20 mars 2025
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Le collectif des enseignants dénonce l’instauration de la peur par le recteur

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Université de Mascara

Le collectif des enseignants dénonce l’instauration de la peur par le recteur

Que se passe-t-il à l’université de Mascara ? A en croire la déclaration du collectif des enseignants de l’université de Sid Bel Abbès, le recteur de cet établissement universitaire agit à sa guise et sème « la peur » dans le corps enseignants. Le collectif des enseignants dénonce dans cette déclaration les pratiques du recteur de l’université de Mascara.

« Le 19 septembre 2017, des enseignants de l’université de Mascara ont appelé à une assemblée générale pour débattre de l’état de leur université et des propos désobligeants et dégradants tenus par leur recteur lors de sa tournée dans les différentes facultés. Ces propos, indignes du rang d’un recteur, ont atteint les enseignants dans leur dignité et leur amour-propre. Ce recteur considère l’appel à une assemblée générale comme un acte de lèse-majesté donc une rébellion.

Fort de ses appuis, supposés, au sein de l’administration ministérielle, ce recteur piétine la réglementation et contrevient à l’instruction ministérielle du 04 mai 2016 ; au sujet du recours à la justice et décide de déposer plainte « au pénal » contre un des enseignants Halim Aboura. Par cet acte insensé, ce recteur démontre son mépris envers la réglementation et les droits fondamentaux de l’universitaire, à savoir les libertés d’expression et de réunion. Le collectif des enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès apporte tout son soutien agissant à notre collègue Halim Aboura et à tous les collègues de l’université de Mascara dans leur combat contre l’arbitraire, le népotisme et la mauvaise gestion et pour le respect des lois et de leur dignité.

Le collectif condamne les brimades et toutes les mesures illégales prises contre les enseignants (suspensions de stages, …) pour l’instauration d’un climat de peur et de terreur. Le respect de la dignité de l’enseignant, le respect des lois, le dialogue et la concertation sont les seuls moyens pour une gestion saine et efficace. Le despotisme, la hogra et le manque de respect à la personne humaine sont les meilleurs facteurs déclenchant d’une explosion sociale.

Afin de ramener le calme et la sérénité au sein de l’université de Mascara, le collectif des enseignants de l’université de Sidi Bel Abbès appelle à l’intervention des autorités compétentes pour le retrait de la plainte et l’arrêt de toutes les mesures coercitives prises contre les autres enseignants. »

 




Emmanuel Macron se dit totalement ouvert sur l’avenir du franc CFA

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Héritage de la colonisation

Emmanuel Macron se dit totalement ouvert sur l’avenir du franc CFA

Le président Emmanuel Macron s’est déclaré mardi totalement ouvert sur la question de l’avenir du franc CFA, son périmètre, son nom et son existence même. 

« N’ayez pas sur ce sujet une approche bêtement post-coloniale ou anti-impérialiste, ça n’a aucun sens, ça n’est pas de l’anti-impérialisme, ce n’est pas vrai », a répondu le président français à un étudiant qui l’interpellait sur ce sujet lors d’un échange à l’université de Ouagadougou (Burkina Faso). « C’est une bonne chose pour un aspect, ça donne de la stabilité à ceux qui l’ont », a-t-il ajouté. 

Quant à l’avenir, « la France accompagnera la solution qui sera portée par vos dirigeants », a-t-il dit. « J’accompagnerai la solution qui sera portée par l’ensemble des présidents de la zone franc. » « S’ils veulent en changer le périmètre, j’y suis plutôt favorable. S’ils veulent en changer le nom, j’y suis totalement favorable. Et s’ils veulent, s’ils considèrent qu’il faut même supprimer totalement cette stabilité régionale et que c’est mieux pour eux, moi je considère que c’est eux qui décident et donc je suis favorable. » 

Héritage de la colonisation, le franc CFA est une monnaie partagée par 14 pays d’Afrique subsaharienne plus les Comores, et qui est liée par une parité fixe à l’euro. 

En contrepartie de sa convertibilité illimitée garantie par la France, les banques centrales de la zone franc sont tenues de déposer 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.

Les critiques à l’égard de ce dispositif, notamment le niveau de sa parité avec l’euro, se multiplient ces dernières années sur fond de déséquilibres entre les pays d’Afrique de l’Ouest et ceux d’Afrique centrale, une zone frappée de plein fouet par le recul des cours du pétrole et des matières premières. 

Lors de leur dernière réunion à Paris début octobre, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de la zone avaient éludé le débat. « Ce n’était pas à l’ordre du jour, même si on réfléchit, on discute, parce il n’y a pas de relation figée », a déclaré à cette occasion le ministre sénégalais des Finances Amadou Ba. 

