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La danse des loups est à l’affiche !

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Lettre de Médéa

La danse des loups est à l’affiche !

« Le gratin de la société apprécie les restaurants chics et les serveurs obséquieux dont la spécialité est le gratin de courbettes. »  Marc Escayrol

Et alors,  après avoir cru, l’espace d’une soirée de 1999, une soirée seulement, en Abdelaziz Bouteflika, l’homme fraîchement plébiscité président de la république, auprès de qui ont été placés  mille rêves et mille espoirs pour de meilleurs lendemains aux fins d’accéder aux inaccessibles rêves et aspirations de tout un peuple : la dignité , la justice et le bien-être social, une éducation nationale performante et des services de santé haut de gamme.

Donc.

Ne voilà -t-il pas que ce même peuple se surprend, quatre mandats successifs plus tard , dindon de la farce de l’urne et victime d’une machination diabolique de  « faire-valoir » électoral pour draper d’un voile pudique de légalité nationale, mais surtout internationale, – bonne grâce des chancelleries étrangères oblige -, la magistrature suprême d’un octogénaire sérieusement malade, aphone et impotent, loin, très loin des réalités du pays. Il a été élu… Il est élu, Un bien étrange sésame pour perpétuer le pouvoir absolu qu’il s’est offert sur le dos de la naïveté et de la quête de paix sociale de ses administrés citoyens.

En vérité, la confiscation de la voix du peuple  depuis 1962 à ce jour n’a été et n’est qu’une formalité, subissant les mêmes carnassiers politiques aux échecs répétés, les mêmes tristes sires, des pêcheurs en eaux trouble, qui ont fait de ce grand pays qu’est le nôtre, un pays sans foi, ni loi.

Des oligarques aux richesses mal acquises adoubés par les décideurs de l’ombre sont aux commandes, ils font et défont les carrières, selon le degré de leur vassalité ou de leur rébellion approximative.

La course de la présidentielle s’annonce déjà, et il est très surprenant qu’à chacune de ses échéances, d’étranges restructurations, de mutations pour nécessité de service des chefs de régions militaires relevés  ou mis à la retraite d’office sont opérées, alors que le gouvernement civil avec les mêmes acteurs, ministres-carriéristes, ayant traîné moult casseroles et n’ayant rien prouvé par le passé, continuent de jouir jusqu’à l’extase des parcelles de pouvoir que la bêtise ou le hasard leur ont conféré.  

Califes à la place du calife, nullement inquiétés

Et puis à qui doivent-ils rendre compte ? A un président malade plus soucieux de son état de santé et dont on s’efforce de lui donner la part belle, à un sénat et une Assemblée Populaire Nationale, remplis de bustes creux incultes, arrivés aux hémicycles législatifs par corruption et chkara interposées, à une cour des comptes dissoute, à l’inspection générale des Finances ?

C’est dire l’impunité dans toute sa splendeur…

Et demain, sans surprise aucune, ils se convertiront en bateleurs de foire, accompagnés de copains, de coquins et de gros-bras sillonnant le pays, chantant les louanges de fakhamatouhou et de son programme pour un cinquième mandat…sic et resic !!!

Toute honte bue, les sourires obséquieux des secrétaires généraux du FLN et du RND sont très  révélateurs du culte de la personnalité que lui vouent ces quidams, vantant la gabegie d’une pactole financière de 1000 milliards de dollars, en réalisations gargantuesques ayant occasionné moult scandales financiers en surcoûts, en corruptions et en délits d’initiés.Allez donc parler de patriotisme, d’oblativité au citoyen lambda, aux parturientes, aux sans le sou, aux sans abris, aux malades mentaux, aux jeunes et leurs vagues à l’âme.

Pour une place bien en vue dans les loges princières, il faut bien payer au diable son tribut.

Qu’importe le peuple, qu’importe ses maux et ses misères, qu’importe 700 kilos de Cocaïne, qu’importe le choléra et ses victimes, Dieu merci, fakhamatouhou lui a offert la plus grande mosquée d’Afrique, en lieu et place d’un hôpital de 217 millions de dollars  de la même grandeur récemment inauguré au Ghana, pour aller noyer ses peines, ses chagrins et ses blessures par rokia interposée , tandis que Fakhamatouhou s’envole déjà vers Genève pour une énième cure de jouvence et d’un bilan de santé plus que rassurant si l’on en croit les envolées du président du sénat, un gage constitutionnel pour de nouvelles battues présidentielles.

Ohé ! Ohé ! À six mois des élections, la danse des loups est , désormais, à l’affiche…

Allez savoir !

Auteur
Brahim Ferhat

 




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Lobby israélien, le documentaire interdit

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KRIMO A LU POUR VOUS

Lobby israélien, le documentaire interdit

Une enquête menée par la chaîne qatarie Al-Jazira dévoile les méthodes des groupes de pression américains favorables à Israël. Mais, soucieux de ne pas s’aliéner ces organisations dans son contentieux avec l’Arabie saoudite, le Qatar a gelé la diffusion du reportage.

Les bras longs des lobbyistes israéliens aux Etats-Unis d’Amérique qui s’ingèrent, espionnent et manipulent des citoyens américains de toutes conditions puis se disculpent.

Souvent en violation de la loi tant ils semblent, toujours et encore, jouir d’une injustifiable impunité au cœur de la plus grande puissance du monde. la diffusion, programmée pour début 2018, a été reportée sine die, sans explications officielles.

On a fini par apprendre, grâce à des articles dans la presse juive américaine, que le documentaire ne passerait pas, ce qu’a confirmé Clayton Swisher, directeur de la cellule d’investigation de la chaîne, dans un article où il regrettait ce choix ; quelques jours plus tard, la chaîne annonçait qu’il prenait un congé sabbatique.

L’enquête a été sacrifiée dans la bataille sans merci que se livrent le Qatar d’un côté et l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis de l’autre pour gagner les faveurs de Washington dans le conflit qui les oppose depuis juin 2017.

Et quelle meilleure manière de l’emporter que de s’attirer les faveurs du puissant lobby pro-israélien, dont on connaît l’influence sur la politique américaine au Proche-Orient ?

