Au Mali, l’armée annonce avoir pris lundi 22 juillet le contrôle de la localité d’Inafarak, aux confins de la région de Kidal, à une dizaine de kilomètres à peine de la frontière avec l’Algérie. Un coup dur pour les rebelles du CSP-DPA (Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad).
Dans son communiqué diffusé lundi soir, l’armée malienne présente Inafarak comme un « carrefour commercial très important », « sujet » aux « trafics », et utilisé par la « coalition mafieuse des groupes armés, auteurs d’abus et de racket sur les paisibles populations. »
Une expression qui, selon l’habitude des autorités maliennes de transition, désigne pêle-mêle les jihadistes du Jnim, liés à Al-Qaïda, et les rebelles du CSP-DPA (Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad), signataires de l’accord de paix de 2015, rompu par Bamako.
Démonstration
En novembre dernier, l’armée malienne et ses supplétifs russes de Wagner -désormais intégrés au « Corps africain » contrôlé par Moscou- avaient délogé les rebelles du CSP de leur fief de Kidal. Leur arrivée, huit mois plus tard, dans la lointaine Inafarak -plus de 120 kilomètres au nord de Tessalit, presque collée à l’Algérie- constitue une démonstration de force certaine, et un nouveau coup dur pour les rebelles, dont les combattants s’étaient largement repliés vers la frontière algérienne.
Patrouilles
Selon plusieurs sources civiles et sécuritaires locales, les Fama et Wagner se sont retirés d’Inafarak dès lundi après-midi avant d’y renvoyer un important convoi d’une vingtaine de véhicules ce mardi, qui a également fait étape à Boughessa. « La prochaine étape, c’est Tinzaouaten », prédit un notable touareg proche des autorités de transition, citant une ville-frontière entre le Mali et l’Algérie plus à l’est. Et de commenter : « l’armée occupe le terrain, elle n’a même plus besoin de combattre. »
Sollicité par RFI, le CSP n’a pas souhaité commenter de manière officielle.
Un cadre militaire rebelle relativise ce mouvement de l’armée qui ne correspond pas, à ses yeux, à une véritable prise de contrôle : « Nous n’avions qu’un poste de contrôle à Inafarak. L’armée fait des patrouilles, mais nos positions, nos camps d’entraînement, sont loin des zones habitées. » Et de rappeler les multiples exactions de l’armée et Wagner dans la région de Kidal contre les populations civiles, comme à Ersane, Takalote ou encore Abeibara, où une soixantaine de corps ont été découverts au début du mois.
Tout a commencé par une furie enclenchée par un des candidas du prix littéraire Assia Djebar dans sa 7e édition, dont le texte n’a pas été retenu.
Le malheureux n’a pas trouvé mieux que de se tourner vers deux universitaires connus pour leur tumulte « islamo-fasciste » afin de mettre toute une machine idéologique en branle et ce en plein campagne présidentielle.
En ce temps estival, un temps bien mort une polémique s’est annoncée du plus profond de l’Éros de deux représentants de cette société algérienne qui a renoué avec l’eschatologie et l’exorcisme islamiques. Trois pages du roman de Mme Inaâm Bayoud ont suffi pour qu’une conjuration s’instaure contre le choix d’un jury et atteindre l’irritation de toute une population qui ne lit que les livres « jaunes » de cette autre littérature magico-religieuse.
Pourtant Haouarya est un roman qui a été mis en vente en 2023 et personne n’avait osé dire ou parler d’écriture de l’obscénité ou de dévalorisation morale ?
Au delà de la défense et de l’illustration d’une œuvre de fiction ou d’un genre littéraire qui n’engage que son auteur, il est nécessaire de préciser que Mme Bayoud est née à Damas, d’un père Algérien et d’une mère syrienne d’origine Tcherkesse avec toute les souffrances que l’on emporte en soi que cette communauté avait endurée durant des siècles. Diplômée de l’Université de Damas, Inaâm Bayoud prépara à Alger une licence en traduction simultanée français-anglais-arabe, puis un magister et enfin un doctorat d’État dans l’enseignement et l’évaluation de la traduction. Poétesse, romancière, peintre et traductrice, Inaâm Bayoud publia en 2002, Lettres non encore envoyés, recueil de poèmes chez Barzakh, Le poisson ne s’en souvient pas, Al-Faraby, Beyrouth, 2003 roman qui a reçu le Prix Malek Haddad. Elle traduira entre autre La Fascination de Boudjedra (2000) et L’écrivain de Yasmina Khadra (2004).
D’enseignante universitaire au département de traduction à directrice de l’Institut supérieur de la traduction arabe, affilé à la Ligue arabe, Mme Bayoud avait, en juin 2014, participé à Beyrouth à un forum organisé par le Carnegie Middle-East Center sous la présidence de Fouad Senioura, l’ex-Premier ministre libanais. Dans l’un des ateliers du forum, modéré par le philosophe syrien, Tayeb Tijini, sur les questions du développement culturelle des pays de la région, Mme Bayoud soutenait, pourtant, le rôle de la jeunesse dans la réalisation d’une société pluraliste tout comme le rôle de l’enseignement de la religion dans la réforme du système éducatif qu’elle considère comme facteurs au développement.
Nous ne parlons pas d’une illustre inconnue, mais bien d’une femme intellectuelle qui n’oserait nager dans une eau trouble à la recherche d’une quelconque célébrité. Mais le roman qu’elle lança à la face de ses détracteurs est à méditer. Passant de la ville de Tlemcen et la famille Nour, dans son premier roman, aux bas-fonds de Sidi-Chahmi d’Oran, l’écrivaine tente de nous interroger sur nous-mêmes avec une certaine maladresse qui incombe à sa narratrice.
L’auteure quant à elle, n’ignore pas que dès que nous illustrons des dires et des faires de la quotidienneté sociale, nous ne parlons plus d’un lumpen proletariat sans-voix, mais d’une image crue que nous reproduisons telle quelle sans vouloir l’interpréter ni la dénoncer. Avec la transcription de quelques obscénités dans le texte en désignant des lieux géographiquement repérables, il n’y a plus de place à la fiction ou à un quelconque esthétisme, mais plutôt à l’excitation ou encore à l’incitation dans une société semi-féodale en perte d’identité.
Peut-on apprécier le roman de Bayoud pour le fait d’avoir tenté d’improviser une narration arabe en introduisant la darija oranaise comme langue ayant sa propre grammaticalité très proche de celle de la sacralité ou veut-on initié un genre littéraire qui manquait à notre histoire littéraire qui est déjà en mal de nomenclature ?
Des questions qui n’illustrent pas entièrement la teneur de l’œuvre primée. Deux membres du jury, à savoir le président et un universitaire d’Alger, n’’ont pas trop apprécié le vote de la majorité. Mais ils se réservaient d’évoquer tout propos ou avis contraires en laissant toute la liberté d’opinions aux seuls lecteurs.
Si vous souhaitez activer vos fantasmes sexuels, il vous suffit de choisir un roman érotique passionnant et de le lire au lit, notait l’écrivaine canadienne Victoria Brooks. Manque-t-on de pulsions en Algérie pour que s’abreuver des tentations de « Houaria » et de ses complices ? L’assaisonnement que nous offre Houaria dépasse de loin la seule réalité de nos quartiers et leurs habitants, et que l’islamisme n’est pas un phénomène politique issu des boîtes de nuits ou de chambres de tolérances.
