18 mars 2025
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La présidence dément une prétendue audience accordée à Me Ksentini

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Cacophonie au sommet de l’État

La présidence dément une prétendue audience accordée à Me Ksentini

La présidence de la République « dément catégoriquement », les déclarations rapportées, samedi et dimanche, par la presse électronique et quotidienne, selon lesquelles le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aurait accordé une audience à Me Farouk Ksentini, les qualifiant de « pures affabulations », indique dimanche un communiqué de la présidence de la République rapporte l’agence APS.

« Un certain nombre de déclarations rapportées par la presse électronique et quotidienne, hier samedi 18 novembre et aujourd’hui dimanche 19 novembre 2017, stipulent que le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika aurait accordé une audience à Maître Farouk Ksentini qui aurait abordé avec lui des questions ayant trait à la situation actuelle ainsi que les perspectives futures », préciserait le communiqué

« La présidence de la République dément catégoriquement, autant la véracité de l’audience que celle du contenu qui lui est accolé et considère qu’il s’agit là de pures affabulations », souligne encore le communiqué.

Auteur
La rédaction

 




Bouteflika : Mugabe et putschiste à la fois (2)

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Chroniques du temps qui passe

Bouteflika : Mugabe et putschiste à la fois (2)

Bouteflika répète à celui qui veut l’entendre qu’il n’acceptera pas que l’armée s’ingère dans le choix du futur président. Il se présente ainsi comme un adversaire résolu des coups d’État et de l’intrusion des militaires dans la vie politique. La réalité le concernant est hélas beaucoup moins prestigieuse qu’il ne l’affirme.

Sa première grande mission réussie au bénéfice des militaires date de décembre 1961. L’indépendance de l’Algérie devenait imminente et le débat sur le futur Etat algérien s’installait alors avec la passion et les calculs qu’on devine. Pouvoir civil ou militaire ? L’interrogation divisait l’état-major général de l’ALN, dirigé par le colonel Houari Boumediène et le Gouvernement provisoire de Benyoucef Benkhedda. Pouvoir civil ou militaire ?

Ahmed Ben Bella, Rabah Bitat, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf avaient accumulé, en cinq ans de détention, un capital moral qui faisait d’eux les recours privilégiés du conflit. (1) Qui parmi eux accepterait de devenir le premier président civil de l’Algérie indépendante allié aux militaires ? Pour le savoir, le colonel Boumediène dépêcha, début décembre 1961, auprès d’eux le capitaine Abdelaziz Bouteflika avec pour recommandation spéciale de privilégier la candidature de Mohamed Boudiaf à qui, selon Rédha Malek, un des négociateurs à Evian et ancien Premier ministre, « il vouait une secrète estime pour avoir travaillé avec lui ».

La mission de Bouteflika, confirme le premier président du GPRA, Ferhat Abbas, « consistait à trouver parmi les cinq prisonniers un éventuel allié (aux chefs militaires) ». Le commandant Rabah Zerari, dit Azzedine, qui était, avec Kaïd Ahmed et Ali Mendjeli, l’un  des trois adjoints de Boumediène  à l’état-major général de l’ALN basé à Ghardimaou. »

Qui pourrait être ce chef d’Etat suffisamment complice pour n’apparaître qu’en vitrine, mais assez crédible pour s’imposer devant l’opinion ? Les regards se tournent vers les cinq dirigeants du FLN détenus au, en région parisienne, après l’avoir été à la Santé, au fort de l’île d’Aix, puis à Turquant, en Touraine.  Ahmed Ben Bella, Rabah Bitat, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf avaient accumulé, en cinq ans de détention, un capital moral qui faisait d’eux les recours privilégiés du conflit. (1) Qui parmi eux accepterait de devenir le premier président civil de l’Algérie indépendante allié aux militaires ? Pour le savoir, le colonel Boumediène dépêcha, début décembre 1961, auprès d’eux le capitaine Abdelaziz Bouteflika avec pour recommandation spéciale de privilégier la candidature de Mohamed Boudiaf à qui, selon Rédha Malek, un des négociateurs à Evian  et ancien Premier ministre, « il vouait une secrète estime pour avoir travaillé avec lui ».

La mission de Bouteflika, confirme le premier président du GPRA, Ferhat Abbas, « consistait à trouver parmi les cinq prisonniers un éventuel allié (aux chefs militaires) ». (2) Le com-mandant Rabah Zerari, dit Azzedine, qui était, avec Kaïd Ahmed et Ali Mendjeli, l’un  des trois adjoints de Boumediène  à l’état-major général de l’ALN basé à Ghardimaou. avant qu’il n’en démissionne en août 1961, est plus direct : « Bouteflika était, en vérité, chargé de vendre un coup d’Etat aux cinq dirigeants. » 

Proposer la présidence à Boudiaf ? La mission était d’autant plus risquée que Bouteflika n’ignorait rien des opinions poli- tiques de Boudiaf, notoirement connu pour être un esprit hostile aux accommodements en politique, acquis au multipartisme et à l’indépendance du pouvoir politique et dont, en conséquence, il fallait s’attendre au refus de se laisser choisir comme paravent par les chefs militaires. Hervé Bourges, homme de médias français, qui rendait souvent visite aux cinq détenus en qualité de représentant d’Edmond Michelet, le ministre de la Jus- tice de De Gaulle, apporte un témoignage saisissant sur le détenu Boudiaf : « Je l’ai bien connu à Turquant, où il m’apparaissait comme le plus dur des cinq, le plus ancré dans ses convic- tions, décidé à ne pas en dévier, méfiant à l’égard de ses compagnons et de leurs conceptions idéologiques, notamment pour ce qui concerne Ben Bella dont il se séparera très vite, le soupçonnant, déjà, de vouloir s’arroger un pouvoir personnel. Boudiaf sera d’emblée hostile à l’idée du parti unique, où il voit les germes d’une dictature, même s’il s’agit de ce prestigieux FLN qui sort vainqueur auréolé de la guerre de libération et auquel il appartient depuis le début. » (2)

Aussi, le très avisé émissaire Abdelaziz Bouteflika, soucieux de garantir l’hégémonie militaire après l’indépendance, fit son affaire d’écarter l’obstiné démocrate Boudiaf au profit du« compréhensif » Ben Bella. Ce dernier présentait l’immense avantage de ne voir aucune objection à s’allier à l’état-major, fut-ce au risque d’un grave conflit fratricide.

