La sélection algérienne de football occupe la 46e place au classement mondial de la FIFA du mois de juillet, publié jeudi par l’instance internationale sur son site officiel.
La sélection algérienne sous la conduite du nouvel entraîneur, le Bosnien Vladimir Petkovic, a perdu deux places par rapport au dernier classement (44e).
Sur le plan africain, les Verts occupent toujours le 7e rang, devant le Cameroun (51e mondial), le Mali (53e), et l’Afrique du Sud (57e).
En haut du classement mondial, l’Argentine, vainqueur de la Copa America, conserve la première place du classement Fifa devant la France, demi-finaliste de l’Euro-2024.
Le nouveau champion d’Europe, l’Espagne, grimpe sur la troisième marche du podium, d’où il déloge la Belgique, éliminée en 8e de finale par la France (1-0).
Finaliste de l’Euro contre l’Espagne (2-1), l’Angleterre est 4e. Les percées les plus spectaculaires sont réalisées par la Turquie, quart de finaliste de l’Euro, qui gagne 16 places (26e), et le Venezuela, également quart de finaliste de la Copa America, qui progresse de 17 rangs (37e).
Kacem Madani est l’invité du café littéraire l’impondérable de Paris, animé par l’écrivain et journaliste Youssef Zirem, dimanche 21 juillet à partir de 18h. Il y présentera son dernier ouvrage «Fratricide obsessionnel ».
Universitaire à la retraite, Kacem Madani est aussi et surtout un écrivain auteur de nombreux ouvrages. L’auteur est un amoureux fou de sa Kabylie natale, il a consacré notamment un précieux ouvrage à Lounis Aït Menguellet et un autre sur les chanteurs d’expression kabylie. Il aussi et surtout un important contributeur du Matindalgerie.com.
Son dernier ouvrage « Fratricide obsessionnelle » se lit comme un voyage. Précieux et précis.
La gloire et l’histoire n’ont jamais été l’octroi des états et des gouverneurs, mais c’est le fruit du sacrifice et du sang que les augustes femmes et les nobles hommes versent pour la patrie et pour que le peuple se libère du colonialisme, des oppresseurs et de leur tyrannie.
Parmi ces illustres hommes qui n’ont pas hésité un seul instant à prendre les armes contre la quatrième puissance mondiale, le courageux et le veillant Naït Larbi Said connu sous son nom de guerre Budwaw du village Aït Khelifa, commune At Bu yusef.
Cet homme à l’allure simple, mais au courage des géants et des titans, n’était pas du tout naïf en prenant le maquis pour combattre un colonisateur qui possède une armée régulière équipée d’avions, de blindés, d’obus et d’armes sophistiquées. Comme il est élevé dans les valeurs ancestrales, il était convaincu jusqu’à la moelle que c’est la justice qui combat et que c’est toujours elle qui triomphe sur l’injustice et l’arbitraire.
Je ne vais pas m’aventurer à retracer l’histoire glorieuse de cet homme dont seul le nom fait trembler l’ennemi durant la révolution comme il faisait trembler aussi les collaborateurs et les faux moudjahidine après l’indépendance, car il connaissait le parcours des combattants et des résistants comme celui des faussaires et des vendus. Un homme qui ne vexe et ne blesse jamais personne sauf les faussaires d’histoire qu’il remet tout de suite à leurs places sans mâcher ses mots.
Un homme qui aimait sa patrie d’un amour réel, pas une idée, mais un fait comme disait Matoub Lounes.
Vudwaw, un nom, une histoire, un parcours que tout le monde connaît dans la région de Michelet et au-delà. Le jour où la vérité jaillira, ce nom sera gravé en lettres d’or dans les livres d’histoire et sur les monuments qui symbolisent la révolution, le sacrifice et le courage.
C’est un homme qui a tout donné à son pays, qui avait souffert en silence dans sa chair, son frère Kaci est tombé à côté de lui face à l’ennemi les armes à la main. En ce moment de douleur, de déchirure et de la perte d’un être cher, si les hommes chez nous lançaient des youyous, il l’aurait fait jusqu’à perdre son souffle, car pour lui, l’amour de patrie se dresse au-dessus de tout et de tout le monde.
Raconter ses multiples accrochages avec l’armée française, sa capture, les tortures qu’il avait subies, son évasion, son retour au maquis une seconde fois comme s’il n’avait rien subit nécessite l’écriture de tout un livre de plusieurs tomes.