Bonne lecture.

K. H.

Image retirée. Septembre 2018

Le Qatar en quête d’amis

Auteur
Krimo Hammada

 




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Cocaïne gate: 21 imams entendus par la police à Bouira

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Soupçonnés de complicité dans le blanchiment d’argent avec Kamel Chikhi

Cocaïne gate: 21 imams entendus par la police à Bouira

“J’ai été auditionné le 19 août dernier par les services de sécurité sur les dons perçus de la part de Kamel El-Boucher”, a confirmé Boualem R., 54 ans, imam à la mosquée du quartier du 5-Juillet à Lakhdaria.

Une vingtaine d’imams, vingt et un plus précisément, exerçant dans la daïra de Lakhdaria,  dans la banlieue ouest de Bouira, ont été auditionnés par les services de la Police judiciaire, dans le cadre d’une enquête sur des financements douteux de certaines mosquées de la région, par le sulfureux homme d’affaires, Kamel Chikhi, dit “El-Boucher”, a-t-on appris auprès de sources concordantes.

Ainsi et selon nos informations, l’enquête coordonnée par les éléments de la Police judiciaire ainsi que ceux de la Gendarmerie nationale, vise à déterminer la destination des fonds gracieusement accordés par Kamel “El-Boucher”, lequel faut-il le rappeler, est natif de la région de l’ex-Palestro. Les enquêteurs soupçonnent une destination occulte pour ces financements. Les mêmes sources précisent que ces imams, notamment ceux des localités de Zbarboura, Krachiche et même des communes avoisinantes telles que Guerrouma et Zbarbar, ont déclaré ignorer l’origine des fonds provenant de cet homme d’affaires mais,  en revanche, ils ont reconnu devant les enquêteurs que ces sommes, plus de 30 millions de dinars, soit plus de 3 milliards de centimes ont servi à l’édification et la réfection de plusieurs mosquées et autres écoles coraniques de la région.

Lire la suite sur Liberté

Auteur
Liberté

 




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Reprise des affrontements entre milices en Libye : 27 morts déjà

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Crise

Reprise des affrontements entre milices en Libye : 27 morts déjà

Au moins 27 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées, dont la plupart des civils, en trois jours de combats entre milices rivales au sud de la capitale libyenne Tripoli, selon un nouveau bilan jeudi du ministère de la Santé.

Les combats avaient éclaté lundi dans les banlieues sud de la capitale et se sont poursuivis jusqu’à mercredi soir malgré une trêve annoncée mardi qui n’a pas été respectée.

Les affrontements marquaient une pause jeudi après un accord de cessez-le-feu annoncé par des dignitaires des villes de l’ouest du pays, mais il n’était pas clair si les deux camps rivaux allaient continuer à le respecter.

Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a chargé des forces des régions ouest et du centre du pays de veiller au respect du cessez-le-feu. 

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la capitale libyenne est au coeur d’une lutte d’influence entre milices en quête d’argent et de pouvoir

Auteur
AFP

 




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Harcèlement sexuel au Hadj, des femmes livrent leurs témoignages

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KRIMO A LU POUR VOUS

Harcèlement sexuel au Hadj, des femmes livrent leurs témoignages

Ça y est. On y est ! La parole se libère et à mon avis il ne faut pas faire de concession à ceux et celles qui voudront l’entraver. Le harcèlement de femmes en lieux publics, de surcroît sacrés et fortement densifiés humainement parlant.

Nous avions entendu parler dans le passé d’une pratique proche du « Zawadj el-mout3a » ou mariage de jouissance de type et de tradition chiite. Une pratique qualifiée de « Zawadj el-hadjadj » ou mariage de pèlerins. Une pratique d’union temporaire faussement alternative aux relations sexuelles tarifées ou prostitution que l’on nous assuraient consentie entre deux partenaires au contrat de jouissance entre deux individus, un homme et une femme, venant de contrées lointaines et souvent éloignées, qui se rencontrent pour un événement religieux de premier ordre et qui mobilise désormais bon an, mal an, près de deux millions et demi de musulmans charriés de tous le continents de la planète terre.

Il semble selon ce qui est dénoncé expressément dans l’article en lien ci-dessous que l’on ne soit plus dans ce genre d’arrangement en marge du « Hadj » (Pèlerinage) mais bel et bien dans le harcèlement « Hard », donc au-delà de l’attouchement décrété « mains baladeuses » et parfois carrément dans la plus abjecte des agressions sexuelles, y compris contre des fillettes en bas âge.

De la pédophilie si cela viendrait à se confirmer de manière indiscutable.Et dire que les musulmans pieux et sincères, et il y en a heureusement, effectuent et satisfont au commandement conditionné (envers celles et ceux qui disposent de moyens suffisants) du pèlerinage à la Mecque au moins une fois dans leur vie, s’y rendent pour expier leurs pêchés et implorer le pardon de Dieu le miséricordieux.

Force est donc de constater qu’il a y a également des « Hadjis » (pèlerins) intéressés qui y vont pour assouvir leurs bas instincts de prédateurs sexuels comme il y a d’autres plutôt chapardeurs qui y vont pour y commettre leurs larcins malgré les risques encourus de la loi saoudienne du talion (main coupée séance tenante).Affligeant! J’ai résolu de partager avec vous toutes et tous cette information qui personnellement m’affecte dans mes volets de culture et appartenance islamiques, malgré mes questionnements irrésolus et ma neutralité en terme de pratique religieuse. 

K. H.

Lien : algerie-direct

  

Auteur
Krimo Hammada

 




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L’euro recule face au dollar, la livre se stabilise

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Monnaie

L’euro recule face au dollar, la livre se stabilise

L’euro se repliait jeudi face au dollar tandis que la livre britannique, dopée la veille par une nouvelle proposition de l’Union européenne sur le Brexit, se stabilisait dans un marché confiant concernant l’issue des négociations commerciales entre les Etats-Unis et le Canada.

Vers 06H00 GMT (08H00 HEC), la monnaie unique européenne s’échangeait à 1,1690 dollar, contre 1,1707 dollar mercredi à 21H00 GMT et 1,1695 dollar mardi soir.

