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jeudi, 30 octobre 2025
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Thala Bouzrou : la Kabylie en bocaux, entre soleil et artisanat

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La conserverie Thala
L'équipe de la conserverie Thala

Perché au cœur des montagnes du Djurdjura, le village de Thala Bouzrou (commune de Makouda, Kabylie maritime) est le berceau d’une aventure culinaire unique : la Conserverie Thala, fondée en 2013.

Née d’une quête de saveurs nouvelles pour le restaurant Havana à Alger, cette conserverie artisanale transforme aujourd’hui les produits de son terroir en épicerie fine, alliant qualité, créativité et respect des traditions.

Les saveurs du soleil

Thala invite le soleil d’Algérie dans votre cuisine. Ses tomates, poivrons et herbes sauvages du maquis sont sélectionnés pour leur goût intense et leur fraîcheur, tandis que ses confitures artisanales, cuites au chaudron, prolongent l’expérience gustative de la Kabylie. Chaque produit reflète la générosité d’un terroir riche et préservé, où les montagnes et les eaux pures façonnent des saveurs uniques.

Des ingrédients de premier choix

Thala privilégie une sélection à échelle humaine, en lien direct avec des producteurs locaux. Les poivrons et tomates, gorgés de soleil, sont cultivés dans la région, bénéficiant de sols fertiles et d’eaux saines provenant des sommets du Djurdjura. L’ail d’Ain Mlila, réputé pour son parfum puissant, complète ce panel de produits d’exception. Chaque ingrédient est choisi pour son authenticité, sa fraîcheur et sa capacité à révéler les goûts du terroir kabyle.

Une production 100 % artisanale

Chez Thala, tout est réalisé à la main. Du séchage des tomates au soleil à l’étiquetage des bocaux, les femmes kabyles du village sont au cœur du processus. Leur savoir-faire, transmis de génération en génération, garantit un contrôle qualité rigoureux et des produits fidèles à l’artisanat traditionnel. Chaque pot est le fruit d’un travail minutieux où l’humain prime sur la machine.

Durabilité et engagement social

La conserverie Thala s’inscrit dans une démarche durable et responsable. Elle privilégie les produits locaux et de saison, exclut tout procédé industriel polluant et soutient l’économie locale. Dans une région où l’activité est limitée, Thala valorise le talent et le savoir-faire des femmes du village, leur offrant un espace de travail et de reconnaissance. Consommer Thala, c’est donc savourer un produit naturel, artisanal et éthique, tout en participant à un projet social et culturel.

Une invitation à découvrir la Kabylie

Au-delà de la qualité gustative, chaque pot raconte une histoire : celle d’un terroir généreux, d’un soleil qui mûrit les légumes, et d’un village qui perpétue des traditions culinaires uniques. Thala Bouzrou n’est pas seulement une conserverie, c’est une passerelle entre la Kabylie et le palais des consommateurs, une célébration de la nature, de l’artisanat et du goût.

Djamal Guettala

Et pour aller plus loin…

Du 26 septembre au 6 octobre 2025, la Conserverie Thala sera présente à la Foire Internationale de Marseille (Parc Chanot).

Une occasion unique de goûter, partager et découvrir ce produit d’exception, symbole de tradition, de terroir et d’excellence algérienne.

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Malgré la crise et le recul du français, 8 351 étudiants algériens iront en France en 2025

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Campus France

Campus France et l’Ambassade de France en Algérie ont annoncé que 8 351 étudiants algériens ont obtenu un visa d’études pour la rentrée 2025, soit plus de 1 000 de plus qu’en 2024. 87 % de ces visas ont été délivrés via la procédure Études en France.

Cette progression contraste avec un climat diplomatique tendu, marqué par des différends mémoriels, la question migratoire et le gel de certaines coopérations. Elle met en évidence la force d’un lien académique qui résiste aux crispations politiques. La France demeure la première destination des étudiants algériens, autant pour son offre universitaire que pour la reconnaissance internationale de ses diplômes.

Pour Paris, cette dynamique relève du soft power. Un paradoxe apparaît toutefois : alors qu’Alger a réduit la place du français au profit de l’anglais — introduit dès le primaire en 2022 et désormais présent dans l’université, tandis que le cursus français est interdit dans le privé depuis 2023 —, les étudiants continuent de plébisciter les campus français.