«L’entrevue qu’il eut avec Boudiaf se déroula très mal, rapporte le commandant Azzedine. Boudiaf a non seulement refusé énergiquement d’être coopté par l’état-major, mais s’offusqua que l’émissaire de Boumediène, qu’il houspilla publiquement, lui fît pareille proposition fractionnelle au moment où les Algériens étaient appelés à aller unis aux négociations avec les Français. Il le renvoya sèchement. Bouteflika comprit alors tout l’avantage qu’il y avait pour l’état-major à opter pour Ben Bella, très conciliant et qui, d’ailleurs, prit en aparté l’envoyé spécial de Boumediène pour lui faire part de sa disponibilité. »

«Ben Bella et Bouteflika se sont fait des mamours verbaux, ils se sont séduits mutuellement avec leurs savoir-faire respectifs », a appris Ahmed Taleb Ibrahimi, incarcéré à l’époque dans un autre lieu de détention.« Bouteflika s’adressa alors à Ben Bella qui accepta d’être l’homme de l’état-major, raconte Ferhat Abbas. Cette alliance, demeurée secrète, allait peser lourdement sur l’avenir du pays. » (1)  On le comprit quelques mois plus tard :

«Ce qui a poussé Boumediène à affronter le GPRA, c’était l’alliance qu’il avait scellée avec Ben Bella à Aulnoy, récapitule Rédha Malek. Alliance réciproquement avantageuse. Boumediène avait besoin d’un politique et Ben Bella d’un fusil. » (2)

L’émissaire Bouteflika avait réussi sa mission. Il quitte  Paris pour Londres d’où il appelle le colonel Boumediène pour lui annoncer le succès de l’opération. « Quelques jours plus tard, raconte Rédha Malek, Boumediène et Ben Bella ont un entretien téléphonique. Ils se disent très satisfaits de la mission de Bouteflika. L’alliance est scellée. » (1)

Bouteflika venait d’assurer l’intérêt du pouvoir militaire en écartant Mohamed Boudiaf et, en propulsant Ahmed Ben Bella.

Ben Bella entrera à Alger en 1962 comme il en sortira en 1965, par les chars de Boumediène.A chaque fois, le sang algérien a coulé. Dans les deux cas Abdelaziz Bouteflika a joué le rôle d’agent détonateur au service des chefs militaires. A suivre

M.B

Source :  Bouteflika, une imposture algérienne, Editions Le Matin – 2004

Notes :

1. Le 22 octobre 1956, le DC-3 marocain, décollant de Rabat et transportant vers Tunis Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf, accompagnés de Mostefa Lacheraf, a été intercepté au-dessus d’Alger par les autorités coloniales. Les dirigeants algériens devaient représenter le FLN au sommet tripartite maghrébin qui devait se tenir à Tunis les 22 et 23 octobre. Ils seront incarcérés en France jusqu’en mars 1962, en compagnie de Rabah Bitat qui avait été arrêté le 23 novembre 1955.

2. Hervé Bourges, De mémoire d’éléphant, Grasset 2000  

3.Ferhat Abbas, L’indépendance confisquée, Flammarion, 1984.

4. Rédha Malek, L’Algérie à Evian, Le Seuil, 1995.

Auteur
Mohamed Benchicou

 




Tazmalt : comment sortir de taseffit, le clanisme politique ? (III)

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Lettre de Kabylie

Tazmalt : comment sortir de taseffit, le clanisme politique ? (III)

Résurgence du clanisme politique du fait du pouvoir central

Les At Melikeche étaient encore unis au lendemain de l’indépendance. Après la crise politique de l’été 1962, il y eut au niveau local des délégations spéciales qui ont dirigé les exécutifs communaux. Pour bannir à jamais l’esprit de clan et garder la mobilisation unitaire anticoloniale de la guerre, les deux clans s’étaient neutralisés pour relancer une « Tajmaat N laarch » dans le contenant politique moderne de la mairie et ce fut Monsieur Hocine Ahmed Ali, un homme qui n’était pas d’extraction Melikchie, qui fut choisi dans l’entente pour diriger le premier exécutif post indépendance de Tazmalt adoubé par les autorités centrales incarnées par le FLN Parti Unique. De 1963 à 1965, le temps de l’Autogestion avait créé l’illusion d’une renaissance des institutions kabyles anciennes et de l’entente sacrée des clans dans l’intérêt suprême de la tribu .Le coup d’Etat de Boumediene en Juin 1965 avait renforcé le centralisme et ruiné les illusions du pouvoir populaire décentralisé. Le parti unique avait redoublé de férocité pour imposer sa vision uniciste : Pouvoir unique, langue unique, religion unique et… dictature unique

1967, le FLN réinstaure le clanisme politique

Après le temps des délégations spéciales, le parti unique avait relancé le Clanisme pour créer une clientèle politique du pouvoir central ! A partir de 1967, s’appuyant sur le ressort de la légitimité historique, le FLN parti unique, attisa les rivalités anciennes et réintroduit le Clan politique effacé durant la guerre d’indépendance. Diviser pour régner ! Le FLN favorisa « Le Seff Oufella » durant deux mandats (1966-1974), avant de donner le pouvoir au « Seff Gwadda » durant du mandats (1974-1984). Le chef de la kasma, désigné dans le clan rival à chaque mandat, entretient l’illusion d’une démocratie de façade !

