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La justice a requis deux ans de prison à l’encontre de Salim Yezza

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L’activiste a été arrêté à l’aéroport de Biskra

La justice a requis deux ans de prison à l’encontre de Salim Yezza

Le verdict est tombé sur le militant chaoui, Salim Yezza. Le procureur de la République près du tribunal correctionnel de Ghardaïa a requis deux ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende contre Yezza. Me Koceila Zerguine, un des avocats de Salim Yezza, a expliqué que l’affaire est programmée pour l’audience de délibération le 31 juillet. 

Dans un post sur son mur, l’avocat a ajouté que « l’affaire est programmée pour l’audience de délibération le 31/07/2018 ».

L’arrestation de Salim Yezza remonte au 5 juillet 2018 à l’aéroport Mohamed-Khider de Biskra quand il rentrait en France après avoir assisté à l’enterrement de son père.

Selon les éléments d’accusation recueillis auprès de la défense, Salim Yezza faisait l’objet d’un mandat d’arrêt daté du 10 juillet 2018, il a été émis par le procureur de Ghardaïa pour “incitation à la violence et incitation à la haine” suite à des déclarations tenues lors d’une émission diffusée en 2014 sur les événements de Ghardaïa.

De nombreuses zones d’ombre entourent cette affaire. « Si l’on s’en remet à la procédure engagée à l’encontre du militant Chawi, natif de T’kout, la justice aurait affaire à un dangereux « fellaga » ! Seulement, face à cet “ennemi de l’intérieur” les autorités algériennes ont pris un très très long délai pour “actionner” la machine judiciaire. Les citoyens que nous sommes censés être pourraient se considérer en droit d’attendre une explication sur l’attentisme de la justice dans ce qu’elle nous présente, aujourd’hui, comme gravissime », écrit Mohand Bakir dans une de ses dernières contributions.

 

Auteur
La rédaction

 




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Le président Macron sur Benalla: « le chef c’est moi, le responsable, c’est moi »

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France

Le président Macron sur Benalla: « le chef c’est moi, le responsable, c’est moi »

Le président Macron et Benalla comme son ombre. Crédit photo : François Navarro.

Dans l’affaire Benalla, « le  chef c’est moi, le responsable c’est moi », a affirmé mardi le président français Emmanuel Macron devant des députés de la majorité, disant avoir ressenti les « actes du 1er-Mai » de son collaborateur comme « une trahison », selon des propos rapportés notamment à travers un tweet de la ministre Marlène Schiappa.

« Ça n’est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français », a déclaré M. Macron devant des élus et plusieurs membres du gouvernement.

Selon un sondage mardi, 75% des Français souhaitent qu’il sorte publiquement de son silence suite à l’affaire Alexandre Benalla, du nom de son collaborateur de l’époque filmé violentant des manifestants le 1er mai à Paris.

« La République exemplaire n’empêche pas les erreurs. S’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul. C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction », a poursuivi le président, toujours selon des propos rapportés, alors qu’à l’Assemblée comme au Sénat, des commissions d’enquête sont en cours.

« Personne dans mon cabinet n’a jamais été soustrait aux lois de la République. Jamais », a aussi assuré M. Macron, qui s’est exprimé pendant « une bonne demi-heure » devant « beaucoup » de monde, selon un élu.

Au sujet de M. Benalla, le président a aussi affirmé ne pas oublier « qu’il a été un militant très engagé pendant la campagne », mais a dit avoir « ressenti les actes du 1er-Mai comme une déception et une trahison ».

Auteur
Avec AFP

 




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Otan : dépasser les oppositions superficielles

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Regard

Otan : dépasser les oppositions superficielles

En 1996, alors que l’on pensait que la guerre froide était terminée et que les États-Unis en étaient le grand vainqueur, Benjamin Schwarz publiait un article intitulé « Why America Thinks It Has to Run the World » dans The Atlantic. Il expliquait que les États-Unis continuaient à dépenser de fortes sommes pour défendre l’Allemagne et le Japon bien que ces pays aient les ressources pour assumer leur défense. C’était là le prix de l’hégémonie américaine qui traitait les pays protégés comme des enfants. Il s’agissait d’endiguer les alliés des États-Unis en les privant de la dimension militaire que leur puissance économique aurait pu leur laisser obtenir.

Le prix de l’hégémonie

Aujourd’hui, Donald Trump, obsédé par sa conception d’un jeu à somme nulle dans les relations internationales, comme dans le monde des affaires, croit que dans un deal il y a inévitablement un gagnant et un perdant. Il s’ensuit donc, pour lui, que si les États-Unis assument 70 % du budget de l’OTAN et « protègent » tous les autres, ils sont perdants. Il ne semble pas comprendre que l’hégémonie a un prix.

Cependant, si l’on se détache des discours manichéens qui fleurissent partout dans les médias, diverses questions se posent. Tout d’abord, les critiques de Trump semblent tous horrifiés à l’idée que l’OTAN serait une organisation obsolète, comme l’avait affirmé le candidat Trump dans une formule choc. L’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) a pourtant depuis longtemps abandonné sa mission première de protection contre le communisme et l’URSS. Le Pacte de Varsovie n’existe plus et l’OTAN déborde le cadre de l’Atlantique nord pour intervenir ailleurs dans le monde, comme en Afghanistan et en Libye. L’organisation a donc changé de nature mais a retrouvé sa rhétorique d’opposition à la Russie depuis 2014 et l’invasion de la Crimée.