Dans cet homme endurci par les années de guerre, cet homme rude aguerri et hardi dans les batailles, en moments de paix, tu découvres en lui un gentleman tendre et compatissant plein d’humour et de plaisanterie. Un respecté et respectable qui utilise sa force morale et son statut pour résoudre les conflits qui déchirent les amis et les familles.
Les hommes de la trompe de Budwaw ne voient le jour que rarement. Heureux ceux qui avaient la chance de le connaître et de le côtoyer et honneur au village qui l’a vu naître, la région qu’il a élevée si haut et au pays qui l’avait défendu avec bravoure et amour.
La mort est sans doute pénible et douloureuse, mais lorsqu’un glorieux comme Budwaw laisse derrière lui un parcoure et une histoire, de gloire, d’héroïsme et de fierté, le trépas ne devient qu’un voyage d’un héros vers un monde meilleur qu’il partagera avec les martyrs qui l’ont précédé. Repose en paix Budwaw !
L’universitaire Mira Mokhnache a été présentée ce jeudi devant devant le pôle judiciaire spécialisé près du tribunal de Sidi M’hamed. Le juge a décidé son placement sous mandat de dépôt, selon Me Alili.
Le juge d’instruction près le pôle judiciaire spécialisé a décidé de placer la militante, universitaire Mira Moknache, Rafik Belayel et Khoudir Bouchelaghem, sous mandat de dépôt.
Me Sofiane Ouali, arrêté dans la nuit du 9 au 10 juillet, a lui, été laissé libre à l’issue de l’audience.
Ils sont une douzaine de militants pacifiques à avoir été arrêtés à Bejaia dans la nuit du 9 au 10 juillet. Le père du jeune Yuba Menguellet a, lui aussi, été arrêté aujourd’hui.
Le détenu d’opinion Samir Kherrouche a été condamné aujourd’hui 18 juillet, par le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida, Alger, à 3 ans de prison ferme et à une amende.
Le parquet a requis 20 ans de prison ferme et une amende contre le détenu d’opinion.
Ils sont plus de 200 détenus d’opinion à croupir dans les prisons dans un climat national des plus exécrable.
Il y a des artistes qui brillent par le talent, la modestie, l’humilité et la générosité, qui redonnent le sens noble à leur art. Thierry Eliez fait partie de ces artistes lumineux par le travail, la sueur versée du labeur pour toujours avancer semant cultivant composant innovant dans un élan d’élévation quasi spirituel, saisissant les couleurs, les genres musicaux, sans jamais sourciller mais surtout et avant tout dans un souci constant de pureté pour en extraire la beauté pour la partager là où se rencontrent le cœur et l’esprit.
Thierry Eliez est ce musicien, pianiste, compositeur, chanteur de génie qui ne cesse de nous émerveiller par un talent grandissant au fil des années qui font de lui l’un des plus grands pianistes de jazz. Le voir jouer émerveille le regard et l’oreille tant il ne fait qu’un avec le piano dans une symbiose éclatante de beauté d’équilibre et d’harmonie, passant aisément du classique au jazz,
Le tout dans l’union, celle des arts, dissipant les brouillards pour combler les sens baignés dans cette musique qui semble jaillir de la terre pour embrasser les cieux.
Thierry Eliez est né à Arcachon, il commence le piano à l’âge de quatre ans, puis l’Orgue Hammond après avoir vu l’organiste Rhoda Scott. Il suit des études de piano classique pendant 8 ans avec différents professeurs en cours particuliers, tout en se perfectionnant sur le Hammond, avant de découvrir le jazz.
Excellent dans l’improvisation, amateur de musique anglaise, il devient l’un des pianistes du jazz européen les plus en vogue.
Thierry Eliez signe ses premiers contrats en tant que pianiste à l’âge de 17 ans et se fait rapidement connaître sur tout l’ouest de la France, de Bayonne à Cholet, puis dans toute la France et l’Europe.
En 1985, il rejoint Paris, occupe les clubs de jazz parisiens où il est très vite repéré comme le plus jeune virtuose du Jazz français.
En 1986, il enregistre avec le violoniste Didier Lockwood l’album 1234, c’est le début d’une longue amitié, à la rythmique, Jean-Marc Jafet et André Ceccarelli.
