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France: un prêtre se suicide, accusé d’agression sexuelle sur une fillette

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Fait divers

France: un prêtre se suicide, accusé d’agression sexuelle sur une fillette

Un prêtre de 38 ans, accusé par une femme de comportements indécents et d’avoir agressé sexuellement sa fille, s’est donné la mort mardi dans son église en Normandie, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Rouen.

« Ces éléments ont été évoqués au commencement de l’enquête ouverte à la suite du suicide du prêtre Jean-Baptiste Sèbe », a déclaré à l’AFP Étienne Thieffry, procureur de la République adjoint à Rouen, dans le nord-ouest de la France.

« A ce stade, aucune plainte n’a été déposée », a précisé le magistrat indiquant que l’enquête en cours devrait permettre d’en savoir plus « sur les motivations exactes de ce suicide ».

D’après une source policière, « une femme était venue se plaindre auprès de l’archevêque de Rouen de comportements indécents et d’agression sexuelle commis envers sa fille. Mais rien n’avait été porté à la connaissance de la police avant ce suicide ».

Les enquêteurs restent « très prudents à ce stade des investigations », précise cette source.

Interrogé par l’AFP sur cette supposée dénonciation, Éric de la Bourdonnaye, directeur de la communication du diocèse de Rouen, a déclaré ne pouvoir « ni confirmer ni infirmer ces informations ». 

« Nous sommes dans l’incompréhension d’un tel geste même si je savais qu’il connaissait un moment difficile », a pour sa part écrit Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, dans un courrier adressé hier à l’ensemble des prêtres du diocèse de Rouen.

Mardi, une veillée de prière a été organisée en la basilique de Bonsecours, située près de Rouen, en hommage à Jean-Baptiste Sèbe.

Ordonné prêtre en 2005, il était curé de la paroisse Saint-Jean XXIII de Rouen Nord. Il était aussi directeur du centre théologique universitaire et du service de formation permanente, d’après les éléments rapportés sur le site internet du diocèse de Rouen.

Auteur
AFP

 




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Le procureur près le tribunal militaire de Blida ordonne le gel des avoirs de cinq généraux-majors

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DERNIERE MINUTE

Le procureur près le tribunal militaire de Blida ordonne le gel des avoirs de cinq généraux-majors

Le département du vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah, est au coeur d’une opération de limogeages sans précédent.

Sale temps pour Ies généraux-majors récemment limogés de toutes les responsabilités au sein des états-majors de l’Armée nationale. Le parquet militaire de Blida a ordonné mardi 18 septembre le gel des avoirs et des comptes bancaires de cinq généraux-majors ainsi que ceux de tous les membres de leurs familles. Un fait d’une pareille ampleur est sans précédent. 

Il s’agit de Lahbib Chentouf, l’ex-chef de la 1re Région militaire, Saïd Bey, l’ex-commandant de la 2e RM, Abderrazak Cherif, l’ex-chef de la 4e RM, Boudjemaa Boudouaouar, l’ex-directeur des finances au ministère de la Défense nationale et Menad Nouba, l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale, avons-nous appris de sources sûres.

 

Comme nous l’avons annoncé, ces généraux-majors sont privés de passeport et donc momentanément interdits de tout déplacement à l’étranger jusqu’à la fin de l’enquête.

Ces cinq officiers supérieurs ont tous été débarqués un derrière l’autre pendant l’été et remplacés sur le champ. Cette série de limogeages d’officiers haut placés suivie de rumeurs comminatoires et de mesures judiciaires n’a pas révélé toutes ses raisons. En effet, à 7 mois de la présidentielle l’opinion assisté médusée à un remue-ménage sans précédent au ministère de la Défense. Des disgrâces qui pourraient prêter à suspicion en l’absence d’une communication claire sur le sujet.

En parallèle, cela n’empêche pas pour autant certains porte-voix du pouvoir de s’appesantir sans cesse sur les menaces qui pèsent sur l’Algérie.  

Auteur
La rédaction

 




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Le wali de Djelfa malmène le chef de daïra de Sidi Ladjal (vidéo)

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POLEMIQUE

Le wali de Djelfa malmène le chef de daïra de Sidi Ladjal (vidéo)

Après avoir été largement contesté par la population de Djelfa lors de l’enterrement du colonel Ahmed Bencherif, le wali de Djelfa, Hamana Guenfaf, s’est fait accompagner de l’ensemble des directeurs de l’exécutif pour aller faire dans le populisme dans la daïra de Sidi Ladjel.

Devant un parterre de directeurs d’exécutif, de représentants de la société civiles et de nombreux citoyens, le chef daïra de Sidi Ladjel a pris la parole pour dresser le bilan sur la prise en charge des démunis en matière de logement. Apparemment agacé par sa réponse le wali et sur un ton élevé réplique : « Ce n’est pas toi qui dicte la liste, il ne faut pas sortir des critères arrêtés par la loi »… Puis de s’énerver. « Seule la loi preserve vos droits », lâche-t-il devant des citoyens médusés par cette sortie musclée.

Face aux caméras de télévision qui le suivaient dans cette sortie d’inspection dans cette localité, le wali de Djelfa se comporte envers les responsables locaux de sa wilaya comme un véritable autocrate.

C’est ce qu’on appelle communément de simple et pure populisme mêlé à un brin d’arrogance.
 

