20 mars 2025
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La presse écrite algérienne à la croisée des chemins

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La presse écrite algérienne à la croisée des chemins

Le pouvoir est en train de faire boire le calice jusqu’à la lie à la presse qui tente encore d’échapper à son contrôle. Concurrence d’internet et des télévisions privées, pressions politico-économiques: la jeune presse écrite indépendante algérienne, née il y a 25 ans, connaît désormais une crise sans précédent. Depuis l’ère Bouteflika, des dizaines de titres ont disparu et d’autres menacés de l’être à plus au moins courte échéance.

Née au début des années 1990, la presse écrite privée en Algérie est fille du « printemps démocratique » algérien, issu des émeutes d’octobre 1988, qui a mis fin à un quart de siècle de parti unique et de monopole des médias d’Etat.

Des dizaines de titres sont apparus. Certains ont connu des tirages importants et continuent de paraître, tels les arabophones El-Khabar, Echourouk ou les francophones El-Watan, Le Matin (interdit par le pouvoir depuis 2004) Liberté ou encore Le Soir d’Algérie et Le Quotidien d’Oran.

Bien des titres ont subi les foudres de l’interdiction comme Le Matin, victime d’une liquidation pure et simple par le clan Bouteflika. Mais depuis 2014, 26 quotidiens et 34 hebdomadaires ont disparu, indiquait début octobre le ministre de la Communication, Djamel Kaouane. Dernier en date, le quotidien francophone La Tribune, journal au tirage réputé modeste, a disparu en août en raison de différends entre actionnaires et sur fond de difficultés financières.

Si quelque 140 quotidiens ou hebdomadaires paraissent toujours en Algérie, les ventes se sont effondrées ces dernières années. Selon une étude du Dr Redouane Boudjemaa, professeur à l’université d’Alger, le tirage de l’ensemble des quotidiens nationaux a chuté de 40 à 60% depuis 2012.

Tout gratuit

Le tirage quotidien d’El-Khabar est passé de 1,2 million d’exemplaires en 2000 à 465.000 en 2012 et 200.000 en 2017, selon un de ses ex-dirigeants, Ali Djeri. El-Watan n’imprime plus que 90.000 exemplaires contre plus de 160.000 exemplaires en 2012, selon son directeur, Omar Belhouchet.

En 2010, d’après une étude menée à l’époque par l’institut Immar, 60,5% des Algériens de plus de 15 ans lisaient la presse quotidienne.

Une étude « réalisée avant le lancement des réseaux mobiles 3 et 4G« , respectivement en 2014 et 2016, souligne le Dr Boudjemaa: depuis « les ventes de smartphones et de tablettes ont explosé » et « le nombre de lecteurs de la presse écrite a fondu« .

Le « tout gratuit » sur internet a accéléré la migration de nombreux lecteurs vers l’information en ligne, et les journaux n’ont pas réussi à s’adapter, explique l’universitaire à l’AFP.

La presse écrite a également souffert de la récente multiplication des chaînes de télé privées -notamment d’informations en continu depuis 2012- qui ont raflé le marché publicitaire en cassant les prix.

Le gouvernement a promis le déblocage en 2018, au profit des médias en « difficultés financières« , des quelque six millions d’euros d’un fonds d’aide, gelé depuis 2000 en raison d’un différend entre éditeurs et journalistes.

Mais de nombreux acteurs de la presse écrite privée et défenseurs de la liberté de la presse accusent ces mêmes autorités de faire pression économiquement sur les journaux via la publicité institutionnelle, qui représente, selon le ministre de la Communication, 20% du marché publicitaire.

Monopole

En Algérie, l’Etat, longtemps socialiste, reste omniprésent dans le domaine économique et est le principal annonceur du pays, via ses administrations et ses entreprises.

Or la gestion de leur publicité est légalement le monopole de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep): un outil politique qui attribue ses encarts aux médias jugés conciliants avec le pouvoir et « punit » les voix dissidentes, affirment ses contempteurs. C’est désormais une lapalissade en Algérie : l’Anep n’arrose que les journaux acquis aux thèses du pouvoir. Pire encore, des pressions sont exercées sur les annonceurs privés qui essayent de passer leur pub dans des journaux jugés « impertinent » par le pouvoir en place. 

Directrice du quotidien arabophone El-Fadjr, Hadda Hazem, figure du journalisme féminin, a mené en novembre une semaine de grève de la faim pour dénoncer « l’asphyxie » de son journal, privé de publicité par l’Anep depuis, dit-elle, qu’elle a tenu des propos critiques envers le président Abdelaziz Bouteflika en août sur une chaîne française.

Plusieurs titres affirment avoir déjà été punis de la sorte et Mme Hazem est soutenue par la majeure partie de la presse privée, qui appelle à la fin du monopole de l’Anep sur la publicité institutionnelle.

Suspendu à plusieurs reprises dans les années 1990, « El-Watan est privé de publicité institutionnelle depuis 1993« , mais aussi largement sevré d’annonceurs privés depuis qu’il s’est opposé en 2014 à un quatrième mandat de M. Bouteflika, affirme Omar Belhouchet, qui a depuis dû augmenter de 50% son prix de vente.

« Après la présidentielle de 2014, les revenus publicitaires privés du journal ont baissé de 60%« , assure à l’AFP M. Belhouchet. La raison, selon lui ? Des « pressions » des autorités sur les principaux annonceurs du journal -des groupes dont les affaires dépendent souvent de bonnes relations avec le pouvoir-.