La devise européenne reculait aussi face au yen à 130,54 yens contre 130,75 yens mercredi soir.

Le dollar se stabilisait stable face au yen à 111,66 yens, contre 111,68 mercredi soir. La livre britannique s’affichait à 1,3022 dollar contre 1,3026 dollar mercredi soir et 1,2873 dollar mardi soir.

« Sans vouloir être trop pessimiste, le niveau du rebond de la livre face au dollar illustre vraisemblablement une réaction de court terme », a estimé David de Garis, analyste à National Australia Bank.

La livre a bondi mercredi alors que le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, a souligné la volonté de l’UE de conclure avec le Royaume-Uni, après le Brexit, un accord de partenariat d’une ampleur inédite pour un pays tiers.

« C’est un revirement par rapport à la posture assez intransigeante de l’UE jusqu’à présent » qui fait pression depuis plusieurs mois sur la livre britannique en laissant planer la menace d’une sortie du Royaume-Uni sans accord ou avec un « Brexit dur », a souligné James Stanley de Daily FX.

Alors que les discussions sur l’accord de retrait entrent dans leur dernière phase en vue d’un départ des Britanniques de l’Union en mars 2019, Michel Barnier a également affirmé que « 85% du travail » avait déjà été effectué avec les Britanniques.

Malgré ces avancées autour du Brexit, l’analyste Stephen Innes de Oanda a précisé dans une note que « la barre de 1,1750 dollar pour un euro serait difficile à dépasser notamment si les partisans d’un euro à la baisse cherchent à s’alléger lors d’un pic ».

Les marchés gardaient un oeil sur les négociations à Washington entre les gouvernements américain et canadien à propos de l’Aléna, le traité de libre-échange nord-américain.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président américain Donald Trump ont tous deux exprimé leur optimisme mercredi d’arriver à un accord d’ici vendredi pour rénover le pacte de libre-échange nord-américain (Aléna).

Après des discussions qui devaient se poursuivre dans la nuit, une nouvelle rencontre au niveau ministériel est prévue jeudi, a indiqué Chrystia Freeland, la ministre des Affaires étrangères canadienne, venue mardi en personne à Washington pour diriger les négociations.

Ces discussions font suite à celles entre les Etats-Unis et le Mexique qui ont abouti à un accord lundi. La nouvelle avait rassuré les investisseurs qui se sont alors détournés du dollar, généralement considéré comme une valeur refuge, en optant pour des actifs plus risqués.

L’euro reste de son côté freiné par les inquiétudes sur l’Italie dont la notation de sa dette pourrait être prochainement abaissée par les agences financières, selon plusieurs analystes.

Vers 06H00 GMT, l’once d’or s’échangeait à 1.200,76 dollars contre 1.206,65 dollars mercredi soir. La monnaie chinoise valait 6,8382 yuans pour un dollar contre 6,8213 yuans mercredi.

Le bitcoin valait 6.939,71 dollars contre 7.042,05 dollars mercredi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

Cours de jeudi Cours de mercredi

06H00 GMT 21H00 GMT

EUR/USD 1,1690 1,1707

EUR/JPY 130,54 130,75

EUR/CHF 1,1352 1,1362

EUR/GBP 0,8977 0,8987

USD/JPY 111,66 111,68

USD/CHF 0,9710 0,9705

GBP/USD 1,3022 1,3026

Auteur
AFP

 




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L’hygiène et «l’hygiène de la  politique»

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COUP DE GUEULE

L’hygiène et «l’hygiène de la  politique»

«Chaque protestation politique fondamentale est un appel à une justice absente et s’accompagne de l’espoir que, dans le futur, cette injustice sera établie, cet espoir, cependant, n’est pas la raison première de la protestation. On proteste, parce que ne pas protester serait trop humiliant, trop rabaissant, trop mortifère. On proteste (en construisant une barricade, en faisant la grève de la faim, […] en se tenant par les bras, en criant, en écrivant) afin de sauver le moment présent, quoi que l’avenir réserve.» John Berger (écrivain, romancier engagé britannique).

Les propos clairs nets et précis et sans détours du chef du service  Épidémiologie et de médecine préventive au niveau du plus grand hôpital du pays, le CHU Mustapha Pacha résonnent comme un « j’accuse! », lorsque, répondant aux questions des journalistes, au cours d’une conférence de presse, il dénonce et met à nu les graves défaillances des systèmes de prévention et il assène : « C’est la faillite du système de santé ! »

Ce n’est pas un citoyen lambda qui le dit, ce n’est pas un locataire de Facebook qui le dit juste pour se défouler, mais c’est un responsable au cœur d’un service hautement sensible et névralgique… Une déclaration et une liberté de ton qui pourraient – conditionnel de rigueur- faire de lui un candidat potentiel au «limogeage», mais sa hiérarchie n’irait pas jusque-là. En tous cas, si cela devait arriver, pas dans l’immédiat, puisque ce serait tellement flagrant et cela donnerait raison à son coup de gueule.

En fait, même si ce que dit cet épidémiologiste n’est un secret pour personne, pour les simples citoyens que nous sommes, pour la grande majorité des malades qui, hélas, le vérifient chaque jour à leurs dépens, mais il faut souligner le fait qu’ils se démarquent nettement du discours pompeux officiel des décideurs, de celui du ministre de la Santé  et qui refroidit les déclarations théâtrales et les envolées lyriques de certains chefs politiques qui clament, sans sourciller, que notre système de Santé est plus performant que celui des Suédois, mais qui préfèrent, quand même, se soigner en Suède ou ailleurs.

«Quelle en est la cause ? C’est notre ministère de la Santé qui en est la cause ! Notre politique de santé  n’est pas visible, n’est pas claire ! Est-ce qu’un jour, (ils) se sont intéressés à la prévention ? Rien de tout cela ! » révèle-t-il non sans désolation. Dans cette affaire, s’il y a bien un responsable auquel il faudrait rendre hommage pour «son courage», c’est bien à cet épidémiologiste.