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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Slimane Azem ou  »l’éducateur des masses »

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CENTENAIRE DE SA NAISSANCE

Slimane Azem ou  »l’éducateur des masses »

Le centenaire de la naissance du poète fabuliste en l’occurrence Slimane Azem correspond au 19 septembre 2018. Il est né à Agouni Gueghrane dans le département de Tizi Ouzou et est décédé en exil le 28 janvier 1983 à Moissac en France.

Dans cet article , nous allons axer sur l’étude thématique abordée par l’artiste engagé. Toutes ses chansons traduisent les préoccupations existentielles de son époque. L’essentiel de l’espace évoqué oscille entre sa terre natale l’Algérie notamment la Kabylie et la terre de l’exil. Il y a lieu de préciser deux sources d’inspiration du poète visionnaire : les fables de la Fontaine et les poèmes de Si Mohand Ou Mhand.

On peut résumer l’essentiel de la thématique abordée par le  » Rossignol kabyle » en quatre grands points : l’exil, la société traditionnelle face à la modernisation et la dislocation sociale, les questions politiques et enfin les questions identitaires et existentielles.   

1.- Exil

La thématique de l’exil prédomine ses chansons en essayant de traduire les situations paradoxales et intimes des émigrants nord africains notamment kabyles. L’artiste, à travers sa poésie recherchée et adoucissante face aux conditions délicates à la vie de l’exilé. Ses chansons évoquent notamment la nostalgie de la Kabylie et les afflictions du dépaysement voire des déchirures du déracinement. Elles dégagent aussi le mythe du retour.

En pschosociologue, Slimane Azem décrypte en profondeur l’état d’âme du travailleur émigré et exilé loin des siens. Il a chanté sur la société d’accueil à travers les phénomènes du racisme, les problèmes de régularisation et conditions de travail sans omettre les notes d’espérances pour résoudre ces questions épineuses.

2.- Métamorphose de la société traditionnelle

L’autre thématique traitée par l’artiste légendaire est la métamorphose de la société traditionnelle sous l’influence de la modernisation dominée par le matérialisme. Le renversement des valeurs avec la perte l’autorité légitime. La dislocation de la notion de famille avec la perte de la notion de  » solidarité naturelle  » dont la société traditionnelle se caractérise. L’individualisme et l’égoïsme prédominent dans les sociétés modernes qui ont supplanté les valeurs humanistes , le sens de l’honneur et de la dignité ainsi que la dynamique de solidarité. Ces questions sont traitées sous différentes facettes en affichant ses regrets par rapport aux signes précurseurs de décadence d’une société en voie de mutation. Ces chansons sont empreintes de morale voire d’une certaine philosophie de vie mais sous un regard d’impuissance.   

3.- Les questions politiques

Dans toute l’œuvre de l’artiste, la notion d’engagement est quasiment omniprésente. Les questions politiques et préoccupations citoyennes sont évoquées dans les chansons du révolté. La chanson  »Ffeγ ay Ajrad Tamurt-iw » (1956) dénonce le colonialisme français notamment son caractère pilleur et dévastateur. Cet engagement pour la libération du pays lui a causé de sérieux ennuis. En optant pour l’anthropomorphisme, le poète a voulu esquiver les sujets cruciaux qui concernent le pouvoir. Ce procédé a été maintes fois utilisé pour insinuer les questions qui fâchent les pouvoirs en place. Cela est valable pendant la colonisation et post-indépendance. En tant qu’observateur averti et victime du pouvoir, il n’ a cessé de dénoncer le régime dictatorial algérien.

Il y a lieu de signaler que les chansons de Slimane Azem étaient interdites d’antenne en Algérie de 1967 à 1988. Le poète errant était accusé injustement de collaboration avec le colonialisme français alors que son oeuvre artistique démontre le contraire. Le pouvoir algérien l’a contraint à l’exil juste après l’indépendance. Le coup d’État de 1962 de l’armée des frontières a été un tournant décisif dans le choix de la nature du régime algérien. La dictature s’est mise en place et toute voix discordante a été combattue en citant l’exemple des assassinats politiques. L’artiste engagé a payé les frais des putschistes.

4.- Les questions identitaires et existentielles

Enfin la thématique des questions existentielles et identitaires est abordée.  »L’éducateur de masse » essaye sa conception du sens de la vie en exprimant sa vision du monde en défendant un certain nombre de valeurs traduisant une organisation sociale notamment kabyle, axée sur  »Tirugza ». Celle-ci renvoie justement à des valeurs bien déterminées loin du matérialisme qui caractérise la société moderne. Il évoque dans ses chansons les bouleversements de l’humanité.

Par ailleurs, la question identitaire traverse l’oeuvre de l’artiste en évoquant l’identité familiale, du groupe et valeurs de la société. L’essentiel de son répertoire trouve son terroir la vision du monde de l’amazighité notamment kabyle. D’où la nostalgie exprimée dans toute l’oeuvre artistique du  »philosophe » ( dans son acception de sage). On trouve aussi les questions de l’altérité et le respect mutuel qui sont abordées.  

Enfin , il est difficile de cerner toute l’oeuvre de l’artiste visionnaire qui a su comment avec son alchimie poétique traduire sa vision du monde et celle de la société notamment kabyle en déchiffrant le monde profond de son âme. Le poète invétéré a été témoin de sa société en la scrutant en observateur averti et fin connaisseur d’une réalité complexe. Un chanteur qui est admiré par toutes les générations confondues.