 

Auteur
Avec AFP

 




Le cours du pétrole en chute, lesté par les stocks américains

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A la veille d’un sommet de l’Opep

Le cours du pétrole en chute, lesté par les stocks américains

Le pétrole new-yorkais et londonien a terminé en baisse mercredi, après la publication d’un rapport du département américain de l’Energie (DoE) faisant état d’une forte progression des stocks de produits raffinés et d’une baisse en trompe l’oeil des stocks de pétrole.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a cédé 69 cents pour clôturer à 57,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé à 63,11 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de mardi.

« A l’exception des stocks de pétrole, l’ensemble du rapport est très négatif aux yeux des investisseurs », a estimé James Williams de WTRG.

Les réserves commerciales de brut ont diminué de 3,4 millions de barils pour s’établir à 453,7 millions, selon un rapport hebdomadaire du DoE, mais dans le même temps, les réserves d’essence et de produits distillés ont fortement augmenté, facteur de baisse des cours.

Par ailleurs, la production américaine a inscrit un nouveau record hebdomadaire, à 9,68 millions de barils par jour, tandis que les exportations de brut ont baissé.

« Et en ce qui concerne la baisse très marquée des stocks de brut, les investisseurs savent qu’elle est principalement liée à la chute des flux de pétrole venant du Canada vers le terminal de Cushing (référence utilisée pour le pétrole coté à New York, ndlr.) après la fuite de pétrole constatée sur l’oléoduc Keystone la semaine dernière, une fuite temporaire car colmatée depuis », a indiqué M. Williams.

Mauvaise humeur

« En accord avec les plans de reprise examinés, TransCanada va exploiter l’oléoduc avec une pression réduite (…) pour s’assurer d’une augmentation progressive et sûre du volume de brut transporté à travers les installations », avait annoncé en début de semaine l’opérateur canadien TransCanada après une fermeture de plusieurs jours de cet oléoduc.

« Ce rapport (du DoE) à tout pour mettre l’Opep de mauvaise humeur avant sa réunion », a résumé M. Williams.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, dont la Russie, se réunissent jeudi à Vienne pour évoquer la prolongation d’un accord pétrolier qui vise à limiter leur production de brut en vue de rééquilibrer le marché. Cet accord est actuellement en vigueur jusque mars 2018.

A la veille de cette réunion, un comité ministériel réunissant notamment les ministres de certains pays membres de l’accord à Vienne, a formellement recommandé une poursuite un accord de réduction, a indiqué le ministre russe du Pétrole, Alexander Novak.

« Les investisseurs ont intégré au prix ces dernières semaines l’idée qu’une prolongation de l’accord de neuf mois sera acté à cette réunion », a rappelé John Kilduff, d’Again Capital. « Toute autre décision sera vue comme une déception et pourrait faire baisser les prix », a-t-il prévenu.

Auteur
AFP

 




CKNews : Le burnous de Bibite illusionne Héraclius !

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Chroniques du temps qui passe

CKNews : Le burnous de Bibite illusionne Héraclius !

Je commence par justifier le titre de ce texte. En général le pouvoir habite un château. Le château, « Kasr » en arabe, est le symbole de puissance et de grandeur. Le rôle du château était de protéger le territoire. Dans certains pays les châteaux sont transformés en musés ou cabarets. Le château de Kafka est une œuvre littéraire. Plusieurs lectures ont été données de ce roman. Certaines voient dans le Château une métaphore de l’État et de son l’administration abusante. Le labyrinthe bureaucratique du château représente la confusion mentale au sein du l’Etat. Kafka nous montre dans le Château l’absurdité du monde et met en exergue la puissance et l’arbitraire de l’autorité d’une administration aux subdivisions infinies, complexe et compliquées. Quant au village où se trouve le château, il est inaccessible et plein de contradictions.

Ibn Khaldoun a fait du burnous le symbole de l’identité nord-africaine. Se vêtir d’un burnous est tout un art. Son possesseur doit savoir le porter et le respecter. Le burnous est synonyme de sagesse, d’autorité et de modération. L’Emir Abdelkader, Cheikh Haddad, Cheikh Bouamama et Boumediene ont porté cet habit. Dans certaines régions d’Algérie on consacre une journée au cheval et une journée au burnous. A Tiaret on organise le salon du cheval. A Bouzeguene dans wilaya de Tizi-Ouzou les habitants organisent la fête du burnous. En 2015, j’ai assisté à cette fête. La fête avait pour slogan dignité et bravoure !

Hélas ! Le cheval et le burnous sont devenus des outils sans valeurs aux mains de clowns durant les campagnes folkloriques politiques ! Dans la zaouïa de Bibite les larbins et les escrocs portent un burnous et jouent les jeux de si El Hadj !

Pour Héraclius, je reviens à l’histoire. L’historien américain Warren Treadgold le décrit comme « une imposante mais tragique figure, qui a survécu à sa réputation et à ses succès ». Héraclius était contemporain du prophète sidi Mohamed (paix soit sur lui). Le prophète lui a envoyé une lettre lui demandant d’embrasser l’Islam. Héraclius répondit par des présents. Héraclius prit le pouvoir à Constantinople le 3 octobre 610 dans une période très critique de l’Empire romain d’Orient. On le nomme le sauveur de Byzance. L’empereur, âgé de 65 ans, sombre dans la maladie et la dépression. Héraclius, réduit à l’inaction, presque à l’immobilité, par la superstition et le découragement, devint hydropique. Il finit par ne plus se mouvoir. Tel est le principal symptôme de ce mal désespérant qui fait assister ceux qui en sont atteints à un dépérissement graduel de leur âme et de leur corps. Apres cette introduction je reviens à nos moutons.