Visiblement abattu et consterné, il avoue ne pas comprendre l’attitude et les réactions du ministère de la Santé : «J’ai vu quelqu’un nous dire que le fait de déclarer l’existence de l’épidémie du choléra relève du courage politique » et, ne sachant plus s’il fallait en rire ou en pleurer, il ajoute : «C’est un Docteur orthopédiste qui le dit, je me suis dit qu’il faut être vraiment givré pour tenir de tels propos ! » et, sur sa lancée, il ajoute : « Comment ? Il (le Docteur orthopédique) en arrive à comparer l’Algérie qui est un continent, au Mali, au Niger ou au Yémen qui est en plein guerre ou à la Libye ?» s’est insurgé le Pr Bengounia qui déplore que l’Algérie descende à un tel niveau.

Givré !

«Givré ! » Le mot qu’il faut à la place qu’il faut, à l’endroit d’un responsable à la place qu’il ne faut pas ? Seulement, la chaîne des responsabilités est longue et, naturellement, ce seront les maillons faibles qui sauteront, au cas où… et les « autres » s’en laveront les mains ». L’autre question de fond est celle de savoir pourquoi, même le système de Santé, une question hautement sensible et qui relève de la sécurité nationale  est délaissé et frappé de plein fouet par les restrictions budgétaires, au profit de tant de gabegies et d’ouvrages de prestige, un terrain propice à la corruption, devenue le premier « budget » de l’Etat. Question laissée aux champions de la morale, aux « intello-hygiénistes ».

C’est lui ! C’est encore et toujours lui ! C’est lui qu’il faut punir, c’est lui, qu’il faut humilier, c’est lui qu’il faut crucifier! Lui, c’est le citoyen! Ce citoyen qui aime la saleté, qui ignore les règles d’hygiène les plus élémentaires, qui aime se faire violences, qui aime se voir tomber malade, qui se réjouit de se voir dans un état d’indigence, c’est lui.  C’est lui l’origine de la réapparition du choléra et qui est tenu pour responsable de tous les autres drames qui frappent le pays. Telle semble être la thèse qui, cela dit, comporte une certaine part de vérité toute relative, discutable et qui n’explique pas tout, et que portent et défendent certains esprits plus « propres » que les autres, en reprenant des éléments de langage des pouvoir publics et qui, peut-être ayant  d’autres « préoccupations », veulent se situer au-dessus de la mêlée.

Sur cet aspect de la problématique, une question mérite d’être posée et le « détail » vaut la peine d’être relevé : que sont devenues, que deviennent maintenant toutes ces actions de volontariat pour le nettoiement des espaces publics, (rues, quartiers…) entreprises par des citoyens et des associations de leur propres initiatives, avec des moyens de bord et qui sont élevées au rang « d’exploits » et qui sont immortalisées dans des album-photos qu’on voit sur les réseaux sociaux, des évènements commentés, félicités, aimés, adorés, partagés? Parce que l’Etat a failli aux responsabilités qui sont les siennes dont celle de garantir la santé du citoyen, que c’est ce citoyen qu’il faut clouer au pilori ?

En « démocrature »

Allons au fond des choses. Si la question de l’hygiène publique, celle liée à la santé et à l’environnement se pose et devient une cause et une priorité nationales, celle de l’hygiène politique, celle de l’hygiène démocratique, celle des responsables chargés la gestion de la cité, celle du pouvoir, celle des partis dits de l’opposition se posent aussi avec acuité et ne sont pas les plus saines, loin s’en faut.

Mais, pendant ce temps et au-delà cette guerre de déclarations, c’est le citoyen qui fait les frais de la faillite, non seulement du système de Santé, mais de tout le système, dans toutes ses  composantes qui gouverne le pays depuis l’indépendance.

Certes, nous restons dans la dénonciation, dans l’indignation dont le régime en place, une «démocrature» à la Poutine n’en a cure, et dont s’accommodent même les partis politiques de « l’opposition », puisqu’ils prennent part volontiers à ses messes électorales et siègent dans ses institutions de démocratie de façade et qui mènent un combat « confortable » grassement rémunéré ; certes, et c’est le seul « consensus » qui ait abouti, nous restons dans le constat que tout le monde partage.

Cependant, force est de constater qu’, l’état actuel des choses en espérant qu’elles évoluent autrement, le consensus politique, un consensus en dehors du système qui dépasse le stade de la réflexion et de la théorie reste une utopie, une chimère, parce que, entre autres raisons, otage de guerre de leadership, et chacun le voit à sa porte et les divergences dans les optiques, alors que, tous se réclament de la démocratie et revendiquent et appellent au changement. En revanche, les clans du pouvoir, malgré les échanges d’amabilités entre les chefs des partis qui le représentent et quoi qu’il se passe feront leur « consensus » le moment venu. Le seul consensus auquel les tenants du pouvoir en place pourraient adhérer est celui qui leur  permette et leur garantisse de rester et de garder le pouvoir. La seule alternance à laquelle ils pourraient souscrire est l’alternance clanique, avec, naturellement, un saupoudrage et des zestes de partis et de « personnalités » de l’opposition qui émargent dans les guichets du pouvoir.

On le voit. Sans que nous nous en rendions compte, de la question de l’hygiène, de celle de la santé du citoyen, de celles liées à son cadre de vie, nous débouchons inexorablement sur les questions d’ordre politique, donc du « pouvoir ». Car, à moins que la donne ait changé ou que cette thèse soit remise en cause, la crise multidimensionnelle que traverse le pays, est essentiellement d’ordre politique. C’est l’Etat de droit, un Etat fort de par ses institutions véritablement démocratiques à toutes les échelles, des organes de contrôle indépendants de toute tutelle, celui de la force de la loi admise, adoptée par tous et appliquée à tous, sans distinctions de rang ou de statut qui sanctionneront par exemple, tout contrevenant à l’hygiène publique, un système éducatif performant résolument orienté au service de la construction d’une citoyenneté pleine et entière, et non pas au service d’une idéologie et de la manipulation des esprits, parce que, « l’éducation, comme le disait Leibniz, peut tout : elle peut faire danser les ours » Sauf que, tout dépend de quelle « danse » il s’agit…

Dans cet esprit, dans l’un des messages adressé au peuple algérien en mars 2011, un plaidoyer pour « une refondation institutionnelle », basée sur « une Constitution digne de ce nom et issue d’une Assemblée constituante « librement élue »» Hocine Ait-Ahmed l’écrivait et le formulait encore de manière mieux et plus élaborée […] « Une véritable construction politique nationale, démocratique, populaire et pacifique. La finalité est d’assurer au peuple ses besoins sociaux fondamentaux et d’édifier « un Etat de droit, des institutions fortes de leur légitimité, une justice indépendante, des contre-pouvoirs efficaces, une vie politique démocratique réglée par un contrat national, social et politique qui garantisse les libertés individuelles et collectives au même titre qu’il se porte garant de la justice sociale ».

