24 novembre 2024
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La distraction du peuple, l’essentiel et le superflu

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Le peuple du Hirak

Il est très facile de faire tout endosser au pouvoir, car si le peuple rechigne à se remettre en question et ne fait aucun effort pour mériter les droits dont il rêve, la victoire lui sera pour longtemps compromise ; alors qu’elle reste au contraire toujours promise à ceux qui savent concentrer leur énergie sur l’essentiel.

Quand le peuple cède à l’effet de meute à chaque fois qu’une proie (souvent innocente) est lâchée, rien ne peut venir chambouler son quotidien médiocre et mener sa barque à bon port.

Il suffit de voir les directions et les proportions que prennent les débats  contradictoires censé être productifs qui s’animent un peu partout, s’enflamment et sortent de l’essentiel pour déboucher sur l’insignifiant caractérisé par le pugilat et le lynchage systématiques.

Comment voulez-vous que de la discussion jaillisse la lumière si tout un chacun s’acharnait à boucher les horizons à chaque fois qu’elle se décidait à éclairer un quotidien de plus en plus sombre, et que les actions et les réactions qu’elles suscitent tendent à les assombrir davantage ?

Il suffit d’essayer de lancer un débat en partant d’une déclaration ou d’une citation d’un homme public, politicien comme Saïd Sadi, Mouloud Hamrouche, Louisa Hanoune, etc., un auteur ou un journaliste, ou même un chanteur, pour que les échanges fassent abstraction du contenu et tournent exclusivement sur la prétendue traitrise de l’un ou de l’autre, et que les intervenants se mettent à émettre des grossièretés qu’aucun bon sens, aussi ténu soit-il, ne peut accepter.

S’ils décèlent une erreur d’orthographe ou grammaticale ou autres, dans un texte (souvent des coquilles), ils en font leur pain béni, et ne s’intéressent guère aux idées espérées lumineuses que l’auteur a cru devoir partager.

Les débatteurs en sortent exténués et l’idée lancée est enterrée aussi profondément que les espoirs d’horizons meilleurs embrumés !

L’énergie, dont le peuple a vraiment besoin pour s’améliorer et arracher ses droits bafoués, est ainsi dilapidée ; et les sujets essentiels passent dans la case oubli, car il est plus facile de se donner bonne conscience en se perdant dans l’ignominie que de faire face aux véritables défis qui demandent beaucoup plus que des coups de sang et des gueulades qui n’ont comme résultats que colère inutile, bruits assourdissants et fureur sans intérêt.

Les peuples développés ont su recentrer à temps leurs intérêts sur l’essentiel, le superflu et les à-côtés étant laissés pour le divertissement et la détente, qui acquièrent une autre importance et prennent une autre envergure quand l’essentiel est assuré.

Le peuple doit savoir se prendre en main, faire le tri, séparer les bonnes graines de l’ivraie et préserver son énergie pour des actions et des tâches dont il est sûr de l’apport positif pour ses projets d’émancipation, de progrès. Bref, de bonheur dont certaines constitutions ont fait un article à part entière : « Poursuite du bonheur » !

Pour résumer, le peuple est aussi responsable, pour ne pas dire plus, que les gouvernants dans l’accomplissement de son destin, la sauvegarde de ses droits et libertés, l’amélioration de son quotidien et par là même le développement de son pays.

Youcef Oubellil, écrivain

Israël et Émirats : deux OVNI en Afrique du Nord et au Sahel

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Dans le ciel géopolitique d’Afrique du Nord et du Sahel, deux objets volants non identifiés (OVNI) se distinguent : Israël et les Émirats arabes unis. Leur arrivée sur la scène régionale, avec des stratégies inédites et des alliances surprenantes, bouleverse un équilibre déjà fragile.

Ces acteurs, longtemps considérés comme extérieurs, se sont imposés comme des joueurs clés, forçant des puissances traditionnelles comme l’Algérie à réévaluer leurs positions.

