24 novembre 2024
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Alger : arrestation d’une bande de quartier qui semait la terreur à Bentalha

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Arrestation

Les éléments de la Gendarmerie nationale des Eucalyptus (Alger) ont arrêté une bande de quartier qui semait la terreur parmi les habitants de la cité « Haouche Mihoub » à Bentalha, où elle s’adonnait, également, au trafic de drogues et de psychotropes en milieu des jeunes et des mineurs plus particulièrement, a indiqué vendredi un communiqué du même corps sécuritaire.

« Dans le cadre de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, et pour la préservation de la sécurité publique dans le territoire de la wilaya d’Alger, les éléments de la Brigade de sécurité et d’investigation (BSI) de la Gendarmerie nationale des Eucalyptus ont procédé à l’arrestation d’une bande de quartier dangereuse qui semait la terreur parmi les habitant de la cité +Haouche Mihoub+ à Bentalha dans la commune de Baraki, en utilisant des armes blanches, tous types confondus », précise le communiqué.

La bande en question s’adonnait également au trafic de drogues et de psychotropes en milieu des jeunes et des mineurs en particulier, ajoute la même source.

« Les mêmes services ont arrêté les membres de la bande, au nombre de six (6), tous des reprise de justice, avec saisie d’armes blanches », selon le communiqué, ajoutant que « les mis en cause seront déférés devant les juridictions compétentes après parachèvement de l’enquête ».

APS

« États-nations contre minorités » Maroc, Algérie, Libye, Égypte, Syrie…

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Peuples, races, ethnies, langues, minorités : ces termes inondent les écrits des essayistes européens depuis le XIXe siècle et sont réappropriés par les intellectuels au sud de la Méditerranée, quel que soit leur rapport au régime en place, organique ou critique. En l’occurrence, c’est le terme de minorités qui est l’objet d’un examen serré de la part des huit chercheurs réunis sous la houlette du FORSEM.

L’on observe une dissymétrie du point de vue du genre (une seule femme contributrice), mais elle est corrigée par l’appel à une maison d’édition casablancaise dirigée par une essayiste journaliste intrépide : Kenza Sefrioui, qui ne craint pas de publier des livres manifestes ou des enquêtes free-lance à la manière de Florence Aubenas, dans un pays qui se replie frileusement sur lui-même après une phase d’ouverture au bouillonnement d’idées parcourant le monde au début du siècle.

Des universitaires et des militants associatifs issus des deux rives de la Méditerranée publiés par une maison d’édition à Casablanca : la chose n’est pas banale et mérite d’être rapportée. Le recueil d’articles est succinct, mais dense sans être elliptique, alerte sans verser dans la phraséologie. Il combine l’état des savoirs préexistant et l’appel à des problématiques neuves pour creuser la question du rapport entre l’appartenance à une croyance et/ou à une langue, et l’exercice d’une citoyenneté active, liée à un projet faisant une part équitable à la nation et aux minorités.

Arrêtons-nous sur le retour opéré en liminaire par Tahar Khalfoune à propos de la genèse de la relation entre nationalités et minorités en Europe au XIXe siècle (illustré en 1871 par le débat entre Fustel de Coulanges et Mommsen à propos de l’Alsace-Lorraine). De l’archi connu, dira-t-on. Mais c’est oublier que cette controverse fut transportée au Moyen-Orient et que la conception allemande privilégiant le sang, la terre et la race habilla le total-nationalisme arabe, qui atteint son apogée sous Nasser au début des années 1960.

Tahar Khalfoune s’emploie à repérer l’infiltration du lexique du sacré islamique dans le vocabulaire du politique et du droit dans le monde arabe et fait ressortir que le passage de l’oumma (la communauté religieuse) à l’État citoyen reste aléatoire en Algérie, malgré la revendication d’un État civil et démocratique portée par le mouvement du Hirak dont la minorité kabyle est un levier essentiel. C’était là dessiner les contours de la question annoncée.

D’autres textes font le tour d’une minorité : kurde par Hamit Bozarslan à la plume toujours agile et inventive, juive du Maroc avec Aomar Boum. Ils débroussaillent tout ce qu’il faut savoir sur les Kurdes ou les Juifs marocains en 15-20 pages, ce qui relève de la performance. Des intervenants recensent et portraiturent les minorités sur leur sol, sans poser une problématique telle celle de la violence au Kurdistan qui débute en 1808 avec la suppression par la Sublime Porte des émirats kurdes, ou bien celle de la mémoire oublieuse des Juifs par les musulmans au Maroc et les chances d’une réconciliation entre la majorité de la population et sa minorité perdue (3 000 Juifs aujourd’hui au royaume chérifien contre 250 000 en 1950).

Ces contributeurs se limitent à un descriptif de leurs minorités. Cet inventaire est condensé mot après mot dans le cas de la Syrie par Akram Kachee. Il reste léger dans celui de l’Égypte : Clément Steuer privilégie les 120 000 Nubiens au détriment des 9 à 10 millions de Coptes, la seule minorité chrétienne compacte dans le monde arabe.

Salem Chaker, le fondateur de l’Encyclopédie berbère, élève le ton et fulmine contre les faux-semblants de la promotion de l’amazigh (le berbère) en langue nationale par l’Algérie en 2002 et le Maroc en 2011. En Algérie, le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) reste attaché à la présidence de la République et l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) au Maroc dans la main du Palais royal, au lieu d’être rattachés, l’un et l’autre, comme on s’y attendrait, au ministère de l’Éducation nationale ou de la Culture.

Dans les deux pays, les constitutions de 2002 et 2011 spécifient que l’arabe reste la langue de l’État-nation unitaire dressé contre le spectre de la sécession berbère. Et, au Maroc, l’adoption de la graphie néo-tifinagh (la langue écrite touareg si mal connue) ramène l’usage du berbère à une valeur patrimoniale en lui interdisant de se glisser dans les espaces d’usages occupés par les langues arabe et berbère.

L’emploi du berbère, oui, mais avec des caractères latins ou arabes. Si bien que le pronostic de l’auteur est sombre :

le monde berbère va disparaître par « dilution » dans les sociétés du Maghreb, qui sont un mixte d’arabité et de mondialité anglosaxonne passé au tamis du français, réduit à n’être plus qu’une langue de travail transitoire.

Seuls peut-être la Kabylie et le Rif resteront des zones témoins de la tamazgha (berbérité). Ce verdict tranchant contraste avec l’approche du Jebel Nefousa, toute en circonvolutions, établie par Antonio M. Morone et Chiara Pagano. Ces deux auteurs réinscrivent l’histoire de ce bastion local de la berbérité dans celle de la Libye depuis la négation radicale du fait berbère par le régime colonial de Mussolini, dont Kadhafi hérite de la vision verticale et autoritaire de la construction nationale.

Ils observent la renaissance récente d’une conscience propre aux Berbères, qui est génératrice de revendications spécifiques. Mais ils notent qu’Arabes et Berbères sont enchevêtrés et régis par un interactionnisme subtil et résilient. Ce dont ne tient pas compte l’intelligentsia amazighe qui surgit dans les centres urbains littoraux.

