2 avril 2025
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Salah Goudjil s’en prend aux « descendants des colons »

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Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a souligné, lundi à Alger, que ceux qui attaquent l’Algérie aujourd’hui en France sont « les descendants des colons qui ont pratiqué la politique de la terre brûlée entre le 19 mars et le 2 juillet 1962 », indique un communiqué du Conseil.

Animant une conférence à la Faculté de Droit de l’Université d’Alger 1, à l’occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures, M. Goudjil a déclaré que « ceux qui attaquent l’Algérie aujourd’hui en France sont les descendants des colons qui ont pratiqué la politique de la terre brûlée entre le 19 mars et le 2 juillet 1962, et continuent dans la même voie aujourd’hui », ajoutant à ce propos, que « les promoteurs du néocolonialisme s’opposent au peuple français tout en prétendant le défendre ».

Il a évoqué à cette occasion, l’alliance du président français avec le makhzen marocain soulignant que la colonisation marocaine du Sahara occidental est « identique » à la colonisation française de l’Algérie, et que « l’Algérie distingue entre le peuple marocain et le Makhzen marocain, tout comme elle a distingué entre la colonisation française et le peuple français ».

Goudjil a noté que « la reconnaissance par la France de la position marocaine sur le Sahara occidental l’expose à une responsabilité historique en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qui considère ce territoire comme occupé et devant être traité comme une question de décolonisation ».

Dans le même sillage, M. Goudjil a évoqué la brutalité sanguinaire des colons et leur duplicité, dont il a été témoin, rappelant que « les colons avaient armé des prisonniers européens de la 2ème Guerre mondiale pour tuer des Algériens lors des manifestations du 8 mai 1945, marquant le retour de la France à une politique d’extermination ».

Par ailleurs, le président du Conseil de la nation a fait savoir que « l’Algérie se porte bien aujourd’hui grâce au président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, qui a tendu la main à tous, à l’image de la Déclaration du 1er Novembre, qui a unifié tous les Algériens pour le bien de l’Algérie ».     

Il a souligné à ce propos, que « la justesse de cette comparaison est confirmée par le choix du 1er Novembre pour la consultation du peuple algérien par voie référendaire au sujet de la Constitution de 2020 ».

Goudjil a souligné également, que « le succès de la diplomatie algérienne au sommet de l’Union africaine confirme aux sceptiques que l’Algérie est l’Afrique et que l’Afrique est l’Algérie », rappelant la formation initiale du mouvement national dans les années 1920, lorsque ses pionniers avaient adopté le nom de l’Etoile Nord-Africaine.

Tout en rappelant en outre, les réalisations de l’Algérie, qui « se multiplient dans tous les domaines grâce à sa direction éclairée », M. Goudjil a appelé les jeunes à assumer leurs responsabilités envers l’histoire de leur pays et à être conscients de leur rôle dans le présent et l’avenir de l’Algérie.

A noter, que M. Goudjil a signé, à la fin de la conférence, le Livre d’Or de la Faculté où il a souligné que le président de la République a veillé avec une attention personnelle et sans précédent à « accorder l’attention nécessaire au dossier de la mémoire nationale, et qui s’est efforcé à renforcer le pays, ses institutions et son économie ».

« Il a également veillé à inclure dans la Constitution du 1er novembre 2020 des mesures permettant à l’Algérie de progresser sur la voie de la démocratie, de l’indépendance de la justice et de la diversification économique », a-t-il poursuivi.

Le président du Conseil de la nation n’a pas manqué de rappeler que « l’Algérie indépendante, au lendemain de son indépendance, n’avait aucun doute que l’indépendance politique, aussi importante soit-elle, resterait incomplète sans une indépendance économique qui la soutienne, renforce l’édifice national et consolide ses fondations », affirmant que « sur cette même voie, l’Algérie victorieuse continue d’avancer et de puiser dans sa détermination lorsqu’il s’agit de sa souveraineté et de la fierté de son peuple ».

« Une Algérie victorieuse qui déploie aujourd’hui les étendards de la dignité et fait entendre sa voix grâce à sa diplomatie et à sa politique étrangère solide sur les scènes continentale, régionale et internationale », a conclu M. Goudjil.