Les Émirats arabes unis : un OVNI stratégique

Connus pour leur influence croissante au Moyen-Orient, les Émirats arabes unis étendent leur champ d’action vers l’Afrique du Nord et le Sahel. Ce petit pays du Golfe se projette désormais comme une puissance économique et militaire, utilisant des investissements massifs et un soutien militaire discret pour influencer des zones stratégiques comme la Libye, où ils ont joué un rôle décisif dans la guerre civile. Leurs alliances pragmatiques avec des régimes en place et une diplomatie axée sur les infrastructures témoignent d’une vision à long terme.

Cependant, cette ambition inquiète des pays comme l’Algérie, qui perçoit l’influence émiratie comme une menace à son rôle stabilisateur en Afrique du Nord et à ses relations avec des partenaires régionaux tels que la Tunisie et la Libye.

Israël : un OVNI diplomatique

L’autre acteur inattendu, Israël, a vu sa présence en Afrique du Nord se renforcer après les Accords d’Abraham en 2020. Ces accords ont permis une normalisation des relations avec plusieurs pays arabes, notamment le Maroc, redessinant ainsi la carte des alliances. géopolitiques de la région.

Israël a consolidé ses relations avec le Maroc, notamment dans les domaines de la sécurité et des technologies avancées. Ce rapprochement inquiète l’Algérie, qui considère cette alliance comme un déséquilibre stratégique majeur dans le contexte de la rivalité historique avec Rabat.

L’Algérie face à deux OVNI

Face à ces deux OVNI géopolitiques, l’Algérie doit ajuster sa stratégie. Puissance traditionnelle, Alger est confrontée à de nouvelles réalités perturbant son rôle central en Afrique du Nord et au Sahel. D’un côté, les ambitions militaires et économiques des Émirats, de l’autre, l’alliance maroco-israélienne, augmentent les pressions sur Alger.

L’Algérie doit également faire face à des défis internes, notamment des réformes économiques nécessaires et une jeunesse en quête de changement, accentuée par le mouvement du Hirak. Parallèlement, la situation sécuritaire au Sahel exige une vigilance constante face à la montée des groupes terroristes, renforçant l’idée qu’Alger ne peut plus se permettre l’immobilisme.

Une région sous tension

La montée en puissance d’Israël et des Émirats ne laisse personne indifférent. Alors que les équilibres traditionnels se transforment, l’Algérie se retrouve dans une position délicate. Sera-t-elle capable de s’adapter à ces nouveaux acteurs, ou choisira-t-elle de maintenir une neutralité prudente ?

Ces deux OVNI géopolitiques sont là pour rester, et leur influence redéfinira les rapports de force dans cette région clé. Leur trajectoire future reste incertaine : seront-ils des stabilisateurs ou des moteurs de tensions ? Une chose est sûre, le ciel géopolitique nord-africain et sahélien est en pleine mutation.

Conclusion : une nouvelle ère géopolitique en marche

L’émergence d’Israël et des Émirats en tant que puissances influentes en Afrique du Nord et au Sahel marque un tournant géopolitique. Ces OVNI redéfinissent les alliances traditionnelles, contraignant les acteurs comme l’Algérie à adapter leurs stratégies. L’ambition militaire et économique des Émirats, associée à la diplomatie israélienne, montre que ces deux pays sont désormais des acteurs incontournables de la région.

Pour l’Algérie, le défi est double : maintenir sa stabilité interne tout en faisant face aux nouvelles pressions extérieures. Elle devra choisir entre pragmatisme et réaction pour défendre son rôle régional sans négliger ses priorités internes.

Face à ces changements, l’Algérie doit saisir l’opportunité d’une transformation radicale, redéfinir ses alliances et innover dans son économie. Ce processus nécessitera courage et détermination, mais si l’Algérie parvient à mobiliser ses ressources et à impliquer sa société civile, elle pourrait non seulement survivre, mais également prospérer dans un paysage géopolitique en pleine évolution. L’avenir de l’Afrique du Nord et du Sahel dépendra largement de sa capacité à s’adapter à ces nouveaux OVNI, tout en affirmant son identité et son rôle de puissance régionale.