Sur les 213 pages de textes, les 15 personnages dont 10 femmes, 4 hommes et l’âne Abbach, évoluent dans des situations sociales et politiques qui ne traversent que des lieux de débauches avec de sulfureux ingrédients.
Roman érotique ou polar historique ? Ni l’un ni l’autre, mais bien un étalage maladroit qui nous éloigne de cette grande littérature qui des Mille et Une nuits à Saadi Youcef, en passant Chrétien de Troyes, Diderot dans Jacques le fataliste, Baudelaire, Abdul Muti Hidjazi et bien d’autres où l’on est dans une écriture philosophique du désir sexuel en totale contradiction avec la distribution de rôles comme au cinéma, d’une décharge publique d’expression que nous écoutons dans les rues de nos villes en mal de civilité et d’espaces d’expressions.
Tout comme le médecin-militant Hachemi, n’est pas un « communiste de débauche », comme le présente la narratrice le long des 37 pages qui lui sont consacrés. Les patriotes de la lutte anti-terroriste, communistes soient-ils, ne sont pas à mettre au même pied d’égalité avec les 5000 mercenaires de plus de 12 nationalités qui, à Aïn-Défla en 1995, allaient raser tout un pays de la carte.
Il est certainement intéressant d’écrire une fiction, subdiviser en nombre des 28 lettres de l’alphabet de l’arabe et de travailler sur la 25e lettre, le ha, pour nommer ses personnages, mais il est bien pitoyable de vouloir tenter de désacraliser une langue qui ne fait que drainer avec elle des siècles d’exploitations sociales et culturelles dont l’auteure est un produit presque fini.
A moins d’un mois et demi de la présidentielle, deux poids lourds de l’Africom et de la Douma ont été reçus en l’espace de quelques heures à Alger. Pourquoi ce subit intérêt des deux blocs pour l’Algérie ?
En l’espace de 48 heures, l’Algerie a été l’hôte, simultanément du président de la Douma de l’Etat russe, Volodine Viatcheslav Viktorovitch, reçu par Abdelmadjid Tebboune lundi 22 juillet puis par le président de l’APN, Mohamed Boughali, et ensuite du commandant du commandement de l’AFRICOM, l’Américain, Michael Langley, qui, lui aussi, a eu droit à un accueil particulier de la part des hautes autorites civiles et militaires du pays.
Le responsable americain a été reçu en audience, par Abdelmadjid Tebboune puis par le chef d’état major des armées, le général de corps d’armée, Said Chanegriha.
Le président de la Douma de l’Etat russe qui a quitté l’Algérie, lundi 22 juillet 2024, dit avoir passé en revue l’évolution des relations entre les deux pays, au cours de sa visite.
Après avoir été reçu par le chef de l’Etat, Volodine Viatcheslav Viktorovitch a déclaré : « Nous partageons des positions identiques et proches en Algérie sur diverses questions internationales et régionales. Nous considérons l’Algérie comme un pays ami et un partenaire stratégique, et nous souhaitons également assurer le développement de nos relations. à de meilleurs niveaux. »
Après avoir évoqué ce qu’il considère comme la visite « historique » effectuée l’année dernière par le chef de l’Etat algérien en Russie, qui « a donné une forte impulsion au développement de nos relations dans divers domaines », Viktorovitch a expliqué que sa rencontre avec Abdelmadjid Tebboune était « important et fructueuse, au cours de laquelle de nombreux sujets ont été abordés. Cela développera nos relations qui remontent à l’époque de l’Union soviétique. »
Le général Micharl Langley, commandant du commandement militaire américain en Afrique (AFRICOM ) qui est arrivé en Algerie le lendemain mardi 24 juillet 2004, a évoqué, au cours de son entrevue avec le chef d’état-major des armées, Said Chanegriha, « les aspects de la coopération militaire » entre l’Algerie et l’AFRICOM.
Aucun détail n’a été divulgué, dans la déclaration rendue publique par la présidence algérienne à l’issue de l’entrevue entre le président Tebboune et le chef de l’AFRICOM.
On s’en tiendra, en revanche, au contenu des visites précédentes de dernier et qui ont toujours porté sur des questions de coopération militaire et de renseignement, de sécurité dans la région du Sahel, de lutte contre le terrorisme et d’autres questions de nature militaro-technique.
Alors, hasard de calendrier où compétition entre les deux délégations étrangères dont les intérêts stratégiques sont de notoriété divergents et concurrentiels, pour rallier l’Algérie à leurs agendas géopolitiques respectifs ?
Sans être dans le secret des échanges entre les Algeriens et leurs hôtes russes et américains, il est permis de penser que la synchronisation des deux visites constitue un indice sur le coude à coude, sur le mode de « pousse-toi que je m’y mette » entre les parties russe et américaine pour consolider leurs relations avec l’Algérie sur fond d’enjeux autour de la situation trouble dans le Sahel, région où les Russes, par le biais de leurs mercenaires de l’organisation Wagner sont désormais des acteurs incontournables par l’entremise des milices de Wagner qui agissent, désormais, à visage découvert dans les pays situés à nos frontières sud et en Libye.
La présence de ces forces paramilitaires qui constituent la tête de pont de la Russie de Poutine en Afrique, n’arrange pas les affaires des Américains et de leurs alliés occidentaux qui ont longtemps considéré cet espace géopolitique comme leur terrain de jeu exclusif.
L’Algerie n’est pas en reste. Elle n’a pas manqué d’exprimer son désaccord quant au jeu trouble des Russes dans la sous région aahélo-saharienne.
L’activisme militaire des forces paramilitaires russes en Libye et dans les pays du Sahel dérange au plus point l’Algérie qui a dit haut et fort que toute présence étrangère dans la région est un moteur pour davantage de crises et de guerres internes.
Il convient de rappeler, dans ce contexte, que le président Tebboune, dans un entretien au journal Le Figaro en 2022, a indirectement critiqué la présence de Wagner au Sahel.
En réponse à une question sur la présence des hommes de cette milice, il a répondu : « L’argent que coûte cette présence serait dans une position meilleure et plus profitable s’il allait été mis au service au développement de la région du Sahel », indiquant que l’Algérie n’aime pas la présence de ces forces étrangères malgré ses relations fortes avec la Russie.
En janvier dernier, rapporte le journal londonien Al Qods al arabi, « le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a déclaré que son pays avait officiellement ouvert le dossier de la présence des forces Wagner derrière sa frontière sud, dans la région africaine du Sahel, avec la Russie.
Il a aussi déclaré lors d’une conférence de presse qu’il avait personnellement discuté de la question avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Attaf a souligné qu’un mécanisme conjoint a été mis en place, qui comprend des diplomates et des personnels de sécurité, dirigé par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounes Magraman, du côté algérien, et Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre des Affaires étrangères et du personnel », envoyé du président Vladimir Poutine, du côté russe. Il a souligné que le comité bilatéral chargé de surveiller la présence des forces wagnériennes dans la région se réunira à nouveau prochainement. »
La famille du détenu d’opinion Cherif Mellal a rendu public un communiqué dans lequel elle tire la sonnette d’alarme sur la santé de l’ancien président de la JSK en grève de la faim depuis 5 jours.