Etaient présents également à cette conférence le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la ministre des Relations avec le Parlement, la famille révolutionnaire, des membres du Conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale.

APS

Gérard Larcher, président du Sénat français, à Laayoune

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Après Rachida Dati, c’est Gérard Larcher, président du Sénat, qui se rend mardi à Laâyoune, capitale du Sahara occidental. Cette visite confirme indubitablement «  la nouvelle position de la France », Emmanuel Macron ayant apporté son soutien à un plan d’autonomie de ce territoire proposé par Rabat. Un déplacement qui ne devrait pas apaiser la colère de l’Algérie.

Le président du Sénat, Gérard Larcher est, mardi 25 février, en visite officielle au Sahara occidental, territoire contesté de longue date le Polisario et sujet de discorde entre l’Algérie avec la France depuis que Paris y a reconnu, fin juillet, la souveraineté de Rabat sur lui.  » Le soutien de la France au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine comme seul et unique cadre de règlement est acquis. Il est le fait des institutions de la République française, dans leur diversité. Il n’est pas le fruit d’UNE politique gouvernementale », a déclaré le président du Sénat français.

Vaste zone désertique, l’ex-colonie espagnole contrôlée à environ 80 % par le Maroc est revendiquée par les indépendantistes du Front Polisario, en conflit depuis 50 ans avec Rabat, et soutenus par l’Algérie. Le dossier du Sahara occidental est pendant depuis plusieurs décennies au niveau de l’ONU.

Le déplacement de Gérard Larcher arrive dans un contexte inflammable avec l’Algérie qui a rappelé son ambassadeur de Paris depuis août 2024. Pas seulement, les rapports entre Alger et Paris sont exacerbés par l’affaire des influenceurs pro-régime qui sont poursuivis par la justice française et la question du refus de l’Algérie d’accueillir les Algériens renvoyés de France ou soumis aux OQTF.

Gérard Larcher est arrivé dimanche à Rabat, à l’invitation de son homologue marocain, « afin de renforcer la coopération interparlementaire et la relation d’amitié » entre les deux pays, selon un communiqué du Sénat.

Accompagné de plusieurs élus de la chambre haute, le président du Sénat doit également rencontrer le Premier ministre marocain à Rabat, avant de se rendre mardi à Laâyoune, capitale du Sahara occidental, pour y « refléter la nouvelle position de la France selon laquelle le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

Une formule calquée sur celle d’Emmanuel Macron, qui avait acté fin octobre ce tournant diplomatique, selon lui « hostile à personne », mais qui a suscité l’ire du régime algérien.

Avant Gérard Larcher, la ministre française de la Culture (d’origine marocaine), Rachida Dati, s’était déjà rendue en février au Sahara occidental. Visite qu’Alger avait considéré « d’une gravité particulière » et « condamnable à plus d’un titre ».

En octobre dernier, une résolution du Conseil de sécurité, soutenue par 12 des 15 membres, a appelé à une solution « réaliste et mutuellement acceptable » au Sahara occidental.

L’autre affaire qui risque d’accentuer la tension dans la région est l’annonce par les autorités mauritaniennes de l’ouverture d’un poste frontière avec le Maroc en plein territoire sahraoui.

La rédaction avec agences

AG de la FAF : Walid Sadi réélu à la tête de l’instance fédérale

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Le président sortant de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, a été réélu à la tête de l’instance fédérale pour le mandat olympique 2025-2029, à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire élective (AGEXe), tenue mardi au Cercle national de l’Armée à Beni Messous (Alger).

Seul candidat à sa propre succession, Sadi (45 ans) a obtenu 78 voix des 80 membres au droit de vote présents à l’AG, contre un (01) non et un (01) bulletin nul, ainsi que sa liste composée de 12 membres dont deux vice-présidents et cinq membres suppléants.

Les travaux de l’AGEXe se sont déroulés en présence des représentants de la Fédération internationale de football (FIFA) et de la Confédération africaine de football (CAF).