Dr A. Boumezrag

Ukraine : le suicide du vassal militaire européen ?

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Ukraine

En ne créant pas suffisamment d’armement sur son territoire pour contrer la Russie, l’UE risque-t-elle de tout perdre en Ukraine si elle est abandonnée par les États-Unis?

Dans une entrevue présentée le 12 octobre dernier dans l’édition internationale du bulletin de nouvelles de TV5 Monde, l’ancien officier de l’armée française, Guillaume Ancel, qui a publié plusieurs livres et est cité régulièrement dans de très nombreux médias, affirmait qu’il y aurait une compétition qui se serait installée entre le front en Ukraine et celui au Moyen-Orient.

Selon lui, le seul vrai fournisseur d’armes en Ukraine serait les États-Unis, pays qui réserverait actuellement l’essentiel de son stock d’armes à Israël, réduisant l’approvisionnement en Ukraine, ce qui mettrait ce pays en grande difficulté.

Bien que nous soyons deux ans et demi depuis le début de la guerre en Ukraine, l’industrie militaire européenne n’aurait jamais vraiment été mobilisée et la défense de l’Europe serait fortement dépendante des États-Unis. Malgré de nombreux discours, les Européens n’auraient donc pas vraiment pris conscience des enjeux et de l’importance de cette guerre puisqu’ils ne mobiliseraient pas leurs moyens industriels et n’auraient donc jamais pris le relais dans la fourniture d’armes.

D’autres auteurs font remarquer que sur le continent européen, en dehors de la Russie, l’incitation à développer une économie de guerre se heurterait aux marchés et à la résilience du commerce.

Or la perte de la guerre en Ukraine pourrait avoir de très lourdes conséquences selon Pierre Lellouche, l’auteur d’« Engrenages. La guerre d’Ukraine et le basculement du monde ». Pour lui, l’après-guerre d’Ukraine déterminerait l’avenir de l’Europe et de ses institutions.

Faute d’une bonne évaluation de la situation, après avoir raté la guerre en Ukraine, qui aurait pu être évitée, les Européens seraient donc partis pour rater la paix qui suivra. Incapables de fournir l’équipement militaire nécessaire, ils risquent donc de se retrouver avec une Ukraine ayant perdu le Donbass et la Crimée.

Ce serait un pays économiquement ruiné et dévasté par la guerre, possiblement instable politiquement, mais aussi la première puissance militaire d’Europe en raison de toute l’aide reçue. Une seule vraie manière de changer la donne resterait, soit d’aider l’Ukraine à gagner la guerre.

Les preuves semblent s’accumuler pour montrer une Europe vassalisée par les États-Unis au niveau de la défense et dépassée par les événements. Dans un texte publié le 12 octobre sur son site web, le Réseau Atlantico se demande si la nouvelle tournée de Zelensky en Europe était un marathon pour rien.

Le président ukrainien qui a visité Londres, Paris, l’Allemagne et l’Italie n’en revient avec rien de substantiel. S’il a reçu en Croatie, lors du sommet avec les États du Sud-Est européen du 9 octobre, le soutien diplomatique de 12 chefs d’États et de gouvernement des Balkans et de la Mer Noire, le président ukrainien n’a pas ramené d’aide financière supplémentaire.

Bref, si les États-Unis coupent leur soutien militaire, l’Ukraine pourrait être acculée à la capitulation et la Russie aurait une fenêtre pour récupérer par la violence, ou la peur, plusieurs morceaux perdus de l’URSS. Seule une défaite russe serait capable de l’ébranler. La guerre en Ukraine semble tracer la future frontière orientale de l’Union européenne.

La manière proposée par Guillaume Ancel pour améliorer la situation serait donc à étudier sérieusement et rapidement. L’Europe devrait faire comme dans l’aéronautique et créer quelque chose ressemblant à un Airbus de la défense capable de fédérer toutes les capacités européennes, qui serait très importante considérant les budgets de la défense de tous les pays membres.