Nous, famille de Chérif Mellal, souhaitons exprimer notre profonde inquiétude face à la situation dans laquelle se trouve Chérif. En détention depuis maintenant 18 mois, Chérif a décidé d’entamer une grève de la faim depuis 5 jours pour protester contre son incarcération injuste et interminable.
Chérif Mellal a toujours été un homme intègre, dévoué à sa famille, à ses amis et à son club de cœur. Pendant ces 18 mois, il n’a cessé de clamer son innocence et de suivre scrupuleusement toutes les démarches légales pour demander sa remise en liberté. Malgré ces efforts, sa situation reste inchangée et son état de santé est désormais en danger.
Nous tenons à souligner la force de caractère et le moral que Chérif conserve malgré l’éloignement de ses proches et les conditions difficiles de sa détention. Cependant, nous sommes extrêmement préoccupés par les risques que cette grève de la faim fait peser sur sa santé.
Nous appelons les autorités compétentes à examiner avec urgence le cas de Chérif Mellal. Nous demandons sa libération immédiate et inconditionnelle afin de préserver sa vie et de permettre à un fils, un père, un époux, un frère et un ami de retrouver ceux qu’il aime.
Nous nous solidarisons avec toutes les personnes se trouvant dans le même cas. Aujourd’hui plus que jamais, la solidarité est très importante.
Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui nous soutiennent dans cette épreuve et qui œuvrent pour la justice et la vérité.
La liberté n’a pas de prix et nous continuerons à nous battre pour celle de Chérif Mellal.
Pendant que les poètes*, et ceux qui en ont l’âme, la célèbrent, la chantent et la glorifient ; d’autres, aux noms de l’impunité et de l’immunité qu’elles procurent aux prêcheurs en tous genres, la religion, l’argent et la politique font d’elle un objet de convoitise, une proie et un butin à chasser sans retenue ni quelconque ménagement, en tout lieu et en tout temps, aux quatre coins des continents !
S’il subsistait encore l’ombre d’un doute que, malgré des siècles de civilisation et de didactique universelles, l’Homme ne s’est pas encore affranchi de ses instincts primaires vis-à-vis de la Femme, les derniers scandales de harcèlement qui ont ébranlé le monde, de Hollywood à Paris, viennent de le balayer d’une traite ! Même l’abbé Pierre n’y a pas échappé ! Qui l’eut cru ?
Les pouvoirs infinis et l’emprise sur les masses que procurent l’Argent, la Politique et la Religion offrent partout les mêmes spectacles désolants de chasse à la femelle, avec ce constat terrible que ceux qui les détiennent, en Hauts Lieux, font de la Femme le barycentre ultime autour duquel gravitent toutes sortes de prédations indignes, lesquelles donnent une impression désagréable de culpabilité collective et de règle générale partout appliquée, au lieu de constituer des cas d’exception, plus difficiles à généraliser, et donc plus faciles à combattre et éradiquer par une écrasante majorité qui ne souscrit pas à un tel regard dépréciatif porté sur la Femme, l’unique pro-et-créatrice de l’Homme !
Le hasard médiatique nous « offre » en permanence toute une série de preuves irréfutables quant au fait que derrière des ambitions et des appétences insatiables, celles qui mènent aux sommets des terrains économiques, politiques et religieux, se cachent bien souvent des pulsions et des instincts hautement pervers vis-à-vis de la Femme, considérée comme la récolte ultime de toutes sortes de réussites et d’ascensions aux sommets.
Au-delà de Harvey Weinstein, ce magnat d’Hollywood qui avait défrayé les chroniques pendant des semaines, l’exemple le plus déroutant concernant cette chasse au genre féminin et les méthodes peu académiques utilisées pour le conquérir, se situe au plus haut sommet des Etats Unis. Malgré des exemples d’attitudes et d’écarts obscènes, filmés et diffusés sur toutes les chaines télés, avant les élections de Novembre 2016, Donald Trump n’en a pas, pour autant, été empêché d’accéder à la Maison Blanche, avec, paraît-il, un taux d’électrices supérieur à celui de son adversaire Hillary Clinton !? Et là, se pose un sacré problème d’inconnue analytique ! Car comment peut-on concilier l’indignation collective de ces derniers jours avec cette distance, voire cette légèreté affichée par la majorité des américaines par rapport aux comportements scandaleux du candidat Trump ? Une distance formellement démontrée par le simple fait de lui avoir accordé la confiance nécessaire et suffisante pour le porter aux commandes suprêmes, malgré toutes sortes de casseroles et d’indélicatesses qu’il s’est lui-même affecté. C’est à croire que parmi les pires ennemis de la Femme, il y a d’abord la Femme elle-même.
Côté religion, sans se donner la peine d’aller puiser dans les nombreux exemples extraits des arcanes du Maghreb et du Moyen-Orient, avec toutes sortes d’exemples « célèbres » de femmes battues ou, façon animal-en-rut, pourchassées dans les rues des villes du monde musulman, et abondamment servis sur Youtube et autres réseaux sociaux, le cas le plus incroyablement abject, l’exemple extrême, à faire déborder toute jauge d’extravagance homo-sapiens, concerne Tariq Ramadan.
Ce dandy d’Allah vient d’être accusé par une jeune conquête féminine d’abus des plus barbares ! Des abus qu’un minimum de décence nous empêche de reproduire ici. Quant à L’abbé Pierre est-il besoin de se focaliser davantage sur ce cas qui dépasse l’entendement ?
Quel genre de philosophie de la vie, et de regard conscient sur les nombreux miracles qui l’ont accompagnée, peut bien déclencher chez l’Homme de tels comportements inqualifiables, en termes d’indignité et de bassesse sous-jacentes à l’évolution de notre espèce ?
Dieux des cieux ! comment un être humain normalement constitué peut-il effacer de sa mémoire ces instants d’éclosion et de balbutiement de vie pendant lesquels les bras, le regard, la voix de la petite maman, et toutes ces marques de grâce et de réconfort qu’elle distille en lui, des années durant, et malgré cela se transformer en prédateur sauvage ?
Comment oublier ces instants magiques pendant lesquels la petite épouse reproduit les mêmes gestes, les mêmes mélodies, les mêmes regards aux rythmes des naissances qui embellissent votre vie de parent accompli ? Comment ne pas avoir autant de considération et de respect pour chaque femme, née pour perpétuer la tendresse et ce besoin naturel d’enfanter qui rythment les descendances de l’humanité ? Ces rythmes magiques de reproduction dupliqués à l’identique depuis des millénaires, que ce soit en Afrique, en Chine ou en Amérique.
Comment oublier les premiers sourires offerts et les premiers gazouillements émis par cette petite créature innocente, cette ultime merveille du monde, dernière gaieté de la petite tribu venue au monde pour extirper vos ultimes gagas de papa gâteux et annoncer un nouveau top départ à de futurs enfantements, de futures générations, et garantir que le sort de l’humanité et son avenir ne sont pas menacés, si tant est que la folie des hommes, laquelle opère souvent à contre-courant, n’en décide autrement. Ces fous puissants qui font de l’argent, du pouvoir, et de la religion, parfois en un mélange des trois, des appâts et des armes aux services quasi-exclusifs de pulsions grossières !
Sans parler du caractère dépravé du type de société que les islamistes, aidés de leurs amis du pouvoir, s’acharnent à reproduire dans chaque famille et dans chaque tribu du terroir d’Algérie (*).
