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L’OMI confrontée à des producteurs de pétrole

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Raffinerie du pétrole
Image par Thomas H. de Pixabay

Des pays majoritairement producteurs de pétrole ont réussi à faire reculer d’un an l’adoption d’une réglementation qui aurait permis une décarbonisation totale dans le transport maritime vers 2050.

Après quatre jours d’intenses négociations, les États-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, et d’autres pays ont réussi le 17 octobre à bloquer une taxe mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime. La proposition de reporter d’un an le vote sur l’adoption de la nouvelle réglementation a été portée au vote par l’Arabie Saoudite et l’Organisation maritime internationale (OMI) a ajourné sa réunion.

Cette situation contraste avec ce qui s’était produit en avril. Le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Dominguez, exultait alors quand plusieurs des plus grandes nations maritimes du monde avaient décidé d’imposer une taxe minimale de 100 $ US pour chaque tonne de gaz à effet de serre émise par les navires au-delà de certains seuils.

L’OMI estimait que cette première taxe mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre, qui devait être entérinée le 17 octobre, générerait des recettes annuelles entre 11 et 13 milliards $ US qui devaient être versées au fonds « zéro émission nette ». Cet argent devrait soutenir des pays en développement et investir dans un transport maritime vert. Le plan contraindrait dès 2028 les navires à réduire progressivement leurs émissions, jusqu’à la décarbonisation totale vers 2050. Il devrait changer la situation actuelle alors que les émissions du transport maritime ont augmenté au cours de la dernière décennie pour atteindre environ 3 % du total mondial.

Forte réaction des producteurs de pétrole

Ce report arrive à la fin d’une semaine de tractations à Londres, alors que les États-Unis ont menacé de pénalités commerciales, de restrictions de visas ou de frais portuaires supplémentaires les délégations qui voteraient pour le projet. « Les États-Unis ne toléreront pas cette nouvelle taxe écologique mondiale frauduleuse sur le transport maritime », a affirmé à ce sujet Donald Trump.

Le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, a dénoncé les actions pour faire dérailler l’accord. Il considère que c’est un très mauvais signal. C’est que ces pressions pourraient convaincre des pays qui seraient en position de faiblesse.

De plus, Washington proposait un changement de procédure pour l’acceptation de ce projet. Les nouvelles réglementations de l’OMI sont considérées comme acceptées (l’acceptation tacite) sauf si un tiers de ses 176 membres ou l’équivalent de la moitié de la flotte marchande mondiale déclarent s’y opposer. Les États-Unis proposent une « acceptation explicite », qui demanderait que deux tiers des pays votent pour l’adoption. Le représentant brésilien a dénoncé en plénière les méthodes américaines, disant espérer que cela ne remplacera pas la manière habituelle de prendre des décisions au niveau mondial.

Les actions des membres de l’administration Trump face à cette nouvelle réglementation sont compréhensibles puisque la quasi-totalité des accords commerciaux qu’elle signe oblige l’achat de gaz ou de pétrole américain. Le directeur des programmes internationaux au sein du Natural Resources Defense Council, Jake Schmidt, affirme qu’« on observe une tentative plus systématique d’intégrer une stratégie de priorité aux énergies fossiles dans toutes leurs actions. »

L’ancienne envoyée spéciale de l’Allemagne pour le climat, Jennifer Morgan, considère que les membres de cette administration « utilisent clairement divers instruments pour tenter d’accroître la consommation mondiale d’énergies fossiles, au lieu de la réduire. » Un exemple de cela serait l’accord commercial avec l’Union européenne que l’administration Trump a conclu le mois dernier. En échange de réduire certains droits de douane, elle a imposé l’achat de 750 milliards de dollars de pétrole et de gaz américains sur trois ans.

Un an pour régler le problème

Le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Dominguez a réagi laconiquement à ce report. « Je n’ai pas grand-chose à vous dire pour l’instant. Ça n’arrive pas souvent. » Il se déclare engagé à trouver un moyen d’avancer normalement.

La chef de la diplomatie climatique chez Opportunity Green, Emma Fenton, invite les pays à continuer à faire preuve de l’esprit de solidarité dont ils ont fait preuve en avril.