Le but serait d’augmenter l’approvisionnement militaire de l’Ukraine afin de lui permettre d’avoir suffisamment d’avantages tactiques sur le terrain pour empêcher les Russes d’avancer, les obligeant à négocier la fin de la guerre. Cela permettrait de créer un moment où une négociation pourrait ne pas être considérée comme une capitulation pour les deux côtés.

La défaite de l’Ukraine serait une catastrophe assurée pour l’Europe. Les Européens devraient réaliser que ce ne serait peut-être pas la même chose pour les États-Unis et que leur condition de vassal militaire peut les mener à leur perte.   

Michel Gourd

Algérie-France : mémoires en bandoulière, élites au pied du mur

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Drapeau Algérie France

Les relations entre l’Algérie et la France sont marquées par un passé lourd et complexe, où les mémoires s’entrelacent comme les fils d’une tapisserie aux couleurs vives, mais aux motifs parfois discordants.

Dans ce contexte, le poids des souvenirs historiques pèse sur les élites des deux rives de la Méditerranée, les renvoient face à un défi incontournable : comment réconcilier les mémoires individuelles et collectives avec les réalités contemporaines ?

Un héritage partagé, mais douloureux

Le terme « mémoires en bandoulière » évoque la manière dont les récits du passé sont portés par les générations successives, se transmettant de parent à enfant, de leader à suiveur. Ces mémoires ne sont pas seulement des souvenirs, mais des héritages chargés d’émotions, de ressentiments et de luttes pour la reconnaissance. La guerre d’Algérie, en particulier, a laissé des cicatrices profondes de part et d’autre, marquant l’identité collective des Algériens et des Français d’origine algérienne, mais aussi celle de la société française dans son ensemble.

Élites au pied du mur

Face à cette histoire complexe, les élites politiques et intellectuelles se trouvent « au pied du mur ». Ce choix d’expression suggère une situation de tension et de défi. Elles doivent répondre à la demande croissante de leurs concitoyens pour une reconnaissance des injustices du passé et des dialogues constructifs qui permettent d’envisager l’avenir sur des bases saines.

Ce défi est d’autant plus pressant dans un monde où les discours sur l’identité, la migration et la mémoire sont de plus en plus polarisés. Les élites, qu’elles soient françaises ou algériennes, ont la responsabilité de naviguer ces eaux tumultueuses avec courage et intégrité.

Vers un dialogue constructif

Pour avancer, un dialogue inclusif et sincère est nécessaire. Les initiatives de réconciliation doivent s’appuyer sur une compréhension mutuelle des souffrances passées et des aspirations futures. Cela inclut la création de forums de discussion, d’échanges culturels et de programmes éducatifs qui permettent aux jeunes des deux pays de se rencontrer et de partager leurs visions du monde.

Des programmes d’échanges artistiques, des résidences culturelles et des partenariats académiques peuvent favoriser une meilleure compréhension entre les deux sociétés. En portant ces mémoires en bandoulière, les nouvelles générations peuvent transformer le poids du passé en une force pour l’avenir.

Un appel à la responsabilité

Les élites doivent également agir avec transparence et responsabilité, en reconnaissant les injustices et en favorisant les gestes symboliques qui peuvent contribuer à la réconciliation. Des commissions de vérité et de réconciliation, par exemple, pourraient permettre d’aborder les questions sensibles liées aux violences du passé.

La relation entre la France et l’Algérie est à un tournant. Les mémoires en bandoulière des élites, loin d’être un fardeau, doivent devenir un point de départ pour construire des relations basées sur la compréhension, le respect et la solidarité. Alors que les élites se trouvent au pied du mur, il est temps d’agir avec détermination pour bâtir un avenir commun, enraciné dans la reconnaissance des réalités passées, mais orienté vers une coopération mutuellement bénéfique.

Comment tourner la page de l’histoire sans la déchirer ni la froisser ?

Il faut, pour cela, un doigté et une délicatesse particulière de la part des élites au pouvoir, des deux rives de la Méditerranée. La mémoire collective est fragile, souvent teintée de ressentiments et de blessures anciennes. Pour avancer vers un avenir commun, il est crucial que les dirigeants reconnaissent la complexité de cet héritage, tout en favorisant un dialogue constructif.