Le pouvoir réel étant situé dans l’échelon supérieur du parti unique la Mouhafadha du FLN au niveau wilaya qui n’est qu’un échelon déconcentré du pouvoir central d’Alger. La contradiction principale des codes communaux successifs étant d’avoir été construits sur le concept de décentralisation, demeuré une chimère depuis 1967.

Malgré ce règne du Pouvoir central, la tribu avait encore eu des réflexes unitaires, l’exemple de la mobilisation de 1968 pour défendre par le fusil Adrar At mlikeche, le domaine des pâturages, que les voisins Iazounène, avaient décidé d’annexer, est encore dans les mémoires des anciens. La contribution unitaire des At Melikeche pour l’extinction du grand incendie de la foret de Boni, dans les contreforts d’At abbas , en 1969 était sans doute le dernier réflexe communautaire avant le triomphe de la division politique !

Le découpage administratif de 1984, une opération politique

Non touchée par le découpage administratif de juillet 1974, La commune mère de Tazmalt va se délester de sa partie montagneuse, à la faveur du découpage administratif de février 1984. Béni Melikeche, se voit érigée en nouvelle commune. Au lieu de partager la commune verticalement de sorte que chaque partie puisse profiter des terres de l’Etat, de la route nationale, de la grande rivière, et prendre sa part des terres incultes de la montagne, les stratèges du pouvoir central avaient taillé les communes sur des paramètres politiques de sorte à garder la clientèle du Système aux commandes de la grande commune de Tazmalt verrou politique occidental de la Soummam. Les décideurs du pouvoir central avaient favorisé un clan et cassé l’alternance de façade qui avait prévalu de 1967 à 1984 ! Ils avaient divisé la commune par le ventre, horizontalement, et gardèrent les terres fertiles de la vallée, la grande route nationale, la rivière, les terrains de l’Etat, et se débarrassèrent des terres incultes de la montagne mais également des populations qui étaient traditionnellement jalouses de leur autonomie et d’une abstention permanente.

Le tournant clanique de 1984

Tazmalt considérée comme le verrou naturel occidental de la vallée de la Soummam entourée de 5 wilayas, (Bejaia, Bouira, Msila, Tizi-Ouzou, Bordj-Bou Arreridj) était désignée comme zone politique stratégique de contrôle de la Vallée de la Soummam par le pouvoir central d’Alger. Le pouvoir manœuvra pour placer un de ses enfants, un allié idéologique ayant la légitimité historique nécessaire pour ne pas être rejeté par l’un des clans. Les élections de 1984 furent gagnées par un vieil homme du clan nord, le représentant du clan sud était battu, mais le pouvoir central avait forcé la main au gagnant, un ancien policier en retraite, pour se désister en faveur de son second ! C’est ainsi que Smaïl Mira, le fils du colonel Abderrahmane Mira, fut imposé à la tête de l’APC par le pouvoir central.

Le chef du clan lié au pouvoir central

Le clan politique est constitué d’un chef, véritable potentat lié au pouvoir central, assisté d’un cercle d’initiés gardiens de l’esprit de clan, et d’une clientèle structurée en cercles concentriques autour du premier cercle savant.

Le chef de clan se prévaut de la connaissance des tenants du pouvoir central ,des décideurs du pouvoir réel et règne sans partage sur une population asservie, de plus en plus aliénée et totalement subjuguée par les jeux politiciens et les mirages du pouvoir que lui renvoie le maître qu’elle aimerait bien imiter, le cas échéant. Ayant été le récipiendaire de l’esprit de clan que lui ont inculqué «les caciques initiés », il utilisera et exploitera toutes les ressources de l’antique cellule communautaire kabyle, la tribu, par la perversion de ses valeurs, imposera progressivement à la place des lois non écrites de la tribu, des règles nouvelles fondées sur l’obéissance, la reconnaissance et la fidélité à vie, de génération en génération, au potentat local.

Le clanisme politique s’est édifié sur la confusion de l’intérêt général avec des intérêts très particuliers, la privatisation du bien public, l’individualisme et le particularisme diviseurs. De véritables dynasties se sont constituées au fil des décennies, qui ont régné et continuent de sévir par le népotisme, et l’opportunisme politique en méprisant les oppositions idéologiques. Encouragés par l’État central algérien qui tient là un moyen de domination déjà expérimenté par les derniers colonisateurs Turcs et Français, le système clanique et ses représentants ont toujours été soutenus quelques aient été leurs conduites.

La vulgarisation d’un discours politique critique diffusé avec l’irruption des médias dans le paysage politique depuis la décennie 90 avait quelque peu jugulé le clanisme traditionnel. Mais, avec la suprématie de l’économie rentière et la mainmise de l’idéologie arabo islamiste fataliste sur la société, la désaliénation culturelle entamée dans les années 80 marque le pas. Bien que toujours présent le clanisme politique traditionnel mue progressivement en Néo clanisme clientéliste ! Le clan ne se forme plus uniquement autour du mythe de l’ancêtre commun mais autour d’un chef intronisé par le pouvoir central tenant les manettes de la distribution de la rente.