Des sociétés formatées selon des préceptes calqués d’ailleurs, et qui font de la femme une mineure à vie, un butin de guerre et de pouvoir autocratique à capturer pour en jouir à satiété, une esclave éternellement inférieure, car condamnée par les cieux à puiser son bonheur d’une obéissance sans limite à son maître, le mâle, qu’elle, et elle seule, a pourtant procréé !
Dans cette folie de règles saugrenues, il n’est intimé à la femme, via toutes sortes de textes machistes, que soumission et résignation, au motif qu’elle aurait été créée (de la côte d’Adam pardi !) pour le plaisir exclusif du mâle, en offrande temporaire sur Terre, avant la java éternelle promise et garantie à la droite du maître des cieux pour ceux qui l’auront mieux défendu en se sacrifiant pour sa cause !?
Une cause pour laquelle la Femme ne joue que le rôle de cadeau de jouissance furtive (le fameux zaouadj el’Mout3a si cher à tous les islamistes de la planète), offert pour encourager les troupes à retourner au combat pour le pouvoir, quitte à y laisser leurs vies pour une chimérique résurrection dans un au-delà jouissif et fêtard à l’extrême. Tariq Ramadhan, l’expert es-discours des « frères », nous en dirait tant !
Les puissants de ce monde corrompu, qui en nanti de biens et d’avoir plein les armoires, qui en position de force et de pouvoir, qui au nom de la Religion et son décousu savoir, et qui se croient tout permis, n’ont-ils pas été enfantés par une mère ? n’ont-ils jamais été bercés par une sœur ? n’ont-ils pas été émerveillés par une grand-mère ? cajolés par une épouse, rendus gagas par une nouveau-née pour ainsi se laisser entraîner et dévoyer, au point de ne pas avoir appris à surmonter, calmer et refouler des pulsions primitives indignes de toutes ces femmes qui ont construit chaque Homme, bien souvent aux dépens de leurs propres tranches de bonheur et de sérénité ?
Décidément, l’Homme a encore beaucoup de chemin à faire et de choses à parfaire avant de mériter le statut de créature préférée des cieux ou celui de bipède accompli, se raffinant toujours en mieux, quand, dénudé de toute perception lucide des fondements même de la vie sur Terre, il fait de la Femme créatrice de Vie une proie à consommer au lieu de l’aimer, la protéger et, en lieu et place de toute déité, l’adorer, la vénérer, sans le moindre outrage, en dédiant chaque instant de bonheur et d’extase à son unique hommage !
Au-delà de ces turbulences et comportements, à tout le moins condamnables, il est néanmoins dommage qu’il se soit greffé un ensemble de plaintes de harcèlement que l’on brandit à tout va et que l’on confond, parfois à tort, avec des attitudes taquines bon-enfant ! De telles confusions risquent, malheureusement, de polluer et dénaturer les interactions hommes-femmes ! Car telles positions, tout aussi extrêmes, auront comme résultat celui de pousser nos petites femelles à une méfiance maladive, et les hommes à une inconfortable surdose de réserve et de malaise ! De telles postures et volte-face excessives ne peuvent que porter préjudice à des interactions femelles-mâles pourtant vitales, à moult égards, pour l’équilibre de toute société…civilisée ! Suivant telle ligne de pensée, celle d’une méfiance désobligeante, il ne reste plus à ma boulangère, à laquelle j’avais osé répliquer, suite à un revêche « et avec ceci monsieur ? » qui accompagnait la baguette qu’elle me tendait : « Eh bennnn…, un sourire s’il vous plaît ! », de m’accuser de harcèlement ! Et la boucle de la dérive relationnelle sera bouclée !
Où va le monde si on ne peut plus se permettre de petits écarts taquins et inoffensifs pour mettre de l’ambiance et déconstiper une atmosphère souvent morose (monde robotisé et virtualisé à l’extrême oblige), en la faisant glisser sur le terrain du rire et de la bonne humeur collectifs, en toute innocence, partagés ?
Il ne reste, de ce fait, plus qu’à espérer que le temps et la raison finiront par vaincre et convaincre tout le monde, surtout les adeptes d’une prédation abjecte, que dame nature n’a pas créé l’homme et la femme pour qu’un mur infranchissable (celui du sketch célèbre de notre talentueux Fellag national et international) soit érigé entre eux par toutes sortes d’imbéciles qui gravitent aux sommets des pouvoirs de l’Argent, de la Politique et de la Religion !
L’Homme est une créature engendrée par la Femme ! Qu’il fût politique, économique ou religieux, aucun Dieu, aucun prophète authentique ne commanderait aux hommes de l’agresser, de la mépriser ou de la déconsidérer pour la réduire au rôle de simple joujou jetable, à manipuler et consommer sans affection, sans amour, et sans modération, au même titre que la petite bière ou le verre de vin grisonnants ! Si tel était le cas, aucune frontière ne séparerait, dès lors, l’Homme de l’Animal dont il prétend diverger, de par son intelligence unique et ses avancées scientifiques ! Des avancées qui sont en passe de faire de lui, l’unique espèce sur Terre à suicider ses lignées en toute « un-con-science » !
Ces écarts, et autres forfaitures maléfiques qui ciblent la Femme, constituent le signe précurseur d’une déchéance collective qu’il sera bien difficile de nier par « Macrony », « Trumpy » ou « Putiny », ces Grands de ce monde qui feignent d’ignorer que l’Homme court inexorablement à sa perte et creuse, en toute inconscience, sa propre tombe sur ce petit caillou perdu dans l’univers que représente la planète Terre ! Ne parlons pas d’un Bouteflika et de son entourage, acquis corps et âmes à une supercherie de masse qui fait de la femme un être inférieur à dominer et sacrifier sur l’autel de moult messages saugrenus, prétendument descendus d’un Firmament misogyne, ou sur celui de coffres bancaires débordant de fortunes et de trésors tout aussi factices que les promesses d’un Ciel et d’un vide sidéral, oh combien…sidérant !
Kacem Madani
* L’essentiel de cette chronique avait été rédigé en octobre 2017. Sept ans plus tard, l’abbé Pierre, le frère des pauvres vient d’être accusé de harcèlement sexuel rendant le texte en phase avec l’actualité.