Cette mobilité traduit à la fois les limites du système universitaire algérien et l’aspiration d’une jeunesse nombreuse à chercher ailleurs de meilleures perspectives économiques et sociales, ainsi qu’un espace plus ouvert en matière de libertés. 

La rédaction

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Sous contrôle judiciaire, Fethi Gharès attend son procès reporté au 7 octobre

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Fethi Ghares

Alger – Une nouvelle étape judiciaire pour l’opposant politique Fethi Ghares. Ce mardi, le tribunal a décidé de placer le coordinateur du MDS (Mouvement démocratique et social) sous contrôle judiciaire et de reporter son procès au 7 octobre 2025. Il est poursuivi pour « outrage à corps constitué » et « diffusion de fausses informations susceptibles de porter atteinte à l’ordre public ».

Dans la salle d’audience, l’atmosphère était lourde mais empreinte de solidarité. Dès les premières heures de la matinée, des proches, militants et simples citoyens avaient fait le déplacement pour marquer leur soutien. À l’appel de son nom, Fethi Ghares s’est avancé, calme mais ferme, visiblement déterminé à affronter ce nouvel épisode judiciaire.

La défense, composée des avocats Fetta Sadat, Mustapha Bouchachi, Nourredine Ahmine et Abdelghani Badi, a plaidé la fragilité des charges retenues. « Ces accusations n’ont pas lieu d’être. Notre client ne fait qu’exercer une liberté fondamentale, la liberté d’opinion et d’expression », a martelé l’un des avocats à la sortie du tribunal.

Le report du procès a suscité un mélange de soulagement et de frustration chez les partisans de Ghares. « On s’attendait à ce que l’affaire avance aujourd’hui, mais nous restons mobilisés. La solidarité ne faiblira pas », confie une militante présente à l’audience.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages de soutien ont circulé tout au long de la journée, rappelant le combat de Fethi Ghares pour la démocratie et les libertés. Ses proches ont tenu à remercier publiquement les avocats, les présents au tribunal ainsi que tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, témoignent de leur solidarité.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte où les poursuites pour « outrage » et « diffusion de fausses nouvelles » se multiplient, visant des militants, journalistes et défenseurs des droits humains. Des organisations locales et internationales dénoncent régulièrement une instrumentalisation de la justice pour restreindre l’espace des libertés en Algérie.

Le prochain rendez-vous est donc fixé pour le 7 octobre. En attendant, ses soutiens réaffirment leur mot d’ordre :

« Liberté pour les détenus d’opinion, liberté pour tous les opprimés. »

Mourad Benyahia 

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Madagascar : DJ président et roi de carnaval !

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Le président Andry Rajoelina
Le président Andry Rajoelina

À Madagascar, on survit avec deux dollars par jour : assez pour acheter un pain sec, pas pour construire un avenir. Deux dollars pour manger, se soigner, respirer.

Pendant ce temps, le président Andry Rajoelina dépense des milliards d’ariary pour célébrer son investiture. Le pays n’a pas d’électricité, mais il a eu droit à un feu d’artifice : un spectacle de lumière jeté au ciel, pendant que les maisons s’éclairent à la bougie.

2025. Antananarivo vit au rythme des coupures : l’eau coupée, la lumière coupée, l’espoir coupé… Mais au palais, on branche les enceintes. Au lieu d’installer des transformateurs, le président installe des buffets. Il ne gouverne pas, il mixe : misère au quotidien, champagne en coulisses.

Le 25 septembre, la jeunesse dit basta. La génération Z, fatiguée des discours réchauffés, descend dans la rue : « Eau, lumière, transparence ! » Rien de révolutionnaire : juste réclamer le minimum vital. Le gouvernement répond par son langage habituel : silence, puis brutalité.

Couvre-feu à 19 heures, comme si tout un pays devait passer au lit avant le journal du soir. Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc, journalistes tabassés, manifestants blessés. Cinq disparus. Pendant ce temps, la colère se défoule : maisons de politiciens pillées, commerces incendiés. Quand on réduit une nation à deux dollars, on récolte une explosion.