D’autres acteurs du domaine sont prêts à relever leurs manches. « Ce n’est pas une très bonne nouvelle, mais le travail continu dès la semaine prochaine sur le contenu du texte », affirme la déléguée générale de l’association Wind Ship, Lise Detrimont, « Il s’agit maintenant de faire en sorte que ce qui bloque aujourd’hui soit plus abouti dans un an. » L’organisme, qui développe le marché des navires propulsés par le vent, considère que beaucoup d’efforts ont été faits à partir de 2015 pour réduire l’intensité carbone de chaque navire. Malheureusement, les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter en raison de l’augmentation du trafic. « C’est pour cela qu’il faut des navires très fortement décarbonés, si on veut réussir à réduire l’empreinte du transport. »

« En approuvant une norme mondiale sur les carburants et un mécanisme de tarification des gaz à effet de serre, l’OMI a franchi une étape cruciale pour réduire l’impact climatique du transport maritime », affirme Natacha Stamatiou de l’Environmental Defense Fund.

« En votant pour l’adoption de ce cadre, les gouvernements entreront dans l’histoire avec la première tarification mondiale du carbone et ouvriront la voie à la réduction de l’impact mondial du transport maritime sur le climat », a expliqué John Maggs, représentant de la Clean Shipping Coalition à l’OMI.

Michel Gourd

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États-Unis : des millions d’Américains dans la rue contre Trump

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Manifestation contre Trump

Des millions d’Américains ont défilé samedi 19 octobre à travers les États-Unis pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’« agenda autoritaire » du président Donald Trump. Sous le mot d’ordre « No Kings » (Pas de rois), plus de 2.700 rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes comme dans les petites localités rurales, réunissant selon les organisateurs près de sept millions de personnes.

À Washington, New York, Los Angeles, Chicago ou encore Atlanta, les manifestants ont scandé : « This is what democracy looks like ! » (« Voilà à quoi ressemble la démocratie ! »), brandissant des pancartes contre l’autoritarisme, les inégalités et les atteintes aux droits fondamentaux.

Les participants, souvent vêtus de jaune – couleur choisie comme symbole de solidarité et de résistance pacifique – affirmaient leur attachement à la démocratie américaine, qu’ils jugent menacée par la concentration du pouvoir exécutif.

« Trump démantèle notre démocratie morceau par morceau », s’est indignée Peggy Cole, retraitée du Michigan venue manifester à Washington le jour de ses 70 ans.

« C’est un moment effrayant pour notre pays », a-t-elle confié à CNN.

Dans un climat politique tendu, marqué par des raids migratoires massifs et l’envoi de la Garde nationale dans plusieurs États démocrates, les manifestations se sont déroulées dans le calme. Aucune arrestation majeure n’a été signalée à New York ou Portland. Quelques incidents isolés ont toutefois été relevés dans le Sud, où des contre-manifestants ont tenté de s’en prendre aux cortèges.

Les organisateurs du mouvement, regroupés autour du projet Indivisible, insistent sur le caractère non violent de leur action. Formés à la désescalade, les bénévoles ont transformé les rassemblements en véritables fêtes populaires : costumes, danses, musique et humour ont ponctué les cortèges.

« C’est difficile de parler de guerre civile quand on voit des gens déguisés en licorne ou en dinosaure chanter pour la liberté », a lancé un participant à Los Angeles.

Les slogans les plus repris traduisaient une inquiétude partagée : « No hate, no fear, immigrants are welcome here » (« Pas de haine, pas de peur, les immigrés sont les bienvenus »). Dans plusieurs villes, les manifestants ont dénoncé les politiques d’expulsion et les coupes dans les programmes sociaux fédéraux, notamment dans la santé et l’aide aux familles défavorisées.

Le sénateur démocrate Bernie Sanders, présent à Washington, a fustigé « l’alliance entre Trump et les milliardaires », citant Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg : « Une poignée d’hommes les plus riches de la planète ont confisqué notre économie et notre système politique pour s’enrichir au détriment des travailleurs. »

De New York à Fayetteville, le mot d’ordre reste le même : défendre les institutions et rappeler que les États-Unis ne veulent pas d’un roi, mais d’un président responsable devant le peuple.

