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Sonatrach va raffiner son pétrole à l’étranger

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Selon Ould Kaddour

Sonatrach va raffiner son pétrole à l’étranger

Le Président directeur général de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a affirmé mardi à Oran, que son groupe pétrolier a eu l’autorisation de la part des autorités pour pouvoir raffiner le brut algérien à l’étranger.

« On a pu obtenir les autorisations auprès des autorités pour pouvoir raffiner notre brut à l’étranger », a déclaré M. Ould Kaddour à la presse, à l’issue de la signature de trois accords de partenariat et d’investissement avec le groupe pétrolier italien Eni, et ce, en marge de la deuxième journée des JST 11.

Le responsable de Sonatrach a jugé « inconcevable » d’importer les produits raffinés, alors que l’Algérie est un pays producteur de brut, faisant savoir que cette action de raffiner notre brut à l’étranger est une étape qui n’est pas définitive et qu’elle permettra d’alléger la facture d’importation des produits raffinés, qui est de l’ordre de 2 milliards de dollars par an .

« Nous envisageons d’autres étapes pour trouver des solutions davantage comme le développement du projet de la raffinerie de Hassi Messaoud et l’achat d’une raffinerie à l’étranger », a-t-il ajouté.

Dans ce sillage, M. Ould Kaddour a noté que sa compagnie pétrolière veille à l’optimisation de la rentabilité de ses avoirs au profit de l’économie nationale.

« Nous voulons faire de Sonatrach une véritable entreprise publique économique, à travers la suppression de toutes formes de bureaucratie entravant l’investissement qui garantit l’accroissement de la rentabilité et permettre à l’Etat de développer d’autres activités », a-il encore dit.

Le Pdg de Sonatrach a assuré également que les ressources en hydrocarbures en Algérie sont « très importantes » et que les informations faisant état de leur insuffisance par rapport aux engagements des investissements de Sonatrach « sont complètement fausses ».

Auteur
APS

 




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16es de finale bis (retour) : l’USM Alger corrige Plateau United et passe en phase de poules

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Coupe de la CAF

16es de finale bis (retour) : l’USM Alger corrige Plateau United et passe en phase de poules

L’USM Alger s’est brillamment qualifiée pour la phase de poules de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), ce mardi à Alger, après avoir étrillé la formation nigériane de Plateau United (4-0) en match retour des 16es de finale (bis).

Mission accomplie pour la bande à Miloud Hamdi. Battu sur le score de 2 buts à 1, lors de la manche aller, les Rouge et Noir ont su renverser la vapeur et de quelle manière !

Pour leur retour au stade du 5 Juillet 1962, les joueurs de l’USMA ont pris les choses en main très vite dans cette partie. Ultra-dominateurs, les camarades de Zemmamouche ont été récompensés à la 28e minute en ouvrant la marque par leur buteur attitré, j’ai nommé, Derfelou.       

Cette première réalisation a ouvert l’appétit des Usmistes qui ont réussi à faire trembler les filets adverses à quatre reprises dans ce match. Beldjilali a fait le break juste avant la pause (44’), Derfelou, encore lui, a corsé l’addition dès le retour des vestiaires (48’), alors que Benkhemassa a clos le récital offensif des Algérois à la 81e minute.

Forte de cette éclatante victoire, l’USMA composte son ticket pour la phase de poules.

Le CRB éliminé

Pour sa part, le CR Belouizdad, second représentant algérien dans cette compétition, n’a pas eu autant de réussite que son homologue de l’USMA. Le chabab a été éliminé par les Ivoiriens de l’ASEC Mimosas, ce mardi également, après avoir été tenu en échec au stade du 20 Août 1955 (0-0).

Les Rouge et Noir seront fixés sur leurs futurs adversaires en phase de groupes à l’issue du tirage au sort prévu samedi prochain au Caire.

Auteur
APS

 




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La mémoire des orphelins

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Printemps noir

La mémoire des orphelins

Le 18 avril avril 2001 fut assassiné Massinissa Guermah, par les gendarmes stationnés à At Ddwala, en Kabylie.