Une nation se construit, d’abord, par la liberté du citoyen. Non pas cette liberté de faire ce que bon lui semble, mais cette conscience collective de la liberté, régulée par l’esprit de responsabilité qui définit les mêmes règles pour tous. La première leçon de moral à enseigner est celle de la liberté et de l’esprit de responsabilité.

Si, à titre d’exemple, comme « besoins fondamentaux », des deniers publics prennent une destination autre que celle pour l’aménagement d’une décharge publique qui réponde aux normes en matière de respect de l’environnement et des écosystèmes, dans une structure de santé de proximité dotée d’équipements nécessaires, si des écoles, notamment dans les régions les plus enclavées, continuent à être confrontées à l‘absence ou aux pénuries d’eau potable et aux installations sanitaires, lorsque ces mêmes pouvoirs publics bloquent délibérément des projets d’investissement dans le domaine du recyclage des déchets ménagers et industriels, ou de traitement des eaux, toutes les actions et toutes les initiatives du citoyen aussi volontaristes soient-elles, et loin de nous une quelconque idée de les mépriser ou de les ridiculiser- ne suffiraient pas à traiter le mal à la racine. Et, les sachets noirs continueront à voltiger dans le ciel comme des cerfs-volants, les décharges sauvages continueront à pousser à chaque coin de rue, les « corbeaux » continueront à les survoler et à les investir, et la santé du citoyen continuera à en pâtir.

Ces quinze dernières années, l’Algérie, a engrangé une manne financière à donner le vertige et qui n’est soumise à aucun organe de contrôle : quelque 1000 milliards de dollars qui auraient pu servir à enclencher une dynamique sérieuse de développement durable et intelligent de notre pays, accompagnée d’une transition et d’une ouverture politiques véritablement démocratiques graduelles plurielles.

En contrepartie, au final et, malgré l’autoroute est-ouest, malgré le métro d’Alger, malgré sa nouvelle mosquée, la plus grande d’Afrique et la troisième du monde, malgré le quatrième mandat, malgré un cinquième, et en l’absence d’une dynamique et d’un projet politiques alternatifs fédérateurs et opérationnels, ici et maintenant, une absence qu’il convient de traduire par un abandon du terrain pris d’assaut par une adversité politique rampante et une clientèle du régime de plus en plus nombreuse et ostentatoire, ce pouvoir, le maintiendrait et le condamnerait à tous les « sous-développements durables. »

La « renaissance » du choléra dans la « Suède » de  Ould Abbès en est une parfaite illustration.

Auteur
R. Zenati

 




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Ces ministres qui sont dans la réaction plutôt que dans l’action !

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Gouvernement Bouteflika

Ces ministres qui sont dans la réaction plutôt que dans l’action !

A en croire  ce qui a été rapporté par un journal du soir, il a fallu une note confidentielle de Nour eddine Bedoui pour que les 48 walis du pays se décident à mettre en place des «  cellules de veille »contre le risque de prévention du choléra.

Pas d’installation également d’une cellule de crise gouvernementale pour prendre en charge ce dossier pour le moins brulant, ni de lancement d’une campagne généralisée de sensibilisation et d’orientation pour informer une population livrée à elle-même, et encore moins une apparition  publique d’un membre de l’Exécutif pour communiquer sur la question et rassurer les citoyens .

A l’absence de communication des ministres  et de réaction officielle tel que cela est recommandé dans la gestion des crises de par le monde, est venu se greffer un désordre provoqué par des déclarations contradictoires de responsables aux échelons inférieurs de l’Etat ,appelés visiblement ,en pompiers pour tenter de maîtriser le feu qui s’est déclaré.

Le choléra !

Des points d’eau manifestement non contrôlés ou qui le sont insuffisamment-si on ne veut pas anticiper sur les résultats de l’enquête épidémiologique qui situera les responsabilités-sont mis a l’index, c’est parce qu’il y a eu des conséquences dramatiques sur la Santé publique, avec à la clé des victimes et la résurgence d’une maladie du siècle dernier qui signe son retour dans la carte épidémiologique sanitaire nationale.

Les ministres de l’Hydraulique ,de l’Agriculture et de l’Environnement ont réagit bien évidemment après coup : le premier a instruit  « enfin » ses directions de wilayas pour contrôler  «  régulièrement » la qualité de l’eau destinée à l’usage domestique, le second , ses directeurs départementaux à l’effet de traquer les agriculteurs « voyous » qui arrosent leurs cultures avec des eaux usées et le troisième ministre, en l’occurrence Madame Zerouati qui n’a pas trouvé mieux que de se « défausser » sur les citoyens les accusant des pires incivilités pour justifier l’inertie de son département !

Quant aux walis pour la plupart en congé, ils n’ont pas pris la mesure du danger qui planait sur la population, pire encore, ils étaient pris de panique comme celui de Blida !

Ces mêmes walis sont-ils par ailleurs conscients que notre pays au climat semi-aride, voire aride dans sa majeure partie, est soumis à d’autres dangers en ces périodes pré-automnales comme les incendies de forêt ou la survenance d’inondations ?

Ce ne peut-être qu’un paradoxe, mais quand cela se produit, l’impact est dramatique autant sur les personnes que sur les biens.

 Rappelons-nous justement des incendies de cet été ! Quelle a été la réaction des collectivités locales ?

1- Disposaient-elles, par exemple, d’un système d’alerte rapide pour signaler tout départ d’un feu ?
2- Ont-elles conçues et mis en œuvre des aménagements adéquats pour faciliter l’intervention des services compétents en matière de lutte contre les feux de forêts ?