Sur l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara, Emmanuel Macron a confirmé ce qu’il avait dit un peu plutôt au président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré : il a promis que tous les documents français concernant l’assassinat de Thomas Sankara seraient « déclassifiés ».

Auteur
Avec Reuters

 




Dans les coulisses de la retraite dorée du couple Mugabe

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Zimbabwe

Dans les coulisses de la retraite dorée du couple Mugabe

 C’est un autocrate soucieux de son avenir et de celui des siens qu’est Robert Mugabe. Selon un haut responsable de la Zanu-PF, 5 millions de dollars vont être versés immédiatement à l’ex-président Robert Mugabe, en plus d’un salaire de 150 000 dollars, chaque année, jusqu’à sa mort. Après son décès, Grace, sa femme, touchera la moitié de ce salaire pour le reste de sa vie.

En plus de cette allocation, le gouvernement s’engage à payer les frais médicaux de l’ex-président, ainsi que ses frais de voyage à l’étranger. Robert Mugabe se rend à Singapour plusieurs fois par an pour se faire soigner. Enfin, seront ajoutés à cela, les coûts liés à sa sécurité, ce qui représente, en tout, un « package » évalué à 10 millions de dollars.

Le couple peut également continuer à résider dans leur maison Blue Roof, dans le quartier de Borrowdale, à Harare, une résidence de 25 chambres évaluée à 10 millions de dollars.

Le secrétaire général du MDC, principal parti d’opposition, a réagi. Pour Douglas Monzora, l’ex-président a droit à un salaire comme tout ex-chef de l’Etat mais « le payement de 5 millions d’euros supplémentaires est inutile et ressemble fortement à un pot-de-vin ».

L’annonce a fait réagir la population. C’est beaucoup, s’exclame un Zimbabwéen, chauffeur de taxi qui gagne 200 dollars par mois.  

Après négociations, Robert Mugabe a apposé sa signature en bas de sa lettre et « son visage s’est éclairé ». Médiateur des négociations entre le président zimbabwéen et les militaires, le prêtre jésuite Fidelis Mukonori a raconté à l’AFP les coulisses d’une démission historique.

Le 21 novembre, après près de quatre décennies à la tête du pays, le plus vieux chef de l’Etat au monde, 93 ans, lâche les rênes du pouvoir. Les pressions de l’armée, de la rue et de son parti sont devenues trop fortes.

Quelques heures plus tôt, il a rédigé sa lettre de démission, avec l’aide notamment du ministre de la Justice, Happyton Bonyongwe, et du président de l’Assemblée, Jacob Mudenda.

Le temps presse. Le Parlement s’est réuni en session extraordinaire pour débattre de la destitution du chef de l’Etat et tout indique que la motion va être adoptée rapidement.

« Une fois la lettre prête », Robert Mugabe « l’a lue et il a, avec dignité, pris son stylo et l’a signée », confie Fidelis Mukonori à deux journalistes, dont un de l’AFP. « Son visage s’est éclairé », ajoute-t-il, « comme s’il s’était dit « j’ai fait ce que j’avais à faire » ».

Fidelis Mukonori, un Zimbabwéen de 70 ans diplômé de théologie à l’université californienne de Berkeley, est un habitué des négociations. Depuis la guerre de « libération » des années 1970, il a été de presque tous les pourparlers engageant le pays. 

Négocier le départ de l’homme qui a dirigé le Zimbabwe d’une poigne de fer depuis l’indépendance en 1980 était « juste un autre boulot ». Et à le croire pas le plus difficile.

Démissionner est « la meilleure chose » que Robert Mugabe ait pu faire, estime ce proche de l’ancien président. 

Grace hors-jeu 

« Mugabe a été au service de son pays pendant trente-sept ans (…) il était clairement temps pour lui de se reposer », estime-t-il, « il va mourir d’une belle mort ».

Selon Fidelis Mukonori, la première dame, Grace Mugabe, n’est que peu intervenue pendant les discussions.

« En tant qu’épouse, elle a fait des commentaires », dit-il, « mais on ne négociait pas avec Grace. Les militaires s’intéressaient d’abord à Robert Mugabe ».

C’est pourtant pour lui barrer la route de la succession de son mari que l’armée a pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre, une semaine après l’éviction de son rival alors vice-président, Emmerson Mnangagwa.

Pendant les discussions, Robert Mugabe et les généraux étaient « très calmes », assure le père Mukonori. Quand les officiers lui ont présenté une liste de doléances en onze points, le président n’a pas « sourcillé ». Il « réalisait la gravité des problèmes ».

A un moment, M. Mugabe a demandé à parler à M. Mnangagwa. 