Durant l’empire Ottoman, Bibite était le chef de cabinet du Vali. Le courrier destiné au Vali passe par son bureau. C’est lui qui accepte ou refuse les poèmes de glorifications et éloges du Vali. Au déclin de l’empire, les Beys, Deys, les Pachas et les Khoudja flattaient le Vali pour s’éterniser à leur poste politique. Le meilleur flatteur est présenté au Vali comme le citoyen exemplaire. Il est récompensé, décoré et devient intouchable. L’expression algérienne « h’kiha el Bibite » vient de cette histoire. Enfin KCN est l’abréviation de Château Kafka News

Il est très malheureux de dire que nous vivons une stérilité intellectuelle. L’école a mis au monde des cerveaux inertes. Ces têtes de gourdes ronronnent dans les cités universitaires. Elles sont incapables de relever le défi technologique. A défaut d’innovation, nous sommes fiers de singer Mugabe. Mugabe fut nommé en 2016 roi de la planche à billets. Mugabe n’est plus. L’héritier de ce roi est de chez nous.

En Algérie, les circonstances et l’opportunisme délimitent les idées. L’opportunisme veut qu’une zaouïa accepte la corruption de Sonatrach et l’appelle présents ou hommages. La zaouïa d’Amar parle du futur président de la république qui mijote dans la tête de Jamal. Sidi Amar Zdeqdaqdaq donne à Jamal le surnom de « père de la stratégie ». Sa baraka fait de ce dernier un Scipion l’africain, Alexandre le grand, Napoléon ou Hannibal Barca. Les circonstances veulent que la zaouïa de Naceur, le sorcier du système, nomme si Bibite par un h’rzz. Les mêmes circonstances habilitent Cheikh Bibite et lui donnent carte blanche. Il a l’autorité absolue de taxer de rebelle tout algérien qui pense au changement. Enfin une seule zaouïa, la zaouïa de Sidi Trichomey, compare Abdelaziz à Héraclius qui fut trahit par ses propres hommes. Chaque Roméo loue sa Juliette selon les circonstances ! Dans cette saloperie ou folklore religieux, la République se dilue et perd son statut.

Aujourd’hui, les algériens ont le sentiment que le discours politique n’a plus de sens, que les mots sont déconnectés des vraies convictions des hommes politiques. Les mots qui sortent des bouches des chefs de partis ne sont plus représentatifs du parti. Le nouveau discours du FLN n’est plus valable. Il ressemble au discours RND. Le jargon politique flatteur composé d’une suite de mots “liberté”, “laïcité”, “république”, “programme du président”, “zaouïa”, “stabilité”, “sécurité”, “terrorisme”, “printemps arabe” est employé par tous. Ces mots ont un sens très différent selon la manière dont ils sont usés. Le peuple a perdu ses repères.

Cette confusion me permet de continuer mon texte à la manière de Walter Benjamin. Chez Kafka, comme chez Bibite, la vérité est enregistrée dans des dossiers, mais ces dossiers sont tenus secrets. Les élus sont réduits à des khodja chez Bilite et la vérité n’a aucune importance chez eux. Leur seul souci est de chercher à savoir à quoi ils ressemblent quand ils touchent la main à Bibite sous les feux d’un camera répugnant. Nous vivons la sous-culture du paraitre qui nous détruit. Nos khoudja n’ont jamais su comment utiliser un miroir avant de s’adresser au Peuple. Le miroir reflète leur laideur. Chez nous, le miroir du système khoudja repose sur deux axiomes. L’axiome du chat et l’axiome du chien. Les militants du FLN aiment les chats qui aboient. Les militants du RND aiment les chiens qui miaulent. Pour maintenir un équilibre inversé du miroir sur ces deux axiomes le système a besoin de deux outils.

Un idiot khodja utile et une andouille khodja indispensable. Ces deux outils permettent au système khoudja d’exister et continuer d’exister. En plus clair, les idiots utiles sont ceux qui militent pour la croissance d’un système dont eux-mêmes seraient les premières victimes. Les andouilles indispensables sont les gens qui acceptent un discours absurde qui les insulte dans le système dont ils font partie. Le peuple joue le jeu. Il accepte tous les chats et tous les chiens sans entendre leurs voix. Le peuple sait qu’une fois rejetés et humiliés par le système, ces animaux se retirent et gardent le silence. Ils attendent…espérant être réfléchis dans un nouveau miroir. Le miroir des khoudja est l’inverseur de la vérité. Comme dans Don Quichotte, le Chevalier des Miroirs est l’ennemi mortel de l’Hidalgo dont il renie l’inspiration. Je laisse aux lecteurs d’imaginer la suite.

Dans cette situation, le peuple est obligé de faire des choses anormales parce que les khoudja responsables lui font subir des choses qui ne sont pas admissibles. Ce gâchis politique est une honte et le silence approbateur qui l’entoure tout autant. Nous sommes en 2017 et le temps de la rigolade politique dure. Je rappelle aux gens qui font semblant de nous gouverner que l’orgueil démesuré dans le pouvoir n’est plus accepté dans le temps moderne.

Dans l’obscurité diplomatique et la turbulence économique le peuple est coincé à bord d’un appareil algérien érodé par la corruption, les mensonges, les discordes politiques et les retards. Dans ce voyage improvisé nos cœurs sont serrés à l’étau. Le co-pilote a perdu le sens des réalités. Conquis par l’obsession de sa propre image et son abus de pouvoir, il nous annonce que le couteau a touché l’os. Il continue dans son absurdité et nous message la direction de l’enfer qui nous attend. La démagogie cache son nez et l’arrogance jaillit de son regard. Atteint par la maladie du pouvoir, il ne contrôle plus ses paroles. Sans robe rouge de procureur et sans scrupule il se substitue à la justice. Acquitte et innocente les escrocs. Comme Bibite, il contrôle les médias et oriente son influence vers des crieurs publics vendus qui conduisent les débats politiques obscurantistes. Si Jamel miaule pour dire oui aux chats qui aboient. Il profite des billets singes de si Ahmed pour payer les cinq milles dinars à ses fidèles électeurs.