Pris de panique, le pouvoir jette le ministre de l’Énergie en pâture. Un fusible, rien de plus. Mais la panne est politique : un régime qui choisit l’apparat au lieu de l’essentiel, la fête au lieu de l’eau potable.

Et dans cette tempête, un symbole surgit : un drapeau pirate coiffé d’un chapeau de paille. Le peuple s’invente un emblème avec trois fois rien, pendant que le président dilapide des fortunes pour son décor. D’un côté, la débrouille et la créativité. De l’autre, l’arrogance d’un pouvoir qui se prend pour Versailles mais ressemble à une fête foraine.

Et Rajoelina ? Absent. À New York, devant l’ONU, il parle de paix mondiale. Ici, le peuple s’éteint ; là-bas, il brille sous les projecteurs. Président-DJ en tournée internationale, chef de carnaval à temps plein.

On peut gazer une foule, mais pas éteindre une génération. Madagascar vacille, mais sa jeunesse se lève, brandissant son drapeau pirate. Face à elle, un président qui se rêve en roi, mais dont la couronne n’est plus qu’un chapeau de paille verni, prêt à se consumer au premier souffle.

Zaim Gharnati

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Halima Ben Ali arrêtée à Paris à la demande des autorités tunisiennes

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Helima Ben Ali

La scène s’est déroulée discrètement à l’aéroport Charles-de-Gaulle, mais l’information a fait rapidement le tour des rédactions internationales : Halima Ben Ali, fille du président tunisien déchu Zine El-Abidine Ben Ali, a été interpellée mardi 30 septembre 2025 par la police française, à la demande des autorités tunisiennes.

Selon l’Agence France-Presse (AFP), citant une source judiciaire, l’arrestation a eu lieu alors que l’intéressée s’apprêtait à embarquer pour Dubaï. Elle est désormais placée sous la main de la justice française, qui doit examiner dès ce mercredi la requête tunisienne.

Halima Ben Ali doit ainsi comparaître devant le parquet général pour la notification de l’arrestation provisoire. Ensuite, l’affaire sera soumise à un conseiller judiciaire qui décidera soit de son placement sous écrou extraditionnel – première étape vers un éventuel transfert vers Tunis – soit d’un simple contrôle judiciaire sur le territoire français.

Une notice rouge Interpol

D’après son avocate, la fille cadette de Ben Ali est visée par une notice rouge Interpol émise par la Tunisie. Elle est soupçonnée d’implication dans des affaires de détournement de fonds publics et de corruption, dossiers qui remontent à l’époque où sa famille régnait sans partage sur le pays.

Halima Ben Ali, longtemps restée dans l’ombre contrairement à sa sœur Nesrine, s’était installée en France après la chute du régime, en janvier 2011. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes en Tunisie contre les proches de l’ancien chef d’État, accusés d’avoir bâti des fortunes colossales grâce à des passe-droits, des réseaux d’influence et des détournements massifs.

Les séquelles de l’ère Ben Ali

Quatorze ans après la révolution qui a mis fin au règne autoritaire de Zine El-Abidine Ben Ali, la justice tunisienne poursuit encore les ramifications de ce système. L’ex-président est mort en exil en Arabie Saoudite en 2019, mais ses héritiers continuent de faire l’objet de demandes d’extradition.

Ce nouvel épisode illustre la persistance de ce dossier hautement sensible. Si certains Tunisiens estiment qu’il est temps de tourner la page et de se concentrer sur les défis économiques et politiques actuels, d’autres insistent sur la nécessité d’obtenir des comptes et de récupérer les biens détournés.

Une décision judiciaire attendue

La justice française devra trancher : accéder à la demande tunisienne et engager la procédure d’extradition, ou au contraire estimer que les conditions légales ne sont pas réunies. De telles décisions prennent souvent du temps, car elles impliquent un examen minutieux des garanties offertes par le pays demandeur, en particulier sur le respect des droits fondamentaux.

En attendant, l’arrestation d’Halima Ben Ali marque une étape symbolique dans la longue traque des anciens dignitaires du régime. Elle rappelle aussi que la mémoire de la dictature et de la corruption reste vive en Tunisie, pays encore traversé par des tensions sociales et politiques profondes.