Les organisateurs ont déjà annoncé une nouvelle journée nationale de mobilisation le week-end prochain. « Ce n’est pas la colère qui nous guide, c’est l’amour de la démocratie », a résumé une militante new-yorkaise.

Djamal Guettala 

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Dialogue franco-algérien : quelle réponse d’Alger à la main tendue de la France ?

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France Algérie

​La France a multiplié les signaux d’apaisement en l’espace de 48 heures, soulevant la question de la réponse d’Alger à cette main tendue.

L’initiative vise à débloquer la crise diplomatique et sécuritaire bilatérale qui semble  s’éterniser au point de compromettre les intérêts bilatéraux sur les plans diplomatique,  économique et culturels.

​Deux gestes symboliques et politiques majeurs ont été posés, indiquant une volonté française de changer de ton :

​Le 17 octobre : geste mémoriel

Le Président Emmanuel Macron a choisi de faire participer l’ambassadeur de France en Algérie à la cérémonie de recueillement en hommage aux victimes de la répression policière des manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961. Ce geste, hautement symbolique et lié à un épisode douloureux de l’histoire coloniale, est perçu comme un pas vers la reconnaissance et l’apaisement mémoriel.

​Le 19 octobre : appel sécuritaire

Le nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a publiquement affirmé la nécessité d’une reprise urgente du dialogue sécuritaire avec Alger, insistant sur le fait que la question de la remise en cause de l’Accord de 1968 n’était « pas à l’ordre du jour ». Cette déclaration marque une rupture dans la forme par rapport à l’approche plus conflictuelle de son prédécesseur, privilégiant le pragmatisme opérationnel sur les questions migratoires (OQTF, laissez-passer).

Ces gestes ne sont pas les seuls. En vrai et malgré les apparences, les liens ne sont pas rompus entre les deux capitales. A l’Onu, Jérôme Bonnafont, l’ambassadeur de France au sein de cette organisation, aurait tenu des réunions régulières avec Amar Bendjama, afin d’échanger sur les tractations en cours sur le dossier du Sahara occidental avant le vote de la résolution sur la Minurso le 30 octobre prochain, selon Africa Intelligence.

​L’attente de la réponse algérienne

​Ces initiatives — l’une mémorielle émanant de l’Élysée, l’autre pragmatique et sécuritaire émanant du nouveau gouvernement — constituent une double approche d’apaisement.

​Il reste désormais à déterminer quelle suite Alger réservera à cette séquence diplomatique française. La réponse algérienne sera décisive pour savoir si la crise, qui a notamment bloqué les réadmissions de ressortissants sous le coup d’une OQTF, pourra être surmontée. Des deux rives, de gros intérêts sont en jeu. Alors on se demande qui bénéficie de ce crise ?

La rédaction

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Le Conseil des ministres adopte le nouveau statut des magistrats et renforce la stratégie nationale de l’eau

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conseil des ministres

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a présidé ce dimanche une réunion du Conseil des ministres consacrée à plusieurs dossiers stratégiques, dont l’adoption d’un projet de loi organique relatif au statut des magistrats, le suivi des projets de dessalement de l’eau de mer et les préparatifs de la quatrième édition du forum africain sur les start-up.

Un nouveau statut de la magistrature : tout  pour le bien-être des magistrats 

Le point central de cette réunion a porté sur l’adoption du projet de loi organique fixant le nouveau statut des magistrats. Ce texte, approuvé par le Conseil des ministres, concrétise un engagement pris par le chef de l’État lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2025-2026.

Le nouveau dispositif accorde une place importante à la dimension sociale du métier de magistrat. Abdelmadjid Tebboune a insisté sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des juges, en mettant particulièrement l’accent sur les avantages liés à la retraite et au logement, deux revendications récurrentes de la profession.

Autre disposition notable : l’instauration d’une période de stage pratique obligatoire pour les magistrats nouvellement diplômés avant leur prise de fonctions. Cette mesure vise à renforcer la professionnalisation de la justice et à ancrer une culture judiciaire de terrain.

Le président a également ordonné l’adoption d’un système de pôles judiciaires spécialisés, présenté comme le cadre le plus adapté pour une justice efficace et modernisée, tout en favorisant une formation pratique et continue de haut niveau.