Ses leçons de sagesse servent encore comme la société kabyle en matière de transmission intergénérationnelle de valeurs.  

Slimane Azem n’est pas seulement un artiste, chanteur-compositeur mais un véritable  »éducateur des masses ». Autrement dit, une vraie école. Il a su construire un monde conceptuel et idéel traduisant l’idéologie et la vision du monde de la société kabyle avec des divers chamboulements dans le contexte instable, voire dynamique.

Auteur
Kamel Amari, analyste

 




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Deux drames et cinq victimes en un jour à Batna

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ACCIDENT ET NOYADE

Deux drames et cinq victimes en un jour à Batna

Comme on le voit sur l’image, le camion a percuté de plein fouet la voiture dans laquelle se trouvait la famille.

Effroyable journée de mardi dans la wilaya de Batna. Deux drames, un accident de la circulation ayant provoqué la disparition d’une famille avec enfants et un noyade dans une mare a causé la mort d’un garçon de huit ans. 

Un enfant de 8 ans noyé dans une marre

Les services de la protection civile de la commune de Arris relevant de la wilaya de Batna, ont  découvert hier mardi, le corps sans vie d’un petit garçon âgé de 8 ans . Selon nos sources d’informations, ce petit garçon résidant en plein centre  d’un quartier dit la Cité situé dans la commune de Ichmoul, a trouvé la mort par noyade dans un petit bassin à moitié boueux. Il na été retrouvé que le lendemain après 24 h de recherches  par les services de la protection civile, apprend-on. Le corps inhumé du petit garçon a été transporté à la morgue de l’hôpital d’Arris.

Une famille décimée dans un accident provoqué par un camion

La population de la ville de Batna a été secoués en cette matinée du mardi par la mort tragique d’une famille composée de quatre personnes avec leurs deux enfants lors d’un accident de la circulation survenu sur la route nationale RN 31 située entre Tazoult et Timgad, plus exactement au lieu-dit Markouna. Selon nos informations, il s’agit d’un couple âgé entre 47 et 37 ans avec leurs deux enfants de 4 et 6 ans. Selon nos sources d’informations, la famille roulait à bord d’une voiture de marque Alto quand elle a été percuté de face (collision frontale) par un camion poids lourd suite à une perte de contrôle du chauffard.

Les corps sans vie des victimes ont été transportés par les services de la protection civile à la morgue du CHU de Batna.

Une enquête est en cours afin de déterminer la raison de ce drame terrible qui une fois de plus a endeuillé des familles.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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La charte politique de Mouwatana et Dieu : trois points, deux de trop !

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Tribune

La charte politique de Mouwatana et Dieu : trois points, deux de trop !

Depuis que j’ai quitté le mouvement que j’avais rejoint aux côtés d’Aït-Ahmed, je vois surgir, avec intérêt, des mouvements proclamant un chemin vers la démocratie.

Je ne connais pas celui de Mouwatana, pas plus que d’autres,. Mon âge, mon dépit, ma position solitaire et mon éloignement géographique y sont pour beaucoup. Mais comme j’avais assumé un rôle qui devait mener vers la rédaction d’une Constituante, ma curiosité intellectuelle m’amène irrésistiblement vers les écrits tendant à bâtir les fondements constitutionnels de notre rêve collectif.

Notre échec devant la caste militaire et, surtout, face à une grosse partie de la population plus attirée par les milliards que par le discours sur la démocratie, ne me permet ni de donner des leçons ni d’envisager un quelconque rapprochement avec quelque structure que ce soit. On ne m’y attend d’ailleurs pas.

Je m’en tiendrai donc modestement à une réflexion suite à la lecture de leur charte. Elle portera sur le point crucial que les démocrates n’ont jamais voulu aborder de face, soit la question divine dans le champ politique et social public.

Je l’avais écrit pour un autre mouvement politique qui avait émergé auparavant en lui faisant remarquer que, sur ce point fondamental de l’avenir de l’Algérie, ils semblaient se diriger vers la même erreur que celle du mouvement auquel j’appartenais. En fait, c’était dans son projet mais celui-ci reculait sur ce point au fur et à mesure que nous avancions dans le temps.

Nous dirions qu’il y avait, non pas un refus mais une frilosité à aborder la question du « Grand invisible » et les dégâts considérables que cela a entraîné dans ce pays qui a atteint un blocage intellectuel immense, voire qui a fréquenté les limites extrêmes de la barbarie.

Cette Constituante, nous n’avions pas eu le temps de la proposer pour les raisons que tout le monde connaît. Mais, en charge de la Constituante, j’avais eu la ferme résolution de proposer le tabou des tabous, la laïcité.

La quasi-totalité de mes camarades, pourtant démocrates, m’avaient dissuadé de prendre cette piste qu’ils souhaitaient tous mais « Les algériens n’y sont pas prêts » disaient-ils. J’ai quitté ce parti pour des raisons qui ne sont absolument pas en rapport avec ses idées mais il est deux points sur lesquels je l’aurais de toute façon quitté avec certitude si cela avait du arriver, la non prise en compte de la laïcité, la participation à l’assemblée nationale et un accord avec les généraux. Tout cela est d’ailleurs arrivé après mon départ, comme celui de beaucoup d’autres.

Près de vingt ans se sont écoulés, je lis dans la charte du mouvement Mouwatana la même frilosité, une tergiversation de termes et de tournures que je connais bien car ils sont reconnaissables entre tous.