Devine, si tu peux et choisis, si tu l’oses, disait Corneille. Cette situation confuse me permet de dire que Le FLN de 2017 n’est plus le FLN de ma mère. Ma mère a vécu un siècle. Elle a toujours voté FLN. Elle a toujours chanté « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ». Dieu merci ! Elle n’est plus en vie pour entendre les chats qui aboient et les chiens qui miaulent dans une nuit de détresse. Une nuit où la honte ne dérange plus personne. Dans une nuit où la colère du lait plastifié qui ronge les pères de famille n’a plus d’échos.

Dans cette lutte de clans, la confusion a permis au discours de « Rani zaafane » de traverser le monde en quelques minutes. Quatre millions de personnes ont écouté ce discours en trois jours. Plus de dix stations de télévision ont diffusé ce discours. Je tire chapeau à ce jeune qui sait faire la distinction entre un rat et un écureuil. Il est l’homme de base d’une jeunesse qui combat pour notre dignité.

Il ne faut pas rester au verbe avec des bras croisés ! Les ratés de la révolution ont écroué notre histoire. Unissons-nous et sortons notre histoire des clapiers coloniaux. Dégageons les chaînes qui serrent nos cerveaux et étranglent nos voix. Détruisons le mur de la honte qui entoure la République. Les aveugles nous guident vers un futur flou. Ils n’ont rien à nous apprendre dans leur politique indigeste. Leurs esprits sont bloqués et leur volonté n’a plus de valeur. Leurs mensonges ne nous mènent nulle part et leur empire imaginaire est identique au château de Kafka.

En conclusion : les miaules et les aboiements se mélangent. Les règles qui gouvernent le village comme ses habitants sont entourés d’obscurité. Tout le monde calcule et spécule. Personne ne connaît la vérité tant que le burnous de Bibite illusionne Héraclius au Château de Kafka. 

Auteur
Dr. Omar Chaalal

 




Le caricaturiste Ghilas Aïnouche dénonce son licenciement de TSA

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Le caricaturiste Ghilas Aïnouche dénonce son licenciement de TSA

Dans un communiqué, le talentueux caricaturiste de presse Ghilas Aïnouche annonce qu’il a été licencié « sans entretien préalable et sans motivations écrites et justifiées par le site TSA pour lequel je travaille en tant que dessinateur de presse depuis le 05 janvier 2014 et auquel je suis lié par un contrat à durée indéterminée (CDI) en tant que caricaturiste depuis cette date », écrit-il dans un message posté sur sa page facebook.

Ce dessinateur qui s’est distingué par des caricatures particulièrement  corrosive porte observe que « cette mise à l’écart brutale coïncide donc avec le retour de TSA, désormais accessible sur les réseaux Internet d’Algérie Télécom et Mobilis sur lesquels il faisait l’objet d’un blocage depuis le 5 octobre dernier, confirmant par là même que mes dessins étaient la seule et unique raison de la suspension informelle du site ». Puis d’accuser « les responsables de TSA » d’avoir « choisi de céder au chantage opéré par des décideurs tapis dans l’ombre en négociant mon licenciement contre le déblocage du site. »

Le caricaturiste constate que « désormais, on peut obtenir la tête d’un journaliste, d’un chroniqueur ou d’un dessinateur qui n’est pas dans les bonnes grâces du pouvoir en faisant pression sur leurs employeurs afin qu’il le réduise au silence tout en le poussant au chômage et à la précarité. « 
 

Auteur
La rédaction

 




Bouteflika encore absent d’un important sommet!

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Ouyahia au sommet Union africaine-Union européenne

Bouteflika encore absent d’un important sommet!

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est arrivé mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire) où il représentera le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 5e sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE), prévu mercredi et jeudi annonce l’agence officielle APS.

Au moment où les délégations Africaines sont représentées dans cet important rendez-vous planétaire, par leurs chefs de l’État respectifs, l’Algérie est représentée par Ahmed Ouyahia à cause de l’incapacité du président de la République à assumer ses responsabilités.

l’agence officielle à d’ailleurs souligné que  » Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a chargé le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de le représenter aux travaux du 5ème sommet Union africaine-Union européenne ».

Absent de tous les rendez-vous internationaux depuis plus de cinq ans, Bouteflika a littéralement ruiner la crédibilité de l’Algérie qui est devenue la risée de tout un continent.

Auteur
B. Karima

 




Lettre ouverte au wali de Tizi-Ouzou

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Débat

Lettre ouverte au wali de Tizi-Ouzou

Ouadhias, quartier Alma Bouzid.

Nous publions dans son intégralité cette lettre ouverte adressée au wali de Tizi-Ouzou 

« Le peuple demande un audit de gestion et l’inspection générale des finances pour l’APC des Ouadhias.

Permettez moi Monsieur le wali, de venir exposer en votre qualité de représentant du président de la république de la wilaya de Tizi-Ouzou, le problème que rencontre tout un quartier de la commune des ouadhias .

Monsieur le wali, Le bricolage, le laisser-aller et les négligences, avec ses effets toxiques ont été instaurés comme un mode de gestion par l’actuel président de l’APC de Ouadhias.