3- Ont-elles procédé en temps et en heure, aux débroussaillages nécessaire des endroits à risque ?

4- Ont-elles identifié les moyens humains et matériels à mobilier rapidement en cas d’incendie ?

Disposent-elles d’un plan ORSEC ? Oui avait répondu indirectement un élu de l’APW en ce qui concerne le plan ORSEC ; l’élu affirme toutefois que « les plans de lutte contre les incendies sont très mal adaptés et vraiment dérisoires dans une wilaya telle que Tizi -Ouzou dont le boisement occupe 38 % de sa surface totale»Et à l’élu d’asséner : «le plan ORSEC a démontré tout au long de cette calamité exceptionnelle, qu’il était tout simplement obsolète, car il n’a pas répondu à l’urgence du moment. »
Il en est ainsi des 600 autres communes dont les plans ORSEC nécessitent, pour le moins, et de l’aveu du responsable de la Délégation aux risques majeurs dépendant du Ministère de l’intérieur, des opérations de mise à niveau de moyens d’intervention et de lutte contre les risques majeurs.

Formation aux risques majeurs

La mise à niveau concerne aussi les responsables des collectivités locales, et leur formation à la gestion des risques majeurs.

Dans une époque pas si lointaine les walis et les maires avaient bénéficié d’une formation de 5 semaines à l’ENA, en matière de management opérationnel et de gestion des risques. Etant sommées de fonctionner comme des « entreprises», les communes ont été dotées de tous les équipements et autres engins à même de leur permettre de suivre et de réaliser leurs projets, mais aussi, en cas de besoin, pour, pouvoir intervenir pour dégager les voies de circulation et réaliser les opérations de secours.
En plus de ces dotations, les 1541 communes du pays ont bénéficié de l’apport de cadres techniques de haut niveau : 5000 architectes et ingénieurs ont été ainsi recrutés et déployés dans les collectivités locales.

Quid des plans Orsec ?

Mais force est de constater qu’en l’absence d’une stratégie d’intervention à moyen et à long termes, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances se reproduisent de manière cyclique, avec leur lot de drames humains et de dégâts matériels. Le laisser-aller, l’absence parfois de plans Orsec, comme on l’a affirmé supra, et les interventions conjoncturelles d’un personnel non formé pour la circonstance, aggravent la situation, quand la catastrophe se produit. Les opérations d’entretien préventif ne doivent pas s’inscrire dans un calendrier saisonnier, d’autant plus que les calamités sont imprévisibles, n’ont cessé de répéter tous les spécialistes de la question qui, par ailleurs, font remarquer qu’en matière d’intervention, la coordination interministérielle doit revêtir, obligatoirement, un caractère intersectoriel, ce qui n’est pas souvent le cas et les résultats s’en ressentent.

L’hiver arrive !

Pour l’heure, c’est la problématique des inondations qui doit être, à l’orée de cette basse saison, une priorité pour le gouvernement et, par extension, une urgence pour les walis. Les inondations survenues à Béchar, par exemple, auraient pu être évitées si l’on avait pris la précaution de curer et de nettoyer l’oued qui traverse la ville !

Autrement dit, les multiples plans d’action visant à protéger les villes algériennes contre, notamment, les inondations sont restés lettre morte, tout comme les BMS (bulletins météo spéciaux) émis en pure perte à voir la réaction de certains walis et autres maires qui ne prennent pas les dispositions préventives qui s’imposent en matière d’alerte ou de réquisition des moyens d’intervention et de secours !

Aujourd’hui, force est de constater qu’en l’absence de toute stratégie d’intervention à moyen et à long termes, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances se reproduisent de manière cyclique, avec leur lot de drames humains et de dégâts matériels les populations à Tamanrasset, Adrar et Illizi   n’ont dû leur salut, dernièrement, qu’en fuyant hors de leurs habitations qui se sont effondrées : Le laisser-aller, l’absence parfois de plans Orsec et les interventions conjoncturelles d’un personnel non formé pour la circonstance aggravent la situation, quand la catastrophe se produit .

Les opérations d’entretien préventif, quand elles ont lieu, ne doivent pas, en principe, s’inscrire dans un calendrier saisonnier, dans la mesure où les calamités sont imprévisibles, n’ont cessé de répéter tous les spécialistes de la question qui, par ailleurs, font remarquer qu’en matière d’intervention, la coordination interministérielle doit revêtir, obligatoirement, un caractère intersectoriel, ce qui n’est pas souvent le cas et les résultats s’en ressentent. Il y a aussi le manque d’informations concernant la consistance et l’état des moyens à mobiliser à l’échelon national et aussi des ressources humaines à réquisitionner quand la catastrophe touche une ou plusieurs wilayas, ce qui laisse perplexe les responsables en charge de coordonner les secours, en l’absence d’un fichier central informatisé et mis à jour par le ministère de l’intérieur.

Y a-t-il une stratégie de lutte contre ce type de fléau ?    

Dans ce registre, un responsable du ministère des Ressources en Eau avait annoncé, il y a quelque temps, qu’un Plan national de protection des villes contre les inondations avait été établi, dans le cadre d’une stratégie allant jusqu’à 2030 ». Pourquoi n’a-t-il pas été vulgarisé, rendu public ou diffusé dans les collectivités locales ‘ La question reste sans réponse.

Plus encore, on a entendu parler « d’une étude sur le phénomène des inondations en Algérie et les moyens de réduire leur impact», financée par l’Union européenne pour un coût de 1,2 million d’euros, qui sera, a-t-on dit, bientôt lancée et ses conclusions devaient être rendues publiques. C’est peut-être le moment de la mettre en pratique ou pour le moins l’exhumer !

Simples effet d’annonce ou projets concrets, toujours est-il qu’au jour d’aujourd’hui, après avoir souffert du choléra, les populations désarmées, résilientes, s’attendent au pire  cet hiver. Les inquiétudes demeurent et l’esprit des citoyens est encore hanté par :

1- Les inondations de Bab El-Oued (10 novembre 2001) et les torrents de boue qui se sont déversés dans l’oued principal du Frais-Vallon faisant 1000 victimes et aucun responsable n’a été inquiété !