Des militants opèrent une lecture métahistorique du passé, mythifiant ce qu’on apprend dans des sources grecques et romaines et occultant 12 à 13 siècles d’histoire islamique et surtout ottomane. Tout se passe d’après eux comme si les habitants du Jebel Nefousa étaient amazighs sans même le savoir, sans même parler berbère, quand ils ont opéré leur exode rural sur le littoral.

Ces militants somment les descendants des Amazighs à réapprendre ce qu’ils sont derrière les apparences sociales et linguistiques. Cette distance qui se creuse entre l’homme de la rue à peine sorti de l’analphabétisme et le militant amazigh (parfois un semi-cultivé autodidacte, il est vrai) n’est pas sans expliquer la carence des militants dans la crise libyenne actuelle, où, en l’absence d’État, tout le monde se raccroche à une logique d’action (néo)tribale, qui transcende les appartenances ethnolinguistiques.

Cette étude de cas n’est opératoire ni en pays kurde (Hamit Bozarsan) ni en Kabylie (Salam Chaker), mais elle est un avertissement pour une intelligentsia amazighe qui n’a toujours pas fait son deuil de l’autoritarisme ambiant. Ces loupes grossissantes posées du Kurdistan à la Kabylie et au Maroc convergent sur un point : quelles sont les conditions et les démarches opératoires pour réconcilier les minorités inquiètes ou rebelles avec leur État-nation ?

Avec la majorité à la fois sociologique et culturelle de leur pays ? Akram Kachee et Tahar Khalfoune proposent une thérapie : l’apprentissage de la citoyenneté dans une société ouverte au débat et à la résolution du conflit par la négociation et l’arbitrage du politique. Mais est-ce possible en présence des forces du passé qui remontent avec les sociétés militaires à prétention nationale jacobine, où émanent des gens retranchés sur l’islam politique ?

Et cette relégation des militaires à leurs casernes et des religieux à leurs sanctuaires peut-elle se faire sans une révolution, pacifique ou violente ? C’est retourner à l’ambiance contestataire du vieil homme lors du Printemps arabe de 2011, déclencheur de la réflexion citoyenne et critique des fondateurs du FORSEM.

Daniel Rivet, historien spécialiste du Maghreb à l’époque coloniale, professeur émérite de l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et auteur de nombreux travaux et publications dont le plus récent est « Islam et politique au XXe siècle », Editions la Découverte. Collection Repères, 2022, 125 pages, a eu l’heureuse idée de rédiger un compte-rendu sur la publication collective, Tahar Khalfoune (dir.).

« États-nations contre minorités », Maroc, Algérie, Libye, Égypte, Syrie, Turquie, Irak, Iran, Editions En toutes lettres, Casablanca, « Les questions qui fâchent », 2023, 232 pages, 95 DH/20 €. Le CR est publié dans le numéro 161 (janvier-mars 2024) de la revue d’histoire 20 & 21.

« Les Amants disparus du pont de Bomarchi » est une forme de quête d’identité »

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Belson est un pseudonyme choisi par l’auteur du roman « Les Amants disparus du pont de Bomarchi ». Ici il revient sur les ressorts de construction de ce roman qui ont valu à l’auteur beaucoup de nuits blanches et de « sueurs intellectuelles ».

Le Matin d’Algérie : Votre roman « Les Amants disparus du pont de Bomarchi » adopte une structure narrative non linéaire. Pourquoi avoir choisi cette approche ?

Belson : Mon roman se veut un mélange de genres et de styles, traversant l’autobiographie, le mystère, le récit historique et l’exploration de l’amnésie, avec des touches d’humour et de fantastique. Cette fragmentation narrative était essentielle pour refléter la complexité émotionnelle de Djemaï, le personnage principal, qui vit constamment entre ses souvenirs et sa réalité actuelle. En oscillant entre passé et présent, le récit permet au lecteur de découvrir les vérités progressivement, tout en laissant place à l’imagination. Cela capture parfaitement la quête incertaine et fragmentée de son identité.

Le Matin d’Algérie : Le style de votre roman oscille entre un lyrisme poétique et un réalisme introspectif. Comment avez-vous trouvé cet équilibre ?

Belson : Mon objectif était de refléter l’état mental de Djemaï, pris entre ses rêves et la réalité. L’équilibre entre la poésie et le réalisme permet de plonger le lecteur dans l’intimité de ses pensées tout en maintenant un lien avec les événements concrets de sa vie. Ce contraste crée une tension qui immerge le lecteur dans l’univers complexe de Djemaï, où contemplation et action coexistent harmonieusement.

Le Matin d’Algérie : Votre roman aborde des thèmes tels que l’identité et la mémoire à travers la culture algérienne et la résistance. Comment ces éléments influencent-ils le personnage de Djemaï ?

Belson : Djemaï est tiraillé entre deux cultures. Celle de l’Algérie, ses racines, et celle de l’Écosse où il vit. La mémoire de la résistance algérienne, incarnée par Bel, Lisa et Ahmed, pèse lourdement sur ses épaules. Il cherche à comprendre son identité à travers ces récits, mais est souvent confronté à des versions idéalisées du passé qui ne lui apportent pas les réponses qu’il attend. L’héritage familial devient une source de questionnements et de frustration, car Djemaï peine à trouver sa propre voie au milieu de ces récits glorieux. Cela influence profondément sa relation avec Sara, qui représente pour lui une tentative de construire quelque chose de nouveau tout en étant teintée par les ombres du passé.

Le Matin d’Algérie : Les personnages de Bel, Lisa, et Ahmed semblent jouer un rôle central dans l’évolution de Djemaï ?

Belson : Bel, Lisa, et Ahmed jouent un rôle central dans la vie de Djemaï, principalement en raison de leur implication dans les Services Secrets Algériens. Bel, son père, est une figure omniprésente, presque fantomatique, qui symbolise le poids des erreurs passées et des secrets familiaux. Bel incarne l’histoire de la résistance algérienne. Djemaï est obligé de porter cet héritage, non seulement en tant que mémoire historique, mais aussi en tant qu’ensemble de valeurs et de sacrifices qui le façonnent. Sa relation avec son père est complexe : Bel est à la fois un modèle et un obstacle, car Djemaï doit naviguer entre l’admiration qu’il ressent et la pression de répondre à ces attentes.

Lisa, quant à elle, est un personnage mystérieux dont l’influence se dévoile au fil du récit. Enfin, Ahmed, l’oncle, est à la fois un guide et un obstacle, gardant des vérités qui compliquent la quête de Djemaï. Cet héritage familial pèse lourdement sur Djemaï et façonne sa relation avec Sara. Bien qu’ils tentent de construire quelque chose de neuf, leur amour reste teinté par les ombres du passé, et ils doivent naviguer entre la réinvention de soi et le poids des secrets familiaux.

Le Matin d’Algérie : Le retour de Djemaï à Sétif marque un tournant dans le roman. Comment cette confrontation avec le passé influence-t-elle son parcours ?