Renvois
(*) Le terme tribu est à prendre dans son sens le plus affectif. Ces nombreuses tribus berbères d’Afrique du Nord auxquelles nous nous identifions sans complexe et sans embarras, mais sans arrogance ou quelconque fierté débordante, non plus ! Eh oui, c’est comme ça ! nos ancêtres ne sont ni Arabes, ni Gaulois ! Combien même on s’efforce depuis la nuit des temps à nous greffer de force à de multiples ascendances, ça ne prend pas ! Pour preuve, la sève d’une sagesse ancestrale est toujours là, malgré les multiples assauts que nous subissons depuis la nuit des temps, « onques » conquérants voulant nous confisquer et modifier jusqu’aux gènes qui coulent dans no veines ! Mais bon, cela est une autre histoire, que d’autres ont déjà raconté, et que d’autres encore raconteront plus tard, pour contrecarrer la falsification de Notre « petite » (réduite à telle par les armes des uns et l’épée des autres) Histoire ! Par contre, et aussi bizarre que cela puisse paraître dans tout référentiel de supériorité malsaine, c’est le fait de refuser des greffons contre-nature qui nous fait épouser le moule d’un universalisme apaisé, l’unique socle salvateur pour une meilleure marche de l’humanité ! Psychanalystes de tous bords, à vos psychanalyses ! Après tout, comprendre l’esprit berbère constituerait peut-être le chainon manquant, l’ingrédient efficace pour concocter une bonne recette de paix généralisée à la planète ? Un esprit, qui malgré toutes sortes de tyrannies que l’on continue à nous imposer, nous ne sommes animés d’aucune hostilité revancharde envers qui que ce soit, ni envers nos tyrans d’hier, ni envers ceux d’aujourd’hui…juste une quête de liberté dans son sens universellement reconnu, à l’image du célébrissime « we hold these truths to be self ecvident that all men are created equal… » de Thomas Jefferson ! Un Thomas Jefferson, ceci dit en passant, qui ne s’était pas gêné non-plus d’abuser d’une adolescente de couleur ; consentante, nous dit-on (évidemment !) …Ah les dessous (au sens propre comme au figuré) de la petite Histoire des sommités !
Situation préoccupante à Ouzellaguène dimanche 21 juillet.
Plusieurs foyers d’incendie ont été signalés, dimanche 21 juillet 2024, dans les forêts de Kabylie, notamment à Ifigha, dans la wilaya de Tizi Ouzou et à Ouzellaguene, wilaya de Bejaia.
Déclenché en milieu de l’après-midi du dimanche, l’incendie qui touché une importante zone forestière d’Ifigha, une commune située entre Bouzeguène et Azazga, à une trentaine de km à l’est de Tizi-Ouzou, finira par être maîtrisé.
La direction de wilaya de la protection civile a mobilisé plusieurs dizaines de ses éléments issues de l’unité principale de Tizi Ouzou et des unités secondaires Azazga et de Bouzeguene, à côté des agents forestiers et des citoyens pour venir à bout de l’énorme incendie.
L’importance du sinistre a nécessité le deploiement de la colonne mobile de la DPC constituée de plusieurs engins d’extinction. Des moyens aériens, notamment un bombardier d’eau de l’ANP, le Beriev Be-200 de l’ANP sont venus en appui de tous ces moyens pour arriver, en fin de l’après-midi, à éteindre le feu qui a causé la perte de plusieurs hectares de couvert végétale. Aucun bilan chiffré n’est pour l’heure présenté par les autorités.
Situation préoccupante à Béjaïa
La situation est jugée plutôt préoccupante à Bejaia où plusieurs foyers d’incendies ont été signalés dans de nombreux communes de la wilaya, principalement à d’Ouzellaguene, commune où ont été localisés pas moins de trois foyers d’incendies, notamment dans les localités de Fournane, Sidi Younes et Aghvane. Les opérations d’extinction se poursuivaient jusqu’à 22 h, selon les indications fournies par la DGPC qui a signalé que les feux ont été maîtrisés à Amizour, Timrzrit, Beni Maouche, Souk Letnine et Ait Rzine.
Aucune bilan des ravages causés par le feu n’a été rendu public par la Direction générale de la protection civile qui signale également des foyers d’incendies dans les wilayas de Tlemcene, Setif, Boedj Bouariridj, Mila, Skikda, Guelma et Medea.
Le président démocrate Joe Biden a annoncé dimanche 21 juillet dans un communiqué publié sur le réseau social X le retrait de sa candidature pour l’élection présidentielle américaine de novembre, lors de laquelle il devait affronter l’ancien président républicain Donald Trump.
« Ce fut le grand honneur de ma vie d’être votre président. Et même si j’ai eu l’intention de me faire réélire, je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je démissionne et que je me concentre uniquement sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat. » C’est en ces termes que Joe Biden, 81 ans, a annoncé son retrait de la course à la Maison Blanche dans un communiqué publié sur X. « Je m’adresserai à la Nation plus tard dans la semaine et détaillerai davantage ma décision », ajoute le document.
Joe Biden, qui vient de contracter le Covid-19, devait reprendre sa chaotique campagne cette semaine malgré les nombreux appels au retrait de sa candidature. Depuis plusieurs semaines, surtout depuis le débat chaotique face à Donald Trump, les manifestations de l’âge ont mis à mal la candidature du plus vieux président de l’histoire des États-Unis. Chutes, lapsus et bourdes à répétitions avaient orienté la campagne sur une seule question : Biden est-il en capacité de gouverner le pays un second mandat ? Lors d’une conférence de presse censée faire oublier les terribles performances de Biden durant le débat, le président américain avait par exemple appelé, devant les médias du monde entier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky : « le président Poutine ».
Les dernières polémiques avaient donc semé la panique au sein du clan démocrate. Le camp démocrate craignait tellement la déroute électorale en novembre prochain que plusieurs élus démocrates du Congrès l’enjoignaient de se retirer au profit d’un ou d’une autre candidate pour le scrutin du 5 novembre. Le dernier appel au désistement émanait ce dimanche d’un vieil ami de Joe Biden, qui reste une voix qui compte sur l’échiquier politique. Joe Manchin, le sénateur démocrate de Virginie-Occidentale devenu indépendant, a déclaré sur CNN et ABC : « J’ai le cœur lourd, mais je pense qu’il est temps pour [Joe Biden] de passer le flambeau à une nouvelle génération ».
Cet appel s’est ajouté à ceux d’une trentaine d’élus démocrates qui demandaient au président sortant de laisser la place à un ou une candidate plus jeune. D’autres poids lourds du parti démocrate, comme l’ancien président Barack Obama selon plusieurs médias américains, avaient même fait part de leur volonté de voir Joe Biden se retirer. L’acteur George Clooney avait aussi appelé le président américain à se retirer de la course à la Maison Blanche dans une tribune publiée le 10 juillet dans le New York Times « J’aime Joe Biden. Mais il nous faut un nouveau candidat ».
Kamala Harris, candidate démocrate pour 2024 ?
Dans un message publié sur X quelques minutes après l’annonce de son retrait, Joe Biden a soutenu la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris. « Ma toute première décision en tant que candidate du parti en 2020 a été de choisir Kamala Harris comme vice-présidente. Et c’est la meilleure décision que j’ai prise. Aujourd’hui, je souhaite offrir mon plein soutien et mon approbation à Kamala pour qu’elle soit la candidate de notre parti cette année », a écrit le président, appelant les démocrates à « s’unir et battre Trump ».
Toutefois, le processus pour formellement remplacer Joe Biden risque d’être un peu technique. joe Biden a été désigné comme le candidat démocrate après une série de primaires. Il devait donc, en théorie, être intronisé lors de la convention du parti, à Chicago mi-août.
Mais avec ce retrait surprise, les délégués du parti – 3 900 personnes au profil très varié -, sont désormais libres de choisir leur candidat. Dans une note écrite avant le retrait de Joe Biden, la chercheuse Elaine Kamarck de l’institut Brookings imaginait qu’une telle éventualité donnerait lieu à un « genre de convention où tous les coups sont permis », chaque camp essayant de pousser pour son candidat. C’est donc une ère de grandes incertitudes qui s’ouvre pour les États-Unis.