Les critiques de gauche de l’OTAN insistaient sur le fait que cette organisation de guerre froide assurait le leadership, c’est à dire la domination, des États-Unis sur leurs alliés. Ces critiques n’étaient pas tous des partisans ou admirateurs de l’URSS, le président français de Gaulle en faisait partie, au nom de la souveraineté française. Aujourd’hui, face aux déclarations à l’emporte pièce de Trump, il semble que toute critique de l’OTAN ait disparu de l’espace public dans lequel il n’y a plus que les bons défenseurs de l’OTAN face au président américain « grotesque et grossier » pour reprendre les mots de François Heisbourg.

Que le président américain soit grotesque et grossier ne suffit pas à déterminer une politique et l’on pourrait faire la liste impressionnante des grossièretés d’anciens présidents américains, russes ou français. Ce que les déclarations désolées du chœur des partisans de l’OTAN disent c’est qu’un retour à la domination américaine du monde occidental est une bonne chose. Les défenseurs de l’OTAN voudraient le retour à l’hégémonie américaine et au parapluie militaire américain qui les transforme en enfants irresponsables.

Aujourd’hui Trump est contenu par son complexe militaro-industriel, « ses » généraux, le Sénat et de nombreuses forces de l’État de sécurité nationale. Il n’est absolument pas libre de faire ce qu’il veut vis à vis de l’OTAN comme vis à vis de la Russie. Pourtant ses paroles insultantes qui semblent appeler au divorce entre États-Unis et Europe peuvent être une chance à saisir.

Une organisation obsolète …

L’OTAN est effectivement obsolète car la menace russe qui sert de justification à son existence n’existe pas vraiment. Le budget de la défense russe représente 10 % de celui des États-Unis, l’économie russe n’est pas florissante et la comparaison des armes conventionnelles entre OTAN et Russie montre la force des premiers et donc la faiblesse des seconds. La Russie peut intervenir dans son étranger proche, qui faisait autrefois partie de l’URSS, mais elle n’a pas les moyens d’attaquer un pays d’Europe, membre de l’OTAN ou pas. Ceci ne veut évidemment pas dire que le régime russe soit un modèle de démocratie, mais là n’est pas la question, la Pologne membre de l’OTAN n’est pas plus démocratique et les États-Unis violent le droit international à Guantanamo et dans tous les black sites où ils pratiquaient la torture sous l’administration Bush.

Trump, comme tous ses prédécesseurs immédiats, a fait grimper le budget de la défense aux États-Unis qui devrait atteindre 716 milliards de dollars en 2019. Ce budget dépasse celui de la Chine et de la Russie combinés (du reste qui dépasse celui des 7 suivants France, Arabie saoudite et Grande-Bretagne comprises). Le budget de la défense américain et les guerres innombrables que lance ce pays, sans les gagner, sont une des raisons du déclin américain et de l’état catastrophique des infrastructures dans ce pays. Une des raisons pour lesquelles l’Allemagne et le Japon, puis depuis les années 80, la Chine, réussissent mieux sur le plan économique est précisément que ces pays dépensent beaucoup moins pour leur défense. Les États-Unis, comme les empires du passé, sont affectés par ce que Paul Kennedy a appelé « la surextension impériale ».

Donc ce que veut Trump, l’augmentation des budgets de la défense à 4 % du PIB dans tous les pays de l’OTAN, est la généralisation de la militarisation à outrance et la destruction de l’économie sociale. Le diagnostic d’une OTAN obsolète ne fait pas partie d’un plan cohérent pour y remédier mais, au contraire, conduit Trump à proposer des solutions qui ne font qu’aggraver les problèmes existants.

… pourtant mondialisée

L’OTAN, c’est à dire ses dirigeants surtout américains, s’est rendu compte de son obsolescence avec la fin de la guerre froide officielle en 1989 mais elle a redéfini ses missions en les mondialisant. L’OTAN a servi à faire une guerre illégale au Kosovo, guerre qui a conduit à la construction d’une énorme base américaine dans ce nouveau micro-pays. L’OTAN a servi de couverture à la guerre en Libye en 2011 où la résolution de l’ONU qui l’autorisait, à laquelle ni la Russie ni la Chine ne s’étaient opposées, a immédiatement été violée par les puissances occidentales. La guerre en Libye, qu’Obama a regretté par la suite, est en grande partie responsable, avec celle d’Irak en 2003, du chaos au Moyen Orient et des flux de réfugiés dont certains trouvent la mort en Méditerranée.

En Afghanistan, les États-Unis avaient invoqué l’article 5 de la charte de l’OTAN qui prévoit une réponse collective en cas d’attaque d’un des membres de l’alliance. Le 11 septembre 2001 avait constitué une telle attaque qui était un crime contre l’humanité. La réponse militaire américaine, sous couverture de l’OTAN très loin de l’Atlantique nord et avec l’aide de divers pays, dont la France et la Grande-Bretagne, a été et reste un fiasco monumental. Les Talibans contrôlent une grande partie du pays, la culture de l’opium est florissante, le nombre de morts ne cesse d’augmenter et les drones, l’arme de choix depuis la présidence Obama, ne font que renforcer les groupes terroristes. L’OTAN, sous l’égide des États-Unis, a donc conduit à un coûteux échec et une guerre asymétrique ingagnable qui dure depuis 17 ans. L’OTAN ne protège pas mais favorise le danger terroriste.

Il est clair qu’il ne faut pas renforcer cet OTAN là et que la réponse à l’obsolescence n’est pas dans la mondialisation et la militarisation qui crée la dévastation et la pauvreté. Les Européens ont raison de s’opposer au président américain grossier et inculte mais les termes de leur opposition montrent qu’ils n’ont eux-mêmes pas bien saisi les enjeux.