Voilà les trois points en question :

  1. La liberté de conscience.

  2. L’égalité de tous les Algériens devant la loi, sans aucune distinction de sexe ou de religion.

  1. La non-utilisation de la religion à des fins politiques.

Tout cela est parfait et nous le signerions sans aucune hésitation. Mais mon parcours précédent m’a instruit sur la signification d’une telle profusion d’articles de principes concernant le Grand invisible. Car il ne s’agit que de cela et rien que de cela, le Grand et puissant invisible, dans le ciel, maître absolu de tout, de nos âmes jusqu’à nos constitutions. La croyance aux autres mystiques, philosophiques et surnaturelles n’étant pas en cause dans le drame des civilisations si ce n’est qu’elle retarde l’évolution des connaissances et des sciences.

Pourquoi trois articles ? Mon hypothèse est assez provocante car je crois que c’est, encore et toujours, pour éviter le mot tabou, celui qu’on n’ose exprimer pour éviter le rejet violent par une population qui y voit encore la signature du diable, un autre Grand invisible, du côté sombre celui-là.

Le point 8, la liberté de conscience est une expression très connue et ancienne des constitutions. Mais sans le verrouillage de la laïcité, une liberté de conscience n’établit pas la stricte séparation du domaine public et celui du privé. Cela voudrait dire que la religion dominante n’est pas exclue du domaine public alors qu’elle doit y être interdite, une fois pour toute. C’est une naïveté inconsciente ainsi qu’une ignorance de l’histoire de penser qu’elle tiendra une position neutre dans la sphère publique, par elle même.

Que la constitution déclare expressément une religion ou non comme l’un des fondements de ses valeurs importe peu. La religion majoritaire trouvera toujours puissance et espace à se comporter en dictature de l’esprit. Il ne suffit donc pas d’exprimer le point de la liberté de conscience mais d’exclure la religion là où elle n’a rien à faire car elle a assez fait de dégâts dans l’humanité, en Algérie particulièrement.

La pensée philosophique et métaphasique qui consiste à proclamer un pouvoir occulte comme au-dessus de toutes les valeurs républicaines est absolument incompatible avec la démocratie. Continuer à ignorer ce point en Algérie, c’est l’accompagner dans sa descente dans les abîmes de l’humanité.

Le point 9 est tout aussi problématique et découle du raisonnement précédent. L’égalité des citoyens  en considération de la religion ? Si un seul membre de Mouwatana peut me donner un seul exemple dans l’histoire de cohabitation pacifique des religions (dans leur expression constitutionnelle publique) qui ne s’est pas terminé par le désastre, le sang et la désolation ?

Le point 10 est non seulement une répétition des deux autres points car il leur est consubstantiel mais nous nous trouvons là devant une magistrale définition de la laïcité. Alors, pourquoi éviter le mot laïcité, une notion bien plus solide dans sa définition historique et juridique.

Le nombre de points concernant la religion est bien la preuve qu’on veut en dire beaucoup, beaucoup trop. On se rassure sur la véritable pensée démocratique en le répétant de nombreuses fois. Mais, hélas, cela se voit comme une rougeur au milieu de la figure lorsque la pudeur ou la crainte fait dire un mensonge ou une trop longue explication pour dissimuler la gêne. On veut éviter le mot tabou, c’est aussi clair que cela.

La charte de Mouwatana est incontestablement, dans son esprit général, le rêve de tous les démocrates et nous leur souhaitons un parcours des plus réussis. Mais, j’ai crainte que sur ce point crucial de blocage de la société, ils n’aient pris un chemin détourné, tortueux et sans risque d’affronter, une fois pour toute, la religion dans l’espace public et ses désastres.

En dehors de ce point litigieux, tout à fait intellectuel et non belliqueux, ils ont mon respect et mon soutien. Le seul vœu que je puisse formuler est qu’ils réussissent. Ils en ont les compétences et la sincérité.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar

 




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Un recueil de contes de Hans Christian Andersen traduit en tamazight

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C’est le 6e livre de Hamza Amarouche

Un recueil de contes de Hans Christian Andersen traduit en tamazight

Les éditions Oxygen Publishing House viennent de publier un recueil de 26 contes de l’écrivain danois Hans Christian Andersen, traduit en tamazight par Hamza Amarouche. En effet, cette traduction est une occasion pour les lecteurs d’expression amazighe de découvrir l’œuvre de cet écrivain prolifique, qui fut aussi un romancier, dramaturge, poète, mais plus célèbre pour ses nouvelles et ses «contes de fées».

Né de parents pauvres en avril 1805, Hans Christian a lutté contre la structure de classe tout au long de sa vie. La première importante aide lui a été apportée par Jonas Collin, l’un des directeurs du Théâtre Royale de Copenhague, où il avait inscrit jeune dans le vain espoir de se faire connaître en tant qu’acteur. Collin a collecté des fonds pour l’envoyer à l’école. Bien que l’école ait été une expérience malheureuse pour Andersen à cause d’un directeur désagréable, cela lui a permis d’être admis à l’université de Copenhague en 1828.