Les jeunes vies fauchées en 2001 pour s’être révoltées contre cet acte barbare n’ont pas eu la chance de vivre pour défendre leur mémoire contre la souillure. Il y a bien sûr les circonstances, sortir dans la rue au début des années 2000 n’était pas la même chose que briser la chape de plomb qui pesait sur la Kabylie dans les années 70 et au début des années 80. Mais il n’y a pas que cela. Il y a aussi beaucoup de mépris entretenu par l’élite kabyle et qui porte atteinte à ces jeunes révoltés dont 128 ont laissé leur vie et des centaines mutilés à vie. À cela s’ajoute un autre mépris. L’étincelle du printemps noir fut déclenchée par un petit jeune Massinissa qui n’avait pas le prestige associé au déclencheur de l’étincelle d’Avril 80, Mouloud Mammeri, un mythe de son vivant, écrivain-chercheur de renommée internationale ayant participé à sa façon à l’effort de guerre contre la France, qui imposa respect, crainte et révérence aux autorités algériennes. Le salut qu’il a octroyé aux études amazighes de par ses cours, ses recherches ses publications, ses discours et, surtout, sa considération n’est ni contestable ni à démontrer. La canonisation et la sanctification de Mammeri est faite dans nos esprits et il ne s’agit de rien d’autre que justice et hommage rendues pour mission accomplie. De ce côté-ci, nous avons la conscience tranquille.

Notre conscience n’est pas et ne doit pas être aussi tranquille concernant les victimes de 2001. Notre conscience n’est pas et ne doit pas être tranquille concernant Massinissa Guermah qui demandait à son papa si c’était cela la mort au moment où il rendait son dernier souffle dans ses bras. L’État d’esprit de Massinissa Guermah au moment de sa mort était une autre mort, mourir fou, alors qu’à peine quelques minutes auparavant il jouait heureux avec ses copains du village. Ce sont justement ces ‘‘copains de village’’ de tous les villages kabyles qui ont juré de faire déguerpir la gendarmerie algérienne de Kabylie. Ils réussirent leur pari. La suite, nous la connaissons toutes et tous.

Aujourd’hui, une certaine ‘‘élite’’ militante et politicienne kabyle veut nous faire croire que le printemps 2001 n’en était pas un. Il n’était pas de leur goût car il fut noir alors que le printemps se doit d’être vert. Au-delà de ce jeu de mots et de couleurs, il y a des forces antagoniques qui s’accordent et qui œuvrent subtilement à la déstructuration et à la non-reconnaissance de ce printemps kabyle. Il y a, en premier lieu, le régime algérien lui-même qui porte la responsabilité criminelle de leur assassinat alors qu’aucun pardon, aucune reconnaissance, aucune sanction n’ont été prononcés à ce jour. Rien de surprenant si ce régime fait tout pour que ses assassinats et les victimes soient, sinon oubliées, du moins dévalorisées, vulgarisées voire même les rendre coupables de leur propre mort. Il y a ensuite, et moralement c’est beaucoup plus affligeant et éprouvant, ceux qui veulent garder la marque de Printemps comme leur marque brevetée. C’est ainsi que dans les discours et les affiches des manifestations organisées ici et là on nous apprend que c’est pour commémorer le printemps 80 tout en ignorant ou en minimisant le printemps kabyle de 2001 et ses victimes.

À Massinissa Guermah et à toutes les victimes du printemps kabyle 2001 : Reposez-vous en paix; nous ne vous oublierons jamais!

Auteur
Karim Achab, PhD. (linguistique)

 




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Pourquoi parle-t-on de la 5e année et non de la dernière année du mandat de Bouteflika ?

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17 avril 2019

Pourquoi parle-t-on de la 5e année et non de la dernière année du mandat de Bouteflika ?

Les médias lourds ont commencé ce matin très tôt à faire tout un plat au sujet de cette dernière année du mandat de Bouteflika. C’est la première fois voilà 19 ans que la dernière année d’un président en exercice devient une année de bilan. Il se trouve justement que ce n’est malheureusement pas seulement ces spots médiatiques qui semblent vanter le quatrième mandat mais le parti politique FLN avait été chargé de faire un bilan politique et on apprend lors de la conférence de presse du Premier ministre qu’il lui revenait à lui préparer la partie chiffrée pour justifier les fameuses 1000 milliards de dollars dont parle le peuple qui ont été dépensés durant ce règne.

