Vendredi 16 février 2018
Le prix du baril de pétrole termine légèrement en hausse
Le prix du pétrole new-yorkais et londonien a avancé vendredi à la clôture, dans un marché sans entrain tout au long de la séance avant un week-end prolongé aux Etats-Unis.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a gagné 34 cents pour clôturer à 61,68 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a également terminé en hausse de 51 cents à 64,84 dollars dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).
« C’était une séance très calme comme il y en a parfois. Les courtiers ont effectué quelques mouvements techniques et ont attendu patiemment le week-end », a observé Bill O’Grady de Confluence Investment.
Les cours se sont ainsi plutôt stabilisés, « comme à la Bourse de New York » lors d’une séance « tranquille », a relevé Matt Smith de ClipperData.
Les investisseurs vont éteindre leurs consoles pour trois jours à New-York, puisque les marchés resteront fermés jusqu’à mardi en raison du Presidents Day lundi.
Vendredi, ces derniers ont porté peu d’attention au renforcement du dollar, défavorable à l’attractivité du pétrole pour les investisseurs munis d’autres devises, et à un indicateur avancé de la production américaine de brut.
Le nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis a en effet avancé de 7 unités à 798 puits actifs, d’après la société américaine Baker Hugues, après un bond de 26 unités la semaine précédente.
« Le marché en revient aux fondamentaux, entre la hausse de la production américaine et l’engagement renouvelé de l’Opep et de ses partenaires à respecter, voire prolonger, leur accord de limitation de production », a souligné M. Smith.
Depuis fin 2016, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’est associée à 10 autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production, écluser les stocks et ainsi permettre aux prix de remonter. Cet accord, qui a déjà été renouvelé deux fois, doit pour l’instant prendre fin 2018.
Souhail al-Mazrouei, ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, a affirmé jeudi que le cartel cherchait à formaliser avant la fin 2018 un accord à long terme avec d’autres producteurs ne faisant pas partie de l’organisation.
Alors que la production américaine s’envole et menace de peser lourdement sur les prix, « si l’Arabie saoudite et la Russie cimentent leur accord, cela montrerait leur volonté de soutenir les prix à long terme », a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.
« La baisse des prix de la semaine dernière a poussé l’Opep à dévoiler ses cartes. Mais si le cartel peut empêcher les prix de creuser leurs pertes, la production américaine risque de les empêcher de décoller », a prévenu l’analyste.