourt, est sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux lancés par la justice algérienne.
Auteur prolifique, Yasmina Khadra aété récompensé, en janvier dernier, par le prix Pepe Carvalho, un prix littéraire qui récompense les écrivains pour l’ensemble de leurs œuvres
En novembre 2020, Yasmina Khadra écrivait, entre autres, dans un texte puissant ceci : « Certes, il y a mille aberrations dans le quotidien des Algériens, mille raisons d’être en colère, en souffrance, en ébullition. Cela, nous le savons tous. Mais nous sommes obligés d’aller de l’avant contre vents et marées. Nous n’avons pas d’autres choix. Le monde change. L’Algérie doit changer avec. Pour SA SURVIE. Car le monde de demain s’annonce farouche et sans quartier pour les peuples distraits. »
Qu’est-ce qui a changé depuis ? Peu de choses malheureusement.
Réservé sur la situation en Algérie, Yasmina Khadra a gardé le silence sur ces deux affaires. Cette audience que lui a accordée le chef de l’Etat pourrait être vue comme un message en direction des deux autres écrivains algériens.
Nous formulons le vœu que l’écrivain ait réussi à glisser à l’oreille du chef de l’Etat ses quatre vérités.
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