A quoi rime tout cela ? Pourquoi cette offensive publicitaire pour particulariser le 5e mandat que tout le système et dans son ensemble désire tout bas de l’aveu même d’Ouyahia. D’ailleurs tout est libre et aucun leader des partis en place n’ait émis jusqu’à présent et à une année de l’échéance son intention d’y participer à part le Docteur Saâdallah, vivant à l’étranger, spécialiste en géologie qui l’a fait en toute honnêteté. Il sait probablement qu’il n’a aucune chance d’y arriver car le régime en a décidé autrement : « Lièvre oui ambition non ».

Pourtant, certains organes de presse rentrent sciemment ou inconsciemment dans le jeu du discours politique officiel pour présenter Bouteflika comme un « parrain » qui maîtrise à la perfection les préparatifs pour briguer un cinquième mandat. Dans cette foulée, cette tendance oriente l’opinion publique sur le bilan économique des quatre mandats. Ils espèrent que l’aisance financière et les aveux répétés de l’échec de Bouteflika lui-même apaiseront les tensions sociales et feront oublier les centaines de morts durant la décennie noire.

Après tout, pensent-ils, les citoyens diront que Bouteflika a été de bon augure, en venant, il a trouvé les caisses vides, voilà qu’il termine ses quatre mandats avec plus de 97 milliards de dollars en caisse et une dette extérieure totalement assainie comme s’il est, ou ils y sont pour quelque chose. Il faut reconnaître que ni Bouteflika, ni avant lui Zeroual et on peut remonter jusqu’au feu Boudiaf n’ait été sollicité ou élus pour régler les problèmes économiques de l’Algérie. Ils n’avaient ni l’expérience, ni la carrure ni les qualifications pour cette tâche. En plus, la priorité de l’Algérie était de trouver une solution au vide politique laissé par la démission de Chadli et le blocage du processus électoral qui ont mené à une confrontation conflictuelle et, partant à une fracture sociale.

Aucun programme de développement ne pouvait se mettre en œuvre et permettre le décollage économique sans cette plateforme consensuelle. Chacune de ses personnalités avait une source de légitimité. L’un par son charisme historico-politique, l’autre appartenait à l’armée qui détenait le pouvoir dit-on etc.   

Abdelaziz Bouteflika quant à lui, pour beaucoup d’analystes, pouvait concilier les deux tendances : dirigiste et  ultralibéralisme. Il a « bâti » avec le feu Boumediene le modèle de développement par l’industrie industrialisante, n’était-il pas membre du conseil de la révolution qui a cautionné cette politique depuis plus d’une décennie ? Nombreux sont les citoyens qui ont cru se voir séduits par son mimétisme de feu Boumediene lors de sa première campagne électorale. Ils n’espéraient aucunement revenir au dirigisme boumediéniste mais se disaient, enfin un homme politique qui a hérité de son aura sans gant ferré. Il nous fera l’économie d’un débat d’école stérile entre les deux tendances technocrates qui rongent la société.  

Malheureusement, et comme disait George Bernard Shaw « On ne naît pas roi, on le devient par hallucination artificielle ». Est ce le cas en Algérie ?

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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L’Algérie, un pays en panne

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Népotisme, paralysie des institutions, incompétence…

L’Algérie, un pays en panne

A la sinistrose d’une Algérie qui régresse de jour en jour s’ajoute le deuil du dernier crash de l’avion militaire à Boufarik !  Profondément touchés, les Algériens sont unanimes à affirmer qu’il s’agissait d’un terrible drame national. Dans les foyers, les rues, les médias, et surtout les réseaux sociaux, leurs réactions ont suscité un magnifique élan de solidarité. Mais au-delà de cet éveil de conscience, c’est l’épuisement inquiétant des nôtres qui pousse aujourd’hui à mille et une interrogations. Si l’on pose par exemple la question suivante : « quel est ton projet dans un proche avenir? », à n’importe quel jeune dans une rue à Constantine, Chelghoum Laid, Oued Rhiou, Oran, Béchar ou ailleurs, on aura vite droit à une réponse du genre : « je quitte ce pays! »

Cette lassitude et ce refus de vivre au bercail ont atteint le paroxysme chez nos jeunes, au point qu’il paraît honteux même pour certains d’entre eux d’avouer le contraire. Si le départ à l’étranger est un pis-aller pour certains, il est, hélas, un rituel à la mode, voire « une obligation » pour beaucoup.