Pour une « maison commune »

Il se trouve qu’une voix rationnelle a déjà été proposée dans le passé, par Mikhaïl Gorbatchev en 1995. Dans un texte intitulé « Plaidoyer pour une maison commune », l’ancien président soviétique reprenait une de ses idées de 1985 et proposait de dépasser les antagonismes en Europe par la « création d’un système global de sécurité ». Gorbatchev prenait la mesure de l’obsolescence de l’OTAN mais suggérait un dépassement par une organisation plus pacifique des affaires du monde. Il suggérait que cette « maison commune » travaille en bonne intelligence avec l’ONU. En 1989, il avait déclaré à Strasbourg devant le Conseil de l’Europe : « Le temps est venu de mettre aux archives les postulats de la guerre froide, quand l’Europe était considérée comme une arène de confrontation divisée en zones d’influence et en zones tampons, comme site de confrontation militaire, théâtre de guerre ».

Gorbatchev qu’en 1989 le New York Times voyait en leader du monde n’a non seulement pas été écouté mais il a été humilié par les puissances occidentales et alors que le président Bush père avait promis de ne pas étendre l’OTAN au-delà de l’Allemagne, cette organisation n’a cessé d’avancer vers les frontières russe. L’OTAN a donc tenté de dépasser son obsolescence en s’étendant et en pratiquant le « bear baiting » (spectacle montrant une attaque des ours par des chiens). La réaction russe doit se comprendre dans ce contexte. L’OTAN a retrouvé son ennemi traditionnel, ce qui a justifié les dépenses militaires et la domination du complexe militaro-industriel américain. Gorbatchev n’est pas plus populaire en Russie où l’on considère qu’il a laissé les États-Unis le berner par grande naïveté.

Au lieu de regretter l’indéniable vulgarité de Trump, les Européens devraient dénoncer son militarisme destructeur. Au lieu de penser à sans cesse augmenter les budgets militaires, il faudrait, au contraire, penser que, comme le disait le président américain Eisenhower dans les années 50, chaque dollar dépensé pour les armes n’est pas dépensé pour les routes et les écoles. L’Allemagne et le Japon devraient servir de modèle pour dépenser moins en pourcentage de PIB et assurer la défense de façon efficace quand même. Pourquoi pouvoir détruire la planète 500 fois si l’on a les moyens de la détruire 200 fois ?

La Russie ne peut pas attaquer la Pologne ou la France car elle risquerait de disparaître. Elle ne va pas se retirer de Crimée et les États-Unis ne vont pas fermer Guantanamo, Israël n’est pas près de respecter les résolutions de l’ONU sur ses occupations illégales. L’Iran ne pourrait utiliser une arme nucléaire sans être immédiatement vaporisé.

Réduire les dépenses militaires

Les États-Unis qui ont dépensé plus de 5600 milliards de dollars pour les deux guerres d’Afghanistan et d’Irak sont sur le déclin et ne semblent plus capables d’assumer le coût de leur domination hégémonique. Les Européens ont raison de ne pas financer cette domination mais ils ne devraient pas rêver d’un retour au parapluie américain, certes peu cher mais signe de domination. L’Europe est déjà assez forte pour se défendre contre toute menace. Il est inutile de se plonger dans un imaginaire de guerre froide renouvelée et il faut travailler aussi bien avec la Russie autocratique qu’avec les États-Unis en proie à un hubris militaire pour diplomatiquement tenter de régler les conflits du monde.

Ce n’est pas d’une OTAN renforcée dont nous avons besoin mais d’une maison commune où la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique sont centraux. Si tout l’argent dépensé pour faire la guerre en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Yémen, en Ukraine était investi dans la défense de notre planète, le monde serait plus sûr, aurait moins de réfugiés risquant la mort et moins de catastrophes écologiques.

Il faut donc dire non à Trump et à sa proposition d’étouffement du monde par la dépense militaire mais savoir lui dire non sans partager son fantasme de fuite en avant vers plus de bombes et vers de plus grosses bombes. Comme le dit Richard Sakwa, « l’OTAN existe pour gérer les problèmes créés par le fait qu’elle existe ». La proposition de Gorbatchev de Maison commune peut resurgir des oubliettes de l’histoire sous forme d’utopie positive.

 

Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

Auteur
Pierre Guerlain, Université Paris Nanterre

 




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Un terroriste capturé à Batna et 4 autres se sont rendus à l’Armée à Tam

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Sécurité

Un terroriste capturé à Batna et 4 autres se sont rendus à l’Armée à Tam

Un détachement combiné de l’Armée nationale populaire (ANP) a capturé un terroriste a été capturé lundi au centre-ville d’Ain Djasser dans la wilaya de Batna et ce, grâce à l’exploitation efficiente de renseignements, indique mardi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation efficiente de renseignements, un détachement combiné de l’Armée Nationale Populaire a capturé, le 23 juillet 2018, un terroriste au niveau du centre-ville d’Aïn Djasser, wilaya de Batna (5e Région militaire) », précise la même source. En outre la même source révèle que quatre terroristes se sont rendus aux autorités militaires à Tamanrasset. « Quatre terroristes se sont rendus, aujourd’hui 23 juillet 2018, aux Autorités Militaires à Tamanrasset en 6ème Région Militaire. Il s’agit en l’occurrence des dénommés: 

  • « Ghedir Ahmed Youcef», dit « Abou Moatassim Billah», ayant rallié les groupes terroristes en 2015 ;
  • « Belmessaoud Salim Ben Abdelmalek», dit « Abou Malek », ayant rallié les groupes terroristes en 2015 ;
  • «Ghedir Mabrouk», dit « Abou Fares », ayant rallié les groupes terroristes en 2015 ;
  • « Bouchoul Ismail», dit « Abou Mouad », ayant rallié les groupes terroristes en 2016.