Pour rappel, les membres de l’assemblée générale de la Fédération algérienne de football (FAF), réunis le 1er février au Cercle National de l’Armée à Beni Messous (Alger) en session ordinaire (AGO), avaient adopté à l’unanimité les bilans moral et financier de l’exercice 2024.

Walid Sadi avait été élu le 21 septembre 2023 président de la Fédération algérienne de football (FAF) pour le reste du mandat olympique 2021-2024, en remplacement de Djahid Zefizef, démissionnaire.

Voici par ailleurs la liste de la nouvelle composante de la FAF :

Walid Sadi : Président

Nacer Chareb : Vice-président

Mesloug Mohamed Al Amine : Vice-président

Ahmed Kharchi : Membre

Redouane Negadi : Membre

Lahcen Tombouktou : Membre

Imad Amissi : Membre

Fodhil Megharia : Membre

Hacene Ghoula : Membre

APS 

Bayrou juge «inacceptable» que l’Algérie ait refusé de reprendre l’assaillant

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Bayrou
Le premier ministre français met les pieds dans le plat.

Le Premier ministre français François Bayrou a jugé lundi 24 février « inacceptable » que l’Algérie ait refusé « dix fois » de reprendre « l’assassin de Mulhouse » avant qu’il ne commette une attaque mortelle au couteau samedi dans cette ville de l’est de la France. 

 L’assassin de Mulhouse, il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois la réponse a été non. Est-ce que c’est acceptable ? Pour moi, c’est parfaitement clair, c’est inacceptable », a déclaré le Premier ministre en marge d’une visite au Salon de l’agriculture de Paris.

« Notre responsabilité, c’est de ne pas l’accepter », a insisté François Bayrou, avant d’ajouter : « Imaginez la situation si elle était inversée (…) Qu’est-ce que diraient les autorités algériennes ? »

Pour le Premier ministre, « il faut donc préparer les décisions, prendre les décisions pour que le gouvernement et les pouvoirs publics algériens comprennent quelle est la détermination de la France ».

Une allusion au conseil interministériel de contrôle de l’immigration prévu mercredi, dont la tenue était programmée avant l’attentat de Mulhouse, mais où des mesures visant l’Algérie et d’autres pays seront discutées.Au moment de l’attaque, l’assaillant était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

L’assaillant, interpellé après avoir fait un mort et cinq blessés, était déjà connu de la police et de la justice : « arrivé illégalement » en France en 2014, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, cet homme de 37 ans avait récemment purgé une peine de prison pour « apologie du terrorisme ».

« Imaginez la situation si l’Algérie voulait renvoyer chez nous des délinquants, des menaces, des assassins en puissance et si nous disions non, qu’est-ce que diraient les autorités algériennes ? Parce que j’insiste sur le fait que ça n’est pas une question du peuple algérien, c’est une question des autorités« , a-t-il déclaré.


RFI


Sahara occidental : la Mauritanie et le Maroc annoncent l’ouverture d’un nouveau poste frontière

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Sahara occidental

Une circulaire du ministère de l’Intérieur mauritanien a officialisé l’événement. Le Maroc et la Mauritanie vont ouvrir un nouveau poste frontière terrestre au grand dam du Front Polisario.

Pour les indépendantistes sahraouis, cela équivaut à une forme de reconnaissance par la Mauritanie de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Mais le Maroc de son côté s’est assuré le soutien des pays du Sahel, qui bénéficieront d’un accès vers l’Atlantique avec cette nouvelle route. L’Algérie qui porte la cause sahraouie à bout de bras, ne verra sans doute pas d’un bon oeil cette décision mauritanienne.

Le Maroc et Mauritanie vont ouvrir un nouveau poste frontière terrestre. Depuis trente ans et la fermeture des frontières avec l’Algérie — en 1994 -, le Maroc n’avait plus de frontière terrestre ouverte vers l’Est.

Ce sera donc le cas dès cette année. L’objectif est d’ouvrir un accès à l’Atlantique aux États du Sahel. Il s’agit d’un projet voulu par le roi Mohammed VI qui s’appelle « Initiative Atlantique ». Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad ont donné leur assentiment.