Les tenants du néo-clanisme, moins enracinés culturellement, sont d’abord des alliés du pouvoir central. Jouissant de la légitimité historique en héritage (fils d’un colonel de la révolution ou d’un chef politique du parti unique) ou de l’aura technocrate acquise dans le sérail algérois, ils recourent à certains des mécanismes anciens, mais offrent un profil beaucoup plus actuel, et surtout plus souple, perméable à la constitution de clientèles hors clan pouvant conforter leur assise. Cultivant l’illusion de la modernité, ces néo-clanistes sont beaucoup plus pernicieux que leurs aînés.

Le développement du mouvement berbériste à travers la Kabylie depuis la décennie 80/90 a certes permis d’ébranler le système clanique mais l’Etat jacobin a progressivement développé et fidélisé une clientèle qui a normalisé le paysage politique .

Clanisme et multipartisme

Avec l’avènement du multipartisme à l’orée de la décennie 90, le clanisme politique s’est immédiatement adapté aux nouveaux contenants politiques. Comme un liquide, le clanisme politique prend la forme du récipient qui le contient. En Kabylie, les deux partis rivaux FFS et RCD ont été squattés respectivement par les familles des clans rivaux. Quand dans une commune le clan Nord occupe le récipient FFS, le clan sud s’accapare le contenant RCD et inversement dans la commune d’à côté ! A Tazmalt durant toutes les élections sous le multipartisme, le parti politique a cédé le pas à une famille ou un clan, quand il ne lui sert pas de marche pied ou de tapis rouge pour accéder au pouvoir local.

Le changement à Tazmalt en 2017

Six listes sont en course à Tazmalt pour les communales de ce 23 novembre, cinq listes partisanes et une liste indépendante handicapée par l’élimination injuste de son leader pour des raisons non explicitées dans le rejet officiel de la justice, au nom de l’article 79 du code électoral. Toutes les listes se prévalent du rejet du clanisme politique et de la recherche de l’optimisation de l’utilisation des ressources humaines du village. Le changement étant le leitmotiv des discours, des déclarations et des intentions affichées publiquement dans les espaces politiques traditionnels.

Le changement devra intervenir dans le rôle du président, le fonctionnement de l’assemblée et l’implication de la population à travers les institutions politiques anciennes « tajmaat n taddart et Tajmaat n laarch », ou les comités des quartiers et le conseil consultatif du village. La sortie du clanisme politique est un processus lent et réfléchi qui implique toutes les énergies positives du village sans exclusion. C’est de l’intérieur de l’APC que pourra se développer le processus de sortie du clanisme et la promotion de la citoyenneté dans le cadre des valeurs universelles, sur au moins un mandat !

  • Le Président

Remplacer un potentat par un autre, n’est pas du changement ! Substituer le clan rival au clan déjà aux affaires, non plus ! Paradoxalement, à défaut de modernité et de décentralisation, institutionnellement bloquées par le pouvoir central par la limitation des pouvoirs réels du maire, le changement se fera par un retour à l’esprit collégial des institutions kabyles anciennes : Tajmaat n Taddart, l’agora villageoise, et Tajmaat N Laarch, le conseil consultatif et le conseil citoyen !

  • L’assemblée

L’assemblée populaire communale n’est rien d’autre qu’une appellation moderne de l’agora villageoise, Tajmaat. Le fonctionnement collégial de l’APC, bloqué depuis plusieurs mandats par la volonté du maire, décideur omnipotent, et les vides juridiques du code communal, devra reprendre et le président de l’APC dans son rôle, conformément au code communal, n’est que l’expression de la volonté de l’assemblée délibérante.

La configuration actuelle des listes prétendant à la magistrature communale devra déboucher sur la cohabitation des deux clans dans l’assemblée, sous des emballages partisans ou indépendants non partisans.

Les délibérations en présence de la population doivent être de mise telles que préconisées par le code communal ! Tous les candidats non élus des six listes devront constituer un contrepouvoir sous forme de conseil consultatif

  • Le conseil consultatif

Il sera constitué de tous les candidats non élus des diverses listes, à partir d’un consensus villageois anti clanique. Tout le monde crie haut et fort l’impératif de mettre fin au clanisme destructeur et réducteur des capacités humaines du village, il est temps qu’un contrepouvoir villageois soit institué dans la philosophie kabyle « Taqvaylit » pour avoir un œil bienveillant sur le fonctionnement de l’APC. La faiblesse des partis politiques au niveau local ne permet pas de jouer le rôle d’orientation idoine que nécessite le fonctionnement des élus de l’APC. L’élu municipal échappe toujours à la ligne politique de son parti, structure tremplin pour l’accès à l’assemblée.

  • Le conseil associatif

Il sera composé des présidents des associations culturelles, sociales, sportives et autres religieuses. Son rôle est d’apporter d’exprimer de façon palpable les divers besoins de la commune et assurer l’animation culturelle, sportive, artistique et cultuelle nécessaire à la bonne gouvernance de la commune. L’APC devra accéder aux demandes de ce conseil qui par son activité pourra générer la citoyenneté et dépasser le clanisme politique.

  • L’expertise indépendante

Sortir du clanisme commence par la mobilisation et l’implication de toutes les énergies humaines locales existant et activant en Algérie et à l’étranger. Une fois élue, l’APC devra organiser une assemblée générale de toutes les bonnes volontés de la commune (Intellectuels, hommes et femmes politiques, experts de tous les domaines) pour construire autour du recensement des besoins manifestes de la région, une feuille de route du développement local et des capacités à générer des ressources financières non budgétaires.

Ce cahier de recommandations sera une sorte de guide d’action pour l’assemblée et de référent éthique aux mains des deux conseils, consultatifs et associatif, qui joueront le rôle de contrepouvoir villageois.