Cela implique de respecter les récits de chacun, d’écouter les voix des générations passées et présentes, et de bâtir des ponts plutôt que des murs. La réconciliation ne se fera pas par l’oubli, mais par un engagement sincère à aborder les douleurs du passé avec sensibilité et compassion. Les élites doivent naviguer avec soin entre la mémoire et l’avenir, car c’est là que réside la clé d’une cohabitation harmonieuse.

La question de savoir si les élites politiques des deux rives de la Méditerranée sont capables de tourner la page de l’histoire sans la déchirer ni la froisser est complexe et méritent une réflexion approfondie.

L’avenir des relations algéro-françaises repose sur cette capacité à conjuguer mémoire et avenir, à travers un dialogue empreint de respect et de compréhension.

Dr A Boumezrag

Tunisie : l’ex-candidat à la présidentielle Ayachi Zammel condamné à plus de 20 ans de prison

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Ayachi Zammel
Ayachi Zammel condamné

Ayachi Zammel a été à nouveau condamné vendredi 11 octobre dans quatre affaires liées aux parrainages nécessaires pour se présenter au scrutin. Pour chaque dossier, une peine d’un an et huit mois de prison a été prononcée. Ces peines se cumulent, ce qui se traduit par plus de vingt ans de prison.

Ayachi Zammel est en prison depuis le 4 septembre. Il a obtenu 7,35 % des voix lors de l’élection présidentielle du 6 octobre qui été marquée par la victoire écrasante de Kaïs Saïed.

La justice lui reproche d’avoir bénéficié de parrainages qui ne respectent pas la légalité. Depuis le mois de septembre, il a déjà été condamné dix fois. Toutes les condamnations sont liées aux parrainages. Ce vendredi 11 octobre, c’est le tribunal de Siliana, dans le centre du pays, qui a prononcé quatre nouvelles peines de prison.

La justice tunisienne a fait le choix de séparer tous les dossiers. Mais pour les avocats d’Ayachi Zammel, le droit permet de lier toutes ces affaires et d’obtenir une seule et unique condamnation. Il dénonce un acharnement judiciaire.

« C’est de l’acharnement. C’est un massacre, c’est-à-dire que le tribunal doit se dessaisir au profit du premier tribunal qui a été saisi. Cela, cela s’appelle la jonction des procédures. C’est pour cela que j’ai dit que c’est un massacre juridique », a tenu à souligner Me Abdelsattar Messaoudi.

En tout, 37 procédures ont été lancées, dans tous les gouvernorats du pays, contre Ayachi Zammel. Ses avocats estiment qu’il risque 40, voire 50 ans de prison.

Pour Me Abdelsattar Messaoudi, la justice est utilisée à des fins politiques dans cette affaire, pour faire peur à tous ceux qui envisagent d’être candidats à la prochaine présidentielle de ne pas se présenter.

« Pour les Tunisiens aussi, c’est un signal pour ceux qui pensent, d’ici cinq ans, à se présenter à la présidence. Alors là, elle doit prendre acte de ce qui s’est passé pour Monsieur Zammel », a ajouté l’avocat.

Maitre Abdelsattar Messaoudi, qui espère que le climat politique va néanmoins s’apaiser, indique qu’Ayachi Zammel reste combatif, qu’il garde le moral et que son client compte faire appel de toutes ses condamnations.

Avec Rfi

280 cibles visées par Israël au Liban et à Gaza en 24 heures

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Liban

Ce samedi 12 octobre au Proche-Orient, alors que la situation continue de s’aggraver. D’un côté, l’armée d’Israël, inflexible, toujours active sur tous les fronts, nord et sud. De l’autre le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza. La Finul a été, encore une fois, la cible de tirs israéliens.

Tandis que la classe politique du Liban est en ébullition, le président du Parlement iranien était à Beyrouth ce samedi 12 octobre, en soutien de la population, 48 heures après une double frappe meurtrière dans le centre.