Un éléphant de la politique
En tout cas, même s’il reste encore président, ce renoncement signe la fin abrupte et tragique d’une longue carrière politique, riche de rebondissements et marquée par des épreuves personnelles. Par exemple, lorsque Joe Biden entre au Sénat, le groupe Abba vient de sortir son premier single et la France est gouvernée par le président Pompidou. Nous sommes en 1972. Joe Biden a alors 29 ans lorsqu’il fait ses premiers pas au Capitole. Et, déjà, la question de l’âge commence à le hanter car la presse se demande s’il n’est pas trop jeune pour assumer ces fonctions.
Candidat malheureux aux primaires démocrates de 2008, Joe Biden accède à la Maison Blanche par la petite porte en tant que vice-président de Barack Obama. C’est seulement en 2020 qu’il réalise enfin son vieux rêve et devient président en battant Donald Trump, un comeback spectaculaire. Ce dernier a d’ailleurs immédiatement taclé M. Biden estimant que « Joe l’escroc n’était pas à apte à être candidat et il n’est certainement pas apte à exercer ses fonctions ».
Artiste contemporaine, peintre, photographe, réalisatrice, écrivain, Catherine Poulain est une artistique accomplie, dont la création artistique bouillonne dans toute sa diversité, des genres et des couleurs.
Catherine Poulain est née à Paris, elle ne cesse d’arpenter les rues, passionnée par l’Art Urbain, vivant presque un rêve éveillé, celui de faire de la rue une galerie à ciel ouvert, laissant des traces bravant le temps, mettant des couleurs là où certains murs vieillissants délabrés oubliés comme pour leur donner un nouveau souffle, une nouvelle vie.
Sa passion pour le dessin et la peinture se révèle dès l’enfance, puis vient l’écriture dès l’âge de 13 ans où son amour pour les textes et la poésie s’accentue et s’approfondit, puis à 21ans, l’élan créateur la pousse vers la photographie.
Après un BTS (Brevet de technicien supérieur) en architecture intérieure et photographie, elle devient décoratrice de spectacles vivants sur de nombreuses productions, notamment à l’Opéra national de Paris, sur des spectacles du metteur en scène Robert Wilson et du chorégraphe Josef Nadj, Il n’y a plus de firmament, qui feront le tour du monde.
Catherine Poulain a également été scénographe de théâtre auprès d’une dizaine de compagnies de théâtre musical et de théâtre contemporain, sur des textes de Beckett, Shakespeare, Brecht, puis a travaillé dans l’équipe de décoration de longs métrages de cinéma, dont, Le Pacte des Loups, de Christophe Gans et, Les Enfants du Siècle, de Diane Kurys, puis se plonge de nouveau dans la sculpture, la peinture, la photographie, la performance, progressivement en artiste indépendante et engagée.
Catherine Poulain fait parallèlement des lectures dans des librairies, théâtres et bars restaurants. Les thèmes de la lutte, de la liberté, de l’espoir, de la fraternité, de l’amour, jaillissent de ses créations comme un phare guidant à travers les récifs dans une époque déchirée par l’illusion, le superflu, et le paraître.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes une artiste éclectique, on peut même dire que vous magnifiez les genres, qui est Catherine Poulain ?
Catherine Poulain : Je suis d’un tempérament à explorer, à aller au fond des sujets, à rencontrer des gens passionnés dans tous les milieux. À travers les voyages et les lectures, j’ai beaucoup appris. J’ai toujours eu le désir de me dépasser avec audace, de faire évoluer positivement la société et c’est dans l’action que je me sens vivante. Après les épreuves et la vie citadine trépidante, l’écriture et la création artistique est une continuité naturelle et un refuge où j’ai plaisir à me retrouver au calme. J’aspire dans le silence de la solitude à transcender les émotions bouillonnantes vers la dimension spirituelle.
Le Matin d’Algérie : Vous passez aisément d’un art à un autre, comment faites-vous ?
Catherine Poulain : Ayant plusieurs cordes à mon arc, si un évènement, une rencontre m’inspire, j’écris, photographie, filme ou dessine. C’est dans le mouvement ou dans le rêve que je trouve l’intuition créatrice. Cela forme un stock, des idées, de la matière, dans lequel je puise par la suite pour imaginer un projet à construire, en cherchant comment et avec quel soutien le développer. Selon les ouvertures trouvées, je passe d’un art à un autre. Avec l’énergie et les moyens dont je dispose, jamais je ne m’ennuie.
Le Matin d’Algérie : Paul Ardenne, historien d’Art contemporain, vous situe dans le courant de l’Art contextuel, qu’en pensez-vous ?
Catherine Poulain : Heureusement, Paul Ardenne a remarqué notre travail à la suite d’actions performances que nous avons réalisées avec Alexis Denuy dans l’espace public en tant que Collectif NAO. Paul Ardenne est reconnu dans l’Art contemporain et écrivain, une confiance renouvelée par plusieurs rencontres, lui a permis de trouver les mots appropriés pour situer et définir notre démarche empirique dans l’Art contemporain. Cela donne du crédit à notre travail, ancré dans le réel, engagé, en lien avec les actualités, aux luttes pour un meilleur avenir, en situation d’intervention et de participation, en conséquence dans le courant de l’Art contextuel.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes une artiste engagée, l’engagement jaillit de vos œuvres, l’art n’est-il pas déjà un engagement en soi ?
Catherine Poulain : Il faut beaucoup de persévérance pour émerger dans le monde de l’art, se battre pour obtenir ce que l’on veut. Réinventer la beauté abîmée est un enjeu important pour moi, réparer les blessures. Le faire en groupe, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter dans l’engagement bien sûr. C’est en travaillant dans des milieux chaotiques au milieu de personnes instables et imprévisibles que j’ai dû me forger une posture solide et que j’ai dû me fixer des objectifs pour évoluer en les entraînant vers la recherche de solutions aux problèmes et l’amélioration de conditions de vie. On perçoit ma volonté et ma ténacité dans mon écriture sans aucun doute. L’art passe en effet par l’engagement, subtilement par les messages à décrypter au second degré.
Le Matin d’Algérie : L’art urbain est-il pour vous l’expression d’une liberté à portée de tous ?
Catherine Poulain : Faire partie du paysage urbain, interpeller les passants par un visuel, poser sa marque au détour de rues pittoresques, choisir son emplacement, c’est modifier un peu le regard sur la ville, la rendre plus poétique. C’est un mode d’expression qui comporte aussi le risque de vivre des situations compliquées et repréhensibles. Après la chute du mur de Berlin, je suis allée à Prague, Berlin et Barcelone, y poser mes mots et pochoirs, où l’esprit de liberté flotte comme un étendard, alors en vogue et autorisé à certains endroits dès 1989. C’est le dépassement de la norme et la révolte qui m’ont motivé. Puis en voyant les pochoirs de Miss Tic à Paris, cela m’a encouragé à me faire connaitre du grand public à travers l’art urbain. Cette pratique est démocratique car ne nécessite pas d’atelier coûteux dont l’artiste parisien est souvent privé. À l’avenir, je souhaiterai peindre de grands murs en hauteur avec une nacelle, grâce à des commandes ou cartes blanches.
Le Matin d’Algérie : Vous venez de publier « Recueil de craie », qui est bouleversant par des poèmes criant de vérité portant l’émotion à son paroxysme, le lecteur les yeux humides retient les larmes le cœur en pleurs attendant des bonheurs, votre poésie est déchirante mais laisse apparaitre des éclaircies d’espoirs, vous semblez habitée par la muse, est-ce vrai ?