L’eau, une priorité stratégique face au risque de stress hydrique

En deuxième point à l’ordre du jour, le Conseil a examiné l’état d’avancement de la stratégie nationale de dessalement de l’eau de mer. Trois nouvelles stations seront implantées dans les wilayas de Chlef, Mostaganem et Tlemcen, chacune d’une capacité de 300 000 m³ par jour. Les trois autres projets prévus seront finalisés lors de prochaines réunions.

Le chef de l’État a mis en garde contre les risques liés à la sécheresse et à la surexploitation des ressources hydriques. Il a demandé la réalisation d’études scientifiques rigoureuses tenant compte des réalités climatiques locales et des besoins réels de consommation. L’objectif est d’anticiper les scénarios de stress hydrique et de protéger les nappes phréatiques, essentielles pour la sécurité hydrique nationale.

Il a également ordonné la mise en œuvre immédiate d’un plan national visant à réparer les fuites et pertes d’eau dans les réseaux de distribution, afin de limiter le gaspillage d’une ressource devenue critique.

L’Afrique et la jeunesse au centre d’une stratégie économique

Le Conseil a enfin abordé les préparatifs du quatrième forum africain des start-up, qui se tiendra prochainement à Alger. Le président Tebboune a insisté sur l’importance de réussir cette manifestation, présentée comme une prolongation des recommandations issues de la Foire du commerce intra-africain.

Cette rencontre vise à placer la jeunesse africaine au cœur de la coopération économique continentale, en favorisant les échanges entre entrepreneurs et en créant des passerelles durables entre les écosystèmes d’innovation africains.

Une indépendance de la justice: une vision affichée, mais une réalité plus nuancée

La réunion s’est conclue par une série de mouvements dans les postes et fonctions supérieures de l’État, ainsi que par la réaffirmation des priorités nationales, notamment la sécurisation de l’approvisionnement en eau et le renforcement de l’ancrage africain de l’économie nationale.

En outre, si cette session du Conseil des ministres affiche, en apparence, une orientation claire en faveur du renforcement de l’indépendance de la justice, le discours officiel se heurte à une réalité plus nuancée.

En effet, parler de “renforcement” de l’indépendance de la justice relève presque de l’euphémisme, tant le pouvoir judiciaire demeure structurellement inscrit dans la verticalité de l’exécutif. Les mécanismes de nomination, de mobilité et de discipline des magistrats restent largement sous l’emprise des autorités politiques, réduisant de fait la marge d’autonomie des juridictions.

Dans ce contexte, les réformes annoncées — aussi ambitieuses soient-elles — peinent à lever les doutes quant à la capacité du système judiciaire à exercer ses prérogatives à l’abri des interférences du pouvoir central.

Le discours sur l’indépendance de la justice s’apparente ainsi moins à une véritable rupture institutionnelle qu’à la reconduction d’un rapport de forces déséquilibré, où l’exécutif continue d’imprimer sa marque sur un pouvoir censé incarner un contrepoids démocratique.

Samia Naït Iqbal

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Conseil des ministres : statut du magistrat, dessalement de l’eau de mer…

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Conseil des ministres

Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres, a indiqué un communiqué du Conseil des ministres, dont voici la traduction APS :

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Conseil des ministres consacrée à un projet de loi organique portant statut de la magistrature, au suivi de la localisation et de la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, conformément aux orientations du précédent Conseil des ministres, ainsi qu’à des exposés, concernant notamment les préparatifs de la 4e édition de la Conférence africaine des start-up.

Monsieur le président de la République a donné les instructions, directives et orientations suivantes :

1- Concernant le projet de loi organique portant statut de la magistrature:

– Le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi organique, portant statut de la magistrature, en application de l’engagement pris par Monsieur le président de la République devant les magistrats lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2025-2026, et ce, en tenant compte des orientations suivantes :

    – Accorder une importance capitale à la situation sociale des magistrats, notamment en matière d’accès à la retraite et au logement.

    – Avant sa prise de fonctions, soumettre le magistrat nouvellement diplômé à un stage pratique, dont la durée sera fixée par la réglementation régissant le secteur de la justice.

    – Monsieur le président de la République a instruit le Gouvernement d’adopter le système des pôles judiciaires spécialisés, en tant que cadre le mieux adapté à la pratique judiciaire, permettant au magistrat de bénéficier d’une formation pratique de haut niveau en vue de promouvoir la justice.