Belson : Ce retour est à la fois une redécouverte et une confrontation. Djemaï se retrouve face à un lieu qu’il reconnaît à peine, symbolisant la distance qui s’est creusée entre son passé et son présent. C’est un voyage émotionnel, où il tente de se reconnecter à ses racines tout en étant désorienté par les transformations qu’il y découvre. Cela reflète son propre conflit interne : comment se réapproprier un passé qui semble avoir changé de visage ?

Le Matin d’Algérie : Le pont de Bomarchi est un symbole récurrent dans le roman. Pourquoi est-il si central dans l’histoire ?

Belson : Le pont de Bomarchi occupe une place particulière dans mon histoire personnelle. Je l’ai traversé d’innombrables fois, et il est profondément lié à mes souvenirs de Sétif. Dans le roman, j’ai voulu qu’il soit un élément central, tout comme mon quartier de Bomarchi, au sud de la ville.

Ce pont symbolise un lien puissant entre les vivants et les morts. Il incarne un passage à la fois physique et spirituel, et les drames, les amours, ainsi que les disparitions qui s’y déroulent lui confèrent une aura mystique. Pour Djemaï, ce pont est une frontière qu’il doit franchir pour affronter les secrets enfouis de son passé et se découvrir pleinement.

Le Matin d’Algérie : Les funérailles, les situations rocambolesques, ainsi que des personnages comme Francis sont décrits de manière parfois chaotique, grotesque et teintée d’humour. Pourquoi avoir choisi d’aborder ces événements sous cet angle particulier dans votre roman ?

Belson : J’ai souhaité mettre en lumière le contraste frappant entre la gravité de la mort et le désordre des relations humaines qui l’entourent. Les funérailles, bien qu’elles soient souvent des moments chargés d’émotion, exposent également des tensions, des ambitions personnelles et des absurdités sociales qui, trop souvent, se transforment en spectacle. Cela reflète bien la superficialité des relations sociales contemporaines.

Par exemple, Francis incarne ce mélange de maladresse et de quête de prestige, ajoutant une dimension à la fois décalée et révélatrice des comportements humains. En abordant cette scène avec une touche d’humour grotesque, je voulais montrer qu’au sein des moments les plus sérieux, le drame et le comique peuvent coexister, surtout dans un contexte familial où les non-dits et les conflits refont surface.

Le Matin d’Algérie : Quelle est l’importance du rêve dans le parcours de Djemaï ?

Belson : Le rêve est une métaphore de l’état émotionnel de Djemaï, le représentant comme un être suspendu entre deux mondes. Dans son dernier rêve, le pont de Bomarchi incarne cette traversée essentielle pour comprendre son histoire familiale et se réconcilier avec elle. Ce rêve marque un tournant décisif, car Djemaï réalise qu’il ne pourra avancer que s’il accepte ces deux réalités et intègre ces héritages multiples dans son identité. Le calame de Si Mohamed, symbole de transmission, devient l’outil qui l’aidera à écrire son propre futur.

Le Matin d’Algérie : Avant de conclure, Belson, quel message espérez-vous transmettre aux lecteurs à travers le parcours de Djemaï ?

Belson : Les Amants disparus du pont de Bomarchi est mon premier roman. À travers cette œuvre, j’espère que les lecteurs saisiront l’importance de l’acceptation et de la réconciliation avec notre passé. Djemaï, alias Jimmy, navigue entre héritages et traditions, illustrant ainsi que notre identité est une construction complexe, façonnée à la fois par nos racines et nos choix présents. Je souhaite que chacun trouve des échos de sa propre quête d’identité dans son histoire. À travers ses défis et découvertes, le récit démontre qu’il existe toujours une possibilité de renouveau et d’épanouissement, même au cœur des conflits intérieurs.

Le Matin d’Algérie : Quelle est votre prochaine étape pour la promotion de votre roman Les Amants disparus du pont de Bomarchi ?

Je suis ravi d’annoncer que j’ai été invité par le Club de Lecture de la Maison Bleue à Rennes pour une première séance de rencontre-dédicace le 21 novembre 2024 à 18h30. Par la suite, je présenterai ce livre à l’Espace Ouest France le 11 décembre à 19h00. Le livre sera disponible à partir du début novembre, il est possible de faire un pré-achat dès maintenant en s’adressant aux éditions Hedna. J’attends également des confirmations pour des événements à Paris et à Perpignan, et j’espère avoir l’opportunité de le présenter en Algérie. Ce roman mérite de toucher la jeune génération et d’inspirer ses lecteurs.

Entretien réalisé par Yacine K.

Les Amants disparus du pont de Bomarchi, Roman, Éditions Hedna 2024, 380 p, 24 €.

Phrases célèbres, phrases fondatrices

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La peste
Le manuscrit de la Peste d'Albert Camus

La personne qui m’est la plus proche, chacun devinera laquelle, m’a redit le nom de sa collègue, Agnès. Pas une fraction de seconde ne s’était passée pour que ma réplique sorte spontanément,  « le petit chat est mort » de Molière, la plus célèbre réplique dans l’École des femmes.

La chronique d’aujourd’hui se propose de réfléchir sur la pertinence ou non de souvent faire référence à une œuvre écrite par une citation retenue dans la conscience collective. J’exclus le cas qui m’exaspère le plus dans les réseaux sociaux, celui des citations « balancées » sans explication de la raison du choix, du contexte ou de l’opportunité du moment. J’avais écrit une autre chronique à ce sujet dans ce journal.

Il s’agit aujourd’hui de réfléchir sur l’utilité de se souvenir d’une expression ou d’une phrase qui déclenche un rappel de l’œuvre dont elles sont l’origine.

Personnellement, je les nomme « accroches mémorielles ». Elles ont une importance fondamentale pour incruster l’œuvre dans le fond de culture d’une personne.

Dites à cette personne « il y a de l’orage », il y a de fortes chances qu’elle vous réplique  instinctivement « Oh rage oh désespoir ! ». Et tous les deux, si vous avez le même fond de culture, ce qui est normalement le cas pour les œuvres classiques, vous vous remémorerez la complainte du père de Rodrigue dans Le Cid.

Voilà que la mémoire se réveille un instant pour raviver par effet de dominos le souvenir de l’histoire et de l’auteur Corneille. Et peut-être même  aller au-delà, se souvenir du sens que le professeur en avait donné.

Alors, la phrase devient l’une des matrices d’un fond culturel d’une personne.  À jamais elle sera l’accroche dans un raisonnement ou un écrit dont le sujet est le dilemme de l’interdiction familiale d’une union entre deux personnes amoureuses. Quoi de plus classique, dans la littérature autant que dans la vie réelle qui lui sert de matrice ?

Inévitablement surgit dans la mémoire l’autre référence, aussi célèbre à ce sujet, l’amour contrarié de Roméo et Juliette par le même dilemme des oppositions familiales.

Si la réflexion ou l’écrit va plus loin dans l’évocation alors défilent tous les recoins du fond de culture. La période qui permet de situer les idées et les thèmes littéraires du siècle concerné, les liens avec les autres thématiques, comme les mœurs sociales, les faits historiques et les polémiques entre les auteurs et ainsi de suite.

C’est l’un des réflexes de l’instruction, utiliser une phrase pour dérouler le fil de la trame culturelle. Plus les références sont importantes et plus le fond de culture est solide car les liens tisseront un réseau de connexions qui prépareront et enrichiront sa propre réflexion.