L’audience prévue ce mercredi à Paris pourrait ouvrir un nouveau feuilleton judiciaire, suivi de près tant en France qu’en Tunisie 

Mourad Benyahia 

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Lezzayer : Barberousse ikcem-d tasga ?

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Tebboune et Erdogan
Tebboune yelli tabburt i udabu n Turk

Tixurdas n udabu n Turk (1) akken ad d-issekcem tuccar-is di tmurt n Lezzayer, ur llint d timezwura, ur llint d tineggura.

Awal n unmahal/ambassadeur n Turk di Lezzayer iban anida i yewwet : « Nettalas aḥric di tmurt n Lezzayer », mi llan idammen n Turk di Lezzayer : d « panturkisme ». 

Netta yedda deg ubrid-nni n wid d-isnulfan tasertit n pangermanisme : « anida tella tutlayt talmanit, d tamurt talmanit » (2), neẓra, d tasertit i yessawḍen ɣer ṭṭrad ameqqran wis sin n umaḍal di 1939-1945.

Ugur ameqqran, mačči d tasertit n Turk i yekkaten akken ad tessers iḍarren-is di Tefrikt n Ugafa (tekcem-d yakan di tmurt n Libya). Ugur, d Izzayriyen i yeldin tabburt i tmurt n Turk akken ad d-tekcem s tiṭ n « watmaten inselmen, n waɣlan ineslem, n ‘’lumma’’ ».

Asmekti n umezruy d tamara :

Tamurt n Turk, s ufus n Arruǧ Barberousse akked gma-s Xireddin, tekcem-d zun d tamḥaddit akken ad tennaɣ mgal Spanya, taggara teṭṭef adabu di Lezzayer di 1516, asmi yenɣa Barberousse Salim Utemmi di Lezzayer.

Si 1516 armi d 1830 mi d-tekcem Fransa tessuffeɣ Turk, d adabu amsehres/colonial aterki i ibedden di Lezzayer ; ur illi d awanak/Etat azzayri am akken i yas-gan kra isem, s tḥila, acku :

  • Yal Dey ibedden di Lezzayer, si Arruǧ armi d aneggaru, Dey Husein, d aterki deg uẓar,
  • Iserdasen (janissaires) akken llan d Iterkiyen, ttawin-ten-id si tmurt n Turk, amur ameqqran si temnaṭ n Anatolia,
  • Tadbelt di Lezzayer teteddu s tutlayt taterkit,
  • Ccix ameqqran n lǧamaâ n Lezzayer d aterki ; armi d 1830 i sbedden yiwen ccix d azzayri, akken kan ad d-issenker Izzayriyen mgal iserdasen n Fransa i d-ikecmen,
  • Awanak ibedden di Lezzayer, d win n tibbandit deg illel Agrakal (la course en Méditerranée, piraterie), ttakren iɣerruba n Urupa, neqqen, ttaṭṭafen-d imeḥbas, syin znuzun-ten s tedrimt (ameḥbus ameqqran deg-sen d Cervantes),
  • Adabu aterki, issawaḍ yal aseggas amur seg ugerruj n tibbandit i uwanak n Stambul (Tabburt tameqqrant/ ‘’La sublime porte’’),
  • Di Lezzayer llan igensasen/représentants n kra n tmura n Urupa, maca ur illi yiwen ugensas azzayri, n « uwanak azzayri », di tmura n Urupa. Di Fransa, llan sin igensasen, Bacri akked Busnach, d nutni kan i yeznuzun irden akked isufar nniḍen n tmurt, i Fransa akked tmura nniḍen. Ur ili uwanak azzayri s timmad-is.
Ass-a di Lezzayer, d wid iran ad d-rren adabu amsehres aterki, s yisem n « lumma tineslemt », d wid isbedden asebdad/statue n Aâruǧ Barberousse di Lezzayer, akken ad asen-yili d afud, akken ad ṭṭfen adabu nutni di tmurt n Lezzayer. Akken llan ikabaren n taârabt-tinneslemt (Hamas-MSP, Bina…) kecmen di tkerkas-nni.  

Mačči d ayen illan d amaynut, acku illa yakan deg umezruy aqbur : imnekcem d-ikecmen ad zdin yid-s wat tmurt, akken ad sseɣlin adabu yellan yakan.