Le Hezbollah et l’armée israélienne ont continué le combat ce samedi, alors que les juifs célébraient Yom Kippour, le jour le plus sacré du judaïsme. Le nord du Liban et le sud d’Israël sont sous tension extrême.

L’armée libanaise a annoncé vendredi la mort de deux de ses soldats dans des tirs israéliens sur une de ses positions dans le sud du pays, où l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hezbollah sont désormais en guerre ouverte.

« L’ennemi israélien a pris pour cible une position militaire à Kafra, dans le sud, faisant deux martyrs et trois blessés », a annoncé l’armée dans un communiqué. Cela porte à quatre le nombre de militaires libanais tués depuis le début de l’intensification des bombardements israéliens sur le Liban le 23 septembre

Israël a multiplié les demandes d’évacuation concernant des localités dans le sud du Liban, mais également à Gaza. Le Hezbollah avait suggéré vendredi aux Israéliens de se protéger dans le sud de leur territoire national.

Parmi les nombreux terrains d’opération ce samedi 12 octobre, alors par exemple que le Hezbollah parvient à se faire remarquer jusqu’à Haïfa côté israélien, l’ONG Médecins sans frontières a pour sa part tiré la sonnette d’alarme en soirée concernant Nabathieh, côté libanais, où une frappe a touché un quartier marchand.

L’armée israélienne est particulièrement active aussi dans le nord de la bande de Gaza. Les frappes ont tué vendredi au moins 30 personnes, dont des femmes et des enfants, dans la ville et dans le camp de réfugiés de Jabalia, encerclés depuis une semaine, et pilonnés. Le Hamas est accusé de tenter d’y reconstituer ses forces.

L’opération s’accompagne de tracts ou de messages sur les réseaux sociaux pour appeler les habitants à évacuer la zone, bien que MSF considèrent que « personne n’est autorisé à entrer ou à sortir », et même que « quiconque essaie est abattu ». De tristes scène ont également eu lieu ce jour dans le centre de l’enclave, à al-Maghazi et à l’hôpital d’al-Aqsa, qui a accueilli des blessés.

Des tirs israéliens avait touché le QG de la force de maintien de la paix de l’ONU (Finul), déployée entre le sud du Liban et la frontière israélienne, vendredi. Un cinquième élément de la force onusienne a été touché ce samedi.

Quelque 34 pays contributeurs de la Finul ont lancé un appel pour que les casques bleus soient protégés. Le porte-parole de ces derniers au Liban assure que la mission des Nations unies a vocation à rester sur place.

Avec Rfi/Afp

Accidents de la circulation : 20 morts et 471 blessés en 48h

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Accidents de la route
Les routes algériennes sont très dangereuses.

Vingt personnes sont décédées et 471 autres ont été blessées dans 1209 accidents de la circulation survenus ces dernières 48 heures à travers plusieurs wilayas du pays, selon un bilan rendu public samedi par la Protection civile.

Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Tébessa où quatre personnes sont décédées et deux autres ont été blessées, précise la même source.

En outre, les secours de la Protection civile de la wilaya de Mascara sont intervenus pour l’extinction d’un incendie qui s’est déclaré dans un appartement d’un immeuble à la cité Zeitoun, commune de Zahana, ayant causé des gènes respiratoires à trois personnes.

Durant la même période, les plongeurs de la Protection civile ont repêché le corps d’un jeune de 22 ans, noyé en mer au lieu-dit Acherchour, commune de Boukhelifa, wilaya de Bejaia, alors que dans la wilaya de Béchar, les corps de deux jeunes âgés respectivement de 26 et 14 ans, noyés dans l’oued Sidi el Hadj Chaâba, commune d’El Abadla, ont été repêchés.

Par ailleurs, et dans le cadre du dispositif de lutte contre les incendies de forêts et de récoltes, la Protection civile a procédé, durant la même période, à l’extinction de 31 incendies à travers plusieurs wilayas du pays.

Depuis des années, les autorités se contentent d’aligner les chiffres effarants des victimes des accidents de la route, sans réfléchir à mettre en place un plan sérieux de lutte contre ce fléau ravageur.