Conclusion

La connaissance, la préservation et la transmission du patrimoine politique régional aux générations actuelles sciemment dépolitisées par l’Ecole algérienne est une nécessité incontournable pour sortir du clanisme politique et construire la citoyenneté et le développement de notre commune et par-delà de toute la région de la Haute Soummam ! Faire connaitre l’histoire de la région et toutes les contributions à la grande histoire nationale par des sacrifices humains et matériels de haute facture est le devoir de notre génération qui a eu la chance de grandir dans la culture laïque de Jmiaaliman et de connaitre l’école scientifique universelle. Fin

R. O.
 

Auteur
Rachid Oulebsir

 




La Zanu-PF, parti au pouvoir, « exige » la démission de Mugabe

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Zimbabwe

La Zanu-PF, parti au pouvoir, « exige » la démission de Mugabe

 L’influente ligue des jeunes de la Zanu-PF, la formation politique au pouvoir au Zimbabwe, a appelé dimanche le chef de l’Etat Robert Mugabe à « démissionner » de la présidence du pays et demandé « l’expulsion » de son épouse Grace du parti.

« Nous exigeons l’expulsion à tout jamais de Mme (Grace) Mugabe de la Zanu-PF et exigeons du président Mugabe qu’il démissionne de son poste de président et premier secrétaire du parti et du poste de président de la République du Zimbabwe », a indiqué la ligue dans un communiqué. 

« Le vieux chef de l’Etat pourra ainsi se reposer », a-t-elle ajouté au lendemain de manifestations monstres contre le chef de l’Etat, placé en résidence surveillée par l’armée cette semaine.

Aller plus loin : Bouteflika, Mugabe et putschiste à la fois (I)

La ligue a également « fermement condamné » l’expulsion du parti et du gouvernement du vice-président Emmerson Mnangagwa et « recommandé » qu’il soit « immédiatement rétabli » dans ses fonctions.

La destitution le 6 novembre de M. Mnangagwa, ennemi juré de la Première dame, a provoqué l’intervention de l’armée, qui n’a pas accepté la perspective que Grace Mugabe se retrouve en position favorite pour succéder, le moment venu, au chef de l’Etat.

C’est elle qui a obtenu du président que M. Mnangagwa, un des plus fidèles alliés du chef de l’Etat, soit démis de ses fonctions

« Il est fâcheux que le président lui ait permis d’usurper son autorité, détruisant ainsi le parti et le gouvernement », a estimé la ligue.

La pression n’a jamais été aussi forte sur le président Mugabe, au pouvoir depuis 1980, pour qu’il démissionne.

Le comité central de la Zanu-PF doit se réunir dimanche pour le destituer de ses fonctions au sein du parti, selon des sources à la Zanu-PF. M. Mugabe doit aussi à nouveau rencontrer dans la journée l’armée pour tenter de trouver une issue à la crise.

Auteur
AFP

 




Fin de la lutte armée du FFS (VI)

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Abdelhafidh Yaha : témoignage d’un homme vrai

Fin de la lutte armée du FFS (VI)

Vrai faux passeport délivré par les autorités à Si Lhafidh pour aller en France afin de négocier avec les hommes de Ben Bella.

Négociations

Comme tout autre pouvoir, celui algérien, se voyant acculé, en est venu au dialogue. Voici les conditions qui l’y ont contraint :

« Avide de pouvoir et trop méfiant, Ben Bella finit par s’isoler et perdre ses soutiens. Désormais prisonnier de ses choix politiques et de ses alliances conjoncturelles, il est obligé de composer avec ses ennemis d’hier afin de neutraliser Boumediene et ses affidés qui commencent à montrer les dents. Le ministre de la Défense, qui, en plus de contrôler l’armée, a placé ses hommes à tous les échelons de l’administration, ne lui laisse qu’une faible marge de manœuvre. A l’état-major de l’ANP [Armée Nationale Populaire], les anciens officiers de l’armée française sont plus que jamais soudés autour de leur chef, le colonel Boumediene, qui les a cooptés au détriment des baroudeurs des maquis.

C’est dans ce contexte que Ben Bella prend l’initiative des contacts avec le FFS qui vont se dérouler en plusieurs étapes. »

Cependant, là encore, comme tout pouvoir fonctionnant selon les règles démontrées par Machiavel, dans « Le Prince », le pouvoir joue de la carotte tout en privilégiant le bâton. Abdelhafidh Yaha déclare :

« Printemps 1965.

Après un hiver sanglant, le printemps 1965 qui verra le début des contacts avec le pouvoir, s’annonce sous de meilleurs auspices. Ces contacts avec les négociateurs nommés par Ahmed Ben Bella se poursuivront jusqu’au mois de juin [date du putsch militaire du colonel Boumediène].

Les accrochages entre nos maquisards et les forces gouvernementales ne se sont pas arrêtés pour autant. L’ANP [dirigée par Boumediène] et les milices [au service de Ben Bella] de Mahmoud Guenez nous traquent avec acharnement. Les prisons se remplissent de nos militants et sympathisants.

Au printemps, commence le double langage : les armes et le dialogue. Le régime veut-il maintenir deux fers au feu, ou est-ce le signe d’un gouvernement bicéphale ? Ben Bella et ses proches tentent le dialogue politique ; Boumediene et ses fidèles mettent la pression militaire. Un fait me paraît toutefois évident : au moment où commencent les négociations entre le FFS et les représentants de Ben Bella, la rupture au sommet de l’Etat entre le président et son ministre de la Défense est déjà consommée. »

C’est en France que se dérouleront les négociations.

Encore bataille de coqs

Meme au sein du F.F.S., Si Lhafidh constate (encore les « amères vérités ») l’éternel combat entre les super-ego qui caractérisent les candidats au leadership.