Que le lecteur ne se méprenne pas, l’approche qui est la mienne est celle d’une génération francophone d’instruction que l’histoire algérienne a forgée. Le raisonnement présenté dans ce texte est universel pour toutes les cultures et langues du monde. Bien entendu qu’il en est de même pour des jeunes lycéens qui maitrisent bien mieux que moi la culture des œuvres arabes et berbères.

Si nous revenons à notre sujet, cela n’a absolument rien à avoir avec le fameux adage, « La culture, c’est comme la confiture, moins on en a et plus on l’étale » des citations de nombreux algériens, comme de ceux du monde, dont nous avons déjà rappelé mon agacement envers elles.

Le fil mémoriel est infini. Il a une résonance encore plus forte lorsqu’il est tiré d’un incipit (phase qui démarre une œuvre), le plus célèbre étant «aujourd’hui ma mère est morte, ou hier, je ne sais pas ». Alors rejaillit dans la mémoire  L’Étranger de Camus et le thème du détachement qui déroule à son tour dans la mémoire le même thème dans les autres œuvres littéraires ou philosophiques. Le cas inverse est tout aussi vrai, le souvenir du livre permet également de rappeler l’incipit. Dans un sens ou dans l’autre, le fond de culture est nourri sans cesse.

La littérature n’est pas le seul art qui provoque les déclics mémoriels. Prononcez devant moi le nom de Rouiched et comme pour Angèle, un éclair jaillit toujours pour reprendre les deux phrases « Vous aviez des oliviers… » du film Les années de braises ou ma préférée « Zakia, ton mari est terroriste ! » dans Hassen Terro.

Inévitablement reviennent à l’esprit l’époque historique, le sens de la réplique et l’ensemble des œuvres cinématographiques algériennes de cette époque. C’est ainsi que le cinéma est aussi une source de culture lorsque la phrase n’est pas détachée de tous ses liens.

Mes chers lecteur, Hasta la vista, baby !, je ne doute pas un seul instant que cette célèbre phrase d’au-revoir ne déclenche pas chez vous un retour de mémoire.

Bon, je vous l’accorde, comme référence culturelle avec Arnold Schwarzenegger dans Terminator, ce n’est pas tout à fait un bon exemple de fond culturel.

Boumediene Sid Lakhdar

Une attaque israélienne sur l’Iran pourrait précipiter une réécriture de l’équilibre mondial

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Avion de chasse

L’histoire, implacable, semble parfois s’écrire à la croisée des chemins du pétrole et des guerres. Une attaque israélienne, annoncée foudroyante, probablement sur les installations pétrolières iraniennes, dans le contexte géopolitique et énergétique actuel, marquerait un choc violent sur l’économie mondiale.

Ce choc ne serait pas uniquement militaire ou politique. Il serait avant tout énergétique, économique et systémique, avec des effets en cascade sur l’ensemble des continents.

Une flambée du prix du pétrole

L’Iran, quatrième plus grand producteur de pétrole, et surtout, un acteur stratégique dans la région du Moyen Orient, verrait ses infrastructures pétrolières massivement perturbées, voire en partie détruites. Une telle attaque précipiterait une interruption brutale de l’approvisionnement mondial en pétrole, et la réaction des marchés serait immédiate : une flambée sans précédent du prix du baril.

Imaginons, dans un monde où la production iranienne chute de 50 % ou plus, couplée aux risques de perturbation des routes maritimes, notamment dans le détroit d’Ormuz, par où transite près de 20 % du pétrole mondial.

Le baril, à ce moment, pourrait facilement dépasser les 150 dollars, voire 200 dollars, rendant immédiatement insoutenable la facture énergétique pour la majorité des pays importateurs. Les économies développées verraient leur croissance amputée, et les économies émergentes, déjà fragilisées, risqueraient la récession.

Une fragilité pour les monarchies du Golfe

En réponse, l’Iran, acculé, n’aurait d’autre choix que de riposter. Et sa riposte viserait sans doute, outre Israël, les infrastructures de ses rivaux directs : l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, joyaux pétroliers du Golfe et alliés historiques des puissances occidentales. Les champs pétroliers saoudiens, ainsi que les terminaux pétroliers des Émirats deviendraient des cibles stratégiques.

Si ces infrastructures étaient touchées, l’impact serait dévastateur pour l’approvisionnement mondial en pétrole. Une telle attaque pourrait faire plonger la production mondiale de plusieurs millions de barils par jour, précipitant une crise énergétique planétaire. Les prix du baril exploseraient davantage, entraînant une inflation mondiale vertigineuse.

Une nouvelle crise systémique

Les conséquences économiques d’une flambée des prix de l’énergie seraient implacables. Dans un premier temps, les coûts de production augmenteraient de manière exponentielle, affectant l’ensemble des secteurs industriels dépendants de l’énergie, du transport aérien à la production manufacturière. La plupart des économies avancées, déjà aux prises avec des dettes publiques colossales et des tensions inflationnistes, seraient contraintes de revoir leur politique monétaire.

Cette hausse rapide des prix de l’énergie entraînerait une contraction de la demande et précipiterait une récession dans de nombreux pays, exacerbée par l’incertitude géopolitique et les perturbations commerciales.

Les marchés financiers réagiraient fortement, avec une volatilité accrue. Les investisseurs chercheraient à se réfugier dans des actifs sûrs, tels que l’or ou les obligations d’État des pays développés, entraînant une baisse des marchés actions.

Les banques centrales, face à la poussée inflationniste, auraient peu d’options. Augmenter les taux d’intérêt pour juguler l’inflation risquerait d’étrangler une croissance déjà fragile, poussant plusieurs économies dans la récession. On assisterait alors à un ralentissement économique mondial qui pourrait faire écho à la crise de 2008, mais avec des facteurs aggravants : cette fois, le choc est énergétique, inflationniste, et géopolitique à la fois.

Les pays émergents, déjà vulnérables face à la hausse du prix des denrées alimentaires et des biens de consommation, seraient les premiers touchés. En Afrique, en Amérique latine ou en Asie du Sud, la combinaison d’un pétrole cher, d’une forte inflation des prix de produits alimentaires et de tensions géopolitiques pourrait entraîner une instabilité sociale, voire des révoltes.

Ceux qui dépendent fortement des importations de pétrole, seraient plus durement touchées. La hausse des prix de l’énergie pourrait accroître leurs déficits commerciaux et peser sur leurs réserves de change, ce qui pourrait déstabiliser leurs monnaies et provoquer des crises économiques violentes.

Un arbitrage paradoxal pour la Russie

Dans ce tumulte mondial, un acteur observerait avec une attention particulière l’évolution de cette crise : la Russie. De manière paradoxale, ce pays, également producteur de pétrole et de gaz, pourrait initialement bénéficier de la flambée des prix du baril. Les revenus pétroliers russes bondiraient, renforçant temporairement l’économie russe, déjà mise à mal par les sanctions occidentales.