Catherine Poulain : C’est le dépassement de la norme et la révolte qui m’ont motivé. Mon premier livre « Recueil de craie » est un objectif que j’ai accompli après avoir dû quitter Paris, ce que j’ai vécu comme un exil de ma ville natale aimée. Après multiples déceptions, c’est en relisant mon journal intime commencé à l’adolescence que j’ai pris conscience qu’il comprenait des textes poétiques intenses des années 80 à 2010, méritant d’être sélectionnés et publiés dès maintenant. Il est disponible en librairies.
Je pensais que lorsque je serai âgée et malvoyante, j’écrirais des livres, qu’auparavant il faut utiliser ses yeux pour créer et se mouvoir. Puis un jour, le déclic est venu, j’ai compilé mes textes les plus émouvants et écrit de nouveaux pour en faire mon livre. J’ai choisi ce titre dans le vœu de recréer la beauté abîmée, en pensant à l’abîme de souffrance ressentie dans le passé et à la force que j’ai dû déployer pour surmonter les obstacles. Mon but étant de donner au lecteur de l’espoir et le goût de vivre.
Après un atelier d’écriture avec Catherine Bédarida, j’ai pu faire aboutir ce recueil avec l’écoute d’autres femmes bienveillantes, à en tirer le fil. L’idée étant de laisser la trace de moments éphémères comme la craie, où une lueur d’espoir apparaît, en apportant une perspective à la jeunesse en questionnement. Aux enfants de la terre qui ne sont pas nés dans l’opulence ou à ceux qui malgré une situation paraissant confortable ont été maltraités insidieusement.
J’ai côtoyé durant plus de vingt ans, la culture kabyle algérienne donnant de l’importance au cocon familial protégé par la mère transmettant les traditions. Cette douceur et organisation de cette société m’a intéressé car j’ai pu saisir ce que nous avons perdu avec le bouleversement des repères protecteurs. Après mai 68 et les déviances permissives des années 70, l’intimité de la femme et des hommes a été malmenée. Avec parallèlement malgré tout une avancée au niveau des droits vers plus d’indépendance.
La banalisation de l’exhibition et de la pornographie avec une nudité agressive dans la publicité et utilisant le corps de la femme pour vendre des objets a été destructrice pour l’harmonie des relations entre hommes et femmes. Une forme d’art en est le reflet où l’âme est absente, le corps abîmé et robotisé prédominant, c’est à l’opposé de ma recherche. En banlieue, le choc des cultures a été d’autant plus grand avec la mixité organisée, rencontrant incompréhensions et violence des rapports humains avec malgré tout des collaborations et échanges intéressants. J’ai perçu la violence des cités dans l’expérience de Samira Bellil, liée à la problématique de l’immigration. La politique mondiale globalisante déplaçant ou éliminant les populations natives aboutit à des tragédies et guerres fratricides insoutenables dans le monde entier.
À travers l’écriture, en contraste, je valorise les sentiments, la beauté, l’harmonie, le discernement, l’intelligence à chérir. Sortir des rapports de possession et de consommation, retrouver la confiance et la fierté d’être qui on est. Arrêter la culpabilisation perpétuelle de soi-même ou d’autrui. Stopper l’exploitation de la misère. En rimes, en prose ou en haïkus, en anglais, allemand ou italien, j’écris dans ce recueil sous différents angles.
L’inspiration vient lorsque je suis connectée à ce qui est d’ordre divin, mystique, non pas dans l’enfermement dans des dogmes religieux, mais dans la foi au sens large, au-delà du reste.
Le Matin d’Algérie : Un mot sur Alexis Denuy avec qui vous travaillez régulièrement.
Catherine Poulain : J’ai rencontré l’artiste et écrivain Alexis Denuy, il y a une quinzaine d’années. Il est devenu l’ami et complice de certaines de mes créations depuis sept ans, de façon complémentaire. Il a du génie, sait aller à l’essentiel, direct dans l’écriture et dans l’action. Nous avons co-fondé le Collectif Now Artists Outsiders, organisé des évènements, des performances et travaillons sur des textes, vidéos et projets en commun. Nous cherchons sans cesse des espaces de création et de diffusion pour présenter notre travail et parfois d’autres artistes que nous choisissons.
Le Matin d’Algérie : Quels sont les poètes et les artistes qui vous influencent ?
Les poésies de Prévert, Eluard, Hugo qui ont nourri mon écriture. J’ai aimé l’écriture de Duras, Rilke, Tanizaki. Les textes des chansons d’Higelin, Renaud et Barbara m’ont hanté durant l’adolescence.
Parmi les artistes contemporains, j’ai apprécié l’Abstraction lyrique de Pollock. Dans l’Art urbain, j’ai rencontré Miss Tic, Jérôme Mesnager entre autres. Dans l’Art contextuel, j’ai travaillé avec Fred Forest.
Le Matin d’Algérie : L’art est l’expression de la liberté par excellence, c’est le langage universel unissant le genre humain, peut-il aider à l’émancipation d’une société ?
Catherine Poulain : L’Art fait comprendre ce qui est difficile à expliquer, la liberté peut avoir un caractère universel. L’Art est libre lorsqu’il ne dépend pas de subventions, ni ne répond à une commande. Il peut s’exprimer tant qu’il ne dépasse pas les limites de la vulgarité, de l’atteinte au respect mutuel. Dans une société, ses membres doivent cohabiter le plus harmonieusement possible. L’émancipation a lieu quand les artistes sont indépendants avec leur identité propre. L’émancipation ne doit pas se tromper de cible, relire l’histoire, ne pas écouter les conseils de charlatans. L’Art unit ceux qui sont curieux de se connaître quand l’écoute mutuelle est fluide.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours et à venir ?
Catherine Poulain : Les projets en cours auxquels je participe chaque année sont la fête des artistes au château de Belleville de Gif sur Yvette en Essonne le premier week-end de juin de chaque année et j’expose à la galerie Le Lavomatik arts urbains à Paris.
Les projets à venir sont une exposition de peinture à la Halle des Blancs Manteaux à Paris le dernier week-end de septembre. Il y a les portes ouvertes de mon atelier à la ZA Vaubesnard de Dourdan, le premier week-end d’octobre et divers projets d’interventions artistiques et l’écriture d’un nouveau livre imagé.
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Catherine Poulain : Je remercie Le Matin d’Algérie de m’avoir proposé cet entretien. Vive l’Art et l’écriture qui font voyager !
La plus haute juridiction de l’ONU a estimé vendredi 19 juillet que l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était « illégale », ajoutant qu’elle devait cesser « le plus rapidement possible ». La présidence de l’Autorité palestinienne salue une décision « historique ». Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu dénonce, lui, une « décision mensongère ». Une affaire sans précédent dans laquelle une cinquantaine d’États ont témoigné.
L’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, n’est pas contraignant mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.
Selon le communiqué de presse relatif à cet avis consultatif, la Cour conclut que « l’État d’Israël est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite dans le territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais », « de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, et d’évacuer tous les colons du territoire palestinien occupé » et « de réparer le préjudice causé à toutes les personnes physiques ou morales concernées dans le territoire palestinien occupé ».