Fidelis Mukonori a composé sur son portable le numéro du vice-président déchu, alors en exil en Afrique du Sud, puis mis son téléphone sur haut-parleur. Le chef de l’Etat et son ancien bras droit se sont « parlé pendant une bonne dizaine de minutes », raconte le prêtre, au visage joufflu et à la voix feutrée. Robert Mugabe a prié Emmerson Mnangagwa de rentrer au pays. « Viens, viens, viens. Pourquoi es-tu allé en Afrique du Sud? J’avais prévu de te rencontrer après ton éviction pour qu’on puisse se parler tous les deux ».

L’Homme du milieu

Depuis la démission de Robert Mugabe, Fidelis Mukonori s’est entretenu trois fois avec l’ex-président. Il se porte bien et a proposé d' »aider » son successeur.

Le prêtre et Robert Mugabe se connaissent bien. Fervents catholiques, tous deux ont été formés chez les jésuites.

Au lancement de la réforme agraire en 2000, les fermiers blancs expulsés de leurs propriétés sur ordre de Robert Mugabe avaient appelé l’homme d’Eglise à la rescousse.

C’est lui aussi qui a participé aux négociations qui ont débouché en 2009 sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Le prêtre ne fait pas l’unanimité. Perçu par certains comme un médiateur de confiance, il est aussi controversé en raison de sa proximité avec Robert Mugabe. 

« Il y a ceux qui pensent qu’il a mis l’Eglise et lui-même en danger en étant trop près du président (…) D’autres au contraire apprécient son intervention », indique la préface de sa biographie.

Le prêtre, qui dirige une école en banlieue d’Harare, a publié un rapport sur la genèse des violences au Zimbabwe. Il a aussi rassemblé des preuves pour un rapport de l’Eglise sur les massacres d’opposants lancés par Mugabe dans les années 80 (environ 20.000 morts).

Fidelis Mukonori a publié cette année ses mémoires. Leur titre résume le personnage : « L’Homme du milieu ».

Auteur
AFP/RFI

 




« Ayez le courage de désigner les assassins de mon gendre ! »

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Le commandant Azzedine :

« Ayez le courage de désigner les assassins de mon gendre ! »

Dans ce texte qu’il nous a transmis, le Commandant Azzedine, moudjahid de la première heure, héros de la Zone autonome d’Alger lors de la Guerre d’indépendance, récuse la version des services de sécurité selon laquelle son gendre, mort dans la nuit du mercredi 22 novembre à l’hôpital de Blida, se serait suicidé. Il accuse ouvertement les services de sécurité algéries de « meurtre » et rappelle que son gendre a été kidnappé.

« Peut-être que je me trompe mais j’ai toujours cru que le travail du journaliste était de rendre compte et non de rapporter. Je pensais que rendre compte consistait à s’imprégner du fait ou de l’événement et d’en faire une information. Car un fait ou un événement ne devient information que lorsque toutes ses unités constitutives ont été recoupées et les sources réunies et opposées les unes aux autres.

Je n’ai pas été étonné de lire ça et là sur les réseaux sociaux des contre vérités destinées à « dissimuler le soleil derrière un tamis », je connais les auteurs et j’en devine les commanditaires.

J’ai décelé chez certains la volonté de disculper les responsables de la mort de mon gendre Hamza. Ils ont pour cela rapporté, se faisant ainsi les porte-voix, des scénaristes de ce meurtre.

Comment en effet ne serait-ce que « prêter » crédit à des propos qui ne sont corroborés par aucune autre autorité de la République que celle qui a enlevé, car il s’agit d’un rapt et non d’une arrestation qui aurait nécessité mandat de l’institution judiciaire. Kidnappé par des individus qui ont usurpé la fonction de police judiciaire, puisqu’ils se sont présentés comme tels. Puis il a été séquestré en un lieu tenu secret, depuis la soirée de mercredi jusqu’à la l’annonce de sa mort samedi dans l’après-midi.

Et voila, par un journal électronique, qui cite des sources « informées » autrement dit des fuites organisées, puisqu’il est le seul semble-t-il a être en possession de l’information, l’opinion apprend, qu’il s’est suicidé avec sa propre arme !

Si ce journaliste avait recoupé les niaiseries qui lui ont été soufflées à l’oreille, il aurait demandé à la famille de la victime comment les choses se sont passées. Il aurait par exemple appris que son arme ainsi que le permis de son port ont été remis aux « agents » qui l’ont exécuté, dans le parking de l’hôpital Mustapha Pacha, et ce, en présence de son épouse. Par ailleurs, suicide avez-vous dit ?  Quand bien même cette grotesque mise en scène absurde du suicide aurait été, ne serait-ce qu’envisagée, En quoi la responsabilité de ceux entre les mains de qui il était est-elle dégagée ?