Côté marocain, les 93 km de route supplémentaires pour relier Smara au nouveau poste frontière sont quasi achevés. Et côté Mauritanien, la RN1 devrait aussi se rallonger de quelques kilomètres à Bir Moghrein.

Bir Moghrein — ex-Fort Trinquet – se situe à quelques centaines de kilomètres au sud de la frontière algérienne et des camps de Tindouf.

Tindouf, d’où d’ailleurs le Front Polisario a menacé la Mauritanie d’entrer en guerre si cette frontière venait à ouvrir. Que fera l’Algérie ? On s’en souvient Tebboune a même fait une visite en Mauritanie il y a tout juste, annonçant le réchauffement des relations avec ce pays. Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Ghazouani ont inauguré, le 22 février, deux postes frontières fixes. Ils ont annoncé le lancement du projet de route entre Tindouf, en Algérie, et Zouerate, en Mauritanie.

Sofiane Ayache avec Rfi

« Zazou Youssef », influenceur algérien, condamné à 18 mois de prison

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Zazou Youcef

Le propagandiste algérien, établi en France, Youcef A., 25 ans, connu sous le nom de « Zazou Youssef », avait tenu des propos appelant à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie.

L’influenceur algérien Youcef A., surnommé « Zazou Youssef », a été condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal de Brest, pour « provocation directe à un acte de terrorisme ». Cette décision fait suite à des propos tenus sur le réseau social TikTok, où il incitait à la violence. La peine inclut également une interdiction de territoire français pendant dix ans, ainsi qu’un maintien en détention.

Le procureur de Brest, Camille Miansoni, avait requis deux ans de prison et une interdiction du territoire de cinq ans. Selon lui, il est inacceptable que des individus appellent à des actes de violence extrême, citant notamment des propos de l’accusé : « Mon frère, tuez-les ! ».

Ce procès s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre la France et l’Algérie, qui connaissent des périodes de frictions diplomatiques récurrentes. Les relations entre les deux pays ont souvent été marquées par des questions sensibles liées à l’histoire coloniale, les mémoires de la guerre d’indépendance, mais aussi des incidents plus contemporains. L’affaire de Zazou Youssef n’est pas isolée, puisqu’elle fait suite à l’interpellation de plusieurs autres influenceurs algériens en France, en janvier 2024. Ceux-ci avaient été accusés de publier des contenus haineux et incitant à la violence.

Le 3 janvier 2024, Zazou Youssef a été arrêté à Brest après une alerte de la plateforme Pharos, dédiée à la lutte contre les contenus illicites sur Internet. L’influenceur, suivi par plus de 400.000 abonnés, avait diffusé une vidéo très violente où il appelait à utiliser des armes et à commettre des actes violents. Ses propos, traduits et sous-titrés en français, prônaient la violence à l’encontre des autorités.

L’influenceur a cependant réfuté ces accusations en expliquant que ses paroles étaient destinées à l’armée algérienne, dans le contexte de tensions politiques internes à son pays, où des appels à manifester contre le pouvoir étaient régulièrement relayés sur les réseaux sociaux.

Le prévenu a affirmé qu’il redoutait une nouvelle guerre civile en Algérie, semblable à celle des années 1990, qui avait fait des centaines de milliers de victimes. Il a ajouté que ses propos n’étaient en aucun cas une incitation au terrorisme, mais le fruit d’une angoisse profonde liée à la situation politique de son pays d’origine. En pleurs à la barre, il a déclaré : « Je ne suis pas un terroriste, chez moi, on déteste les terroristes ».

Dans sa défense, Me Nabil Boudi, l’avocat de Youcef A., a plaidé la relaxe en arguant que les extraits de vidéo retenus contre son client étaient manipulés. Il a expliqué que les propos incriminés étaient coupés et montés de manière à déformer leur sens. L’avocat a également souligné que l’intégralité de la vidéo n’avait pas été présentée lors du procès.

Ce procès fait écho à des tensions diplomatiques plus larges entre la France et l’Algérie. En 2024, les relations bilatérales se sont brutalement détériorées suite au soutien accordé par Emmanuel Macron au plan d’autonomie du Sahara occidental du roi Mohammed VI. La crise s’est aggravée également sur fond d’une guerre mémorielle et du refus de l’Algérie d’accueil les Algériens expulsés par la France.