2- Concernant le suivi de la localisation et de la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer :

Après étude et débat, le Conseil des ministres a approuvé la localisation de trois (3) stations de dessalement de l’eau de mer dans les wilayas de Chlef, de Mostaganem et de Tlemcen, avec une capacité de production quotidienne de 300.000 mètres cubes d’eau potable chacune. 

La localisation des trois stations restantes sera déterminée lors des prochaines réunions du Conseil des ministres.

– Monsieur le présidentde la République a mis en garde contre les effets de la sècheresse, ordonnant l’élaboration d’études scientifiques rigoureuses qui prennent en considération les moyennes et les chiffres réels de la consommation d’eau potable, tout en tenant compte de la spécificité de chaque région en matière de pluviométrie.

– Il doit s’agir d’études prospectives précises épargnant à l’Etat de potentielles catastrophes environnementales, notamment l’épuisement des nappes phréatiques, qui mettrait la sécurité hydrique en péril.

– L’impératif de s’atteler immédiatement à la réparation de toutes les sources de fuites d’eau, qui entraînent des pertes considérables dans la réserve nationale d’eau potable, impactant ainsi la distribution de cette ressource vitale.

3- Concernant les préparatifs de la 4e édition de la Conférence africaine des start-up :

– Monsieur le président de la République a insisté sur l’impératif d’assurer la réussite de la prochaine édition de la Conférence africaine des start-up, prévue à Alger, cet événement s’inscrivant dans le prolongement des recommandations de la Foire commerciale intra-africaine (IATF).

– Le président de la République a affirmé que le principal objectif de cet événement est de placer la jeunesse africaine, dans son ensemble, au cœur des préoccupations, pour mettre en œuvre la feuille de route et ériger une passerelle de communication permanente et pérenne entre les jeunes de tous les pays africains.

-Monsieur le président a appelé à tout mettre en œuvre pour la réussite de cet événement économique de la jeunesse africaine.    

La réunion du Conseil des ministres s’est achevée par l’approbation de décisions portant nominations et fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’Etat ».

APS

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Salon du Livre Métropolitain 2025 : la Grèce à l’honneur

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Salon du livre métropolitain

Le Salon du Livre de la Métropole Aix-Marseille-Provence a déroulé ses pages les 17, 18 et 19 octobre 2025 au Fort Saint-Nicolas, bastion historique de Marseille fermé au public pendant 360 ans, désormais ouvert pour laisser respirer ses pierres et ses jardins, véritables refuges de mémoire et de lumière. Depuis mai 2024, ces jardins accueillent voisins, Marseillais et voyageurs, offrant un écrin poétique aux mots et aux histoires.

Dès samedi, les allées se sont animées de pas pressés, de regards curieux et de sourires échangés. Les livres, empilés sur les stands, semblaient chuchoter aux visiteurs leurs secrets, et chaque rencontre avec un auteur devenait un instant suspendu, une parenthèse où la littérature s’incarne et respire. Dimanche, dernier jour de l’événement, a prolongé ces moments d’émerveillement et de partage, laissant à chacun le goût doux des rencontres et des découvertes.

Cette édition, dédiée à la Grèce, rappelait que Marseille puise ses racines dans ce berceau méditerranéen, où mythes et légendes se mêlent aux pierres de la ville. Les auteurs, éditeurs et libraires venus du pourtour méditerranéen ont offert au public un voyage entre le réel et l’imaginaire, où les mots deviennent des ponts entre les cultures et les époques.

Un grand merci aux maisons d’édition qui nous ont accueilli : Le Miel des Anges, Gaussen, Alifbata, Agone, Hors d’Atteinte, Le Port à Jauni, Images Plurielles, Vanloo, Hikaya et Épousées Par l’écorce. Leur chaleur et leur générosité ont transformé le salon en un carrefour culturel vibrant, un lieu où les livres ne sont pas seulement lus, mais ressentis, partagés, vécus.

Entre dédicaces, lectures improvisées et tables rondes, le salon s’est révélé plus qu’un simple événement : un lieu de respiration et de mémoire, où chaque mot trouve son écho, chaque page sa résonance. Les visiteurs sont repartis les bras chargés de livres, mais surtout le cœur rempli d’émotions, avec le sentiment d’avoir traversé un espace où littérature et vie se rejoignent.