Les citoyens ne savent plus vers qui se tourner, et pourtant ! Le président Abdelaziz Bouteflika n’a jamais  confié de responsabilité aux personnes afin  de se réchauffer dans leurs bureaux pendant qu’un quartier de la commune des Ouadhias est depuis 12 ans sans électricité. En effet, pendant 05 ans, le président de l’APC  de Ouadhias n’a pas ménagé les efforts nécessaires pour répondre à une préoccupation majeure de malheureux citoyens. Le peuple algérien sait très que le gouvernement algérien a accordé des investissements énormes pour les municipalités  et ce, dans le cadre des plans de relance économique (PCD, PSD). Bien entendu, les présidents d’APC avaient la liberté totale de choisir leurs priorités de développement au sein de leurs communes. De ce fait, ils étaient seuls responsables de leurs planifications. Alors dans cette circonstance comment est ce possible  même d’oublier, dans le fief de la commune, d’inscrire un programme l’électrification pour un quartier de 200 personnes qui depuis 12 ans n’ont pas cessé d’alerter la municipalité !

Aussi, nous profitons de cette lettre pour vous demander de bien vouloir diligenter un audit de gestion et l’inspection général des finances afin de s’assurer qu’il n’y a pas eu préjudices au niveau du  patrimoine mobilier  de l’APC pendant le mandat du président d’APC des Ouadhias. Egalement, nous voulons s’assurer que les biens publics notamment les bus, camions et pelles mécaniqus ont toujours été affectés dans des opérations régulières.

Nous avons entendu le président de la république. Vous avez  compris notre message. Nous attendons une réaction forte ! Votre autorité par la loi ! Veuillez agréer, Monsieur le wali, l’expression de mon profond respect.

Monsieur Mourad Bachouche

– Ancien chef de service des investissements et du patrimoine de la DEFP de Tizi-Ouzou

– Ancien fonctionnaire Détaché à l’APW de Tizi-Ouzou

 

 




Marche de protestation à Sidi Aïch

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Refus d’obligation de tamazight à l’école

Marche de protestation à Sidi Aïch

Ambiance électrique dans la wilaya de Bejaia aujourd’hui. Des lycéens ont marché aujourd’hui mercredi à Sidi Aich et Bejaia pour protester contre le vote contre la promotion de tamazight en commission au sein de l’APN.

En effet, des milliers de lycéens et collégiens, rejoints par des citoyens lamda ont battu le pavé à Sidi Aich dans la wilaya de Bougie pour signifier leur mécontentement à l’égard du dernier vote du parlement contre le projet de loi pour la promotion et la généralisation de tamazight.

L’ambiance était enflammée et la colère se lisait sur les visages des manifestants qui se sont donnés le mot pour dénoncer le mépris des députés de la majorité (FLN et RND) à l’égard de cette langue millénaire par ailleurs reconnue langue officielle dans la constitution.

Des gendarmes ont fait leur apparition sur les lieux. Ce qui a exacerbé la colère. Leur présence étant perçue comme une provocation. Les souvenirs du printemps noir sont vivaces dans les mémoires. Ce corps de sécurité est, rappelons le, à l’origine d’une sanglante répression sanglante en 2001 et 2002 ayant fait 127 morts et des centaines de blessés graves.

Des slogans hostiles au pouvoir ont par ailleurs été entonnés par la foule protestataire.

Aucun incident n’a été signalé jusque-là mais des témoins présents sur les lieux craignent des débordements qui pourraient se produire, entre des gendarmes zélés venus maintenir l’ordre et des manifestants très en colère. 

Auteur
Salim Chait

 




Emmanuel Macron malmené par les étudiants du Burkina Faso (Vidéo)

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Colonisation, immigration, franc CFA

Emmanuel Macron malmené par les étudiants du Burkina Faso (Vidéo)

 Emmanuel Macron, le président de la France, a été interpellé par les étudiants du Burkina Faso. Macron critique l’attaque de la Libye et se défend d’être un interventionniste. « Je désapprouve ce qui a été fait en Libye », déclare le président français.

Auteur
La rédaction

 




Après les élections, l’hibernation en attendant 2019 !

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Paralysie, bricolage, impéritie…

Après les élections, l’hibernation en attendant 2019 !

Un président malade, une Algérie paralysée et otage de ses dirigeants.

Les élections locales, vient d’affirmer un journaliste, n’ont été en final, qu’un processus politique, longtemps inscrit sur un agenda, qu’il fallait accomplir et réaliser, à terme échu. Les résultats du vote du 23 novembre ont, comme de bien entendu, consacré le statu-quo en maintenant en vie toutes les formations politiques constituant l’armature du pouvoir FLN-TAJ-MPA et aussi le RND « le bébé né avec des moustaches » et le surprenant Front El Moustaqbel qui « a coupé le cordon ombilical avec ses canines », selon le bon mot du « fumeur de thé ».

Chez les partis au pouvoir, c’est la politique à courte vue, celle des fausses solutions qui tout au plus, accordent un répit à des dirigeants en panne d’idées, qui refusent de se remettre en question et faire leur introspection. Ils sont la majorité au parlement disent-ils, dans un pays ou l’abstention bat des records. Tout comme la triche aux élections, nonobstant les efforts de la commission indépendante de surveillance des élections.

Personne n’est dupe ! La politique des quotas n’est pas finie.