« A peine ai-je posé les pieds en France, que Mohand Aârav me prend à l’écart pour me glisser discrètement :

– Il n’y a que toi qui nous reste… Ne leur fais pas confiance.

Son insistance et le ton de son propos en disent long sur l’ambiance qui règne entre certains dirigeants du FFS en France.

Avant de constituer la délégation qui m’accompagnera pour les négociations, je dois régler le différend entre le Colonel Sadek et Mohand-Akli Benyounès, coordinateur du FFS en Europe. Depuis quelques mois déjà, des courriers inquiétants nous ont alertés au maquis sur le climat délétère entre ces deux responsables. Dès mon arrivée à Paris, je leur fais comprendre que leurs querelles de leadership sont déplacées au regard de la situation :

– Vous êtes en France. Vous ignorez le degré des souffrances endurées au pays. Je connais le fond de vos différends, inutile de nous attarder dessus. Alors je vous demande de vous réconcilier sur le champ. Je ne veux pas que l’ennemi se rende compte de vos dissensions. L’heure est à l’unité. »

Et Si Lhafidh de leur fournir un tableau réel de la situation. Encore une fois, ce sont les combattants de l’intérieur qui ouvrent les yeux à ceux de l’extérieur au pays. A. Yaha leur explique :

« – C’est une chance que le régime accepte de négocier. Si nous devions continuer la lutte armée, dans quelque temps, nous serions tous exterminés. Nous n’avons plus d’hommes, ni d’armes. Nous sommes dans la plus mauvaise posture. La répression de l’ANP et de la milice est sans pitié. Les tortures à Alger et ailleurs sont devenues le lot quotidien de nos militants arrêtés. Mais, il y a un élément à ne pas oublier : le régime est aussi traversé par des problèmes internes. Nous savons que Ben Bella et Boumediene sont à couteaux tirés. »

Autoritarisme et démocratie

Comme chacun-e sait, ou devrait savoir, l’autoritarisme cultive le secret (conditionné par le mépris des autres, de la « base »), tandis que la démocratie authentique, au contraire, exige la vérité (par respect de la meme « base »). À ce sujet, voici une autre caractéristique de Abdelhafid Yaha : le refus de l’autoritarisme et la pratique de la vérité (1). En passant, notons que meme un parti politique qui lutte pour la démocratie, ne la pratique pas en son sein. Parce que ses dirigeants croient leur intelligence trop « supérieure », « savante », « professionnelle » pour etre comprise par les simples militants, réduits à n’etre que des exécutants.

« Mes compagnons m’écoutent attentivement ; je poursuis, en m’adressant à Daniel [un des dirigeants du FFS en France]:

– Tu me réunis au plus vite tous les cadres et responsables du FFS, je dois leur expliquer la situation telle que nous la vivons. Il est hors de question que ces négociations soient faites à la sauvette…

Daniel hésite :

– Est-ce qu’on peut se passer de cette réunion ?…

Je lui réplique d’un ton sec :

– Non, je veux les voir, tu dois les réunir. Ils doivent savoir ce que nous faisons …

Le lendemain, environ 80 militants et responsables du mouvement sont réunis dans une salle (…) Je leur révèle nos négociations avec une délégation du pouvoir. »

Par la suite, l’accord est fait entre le FFS et la délégation du régime :

« l’amnistie générale ; la libération de tous les prisonniers politiques ; la reconnaissance des morts du FFS comme martyrs, donc l’indemnisation de leurs veuves et de leurs orphelins ; la réintégration de nos militants à leurs postes de travail. »

Encore et toujours diviser pour régner

Comment réagiront alors les représentants du régime ?… Selon la logique impériale romaine. En Algérie, elle s’appelle régionalisme.

« Pendant la rédaction du communiqué reprenant l’essentiel des négociations, un des membres de la délégation évoque « le cessez-le- feu en Kabylie ».

Je me lève et leur lance sur un ton ferme et à haute voix :

– Si vous continuez à jouer sur les mots, on arrête les discussions. Pourquoi parler seulement de cessez-le-feu en Kabylie ? Vous voulez nous enfermer en Kabylie… De nombreux militants de notre mouvement sont arrêtés ou tués un peu partout en Algérie, A Alger, à Annaba, Oran, Jijel. Je refuse de vous voir réduire le FFS à la Kabylie…

Le climat se refroidit dans la petite salle. Voyant ma réaction énergique, le terme « Kabylie » est finalement remplacé par «Algérie». »

Cependant, comme tout régime retors, voici le résultat final :

« Dans le communiqué publié le 16 juin 1965, je découvre que l’expression « cessez-le-feu en Kabylie » au lieu de l’Algérie est maintenue. Un changement décidé par Salah Louanchi (2), fondamentalement hostile à notre mouvement, et très proche de la milice qui nous faisait la guerre en Kabylie. »

Importance de l’union

Encore une fois, contrairement à la propagande officielle qui a toujours fait croire que le FFS était un parti régionaliste kabyle, voici la vérité.

« L’amnistie générale le [Mohamed Khider] concernait aussi, ainsi que Mohamed Boudiaf ; elle va permettre à de nombreuses personnalités arrêtées de retrouver leur liberté. La libération de tous les détenus, qu’ils soient du FFS ou d’autres organisations, me tient à cœur car elle va nécessairement apaiser l’atmosphère politique. Nous avons nourri de sérieux espoirs sur ces négociations pour mettre fin à la répression et à l’arbitraire. »

C’était sans compter sur les conflits entre les représentants des clans détenteurs du pouvoir étatique.