Cependant, cet avantage serait à double tranchant. Si la Russie se réjouit à court terme d’un marché pétrolier en ébullition, elle pourrait très vite en subir les conséquences. Une récession mondiale signifierait une baisse de la demande énergétique, y compris pour les hydrocarbures russes. L’Europe, bien que dépendante de l’énergie, accélérerait son virage vers les énergies alternatives, et l’instabilité dans les marchés émergents, principaux partenaires économiques de la Russie, impacterait ses exportations.

De plus, dans le contexte géopolitique, la Russie verrait sa position affaiblie à long terme. Un Moyen-Orient en flammes pourrait précipiter une intervention militaire accrue des États-Unis et de leurs alliés, compliquant la position de Moscou dans ses propres ambitions régionales. La Russie, tout en tirant des bénéfices économiques immédiats, serait donc contrainte de jouer un rôle d’arbitre fragile dans une région qui lui échappe en partie.

Vers la fin de l’âge du pétrole ?

À plus long terme, cette crise pourrait bien accélérer des transformations profondes. La dépendance mondiale au pétrole serait remise en question, forçant les grandes puissances économiques, comme l’Europe, la Chine et même les États-Unis, à intensifier leur transition énergétique. L’urgence climatique, couplée aux crises géopolitiques, pousserait de nombreux gouvernements à réorienter leurs politiques vers des sources d’énergie alternatives plus résilientes.

Dans ce scénario, la Chine, déjà en tête de la course aux énergies renouvelables, pourrait tirer son épingle du jeu. Moins dépendante que l’Occident des hydrocarbures du Moyen-Orient, elle accélérerait son investissement dans le solaire, l’éolien et le nucléaire, consolidant ainsi sa suprématie économique mondiale.

Enfin, une attaque israélienne sur les installations pétrolières iraniennes entraînerait non seulement un choc immédiat sur les marchés de l’énergie, mais elle marquerait aussi une fracture irréversible dans l’économie mondiale. Les puissances, acculées par la flambée des prix, se tourneraient vers de nouvelles stratégies énergétiques, accélérant la fin de l’ère du pétrole comme pilier de la prospérité mondiale. Mais cette transition ne se ferait pas sans douleur. La Russie, bien que renforcée à court terme, verrait ses ambitions à long terme compromises. Dans un tel monde, le Moyen-Orient resterait le théâtre d’une bataille pour la survie énergétique, avec des répercussions incalculables sur l’ordre géopolitique mondial.

Ould Amar Yahya, économiste, banquier et financier

Après Koukou éditions, les éditions Gallimard interdites au Sila

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Après les éditions Koukou qui sont exclues de tous les événements organisés ou soutenus par le ministère de la Culture, ce sont les éditions françaises qui essuient la censure et l’interdiction.

Décidément les dérives liberticides du régime de Tebboune n’ont pas de limite. Après le bâillon imposé aux activistes politiques qui vivent sous la menace permanente du délit d’opinion et aux journalistes réduits à  la fonction utilitaire de scribouillards de service, c’est autour de la création littéraire d’être la cible de la censure de ce régime.

La diarchie Tebboune-Chanegriha n’admet point l’expression de la libre pensée et la diffusion des idées. Toute pensée ou création libre est considérée comme dangereuse, donc interdite. Mais comme la subversion est la marque de fabrique de toute littérature qui se respecte, celle-ci se retrouve dans le viseur des autorités.

Selon le site littéraire français Livres Hebdo, l’éditeur français Gallimard qui a publié Houris, le roman de Kamel Daoud a reçu une interdiction de participation au prochain Salon international du livre d’Alger (SILA) prévu début novembre.

Si l’annulation du stand Gallimard du rendez-vous littéraire d’Alger intervient dans un contexte marqué par la dégradation des relations diplomatiques entre la France et l’Algérie, il n’en demeure pas moins que la présence à Alger de Kamel Daoud et de son dernier roman, Houris ne devraient pas poser de problème particulier aux autorités algériennes, étant donné que l’auteur a toujours évité de gêner par quelque déclaration Abdelmadjid Tebboune et le régime actuel.

Ce refus de participation de Gallimard au prochain SILA vise en réalité l’édition française, pour ne pas dire la France. Elle s’inscrit dans la lutte du courant arabo-baâthiste contre la francophonie en Algérie.

Suite à cette décision, le groupe Madrigalla, holding éditoriale française qui est la maison mère de plusieurs maisons d’édition et sociétés de distribution dont Gallimard, Flammarion et Casterman, a décidé d’annuler la venue de toutes ces  marques prévues, rapporte Livres Hebdo, citant la direction du groupe familial.  

Il faut savoir que la pratique de la censure n’est pas nouvelle au Sila. Les éditions Koukou que dirige Arezki Aït Larbi dont la ligne éditoriale ne s’inscrit pas dans la voie tracée par l’institution culturelle contrôlée par la ministre Soraya Mouloudji ont été interdites de participation à l’édition 2023 du Sila. 

Dernièrement, le même éditeur est monté au créneau pour dénoncer l’injonction faite aux organisateurs du Salon du livre amazigh des Ouacifsd’interdire sa présence à cet événement qui devait se tenir il y a quelques jours.

Avec ça, les visiteurs de ce salon auront tout le loisir de découvrir voire d’acheter les livres des islamistes de tous poils puisque les maisons d’édition du Moyen-Orient auront la part belle des lieux.

Samia Naït Iqbal

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France : ce que contient le projet de budget 2025

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Michel Barnier
Le chef du gouvernement français sous la coupe de l'extrême droite.

Il s’agissait sans doute du texte le plus attendu depuis la nomination du nouveau gouvernement français. Le projet de loi de finances pour 2025 a été dévoilé ce jeudi 10 octobre en fin de journée. Diminution des aides et des dépenses, taxes, efforts financiers… Les Français seront mis à contribution.

« Faire mieux avec moins ». Tel est le mot d’ordre lancé par le ministre de l’Économie, Antoine Armand. Objectif : ramener le déficit public à 5% du PIB l’an prochain, contre plus de 6% aujourd’hui. Selon la porte-parole du gouvernement Maud Bergeon, il s’agit pour le Premier ministre Michel Barnier de « prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d’entre nous ». Le chef du gouvernement parle d’un « effort nécessaire, partagé et ciblé » et assume de vouloir « être responsable plutôt que populaire ».

Moins de fonctionnaires, moins de dépenses

Le projet présenté en Conseil des ministres prévoit des dizaines de milliards d’euros d’économie. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit une baisse drastique des dépenses publiques : elles doivent être réduites de 41 milliards d’euros, dont plus de la moitié prise en charge par l’État. L’exécutif va notamment diminuer les aides à l’emploi, les aides écologiques ou encore l’aide publique au développement, et se séparer de quelque 2 201 fonctionnaires, notamment dans l’Éducation nationale.

Plusieurs ministères appelés à se serrer la ceinture

Dans le budget 2025, certains ministères vont devoir fonctionner avec nettement moins de moyens, notamment ceux du Travail, de la Santé ou de l’Aide au développement. Leur plafond de dépenses pour 2025 est identique à celui de 2024, car il ne tient pas compte de l’inflation (attendue à 1,8% par le gouvernement l’an prochain). Un moyen d’économiser 15 milliards d’euros. Le ministère du Travail est celui qui subit la plus forte baisse dans le budget global. Une diminution de 1,2 milliard d’euros pour les aides à l’apprentissage est notamment prévue.