Dès 1990, Thierry Eliez collabore avec la chanteuse américaine Dee Dee Bridgewater, sur scène et en studio jusqu’en 2004 : pianiste, compositeur, arrangeur et directeur musical. Quatre albums sortiront : Keeping tradition, Love & Peace (Tribute to Horace Silver – avec Horace Silver), Dear Ella, et Live at Yoshi’s. Il composera pour elle la chanson « For your Love » qu’elle enregistrera en duo avec sa fille China Moses pour Sol en Si.
La chanteuse et violoniste Catherine Lara fait appel à Thierry Eliez, la même année. Il se joint à elle pour mettre en musique le spectacle « Les Romantiques » en 1993, jouera sur plusieurs de ces albums et co-composera les musiques des albums Maldone et Graal. Catherine Lara et Thierry Eliez composeront de nombreuses musiques ensemble que ce soit pour elle-même, pour Johnny Hallyday, des musiques de films et de séries… principalement pour TF1, ainsi que la comédie musicale La Légende du Graal, sur un livret de Jean-Jacques Thibaud.
En 2004, Muriel Robin lui demande de composer la musique de son nouveau spectacle, Au secours. Plus tard, ils travailleront ensemble à la création de 12 chansons pour le projet d’album de Muriel Robin, album qui ne verra pas le jour.
Thierry découvre la chanteuse Ceilin Poggi. Il créera alors le Duo Jadden avec Ceilin Poggi à la voix, choisissant de réarranger de grands thèmes du jazz et de la pop des années 70-90. En 2007, leur duo devient quintet et s’enrichit d’un violoncelle (Yan Garac), de percussions (Xavier Sanchez), et d’une contrebasse (Dominique Bertram) mélangeant les accords, les temporalités et les influences musicales.
Thierry Eliez forme le trio progressif « Eliez » avec son frère Philippe Eliez à la batterie et Daniel Ouvrard à la basse. Un premier album nommé Hot Keys, patchwork des univers musicaux qui l’ont nourri depuis son enfance, sort en 2009. Puis un second album original et underground « Night Fears » sorti en 2012.
Le compositeur Éric Serra fait appel à Thierry Eliez pour créer le projet Trans Jazz rock RXRA. Formé de sept musiciens, ils réarrangent les grands thèmes des bandes originales des films de Luc Besson écrites par Éric Serra.
Pianiste, organiste, claviériste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, Thierry Eliez est un musicien hétéroclite qui fait appel à tous les styles musicaux avec naturel et facilité : du jazz en passant par la chanson, la fusion, la musique classique ou encore le rock, pour lequel il garde une passion vivante.
Thierry Eliez est un pianiste de jazz virtuose qui illumine la musique par son génie créateur dans la recherche sans cesse renouvelée d’un regard passionné d’une beauté partageant l’amour.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes un artiste éclectique, dont l’aura ne cesse de rayonner à travers la France, l’Europe et le monde, qui est Thierry Eliez ?
Thierry Eliez : Un musicien curieux de toutes les musiques. Ayant commencé vers l’âge de 5 ans en essayant de rejouer à l’oreille ce que j’entendais à la radio, j’ai développé assez tôt une mémoire musicale importante, ce qui me permettait d’aborder rapidement différents styles musicaux … le jazz, la musique classique, la musique progressive, mais aussi la chanson bien sûr.
C’est en grande partie grâce à cette « oreille absolue » que j’ai pu appréhender toutes ces formes musicales. Cette aptitude m’a été très utile dans ma carrière, j’apprenais et retenais rapidement les morceaux, copiant souvent moi-même mes relevés et partitions.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes passé du classique au jazz, mais tout en sauvegardant l’union sans rupture, racontez-nous ?
Thierry Eliez: J’ai toujours aimé les mélanges de styles, et j’ai eu la chance de connaître une époque où ces différents genres musicaux se sont littéralement « télescopés » : le jazz, le rock, le classique fusionnaient d’une façon souvent expérimentale et passionnante.
Dans les années 70, J’étais un jeune adolescent qui découvrait des groupes tels que Magma, une musique toujours inclassable aux influences aussi riches et diverses que Stravinsky, John Coltrane ou Otis Redding. Emerson, Lake& Palmer, le trio de ProgRock anglais, qui combinaient la musique classique, baroque ou contemporaine avec le son de cette époque : batterie, basse, orgue Hammond – instrument que j’affectionne particulièrement- et les tous premiers synthétiseurs construits par Robert Moog.