Le Salon du Livre Métropolitain 2025 restera gravé comme une célébration poétique de la littérature méditerranéenne, un lieu où les histoires se croisent, se racontent et continuent de vivre au-delà des murs du fort, dans l’esprit et l’âme de chacun.

Correspondance Djamal Guettala 

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Chérif Mellal : 1005 jours de détention, 1005 jours d’injustice

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Cherif Mellal

Cela fait trente-trois mois, soit 1005 jours que Chérif Mellal est privé de liberté. Mille cinq jours d’attente, d’injustice et de silence imposé.

Mille cinq jours de trop. Ce n’est pas la justice qui s’exprime dans cette détention, mais sa dénaturation. Lorsqu’une peine cesse d’être la conséquence d’un jugement équitable, elle devient une atteinte au droit lui-même.

Un État de droit se reconnaît à sa capacité de garantir l’équité, même envers ceux qui dérangent. Derrière cette détention prolongée, ce n’est pas seulement un homme qu’on prive de liberté, c’est la confiance dans la justice qu’on ébranle.

Chaque jour supplémentaire passé en prison ajoute une ombre au droit et une blessure à la société.

Car une injustice, même isolée, compromet la légitimité de l’ensemble.

Il est temps d’y mettre fin.

Libérer Chérif Mellal, ce n’est pas une faveur :

c’est rendre à la justice sa raison d’être et au droit sa dignité.

Liberté pour Chérif Mellal.

Liberté pour toutes les consciences emprisonnées.

Liberté pour tous les détenu-e-s d’opinion.

Me Fetta Sadat

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Belkhadem et la levée de la limitation des mandats : plaidoyer personnel ou signal venu d’en haut ?

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Belkhadem

La déclaration n’a rien d’anodin. À travers un entretien accordé au quotidien El Khabar, l’ancien Premier ministre Abdelaziz Belkhadem, figure politique incontournable de l’ère Abdelaziz Bouteflika, a ravivé un débat sensible que le pouvoir politique algérien avait soigneusement maintenu dans les coulisses : celui de la limitation des mandats électifs.

Sous des airs de réflexion institutionnelle, l’ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a ouvert une brèche dans un dossier que l’on croyait clos — ou du moins étouffé dans les salons feutrés d’Alger.

Derrière les mots mesurés, le message subliminal est limpide : la limitation des mandats n’est pas un dogme intangible et pourrait faire l’objet d’une révision. En insistant sur le droit des électeurs à reconduire les représentants qu’ils jugent compétents, Belkhadem ne s’exprime pas seulement en ancien responsable d’État, mais aussi en homme politique rompu aux logiques du pouvoir.

Un retour au scénario de 2008 ?

L’épisode rappelle à bien des égards l’année 2008, lorsque Belkhadem, alors dirigeant influant du FLN et proche du cercle présidentiel, avait joué un rôle central dans la révision de la Constitution, ouvrant ainsi la voie, dans des conditions scandaleuses, à un troisième mandat pour Bouteflika. Aujourd’hui, son intervention sonne comme une réplique presque parfaite de cette séquence : préparer l’opinion à une éventuelle révision constitutionnelle qui ouvrirait la voie à un exercice quasi monarchique du pouvoir présidentiel.

La question se pose alors avec acuité : Belkhadem plaide-t-il sa propre cause dans l’espoir d’un retour sur la scène politique, ou agit-il comme poisson pilote d’une initiative qui sourd en haut lieu ? Autrement dit, l’ancien Premier ministre teste-t-il le terrain pour un scénario qui permettrait à Abdelmadjid Tebboune (80 ans) de briguer un troisième mandat, lui qui avait pourtant été l’artisan du renforcement de la procédure de la limitation des mandats dans la Constitution algérienne, révisée en 2020 (promulguée le 30 décembre 2020).

La nouvelle mouture du texte spécifie alors que le Président de la République est élu pour un mandat de cinq (5) ans. Il est rééligible une seule fois, consécutive ou séparée. (Article 88, alinéa 2). Cette révision a donc précisé que la limitation à deux mandats s’applique que les mandats soient consécutifs ou séparés, ce qui renforce le verrou constitutionnel contre une présidence à vie.