 S’il s’était jeté de la voiture ou de la fenêtre de la caserne Antar (caserne du DRS), leur responsabilité reste entière.

Il a été arrêté vivant. Il a été rendu aux siens dans une caisse.

De grâce au risque de passer pour des imbéciles, regardez la lune et non le doigt du sage. »    

 




CNN, la propagande et le chaos …

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Médias et pouvoir

CNN, la propagande et le chaos …

CNN, le grand média au service de l’impérialisme est de retour. Toujours fidèle à sa ligne éditoriale, ce mass-média qu’on ne présente plus, diffuse des images mettant en lumière une vente d’Africains sub-sahariens en Libye qui s’apparenterait à la vente à la criée de sardines sur la place du marché. Des images par ailleurs que CNN s’approprie injustement en nous faisant croire qu’elles ont été prises par un de ses reporters… Que nenni ! Ces images appartiennent en réalité à un Africain qui était sur les lieux et qui a pu filmer ces quelques horribles minutes avec son téléphone portable. Mensonge et premier indice d’une cabale. 

Cette courte vidéo n’a pas manqué de causer un choc émotionnel (effet escompté bien entendu par CNN) chez les populations des quatre coins du monde. Un monde qui feint de ne pas savoir que des Africains sont vendus, maltraités, torturés, tués et ce depuis bien longtemps et malheureusement, bien souvent chez eux déjà, avant de prendre la route qu’ils pensent être celle de l’Eldorado. Et voilà que quelques Africains noirs, montés en mayonnaise par quelque manipulateurs, suppôts de l’Occident, se mettent du jour au lendemain à désigner ces maudits libyens comme étant leurs ennemis jurés pour avoir osé déterrer une pratique ignoble qu’on croyait tous abolie à jamais, à savoir la traite négrière. Certains vont même pointer du doigt tous les Africains du nord les traitant de racistes et appelant à former des milices pour aller déloger leurs frères en captivité dans ce gigantesque brouillamini qu’est devenu le pays de Mouammar Kadhafi. 

Faut-il préciser ici que ces résidus hideux, ces vestiges laids, ces monstre sortis des ténèbres de ce que fut jadis la Jamahiriya libyenne avant d’être disloquée et son leader renversé et lynché, ne représentent pas tout le peuple libyen ? Que ces mercenaires dont la complicité est avérée dans ce trafic d’êtres humains, ces marchands sans foi ni loi, comme il en existe malheureusement ailleurs dans le monde, sont à condamner sans demi-mesure. Mais est-ce une raison pour monter davantage les Africains les uns contre les autres ? Est-ce judicieux pour les Africains de se contenter de voir le bout du doigt quand celui-ci désigne la lune ?

Peut-on comprendre que les pays de l’Afrique du Nord sont submergés par un exode massif de réfugiés sub-sahariens et qu’ils essayent de gérer, à l’exception de la Libye où on ne sait plus qui gouverne qui, les conséquences d’un conflit pour lequel ils n’ont pas été consultés ? Sommes-nous aveuglés par la haine de soi au point de ne pas voir que les vrais responsables du chaos en Libye et de la situation dramatique en Afrique poussant nos jeunes à partir, construisent, eux, des murs et sécurisent leurs territoires pour que les migrants n’y entrent pas ? A-t-on enfin oublié que le colonel Kadhafi fut un fervent militant du panafricanisme et que d’aucuns pensent aujourd’hui que l’une des raisons qui ont précipité son trépas, c’est justement son projet de créer une monnaie africaine pour contrer le franc CFA, outil de domination économique et de perpétuation du colonialisme en Afrique ? 

Il est heureux que beaucoup d’Africains et parmi eux, ceux là même qui ont survécu à l’infernale traversée du désert et de la Méditerranée, ont l’honnêteté de reconnaître la trahison de leurs propres frères noirs. Leurs témoignages attestent qu’avant d’arriver en Libye, ces pauvres hommes et femmes sont déjà vendus puis revendus par leurs frères dans leurs pays ou bien dès la première escale subsaharienne de leur périple. Un vaste réseau de trafic qui les réduit au statut de marchandises qui passent par les mains de plusieurs intermédiaires avant d’arriver à la rive sud-méditerranéenne. Ceux et celles qui ont de la chance, échoueront dans ce qui semble être les nouveaux champs d’esclaves dans le sud de l’Europe rappelant presque les plantations de café et de coton des anciennes colonies européennes.