Tallit tbeddel, abrid ad ibeddel :

Ayen iteddun zik ur izmir ad irnu ad yili ɣer sdat, acku ass-a tbeddel tallit : simal tettlal-d « Takatut tanmezrayt » / la mémoire historique ɣur uɣref azzayri, d tin ara yilin d afud akken Izzayriyen ur ɣellin di tesraft deg ɣlin imezwura-nsen.

Takatut n umezruy ad tekkes tidderɣelt, ad teldi asalu amaynut i tlelli n iɣerfan n Tefrikt n Ugafa akken ad zdin, ad kksen i lebda tabarda/tarekt n temharsa, yiwet deffir tayeḍ.

D aɣref azzayri, akked iɣerfan nniḍen n Tefrikt n Ugafa ara igen afrag i Erdogan Barberousse, i ‘’marical Haftar’’ akked imenzan/mercenaires nniḍen d-isseksayen yal ass ɣer wakal amaziɣ.

Maca, di tazwara, issefk ad tbeddel tsertit n tmurt n Lezzayer, ad tekkes tibbandit n wid ibedden s yisem n Lezzayer, akken kan ad ččen tamurt n Lezzayer. D win i d asurif amezwaru.

Ass-nni, Barberousse amaynut, neɣ wayeḍ, ur d-ikeccem tasga.

Aumer U Lamara 

Timerna / Notes :

1. Anmahal/ambassadeur n tmurt n Turk di tmurt n Lezzayer, inna-d deg wass n 18 ctamber 2025  : « Azal n 5 ar 20 % n Izzayriyen, aẓar-nsen d Turk !»

Ẓert aɣmis Le Matin d’Algérie : https://lematindalgerie.com/ankara-sinvente-une-5e-colonne-en-algerie/

2. Le pangermanisme est un mouvement politique irrédentiste du XIXe siècle visant l’unité de tous les germanophones d’Europe, ou identifiés comme tels…

Les origines du pangermanisme remonteraient au début des années 1800, à la suite des guerres napoléoniennes… Les Allemands étaient un peuple sans unité politique depuis la Réforme… Les nouveaux nationalistes allemands, principalement de jeunes réformistes, désiraient réunir l’ensemble du peuple partageant la langue allemande, les Volksdeutschen… des patriotes allemands dans une guerre patriotique et nationale que l’on appelle très vite guerre de libération (Befreiungskriege)… Apparaissent alors toute une série de libelles et de textes réclamant la constitution d’un État allemand groupant tous les peuples parlant la langue allemande, incluant au besoin des peuples en dehors de ce qui était jusqu’en 1806 le Saint Empire. Ainsi se développe le Volkstum, rassemblement de tous les hommes de même langue, de même culture. 

Johann Gottlieb Fichte évoque dans ses Discours à la nation allemande la « puissante nationalité allemande » et le Volkgeist (esprit du peuple) allemand. 

3. Win iran, izmer ad yaf akk ismawen n wid akk ibedden d Deys, Berleybeys, khalifas,  n Lezzayer :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_souverains_et_gouverneurs_de_la_r%C3%A9gence_d%27Alger

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Prisons, arrestations et droits bafoués : Nawaat Magazine pointe les dérives en Tunisie

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Nawaat

À l’heure où les arrestations se multiplient en Tunisie, touchant journalistes, activistes et opposants politiques, le 17ᵉ numéro de Nawaat Magazine braque ses projecteurs sur un sujet brûlant : la situation des prisons tunisiennes. Aujourd’hui, plus de 33 000 personnes sont détenues, souvent dans des conditions que des organismes nationaux et internationaux qualifient d’inhumaines.

Dans plusieurs établissements, le taux de surpopulation carcérale dépasse les 200 %, transformant la détention en une expérience de survie. Les détenus souffrent du manque de soins médicaux, d’hygiène et d’une alimentation correcte. Les entrées en prison ne cessent d’augmenter : 10 000 nouvelles personnes ont été incarcérées au cours des deux dernières années. L’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture attribue cette hausse à la prolifération des arrestations arbitraires et à la lenteur du processus judiciaire.

Amnesty International souligne que des mesures de détention préventive floues servent parfois de prétexte pour maintenir derrière les barreaux des figures politiques opposées à Kais Saied. Le constat est clair : la justice tunisienne peine à protéger les droits fondamentaux de ses citoyens, et la prison devient un outil de contrôle politique.