J’ai aussi beaucoup écouté Frank Zappa à cette époque, qui de son côté mixait savamment le rock, le blues, la musique contemporaine, et même le « doo wop », avec talent et ironie…
J’ai réellement commencé à m’intéresser au Jazz vers 15-16 ans, en découvrant d’abord son pendant du moment, communément appelé « Jazz Rock », à travers des groupes mythiques comme Weather Report ou le Return to Forever de Chick Corea. Ce n’est que par la suite que je suis venu au jazz plus originel.
Le Matin d’Algérie : La passion vous anime, il y a des rencontres musicales déterminantes qui marquent, parlez-nous de ces rencontres ?
Thierry Eliez : Je pense que chaque rencontre musicale est importante et peut être vécue comme une expérience, un apprentissage quel que soit le style de musique. J’ai appris beaucoup en travaillant avec des artistes tels que Didier Lockwood, André Ceccarelli, Michel Legrand, Dee Dee Bridgewater, Catherine Lara, et toutes les formations avec lesquelles j’ai eu l’occasion de jouer, tout en leur amenant aussi ma propre vision et mon expérience.
J’ai eu la chance de croiser Keith Emerson, en juillet 2000. Nous avons déjeuné ensemble et échangé pendant plusieurs heures sur notre passion pour la musique. C’était un moment assez unique, me retrouver ainsi avec un des « héros » de mon adolescence à discuter autour d’une langouste et d’une bouteille de Chardonnay à Santa Monica !
Le Matin d’Algérie : Un mot sur le groupe de rock, Magma, et la chanteuse Ceilin Poggi…
Thierry Eliez: J’ai rejoint le groupe Magma en 2019, et je peux dire que c’est assez troublant de partager soudain la scène avec d’autres « héros » de mon adolescence, Stella et Christian Vander. Pour l’anecdote, Stella, chanteuse originelle du groupe, hésitait à m’appeler, pensant que ça ne m’intéresserait peut-être pas…Elle était surprise et ravie de découvrir qu’il n’en était rien, et que j’étais au contraire très enthousiaste !
Avec Ceilin Poggi, c’est une belle et longue histoire, car nous nous connaissons depuis 20 ans… Nous aimons beaucoup travailler, jouer, composer ensemble, nous participons beaucoup mutuellement à chacun de nos projets.
J’aimerais aussi préciser que Ceilin est productrice et coordinatrice de mes albums personnels, à travers le label DoodRecord qu’elle a créé il y a quelques années.
De mon côté, je participe en tant qu’arrangeur à son album actuel, « Sänd », sur des chansons qu’elle écrit et interprète. C’est un superbe projet dont on va entendre parler et qui sortira à la rentrée 2024.
Le Matin d’Algérie : Certains disent que l’Europe est à la musique classique comme l’Amérique est au jazz, est-ce toujours vrai ?
Thierry Eliez: Je pense que c’est beaucoup plus nuancé et subtil. De tout temps, l’improvisation musicale, un des éléments principaux du jazz, a existé dans le monde entier, sous des formes différentes selon les régions du monde. Il est certain que Bach, Mozart, Chopin et bien d’autres étaient de grands improvisateurs.
D’un autre côté, il y a beaucoup de musiciens de jazz qui ont su utiliser les éléments mélodiques et harmoniques du classique pour les amener à leur écriture. Je pense notamment à Duke Ellington, qui a savamment intégré des couleurs impressionnistes à sa musique, mais aussi au Modern Jazz Quartet et à leurs nombreuses références au classique.
Puis, plus tard, des immenses pianistes comme Bill Evans, Herbie Hancock, Chick Corea, Keith Jarrett, ont montré par leurs interprétations ou compositions leur connaissance de la musique classique. Je pense notamment à Chick Corea interprétant Bartok, Herbie Hancock et le Concerto en Sol de Ravel, ou bien encore Keith Jarrett et sa version des Préludes et Fugues de Bach. Sans oublier que l’essence du jazz est avant tout africaine.
Le Matin d’Algérie : Les conservatoire parisiens s’ouvrent depuis quelques années sur les musiques actuelles et les musiques du monde, qu’en pensez-vous ?