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En parcourant le monde, Hans Christian a pu faire sa reconnaissance tout d’abord à l’étranger, en Angleterre, en Allemagne et en France, où il a fait connaissance avec des écrivains d’envergure à savoir Charles Dickens, Chamisso, Honoré de Balzac…etc. D’un talent exceptionel, connaissant un succès durable, Andersen incarne  »le génie populaire nordique » et son oeuvre inspire à ce jour les écrivains, les metteurs en scène, les réalisateurs et tous les créateurs dans le monde. Il est mort à Copenhague le 4 août 1875.

Selon le traducteur Hamza Amarouche,  »cette traduction en tamazight se veut être une fenêtre qui s’ouvre sur l’oeuvre de cet immense écrivain. De plus, c’est un travail qui essaie de rapprocher le lecteur amazigh à la littérature danoise à travers les contes. Ce genre littéraire qui, en effet, a ses profondes origines dans notre société, incarne dans ce recueil une approche qui s’adapte dans toutes les cultures, et qui représente également les différents imaginaires des peuples ».

Il est à noter que cette nouvelle parution de Hamza Amarouche est sa 6e traduction en tamazight, après avoir publié un roman graphique de l’auteur finlandais Ilpo Koskela (2015), un livre finlandais pour enfants de Pirkko-liisa Surojegin (2015), un autre roman graphique de Ilpo Koskela (2016), un recueil de poésie du poète suédois Tomas Tranströmer (prix noble de la littérature), en 2016, et enfin un recueil de poésie de l’immense poète estonien Jaan Kaplinski (2017). Ce dernier avait traduit en estonien, pendant les années 1960s, Mouloud Feraoun, Bachir Hadj Ali, et avait contribué avec sa mère dans la traduction du roman «La Dernière impression» de Malek Haddad.

Enfin, parmi les célèbres contes de Hans Andersen qui figurent sur le recueil «Ammud n tmucuha n Hans Christian Andersen» sont La petite fille aux allumettes (Taqcict d txellal n zzalamit), La malle volante (Tabalizt yettferfiren), Les Habits neufs de l’empereur (Icettiḍen imaynuten n umenkad), Hans le balourd (Hans Abudali) et Cinq dans une cosse de pois (Semmus n tjilbanin deg teqceṛt).

Un livre à mettre entre les mains des parents pour le faire découvrir à leurs enfants. 

K. G. A.

 Ammud n tmucuha » de Hans Christian Andersen

Traduction: Hamza Amarouche
Illustrations: Ingrid Amarouche
Nombre de pages: 192
Nombre d’histoires: 26
Éditions: Oxygen Publishing House

 

 

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Auteur
Kassia G.-A.

 




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Djamel Allam inhumé en présence d’une foule nombreuse à Bejaia

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Hommage

Djamel Allam inhumé en présence d’une foule nombreuse à Bejaia

Des milliers de personnes ont accompagné, mardi, à sa dernière demeure, l’icône de la chanson Kabyle, Djamel Allam, décédé samedi dernier dans un hôpital parisien (France) suite à une longue  maladie, à l’âge de 71 ans.

Arrivée en début de matinée à l’aéroport « Abane Ramdane », la dépouille a été immédiatement transportée par un cortège funéraire au hall du théâtre « Abdelmalek Bouguermouh » où, deux heures durant, elle a été exposée au public, venu en grand nombre pour lui rendre un dernier hommage. 

Il y avait sa famille proche, notamment ses deux enfants Nazim et Salim, de hauts cadres de l’état dont le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi et celui de la jeunesse et des sports, Mohamed Hattab ainsi que son prédécesseur, Ali Ould El Hadi, des élus nationaux et locaux, et une pléiade d’artistes et d’amis de l’artiste défunt.

Lounis Aït Menguellet, Safy Boutella, Amour Abdenour, Kamel Hamadi, Hafid Djemai, Malika Doumrane entre autres artistes, étaient présents pour rendre un dernier hommage au grand artiste.

Au bord des larmes, la chanteuse Malika Domrane a entonné un Achawik (un chant kabyle triste) en guise d’adieu.

Ceux qui ont connu de près le défunt ont loué ses qualités humaines, artistiques ainsi que le patriotisme de celui qui a porté la voix de la chanson algérienne aux quatre coins du monde. 

« Pourquoi ne chantes-tu pas dans ta langue maternelle ? »

Djamel Allam est né le 26 juillet 1947 à Béjaïa. C’est au conservatoire de sa ville située à 250 km à l’Est d’Alger qu’il s’initie à la musique auprès de Cheikh Sadek el Béjaoui, un des maîtres de la chanson andalouse. En parallèle de cet enseignement académique, il collabore à des groupes d’obédience rock (Black Stones…). 

Ses textes en français lui valent d’être apostrophé par quelques intellectuels et grands défenseurs de la cause berbère comme l’écrivain Kateb Yacine ou le peintre M’hamed Issiakhem : « Pourquoi ne chantes-tu pas dans ta langue maternelle ? » se souvient-il. La remarque fait mouche chez ce jeune Béjaoui qui vit au quotidien la politique d’arabisation de la société algérienne au lendemain de l’Indépendance. C’est en amazigh qu’il écrira désormais. Il sera à ce titre, le premier artiste à chanter dans sa langue maternelle sur les ondes publiques algériennes. 

Mara Dioughal

En 1967, le jeune homme au cheveux et à la barbe noirs choisit l’exil et s’installe en France – à Marseille puis à Paris – où il travaille comme régisseur de théâtre ou à la radio. Il côtoie alors Brassens, Moustaki, Ferré, Lavilliers et Fontaine dont il fait la première partie à Alger en 1972. 