Nawaat Magazine ne se limite pas aux chiffres : le magazine donne une voix à ceux qui subissent directement ces violations. Les journalistes sont frappés, arrêtés, traînés en justice et emprisonnés pour avoir exercé leur métier. De même, les défenseurs de la cause migratoire voient leur engagement se payer au prix de la liberté. Des activistes comme Shérifa Riahi, Imen Ouardani et Saadia Mosbah ont été incarcérées, tandis que plusieurs décès en détention ont secoué le pays. Parmi eux, Hazem Amara, Mohamed Amine Jendoubi, Wassim Jaziri et Montassar Abdelwahed, tous morts dans des conditions jugées suspectes en juillet 2025, ont brisé le silence entretenu par les autorités sur ce phénomène.

Face à cette gravité, Nawaat Magazine propose un regard critique et artistique sur ces réalités. Le caricaturiste Tawfiq Omrane y apporte son humour noir, tandis que la bande dessinée de Seif Eddine Nechi offre un point de vue original et engagé. Loin de la simple actualité, le magazine cherche à décrypter, analyser et contextualiser les événements pour en révéler les causes et les conséquences.

Depuis sa création en 2004, Nawaat s’est imposé comme un pionnier du journalisme alternatif en Tunisie, combinant enquêtes approfondies, reportages, portraits et vidéos de qualité. Le média, multi-primé, se distingue par son audace et son indépendance, offrant un regard critique sur la démocratie, les droits civiques et la justice dans le pays. En 2020, le lancement du magazine imprimé trimestriel et l’incubateur Innawaation ont renforcé ses capacités à produire un contenu multimédia et innovant, allant au-delà de l’instantanéité de l’information classique. En 2021, Nawaat a inauguré un festival annuel de trois jours, destiné à présenter au grand public ses productions et à promouvoir un journalisme engagé et alternatif.

Pour soutenir ce travail et accéder à l’ensemble des contenus, Nawaat propose diverses formules d’abonnement : annuel avec numéro gratuit, abonnement Patreon donnant accès aux archives en ligne, ou achat à l’unité en version numérique. Ces initiatives permettent aux lecteurs de participer activement à la promotion d’un journalisme libre et de qualité, indispensable dans un contexte où la liberté d’expression et les droits humains sont constamment menacés.

Le 17ᵉ numéro de Nawaat Magazine ne se contente pas d’informer : il interroge la société, dénonce les abus et rend visibles les invisibles. Face à l’augmentation des arrestations, aux décès en détention et à la répression croissante des voix dissidentes, le magazine confirme sa mission : offrir un journalisme engagé, indépendant et critique, capable de mettre en lumière les enjeux cruciaux de la Tunisie contemporaine.

Mourad Benyahia 

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Entrepreneuriat universitaire : les étudiants algériens face au défi du marché 

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Etudiants algériens

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, ce mardi, le lancement du challenge national « Proto Market », une initiative inédite visant à accompagner les étudiants et jeunes diplômés porteurs du label « projet innovant » dans la concrétisation de leurs idées.

Présenté comme le plus grand concours du genre, ce dispositif marque une étape supplémentaire dans l’effort affiché par les pouvoirs publics pour rapprocher l’université du monde socio-économique.

Entre recherche académique et marché

L’objectif du programme est clair : transformer les prototypes conçus dans les laboratoires et les salles de cours en produits commercialisables. « Proto Market » entend ainsi répondre à une critique récurrente faite à l’université algérienne, celle de produire une recherche déconnectée du marché et des besoins de l’économie réelle.

Les lauréats du concours bénéficieront d’un financement de 1 million de dinars, extensible à 2 millions dans des cas exceptionnels. Les inscriptions se déroulent en ligne jusqu’au 6 octobre, pour une proclamation des résultats prévue le 19 octobre 2025.

Une stratégie de valorisation encore fragile

Invité au forum « El Oula » de la Radio nationale, le ministre Kamel Baddari a insisté sur la nécessité de soutenir l’esprit entrepreneurial au sein des campus : « Les étudiants porteurs de projets finalisés bénéficieront d’un accompagnement financier supplémentaire, entre 1 et 2 millions de dinars, afin d’encourager une économie nationale forte, intelligente et innovante ».