Thierry Eliez: C’est de toute façon une belle initiative, ça prouve une recherche d’ouverture de la part d’une institution qui s’est figée pendant trop longtemps dans la rigueur au détriment de la curiosité et du plaisir de la découverte. La musique a besoin de tous ces éléments pour rester vivante.
J’aimerais souligner qu’un des premiers musiciens de Jazz à revendiquer cette ouverture était le regretté Didier Lockwood, avec qui j’ai eu le plaisir de jouer de nombreuses fois. De plus, c’était un très bon ami.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours et à venir ?
Thierry Eliez: Oui, je travaille sur un nouveau projet, assez différent de tout ce que j’ai fait précédemment. Une nouvelle aventure pour moi ! Et puis, nous continuons sur le projet de Ceilin, à élaborer ensemble les arrangements de ses chansons.
Une tournée avec Magma prendra place entre 2024 et 2025, des concerts avec Eric Serra, puis des concerts au Mexique et au Québec avec Ceilin Poggi autour du projet Emerson Enigma.
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Thierry Eliez: Quelques références discographiques personnelles.
« Improse » (Album Piano Solo)
« Improse Extended » (Album en Trio avec André Ceccarelli et Ivan Gélugne)
« Berceuses & Balladines Jazz » (Duo Piano/Voix avec Ceilin Poggi)
« Balladines et Chansons douces » (Duo Piano / Voix avec Ceilin Poggi)
« Emerson Enigma » (avec Ceilin Poggi et Le Quatuor Manticore)
« Sur l’Ecran Noir » (Hommage aux Chansons écrites par Claude Nougaro et Michel Legrand. Avec plusieurs invités).
L’Eglise latine avait lié son discours à la science profane, appelée la scolastique, qui était principalement d’origine grecque. Lorsque ce savoir s’était effondré à la suite des découvertes scientifiques, l’autorité intellectuelle de l’Eglise a été remise en question.
Cette évolution n’a pas eu lieu en islam car les oulémas avaient rompu les liens avec le savoir profane, dont la philosophie, l’astronomie, la chimie, etc. Il n’y avait pas de lien entre la théologie et les sciences profanes.
Al Ghazali avait disqualifié la causalité aristotélicienne, affirmant que si le feu brûle le bois, c’est en raison de la volonté divine et non pas en raison des lois de la nature comme le prétend Aristote. D’ailleurs, dit-il, Dieu fait des miracles quand il veut en suspendant les lois de la nature. C’est ainsi que la théologie musulmane s’est désintéressée du savoir profane qui était cependant condamné s’il contredisait la parole des oulémas. La société musulmane est devenue indifférente à la science.
Nous déclare Mohamed-Tahar El-Keblouti.Le débat sur l’avenir des cultures africaines est vaste. D’autant plus vaste qu’il se pose pour des millions d’hommes de riche civilisation, et qui évoluent vers une culture, vers une personnalité singulièrement compliquées, pour identiques qu’elles apparaissent aux yeux des Européens. C’est pourquoi cet immense débat déborde bien souvent du cadre africain…
Après avoir entendu Léopold Sedar Senghor sur « l’humanisme noir », nous avons tenu à recueillir l’opinion d’un intellectuel nord-africain, d’esprit marxiste, sur le problème de la transformation de l’alphabet arabe. Rappelons que ce problème a suscité, et suscite encore de violentes polémiques dans le monde arabe, et que la Turquie, la première, opéra cette gigantesque révolution dans la vie de l’Islam, en adoptant les caractères latins.
Voici ce que nous a déclaré Mohamed Tahar El-Keblouti :
« L’évolution propre des peuples marche de pair avec leur culture. Ceci est particulièrement vrai pour la culture arabe dont l’instrument a été la langue.
Cette langue a subi au cours de l’histoire des modifications que nous pouvons distinguer en deux groupes :
Modifications de base, de structure, telles que refonte du langage avec un, ou des éléments étrangers, ou bien changement radical des lettres de l’alphabet en tant qu’entité organiques ;
Modifications du détail, concernant l’orthographe, la prononciation, les néologismes, etc.
Une autre loi d’évolution, c’est qu’une élite progressiste à un moment déterminé, peut radicalement changer ce qui paralyse l’essentiel de la langue, à condition que ce changement soit en accord avec la culture moderne, le progrès, et bien entendu l’originalité de la langue en question.