   Les terroristes étaient en possession d’un (01) fusil automatique de type FAL, de trois (03) pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov et de huit (08) chargeurs garnis de munitions », indique le communiqué de la Défense publié lundi. 

Par ailleurs et dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, un détachement de l’ANP « a saisi, à Bordj Badji Mokhtar (6e RM), un camion et un véhicule tout-terrain, et a mis en échec une tentative de contrebande de quatre tonnes de denrées alimentaires et de (3.600) litres de carburants », souligne le communiqué

Auteur
Avec APS

 




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Le président Erdogan qualifie Israël d’Etat « le plus fasciste et raciste au monde »

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Crise

Le président Erdogan qualifie Israël d’Etat « le plus fasciste et raciste au monde »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié mardi Israël d’Etat « le plus fasciste et raciste au monde » après le vote la semaine dernière par le Parlement israélien d’une loi définissant le pays comme « l’Etat-nation du peuple juif ».

« Cette mesure a montré sans laisser la moindre place au doute qu’Israël était l’Etat le plus sioniste, le plus fasciste et le plus raciste au monde », a lancé M. Erdogan lors d’un discours devant son groupe parlementaire à Ankara, tandis que des députés criaient « maudit soit Israël ».

Le texte adopté jeudi dernier par le Parlement israélien désigne « l’Etat d’Israël comme l’Etat national du peuple juif où celui-ci applique son droit naturel, culturel, religieux, historique », précisant que « le droit d’exercer l’autodétermination au sein de l’Etat d’Israël est réservé uniquement au peuple juif ».

Le gouvernement turc avait déjà critiqué la semaine dernière cette loi, accusant les autorités israéliennes de chercher à mettre en place un « Etat d’apartheid ».

« L’esprit d’Hitler qui a entraîné le monde vers une grande catastrophe a de nouveau fleuri parmi certains dirigeants israéliens », a déclaré mardi M. Erdogan.

« J’appelle le monde musulman, la communauté chrétienne, tous les pays, organismes, ONG, journalistes démocrates et défenseurs des libertés dans le monde à passer à l’action contre Israël », a-t-il ajouté.

Ces déclarations surviennent sur fond de tensions entre Israël et la Turquie, qui critique régulièrement la politique israélienne concernant les Palestiniens ou les lieux de culte musulmans à Jérusalem.

Signe de l’état des relations entre les deux pays, Ankara a notamment sommé en mai l’ambassadeur d’Israël en Turquie de quitter le pays provisoirement.

Cette décision avait été prise après la mort trois jours auparavant de plus de 60 Palestiniens tués par des soldats israéliens à la frontière avec la bande de Gaza, lors de manifestations contre le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

Le président turc, fervent défenseur de la cause palestinienne, avait à cette occasion accusé Israël de « terrorisme d’Etat » et de « génocide ».

Ces turbulences diplomatiques risquent de saborder la fragile normalisation des relations entre les deux pays, après une grave crise déclenchée par un raid israélien meurtrier contre un navire d’une ONG turque se dirigeant vers la bande de Gaza en 2010.

Auteur
AFP

 




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Algérie : le pays des citoyens facultatifs ?

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Pouvoir et maffia

Algérie : le pays des citoyens facultatifs ?

Le langage est toujours révélateur d’une situation de domination. Exemple ? Dans la campagne algérienne, les femmes disent en darja : ‘’Moul ddar’’ (le propriétaire de la maison) en parlant de leur mari qu’elles ne nomment pas. ça se passe de commentaire. A noter que cette expression n’existe pas en pays  amazighophone où la femme dit ‘’axxam-is’’ (sa maison) pour désigner son foyer et ‘’axxam n lehl-is’’ ou ‘‘axxam n imawlan-is’’ (pour désigner la maison de ses parents). 

Aujourd’hui en Algérie,  on observe une forme de ‘’délégation de citoyenneté’’ à une caste invisible qui détiendrait le pouvoir politique, économique et la violence de l’État qui va avec. On la désigne par ‘’le pouvoir’’, ‘’le système’’, ‘’les décideurs’’, l’armée, ‘’eux’’, ‘’nitni, ‘’huma’’, le clan d’Oujda, etc.

L’acceptation et la banalisation de ce transfert de légitimité est plus qu’inquiétant.

Ceci n’est pas totalement nouveau. Il y a plusieurs années, au début des années 1990, nous avons entendu un premier ministre en fonction parler du pouvoir à la troisième personne du pluriel (ils… le fameux ‘’eux’’!).

Cette reconnaissance tacite par le peuple de la ‘’délégation de propriété’’ de l’Algérie à une nébuleuse floue vient de traverser la Méditerranée. Dans une récente interview (El Watan du 22 juillet 2018), un professeur de sciences politiques d’une université bruxelloise et de Montréal  disait à propos des prochaines élections présidentielles de 2019 : « Je dis qu’il serait judicieux de tenter de fédérer l’opposition autour d’un personnage qui soit au-dessus de la mêlée […] Je crois que personne ne peut savoir ce que l’armée et le DSS peuvent décider en dernier recours ». C’est cela ! Le dernier mot reviendrait donc, selon lui, à ces mystérieux ‘’décideurs’’ !

Dans tous les pays du monde il arrive que l’on désigne par ‘’classe politique’’ ou ‘’microcosme politique’’ le personnel politique, les ministres, les élus, les hauts administrateurs de l’État, mais ils ne constituent jamais, dans la vision des citoyens de ces pays, une famille politique compacte, un clan lié par des intérêts communs et familiaux et qui se reproduirait pendant des décennies.

La seule similitude avec l’Algérie d’aujourd’hui pourrait être l’Italie à une époque sombre de son l’histoire. Le génie populaire algérien l’avait d’ailleurs estampillé : « L’Italie a la maffia. Mais en Algérie, la maffia a un pays ».