J’ai croisé récemment un ingénieur d’une importante société d’hydrocarbures implantée au grand sud dans une cafétéria à Alger qui, tout joyeux qu’il était, m’aurait avoué entre deux verres qu’il voulait partir. « Mais où? », lui ai-je répliqué, tout étonné « n’importe où pour peu que je quitte cette roue qui tourne dans le vide! », lâche-t-il, dépité. « Ne me dis pas que tu es gangrené, toi aussi, comme tous ces jeunes-là par le virus de la harga? ». « Peut-être oui! », me souffle-t-il avant de me jeter un clin d’oeil complice.

En scrutant bien le regard de mon interlocuteur, j’ai senti comme une étincelle de sincérité jaillir de ses yeux. Et pourtant, me confirme-t-il juste après, « ça paye bien là où je travaille, il y a de l’esprit de l’équipe et l’ambiance dans les chantiers d’exploration est plutôt sympa » « pourquoi alors? » « c’est comme ça ! » balance-t-il, indifférent. Des centaines d’étudiants, de chômeurs, de cadres, d’intellectuels partagent, de nos jours, le même état d’esprit. Partir est, semble-t-il,  » la maladie du siècle en Algérie ».

A l’heure du chacun pour soi, le temps n’est plus à la mobilisation collective. Comme pour compenser – ou peut-être conjurer leur désenchantement -, les Algériens se détournent de la chose politique. Voilà qui paraît bien incompréhensible dans une période de souffrance sociale aussi aiguë que la nôtre. Ainsi se retrouve-t-on tous entraînés, malgré nous, dans une spirale inexorable de répétition de l’échec  qui n’a d’autre issue que le spectre de la désespérance.

 

Auteur
Kamal Guerroua

 




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Sonatrach et Eni élargissent leur partenariat

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Hydrocarbures

Sonatrach et Eni élargissent leur partenariat

Les groupes pétroliers et gaziers italien Eni et algérien Sonatrach ont signé mardi une série d’accords visant à élargir leur partenariat.

Les patrons des deux groupes, Abdelmoumen Ould Kaddour et Claudio Descalzi, ont signé ces accords à Oran afin de « renforcer l’intégration entre les deux sociétés dans les activités opérées conjointement » en Algérie.

Cela se traduira par « d’importantes synergies qui porteront à des économies significatives », a expliqué Eni dans un communiqué. Les deux groupes entendent notamment lancer « un programme ambitieux d’exploration et de développement dans le bassin de Berkine, qui conduira à la mise en production de nouvelles réserves de gaz via l’utilisation et l’optimisation des infrastructures existantes ».

Eni et Sonatrach souhaitent aussi poursuivre leur collaboration dans la Recherche et développement, donnant ainsi suite aux accords signés en novembre 2016.

« La collaboration renouvelée entre nos sociétés (…) permet à Eni de réaliser un nouveau pas important dans un pays clé comme l’Algérie », a indiqué M. Descalzi, cité dans le texte.

Il a souligné que « la prochaine réalisation d’un laboratoire pour les énergies renouvelables et une infrastructure photovoltaïque sur le site productif de BRN (Bir Rebaa Nord, dans le Sud algérien) sont un élément supplémentaire dans le parcours de décarbonisation d’Eni, qui prévoit le développement d’énergies vertes ».

Le groupe italien est présent depuis 1981 dans le pays, où il réalise une production nette d’environ 100.000 barils équivalent pétrole par jour, ce qui en fait un des principaux acteurs.

La justice italienne se penche depuis plusieurs mois sur sur le versement présumé de 197 millions d’euros de pots-de-vin en Algérie, entre 2007 et 2010, par le groupe italien et sa filiale Saipem.

Ce versement aurait permis d’une part à Saipem d’obtenir des contrats d’un montant total de 8 milliards d’euros. Et d’autre part à son principal actionnaire, le géant Eni, d’obtenir l’autorisation du ministre algérien de l’Energie de l’époque, Chakib Khelil, pour acquérir les droits d’exploitation du gisement de gaz algérien de Menzel.

Des amendes de 900.000 euros ont été requises le 26 février à Milan contre Eni et Saipem, et plus de six ans de prison contre l’ex-patron d’Eni, Paolo Scaroni, pour corruption internationale en Algérie.

Auteur
AFP

 




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Fin de la cavale du prisonnier évadé de la prison d’El-Harrach

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Il a été arrêté à Batna

Fin de la cavale du prisonnier évadé de la prison d’El-Harrach

Les services de la brigade de la gendarmerie de la commune d’Ouled Sellam (wilaya de Batna) ont pu neutraliser un fugitif évadé de l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach.