« Loin de nous l’immense Asie prend conscience de ces réalités, et son effort va être aussi grand que, jusqu’ici, son sommeil. Après la Turquie. Voilà que l’Indonésie et le Viêt-Nam, dans le feu d’une évolution où tout est à organiser, ont décidé de reléguer les signes de l’alphabet ancestral, pour adopter l’alphabet latin.
En Indonésie, au Viêt-Nam, comme dans la République Turque – on sait que jusqu’ici indonésien et turcs employaient l’alphabet arabe – il ne s’agit nullement d’une levée de boucliers contre la religion, ou les traditions populaires. Catholiques et bouddhistes vietnamiens sont d’accort sur ce point. »
– Mais pour les Arabes, comment se présente cette évolution ?
– Plus près de nous, le chaînon d’États qui s’étend de Baghdâd à Rabat, constitué surtout par les peuples arabes, s’agite. Les parades féodales du Caire, de l’Amman de Tunis, d’Alexandrie ou d’Alger ne peuvent étouffer la voix douloureuse, mais déjà distincte, des intellectuels progressistes. Cette voix dit : « Résurrection de la langue arabe ! ».
Car 60 millions d’hommes restent divisés, piétinés, appauvris, et constituent cette masse fondamentale de la communauté musulmane, qui compte une proportion de 85% d’analphabètes. Je dis bien analphabètes, et non illettrés. Ces hommes, savez-vous ce qu’on leur a affirmé, au lendemain de l’expérience de Bikini ? Que l’énergie nucléaire avait été « prévue » par le Coran ! Et qui leur a dit ceci ? Les détenteurs actuels de la culture populaire arabe. Un ingénieur, M. Bennabi, Algérien d’origine, est même allé jusqu’à écrire un livre intitulé Le Phénomène coranique, rempli de ces hallucinations « scientifiques ».
– Je vois bien que de tels guides reverseraient la culture humaine, mais alors qui fera cette évolution, si eux en sont incapables, et si les peuples arabes ne peuvent compter sur leur élite ?
– Au contraire, c’est sur leur élite que doivent compter les Arabes. Et vous savez qu’il y a une élite progressiste importante en Orient, consciente de ses possibilités. Nombre de nos jeunes gens savent que le passé de notre culture fut grand et que, jusqu’à la modernisation de l’imprimerie, la langue arabe fut l’agent de vulgarisation du plus gros volumes de sciences et de lettres, compte non tenu des textes mystiques. Ne doit-on pas aux Arabes l’introduction de Platon et Aristote en Europe, pendant le moyen-âge ?
Ils savent aussi qu’aujourd’hui c’est l’Europe qui tient le flambeau, et qu’il ne sert à rien de récriminer. Ce que ne réalise pas avec assez de lucidité la grande majorité des Arabes, ce sont, en dehors des causes politiques ou économiques, les causes « techniques », « linguistiques » de notre retard. Et ce retard se solde par une impuissance grandissante, devant les nécessités de la culture et de l’information actuelles.
Ce retard a contribué – l’asservissement y aident – à former dans les pays arabes une « intelligentzia » de plus en plus retreinte, au fur et à mesure de l’impossible adaptation de notre langue aux nécessités du savoir moderne. Et la difficulté principale provient de l’alphabet.
A ce point de votre exposé, je vous demanderai en quoi précisément cet alphabet doit changer, et comment ?
Nous y venons. Deux caractéristiques différencient l’alphabet arabe de l’alphabet moderne latin. Avant de les énumérer, je vous rappelle que l’Académie Royale pour la langue arabe en Égypte avait ouvert un concours pour la simplification des caractères arabes d’imprimerie. Une telle initiative était digne d’intérêt, mais vouée à l’échec, car elle ne soulevait pas l’essentiel du problème. Voyant ensemble les difficultés caractéristiques dont je vous parlais.
En arabe, les voyelles sont indépendantes des consonnes, et se placent au-dessus ou au-dessous de ces dernières. Les consonnes, en outre, portent, pour une bonne moitié d’un à trois points au-dessus ou au-dessous d’elles. Or, les règles grammaticales et morphologiques concernant justement les modifications des voyelles, surtout pour les lettres finales, d’où la nécessité d’avoir une instruction déjà importante pour lire un texte sans voyelles, ce qui est le cas pour les textes imprimés, dans une proportion de 95 % à l’heure actuelle.