Mais ne comptons pas sur CNN pour nous révéler cette information qui aurait incité chacun de nous à se poser les bonnes questions et désigner immanquablement les vrais responsables de la situation dramatique de l’Afrique, à savoir les impérialistes occidentaux et leurs larbins locaux qui gouvernent les pays de ce continent damné.

Par ailleurs, depuis quand CNN se préoccupe de la situation des africains ou de quelque autre population en souffrance dans le monde ? On sait tous que CNN n’est pas un média normal dont le but serait d’informer ses téléspectateurs comme tout média qui se respecte. CNN est un outil qui sert à créer des conflits, c’est un instrument de propagande, une arme de guerre redoutable qui a fait ses preuves ces trente dernières années en passant par les deux guerres du golfe, la démolition de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye pour terminer avec la Syrie.

En diffusant ces images de vente d’africains noirs en Libye, CNN ne cherche pas à informer son public mais à déstabiliser davantage la région. Son retour sur la scène médiatique répond à un agenda diabolique, une nouvelle étape de destruction massive bien programmée. Ce qui l’intéresse précisément, c’est de voir le chaos se généraliser dans toute l’Afrique. En montrant cette vidéo, CNN s’applique à mettre de l’huile là où le feu n’a pas encore pris et pousser les Africains noirs et blancs à s’entretuer pendant que les grands brigands de cette planète qui sont aussi, rappelons le, les propriétaires de cette même CNN, continuent à piller les richesses africaines au vu et au su de tous. 

Alors gare à nous tous, enfants du continent ! Ne nous trompons surtout pas d’ennemi. Africains du sud ou du nord, noirs ou blancs, restons unis quoiqu’il arrive car notre combat à nous tous est le même : faire émerger notre continent et le libérer des chaînes qui le tiennent à genoux. Enfin, en ces moments de grande détresse et de crainte de lendemains troubles sur les terres africaines où de grandes figures telles que Mandela, Sankara, Lumumba et bien d’autres dignes fils de l’Afrique manquent terriblement à leurs peuples, peut-on espérer un éveil de conscience et l’apparition de nouvelles têtes pensantes qui sauront guider ces peuples vers leur liberté ? 

Auteur
Samira Khelifa

 




Merci chers députés !

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Tamazight facultative à l’école

Merci chers députés !

Et voilà, toute peine mérite salaire et toute allégeance se paie très cher. Des élections municipales et départementales viennent d’avoir lieu en Algérie, élections qui ont vu comme à l’accoutumé, les assemblées locales raflées par les frères siamois du régime algérien : le plus vieux et plus corrompu parti politique (le FLN), et son alter ego, le parti de la junte bureaucratique et affairiste (le RND). Des strapontins et des communes périphériques ont été attribués à toutes les autres formations politiques qui ont bien voulu, pour maintenir une source de revenu et une pseudo existence, participer à cette énième mascarade électoraliste, opportunistes, islamistes et fantaisistes compris. Rien de nouveau à l’horizon ! « Anexsar meqqar, a yak nugh tannumi »* disait Lounis. Trois jours plus tard, le parlement algérien, une autre assemblée votée également dans des conditions frauduleuses habituelles, se prononce sur le budget algérien pour l’année prochaine 2018. Inutile de revenir sur l’illégitimité de ces représentations ni sur leurs prérogatives réelles. La décision politique, secret de polichinelle,  n’est jamais sortie des urnes en Algérie depuis 1962, elle se situe dans les coulisses du pouvoir, entre la caste militaire et la mafia rentière qui s’est accaparée le territoire.

Deux décisions ressortent de cette dernière farce, la première est l’objection des députés algériens à l’instauration d’une taxe sur la fortune, ce qui est logique étant donné que la fortune et les richesses justement sont partagées par la caste dirigeante et les indus députés qui ne sont élus que sur la base de la rapine et de l’allégeance. Cela renseigne aussi du rapport entre prétendus électeurs et prétendus élus : aucun. Les députés algériens ne rendent pas des comptes aux Algériens mais aux décideurs qui les ont désignés, aux parrains qui les ont plébiscités, en gros au régime qui les a adoptés, loin s’en faut du petit peuple qui croupit sous la misère, tremble devant le policier ou gendarme et qui clame Qassaman*. Et ça, c’est une autre histoire. La deuxième décision est le refus de la généralisation de la langue amazighe, première et véritable langue nationale depuis des millénaires, et la boucle est bouclée. La question qui se pose, pourquoi cette même assemblée qui a voté à l’unanimité, il y a un an, l’officialisation de Tamazight, s’oppose à sa généralisation ? La réponse est évidente : Tamazight n’est pas désirée en Algérie et les députés algériens disent tout haut  ce que « le peuple » algérien pense tout bas. Et ce n’est pas avec la participation, ou l’abstention, de la Kabylie, bastion de cette revendication, que les choses vont changer. Merci, messieurs les députés !