Avec APS

Une parodie de la planète des singes !

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Singes
Image par mmcclain90 de Pixabay

Dans un monde où la politique mondiale semble de plus en plus dériver vers l’absurde, nous sommes invités à réfléchir sur le complexe dynamique entre les États et les peuples. Cette réalité rappelle inévitablement le célèbre film « La planète des singes » , qui expose les absurdités du pouvoir et les conséquences de la domination.

Les États, souvent comparés à des maîtres d’un vaste domaine, semblent parfois agir comme des singes dans un enclos, se battant pour des miettes de pouvoir tout en négligeant les véritables besoins de leurs populations. Les dirigeants rivalisent pour asseoir leur autorité, mais à quel prix ?

Les décisions politiques, souvent motivées par des intérêts personnels ou économiques, se traduisent par des conséquences dramatiques pour les peuples. Comme dans un cirque où les singes se chamaillent pour attirer l’attention, les nations s’affrontent pour le contrôle des ressources, des territoires et des idées, laissant les citoyens au bord de la scène.

La métaphore de la « planète des États » souligne aussi la fragmentation des sociétés contemporaines. Dans un monde interconnecté, les crises – qu’elles soient climatiques, économiques ou sociales – transcendent les frontières, mais les réponses des gouvernements sont souvent désordonnées et contradictoires. Tout comme les singes se battent pour la suprématie, les nations peinent à trouver un terrain d’entente. Les alliances se forment et se déforment, et les peuples sont pris en otage dans ce jeu de pouvoir où la coopération semble être un rêve lointain.

Les inégalités croissantes entre les nations riches et pauvres ne font qu’aggraver la situation. Alors que certains États prospèrent, d’autres sont laissés pour compte, comme des singes qui se battent pour un peu de nourriture dans un environnement hostile. Les grands discours sur la solidarité et la coopération internationale s’effritent souvent face à la réalité des intérêts nationaux.

Il est essentiel de se rappeler que derrière ces États se trouvent des peuples – des individus dont les voix et les luttes sont souvent étouffées dans le tumulte des relations internationales. Cette « parodie » de la planète des États nous rappelle que, malgré les tensions et les rivalités, la véritable essence d’une nation réside dans son peuple. La coopération, le respect des différences culturelles et la recherche d’un avenir commun devraient être au cœur des préoccupations des dirigeants.

Ainsi, alors que la planète des États continue de jouer sa comédie, nous devons nous interroger : comment pouvons-nous transformer cette parodie en une véritable histoire de coopération et de prospérité partagée ? En fin de compte, il est temps que les dirigeants prennent conscience de la réalité qu’ils façonnent et de l’impact de leurs décisions sur les vies humaines. Car, dans cette scène tragique, ce ne sont pas seulement les singes qui en souffrent, mais toute l’humanité.

« La politique est l’art de chercher des ennuis, de les trouver partout, de les diagnostiquer mal et d’appliquer les mauvais remèdes. » Groucho Marx

Cette citation, pleine d’ironie, met en lumière les absurdités souvent présentes dans le monde politique. Elle souligne comment les décisions des dirigeants peuvent mener à des résultats inattendus et problématiques, renforçant ainsi l’idée que les dynamiques entre États et peuples peuvent parfois ressembler à une parodie. Elle invite également à une réflexion critique sur les actions des gouvernements et les vérités que les citoyens doivent affronter face à ces réalités.

Dr A. Boumezrag

La vente directe de la pomme, seule solution pour faire baisser les prix ?

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Vente de pommes

Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé, samedi dans un communiqué, le lancement d’une opération de vente directe de la pomme par les agriculteurs producteurs aux détaillants au niveau des marchés de gros y relevant, suite à la mise en place d’espaces commerciaux gratuits au profit des producteurs de pomme visant à réduire les prix et à casser la chaine des intermédiaires.

La vente de pommes est une affaire nationale, jusqu’à ce qu’elle occupe une place de choix au conseil des ministres. Résultat ? La seule solution trouvée par Tebboune et son gouvernement pour enrayer les prix c’est de créer des espaces de vente directe pour les producteurs.