Cette situation qui place les 40 millions d’algériens dans une situation de ‘’citoyens-réfugiés’’ dans leur propre pays, ou de ‘’citoyens facultatifs’’ a bien une origine historique : l’occupation du pays par l’armée de l’extérieur en 1962, guidée par le ‘’Groupe d’Oujda’’ et renforcée par le coup d’État de Boumediène de 1965.

Les quelques résistants de l’intérieur qui ont survécu à cette force brutale avait subi ‘’l’exil intérieur’, isolés et surveillés chez eux, ou bien l’exil extérieur, allant parfois jusqu’à l’assassinat. 

Le processus de minoration des citoyens, par leur exclusion de la décision politique, s’était renforcé par la mise au pas des dernières institutions démocratiques et la double marginalisation des femmes à travers le code de la famille de 1984. Aussi, le statut récent d’enseignement facultatif octroyé à la langue tamazight, après sa négation depuis 1962, participe de cette stratégie de minoration.

La frange de la société algérienne capable d’inverser ce processus est actuellement occupée dans la prédation de la rente pétrolière, aux côtés des ‘’décideurs’’ et de leur relais dans le business.

Le reste de la société tente de survivre et… de pratiquer à son tour la domination dans son carré de pouvoir au niveau local. Un village de Haute Kabylie vient de décider, au cours d’une assemblée de tajmaât de juin dernier, la reconduction du statut de ‘’citoyenne facultative’’ réservé aux femmes depuis très longtemps : les parents d’un nouveau-né mâle dans l’année doivent payer 500 DA à la caisse du village, par contre ceux d’une fillette ne sont pas obligés de payer. C’est facultatif (laissé au bon vouloir des parents) ! Il y a eu quelques murmures de réprobation à cette assemblée, sans plus. Et pourtant, il n’y avait pas d’agents de l’État ou des salafistes zélés à cette assemblée de tajmaât. 

Les abus de pouvoir en Algérie, le trafic systématique des élections, les scandales de corruption à grande échelle, la corruption de la jeunesse par le biais des prêts ANSEJ détournés de leur finalité, les achats de mandats électoraux dans les partis politiques, les détournements colossaux à l’international (Chakib Khelil, Farid Bejaoui, …) et la récente affaire des narcotrafiquants de cocaïne et marchands de viande semblent scandaliser et secouer fortement la société algérienne, et on entend plus souvent cette terrible interrogation : «Sommes-nous donc gouvernés par des bandits ? ».

Est-ce une indignation constructive allant vers un mouvement de mobilisation durable pour la récupération du pays par ses citoyens et la fin du statut de ‘’citoyen-facultatif’’ ?

La côte d’alerte est atteinte depuis longtemps. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une fin pour tout pouvoir, aussi puissant et absolu qu’il ait été (nazisme, stalinisme, PRI mexicain, apartheid sud africain, dictature de Kadhafi…). A chaque citoyen algérien d’oeuvrer à sa façon pour s’approcher au plus tôt de ce terme, de cette libération.  

Notre objectif dans cette contribution n’était pas de participer à banaliser et en faire un fait accompli de ce hold-up de la citoyenneté en Algérie, mais plutôt de le dénoncer, pour que jamais personne n’accepte l’inacceptable.
 

Auteur
Aumer U Lamara, écrivain

 




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L’infinie tromperie de Kadour Naïmi

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Rebond

L’infinie tromperie de Kadour Naïmi

Kadour Naïmi n’est pas à la mesure d’un débat d’idées contradictoire. Je l’ai interpellé publiquement, devant les Algériens, sur sa nationalité italienne ; il ne me répond pas, en estimant que ni la carte d’identité ni le passeport n’expriment une fidélité. Sans doute, mais cette fidélité, il y a failli, concrètement failli.

L’Algérie, il l’a définitivement quittée pour vivre en Italie, dans la nationalité italienne. C’est un fait qu’il ne dément pas, s’abîmant dans son habituel verbiage. Encore, une fois, je dis à mon insulteur, pour clore définitivement ce mauvais débat : Écrivez en toutes lettres et en majuscule : « JE NE SUIS PAS ITALIEN ». Et signez. Il ne le peut pas sans tragiques conséquences, notamment la déchéance de nationalité. Il fait ainsi le dos rond, il se tait et choisit l’attaque ignominieuse pour détourner l’attention. Démarche simplement perverse.

Activiste de l’extrême gauche italienne, Naïmi en maîtrise les techniques de subversion des masses. Il l’a fait à « Algérie patriotique », il le fait au « Matin d’Algérie ». Et le mensonge paye, lorsqu’un Italien, qui a tourné le dos à son pays d’origine, publie effrontément pendant trois mois un feuilleton sur les harkis, en s’érigeant en donneur de leçons.

Alors même qu’« Algérie patriotique » a censuré mon droit de réponse dans lequel je dénonce son jeu pervers (ce troublant cheval de Troie qu’il a utilisé pour berner les lecteurs de deux sites d’information en ligne et leurs lecteurs) et démasque sa nationalité italienne, il en prend connaissance, informé par la direction du site. Ce qui est contraire à l’éthique professionnelle, au débat public et au droit de la presse. Il me rétorque par un poème testamentaire alambiqué (« AP », 20 juillet 2018), témoignant de sa duplicité, lorsqu’il fallait dans la clarté m’opposer un démenti sans fioritures. Italien, athée, Naïmi souhaite se faire incinérer, c’est son droit et je ne l’ai jamais discuté pour être à ce propos accusé de fatwa saoudienne. Il fait feu de tout bois, lorsqu’il prononce contre moi au détriment de toute cohérence, cette imputation de bigoterie wahhabite, comme précédemment celle de « disciple de Jdanov ».