Embauché sur France Inter au sein de l’équipe de l’animateur radio Claude Villers, il est présenté par ce dernier à Gilles Bleiveis, l’homme à la tête de l’Escargot. En mars 1976, label fondé par le chanteur canadien  Gilles Vigneault publie Argut ar d hkuy, son premier album en France. Djamel Allam y reprend Mara Dioughal (Quand il reviendra), un titre déjà enregistré quelques années plus tôt à Alger pour les productions Oasis. Le succès est au rendez-vous. Pionnier de ce que l’on appellera quelques années plus tard la « world-music » ; il est invité à se produire le Théâtre de la Ville (Paris), incarnant à la face du monde la cause berbère et le rêve de fraternité mondiale. 

Une dizaine d’albums

Deux ans plus tard paraît Les Rêves du Vent, un nouvel opus produit et réalisé comme le précédent par Gilles Bleiveis. Ses musiques imprégnées de rythmes kabyles et interprétées aux karkabous, derboukas, bendirs et autres percussions orientales répondent aux standards du moment, s’appuyant sur une solide rythmique (basse électrique-batterie) et des arrangements entre jazz, rock et pop.

Si Slimane paraît en 1981, Salimo en 1985, Mawlûd en 1991 et le Chant des Sources en 1995. Pour Gouraya (du nom de la montagne de son enfance, en Petite Kabylie), son opus paru en 2001, il fait appel à Safy Boutella, le musicien qui collabora comme arrangeur au Kutché de Khaled l’album qui ouvrit les oreilles du monde entier au raï.

Les deux hommes resteront proches. Plusieurs albums suivront, dont un live à Alger en 2008, aux allures de best of. Djamel Allam a inscrit son patronyme aux génériques de plusieurs films (Prends dix mille balles et casse-toiLa plage des enfants perdus), quand ce n’était pas lui comme acteur.

Merci Djamel Allam

Malade depuis des années, il se produisait beaucoup plus rarement sur scène. Des hommages lui ont été rendus de son vivant et en sa présence. Un premier à l’initiative de l’ONDA (société qui gère à Alger et dans tout le pays, les droits d’auteur) célébra dans sa ville natale ses 40 ans de carrière en novembre 2017. 

Un second intitulé tout simplement « Merci Djamel Allam » avait réuni en mai de cette année au Cabaret Sauvage à Paris, ces anciens compagnons et quelques jeunes pousses de la chanson aux origines contrôlées pour reprendre l’appellation dont se sont emparée Mouss et Hakim (Zebda), deux musiciens qui reprennent le flambeau de la chanson tantôt engagée, tantôt poétique chère à Djamel Allam. Il avait tenu à être présent apparaissant très affaibli. Un temps de recueillement a eu lieu hier (lundi 17 septembre) à l’Hôpital Cognac Jay avant que sa dépouille soit rapatriée en Algérie pour une ultime cérémonie.

Auteur
Avec agences

 




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Larbi Ben M’hidi, une étoile dans la bataille d’Alger

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CONTROVERSE

Larbi Ben M’hidi, une étoile dans la bataille d’Alger

De nombreux articles de presse ont fait part de leurs inquiétudes et condamnations sur l’intrusion d’un comité nommé par un ministère dans le montage final du film de Bachir Deraïs sur Ben M’hidi. Partout dans le monde, la relation entre le cinéaste et son producteur-financier majoritaire est l’objet d’un contrat en bonne et due forme portant sur tout le processus de la fabrication du film (y compris l’obligation des comédiens à participer à plan média de ‘’publicité’’).

Mais chez nous, c’est le règne de l’improvisation et de l’à peu près où tout le monde a son petit mot à dire comme si les tribunaux de commerce ou administratifs n’existaient pas, passons !

Cette intrusion dans le champ de la liberté d’expression et de création en dit long sur les chemins qui restent à parcourir pour que s’épanouisse une vie culturelle et artistique digne de ce nom. Ce que révèle cet énième atteinte à cet arbre nommé liberté d’expression, ce sont les retombées sur les autres branches de l’arbre en question. Forcément ces branches produiront des fruits rabougris (ou abîmés) si le tronc de l’arbre a été irrigué à la fois d’une eau polluée et orphelin de la lumière de la connaissance.

Ces fruits ont pour nom l’Histoire et l’Art. Une histoire orpheline ne manque pas de parrains, les uns pour lui interdire de s’émanciper et de réclamer plus tard des comptes. Les autres pour plaire au Prince et attendre de lui des privilèges. Tout ce beau monde manipule ou ensevelit les faits historiques en racontant des contes de fées qui finissent par lasser les gens. Ceux-ci leur préfèrent les légendes (attention à ne pas confondre avec les rumeurs indigentes et indigestes des ignorants). Car les légendes reposent sur des sujets historiques hors du commun et chantées par des imaginaires qui s’abreuvent aux sources fraîches et pétillantes de l’Art…

Larbi Ben M’hidi est de ces combattants trempés dans de l’acier et dont l’esquisse de sa légende a été peinte par un artiste étranger, Gillo Ponte-Corvo, un ami de l’Algérie et des causes justes (je pense à son beau film anticolonialiste ‘’Qelmada’’ en 1969). Admirable et forte séquence de Larbi Ben M’hidi, dans le film ‘’La Bataille d’Alger’’. A ses côtés un colonel de l’armée coloniale engoncé dans sa tenue de parachutistes, Ben M’hidi répond du tac au tac à des journalistes qui l’interrogeaient sur les actes ‘’terroristes’’ du FLN.

