30 avril 2024
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Loi sur l’information : l’APN acte la mort de la liberté de la presse

Censure

Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté, samedi, la nouvelle mouture de l’article 22 contesté, du texte de loi organique relative à l’information. Cette nouvelle loi est déjà dénoncée par les journalistes et organisation de la presse indépendante.

Comme une lettre à la poste. A l’APN on ne moufte pas, on avalise et on se tait. Le texte de loi organique relative à l’information dans sa totalité, a été également adopté à la majorité, après reformulation de l’article 22. Voilà qui signe la mort de la liberté de la presse en Algérie.

Le vote s’est déroulé en séance plénière présidée par le président de l’APN, Brahim Boughali, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar et de membres du Gouvernement. Ceci pour la forme.

Quant au contenu, le ministre des Transports, Youcef Cherfa a salué, en sa qualité de représentant du gouvernement à cette plénière, les efforts de la commission paritaire des deux chambres du Parlement, ayant permis de parvenir à une formule consensuelle de l’article 22 du texte de projet de loi relative à l’information, nous apprend l’APN. Il estime que cet article dans sa nouvelle mouture « exige du journaliste qui travaille en Algérie pour le compte d’un média de droit étranger, de disposer au préalable d’une accréditation, et fixe les modalités d’application de cet article ». Comme si ce projet de loi mortifère pour la presse se résumait à cet article !

Les dispositions du projet de cette loi « servent la presse et renforcent son rôle dans la préservation des intérêts suprêmes du pays », soutient sans avoir froid aux yeux Youcef Cherfa. Sur sa lancée, il a appelé à mettre en place « des législations relatives au champs médiatique et qui œuvrent à combler tous les vides que pourraient exploiter des parties étrangères qui prennent de la liberté d’expression et de presse comme un prétexte, en vue de s’immiscer dans les affaires internes de l’Etat, dans le but le déstabiliser et de porter atteinte à sa souveraineté et à son unité ». Mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

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Les pseudo-associations de journalistes qui grenouillent dans la périphérie du pouvoir n’ont pipé mot de cette nouvelle loi sur l’information.

La FIJ dénonce

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) s’est inquiétée, dans un communiqué, rendu public, lors du vote, des conséquences liberticides de cette loi, et condamne les conditions de mise en place d’un Haut conseil d’éthique professionnelle.

Le texte s’articule autour de quatre axes majeurs, analyse la FIJ. Les statuts des journalistes, les conditions et modalités d’octroi de la carte de presse, les modalités d’accréditation des journalistes travaillant pour des médias étrangers et l’instauration d’un haut conseil d’éthique professionnelle.

Ce nouveau texte renforce le contrôle du gouvernement sur les médias et les journalistes en soumettant l’octroi de licences aux médias et l’accréditation des journalistes au contrôle du ministère de l’information, constate l’ONG. Selon les normes internationales, ces deux domaines doivent être gérés par des organes de régulation indépendants. Ce qui est loin d’être le cas en Algérie où les journalistes sont réduits à être de simples porte-plumes du régime en place.

Un autre point problématique du texte concerne la création d’un Haut conseil d’éthique professionnelle et la nomination de la moitié de ses 12 membres par le président algérien, constate la FIJ. Cela contrevenant ainsi aux normes internationales d’autorégulation des médias et ouvrant la porte à une ingérence politique dans le travail des journalistes.

“Les politiciens ne devraient pas interférer dans le travail des conseils de presse indépendants, il faut laisser les professionnels s’en charger”, a rappelé la FIJ.

Cette loi bat en brèche le fragile régime de protection des sources journalistiques. Selon le texte, les journalistes ont le droit de protéger la confidentialité de leurs sources, à moins que les tribunaux ne leur demandent de les révéler. Et quand on sait comment fonctionne la justice en Algérie, il y a lieu de croire que la protection des sources relève désormais d’une tromperie. « Cette disposition fait craindre que les journalistes puissent être forcés de révéler leurs sources même si aucun intérêt public ni de risque pour la santé et la sécurité des personnes ou du public ne le justifie ».