Naïmi a publié seize numéros d’un feuilleton sur les harkis, oubliant qu’à leur exemple il a fait défection à l’Algérie. Demi-lettré, au cœur de la trahison, il cite pour me confondre l’essai de Julien Benda, « La Trahison des clercs » (1927) sans l’avoir lu et sans savoir de quoi il traite. Il invoque aussi Paul Nizan, « Aden Arabie » (1931), mais il fallait de cet auteur rappeler « La Conspiration » (1938), grand classique français de la trahison ; et, spécialement, en ce qui le concerne « Le Cheval de Troie » (1935). De quel clerc et de quelle trahison parle-t-il, lui qui est si proche de la potence des reîtres ?

Je suis, pour ma part, face aux Algériens, en toute responsabilité dans mon effort quotidien et dans la loyauté, dans le respect des valeurs qui ont forgé l’histoire de mon pays. Naïmi ne peut en dire autant. Il a déserté. Il a menti. Il a trahi. Il a déjà effacé, chez lui en Italie, nos horizons et nos espérances d’Algériens qui ne lui appartiennent plus, injuriant la morsure et la souffrance de nos guerres de libération, d’hier et d’aujourd’hui. Il n’est plus, dans la joie et dans la douleur, un enfant de ce que le poète appelle un « pays de longue peine ». Ce pays (devrais-je le marteler encore), il faut le mériter.

(*) Abdellali Merdaci est Professeur de l’enseignement supérieur, écrivain et critique.

Auteur
Abdellali Merdaci (*)

 




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Du mot harki et de l’urgence de briser les chaînes de l’ignorance

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Débat

Du mot harki et de l’urgence de briser les chaînes de l’ignorance

M’tourni, harki, simple querelle de mots ou bien fêlure profonde du ‘’je’’ narcissique et du ‘’nous’’ collectif.

Les joutes idéologico-sémantiques entre Abdellali Merdaci et Kadour Naïmi sont-elles un simple Je(u) narcissique ou bien un sous produit d’une fêlure du nous collectif. Mais avant de développer cette interrogation, il n’est pas inutile pour les lecteurs qui ne connaissent pas ‘’l’histoire’’ de ces deux mots, de leur fournir quelques infos pour savoir si ces deux mots méritent d’accéder au statut de concept sociologique, comme le sont violence légitime, éthique de responsabilité, lutte des classes etc…

Comme tout Algérien j’ai fait la ‘’connaissance’’ de ces vocables dans la langue populaire. Plus tard, en réalisant le film sur Isabelle Eberhard, j’ai lu sous la plume de cette grande écrivain le mot M’tourni dans une de ses brillantes nouvelles(fin 19e siècle). Je n’étais nullement étonné car je savais que les mots ont une histoire propre. Et certains d’entre eux qui traversent les tempêtes de l’histoire entrent dans une langue avec une connotation méprisante. Mais pour mériter ce ‘’mépris’’, il faut avoir la ‘’caution’’ de la culture populaire ou bien celui d’un locataire d’un Panthéon de la littérature. Comme le mot de Balzac qui affubla son personnage du prénom de Rastignac. Et depuis, dans la langue française, on ne dit pas un ‘’arriviste’’ mais un Rastignac, un ambitieux qui n’économise pas ses penchants veules ou serviles pour se constituer un ‘’capital social’’ dans la société bourgeoise naissante et triomphante. Chez nous les mots M’tourni et harki ont été engendrés par l’histoire coloniale avec ses cortèges de souffrances, de mépris et d’aliénation que le peuple a subi sans jamais rompre avec le socle de son être historique.

En plus du sens de mépris que nous lui donnons, ces deux mots révèlent les tentatives vaines et infantiles du colonialisme qui a cru que la trahison d’individus allait faire tache d’huile dans la société. C’est le pêché mignon de l’idéologie biberonnée aux ‘’délices’’ de la métaphysique, de se raconter des contes de fées. Passons.

Avant de dire deux ou trois choses (1) que je sais de la fêlure du ‘’Je et du Nous’’, il faut savoir que le mot M’tourni nous est venu de la locution française ‘’tourner sa veste’’ signifiant changer d’avis, de position sociale. Chez nous, M’tourni en raison de l’histoire, c’est carrément trahir non pas sa religion mais son appartenance nationale. Car la France qui a connu des guerres de religions et inventé la laïcité, laissait les indigènes pratiquer leur religion et mêmes régler leurs affaires de mariage et d’héritage selon leurs coutumes religieuses. En revanche, embrasser le drapeau français pour prétendre à un poste dans l’administration, la France donnait avec parcimonie la nationalité française au plus méritant ,c’est-à-dire aux fidèles serviteurs (serviles) de l’Etat et de la nation, cocorico….

Quant au mot harki dérivé de l’arabe harakat (mouvement), c’est une trouvaille des services psychologiques de l’armée française qui voulaient avec ses bachaghas créer un mouvement antinationaliste pour contrer celui qui réclamait l’indépendance en l’occurrence le mouvement national (harakat el watania). Les têtes pensantes de ces services psychologiques ont pour nom Antoine Argoud et autre Yves Godard qui ont importé d’Indochine la notion de contre-insurrection après avoir lu et mal digéré les écrits sur la guerre révolutionnaire de Mao Tse Toung et du général Giap. L’origine de ces deux ‘’mots’’ (M’tourni et harki) et le contexte historique sont à l’évidence des obstacles pour accéder au statut de concept. En revanche, leur utilisation dans la langue populaire et même littéraire, c’est un hommage au peuple qui cultive la mémoire pour combattre ainsi l’oubli d’une période qui a généré des blessures que nous portons encore. Blessure, fêlure, crise de l’identité ont très vite surgi sur la place publique une fois le rêve d’indépendance s’est peu à peu évaporé.