Le regard franc et le sourire moqueur, Ben M’hidi lança à l’impertinent journaliste : ‘’Donnez-nous vos bombardiers et on vous offre nos couffins’’. Personnellement, je ne sais pas si cette phrase est apocryphe. En revanche, je sais que  l’idée contenue dans cette phrase, on la doit à Jean-Paul Sartre dans sa préface des ‘’Damnés de la terre’’ de Frantz Fanon. Et dans la bouche de Sartre, chantre de la philosophie de la Liberté pour qui tout homme exprime sa liberté par tous les moyens quand son oppresseur ne lui laisse aucun droit de faire respecter sa dignité.

L’Histoire regorge de phrases qui disent plus de vérités que tous les essais des plus brillants des historiens. Mais pour cela, il faut que l’Histoire ébranle le monde ancien et annonce un autre monde, que les acteurs de la dite Histoire soient à la hauteur des bouleversements engendrés par l’Histoire en question. Jules César dans la Rome antique, Alexandre le Grand de la Grèce d’Homère, la Révolution française avec Robespierre et Napoléon Bonaparte, La révolution russe avec Lénine, Castro/Che Guevara avec Cuba et l’Algérie avec précisément Ben M’hidi dont le pays attend des films, des pièces de théâtre, des œuvres littéraires et artistiques (sculpture, peinture) en hommage à un digne enfant du peuple…

Après l’Histoire, arrêtons-nous sur l’Art qui n’est pas prisonnier des poncifs et autres lieux communs mais ‘’obéit’’ aux règles de la vraisemblance (Aristote). Le cinéma est un enfant de cette vraisemblance car il utilise des matériaux vivants au sens premier du terme, des paysages ruraux ou urbains, des comédiens en chair et en os, de la couleur, des sons etc… Le réalisateur doit traiter ces matériaux avec son regard nourri d’une vision des choses. Il ne peut en aucun inventer ou cacher des choses qui dénaturent le rapport à la vérité historique. Comme par exemple faire parler un sujet filmé dans une autre langue (on sait pourquoi) que le sujet historique n’a jamais utilisé.

La seule protection (ou ‘’chance’’) d’un film repose en réalité sur le regard pertinent ou non du réalisateur et de la richesse de sa vision du monde. C’est la qualité de ces deux critères qui permettent de ranger un film dans la catégorie de ‘’navets’’ fatalement emportés par les nuages du temps qui passe ou bien de faire partie de l’histoire du cinéma comme tant de films qui résistent à l’oubli malgré le tir de barrage de la critique à leur sortie en salle. Comme je n’ai pas vu le film de Bachir Derraïs, je ne peux porter un point de vue sur la qualité du film. Ce que je sais et peux comprendre, il est des secrets dans une guerre ou révolution que le Politique peut et doit protéger, c’est une évidence. En revanche quand l’eau a coulé depuis belle lurette sous tous les ponts d’un pays et que les faits sont aujourd’hui connus et reconnus, il est anormal de continuer à les cadenasser dans des tiroirs. C’est simplement une atteinte à la mémoire du pays et l’expression à la fois d’une peur de la VERITE et d’un mépris affiché aux yeux de ceux désirant de connaître la vérité sur une période qui a produit des effets sur leur présent. Cette soif et ce droit de s’approprier l’histoire de leur pays, les citoyens l’exigent.

Ils veulent légitimement connaître la source de l’heur et des malheurs de leur présent. Dans la confusion des esprits et le règne de l’inculture que le pays traverse aujourd’hui, on confond scénario et film (1).

Les matériaux du scénario sont les mots (une abstraction) ; ils ont leur propre rythme et leur propre musique alors que le film fait appel à d’autres matériaux physiques qui sont organisés selon des rapports ‘intimes’’, dialectiques qui accouchent de ce qu’on appelle une œuvre cinématographique.

La querelle entre le scénario original et le film est souvent une fausse querelle. La seule question qui vaille est celle-ci : le producteur (le ‘’financeur’’) du film retrouve t-il ses petits à partir du scénario ?

Si le film rencontre les spectateurs et fait courir les foules (qui ne sont pas des ‘’ghachi’’) et que son écho se répand en dehors des frontières, le dit producteur a toutes les raison d’être heureux d’avoir engrangé des bénéfices. Quant aux institutions du pays qui aident financièrement et administrativement le film en question, ils ont des raisons de jubiler quand ils apprennent que le film est étudié dans les plus grandes écoles militaires (« La Bataille d’Alger ») ou bien qu’il a obtenu un Oscar (Z de Costa Gavras). Les Américains (bizness is bizness) par exemple ont fait connaître des pans de la culture du pays grâce aux films pour ensuite fourguer leur Coca-Cola, leur jean’s et autres hamburgers…

Pour l’heure, rêvons au jour où nous respirerons enfin dans une ère où dire la vérité n’est plus une obscénité. Attendons donc ce jour-là qui sera le signe d’une maturité d’une société qui sèmerait à tout vent les graines de la liberté. Et cette maturité s’acquiert contre une l’histoire officielle otage d’une idéologie érigée en dogme théologique. Une maturité fruit d’une conscience historique et sociale nourrie et soutenue par la plume aiguisée des monuments de la philosophie et de la littérature.

