1 mai 2024
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Quand l’Algérie tousse, la France chope une fièvre (I)      

DECRYPTAGE

Quand l’Algérie tousse, la France chope une fièvre (I)      

 Antoine Besbous, chercheur franco-libanais, spécialiste du monde arabe, interrogé par France 2 sur les protestations en Algérie qui durent dans le temps bien que le par pouvoir tente de jouer à l’apaisement, le fondateur de l’observatoire des pays arabes (OPA) la justifie par une simple cooptation d’un ancien général ou un politicien en retraite pour que les apparatchiks du système continuent de sucer la rente pétrolière.

Mohamed Sifaoui, journaliste algérien en exil et auteur de «Où va l’Algérie… » parle quant à lui de 10 à 15 millions d’Algériens qui vont déverser sur la France dans le cas où la crise de succession s’éternise. Cela semble être le cas eu égard à l’opposition qui attend l’issue de cette protestation populaire pour se positionner le tout à trois jours de l’expiration des dépôts des candidatures et moins de deux mois du déroulement de la présidentielle.

L’éditorialiste, Vincent Jaubert va plus loin car il aurait posé la question à un haut fonctionnaire très proche d’Emmanuel Macron pour savoir ce qui inquiétait le plus le jeune président. Et à sa grande surprise ce n’était ni «une nouvelle crise financière», «ni une cyberattaque des Russes» et encore moins une « attaque américaine de l’Iran » mais le cauchemar des résidents de l’Elysée, c’est incontestablement l’Algérie.

C’était aussi le souci de ses prédécesseurs dont le dernier d’entre eux au point où lui-même et les membres de son gouvernement ont fait plus de visites en Algérie que dans leur propre métropole.

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Ce journaliste, au demeurant de talent, étaye cette thèse anxiogène par un risque d’une rupture de l’approvisionnement en gaz de l’ancienne colonie, le flux migratoire et surtout le spectre des conséquences qu’a connu la France en matière de terrorisme.

Seulement ces analyses qui se fondent sur de la littérature, restent très éloignées de la réalité du terrain. Les Algériens qui sont sortis dans la rue le vendredi 22 février dernier et les jours suivants, quand bien même ils se sont attaqués aux portraits de Bouteflika, ne le visent pas en valeur absolue. Mais pour la première fois dans l’Algérie indépendante le système dans son ensemble. Bien au contraire, ils veulent une rupture pour justement améliorer le bien-vivre pour rester dans leur pays.

Si l’on se base sur une information relayée par le quotidien Le Figaro citant une « source sécuritaire crédible », ce n’est pas Bouteflika qui est inquiet mais les pôles du pouvoir qui ont prévu cet événement depuis longtemps et auraient même « averti l’écosystème de Zéralda ».

En somme, l’oligarchie par exemple se prépare pour transférer ses biens à l’étranger, ce qui a fait flamber l’euro ces derniers jours. Donc, en cas de crash, ce n’est pas des harragas qui envahiront la France et les autres pays européens mais l’argent sale que leurs banques protègent à l’insu des pays dont on crie tout haut les méfaits de leur flux migratoire mais on couvre tout bas les sommes considérables que ces apparatchiks transfèrent.

Face à cet protesta, l’opposition en Algérie ne serait-elle pas  devenue une tête sans base ? Son atomisation semble-t-elle l’éloigner de facto du champ politique ? A suivre 

Auteur
Rabah Reghis

 




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