La polémique entre Merdaci et Naïmi n’est donc pas une nouveauté. Elle renoue avec des débats où les protagonistes évitaient de sortir l’artillerie de la subjectivité égotique pour se concentrer sur les paramètres et autres variables des faits historiques, sociaux et culturels pour comprendre d’où nous sortons et où nous allons, ( »où va l’Algérie » titre prémonitoire écrit en prison par Mohamed Boudiaf au lendemain de l’indépendance). Il est plus intéressant, s’agissant de la fêlure du ‘’Nous’’ collectif  de cerner les facteurs qui vont servir de moteur à la société que de s’appesantir uniquement et lourdement sur ses propres mérites et les erreurs du protagoniste. Oui plus intéressant de se focaliser sur le tourbillon d’un présent cadenassé par une certaine logique politique et des formes de ‘’pensée’’ handicapante. Ce tourbillon et ces handicaps ont produit leurs effets qui ont pour nom sociologique (émigration de bras et cerveaux), poétique (dur métier que l’exil) roulette russe (haragas) etc…

Orphelins d’une histoire que nous lisons avec des yeux désabusés (2) par le spectacle que nous offrons à nous-mêmes et qui nous désignent comme des parias à chaque passage d’une frontière étrangère. Pour nous éviter ce triste spectacle, ne faudrait-il pas regarder notre société et le monde autrement ? Nous regarder pour faciliter la (re)construction de notre image. Dans cette tâche titanesque, se débarrasser des archaïsmes politiques, sociaux et du charlatanisme comme sève de la ‘’culture’’. Comme dirait Jean-Luc Godard, faire en sorte que la métaphore de ‘’c’est juste une image’’ devienne ‘’une image juste’’. J’utilise la métaphore de Godard car dans le cinéma une image juste est une image très travaillée pour qu’elle ait du sens. Et ce travail est tributaire du regard de l’auteur, regard alimenté par une vision du monde lequel va déteindre sur le savoir faire technique…

Position de la caméra, cadrage des images, lumière, musique et sons, montage etc… C’est cette dialectique entre les éléments de l’image juste qui nous fait défaut. Et dans ce désert à la fois politique et culturel, nous sommes désarmés. Alors on se hasarde dans des contrées lointaines et on voyage dans des histoires qui n’ont rien à voir avec la nôtre. C’est cette image abimée qui empêche beaucoup d’entre nous de cerner sereinement mais aussi rigoureusement ce qui se cache véritablement derrière les notions de l’exil, du changement ou de l’acquisition d’une autre nationalité (3).

Pourquoi nous rencontrons des Américains, des Anglais, des Italiens s’installant dans un autre pays et prendre sa nationalité sans que cela devienne un drame pour eux ou pour leur entourage ?  Et l’inverse est tout aussi vrai. Tout le monde pensait que le grand comédien Lino Ventura était français jusqu’au jour où il déclara à la télé devant le journaliste ébahi qu’il était Italien et qu’il n’avait l’intention de changer sa nationalité. Pourquoi n’avons-nous pas la même ‘’chance’’ que ces nationalités auxquelles je fais allusion ? Ces dites nationalités ne sont pas regardées en France comme nous le sommes, l’histoire évidemment est passée par là. Mais la seule explication qui vaille, c’est de faire appel à l’intelligence de l’histoire, c’est-à-dire comprendre le pourquoi des murailles qui bouchent notre horizon. Oui comprendre pour briser les chaînes de l’ignorance et sous la lumière de cette intelligence de l’histoire, nous avançons sans peur pour reprendre une image chevaleresque. Oui l’intelligence de l’histoire pour apprendre à mieux naviguer dans la tempête. Et au milieu des vagues déchaînées, il n’est pas interdit de faire la différence entre le nationalisme qui vire au chauvinisme et le patriotisme comme rempart contre tout voleur de terre. Il n’est pas interdit non plus de cultiver l’utopie du citoyen du monde en évitant le dogmatisme qui obscurcit le ciel et empêche l’être humain de naître sous une belle étoile.

A. A.

Notes

(1)   ‘’Deux ou trois choses que je sais d’elle’’ film de Jean-Luc Godard où l’héroïne du film se prostitue pour arrondir ses fins de mois et profiter des délices de la société de consommation.

(2)   Les attitudes désabusées, on le voit dans les commentaires de lecteurs qui vivent mal cette fêlure, la leur et celle de la société. Leurs réactions, ironiques ou violentes et parfois méchamment vulgaires nous indiquent la profondeur du mal qui ronge le pays.

(3) je laisse de côté le cas des ouvriers venus gagner leur vie et dont les enfants nés en France bénéficient automatiquement de la nationalité française en vertu du droit du sol.

Auteur
Ali Akika, cinéaste

 




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Un journaliste d’El Watan séquestré lors d’un sit-in pour la réouverture de la frontière

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Algérie – Maroc

Un journaliste d’El Watan séquestré lors d’un sit-in pour la réouverture de la frontière

Deux sit-in ont été organisés simultanément ce dimanche, des deux côtés de la frontière algéro-marocaine, près du poste frontalier colonel Lotfi (Maghnia). Si du côté marocain près de 300 personnes ont pu manifester librement, du côté algérien, trois personnes, dont le journaliste d’El Watan Chahreddine Berriah, ont été séquestrées par les gendarmes.

« Nous avons été séquestrés, moi, un représentant de la Laddh de de Tlemcen Faleh Hammoudi et un activiste de la société civile de Maghnia, Ahmed Belkhir, pendant deux heures. », a indiqué le journaliste Chahreddine Berriah dans une déclaration à Elwatan.com.