Aujourd’hui, que saurons-nous de l’aventure et de l’errance poétique de l’Homme sans Homère, de la lutte mortelle pour le pouvoir politique  sans Shakespeare, de l’Histoire des luttes de classes sans Karl Marx et du déclin des civilisations qui s’endorment sur leurs lauriers  sans Ibn Khaldoun et de la magie sans Apulée etc…

Il faut espérer que cette péripétie à propos de la sortie du film sur Larbi Ben M’hidi ne serve pas de paravent pour évacuer des questions éminemment politiques et poétiques qui expliquent pourquoi nos films ne traversent pas les champs minés du cinéma mondial où de redoutables concurrents sévissent avec des armes qui ne sont pas encore à notre portée. Il faut se demander pourquoi nous sommes peu représentés sur l’international et en chercher les causes réelles et non se raconter des histoires pour masquer les insuffisances techniques et artistiques de nos films (2). Informer le public, c’est une façon de l’inviter à se joindre aux protestations réduites à l’heure actuelle au cercle restreint de journalistes et d’enseignants.

Si le public boude la plupart des films algériens, il y a une raison. Il ne s’identifie pas dans les histoires qu’on lui propose mais surtout ne prend aucun plaisir à la façon de raconter lesdites histoires. Une œuvre d’art procure de la connaissance et du plaisir, ça fait partie de l’essence de l’art. Et quand l’histoire est indigente et le talent artistique absent, le spectateur tourne le dos à ce qu’on appelle méchamment un navet, un légume pourtant plein de saveur dans le couscous…

A. A.

Notes

(1) La même confusion existe entre la longueur des films et leur genre. Ainsi un film (à partir de plus d’une heure jusqu’à x heures) est qualifié de long métrage, qu’il soit de fiction, documentaire ou bien tiré d’une bande dessinée. Un court métrage quelque que soit son genre va grosso mode de 3 mn à la cinquantaine de minutes. Ces calculs dépendent en réalité des contraintes de la programmation surtout depuis la naissance de la télévision et donc n’ont rien avoir avec une hiérarchie artistique. Il en est de même pour le scénario important certes mais qui ne bénéficie pas du statut d’œuvre littéraire ou artistique. Il est au service du réalisateur qui a le droit de ‘’macérer’’ l’histoire en fonction des contraintes économiques. Mais aussi en fonction de son talent, il peut donner de la chair et du parfum aux mots du scénario qui habiteront ses images de cinéma.

(2) Il faut éviter la position de victime consistant à ne pas mesurer les rapports de force produit d’un contentieux historique. Ceci dit, il est vrai que le film Algérie est ‘’regardé’’ d’une certaine façon et la censure frappe fort en dépit de la qualité du film : le cas de « La Bataille d’Alger » est symbolique. Le film n’a pas eu accès au festival de Cannes et sa diffusion presque clandestine des années après en France a prouvé la lourdeur du contentieux historique. Ce n’est pas une raison pour cacher la faiblesse des moyens engagés dans les films algériens ou la non ‘’maturité’’ cinématographique de leurs auteurs. Ces deux facteurs fournissent des motifs à ceux qui sont pétris de préjugés de fermer la porte d’accès à des films qui mériteraient une certaine notoriété.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Quelque 4000 Algériens sans papiers seront expulsés d’Allemagne

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Après la visite de Merkel à Alger

Quelque 4000 Algériens sans papiers seront expulsés d’Allemagne

 Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé, lundi à Alger, que l’Algérie tient à « évacuer le plus tôt possible » le dossier de ses ressortissants en situation irrégulière en Allemagne, précisant qu’il s’agit d’une question gérée par les deux pays avec « beaucoup de sérénité et d’amitié ».

« Je vous confirme que l’Algérie récupérera tous ses enfants (en situation irrégulière en Allemagne), qu’ils soient au nombre de 3.000 ou 5.000, tout en respectant un certain nombre de règles sur lesquelles nous sommes en parfait accord avec les autorités allemandes »,  a assuré M. Ouyahia, lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

ens.

« Cette identification sera effectuée à l’avenir de manière plus efficace étant donné que le fichier national d’identité est informatisé et que les empreintes digitales sont numérisées, ce qui permet d’aller plus vite », a-t-il expliqué.

Il a également fait savoir qu’au moins 700 laisser passer sont au niveau des missions consulaires algériennes en Allemagne qui attendent les concernés pour en bénéficier et revenir au pays.

Au sujet du rythme de rapatriement de ces ressortissants, il a indiqué l’Algérie a signifié aux autorités allemandes qu’elle n’acceptait pas le recours aux vols charters, rappelant à ce propos que la compagnie nationale Air Algérie qui assure six vols par semaine entre les deux pays rapatrie cinq personnes par vol.

« Si les autorités allemandes arrivent à convaincre Lufthansa, qui assure 11 vols par semaine entre l’Algérie et l’Allemagne, à transporter ces personnes, le rythme ira plus vite », a-t-il ajouté, rappelant au passage que les deux pays sont liés par un accord de réadmission datant de 1997.

En outre, le Premier ministre a fait savoir que 40.000 Algériens sont établis de manière légale en Allemagne, exprimant ses remerciements au gouvernement allemand pour les bonnes conditions dans lesquelles ils séjournent.

Auteur
APS

 




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