Selon nos sources d’informations, il s’agit d’un individu âgé de 36 ans qui s’est échappé de l’un des plus grands pénitenciers du pays. Le prisonnier évadé se dirigeait vers la wilaya de Sétif à bord d’un véhicule, sauf que ce dernier a été arrêté  par les services de recherches de la brigade relevant de la commune de Ouled Sellam suite aux signalements donnés.

L’évadé d’El Harrach, identifié, a été arrêté puis a été à nouveau remis au frais à El Harrach après avoir avoir été présenté devant le président de la cour de justice de Merouana. 

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Lettre ouverte à M. Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture

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Tribune

Lettre ouverte à M. Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture

Nour El Yakine Ferhaoui, fondateur du salon international et initiateur du projet de salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour d’Oran :

« Ayant épuisé tous les autres recours, auprès de fonctionnaires qui dépendent de votre juridiction, à Oran, je me permets de m’adresser à vous en tant que dernier recours.

Comme la presse l’a suffisamment communiqué, je suis l’auteur d’un projet culturel pour la ville d’Oran. L’ensemble des médias l’a qualifié comme bonne, utile et originale initiative pour le public. Malheureusement, le Directeur de la Culture de la wilaya d’Oran a manifesté une indifférence totale, pour ne pas dire une hostilité absolue, à ce projet. Et pas seulement.

En effet, au début de décembre 2017, suite à une demande d’audience, dont je détiens un accusé de dépôt de courrier, je fus contacté par M. Kouider Bouziane, l’actuel Directeur de la Culture de la wilaya d’Oran. Dans ma lettre, j’ai détaillé le contenu du projet, avec l’espoir de voir parrainer cette 1ère édition du salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour d’Oran, que j’ai intitulé « Oran 2021 ». J’avais l’intention de l’organiser au Musée d’Art Moderne « MAMO », en mai 2018, avec la présence de grands dessinateurs éditorialistes algériens et étrangers de renommée internationale. Le projet fut jugé une bonne initiative par ce dernier, avec la promesse de transmettre en main propre le dossier aux instances concernées, voire le Ministère de la culture et le wali d’Oran.

Après quelques jours, le Directeur me demanda de lui délivrer toutes les pièces d’identité des caricaturistes, y compris celles des étrangers. Une semaine après, j’ai donc récolté tous les documents des participants, y compris leur curriculum vitae, complétant le tout par les fiches descriptive et technique du projet.

La presse commença à informer du projet, et les journalistes de le soutenir comme bonne initiative. Malheureusement, la Direction de la Culture d’Oran mit le dossier aux oubliettes. Pourtant, le projet s’est médiatisé et les participants invités s’impatientaient.

Pour m’assurer des dates fixées pour l’inauguration de l’événement, je me suis orienté vers la Directrice du Musée public national Zabana. Elle m’avait tendu la main en me délivrant une autorisation d’exploitation des espaces du MAMO, dont les dates ont été fixées du 7 au 12 avril ; de même, il aurait transmis les copies des documents d’identité des dessinateurs étrangers, au Ministère pour faciliter l’obtention de leur visa.

Mais voilà que le Directeur de la Culture refusa de me recevoir, laissant le projet sans considération, alors que ce dernier nécessitait le parrainage pour obtenir des sponsorings permettant de mener à bien la rencontre. À maintes reprises, je me suis présenté pour connaître le sort réservé à mon projet, sans aucun résultat. A vrai dire, je me suis trouvé confronté à un véritable engrenage dû aux abus de pouvoir, à l’incompétence, à la bureaucratie, et surtout aux injustices dont je n’arrivais pas à faire face.

Devant ces faits, qui me paraissaient totalement arbitraires, je n’ai pas choisi de me résigner, ni de m’exiler, ni de m’asperger publiquement d’essence et me suicider, par protestation. J’ai préféré dénoncer aux médias l’inertie de la gestion du Directeur de la Culture d’Oran, ainsi que ses tergiversations qui menacerait la tenue du plus important salon international de la caricature, du dessin de presse et d’humour que la ville d’El Bahia comptait accueillir ce moi ci. Ces médias m’ont soutenu. Notamment, on demanda que le Directeur de la Culture de la wilaya d’Oran exprime publiquement le motif de son silence concernant le projet. Encore silence.