Cette volonté politique s’inscrit dans un contexte marqué par la multiplication des programmes d’incubation universitaires et la création d’un écosystème de start-up labellisées. Toutefois, la traduction concrète de ces ambitions demeure fragile. Le passage du prototype au produit commercialisable suppose non seulement un financement, mais aussi un accompagnement technique, juridique et managérial souvent insuffisant.

Les défis à relever

En Algérie, plusieurs programmes précédents, qu’il s’agisse d’incubateurs universitaires ou de dispositifs de financement pour start-up, ont été freinés par des obstacles structurels : manque de débouchés industriels, faible culture de l’innovation, lourdeurs administratives et difficultés d’accès au marché. Sans une articulation claire entre les porteurs de projets, le tissu productif national et les investisseurs privés, le risque est de voir « Proto Market » rejoindre la liste des initiatives ambitieuses mais peu impactantes.

Une mise à l’épreuve pour l’université

Au-delà de l’aspect financier, ce challenge pose donc une question de fond : l’université algérienne est-elle prête à devenir un acteur central dans l’économie de l’innovation ? La réponse dépendra de sa capacité à tisser des passerelles durables avec l’industrie, à accompagner les étudiants au-delà du simple concours et à intégrer la logique entrepreneuriale dans son fonctionnement.

« Proto Market » apparaît ainsi comme un test grandeur nature : s’il réussit, il pourrait incarner un tournant dans la valorisation des résultats de la recherche et dans la formation d’une nouvelle génération d’entrepreneurs. S’il échoue, il ne fera que confirmer les difficultés structurelles qui freinent l’émergence d’une économie fondée sur le savoir.

La rédaction

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Quand le silence des joueurs devient une donnée précieuse 

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Photo by Pavel Danilyuk: https://www.pexels.com/photo/a-roulette-table-inside-a-casino-7594128/

Dans les casinos physiques comme numériques, le comportement des joueurs ne se résume pas à la taille des mises. Les réactions discrètes, les pauses prolongées et le refus de parler deviennent des indices précieux pour comprendre leurs stratégies et anticiper leur fidélité. Ce silence, autrefois perçu comme insignifiant, est désormais interprété comme une véritable ressource comportementale.

Une valeur cachée dans la discrétion des joueurs

Les joueurs silencieux offrent moins d’indices verbaux, mais beaucoup d’éléments mesurables. Dans un environnement en ligne, un simple ralentissement entre deux clics ou la répétition d’une séquence précise de jeux peut être interprété comme une méthode réfléchie. Ces données s’accumulent et dessinent un profil de joueur régulier, souvent plus intéressant pour l’opérateur qu’un parieur impulsif. C’est la raison pour laquelle un nouveau site de casino en ligne peut choisir d’adapter ses promotions à des comportements méthodiques, privilégiant la rétention discrète plutôt que l’excitation ponctuelle.

L’analyse va bien au-delà du montant engagé. Les casinos observent la navigation, la constance des horaires ou l’absence volontaire de communication dans les chats. Autant d’éléments qui traduisent une stratégie silencieuse mais mesurée, très différente des réactions bruyantes souvent liées à des comportements passagers.

Observation directe dans les maisons de jeu traditionnelles

Dans un casino physique, le silence reste l’un des marqueurs des joueurs chevronnés. Ceux qui jouent depuis longtemps parlent peu, évitent les gestes inutiles et concentrent toute leur attention sur la table. Ces profils attirent naturellement l’œil des superviseurs, non seulement pour des raisons de sécurité mais aussi parce qu’ils sont souvent associés à des mises importantes.

Les établissements font appel à des spécialistes du comportement capables de détecter des signaux que les chiffres ne révèlent pas. Un souffle court après un gros gain, un visage impassible malgré une perte, ou un geste hésitant au moment de miser : ces détails sont autant d’indices utilisés pour affiner l’approche commerciale. Ils permettent aussi de distinguer un amateur nerveux d’un joueur aguerri maîtrisant parfaitement ses émotions.