À l’aube de l’indépendance déjà, la chose était évidente. Ben Bella, premier président putschiste, a clairement clamé en trois fois l’arabité de nouvel État algérien, les Kabyles, nationalistes qu’ils sont, n’ont pas voulu entendre. une guerre sera déclarée contre la région, soulevée par le FFS, et 400 valeureux anciens maquisards épargnés par la guerre contre le colonialisme français seront abattus par l’Algérie indépendante, à un an d’âge. En 2001 et dans le feu du Printemps noir, Bouteflika, fidèle à son parrain et à leur idéologie bassiste commune, a « juré » que tamazight ne sera jamais officielle, et « si elle devrait l’être, cela ne pourrait se passer que par un référendum populaire » comme si les peuples du monde votent pour affirmer ou pas leur identité. 128 jeunes manifestants seront abattus par des armes de guerre et des milliers de personnes seront blessées à vie pendant cet épisode.

Tamazight est reconnue tout de même langue nationale en 2002, et sans référendum ! Il a fallu 15 ans  après le Printemps noir, 22 ans après le boycott scolaire, 36 ans après le Printemps berbère et surtout l’émergence d’un fort courant sécessionniste kabyle, pour qu’une assemblée populaire nationale algérienne croupion,vote à l’unanimité des oligarques islamo-rentiers y siégeant pour que la langue d’une dizaine de millions d’algériens ait, de second degré tout de même, le caractère officiel. Naïfs sont ceux qui y ont cru.

Au moment de la mise en place d’instruments nécessaires pour la généralisation d’une vieille langue, voilà que « les représentants » du peuple s’y opposent.Chasser le naturel, il revient au galop et les députés algériens retrouvent leur véritable nature : les représentants d’un régime colonial prédateur. Le mot est fort, oui, mais qui est cet État, à travers la planète, qui refuse la généralisation, le développement et la promotion d’une langue revendiquée, utilisée et sacralisée par des millions de locuteurs si ce n’est une force colonisatrice et étrangère ? Même l’État d’Israël que tous les Arabes du monde vouent aux gémonies en l’accusant de colonisation de la Palestine reconnaît la langue arabe à ses citoyens arabes et les quelques milliers d’Arabes qui y résident ont libre usage de leur langue. Pour conclure, il ne s’agit nullement de se rebeller encore, de revendiquer encore ou de se lamenter encore face à un régime clairement ennemi, il faut le combattre, il faut le chasser et songer sérieusement à le dépasser par la mise en place d’un nouvel État, loin du premier, un État qui reconnaît au citoyen son premier droit, celui de parler, de promouvoir sa langue et de rêver avec.

Merci aux députés algériens qui nous l’ont bien signifié.

A. M.

* Tant mieux si nous perdons, nous en avons l’habitude. Paroles de Lounis Ait Menguellet.

Auteur
Ahviv Mekdam

 




Le discours islamiste dilué dans le verre de la contestation !

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« Youtubers » algériens

Le discours islamiste dilué dans le verre de la contestation !

« Islam United » est le nouveau slogan gravé sur les tee shirt de podcasters algériens. Plus qu’une marque de fabrique, c’est une entreprise fanatique  qui dissout le discours islamiste dans le verre de la contestation. Surfant sur le malheur d’un peuple abandonné par  Dieu et de ses anges, les nouveaux “contestataires” du Web n’hésitent pas à glisser entre deux phrases, le venin de l’idéologie islamiste. Effet de mode oblige, ces jeunes ne se présentent plus avec des barbes longues et des qamis, mais ils se déclinent en mode  « hip hop » en trompe-l’œil pour se fondre dans la masse d’une jeunesse dopée au culte des valeurs rétrogrades.

« Rani Ze3fan » du podcaster Anes Tina ne déroge pas à la règle que celui-ci s’est établie dès ses premiers podcasts : répandre la morale religieuse.

S’attaquer à la ministre de l’Education et condamner les orientations sexuelles de certains artistes du « raï » est un discours qui se vend bien dans les marchés informels  des «islamistes maison». Juste après la publication de son nouveau clip sur YouTube, son ami et pas moins islamiste que lui, Lotfi DK, s’occupe de la promotion et la publicité, il fait mieux qu’une maison d’édition, celui-ci totalise presque six millions de « suiveurs ». En moins d’une semaine, la vidéo cartonne avec plus sept millions de vues.