« Les accords entre la délégation du FFS et les représentants de Ben Bella sont rendus publics le 16 juin 1965. Branle-bas de combat au sein du clan de Boumediene, qui redoute de nouveaux changements sur l’échiquier politique. Les pressions sur le président deviennent alors de plus en plus fortes. Dès le lendemain, Ben Bella fait une déclaration pour dénoncer les accords conclus quelques jours auparavant.

A son retour d’Oran où il a assisté à un match de football entre le Brésil de Pelé et l’Algérie, il est tiré de son lit et arrêté dans la nuit du 18 au 19 juin.

De fait, le coup d’Etat du 19 juin 1965 met un terme aux négociations avec les benbellistes. Les prisons sont encore remplies de détenus du FFS. Sur les 3000 militants arrêtés entre 1964 et 1965, un grand nombre a été libéré juste après la signature des accords. En raison de lourdeurs de l’administration pénitentiaires, les autres le seront après le coup d’Etat. »

La loi des corbeaux et des hyènes

Et, comme dans tous les pays et à toutes les époques, tout ce que les « élites » sociales comportent de corbeaux et de hyènes, autrement dit de vils opportunistes, se manifeste. Et cela fournit une des causes de la réussite des changements de régime politique, qu’ils soient arbitraires ou suite à des élections.

« En cette journée du 20 juin, à Alger, l’ambiance est lourde et l’air irrespirable. Dès les premières heures de la matinée, l’armée quadrille la capitale pour empêcher toute manifestation. Les arrestations se multiplient dans les milieux benbellistes. Par ces temps de reniements, les fidèles à l’ancien président se font bien rares. Des ministres, des walis et des ambassadeurs qui ne juraient que par Ben Bella s’empressent d’envoyer des messages de félicitation et de soutien aux putschistes. »

Alors, les négociations reprirent entre le FFS et le désormais « Chef Unique et Supreme » du nouveau régime, ouvertement militaire. Mais sson coup d’État fut appelé « redressement révolutionnaire ». Evidemment !… Pauvre mot « révolution », quel sort est le tien depuis que tu as été confondu par Karl Marx avec la dictature du « prolétariat » !

Et, malgré les négociations entre le FFS et le régime, la loi des corbeaux et des hyènes fonctionna d’une autre manière :

« Malgré nos contacts apaisés avec les hommes du 19 juin, il ne fait pas bon de nous fréquenter. Nous sommes toujours le mouvement qui a pris les armes contre le régime. De nombreux responsables du FLN ou cadres de l’Etat ont peur de se montrer avec nous. Même des amis bien introduits dans le sérail nous évitent. »

Ah, les amères vérités !

Mais, au régime, cette bassesse servile ne suffisait pas. Il voulut davantage. Et voici une autre facette de sa méthode : la récupération bureaucratique. Elle revetira deux formes.

La première :

« Lorsque nous nous retrouvons pour la troisième fois, Cherif Belkacem [représentant du désormais nouveau chef de l’État, Boumediène] (…) ayant compris que notre caution était loin d’être acquise, il s’adresse directement à Mohand Akli Benyounès :

– J’ai chargé Mahmoud Guenez de prendre la direction de l’Amicale des Algériens en France. Je te demande de le rejoindre pour l’aider…

Mohand-Akli Benyounès réagit fermement :

– Ici, nous ne nous sommes même pas entendus. Et vous voulez que je parte en France vous apporter mon aide ? Nous ne sommes pas à votre disposition. »

Une autre méthode du régime pour récupérer sera, encore une fois, celle de diviser pour régner.

« La discussion est plutôt détendue ; j’en profite pour formuler une exigence :

– Mais avant ça, nous souhaitons rencontrer Hocine Aït Ahmed [qui était emprisonné].

Je veux lui faire comprendre que nous tenons à Aït Ahmed et qu’il est hors de question de l’oublier. C’est aussi une manière de donner plus de poids à Hocine dans notre organisation, pour le remettre au centre des négociations.

Cherif Belkacem [représentant du régime]me répond avec une pointe d’hésitation :

– Le cas d’Aït Ahmed est particulier. De toute façon, sa famille le voit régulièrement sans aucune autorisation …

J’insiste :

– Nous avons déjà parlé de ça, on ne peut pas dissocier Aït Ahmed du FFS.

Après un moment de réflexion, Cherif Belkacem accepte ma demande. »

Ainsi se termina la phase armée de la lutte du F.F.S. Le retour au combat politique sera examiné dans la prochaine partie.

K. N.

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) Nous verrons dans la partie suivante quel prix (exorbitant !) Si Lhafidh paiera pour son comportement.

(2) Une note en bas de page le décrit ainsi : « né en Kabylie, a été élu député de Tizi-Ouzou en septembre 1962. (…) Très proche de Ben Bella (…) »

Lire aussi : De la guerre sociale armée au deuxième putsch militaire (V) 

Lire : Vérités sur la guerre de libération nationale (I)

Auteur
Kadour Naïmi

 




Aïn El-Djenane, la source de la discorde

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Tiaret

Aïn El-Djenane, la source de la discorde

Après une décennie de sa fermeture au grand dam des nostalgiques de cette légendaire fontaine, les pouvoirs publics ont envisagé, à l’occasion des festivités de la 63e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, un projet d’aménagement pour redonner vie à cette source, un projet qui a coûté la bagatelle plus de 46 millions de dinars, une somme qui fait jaser plus d’un en cette période de récession. Le projet a également été désigné pour la construction d’une place ainsi qu’une stèle qui portera les noms des martyrs de la région à proximité de la fontaine.

L’on se souvient aussi que la décision de fermeture de la source en 2009 n’a pas été prise seulement à cause du taux élevé en nitrate mais aussi en raison de la présence de germes d’origine inconnue dans l’eau de cette source. 