Le cas de Zazou Youssef met en lumière l’impact de ces conflits dans la sphère numérique, où des propos haineux et des appels à la violence peuvent se propager rapidement, alimentant une spirale de tensions.

L’influenceur avait par ailleurs été condamné à une peine d’un an de prison en décembre 2023 pour des dégradations commises lors des émeutes liées à la mort de Nahel, mais il a fait appel de cette décision.

Rabah Aït Abache/AFP

Jusqu’où ira le gouvernement français contre l’Algérie ?

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Macron Tebboune
Tebboune -Macron, les retrouvailles.

Ce n’est pas Emmanuel Macron qui brille par son silence sur l’Algérie depuis plusieurs mois qui le dit mais la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas. Cette dernière a évoqué lundi des mesures de rétorsion à l’encontre de l’Algérie, suite à une attaque mortelle au couteau survenue à Mulhouse, dans l’est de la France, le 21 février.

Cet acte criminel a causé la mort d’un homme de 69 ans, un Portugais, et a fait plusieurs blessés, dont trois policiers municipaux.

Le principal suspect, un Algérien de 37 ans, avait récemment purgé une peine de prison pour apologie du terrorisme et était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Toutefois, malgré les demandes répétées de la France, l’Algérie a refusé à dix reprises de récupérer ce ressortissant sur son territoire, comme l’a indiqué Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur. A Alger, tout indique que les autorités prennent de haut Paris et l’agitation politique qui entoure le dossier des relations avec l’Algérie.

L’attaque a choqué l’opinion publique et ravivé les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie. Sophie Primas a suggéré, sur la radio RTL, que la France pourrait revoir sa politique de visas à l’égard de l’Algérie, évoquant notamment une réduction du nombre de visas accordés, et même la possibilité de restreindre l’accès à la France pour certains membres importants de la classe dirigeante algérienne.

Dans leur course à la surenchère sur l’Algérie, des membres de l’extrême droite ont même appelé à fermer des consulats ! Cette proposition a alimenté le débat sur la manière de renforcer la pression sur le régime algérien. « On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante », a déclaré Sophie Primas, soulignant la nécessité d’adopter des mesures plus fermes à l’égard des autorités algériennes. Mais lesquelles ?

Un conseil interministériel de contrôle de l’immigration, prévu mercredi, se penchera sur ces propositions, mais aussi sur la situation avec d’autres pays concernés par des problèmes de retour d’étrangers en situation irrégulière. David Amiel, député du parti présidentiel La République En Marche, a également exprimé son soutien à la révision de l’accord franco-algérien de 2007, qui permet aux dignitaires algériens de se rendre en France sans visa.

Selon lui, une telle révision serait un moyen de mettre la pression sur le régime algérien, sans affecter la population générale. « Il faut cibler la nomenklatura algérienne », a-t-il affirmé, précisant qu’il s’agirait de « faire pression sur le régime » par des moyens ciblés et efficaces.

Le débat a également été alimenté par l’opposition, notamment par le vice-président du Rassemblement National (RN), Sébastien Chenu, qui a jugé que « le nombre de visas est excessivement important » et que des mesures plus radicales pourraient être envisagées, allant jusqu’à l’interdiction totale de l’attribution de visas. Le RN a aussi évoqué d’autres leviers de pression, tels que la restriction des transferts de fonds ou la remise en question de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, comme l’a récemment réclamé le Abdelmadjid Tebboune.

Sébastien Chenu, déput du Nord du Rassemblement national (RN) prévient que son parti pourrait faire tomber le gouvernement si rien n’est fait. « Depuis qu’Emmanuel Macron est président, on entend qu’il veut renégocier. La réalité c’est qu’il ne veut pas renégocier et a peur. Cela peut-être un motif de censure mais il y en a tellement que nous ne nous empêchons de rien », avertit-il.