La technologie complète ce travail d’observation. Les systèmes de reconnaissance faciale et de caméras intelligentes peuvent aujourd’hui identifier des micro-expressions ou analyser la posture corporelle. Ces données ne servent pas seulement à des fins de sécurité : elles orientent la relation client. Un joueur discret peut être catalogué comme un profil à forte valeur à long terme, justifiant un suivi plus personnalisé.

Le silence comme stratégie active

Rester muet peut être un choix calculé. Dans le poker, certains professionnels construisent leur réputation sur leur capacité à garder une expression neutre, forçant l’adversaire à deviner. Cette logique se transpose aussi aux environnements numériques. Dans les parties interactives, ne pas répondre à une provocation dans le chat ou ignorer les sollicitations sonores devient une façon d’imposer son propre rythme.

Les opérateurs en ligne en tiennent compte. Pour maintenir l’engagement de ce type de joueur, ils ajustent leurs stratégies : interfaces simplifiées, notifications espacées, animations visuelles réduites. Ces ajustements ne visent pas à forcer l’expression, mais à respecter une manière de jouer plus silencieuse. Le résultat est double : le joueur se sent compris et la plateforme gagne en fidélité.

Un autre aspect mérite attention : les joueurs silencieux commettent généralement moins d’erreurs émotionnelles. En limitant les réactions impulsives, ils misent de façon plus régulière et prolongée. Pour un opérateur, ce profil est particulièrement intéressant car il garantit des revenus stables sur la durée.

Données passives et modèles prédictifs

Le silence génère des données qualifiées de “passives”. Elles ne résultent pas d’un choix explicite mais de comportements observés : temps d’arrêt entre deux tours, séquence répétée d’actions, heure habituelle de connexion. Ces informations alimentent aujourd’hui des modèles prédictifs capables d’anticiper qu’un joueur reviendra à un moment précis ou qu’il réagira positivement à une relance discrète.

Ces outils ne sont pas conçus pour pousser à la dépense à tout prix, mais pour ajuster l’expérience. Dans un marché où la concurrence est forte, la fidélisation repose sur une compréhension fine des comportements. Interpréter l’absence de mots devient alors un avantage concurrentiel : ce que le joueur ne dit pas est parfois plus révélateur que ses réactions visibles.

Cette approche a changé la perception de la discrétion. Longtemps assimilée à un manque d’intérêt, elle est désormais vue comme une preuve de stabilité et une opportunité de relation durable. Les casinos, qu’ils soient physiques ou virtuels, considèrent aujourd’hui le silence non pas comme un vide mais comme une donnée exploitable, porteuse d’indications précises sur la valeur et la régularité d’un joueur.

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Maroc : nouvelles manifestations Gen Z dans plusieurs villes

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Manifestations au Maroc

Le Maroc a connu ce lundi 29 septembre une troisième soirée de manifestations. Plusieurs centaines de protestataires, jeunes pour la plupart, se sont réunis dans différentes villes du royaume, à Rabat, Casablanca, Marrakech et El Jadida notamment, pour réclamer « une réforme du système éducatif et des services de santé publique ». À l’origine du mouvement, un collectif né sur Internet, la Gen Z 212.

C’est sur la plateforme de discussion en ligne Discord que tout a commencé il y a quelques jours au Maroc. Le serveur de la Gen Z 212 a rapidement réuni des dizaines de milliers de personnes autour de plusieurs revendications. Souad Brahma, la présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), explique la nature de ces revendications. « Ce sont des demandes purement sociales. De manière générale, le droit à une vie digne, c’est-à-dire à l’éducation, à la santé, à un habitat décent. Et aussi, à travers certains slogans, ils réclament la fin de la corruption ». 

Les rassemblements ont été, à chaque fois, dispersés par les forces de sécurité. Ce que relate Souad Brahma. « Des manifestants ont été frappés. Il y a eu des arrestations arbitraires, alors que les protestataires étaient pacifiques ». 

La plupart ont été libérés quelques heures plus tard, après vérification de leur identité. Certains doivent comparaître aujourd’hui devant la justice. Le collectif clame son patriotisme et revendique une démarche pacifique. Si dans l’ensemble, les sit-in se sont déroulés dans le calme, ce 29 septembre, un rassemblement au moins, à Oujda, dans le nord-est du Maroc, a été marqué par des violences. Des manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre.

RFI 

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