De l’avis des experts sous couvert de l’anonymat, le problème réside ailleurs. L’eau de de Aïn El-Djenane provient d’une nappe phréatique située à la Glacière, sur les hauteurs de la ville, l’élevage du bétail en milieu urbain et précisément là où se situe la nappe et l’infiltration des excrétions et du fumier des animaux. Lesquels se transforment à leur tour en nitrates, les principales causes de sa contamination.

Quelques jours après sa réouverture, le débat sur cette légendaire source refait surface au milieu d’une polémique.

L’épidémie de 2001, qui avait coûté la vie de deux citoyens et généré plus de cinq cents cas de fièvre typhoïde, reste frais dans les mémoires des Tiaretis.

Pour certains, sa réouverture par l’APC sortante n’est qu’une démarche précipitée, qui s’inscrit dans le marketing politique à l’approche des élections locales au détriment de la santé publique, et pour d’autres amoureux du vieux Tiaret, elle constitue une sauvegarde du patrimoine historique et culturel de l’antique Tinguartia.

Pour l’heure, l’on s’interroge sur ce que  réservera le destin à cette légendaire source dans les prochains jours.

Auteur
Khaled Ouragh

 




Kamel Eddine Fekhar interpellé de nouveau par la police à Alger

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Droits de l’homme

Kamel Eddine Fekhar interpellé de nouveau par la police à Alger

Kamel Eddine Fekhar a été interpellé  samedi, par les services de sécurité à El Biar (Alger) puis relâché deux heures après, affirme Maître Salah Debouz, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme LADDH.

Selon Me Salah Dabouz, Kamel Eddine Fekhar, à été arrêté juste après avoir terminé une conférence de presse au niveau du siège du Mouvement Démocratique et Sociale MDS, il a été conduit au commissariat central du Boulevard Amirouche.

Lors de cette conférence de presse, Kamel Eddine Fekhar a présenté un bilan peu glorifiant relatif à la situation des droits de l’Homme à Ghardaïa.

Dans le même sillage, il s’est interrogé également sur les motifs qui ont empêché la comparution d’Amar Saâdani et du général Toufik devant la justice pour faire la lumière sur les événements de la vallée de M’zab.

Auteur
Khaled Ouragh

 




Ouyahia parle de Saïd Bouteflika: « Qu’on arrête de lui « manger la chair » »

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Rumeurs autours du frère du Président algérien

Ouyahia parle de Saïd Bouteflika: « Qu’on arrête de lui « manger la chair » »

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision El Bilad, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, croit que ce qu’on prête au conseiller du président de la République, Saïd Bouteflika, relève « des causeries de café autour d’un café ou d’un verre de thé », et rien de plus.

« Ceux qui parlent du fait que Saïd Bouteflika décide en Algérie, ne connaissent sûrement pas la psychologie du président de la République qui ne cède rien de ses prérogatives », expliquait Ahmed Ouyahia.

 » C’est le président de la République qui dirige. Lorsqu’il était en forme, il présidait cinq à six conseils des ministres, et il continue de le faire (…) Saïd Bouteflika fait son travail de conseiller, que Dieu lui vienne en aide (…) ça n’est pas bien de manger la chair d’autrui », regrettait encore le président du RND.

 » Cela ne regarde personne de savoir si le frère du chef de l’État a des ambitions politiques », tonnait-il pour finir.

Auteur
H.K

 




Près de 300 harragas algériens interceptés par les gardes-côtes

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Le phénomène ne cesse de s’accentuer

Près de 300 harragas algériens interceptés par les gardes-côtes

Le ministère de la Défense nationale annonce dans un communiqué, rendu public ce samedi, l’arrestation et le sauvetage de centaines de candidats à l’émigration clandestine plus communément appelés « harragas » 

« Les unités du Service National de Gardes-côtes des Forces Navales de l’Armée Nationale Populaire ont procédé, durant la période allant de jeudi 16 au samedi 18 novembre 2017, à l’interception et sauvetage, au large des cotes algériennes, d’un nombre total de 286 citoyens algériens candidats à l’émigration clandestine », pouvait-on lire. 

« En dépit de l’ampleur prise par les tentatives de quitter le territoire national de manière illégale, les unités du Service National de Gardes-côtes des Forces Navales demeurent vigilantes et mobilisées de façon permanente en vue de les intercepter et de neutraliser les réseaux de passeurs, et ce, en coordination avec les services de sécurité concernés », assure le ministère de la défense. 

Auteur
La rédaction

 




Tliba s’accapare cinq véhicules de l’APN!

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Le parc roulant de l’APN vampirisé

Tliba s’accapare cinq véhicules de l’APN!

Baha Eddine Tliba, fait la loi au parlement algérien et réquisitionne plusieurs véhicules appartenant au parlement algérien.

Selon Le Soir d’Algérie, le député FLN de Annaba, mobiliserait à lui tout seul pas moins de cinq véhicules du parlement algérien, des véhicules dont il avait bénéficié du temps où il était vice-président de l’Assemblée populaire. « Même après sa mise à l’écart du poste de vice-président de l’Assemblée, il continue, avons-nous appris de très bonne source, de s’emparer de pas moins de cinq somptueux véhicules de service qu’il n’a toujours pas restitués. », pouvait-on lire dans une courte dépêche.

Selon le même article le président de l’APN, Saïd Bouhadja, serait hors de lui. « Ce dernier a chargé l’administration de l’Assemblée de récupérer cette véritable «flotte automobile», écrit Le soir d’Algérie citant des sources sûres.

Auteur
H.K

 




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