En outre, Sophie Primas emboite le pas au ministre Retailleau et a suggéré une révision de la législation sur la « rétention de sûreté », afin de renforcer les mesures de contrôle et de surveillance des individus ayant des liens avec le terrorisme. Le suspect de l’attaque de Mulhouse, qui avait purgé une peine de prison pour apologie du terrorisme, aurait été une personne « sous surveillance », mais les mesures de rétention de sûreté n’étaient apparemment pas suffisantes pour prévenir l’attaque.

Cette série de propositions et de mesures illustre la montée des tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie et le climat de détestation qui traverse la droite extrême française.

Acculées par l’extrême droite dans le poids à l’Assemblée est déterminant, les autorités françaises, en colère contre le refus de coopération de l’Algérie sur les expulsions, se sentent désormais contraintes d’adopter des mesures plus sévères pour faire face à la situation. En conséquence, les relations entre les deux pays, déjà plongée dans une crise inédite risquent d’être encore plus tendues dans les semaines à venir. La crise diplomatique semble en effet s’intensifier chaque semaine depuis le rappel par l’Algérie de son ambassadeur à Paris en août dernier suite au soutien d’Emmanuel Macron au plan de Mohammed VI pour le Sahara occidental.

En l’espèce, les sorties publiques en début d’année des influenceurs défenseurs zélés du régime menaçant des opposants algériens établis en France, comme cette attaque au couteau menée par un Algérien sous OQTF sont du pain béni pour l’extrême droite et les ennemis de l’Algérie.

Jusqu’oû iront les déclarations comminatoires entre les tenants de la ligne dure des deux bords de la Méditerranée ? Que va décider le conseil des ministres de mercredi prochain ?

Que gagnerait la France dans une montée de tension et que pourraient bien perdre le régime algérien et les Algériens ? Il faut dire que la marge de manœuvre des autorités françaises est mince.

On aura remarqué à ce propos que le président français a gardé le silence, laissant ses ministres mener la charge. C’est dire. Wait and see.

Yacine K.

Anouar Haddam rentré en Algérie

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Anouar Haddam

Anouar Haddam, ancien président de la délégation parlementaire du FIS dissous à l’étranger et qui vit aux USA depuis mars 1992, est rentré en Algérie.

Officiellement aucune information n’a filtré. Mais l’ancien dirigeant du FIS dissous s’en expliqué sur les réseaux sociaux se rappelant, comme si c’était nouveau, que le pays avait besoin d’un renfort intérieur. Sic ! Il a même remercié toutes les personnes qui lui souhaitent la bienvenue au pays.

Dans quel cadre Haddam est rentré au pays ? Est-ce sur sa demande ou celle des autorités ? Beaucoup de questions entourent ce retour au moment où le pouvoir traque les voix dissidentes et met entre parenthèses la libertéd’expression.

Il est vrai que l’homme est pour le moins peu fréquentable pour ceux qui se souviennent des atrocités de la décennie noire. Et ce, même si la « réconciliation nationale » imposée à la société par Bouteflika est passée par là.

Anouar Haddam, c’est ce responsable du FIS dissous qui avait revendiqué et justifié l’attentat terroriste du 30 janvier 1995 qui a visé le commissariat central et fait 42 morts et plus de 260 blessés. Entre autres bien entendu.

Interrogé par El Hayat, sur l’attentat à la voiture piégée, il explique: «L’opération ne visait pas les innocents mais avait pour cible le commissariat central de police.» Et il attribue à «la malchance le grand nombre de victimes car l’explosion a coïncidé avec le passage d’un bus».

Il conduira avec Rabah Kebir la délégation du FIS dissous à la réunion de San’Egidio (Italie) du 8 au 3 janvier 1995. Un conclave qui a réuni Hocine Aït Ahmed et Ahmed Djedaï (FFS), Ali Yahia Abdenour (LADDH), Ahmed Ben Bella et Khaled Bensmaïn pour le MDA, Abdelhamid Mehri (FLN) et Abdellah Djaballah (Ennahda), Louisa Hanoune (PT) et Ahmed Ben Mohammed (Jazaïr musulmane contemporaine). Ce conclave a donné lieu au « contrat de Rome ».