Le ministre de la Communication,  dans une conférence de presse, dans la posture d’un « shérif » en mal de virilité et sous sa moustache grisée par la servilité à un système qui se présente souvent comme tuteur illégitime d’un peuple qu’il considère toujours mineur, frise le ridicule en taclant le youtuber sur une préposée somme d’argent grasse qu’il toucherait de l’entreprise YouTube, au lieu de condamner ce « prosélytisme » New tendance.

Un autre facebookeur très suivi, lui  aussi, par une jeunesse en mal de repères,  le très controversé AmirDZ, cauchemar de la jet-set du régime, ne se gêne pas de publier un message qui fut le slogan du FIS dans les années 90 : « Ya Belhadj, Ya Abbas El Djabha Rahi labes » ( Ô Belhadj, Abassi, le front se porte bien). Un message d’allégeance aux deux dirigeants du parti dissous. Parrainé et couvé par l’opposant des plateaux télé, Larbi Zitout, porte-parole du mouvement «  Rachad » d’obédience islamiste et regroupant quelques ténors de l’ex-FIS comme Mourad Dhina, Amir ne se refuse rien et n’épargne personne, de la petite Numidia Lezoul, coqueluche de la télé réalité version algérienne, au patron du redoutable DRS Bachir Tartag, en passant par les ministres et les officiers moins gradés.

Contradiction et hypocrisie

Derrière ces vidéos qui sentent parfois la poudre, ces nouveaux prédicateurs du web répandent la “bonne parole”. Ils citent comme références les exégètes musulmans qui prennent toujours la femme pour cible, la tenant pour responsable des tremblements de terre, des ouragans et d’autres phénomènes naturels que ces hurluberlus expliquent comme la colère de Dieu contre ces jeunes femmes qui s’exhibent en tenues légères dans nos villes. Pourtant,  ils ne se gênent pas à réaliser leurs montages vidéos avec de belles filles non voilées comme le cas de Tina, de se prendre en photos avec elles en bikini dans des complexes touristiques comme le cas du producteur de son dernier podcast. Lotfi DK quant à  lui chauffe les pistes des boîtes branchées à Paris comme à Montréal.  Amir, de son côté se fait photographier avec des  bouteilles de bière, de belles blondes et dans ses interventions, il parle souvent en employant un langage très vulgaire.

Pourquoi donc ces jeunes qui veulent aussi vivre leur époque, voyager, posséder une belle voiture, une belle copine, une belle maison font-ils la promotion d’une idéologie qui leur interdit tout cela ? Que cachent-ils derrière ces discours dénonciateurs des pratiques du régime mais empreints d’une religiosité éculée ?

Est-ce l’expression d’une hypocrisie originelle qui frappe nos jeunes, tiraillés entre le désir de savourer les  caprices de la vie et la peur du jugement dernier, ou bien ont-ils juste compris que la société est profondément aliénée par la religion qu’ils jouent sur cette fibre sensible pour cumuler plus de fans et de suiveurs ?

Échec de l’opposition virtuelle

Les dernières élections locales ont signé l’échec de l’opposition virtuelle. Malgré les millions de suiveurs des pages de ces bloggeurs précités, une grande partie de la population est allée voter, nonobstant les soupçons de fraude et les appels incessants de la blogosphère à boycotter ces échéances électorales.

Maintenant que les funérailles politiques sont terminées, la souveraineté populaire ensevelie dans un linceul de honte, il va falloir repenser la philosophie et la pratique politique, se réapproprier  les espaces de débat et revenir aux fondamentaux, pas en restant embusqué avec un pseudo derrière un clavier mais dans la rue ou les espaces de possibles débats à visage découvert.

Auteur
Salim Chait

 




Levée de fonds à Londres pour la TQ5

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Médias

Levée de fonds à Londres pour la TQ5

Les Kabyles de Londres se préparent pour organiser une levée de fonds pour le compte de l’Association des Amis de TQ5  (AATQ5) afin d’aider la TV kabyle pour son lancement, prévue le 12 janvier 2018. Le jour qui coïncide avec le jour symbolique de Yennayer, premier jour du nouvel an amazigh 2968.  

La levée de fonds, organisée par l’Association Culturelle Amazighe du Royaume uni aura lieu le 17 décembre en présence de quatre chanteurs kabyles que sont Hamid Tifrani, Kamel Amazig, Lounes et Cherif Imakhelaf.

Ainsi les Kabyles de Londres, capitale du Royaume uni emboitent le pas aux Kabyles de la ville de Philadelphie aux USA (4 novembre) et ceux d’Afrique du Sud (5 novembre) dans une ville se trouvant à mi-chemin entre Pretoria et Johannesburg. Ceux-ci étaient les premiers à organiser des levées de fonds pour le compte de l’AATQ5.