Au marché de gros de fruits et légumes de la société « Magros » d’Attatba (Tipasa), la pomme a été proposé à des prix variant entre 80 et 220 DA/KG, selon la qualité, précise le ministère, ajoutant que cette opération a vu la participation de producteurs venus des wilayas de Blida, Médéa, Ain Defla, Tizi Ouzou, Batna et Sidi Bel Abbès.

Cette opération intervient en exécution des conclusions de la réunion conjointe entre les ministères du Commerce et de la Promotion des exportations et de l’Agriculture et du Développement rural, tenue jeudi dernier, au cours de laquelle des mesures ont été prises pour freiner la hausse des prix de ce fruit, dont l’ouverture d’espaces de vente directs gratuits au profit des agriculteurs au niveau des marchés de gros de la société publique « Magros » ainsi que la mise à la disposition des agriculteurs de plus de 144 points de vente, pour commercialiser leurs produits directement aux consommateurs, y compris dans les grandes surfaces.

Par ailleurs, la société algérienne de régulation des produits agricoles « SARPA » et la société « Frigomedit » ont été chargées d’acquérir la récolte de pommes auprès des agriculteurs pour constituer un stock de régulation sans marge bénéficiaire, tout en garantissant le transport gratuit de la pomme à partir des exploitations vers les marchés de gros.

Il a également été décidé de procéder au recensement de toutes les chambres froides et des espaces de stockage de la pomme mais aussi de déterminer les quantités stockées déclarées et non déclarées, afin de lutter contre la spéculation et d’établir un calendrier pour le déstockage progressif, en fonction des besoins du marché. Jusqu’à quand va durer cette opération ? Tiendra-t-elle à la longue ? Que va faire le gouvernement des autres fruits dont les prix sont excessifs ?

Abdelmadjid Tebboune avait ordonné, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, d’appliquer les sanctions les plus sévères et de procéder à la fermeture immédiate avec retrait des registres de commerce à l’encontre des spéculateurs sur les produits locaux, à l’instar de la pomme, désormais commercialisée aux mêmes prix que les fruits importés.

Avec APS

Vente et achat de devises : un réseau spécialisé démantelé à Relizane

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Vente devise

Les éléments de la Gendarmerie nationale de Relizane ont réussi à démanteler un réseau criminel composé de 4 individus, spécialisé dans la vente et l’achat illégaux de devises étrangères et à saisir plus de 84.000 euros et d’autres sommes d’argent, a-t-on appris, samedi, de la brigade territoriale de ce corps de sécurité.

La cellule de communication et des relations publiques de la même brigade a expliqué que l’opération a été menée, récemment, par la section de l’autoroute Est-ouest de Oued R’hiou à la suite de l’interception d’un véhicule de tourisme au niveau d’un barrage fixe.

Après avoir procédé à un contrôle minutieux du chauffeur, les gendarmes ont découvert une somme d’argent, en monnaie étrangère et en monnaie nationale, qu’ils ont arrêté et présenté au service de recherche et d’investigation (SRI), relevant du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale après une enquête approfondie, ajoute-t-on de même source.

Après l’achèvement de l’ensemble des procédures judiciaires et en coordination, avec le procureur de la République près le tribunal de Oued R’hiou, l’enquête a abouti au démantèlement du réseau, composé de 4 individus, l’un d’eux se trouve en fuite, et à la saisie de 9 millions de dinars, 84.520 euros, 9.105 dollars américains, 52.640 rials saoudiens, 7.940 livres sterling, 28.845 lira et 2.000 dinars libyens.

Cette opération a également donné lieu à la saisie de 5 compteuses de billets de banque, un véhicule de tourisme, ainsi que 6 téléphones portables, a ajouté la même source, indiquant que les mis en cause seront présentés devant les instances judiciaires, dès l’achèvement de l’enquête.

Cependant, il reste à savoir si les revendeurs de devises qui opèrent en plein coeur d’Alger au vu et au su de tous les passants seront eux aussi neutralisés ?

Avec APS

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