Le gouvernement s’est affranchi de toute consultation des professionnels des médias et les journalistes lors de l’élaboration du projet de loi. L’Association des éditeurs et les responsables des organisations de médias numériques ont déclaré en février que les projets de loi sur les médias et sur l’audiovisuel « n’ont pas fait l’objet d’une discussion approfondie et étendue de la part des professionnels et des partenaires sociaux, contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’information) ».

L’absence d’un syndicat national de journalistes actif en Algérie rend très difficile la défense des droits et des intérêts des journalistes dans le pays. Les rachitiques organisations qui existent sont devenus des feuilles de vigne d’une presse aux abois.

Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : “Nous exprimons une grande inquiétude à l’égard de ce texte de loi qui vient menacer directement la liberté de la presse et l’indépendance des journalistes, tout en renforçant une ingérence de l’Etat déjà omniprésente, dans les médias et la presse. Nous encourageons les journalistes en Algérie à se rassembler et à travailler ensemble pour lutter contre cette ingérence croissante.”

Yacine K.

 

8 Commentaires

  1. pourque les journalistes soit accepté par le pouvoir,il faut qu’ils apprennent à se mettre à genoux devant ces Mr représentant de l’état ,il faut apprendre a léché leurs pieds et surtout les vanter souvent même quand ils font des conneries plus grosses que leurs têtes, la garantie ils vous laisseront travailler, sinon ils vous envoient en prison, c’est la copie soviétique qui gouverne l’Algérie.

  2. Ohqarbi que vous n’êtes là que pour jouer les Cassandre a Sidi !

    Si prompts à sortir trompettes et clairons quand il s’agit d’annoncer les tentatives de l’oppositions qui font des flops et des fiascos comme cette réunion de la soit-disant diaspoura à qui vous aviez fait une publicité fracassante et que vous avez zappée aujourd’hui comme si vous y aviez shoppé la chtouille et que ça vous a foutu la hchouma.

    Alors que Hmimich mon chat vient de m’annoncer que les vrais journaux, s,érieux , eux , comme Tyassa , bande de jaloux ! Les vrais journaux ih, n’ont pas hésité à nous annoncer que l’hemdoullah thoura l’Algérie a atteint une autosuffisance, bien qu’un chouia fragile, en ail.  »En ail ,an3am ih a darbouka », il ajouta.

    Alors que vous vous n’êtes libre que pour annoncer les trains qui n’arrivent pas à l’heure ou que l’autre moitié de la bouteille qui est vide.

    Dites-le donc à Nora qu’elle s’amende un peu et quelle arrête de voir le mal partout dans la sublime et nouvelle Algérie !

    • On voit bien comment les compteurs euros et dinars font jaser les KDS. C’est normal de profiter avant que ce soit trop tard. Tout peut changer en une fraction de seconde. Allez y tout est bon: vérité = mensonge et mensonge = verité. Tout est kif kif dans votre nouvelle algérie tant qu’il y a du pognon.

    • Tu n’aimes pas la diaspora, tu n’aimes pas le HIRAK, tu n’aimes pas les citoyens qui denoncent la hogra et la prison de ta nouvelle algerie. Tout ce qui derange votre vache laitiere te derange. On sait qui tu es: captaine ou lieutenant KDS qui veut prouver qu’il peut faire plus de mal que quiconque ? Sergent ?

  3. c’est bizarre comment les gens s’expriment on dirait qu’ils creusent des puits a déchets pour gesticuler leurs mots, quand on ne sait pas s’exprimer ou qu’on est incapable de dialoguer c’est mieux de se la fermer.