De plus, la révision de 2020 a également étendu cette limitation à deux mandats consécutifs ou séparés pour les membres du Parlement, qu’il s’agisse des députés ou des sénateurs. Cette disposition a eu une traduction concrète sur le terrain politique, notamment avec le départ de Salah Goudjil de la présidence du Sénat à l’issue de ses deux mandats, illustrant ainsi l’impact direct de cette mesure sur les équilibres institutionnels.

Un débat soigneusement gardé en réserve

La question de la révision de la Constitution autour des mandats n’a jamais totalement disparu de l’agenda politique. Elle restait cependant confinée à des cercles restreints, là où se décident souvent les grandes inflexions de la vie politique algérienne. En l’abordant publiquement, Belkhadem fait sauter un verrou symbolique et ouvre la voie à d’autres prises de parole.

Ce qui pourrait passer pour une simple opinion personnelle revêt, dans le contexte algérien, une dimension politique bien plus lourde. Car dans ce type de séquence, les « éclaireurs » — souvent des figures du passé politique — sont mobilisés pour préparer les esprits et mesurer les réactions.

Tebboune et l’ombre d’un troisième mandat

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, qui a bâti une partie de sa légitimité sur la rupture avec les pratiques de l’ère Bouteflika, pourrait voir dans cette ouverture une opportunité stratégique. Officiellement, aucune déclaration ne laisse entendre qu’il souhaite se représenter au-delà des deux mandats prévus. Officieusement, son entourage politique multiplie les signaux ambigus.

Belkhadem, en lançant le débat à ce moment précis — à moins d’un an des législatives et à l’approche d’un nouveau cycle présidentiel —, joue un rôle qui n’est pas neutre. Son discours pourrait bien servir de ballon d’essai à une initiative plus structurée, venant d’en haut, et visant à tester la température de la scène politique et de l’opinion publique, dans un contexte où ces dernières restent largement contenues et n’ont réellement pas voix au chapitre.

Retour vers le futur ?

Ce retour en scène d’un ancien poids lourd du système Bouteflika a un goût familier. Le scénario est connu : ouvrir le bal par des déclarations « techniques », en se prévalant d’une expertise institutionnelle, laisser la polémique enfler, puis acter le changement au nom de la « souveraineté populaire ». Derrière le langage institutionnel se dessine une dynamique politique visant à ajuster les règles du jeu au profit du détenteur du pouvoir du moment.

Abdelaziz Belkhadem, loin d’être une voix isolée, apparaît ainsi comme l’un des premiers maillons d’une mécanique qui rappelle les années où la Constitution était façonnée au gré des ambitions présidentielles. Et si l’histoire ne se répète pas toujours à l’identique, elle rime souvent…et, parfois, elle en arrive a bégayer.

La rédaction

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Abdelaziz Belkhadem : «Coucou, me revoilou !»

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Belkhadem
Belkhadem, un de ceux qui ont renforcé l'islamisme à tous les étages du pouvoir

« Si quelqu’un est compétent, pourquoi l’empêcher de se représenter au poste suprême ?». C’est par cette formule expéditive qu’Abdelaziz Belkhadem vient de sortir de sa tanière pour commencer le brossage habituel et se faire remarquer par ses pairs pour défendre l’idée d’un troisième mandat pour Tebboune.

Même si elle vient de ce dinosaure du FLN qui a fait voter le code de l’infamie proposition était attendue. Elle n’est certainement pas anodine. Souvent ce genre de propositions ne vient jamais directement du premier concerné, elles sont suscitées avant d’être imposées. Il est toutefois à parier que dans le viseur du barbFLN, Belkhadem (80 ans au compteur), rien de moins que la présidence du conseil constitutionnel pour bientôt.

Sans blague ! Que deviendrait le pouvoir sans la réserve de génies que constituent les caciques du FLN ? Le cas de Belkhadem représente l’étalon même de la serpillière au service de l’État. Notre premier « estampillé » officiel avait été banni par Bouteflika en août 2014 en le faisant chuter de son trône de ministre d’État, pour des raisons encore floues et que l’ancien président avait habillé de subterfuges aux relents de haute trahison, sans fournir la moindre preuve ni explication, évidemment.