Une bonne partie des lettres, s’écrivent différemment, selon qu’elles sont initiales, médianes ou finales, sans parler des points qui sont un vrai casse-tête.
Quelle conclusion tirer de cela ? Un écolier européen ou vietnamien de six ans peut écrire et lire facilement, car il n’a qu’à épeler des voyelles visibles, et reproduire, c’est-à-dire lier, des lettres distinctes. Mais il faut que l’écolier arabe devine les voyelles, ce qui exige une recherche impossible avant plusieurs années d’étude. Et, pour écrire, il lui faut dessiner des caractères changeants.
Voilà pourquoi l’enseignement de la langue arabe est si difficile, et pourquoi les vrais lettrés, chez nous, sont peu nombreux. Certains ont juré la « modifications » de la langue arabe, sans se préoccuper de l’instruction, seulement par peur de l’avenir. D’autres, dont la bonne fois est abusée, ne comprennent pas que maintenir l’alphabet sacro-saint c’est faire de notre langue l’apanage de cercles de plus en plus restreints que l’avenir, épouvante, c’est refuser de concevoir une évolution que les peuples arabes accompliront malgré eux.
Au Mali, une vidéo circule depuis hier (mardi) sur les réseaux sociaux. On y voit un homme en uniforme militaire malien éventrer un cadavre pour manger son foie. Les images sont particulièrement choquantes et interrogent sur cette pratique du cannibalisme au sein des forces maliennes.
Dans cette vidéo franchement insoutenable, on voit un homme en uniforme militaire malien, insigne des Fama (Forces armées maliennes) bien visible, éventrer avec une machette un cadavre et annoncer en bambara qu’il va manger son foie. Les autres hommes en treillis qui l’entourent, (et qui composent apparemment son unité), répondent en riant vouloir partager son petit-déjeuner. L’un d’eux réclame même le cœur de la victime.
Corps éventrés à Mourdiah
Il n’y a aucune certitude sur le lieu ni sur la date de l’enregistrement : le paysage évoque le centre du Mali pendant la saison des pluies. Selon des sources sécuritaires, communautaires et des organisations de défense des droits humains jointes par RFI, cette vidéo pourrait avoir été tournée à Sokolo, dans le cercle de Niono, il y a deux ans, en juin 2022, ou à Mourdiah, près de la frontière mauritanienne, en mai dernier.
À cette période, les FAMA avaient repoussé une attaque du JNIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à Al-Qaeda) et exhibé des corps éventrés et émasculés de jihadistes tués au combat. D’autres sources évoquent enfin le secteur de Léré, au cours des dernières semaines.
De telles images d’actes cannibales sont inédites concernant l’armée malienne.
L’état-major général des armées annonce ce soir dans un communiqué qu’il se « démarque de cette vidéo et assure que ces pratiques sont contraires à l’éthique, aux valeurs, us et coutumes de notre armée ».
Antécédents avec les chasseurs dozos
En 2019, une vidéo montrant des chasseurs traditionnels dozos découpant le foie d’un cadavre pour l’offrir à leur chef avait déjà choqué les Maliens. Les dozos, qui se parent d’amulettes et revendiquent des pouvoirs magiques, servent régulièrement de supplétifs à l’armée régulière dans les opérations menées dans le centre du pays.
Cas similaires
Une source sécuritaire malienne assure ne pas être surprise par ces images : « plusieurs cas similaires ont été signalés récemment à la hiérarchie », explique cette source, qui met ces atrocités sur le compte de la dureté du terrain et de ses conséquences sur le psychisme des soldats.
Me Belala, membre du collectif de défense des détenus d'opinion, est la cible de pressions du régime.
L’avocat Me Toufik Belala est encore une fois convoqué par la brigade de recherches près de la gendarmerie de Bir Mourad Raïs. Il a reçu la convocation le 16 juillet 2024, le sommant de se rendre à la brigade en question le lendemain.
Pour des obligations professionnelles, Me Belala n’a pu répondre favorablement à la convocation et de se présenter à la brigade de la gendarmerie pour aujourd’hui mercredi 17 juillet.
Il a informé le bâtonnat de sa région, Blida, sur cet empêchement, en rassurant qu’il est disponible à se rendre à la brigade de gendarmerie et répondre à la convocation le 21 juillet 2024.
Il est à noter qu’il était destinataire durant les mois d’avril et mai de plusieurs convocations émanant de cette brigade de gendarmerie. Quand il s’est rendu, il avait été interrogé sur ses publications Facebook.