Quand je me suis vu ignoré par ceux qui décident, je me suis également adressé à l’Office National des Droits d’Auteurs et Droits Voisins, ONDA dans l’espoir de me porter secours financièrement. Son Directeur Général, M. Sami Bencheikh, me convoqua pour signer un protocole de soutien, estimé à 300.000 DA, octroyé dans le cadre du fonds à la création. À la dernière semaine des préparatoires de l’événement, les 300.000 DA, avec lesquels je comptais mener le salon, furent bloqués malheureusement. Un véritable coup de gueule dans le but d’étouffer mon projet pourtant prometteur.    

Le jour de l’inauguration du salon, le 7 avril, les portes du MAMO étaient fermées à clé, et nul des administrateurs et des agents ne m’autorisa à accéder à l’intérieur. Considéré comme persona non grata, on m’a même interdit d’afficher le communiqué que je tentais d’exposer à l’intention de la presse. Un invité, qui s’était déplacé d’Alger à Oran, pour me soutenir, m’accompagnait. On nous a ouvert la petite porte. Toutefois, ni le public et ni les journalistes ne furent autorisés à accéder à l’intérieur du MAMO. Et pourtant, un bon nombre d’admirateurs de la caricature algérienne s’est trouvé devant l’établissement pour assister au vernissage. 

Par ailleurs, La Directrice du Musée Public National d’Oran fut blâmée par ses supérieurs d’Alger, pour avoir autorisé l’exploitation des espaces du MAMO, et à cause des pièces d’identités des dessinateurs étrangers, pourtant approuvées par le Ministère de la Culture pour l’obtention de leurs visas, selon de sources proches, bien sure.

Par conséquent, j’estime être victime d’une action totalement arbitraire de la part de la Direction de la Culture de la wilaya d’Oran, l’ONDA, ainsi que du Directeur de l’ODPCA au Ministère de la Culture, Monsieur Abdallah Bougandoura, qui n’apprécia guère ledit projet. Comment interpréter leur action sinon comme volonté d’empêcher la tenue du salon ? Même une rumeur circule, m’accusant de l’intention d’inviter les dessinateurs de Charlie Hebdo, ainsi que des caricaturistes considérés comme persona non grata en Algérie, alors que la venue de ces derniers fut approuvée par le Ministère, et leurs visas délivrés selon le protocole.

Monsieur le Ministre, toute ma requête est la suivante : que me soient fournis par écrit,, publiquement et officiellement, les motifs raisonnables et acceptables, conformes à nos lois, des comportements contraires à mon projet. Le silence est inacceptable, parce que contraire aux droits citoyens reconnus par notre Constitution.

En espérant, finalement, recevoir les éclaircissements nécessaires, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à mes considérations distinguées.

Nour El Yakine Ferhaoui

Fondateur du salon international et initiateur du projet

 

Auteur
Nour El Yakine Ferhaoui

 




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#insoumis, le slogan qui fait trembler le pouvoir algérien

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Ce mouvement est largement suivi

#insoumis, le slogan qui fait trembler le pouvoir algérien

Le slogan, #insoumis, est en passe de devenir une hantise pour le clan au pouvoir. Ce slogan, lancé par le jeune Amir Boukhers, dit, AmirDZ, a été lâché dernièrement comme une véritable bombe, car l’argumentaire développé derrière fait mouche, chez les jeunes Algériens qui doivent passer leur service national.

« #insoumis, jusqu’à ce qu’ils envoient leurs enfants », se veut un moyen de pression sur les hommes du système, à commencer par le Premier ministre Ouyahia, (sommé nommément, avec d’autres personnalités, telles que le ministre Hadjar, ou le responsable du FLN, Bouguettaya), d’envoyer leurs enfants passer leur service national, comme n’importe quel autre jeune algérien. 