« Nous étions sous un arbres entourés de gendarmes, près du poste frontalier Akid Lotfi. Je ne devais pas me déplacer alors que j’étais sur le territoire algérien, un lieu public…Ridicule », a déploré le journaliste, en signalant que « En face, toutes les chaines marocaines filmaient aisément ».

Pour rappel, la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994.

Auteur
El Watan

 




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Les pièges du mariage par «la fatiha»

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De plus en plus en vogue en Algérie

Les pièges du mariage par «la fatiha»

Certains musulmans pensent que le mariage devant un imam et quelques témoins, appelé aussi mariage par «la fatiha», a autant de valeur et de légalité qu’un mariage profane devant le maire. Sauf que le Maroc comme l’Algérie font face au problème des enfants nés de ces mariages informels, qui n’ont aucune existence légale, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.

Le mariage dit «par la fatiha» remonte à une société ancienne, quand peu de gens savaient lire et écrire. Ces unions avaient lieu dans de petites communautés, où les gens se connaissaient, et devant lesquelles ils s’engageaient.

Le mariage dans l’islam
Dans l’islam, le mariage est un contrat verbal (parfois écrit) entre deux parties, entre deux familles. Ce n’est pas un sacrement. Procéder à un mariage uniquement avec une procédure religieuse, par «la fatiha», sans acte légal écrit devant un maire ou un juge, peut facilement se retourner contre les épouses et les enfants issus de ces unions non-officielles d’un point de vue légal.

Certains jeunes hommes peuvent ainsi consommer ce type de mariage dont ils peuvent se dégager facilement, sans se préoccuper des conséquences ultérieures pour la demoiselle voire sa descendance.

Un mariage bien discret
Souvent, ces mariages «par la fatiha» sont assez discrets, car ils permettent de prendre une deuxième femme, parfois à l’insu de la première. En effet, avec la modification des codes de la famille, qu’ils soient algérien ou marocain, l’obligation a été faite de déclarer l’union auprès des autorités, condition pour obtenir un livret de famille. Les autorités religieuses algériennes ne s’y trompent pas en déclarant dans El Watan: «C’est pour cette raison que nous avons tranché, que le mariage seulement par la fatiha est strictement haram (interdit, NDLR). C’est un péché. Il est considéré comme un adultère.»

En Algérie, depuis 2005, l’homme doit justifier, pour pouvoir prendre une deuxième épouse, de l’existence d’«un motif justifié et son aptitude à offrir l’équité et les conditions nécessaires à la vie conjugale». A défaut, il ne peut contracter officiellement de deuxième mariage, et c’est d’ailleurs l’enjeu de cette disposition: décourager la polygamie.

Au Maroc, la «moudawana», le code de la famille adopté en 2004, a donné un délai de cinq ans pour régulariser tous les mariages coutumiers ou conclus par «la fatiha», assez répandus en zone rurale. Alors que ce code de la famille devait compliquer la pratique de la polygamie, il n’a pas eu l’effet escompté. En 2015, ce délai a de nouveau été activé pour déclarer les mariages.

De graves conséquences
Que la décision de ne pas contracter de mariage légal soit volontaire ou du fait d’une ignorance, la situation dans laquelle se retrouvent la femme et les enfants issus de ce type d’union devient très compliquée au décès du conjoint. La femme n’ayant aucune existence légale en tant qu’épouse n’a aucune légitimité à réclamer quoi que ce soit du patrimoine de feu son époux, ni aucun recours.

En cas de veuvage du mari, ses enfants refusent souvent que leur père se remarie devant les autorités compétentes, ce qui prive la nouvelle épouse et son éventuelle descendance de toute prétention au partage de l’héritage.

Les femmes mariées par «la fatiha» se retrouvent souvent à la mort de leur conjoint sans le sou et leurs enfants ne figurent sur aucun livret de famille. Pas d’inscription à l’état civil, pas d’acte de naissance, pas de livret de famille: tout cela signifie pas d’école, pas d’aide, pas de soins et des enfants fantômes. «Les hommes n’assument pas leurs actes. La femme n’est finalement pas protégée par la loi. Les imams doivent aussi jouer le jeu et devraient refuser de procéder à « la fatiha » sans la présence d’un acte de mariage civil», explique l’avocate Malika Chikha dans El Watan

Retournement de situation
Auparavant, les cas les plus fréquents concernaient des femmes qui se retrouvaient sans recours. Des maris qui retournaient avec leur première épouse, jetant la seconde à la rue, par exemple. Des enfants d’un premier lit qui déniaient tout droit à ceux du second. Mais avec l’évolution de la société, les femmes hésitent moins à engager des procédures de reconnaisssance en paternité et ce, quel que soit le statut du père. Dernièrement, un député marocain a été traîné devant les tribunaux par sa jeune compagne pour la reconnaissance de leur fille.

Les plaintes ne sont pas limitées aux mamans, les enfants attaquent aussi en justice leur père pour lui faire reconnaître sa paternité. C’est le cas de Smaïl, aujourd’hui âgé de 21 ans, encore sans papiers. «J’ai grandi dans une pouponnière. Aujourd’hui, je veux que mon père assume son fils. Je cherche une affiliation paternelle. Je ne cherche rien d’autre, je ne veux pas d’héritage, ni de biens. Je veux seulement avoir un nom et de ne plus être complexé devant la société et mes amis. Je veux construire mon avenir. Il ne veut pas détruire son foyer alors qu’il a lui-même détruit ma vie avec son égoïsme», se désole Smaïl dans El Watan.

Auteur
Avec AFP

 




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