2- Celles de Ghardaïa en 2008, quand des pluies diluviennes se sont abattues sur la région pendant 48 heures. Les autorités locales ont été très vite débordées par la catastrophe.

Quid des responsabilités ?

En Algérie, en définitive, tout le monde est responsable mais personne n’est coupable dans ce type d’affaires. Mais si, à Dieu ne plaise, il venait à se produire une quelconque catastrophe dans une région où on aurait fermé les yeux sur des habitations édifiées sur des conduites de gaz, ou des bâtisses construites dans des lits d’oueds, ou plus encore des travaux de réalisation ou de réfection bâclés par des entreprises non compétentes et qui auraient impacté, gravement, sur des citoyens ou leurs biens, chaque responsable, direct ou indirect, de cette situation aurait à répondre de sa gestion, pour ne pas dire négligence.

Les walis viennent d’être instruits par Noureddine Bedoui sur ce qu’ils doivent faire en cas de survenance de catastrophe, mais aussi sur la nécessité de veiller à la protection des personnes et des biens à l’entame de cette saison automnale qui a annoncé la couleur en matière d’intempéries et de crues !

Mais, le bilan est lourd et le peuple est dans la rue pour contester l’absence de réactivité de certains chefs d’exécutif  et leur peu d’empressement à parler aux citoyens et à prendre en charge leurs doléances.

Le premier ministre  a fixé un cap aux walis : créer de la richesse et de l’emploi ! Certains d’entre eux n’ont pas caché leurs inquiétudes en affirmant :

* On ne peut pas réussir en 3 ans ce que nos prédécesseurs n’ont pas réalisé en 50 ans !
* Pour faire adhérer, massivement, la population à la démarche du gouvernement et du cap fixé par le premier ministre, l’implication des élus est indispensable ; or, ces derniers, pluripartisme oblige, ne sont pas toujours en phase avec l’exécutif de wilaya, et de ce fait, l’objectif recherché devient, quasiment, impossible.

De nos jours, faut-il le dire, l’amour du travail bien fait, dans le respect des valeurs, de l’Etat de droit n’a pas l’air de sensibiliser à outrance. Quant aux notions d’intégrité, d’engagement, d’honnêteté, certains en méconnaissent totalement le sens. Pour les walis les plus anciens, c’est clair, ils vont jouer la montre en attendant la prochaine rotation qui, par devers eux, viendra compliquer davantage leur vie de famille. Ils assureront le service minimum et se contenteront de prendre la pose à côté des ministres en visite dans leur wilaya. Quant à ceux nouvellement promus, ils vont essayer de se décarcasser au mieux, apprendre à gérer tous les risques et surtout soigner leur communication, en évitant autant se faire que peu les micros baladeurs!

Le ministre promet de sévir. Il a des rapports défavorables concernant les walis accusés d’ «inertie», de «passivité», et même de «manœuvrer» pour obtenir des subventions. Il va y avoir du sport dans les rangs de tous les responsables qui ont fait preuve de peu de réactivité face aux catastrophes qui ont frappé le pays, même si en Algérie, il ne faut pas se leurrer, comme vient de rappeler  justement une journaliste, le choix des hommes n’a jamais répondu à des critères de compétence mais beaucoup plus à l’allégeance bête et disciplinée, jusqu’à ridiculiser les gouvernements de la République;

Auteur
Cherif Ali

 




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Algérie : «Beverly Hills(1) à… Tizi Ouzou !»

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Aliénation, inculture…

Algérie : «Beverly Hills(1) à… Tizi Ouzou !»

« Ad nemlil azekka di Café des Braves ! » (on se retrouve demain matin au …).

Banal rendez-vous entre deux amis dans une petite ville… d’Algérie. Ce n’est pas à Paris, contrairement au nom du lieu de rendez-vous !

On peut multiplier par milliers cet exemple d’enseignes de magasins dans nos villes qui sont totalement déconnectées du contexte algérien. Le lecteur peut consulter en annexe la liste de quelques enseignes vues dans les rues de Tizi Ouzou et d’Alger.

Le commerce a ses règles, et la première est d’accrocher le client pour vendre. Pour cela, toutes les astuces sont utilisées pour capter le regard par l’enseigne et la vitrine : le rêve, le mythe, l’évasion, la beauté, la qualité, l’hygiène, la jeunesse, etc.

L’objectif des enseignes vues à Tizi Ouzou et ailleurs est d’une évidence flagrante : vendre le rêve de l’étranger pour faire vendre la camelote made in China !

L’ensemble des mythes et marques de l’étranger y sont concentrés comme dans un patchwork sorti des écrans de pub des télés occidentales.

Bien évidemment, pas n’importe quel pays étranger, et ceux qui pérorent à propos de la solidarité avec le peuple palestinien ne le traduisent pas dans les faits. Les noms de Jérusalem/El Qods, Ramallah, Gaza, Jabalia, Khan Younes, Rafah… ne s’y trouvent pas. Les affaires sont les affaires et le bazar n’est pas en Palestine mais à Istanbul et l’image des pneus brûlés et des cailloux jetés ça ne fait pas vendre !

Seul le nom d’El Badr (mythe de la bataille des Arabes musulmans contre des Arabes non-musulmans (déjà la guerre civile!)) est parfois utilisé à Alger. Même une banque nationale algérienne utilise ce nom pour acronyme (BADR) !

Dans cette jungle des appellations, on ne respecte même pas les règles juridiques internationales protégeant les marques et modèles et les droits des franchisés. La plupart des grandes enseignes européennes sont ainsi copiées, assurément sans leur autorisation  : La Redoute, Kiabi, L’Oréal, King Burger, Simply, Inter Market, Le petit Marseillais, Waikiki, Mario, Chic et Choc, Rivaldi, etc.).

Sur la centaine d’enseignes photographiées, seul un commerçant de Tizi ouzou a refusé que je prenne la photo. Il sait qu’il est dans l’illégalité et n’a donc pas le droit d’utiliser une marque déposée en France (‘’Le Petit Marseillais’’, marque de savons). Alors, un passant qui prend une photographie de sa devanture, c’est forcément suspect.