Les collectivités et la Sécurité sociale sollicitées

Les parlementaires devront trouver 5 milliards d’euros d’économie supplémentaires. Une discussion qui promet d’être électrique tant l’Assemblée est divisée. Le reste de la baisse des dépenses publiques est partagé entre les collectivités locales – moins 5 milliards d’euros – et la Sécurité sociale, avec notamment le report de six mois de la revalorisation des pensions de retraites. 

Taxe exceptionnelle pour les grandes entreprises

Côté recettes, le gouvernement entend collecter 19 milliards d’euros en plus, en mettant d’abord à contribution les plus grandes entreprises du pays avec une fiscalité exceptionnelle pour deux ans, chiffrée à 8 milliards d’euros. D’autres taxes sont annoncées sur le rachat d’actions ou encore le transport maritime.

Augmentation des impôts pour les particuliers les plus riches

L’exécutif sollicite aussi les particuliers. Les 65 000 ménages les plus riches, c’est-à-dire ceux dont le revenu fiscal dépasse 250 000 euros pour les personnes célibataires/veuves/divorcées et 500 000 euros pour les couples (ce qui représente 0,3% des foyers fiscaux), vont voir leurs impôts augmenter pour trois ans.

Des taxes sur l’énergie

Autre mesure phare : la hausse drastique de la taxe sur l’électricité, mettant ainsi fin au bouclier tarifaire qui avait protégé au mieux durant l’inflation des prix. Le rehaussement de cette taxe à un niveau supérieur à celui d’avant-crise devrait rapporter 3 milliards d’euros. Les Français se chauffant au gaz ne seront pas épargnés non plus, avec une TVA qui doit passer à 20% contre 5,5% ou 10% actuellement.

Le projet de budget du gouvernement prend maintenant la direction d’un Parlement très divisé. Le chemin de croix budgétaire ne fait que commencer. 

Rfi

Le procès de Cherif Mellal s’est tenu au tribunal de Sidi M’hamed

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Cherif Mellal
Cherif Mellal arbitrairement jeté en prison.

Hier, mercredi, s’est tenu le procès de Chérif Mellal (ancien président de la JS Kabylie) devant le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi M’hamed (cour d’Alger).

Ce procès marathon a duré jusque tard dans la nuit, informe dans un post Me Fetta Sadat. « Il a permis à Cherif Mellal de démontrer avec rigueur, clarté , obstination et sans l’ombre d’aucune hésitation ou reculade l’inanité des faits qui lui sont reprochés.

En un seul souffle, il clama haut et fort son innocence.

Le collectif de défense fortement mobilisé pour la cause a, à son tour, mis en évidence les irrégularités flagrantes, multiples et multiformes qui ont entaché les poursuites engagées contre leur client.

La défense a par la suite également démontré avec brio que ces poursuites sont dénuées de tout fondement légal, n’étant hélas que le produit lamentable d’une cabale éhontée ourdie en l’encontre de ce citoyen qui a comme sacerdoce le travail, l’honnêteté, l’endurance et l’amour de l’Algérie.

A l’issue du procès, l’affaire a été mise à l’examen pour l’audience du 23 octobre 2024.

En détention provisoire depuis le 19 janvier 2023, soit 21 mois, hier, pour Cherif Mellal c’était l’heure de la vérité, une heure qu’il a tant attendue, à l’instar de l’assistance fort nombreuse venue le soutenir.

Une justice libre et indépendante reste le socle pour la construction d’un Etat de droit et la garantie des droits et libertés.

Liberté pour Cherif Mellal et pour tous les détenus.es d’opinion.

Me Fetta Sadat

Les statistiques en augures

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Le médecin se base sur les statistiques passées lorsqu’il dit au patient « vous avez 80 % de chance de guérison ». Ce dernier fera alors des cauchemars en pensant aux 20 %.

Le professeur annonce la moyenne de la classe, chacun tremblera avant la distribution des copies car Hamid est plus doué que Samir qui est lui-même plus doué que Nassim et ainsi de suite. Les rangs sont le constat d’une moyenne durant une période passée. Mais pour ce devoir, Nassim aura-t-il l’appui des statistiques ?

Nous sommes assaillis de statistiques, pas un instant nous pouvons nous en détacher. C’est devenu notre boussole, notre base de toute réflexion. Nous sommes prisonniers et addictes aux statistiques sans lesquelles nous avons l’impression qu’en toutes choses elles nous sont  nécessaires.

L’idée la plus répandue est qu’elles sont de création récente car les techniques mathématiques et les modélisations sont les outils privilégiés des statistiques. Pas du tout puisqu’on les retrouve près de 30 000 ans av. J.-.C.

La première utilisation était le comptage des animaux, des personnes de la tribu et autres existants en nombre qui se faisait par des encoches sur des bouts de bois ou des os.

Mais non voyons, le médecin de l’époque, s’il en existait, n’en utilisait pas et les hommes du paléolithique pouvaient dormir en paix sans penser aux 20 %. Ils pouvaient se rassurer, l’espérance de vie moyenne était à cette époque de…30 ans.  

Si nous revenons à notre ère, cette invasion des statistiques quotidiennes peut être de différentes catégories quant à leur nature. Nous les constatons chaque jour.

Vous avez les statistiques de comptoir pour valider votre propos par une certitude que seul le locuteur connaît, « 90 % des Algériens pensent comme moi ». Comme évaluation sérieuse, on a connu mieux.

Et puis il y a ceux qui ne lésinent pas sur la quantité, tant qu’on y est, il faut y aller, « 100 % des gens sont convaincus qu’il faut le faire ».

Et ceux qui veulent être raisonnables en affirmant qu’il y a une marge de certitude avec le mot environ ou l’expression, à peu près, « environ 90 % des habitants estiment que la décision est bonne ».

Comme il y a dans la même catégorie ceux qui prennent la même précaution mais avec une métaphore. « Le chiffre prévu est dans l’épaisseur du trait ». On est tenté de leur demander de quel crayon est le trait, avec la mine grasse ou la mine fine ? Ou alors l’expression habituelle qui nous dit qu’on est dans la marge d’erreur pour signifier l’incertitude étroite.

Pour ce qui est des prévisions, nous l’avons dit, ce sont les statistiques du passé qui servent de référence afin de se projeter dans l’avenir avec plus ou moins de correctifs. C’est donc de la validité du décompte passé que la projection trouve son appui.

Mais allez demander les statistiques des moyennes de la population dans les années 30 ou 40 afin de reconstituer la tendance et l’appliquer à la prévision de l’importance chiffrée de la population sur une longue période.

Je rigole car les cartes d’identité de beaucoup d’Algériens à cette époque, il y en a encore qui sont encore de ce monde, on pouvait lire à la date de naissance, P. 1935, soit présumé né en 1935. Aller faire des statistiques sérieuses avec ces données !