Anouar Haddam avait tenté de retrouver la scène politique en 2007. Il avait annoncé le 11 janvier 2007 la création d’un nouveau parti politique, le Mouvement pour la liberté et la justice sociale (MLJS). Anouar Haddam, avait déclaré, à l’époque, que le MLJS se fixe comme objectif de participer « au règlement de la crise politique » en Algérie, « contribuer à la réussite d’une véritable réconciliation nationale et à sa promotion, enterrer les haines, tourner la page du passé et ouvrir une nouvelle ère pour sortir de la crise » en vue de « l’instauration de la sécurité, la stabilité, la liberté, la justice sociale et le développement  » dans le pays. Depuis, beaucoup d’eau a coulé.

Il avait soutenu la réconciliation nationale voulue par l’ancien président Bouteflika en 2000. «La réalisation d’une réconciliation véritable, poursuit-il, exige que tous les fils et filles de notre cher pays se débarrassent des calculs passéistes étroits et oeuvrent, au contraire, à préserver son sens profond sur les plans spirituel, moral et social, savoir tourner la page de l’affrontement de la renaissance, en sources de dignité et d’immunité civilisationnelles», avait-il soutenu dans un communiqué rendu public le 21 octobre 2005.

Ci-dessous la déclaration d’Anouar Haddam soutenant la « lutte armée » durant la décennie noire.

Sofiane Ayache

https://twitter.com/22NN_A/status/1893736119298084944

Législatives en Allemagne : l’extrême droite en forte progression

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AfD

Les élections législatives anticipées en Allemagne tenues ce dimanche 23 février 2025 ont vu la victoire des conservateurs de la CDU/CSU, dirigées par Friedrich Merz, avec un score de 28,5 % des voix. Cependant, l’un des faits marquants de ce scrutin est la montée en puissance du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), qui a recueilli près de 20,8 % des suffrages.

La CDU/CSU revient au premier plan sur la scène politique allemande après avoir perdu les élections en 2021. Friedrich Merz, chef de file du parti, a déclaré que son objectif principal était de « former un gouvernement stable rapidement » afin de répondre aux enjeux économiques et géopolitiques actuels. Toutefois, sans majorité absolue, il devra passer par la case des négociations avec les autres forces politiques pour constituer un gouvernement, tout en excluant une coalition avec l’AfD.

Percée historique de l’AfD et déroute du SPD

L’AfD, réalisé par Alice Weidel, a doublé son score de 2021. Ce score traduit la montée en puissance du parti nationaliste et anti-immigration, à l’image de la percée de l’extrême droite en Europe. Dans un contexte de crise économique et d’inquiétudes croissantes sur la sécurité, l’AfD a su capter une frange importante de l’électorat, notamment dans l’est du pays.

Le Parti social-démocrate (SPD), dirigé par le chancelier sortant Olaf Scholz, enregistre un net recul avec seulement 16,4 % des suffrages, l’un des pires scores de son histoire. Olaf Scholz a reconnu un « défaite amère » et a annoncé qu’il tirerait les conséquences de ce résultat. Les Verts, quant à eux, ont obtenu 11,6 % des voix.

Avec un taux de participation estimé à 84 %, cette élection législative anticipée enregistre un niveau de mobilisation jamais vu depuis la réunification de l’Allemagne en 1990.

Rabah Aït Abache

Le général-major Zoubir Ghouila nommé commandant de l’armée de l’air

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Chanegriha et Ghouila

Le général-major Zoubir Ghouila a été nommé au poste de commandant de l’Armée de l’air, en remplacement du général-major Mahmoud Laraba.

Le général-major Saïd Chanegriha a présidé la cérémonie d’installation officielle du général-major Zoubir Ghouila, dans les fonctions de commandant des Forces aériennes, en remplacement du général-major Mohamed Laraba, indique dimanche un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

Après la cérémonie d’accueil, le Général d’Armée « a observé, à l’entrée du siège du Commandement des Forces aériennes, un moment de recueillement à la mémoire du chahid Amirouche Aït-Hamouda, Commandant de la Wilaya III historique, dont le siège du Commandement est baptisé de son nom », souligne le communiqué.

L. M.

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