Me Toufik Belala s’est présenté de nouveau à la brigade de recherches près la gendarmerie de Bir Mourad Raïs, à Alger.
Il a été entendu sur ses publications Facebook et sur ses opinions politiques. Si ses publications qui constituent l’objet de délit, elles sont publiques, l’avocat s’interroge pourquoi on lui demande de leur donner le téléphone pour le fouiller.
Chose qu’il a refusé, puisque le téléphone est un outil de travail et qui contient des communications relevant du secret professionnel protégé et garanti par la Constitution.
Il dénonce à cet effet ces pressions portant atteinte au droit à la défense.
Le collectif de défense des détenus d’opinion a réitéré dans un nouveau communiqué sa solidarité avec ce confrère persécuté, sur son engagement à défendre les droits de la défense garantis par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie.
Le collectif de défense des détenus d’opinion a exprimé son inquiétude par rapport à la situation, marquée par l’exacerbation de la répression et de la restriction à l’encontre des défenseurs des droits humains et jusqu’à atteindre les membres du collectif de défense.
Depuis quelques années, le nombre de mariages recule et celui des divorces est en hausse en Algérie, selon le dernier rapport sur la démographie de l’Office national des statistiques (ONS) qui a mis en exergue les motivations à l’origine de ces phénomènes de société.
Nuptialité
Enclenchée depuis 2014, la baisse de l’effectif des mariages se poursuit, mais avec un rythme plus accéléré en 2020. Les bureaux de l’état civil ont enregistré 285 000 unions au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10% par rapport à l’année 2019.
Un effet de récupération a été observé l’année suivante avec un effectif global de 315 000 unions, mais à compter de l’année 2022, la baisse se poursuit pour atteindre 278 664 en 2023. Cette baisse affecte également le taux brut de nuptialité qui s’établit à 6.0‰ en 2023, soit le même niveau atteint au début des années 2000.
Nonobstant l’effet conjoncturel partiel induit par la pandémie, cette baisse continue de la nuptialité conforte une fois de plus l’hypothèse de l’impact de la modification de la structure par âge de la population sur le recul du volume des mariages.
En effet, l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans (population où se contracte 80% des mariages) fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible à compter de 2015, laquelle population est passée de 10,997 millions à 9,861 millions entre 2015 et 2023.
En dépit du fait que le rythme de décroissance de l’effectif des mariages semble plus soutenu que celui de la baisse de cette population, tel que représenté dans le graphique, la corrélation entre l’évolution du volume de la population, âgée entre 20 et 34 ans, et celui des mariages semble clairement établie.
Avec le maintien de la baisse du volume de cette population dans les années à venir et en l’absence d’autres éléments qui peuvent interférer sur ce phénomène, il est probable que la baisse du volume des mariages se poursuivra jusqu’à l’horizon 2025-2030.
Divortialité
L’effectif des divorces enregistrés par les services du Ministère de la Justice font ressortir un volume de 93.402 ruptures d’unions prononcées au cours de l’année 2023. Le taux brut de divortialité, exprimé par le rapport entre le nombre de divorces et la population moyenne de l’année est passé de 1,52% à 2,02‰ entre 2019 et 2023.
D’autre part, le taux de divorce, qui est défini comme étant, le rapport entre l’effectif des divorces et celui des mariages contractés durant la même année,connaît une augmentation plus franche au cours de la même période, passant de 20,9% à 33,5%.
En effet, l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans (population où se contracte 80% des mariages), fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible à compter de 2015, laquelle population est passée de 10,997 millions à 9,861 millions entre 2015 et 2023.
En dépit du fait que le rythme de décroissance de l’effectif des mariages semble plus soutenu que celui de la baisse de cette population, tel que représenté dans le graphique, la corrélation entre l’évolution du volume de la population âgée entre 20 et 34 ans et celui des mariages semble clairement établie.
Avec le maintien de la baisse du volume de cette population dans les années à venir, et en l’absence d’autres éléments qui peuvent interférer sur ce phénomène, il est probable que la baisse du volume des mariages se poursuivra jusqu’à l’horizon 2025-2030.
Profitant de l’escalade diplomatique entre Alger et Paris, marquée par des expulsions croisées de diplomates, le parti islamiste Ennahda remet en avant ses revendications...
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