Un autre exemple d’approximation, les sondages pour les intentions de vote. On nous dit que l’étude est faite à partir d’un échantillon représentatif qui est sondé. Eh, Oh ! Personne ne m’a jamais téléphoné, qui prétend connaître mon intention de vote à partir de la déclaration de ma voisine Karima ou de mon collègue Tahar ?

Bien entendu, cette chronique est rédigée avec une tentative d’humour. Les statistiques sont envahissantes, souvent trompeuses mais tellement indispensables avec les méthodes modernes pour fonder des analyses et les projeter dans l’avenir.

La morale de cette histoire très baroque que j’ai présentée, si nous revenons aux exemples du début de l’article, est qu’en toutes circonstances la prise de recul et de discernement sont toujours indispensables. Cela pour interpréter les sondages, les statistiques et les prévisions sans perdre le contrôle de sa liberté de pensée et de ses choix.

C’est en fait indéfiniment ma même conclusion, le recul et le discernement naissent de l’instruction.

Boumediene Sid Lakhdar

Amussu amaziɣ : iteddu deg ubrid ireglen ?

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Drapeau amazigh

« Azzel ad d-tawiḍ, bedd ad twaliḍ… » (1).

  • Afrag ameqqran i yellan ass-a sdat tgemmi n umussu amaziɣ d tasertit taârabt-tinneslemt n yal adabu n timura n Tamazɣa, si Libya ar Merruk. Ar ass-a, yiwen deg-sen ur yuɣ abrid n uẓar.

Akken llan lulen-d si tesnakta n liga aârabiya, zun « anida tella tutlayt taârabt akked ddin ineslem, d tamurt taârabt ». D tasnakta n Vladimir Poutine, ass-a.

Ass-a, nezmer ad as-neg isem i tsertit-nni, ɣas isem ilul-d yakan di tmura nniḍen : « grand remplacement », zun tamurt tezmer ad tbeddel aẓar, ad tbeddel idles d tutlayt  s unekcum n uɣref nniḍen.

Di Tamazɣa, tidet ur illi « grand remplacement ». Tamurt ur tbeddel udem, ɣas akken illa ddin ineslem, tella tutlayt taârabt iddan deg unnar n walmud n ddin, tella daɣ darǧa i d-ilulen si temlilit gar tmaziɣt akked taârabt n Ihilaliyen i d-yusan seg wagmuḍ. D ayen ittilin di tmura nniḍen n umaḍal.

Maca, aẓar n tmurt iqqim d amaziɣ, idles n tmurt d amaziɣ, di yal annar n tmeddurt n tmurt tamaziɣt.

Tazmert tameqqrant illan deg ufus n tsertit n taârabt-tneslemt, s useqdec n ddin ineslem akked tedrim n igelliden n pétro-dollars (iḍelli d nationalisme arabe n tmurt n Maser), ur tezmir ad tbeddel aẓar akked wudem n tamurt tameqqrant am Tamazɣa. D awezɣi.

Uguren d-ikkan seg umussu amaziɣ

Acengu amezwaru iban anwa netta, maca tamuɣli-nneɣ terra ɣer wuguren illan di tmurt tamaziɣt. Issefk ad asen-neg isem, ad d-banen, akken ad kksen akkin, ad negren azekka, syen ad iddu umussu amaziɣ deg ubrid n umezruy.

Azdi/confusion gar tutlayt darǧa akked uẓar aârab 

Azgen n 110 imelyan n Imaziɣen i yellan di Tamazɣa ; azgen deg-sen nev ugar tutlayen darǧa, maca ur llin d Aâraben. Nutni d Imaziɣen am uzgen-nni yettutlayen tamaziɣt di yal tamurt n Tamazɣa (Libya, Lezzayer, Merruk, Mauritanya…).

Ass-a, ulac nnig 5 % n Waâraben deg idammen di Tamazɣa, ɣas amur ameqqran deg-sen di tmurt n Tunes i yella (d abrid n unekcum seg wagmuḍ). Di Merruk, nezmer ad d-nini ulac Aâraben deg uẓar, nnig wid d-ifrurxen di tnemmast n lmexzen n igelliden, si zman n Idris I.

Tamuɣli-ya ur nwata, zun ’’Tamazɣa d tamurt taârabt’’, tella ugar di tmura n Urupa, ugar di Fransa (2) s tmuɣli-nni n l’orientalisme, anida « tout ce qui est au sud de Marseille c’est l’Arabie /ayen akk illan ddaw Marseille d tamurt n Waâraben ». Maca i tiṭ n tmurt n Spanya, tamurt illan deg wanẓul n yillel Agrakal, d Barbaria neɣ Muretanya, tamurt n Los Moros (les Maures), d Imaziɣen ; nutni ur zligen amezruy akked wayen illan.

Issefk ad tekkes tagut di Tamazɣa di tazwara, akken ad d-yuɣal yisem amaziɣ i tmurt-nneɣ, gar tmura n umaḍal.

Asekkak n tmuɣli-nni n «iɣerfan imezwura »/les peuples autochtones

D tamuɣli ur nwata i Tmazɣa, d azduz s wayes nekkat iman-nneɣ.

Uget n igerwan akked tdukliwin timaziɣin, am Agraw Amaḍlan Amaziɣ (congrès mondial amaziɣ), ddmen-d tiẓri/théorie yellan deg umenẓaw/continent n Marikan, leqqmen-tt i Tmazɣa, war aḥezzeb, war tasleḍt/analyse.

Maca, amenẓaw n Marikan akked Tmazɣa mačči yiwen umezruy-nsent. Di Marikan, si lqern wis 15, kecmen ɣer din yimezdaɣ n Urupa, snegren amur ameqqran n imezdaɣ n inesliyen n tmurt-nni, « les peuples Indiens ». Drus i inesren i nnger, am di USA, am di Marikan n Wanẓul, iḍra s tidet wayen iwumi semman « grand remplacement » s wuzzal d idammen.

Ass-a, imezdaɣ-nni imezwura d-iqqimen, d inesliyen, suturen amur-nsen akked izerfan-nsen.

Maca, di Tamazɣa, ur ngiren imezdaɣ n tmurt. D Imaziɣen illan zik i yellan ass-a, acku ur d-usin iɣerfan imeqqranen si berra nnig azal n 10 000 yemdanen-nni Ihilaliyen (Banu Hilal, Banu Suleiman) di lqern wis 11. D takemmict n yemdanen i yeqqimen deg izuɣar ; ur tezmir tmurt ad tbeddel aẓar.

Seg umezruy-a, tiẓri n « imezdaɣ imezwura/peuples autochtones »  ur twata i tmurt-nneɣ.

Issefk ad tbeddel tmuɣli n Ugraw Amaḍlan Amaziɣ, acku kkaten tamurt tamaziɣt s ufus-nsen, s ufus-nneɣ akk, i wammud/lfayda n icenga n Tamazɣa. 

Asekkak n « tmuɣli n teqwirt » (3)

Amussu amaziɣ i d-ilulen si tnekra n Tefsut Imaziɣen n 1980, i d-ifkan imɣi seg iẓuran n imeɣnasen n 1948,  iwwi-d tamuɣli n Tamazɣa d tamurt d yiwet, seg yixef ar yixef n tmurt. Taggara amussu-nni yezger tilisa, issaɣ di yal tamurt n Tamazɣa. Ɣas di tazwara yenti ɣur imezdaɣ i yeṭṭfen di tutlayt tamaziɣt.