D’autres associations kabyles/amazighes activant dans différentes villes du monde où résident une fortes communauté kabyle ont émis le souhait d’en faire autant. Les dates et lieux vous seront communiqués aussitôt connus.

Il est à rappeler que l’AATQ5 est une organisation à but non lucratif, de droit québécois, constituée afin de soutenir le projet de la télévision TQ5, en finançant ses programmes qui sont à caractère éducatif;  destinés aux enfants, à la promotion et à la vulgarisation de la science auprès du public, à la promotion de la langue et la culture kabyles, à protéger et encourager l’émancipation de la femme.

AATQ5 peut sensibiliser le public sur des sujets sensibles concernant l’enfance, l’éducation et la femme, organiser des événements et des rencontres, organiser des campagnes de financement, recueillir des dons du public, encourager et commanditer des programmes audiovisuels de qualité pour soutenir les objectifs de sa mission.

Auteur
Rachid At Ali uQasi

 




Le pétrole termine en baisse à New York affecté par des doutes sur l’Opep

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Marchés

Le pétrole termine en baisse à New York affecté par des doutes sur l’Opep

Le prix du pétrole new-yorkais a terminé en baisse lundi, les investisseurs s’interrogeant sur l’issue des discussions devant se tenir jeudi à Vienne sur l’accord de limitation de la production liant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a cédé 84 cents pour clôturer à 58,11 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Malgré ce repli, « le prix du pétrole a enregistré une hausse spectaculaire » depuis juin, le WTI prenant notamment près de 40%, a rappelé Bart Melek de TD Securities.

« Au-delà des récents problèmes sur un oléoduc canadien, des risques géopolitiques, de la déception autour de l’activité de forage aux Etats-Unis et de la solide croissance de la demande, la plus grande partie de cette progression peut être directement attribuée à l’anticipation sans ambiguïté par le marché d’une extension de l’accord entre l’Opep et la Russie au-delà de mars 2018 », a-t-il indiqué.

L’Opep se réunit en effet jeudi avec d’autres grands producteurs de brut, Moscou en tête, pour décider ou non d’une éventuelle prolongation de l’accord qui les lie depuis le début de l’année. Déjà renouvelé une fois, cet accord vise à limiter l’offre mondiale d’or noir pour permettre aux prix, qui ont souffert d’une surabondance de la production entre 2014 et 2016, de se ressaisir.

« Cependant, si on écoute les signaux en provenance de Russie, il est possible que les pays signataires ne parviennent pas à trouver un compromis sans condition sur le prolongement de l’accord jusque fin 2018 », a relevé M. Melek.

« La Russie semble en effet vouloir que la prolongation de l’accord soit assortie de commentaires liant l’ampleur des limitations des extractions à la santé du marché du pétrole », a-t-il noté.

En Amérique du Nord, les prix étaient par ailleurs soutenus par la fermeture de l’oléoduc Keystone, qui relie des exploitations de sables bitumineux du Canada à notamment Cushing dans l’Etat de l’Oklahoma, aux Etats-Unis, où sont stockés les barils de brut servant de référence au pétrole coté à New York.

« La fermeture, provoquée par une fuite, pourrait durer plusieurs semaines. En plus d’entraver le projet d’expansion de l’oléoduc, elle dope les prix du WTI », a commenté Stephen Brannock, analyste chez PVM.

Auteur
AFP

 




Abdelkader Mesdoua promet d’être à l’écoute des émigrés algériens

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Ambassade d’Algérie en France

Abdelkader Mesdoua promet d’être à l’écoute des émigrés algériens

Abdelkader Mesdoua, le nouvel ambassadeur algérien en France, entend inaugurer de nouvelles pratiques à l’ambassade. Il se veut à la page et résolument moderne. La preuve ? Il vient de lancer un compte courriel pour rester en lien direct avec les émigrés. Avec à la clé, la promesse de répondre à tous les courriels ! Bon courage Monsieur l’ambassadeur.

En attendant, ceux qui souhaitent le joindre écrivez à cette adresse : ambassadeur.dz.fr@mae.dz « Je m’efforcerai de répondre à tous vos envois « , annonce le nouvel ambassadeur d’Algérie en France. Pour d’autres pays, cette initiative relève d’une évidence, pourtant, pour les Algériens habitués aux tracasseries administratives et à la bureaucratie, l’ouverture d’un canal direct (encore faut-il que la communication passe dans les deux sens), cette pratique est de bon augure.

Abdelkader Mesdoua, diplômé de l’École nationale d’administration d’Alger, a été nommé, le 3 septembre dernier par le président Abdelaziz Bouteflika. L’ambassade d’Algérie en France était restée vacante pendant plusieurs mois avant de voir l’heureux diplomate l’occuper. 

Auteur
La rédaction

 




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