Et cet argument, n’a pas tardé à faire du slogan un véritable mouvement et s’est propagé telle une traînée de poudre, et est devenu viral en quelques jours seulement, au point qu’il soit repris sur les murs virtuels de Facebook, mais aussi réels en graffiti et sur des banderoles accrochées sur les ponts. (Voir la photo ci-dessous).

insoumis
Ce qui est plus grave et plus inquiétant pour le pouvoir algérien, est que des éléments des services de l’ordre, de différents corps armés, parfois des hauts gradés, réagissent positivement à l’appel lancé par AmirDZ, et envoient leur soutien au mouvement. 

insoumis

Amir Dz est en passe de réaliser ce qu’on appelle dans les révolutions non-violentes, «un ralliement » d’un des piliers d’une dictature ou d’un système répressif qu’est le corps constitué de sécurité. Déjà, le « Facebookeur », n’est pas à sa première, puisque ce travail de ralliement, il l’avait entamé depuis un moment, en ayant à chaque fois des mots de compassions et d’indulgence envers les soldats, qui n’hésitent pas à lui envoyer également des photos de leurs conditions difficiles. Ils voient en lui, la seule personne, d’après les nombreux commentaires postés sur la page d’Amir DZ, qui les comprend, et expriment leurs désarrois et leurs désaccords avec le clan du pouvoir.

compassion

Des messages de sympathie qui ont fait sortir de ses gonds, le premier policier du pays, Noreddine Bedoui, qui n’a eu de cesse de menacer les contrevenants de sévères sanctions. Des menaces, qui ne semblent toutefois pas faire très peur, puisque les messages de soutiens, pris en photos, parfois avec armes et galons, font du mouvement initié par ce jeune, un début de quelque chose de très inhabituelle et de très épeurant pour le système qui ne sait plus comment régler ce problème, créé par un jeune harraga établi en France.

Soutien

#insoums, est une forme de désobéissance civile, qui n’a jamais eu d’égale en Algérie depuis plusieurs années, car elle interpelle directement la base du peuple, qui est astreint à cette « corvée », et qui voit, les enfants des responsables algériens, comme le montre les images postées sans cesse par AmirDz, prenant leurs pieds dans les boîtes les plus branchées d’Ibiza ou de Végas, Whisky à la main, et accrochés aux cous de belles-filles très légèrement vêtues.

II faut dire qu’AmirDZ a construit son « projet révolutionnaire» sur ce genre de « posts », qui chatouillent une fibre sensible chez les jeunes Algériens, en n’épargnant aucune personne qui graviterait autour de l’écosystème pollué des enfants des responsables corrompus algériens.

Le jeune, originaire de Tiaret, recevrait même, de la part de personnes haut placées dans la hiérarchie militaire, ce qu’on pourrait appeler sans hésiter, des secrets défense, ce qui montre à quel point le pouvoir perd le contrôle sur ses éléments se sentant par là même, menacé et fragilisé.

Quel recours face à ce jeune « facebookeur »? Rien, si ce n’est de « troller », d’attaquer sa page Facebook (essayer de la fermer), ou multiplier les profils et les faux fans, afin de tromper et mettre la main sur ceux qui communiqueraient avec lui.

En gros, le système, avec tous ses moyens est en train de s’effriter et de s’affoler, face à un seul jeune, muni de sa page Facebook et de son courage. Boukhers, a dernièrement prédit la démission de Gaïd Salah, chef des armées, et la fin proche du régime algérien. Et même si ce n’est que du Bluff, ce jeune Algérien, qu’on traite parfois d’islamiste, mérite le respect de tous, parcequ’il a fait, à lui seul, trembler le régime mafieux, qui sait que s’il perd sa couverture protectrice, perdra un pilier important de son assise et se dissipera comme un mauvais rêve. 

Auteur
B. Karima

 




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Les médecins résidents reprennent leur mouvement de grève

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Suite à l’échec de la réunion avec le ministère de la Santé

Les médecins résidents reprennent leur mouvement de grève

Dans un communiqué rendu public lundi 16 avril, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) annonce qu’il poursuivra son action de grève.

Le communiqué annonce que « devant l’absence de nos revendications », le conseil national du Camra « a décidé de déposer un préavis de grève avec arrêt de toutes les activités d’enseignement, d’évaluation de graduation et de post-graduation à partir du 29 avril ». 

Le collectif menace les autorités. Dans le cas où ses revendications ne sont pas satisfaites après ce énième mouvement de grève, il compte étendre son mouvement de grève « aux activités de soins ». 

Les médecins résidents qui sont 15.000 au niveau  national ont boycotté les épreuves du diplôme d’études médicales (DEMS) entre fin mars et le 12 avril.

Rappelons que le Camra a levé son mouvement de grève mercredi dernier suite au crash de l’avion militaire à Boufarik.

Camra

Auteur
Yacine K.

 




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