Il y a aussi et surtout le FLN qui croit détenir le monopole du nationalisme ; coquille creuse prise en otage par des personnes tout juste capables de servir de caution au pouvoir en place ou de se désigner elles-mêmes candidates aux responsabilités et partant, se prêter aux mensonges de ceux qui tirent les ficelles en coulisses ! Ou par presse interposée. Cela met à nu une classe politique sans vision d’avenir, sans idées. Sans assise populaire surtout. C’est des hommes et des femmes aussi, obsédés par le pouvoir, accrochés à leur siège depuis plus de 25 années pour certains et qui ne veulent rien lâcher. Au prix de retournement de vestes incroyables ! Au-delà des recours introduits par la totalité des partis y compris le FLN qui se sont sentis lésés, et des attentes citoyennes pour un renouveau de la gestion de leurs collectivités, de leurs territoires, de leur vie de tous les jours, les besoins d’un changement social sont toujours là même si les Algériens, sont fatigués et blasés à telle enseigne qu’ils affichent leur défiance pour tout et partout : • Celle qui les oppose d’abord à ceux qui les gouvernent qui cultiveraient «l’entre-soi », sans se préoccuper, ou si peu, du peuple. Il serait pourtant naïf de limiter cette défiance aux seuls gouvernants, elle frappe la classe politique toute entière, principalement les partis dont les efforts de positionnement ne sont en fait, que des tentatives pour se rapprocher du pouvoir, donc de la rente ! • Celle qui fait aussi que les rapports sociaux s’exacerbent et mettent à mal la cohésion sociale ; les syndicats et à leur tête l’U.G.T.A sont désavoués et, la prochaine tripartite risque de les discréditer davantage aux yeux des travailleurs appelés, par ailleurs, à faire preuve davantage de « sacrifices » !

L’Algérie d’aujourd’hui, tourne le dos au pays profond. Certes, l’eau coule quand même dans les robinets, les hôpitaux fonctionnent cahin-caha, des milliers d’enfants sont chaque rentrée scolarisés avec force démonstration, ce qui donne l’impression que le pays bouge, mais pas assez. La faute au « dirigisme » d’Etat, de la lourdeur bureaucratique qui fait de la résistance, des banques timorées et surtout du choix du développement économique qui reste à inventer. Force est de constater aussi que les investisseurs nationaux ne trouvent aucun intérêt ou si peu, à aller vers la production nationale malgré toutes les facilités qui leur ont été accordées en matière de foncier ou de diminution de la pression fiscale ; dans ce cas-là, il ne faut pas s’étonner que les étrangers, règle du 49/51 ou pas, fassent preuve de peu d’engagement !

Mais que peut faire ce gouvernement où beaucoup de ministres ne sont pas à leur place ?

En tous les cas, le gouvernement dans sa configuration actuelle, et tout le monde est d’accord là-dessus, semble dépourvu de compétences pour gérer les complexités du pays. Il est juste appelé à gérer les urgences, les révoltes du logement et de l’emploi, pour cause de défaillance des collectivités locales souvent incompétentes, voire même corrompues à voir le nombre d’élus déférés aux tribunaux ! Dans les villes, sales, dépourvues de commodités et aussi d’espaces culturels, sportifs et de loisirs, c’est l’ennui, les tracasseries de la circulation automobile, les petits boulots de l’informel, le piston et la course au visa pour ceux qui veulent voir ailleurs ! C’est aussi la marginalité des jeunes qui n’ont pas de droits et qui, en dehors du foot, n’ont aucun moyen de se dépenser. C’est l’exil intérieur des femmes, le sexisme, la misogynie, le harcèlement, le machisme des hommes, la violence et la réclusion pour un grand nombre d’entre-elles ; celles qui travaillent, nonobstant les préjugés, doivent donner la preuve de leur probité. C’est une agriculture déficiente, délaissée, c’est également, une industrie qui tourne au ralenti et qui a perdu le pari de « l’industrie industrialisante ». C’est une production littéraire orientée par l’idéologie islamiste, une chanson phagocytée par le « raï», et un cinéma et un théâtre moribonds. Les Algériens en sont encore à s’affronter sur le choix du modèle de société. Sur le choix du modèle culturel : arabophone, berbérophone, francophone, voire anglophone pour certains poussés par Ech-chourouk et leurs ouailles ! C’est également la place qu’il faut donner à la religion. Les Algériens sont pris en tenaille dans le tourbillon d’un débat malsain sur l’islam : quel islam voulons-nous ? Comment voulez-vous une réponse unanime acceptable pour tout le monde ? C’est rentrer dans des débats infinis affirme très justement un intellectuel, alors que le débat, le vrai, est sur les nano technologies ! Le problème des Algériens n’est pas religieux a-t-il ajouté : il est économique et technologique. Et nos partis islamiques sont à ce niveau désespérément silencieux. 