A un autre, qui a bien accepté que je prenne la photo, je lui ai posé la question à propos de son enseigne : ‘’Marter – habillement Homme’’ ? :

– C’est quoi Marter ?

– C’est une ville de Turquie? (après vérification : le nom de la ville est en fait Güngören Merter. Et ‘’Merter’’ est l’enseigne d’un grossiste en prêt-à-porter à Istanbul). Dans la mentalité de bazar, on ne vérifie même pas l’orthographe des noms qu’on emprunte!

Deux remarques dominantes à propos des enseignes vues :

1. Les enseignes écrites exclusivement en arabe ne sont pas nombreuses et celles qui sont présentes semblent anciennes. Seuls quelques magasins Syriens appliquent le style oriental (et avec une traduction de l’activité en français ou une copie en petits caractères latins).

2. Il y a très peu d’enseignes en tamazight, même à Tizi Ouzou. Situation assez étonnantes chez beaucoup de jeunes commerçants, avec le pendentif aZa amazigh autour du cou, et toujours prêt à en découdre avec ‘’la police coloniale’’ (sic !). A croire que tamazight est seulement une langue de la révolte/révolution mais pas celle du commerce !

Et pourtant c’est le commerce et l’économie le meilleur support pour l’épanouissement d’une langue, à côté de la production culturelle bien évidemment.

3. Il y a une apparition timide de quelques enseignes en langue darija (arabe dialectal), écrites en caractères latins. C’est rare, mais il y en a. Ce sont des expressions courtes comme celles déjà utilisées dans la publicité).

La liberté d’entreprise, et donc de dénomination et de signalisation, ne doit pas être remise en cause. Le pays a trop souffert du caporalisme de l’État et le souvenir de la politique d’arabisation des noms de lieux et des villes (2) des années 1970 est encore frais. Ce qui se passe actuellement dans nos villes est naturellement la réaction du peuple à cette dictature culturelle des barbe-FLN.

Mais l’entrée dans la mondialisation ne doit se faire avec la mentalité de bazar. En toute chose il y a des règles à respecter et la première est l’utilisation en premier des langues officielles du pays, sans restreindre la liberté d’utiliser toute langue étrangère utile pour le commerce (3).

Quand aux mythes nationaux (Tin Hinan, Massinissa, Tariq, Aheggar/Hoggar, Tassili, Akfadou…), personne ne peut prétendre en contrôler l’usage.

A. U. L

Notes :

(1) Beverly Hills est un quartier de la ville de Los Angeles aux USA, où habite la plupart des célébrités d’Hollywood. Hollywood est aussi un autre quartier de Los Angeles où se trouvent les plus grands studios de cinéma.

(2) Arabisation/déformation des noms de villes (Sétif est devenu Stif, Constantine est devenu un temps Kasentina (on arabise le nom de l’empereur romain Constantin au lieu de remettre le vrai nom de la ville, Cirta, ancienne capitale de la Numidie).

Et pourtant l’Afrique du Nord est parmi les régions du monde les mieux cartographiées/répertoriées par une géniale toponymie et hydronymie (nom de lieux et cours d’eau).

Bien avant le massacre des plaques de signalisation, le célèbre Aâmmi Messaoud voulait arabiser l’Algérie à la radio algérienne (RTA) : « ma tqulc lbanan, qul el mawz ! » (ne dit pas banane, dit ‘’el mawz’’ (nom de la banane en arabe littéraire oriental). j’ai découvert récemment que derrière le pseudo Aâmmi Messaoud, ce n’était pas l’envahisseur Egyptien ou Séoudien qui s’y cachait, mais un homme d’un village voisin du mien, en très Haute Kabylie !!!

(3) On a demandé à un japonais : « Quelle est la meilleure langue ? ». Il répondit : « la langue du client » (anecdote rapportée par Mohia).
 

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain.

 




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La livre turque s’enfonce après la dégradation de banques turques par Moody’s

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Turquie

La livre turque s’enfonce après la dégradation de banques turques par Moody’s

La livre turque poursuivait sa chute mercredi, au lendemain de l’abaissement par Moody’s de la note de vingt institutions financières et sur fond de défiance persistante vis-à-vis des perspectives économiques en Turquie.

Vers 11h15 (09h15 GMT), la livre turque perdait environ 1,5% face au dollar, qui s’échangeait contre 6,3870 livres.

Mardi soir, l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de 18 banques et de deux institutions financières en Turquie. La perspective de 14 banques a été abaissée d’un cran, et celle des quatre autres de deux crans.

« Il existe un risque accru d’un scénario de financement à la baisse, où la détérioration de l’opinion des investisseurs limite l’accès au financement des marchés », affirme Moody’s dans son rapport diffusé mardi.

Selon l’agence de notation, qui avait déjà abaissé mi-août la note de la Turquie à « Ba3 » avec une perspective négative, les banques turques sont fragilisées par leur dépendance aux financements en devises étrangères.

« Cela rend le système bancaire particulièrement sensible aux évolutions potentielles des opinions des investisseurs, puisque ces passifs en devises doivent être refinancés en continu », poursuit Moody’s.

Environ 77 milliards de dollars d’obligations en devises et de prêts syndiqués doivent être refinancés au cours des 12 prochains mois, estime le rapport. 

La détérioration de l’économie turque « alimente l’inflation et compromet la croissance », estime Moody’s, prévoyant une croissance d’1,5% en 2018 et 1% en 2019.

« (Moody’s) note que le cadre opérationnel de la Turquie s’est détérioré au-delà de ses précédentes prévisions, et s’attend à ce que cela se poursuive », affirme l’agence.

La défiance des marchés à l’égard des politiques économiques et financières d’Ankara, couplée à des sanctions américaines, ont provoqué un vent de panique sur les marchés et l’effondrement de la devise turque. 

Celle-ci a perdu 40% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, et près de 24% en un mois.

La banque centrale de Turquie a annoncé mercredi matin avoir doublé les limites d’emprunt des banques pour les transactions sur le marché interbancaire, par rapport aux limites en vigueur avant le 13 août.

Auteur
AFP

 




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