Le 26 août 2014, Bouteflika met fin par décret aux fonctions de Belkhadem en qualité de ministre d’État, conseiller spécial à la présidence de la République ainsi qu’à toutes ses activités en relation avec l’ensemble des structures de l’État. Il est également exclu du FLN. Il faut avoir été mêlé à des histoires d’espionnage pour recevoir autant de disgrâce par un simple décret présidentiel.

La carrière de Belkhadem est remarquable à maints égards, tant ce pur produit du système islamo-baathiste aura traversé les arcanes du pouvoir depuis l’âge de 26 ans. En effet, c’est en 1972 qu’il est sollicité par Boumediene pour occuper divers postes successifs, dont ceux de député, de président de l’Assemblée et de Premier ministre. Qui dit mieux ?

Le retour de ce fidèle du FLN qui n’avait jamais caché ses positions islamistes, osant aller à l’encontre de l’armée en 1991-1992, démontre que la boussole en haut lieu est irréversiblement coincée et irrémédiablement tournée vers la Mecque.

À noter qu’en termes d’âge, Abdelmadjid Tebboune est né une dizaine de jours après Belkhadem. C’est dire que notre chef de l’Etat semble décidé à donner un bon coup de jeune aux acteurs politiques au sommet.

D’ailleurs, à y regarder de près, notre « estampillé » mérite honneurs et réhabilitation. En pleine effervescence du mouvement Barakat, n’avait-il pas appelé au respect de la liberté de manifester contre le 4e mandat et pour le boycott des élections présidentielles du 17 avril 2014, s’opposant ainsi de plein front à son mentor Bouteflika ? Un hirakiste avant l’heure, en somme.

Allez circulons, il n’y a rien à voir ! Laissons nos octogénaires nous mener à ce bon port qu’ils sont les seuls à connaître. 63 ans après 1962, la platitude politique occupe le terrain et nous nargue de ces vieux malotrus inassouvis.

Kacem Madani

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Flux migratoires aux Baléares : le ministre espagnol de l’Intérieur en visite à Alger

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haragas

Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, se rend, ce lundi, à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Saïd Sayoud, afin d’aborder la hausse spectaculaire des arrivées de migrants aux Îles Baléares depuis les côtes algériennes, rapporte le journal espagnol, lavanguardia.com, dans un article daté de ce dimanche 19 octobre.

 Cette visite intervient dans un contexte migratoire tendu, marqué par une augmentation de plus de 75 % des arrivées par mer depuis le début de l’année, précise la media espagnol.

Selon des données officielles relayées par Servimedia ( agence espagnole en ligne),  6 104 personnes ont débarqué dans l’archipel entre janvier et le 15 octobre 2025, contre 3 484 à la même période l’an dernier. Face à cette pression migratoire, le gouvernement régional présidé par Marga Prohens réclame depuis plusieurs mois une réponse urgente de Madrid et de Bruxelles.

Marlaska sera accompagné d’une délégation de haut niveau, comprenant notamment Julián Ávila, commissaire général de l’Immigration et des Frontières, Manuel Navarrete, chef du Commandement des Frontières et de la Police maritime de la Garde civile, ainsi que des directrices générales Elena Garzón et Virginia Barcones. Le directeur général de la Circulation, Pere Navarro, fera également partie du déplacement.

Cette rencontre bilatérale est la première depuis la suspension en 2022 du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre l’Algérie et l’Espagne, sur fond de tensions diplomatiques liées au Sahara occidental. Les relations entre Madrid et Alger ont commencé à se normaliser en mars 2024, après une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères José Manuel Albares et Ahmed Attaf à Johannesburg.

Cette mission intervient également quelques jours après un échange à Madrid avec le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, portant sur la coopération sécuritaire et la lutte contre les réseaux de passeurs. Grâce à cette collaboration, près de 3 500 personnes ont été interceptées avant d’atteindre les Îles Canaries en 2025.

Malgré la baisse de 59 % des arrivées aux Canaries par rapport à 2024, la route algérienne vers les Baléares connaît une dynamique inverse, faisant de cette visite à Alger un moment clé dans la stratégie espagnole de contrôle des flux migratoires.

Rabah Aï Abache

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