En attendant la rente pétrolière continue à payer la facture : le Sahara Brent est coté à plus de 60$ le baril. Jusqu’à quand ? Le premier ministre a néanmoins mis en garde la population sur les temps difficiles qui l’attendent, même si cela ne l’a pas empêché d’affirmer la volonté des pouvoirs publics d’accélérer les recherches et d’augmenter la production. Et surtout de recourir au gaz de schiste. C’est vrai, nous avons raté nos développements successifs en reproduisant les mêmes erreurs du passé : 98% de notre économie est financé par le pétrole. Le pays n’a jamais été maître de son destin économique ; il a légué la bonne gouvernance aux institutions étrangères, les banques mondiales et le FMI dont l’objectif final est connu de tout le monde : privatiser et piller les ressources de l’Algérie. Et maintenant, il s’en remet au mode de financement non conventionnel ! Cela va-t-il apaiser le pays pour autant ? Rassurer les fonctionnaires, les retraités et aussi les parlementaires qui continueront à recevoir leur bulletin de paie ? Pas si sûr ! Et le peuple ? Qu’on ne s’y méprenne pas surtout de son silence ! Il saura, lorsque l’amplitude du tumulte dépassera celle du verbe flatteur, reconnaître les siens, car il a de tout temps, surtout dans les moments difficiles, su faire la part des choses : c’est-à-dire séparer le bon grain et l’ivraie ! Ce peuple, on devrait s’abstenir de lui montrer ses ennemis, écrivait il y a quelques temps un général à la retraite. Ce sont ceux de la nation, il les connaît, il suffit d’ailleurs de le lui demander et de daigner l’écouter ! Pour l’heure, au chômage ou en marge d’une activité professionnelle, chacun de nos concitoyens s’affaire à améliorer son quotidien ; un grand nombre semble, pourtant, disposer d’un commerce souterrain ou d’un business, nécessaire non seulement pour arrondir ses fins de mois, mais aussi et surtout pour se procurer des produits, des médicaments ou des pièces de rechange qui font défaut voire débloquer une démarche administrative qui s’enlise, ou sinon faire fortune! Il faut dire que la population ayant si bien assimilé le mécanisme, il ne viendrait à l’idée de personne de passer par la filière officielle pour une quelconque démarche, on commencera, toujours, par la combine, c’est-à-dire rechercher les relations susceptibles de faire aboutir ladite démarche. Il est certes vrai que le terreau s’y prête.

Le réseau souterrain de services, trafic d’influence, parrainage et cooptation, magouilles, combines est extrêmement dense. Il croit avec l’informel qui a tout gangrené. Les « usagers » de ce type d’échanges n’ont ni remords ni scrupule. Il s’agit, pensent-ils, d’un échange de « bons procédés ». Cela se pratique à un niveau assez bas entre «potes » et connaissances. Mais cela continue jusqu’au sommet de l’Etat ! Même pour ceux qui arrivent à accéder à un poste ou une fonction élective, la première question qui se pose à eux, est la suivante : qu’est-ce que je peux en tirer pour mon profit personnel ? Alors, c’est ainsi ? Apparemment oui, car les algériens sont, en définitive, travaillés par la fièvre du passe-droit et de l’arrivisme ! Et leurs élus, tout comme leurs responsables locaux se servent des institutions comme de leur propre bien.

Aucun contrôle, ou presque, ne pèse sur eux, au sens macro et micro-économique. On ouvre des milliers de postes de travail bidons, ceux du filet social notamment, pour satisfaire la révolte et on couvre d’avantages tous ceux qui font la grève, pour acheter la paix sociale ? Mais si tout le monde « trafiquote » et se tourne les pouces, comment la machine pourrait-elle, vaille que vaille, continuer de fonctionner ? Une question lancinante que tout le monde se pose, même si beaucoup de citoyens se mettent à douter profondément, critiquent les chemins parcourus, hésitent à croire ce qu’on leur dit et surtout commencent à s’impatienter. Nous avions tout pour réussir : une indépendance héroïquement arrachée, une démographie de jeunes potentiels, des ressources naturelles aussi inimaginables qu’incommensurables, quand d’autre pays sous-développés, moins nantis, ont réussit leur développement ! Aujourd’hui hélas, nos universités sont à la traîne du monde arabe et même de l’Afrique mais, faut-il l’admettre, le mal n’est pas dans nos étudiants, il est à rechercher chez les enseignants, médiocres pour la plupart, doctorants bidons par milliers qui ont pris le système universitaire en otage : l’université ne produit pas de génies capables de prendre en charge le défi du développement du pays.

Les Chinois et les Canadiens conçoivent et construisent pour nous, non pas des satellites, mais nos routes, nos logements et même notre grande mosquée ! Vont-ils pour autant rester chez nous à nous accompagner dans l’entretien de ces réalisations pour lesquelles nous continuerons à débourser des budgets en devises? Les algériens ont tout voulu faire : révolution agraire, révolution industrielle, révolution culturelle et même la révolution de l’ordre mondial ! Ils ont apporté leur soutien au monde arabe et à la Palestine. Ils se sont ouverts à l’Afrique, mais les dividendes tardent à venir face à une démographie galopante et des ressources énergétiques, tarissables à terme.

L’Algérie au futur ne semble pas offrir de solides garanties, tout comme les candidats au pouvoir qui veulent être califes à la place du calife, en 2019, c’est-à-dire dans moins de 18 mois ! En attendant, c’est l’hibernation, une mise en veille programmée et préméditée du pays, a dit quelqu’un, en attendant que ceux qui détiennent le pouvoir se « régénèrent » par de nouveaux artifices autres que ceux produits par la rente pétrolière.

Auteur
Cherif Ali

 




Les littoraux méditerranéens débordent d’ordures…

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Planète

Les littoraux méditerranéens débordent d’ordures…

Dans une petite crique au Liban, une vingtaine de plongeurs sautent dans la mer, bouteille d’air sur le dos, filet à la main: ils ne vont pas admirer les richesses sous-marines, mais collecter des déchets. Face à l’inertie gouvernementale pour régler la crise des déchets qui dure depuis plusieurs années, des Libanais ont choisi de prendre les choses en main grâce à des initiatives de la société civile et du secteur privé. (Lire dépêche ci-dessous).

Pourtant le Liban est un tout petit pays, disposant de peu de moyens, menacé de tous côtés, hébergeant une multitude fuyant la mort, notamment ces centaines de milliers, voire maintenant des millions, de malheureux palestiniens chassés de chez eux depuis 1948 par la soldatesque israélienne soutenue par toutes les puissances militaires de la planète.

Pourquoi ce qui est possible au Liban -au moins à l’échelle individuelle privée- s’avère impossible sur les littoraux algériens débordant de déchets de toute sorte. Polluant les vacances des familles et des citoyens qui s’y rendent en chaque saison estivale ?