La Cour ajoute que « les organisations internationales, y compris l’Organisation des Nations unies, sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le territoire palestinien occupé ». La Cour prend par ailleurs « note avec une profonde inquiétude des informations indiquant que la politique de colonisation menée par Israël s’est accentuée depuis l’avis consultatif qu’elle a donné en 2004 ».
« C’est un grand jour pour la Palestine »
« C’est un grand jour pour la Palestine », a réagi Varsen Aghabekian Chahine, la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne. Cette décision représente « une victoire », s’est félicitée la présidence de l’Autorité palestinienne dans un communiqué relayé par son agence de presse officielle Wafa, demandant à Israël de « mettre fin à l’occupation » et aux « colonies ». De son côté, le Hamas a « salué » l’avis de la CIJ qui place, selon lui, la communauté internationale « face à l’impératif d’agir immédiatement pour mettre fin à l’occupation ».
En Israël, un responsable du Likoud affirme que la juridiction de la Haye est le bastion du Hamas, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. « Souveraineté maintenant », proclament les ministres d’extrême droite Itamar Ben Gvir et Betsalel Smotrich. En d’autres termes, ils demandent l’annexion pure et simple des territoires occupés sans plus attendre. Du point de vue israélien, la décision de la CIJ équivaut au scénario du pire, même si le terme « apartheid » n’a pas été utilisé par les 15 juges de la Cour. En Israël, d’aucuns estiment que cet avis ouvre la voie à des mesures telles que le boycott et des sanctions contre le pays.
Une affaire sans précédent
Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un « avis consultatif » non contraignant sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Cela concerne « l’occupation prolongée » du territoire palestinien depuis 1967.
En juin 1967, Israël a mené la guerre des Six Jours, s’emparant de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est au détriment de la Jordanie, du plateau du Golan au détriment de la Syrie, ainsi que de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï au détriment de l’Égypte. Israël a ensuite commencé à occuper les 70 000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, occupation déclarée plus tard illégale par les Nations unies.
La plupart des intervenants ont appelé, lors d’audiences en février 2024, à ce qu’Israël mette fin à l’occupation qui a suivi la guerre des Six Jours, et certains ont averti qu’une occupation prolongée constituait un « danger extrême » pour la stabilité au Moyen-Orient et au-delà.
Des responsables palestiniens avaient accusé les occupants israéliens de diriger un système de « colonialisme et d’apartheid » et exhorté les juges à appeler à la fin de l’occupation « immédiatement, totalement et sans conditions ». L’ambassadeur d’Afrique du Sud aux Pays-Bas avait, lui, déclaré aux juges que les politiques d’Israël dans les territoires palestiniens étaient une forme « encore plus extrême » de l’apartheid qu’a connu l’Afrique du Sud avant 1994. Washington avait pris la défense de son allié, affirmant qu’Israël ne devrait pas être légalement obligé de se retirer sans prendre en compte ses « besoins très réels en matière de sécurité ».
Ces audiences sont distinctes d’une affaire portée auprès de la CIJ par l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre des actes génocidaires à Gaza. En janvier 2024, la cour a appelé Israël à prévenir tout éventuel acte de génocide dans ce petit territoire palestinien. En mai 2024, elle a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire à Rafah.
Tebboune (79 ans) et Chanegriha (79 ans) jouent avec l'avenir de l'Algérie
Onze personnalités de l’opposition viennent de prendre rendez-vous avec l’histoire.La société civile et sa classe politique commence à réagir. Le pouvoir n’aura finalement pas réussi à anesthésier les forces vives ni à neutraliser par la répression tous les segments du pays.
« Non aux mascarades électorales sous la dictature !… Oui à une démocratie véritable et à la souveraineté populaire ! », écrivent dans une tribune onze personnalités de l’opposition qui se disent fidèles à l’esprit du Hirak du 22 février 2019.
Pour Ali Laskri, Mohcine Bellabas, Karim Tabou, Fodil Boumala, Mohamed Hennad et d’autres personnalités de l’opposition issues du Hirak, le présent est sombre et l’avenir pas du tout rassurant pour notre pays. C’est le moins qu’on puisse dire quand on connaît le coma généralisé dans lequel Abdelmadjid Tebboune et le général-major Saïd Chanegriha ont plongé depuis quatre ans. Tétanisant et affligeant.
« L’Algérie d’aujourd’hui traverse une situation plus critique qu’avant, avec des perspectives ,à court et à moyen termes, encore plus complexes et plus périlleuses », écrivent-ils dans une tribune publiée hier, soit juste après le dépôt la déclaration de candidatures des 16 prétendants à l’élection présidentielle du 7 septembre 2024.
Un rendez-vous que les rédacteurs de la publication qualifient très justement comme « un autre fiasco à venir ».
« La mascarade du scrutin présidentiel du 7 septembre 2024, sera, sans aucun doute, plus désastreuse que les précédentes. Non parce que ce scrutin ne sera qu’une simple auto-validation du pouvoir en place par son vieil clientélisme mis-à-jour mais aussi parce qu’il approfondira les fractures et divisera le peuple selon un agenda visant à perpétuer, vaille que vaille, un régime sans légitimité ni crédibilité encore moins un projet », assènent les 11 cosignataires du document politique particulièrement courageux et cinglant pour le régime et ceux qui comptent se compromettre dans la mascarade du 7 septembre.
« Face à cette obstination rejetant toutes solutions radicales et tangibles et face à cette imposture conditionnant tout « changement politique sérieux » par de miséreux et parodiques cycles électoralistes aux résultats tranchés au préalable, il nous incombe à toutes et à tous, de tracer aujourd’hui d’autres perspectives pour faire front commun contre » l’incertitude et l’inconnu » qui attendent inéluctablement l’Algérie et son peuple », écrivent les auteurs de la tribune qui, visiblement, veulent prendre date en alertant sur les périls qui pèsent sur le pays, en raison de jusqu’au-boutisme qui caractérise la démarche du pouvoir en place.
Rejet de la présidentielle et transition démocratique réclamée
« Il est, donc, clair que notre responsabilité historique ne se limite pas à un rejet absolu de cette énième mascarade électorale mais exige impérativement de nous la construction d’un rapport de force populaire pacifique et alternatif pour sauvegarder notre entité collective; peuple et patrie. Et ce dans le cadre de nos droits et libertés tels que garantis par la constitution et l’ensemble des pactes et conventions internationaux que l’Algérie a ratifiés depuis des décennies », écrivent les rédacteurs de cette tribune qui s’affichent irréductiblement fidèles au perspectives tracées par le Hirak du 22 février 2029. »
Cette salve politique constitue un premier coup de marteau dans le cercueil de ce scrutin cousu de fil blanc. Il reste à savoir quelle suite que comptent lui donner ses rédacteurs. Car, des dizaines de tribunes et d’appels sont publiés depuis le printemps 2019 sans qu’aucune ne trouve une suite avec un cadre politique clair à même de faire proposer un contre-projet au pouvoir.
Sortie inédite du patron des renseignements extérieurs algérien, Rochdi Fethi Moussaoui. Objectif : comment répliquer aux cyberattaques et aux fake-news.
À l’ouverture de l’atelier...
Sortie inédite du patron des renseignements extérieurs algérien, Rochdi Fethi Moussaoui. Objectif : comment répliquer aux cyberattaques et aux fake-news.
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