Aḍu n tefsut n 1980, iffeɣ si tmurt taqbaylit, iwweḍ Icelḥiyen, Imucaɣ, Imẓabiyen, Icawiyen, Irifiyen, Iknariyen, atg…

Amussu n 1980 isdukkel tamurt akken tella deg uẓar, d tamuɣli tamaynut ur snegren leqrun n war tamussni, ur izmir ad iqabel yal adabu.

Ilmend ad tennerni tikli-nni, ad iddu umussu amaziɣ deg usalu n tgemmi, ad issiɣ akk i Tmazɣa,  taggara tban-d tmuɣli  n beṭṭu di tmurt, terẓa  ifadden n umussu. Sin inurar ideg d-tban « tmuɣli n teqwirt », n wid ikkaten ad qqimen din kan, gar-asen, nnig ukanun :

Deg unnar n tutlayt 

I wid iddan deg usalu n « teqwirt », zun « ulac tamaziɣt idduklen, tella kan teqbaylit, temẓabit, tcawit, trifit… », wid-nni uɣen amkan n icenga n tmaziɣt, teddun d ixuniyen n yal adabu, kkaten iman-nsen akked tmurt-nsen, s ifassen-nsen.

D tikli n war tamussni, neɣ n paradigme i yasen-ireglen igli : zun ur tezmir ad d-tlal tutlayt, si yal ‘’taqbaylit’’ illan di yal tama, tin ara yesduklen akk Imaziɣen.

Amedya-nsen ufan-t seg umezruy n tutlayin tilaṭiniyin deg Urupa. Maca, ur iwata umedya-nni, acku siwa taṭelyant i d-ikkan si tlaṭinit, tiyaḍ (tafransit, tasbenyult, tarumanit…) sekcment-d talaṭinit ɣer tutlayin timezwura n tmurt-nsent asmi i tent-iḥkem udabu n Roma.

Deg unnar n tsertit 

D wid iran ad sdaflen ɣef tmaziɣt-nsen di tlisa n temnaṭ-nsen kan. I nutni, amennuɣ izwaren d tarusi n tlisa gar-asen akked wiyaḍ (anwi-ten wiyaḍ ? D wid itutlayen tamaziɣt nniḍen ?, d wid itutlayen darǧa, zun nutni d Aâraben ?).

Awal-nsen ur ifri (4), maca takti-nsen tefra : « akken ad nidir d Imaziɣen, ad neg taneflit iwatan, ad lemden warraw-nneɣ tamaziɣt, issefk ad nebḍu akked wid illan idis-nneɣ ».  Sin imussuten ufraren deg ubrid-nni : Amussu i timunent n tmurt n Iqbayliyen (MAK), akked ukabar n timunent n Arrif (Amussu Aɣerfan n Arrif).

Tikli-nsen teffeɣ anida ur ssarmen, acku i sin kemzen i yal adabu anida i yebɣa, dewlen d anzel n taârabt-tinneslemt gar ifassen n udabu :

  • Akabar n MAK yesseqdec-it udabu n Merruk akken ad iwwet yis tamurt n Lezzayer (aneɣlaf n temsal n berra n Merruk issuter deg ugraw n ONU, di temdint n New York, « l’autodétermination de la Kabylie ! »/timunent n tmurt n Iqbayliyen.
  • Akabar n timunent n Arrif, netta yefka-yas udabu n Lezzayer tazeqqa di Lezzayer tamanaɣt, deg uzqaq « Cheikh Bachir Ibrahimi », win illan d tagejdit n taârabt-tinneslemt di tmurt n Lezzayer.

I sin ikabaren-a bedden ass-a, nnig lebɣi-nsen, d iqeddacen n iduba n Merruk akked Lezzayer, wid i yettnaɣen gar-asen ɣef uqerru n Tamazɣa, anwa deg-sen ara tt-iččen. Tidet, irgel ubrid n tsertit-nsen i sin.

Anwa i d abrid issuffuɣen :

Abrid n uzekka, d win ibnan ɣef tagmat n yal aɣref n Tamazɣa, nnig tilisa i yesbedd yal adabu, si leqrun imezwura s ufus n temhersa n Fransa.

Tamezwarut, amussu amaziɣ izmer ad yeg talast i yal tasertit iran ad tesker timest di Tamazɣa, akken kan ad bedden iduba-nsen ugar.

Tamsalt n Wasif Zeggaɣen (« république sahrawi ») ur issefk ad tessiweḍ ɣer ṭṭrad gar Lezzayer akked Merruk. Akal-nni d akal n Tamazɣa, icrek-aɣ akken nella si Libya ar Merruk. Zemren ad idiren imezdaɣ-is di timanit-nsen ma yekkes azekka usekkak-nni n « république arabe sahraoui ». Ur illi ubandu di Tamazɣa i yellan d ayla n timura taârabin, tid illan akkin deg wagmuḍ, s nnig 4500 km.

Tasertit iddren di Tamazɣa d tin iteddun ad tesdukel yal tamurt illan, d agraw ibnan ɣef umezruy, ɣef yidles akked usirem n uzekka. Di tsertit-nni kan ara tennerni tmaziɣt, d tutlayt tunsibt, akken ad tili d tagejdit n yidles n Tamazɣa, idis n tutlayt darǧa ara yedduklen.

D abrid i yessefken ad ibdu bennu-s gar yimussnawen illan deg unnar n tmaziɣt akken ad rẓen asalu ameqqran am akken yebda tikli deg-s Mouloud Mammeri. Idis-nsen ad d-ilal umussu asertan, win ara yessiwḍen amennuɣ di talwit ɣer bennu n Tfidiralit n tmura n Tamazɣa.

 Ass-ni, ad ikkes paradigme iqqnen tamurt si zman n Tariq, zun  d buberrak, ad d-ilal paradigme amaynut…

Aumer U Lamara

Timerna / Notes :

1. « Azzel ad d-tawiḍ, bedd ad twaliḍ, qqim ulac », d awal n Muḥ At Lḥusin (Ccix Muḥend U Lḥusin).

2. Napoléon III, win illan d agellid n Fransa, inna awal di 1863, asmi d-irza ɣer temdint n Lezzayer : « Notre possession en Afrique n’est pas une colonie ordinaire, c’est le royaume arabe ». Napoléon III issarem ad isbedd tagelda taârabt, si Lezzayer armi d Surya, ddaw udabu n Fransa.

3. Aqwir / taqwirt : d aḥric ameẓyan n wakal ifergen, idis n taddart, deg llan isekla, i yella wurti/tibhirt.

4. Inna yiwen umussnaw  : «Tamurt n Leqbayel d tamurt n Lezzayer, tamurt n Lezzayer d tamurt n Leqbayel ». Inna-t akken ad iqabel wid iran ad sbedden tilisa di tnemmast n tmurt n Lezzayer, gar temnaṭ d tayeḍ.

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