Quels obstacles insurmontables (en dehors de l’incompétence du manque élémentaire de civisme de la part des autorités et de certains Algériens qui voient bien que le patrimoine commun n’intéresse personne) empêcheraient des responsables publics, nationaux et municipaux de s’acquitter enfin de leurs charges et de mériter enfin leurs salaires ?

Et cela même si, en Algérie comme au Liban, la montagne d’ordures est de format himalayen.
Au lieu de filer à l’étranger (en Espagne par exemple où les Algériens « fortunés » se paient des résidences de pachas) couler des vacances douces et anonymes.

Djeha

Plongée sous-marine et recyclage pour sauver le Liban de ses déchets

Dans une petite crique au Liban, une vingtaine de plongeurs sautent dans la mer, bouteille d’air sur le dos, filet à la main: ils ne vont pas admirer les richesses sous-marines, mais collecter des déchets.

La « pêche » a été fructueuse ce jour-là à Tabarja, une ville côtière située à une vingtaine de kilomètres au nord de Beyrouth. Les plongeurs émergent de l’eau, déposent leurs filets verts remplis sur la jetée: ils contiennent des bouteilles en plastique et en verre, des cannettes rouillées, des boîtes de conserve. Et même des pneus.

« Ce qu’on a vu en bas, ça fait mal au coeur », déplore Christian Nader, un étudiant de 19 ans, en maillot de bain et serviette autour du cou.

Face à l’inertie gouvernementale pour régler la crise des déchets qui dure depuis plusieurs années, des Libanais ont choisi de prendre les choses en main grâce à des initiatives de la société civile et du secteur privé.

Les dépotoirs seront bientôt pleins et des experts préviennent que le pays pourrait revivre très prochainement le cauchemar de 2015, quand des montagnes d’ordures avaient envahi Beyrouth et ses environs, après la fermeture de la principale décharge du pays.

Christian Nader, qui pratique la plongée depuis cinq ans, participait à Tabarja à une initiative de Live Love Beirut, une association libanaise qui cherche à promouvoir une image positive du pays.

Au total, plus d’une centaine de plongeurs, recrutés sur Facebook et Instagram, ont pris part aux opérations organisées sur huit plages.

Poubelles brûlées

« C’est triste, c’est notre mer, il faut des campagnes de sensibilisation et que l’Etat nous aide à nettoyer », déplore cet étudiant.

Depuis des décennies, les autorités libanaises n’ont jamais réussi à adopter des politiques efficaces de gestion des ordures. Le Liban produit quotidiennement plus de 6.000 tonnes de déchets, selon des chiffres officiels.

Après la crise de 2015 et les manifestations inédites de la société civile qu’elle a entraînées, le gouvernement avait approuvé un plan temporaire prévoyant la réouverture de deux anciennes décharges dans les environs de Beyrouth.

Le « temporaire » a tant duré que les deux sites auront atteint leur capacité maximale à l’automne 2018. Les autorités étudient la possibilité de les agrandir, selon une source gouvernementale.

« Le gouvernement doit commencer à réfléchir aux solutions durables de manière sérieuse, commencer à les mettre en place, même petit à petit », déplore Lama Bashour, directrice du cabinet de conseil Ecocentra, qui souligne l’importance « du tri et du recyclage ».

Grâce à des fonds européens, plusieurs centres de tri et de compostage ont été construits. Il y aurait cependant encore plus de 900 dépotoirs sauvages au Liban, selon une étude officielle.

 

« Les régions qui ne disposent pas des infrastructures de base brûlent les déchets. La plupart des municipalités brûlent leurs poubelles », déplore Farouk Merhebi, spécialiste du secteur.

‘Zéro déchet’

Le gouvernement étudie un plan du ministère de l’Environnement mettant l’accent sur le recyclage, qui ne concerne pas plus de 15% du traitement actuel des déchets.

Ziad Abi Chaker a fait le pari du recyclage dès la fin des années 1990 en lançant son entreprise, Cedar Environmental. Elle dispose aujourd’hui de huit centres de tri gérant au total plus de 80 tonnes de déchets par jour.

L’un d’eux, ouvert en septembre 2016, reçoit les ordures de Beit Meri, un lieu de villégiature proche de Beyrouth.

Sous un grand entrepôt en tôle, au milieu d’un paysage idyllique de montagnes boisées dans le centre du pays, des sacs poubelle bleus et noirs s’amoncellent en attendant d’être triés.

Le travail se fait à la chaîne: on sépare le verre, les bouteilles en plastique, les boîtes de conserve, les cannettes d’aluminium, qui seront transférés vers des usines de recyclage.

« Nous avons prouvé que le concept du zéro déchet, dans un cadre décentralisé, pouvait réussir », se réjouit M. Abi Chaker.

Mais ailleurs dans le pays, le succès n’est pas au rendez-vous. A Saïda, station balnéaire du sud du Liban, une montagne de poubelles a ainsi fait son apparition en bord de mer, dans l’enceinte d’un centre de traitement des déchets.

Le monticule est fait de résidus ne pouvant être ni recyclés ni compostés et normalement voués à rejoindre une décharge officielle. Mais les habitants attendent toujours que la municipalité construise cette décharge comme promis.

Haute de plusieurs mètres, cette montagne d’ordures est visible depuis la route.

A ses pieds, quelques pêcheurs semblent presque oublier l’odeur pestilentielle qui s’en dégage. Tranquillement, ils jettent leurs lignes dans les eaux, et attendent leur prise.

Auteur
Djeha avec AFP

 




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