  4. D’abord qui a « élu » ces « députés » illégitimes dont la plupart sont des analphabètes trillingues dans un gouvernement de 5% ? Ensuite, quel est au juste leur vrai « travail » en dehors de lever le doigt une fois an pour dire « oui » et s’offrir des salaires de plus de 50 millions + voitures + thikherbichines avec toute sorte de business louche en parallèle ? Tout cela pour avoir dépensé 1 calorie par an ! Sinon comment expliquer que leur « postes » se négotient a coups de milliards ? Représentent ils le peuple ? NON. Alors a quoi servent ils si ce n’est a halaliser la repression du pouvoir en place, lècher les bottes, dire toujours milles fois oui oui et ne jamais poser de questions ? En gros la définition d’un « député » de la nouvelle algérie n’est qu’une machine-serpilière pour halaliser les péchés de tout pouvoir en place. Comme étant génétiquement caméléons, ils changent de couleur en fonction du climat du moment et de ses circonstances. Hier ils idolâtraient gaid salah, aujourd’hui chengriha et qui sait qui sera le prochain pharaon a idolâter demain ? Au train ou vont les choses, il arrivera le jour ou ils voteront et approueront une « nouvelle loi » sur les taxes de l’air que le citoyer respire. Les citoyens auront des compteurs connectés a leur nez a travers des vantouses spéciales pour mesurer le volume d’air respiré durant la journée … seulement … La nuit c’est gratuit car les gens ne respirent pas beaucoup, puisqu’ils dorment en apnée. Voila donc le résumé de « l’activité politique » dans la nouvelle algérie.

  5. Etant donné l’absentéisme repetitif des Aquabonistes de tous ces présumés # partis # !
    La chambre n’est qu’un tiroir caisse pour beaucoup d’élus !
    Les quelques zigotos qui ont voté cette loi liberticide veulent comme à la plupart des Algeriens une Uniformité dans la pensée ! C’est tellement plus simple de diriger des robots minutes !

  6. Voilà, c’est clair et net… enfin ce n’est pas si net que cela finalement. Avec ou sans loi sur l’information, le journaliste travaillant en Algérie savait déjà depuis quelques temps à quoi s’en tenir avec cette gouvernance liberticide.

    Donc on enclenche une procédure parlementaire pour légiférer à la manière de toute bonne République… démocratique. On singe le débat démocratique. L’APN ne moufle pas d’après le journaliste. Les apparences sont donc sauvées: il y a un débat incorporel! Et ainsi les représentants du peuple algérien font leur travail comme s’ils légiféraient dans un vrai système démocratique.

    Cependant tout est faussé dès le début. Pour la bonne raison que les députés qui étaient sensés parler au nom de la liberté de la presse ont boycotté le scrutin du 12 juin 2021. En effet, des députés susceptibles de contester cette loi seraient ceux dits « de l’opposition » appartenant au Parti des travailleurs, du RCD, de l’UCP, du FFS, du PAD ainsi que du PST et DE l’UCP… Or il ne sont pas là. Ils ont laissé le champ libre. Même pas un qui aurait pu défendre la liberté de la presse à la tribune de l’APN.

    Le bon peuple, lui, continue sa vie. Après s’être défoulé pendant quelques semaines en défilant dans les rues algériennes et en criant à plein poumon des slogans. Il est retourné à ses occupations et à ses difficultés matérielles. La reprise en main des cerveaux par le pouvoir ne s’est pas faite attendre. La nouvelle constitution s’est empressée de supprimer les libertés individuelles essentielles et en particulier la liberté d’expression des citoyens et cela sans que le bon peuple se remette à sillonner les rues. En supprimant l’information libre et le pouvoir de critiquer et d’enquêter des journalistes, la gouvernance enferme ainsi complètement la société algérienne dans une prison mentale pour les générations à venir. La boucle est bouclée. Nous nous retrouvons dans la même situation que les chinois et autres peuples muselés et soumis. Avec la religion en plus.

    Le peuple ? Quel peuple ?
    Est il résigné ? Est il désespéré ? Est ce donc cette perfusion politique et religieuse que lui administre la gouvernance Tebbounne qui le rend à la fois asthénique et apathique ? En tous les cas avec cette suppression de la liberté de la presse, il va finir par être complètement amnésique. Et en tablant sur les restriction et suppression des libertés individuelles définies de par la constitution, l’ajout de cette loi sur la presse métamorphose notre république en une dictature.

    Demain, avec toutes les techniques modernes de contrôle des populations mises au point par les chinois et que nos gouvernants ont hâte de mettre en place ici, nous n’aurons plus besoin de penser ni de réfléchir. Le système de répression efficace est en stand bye. Il n’attend que les moyens techniques. D’autant que les laudateurs de la Nouvelle Algérie pourront en toute quiétude persuader le bon peuple que la politique de Tebboune et consorts est la meilleure qui soit. Tandis que les pigistes payés par le pouvoir continueront de le persuader que l’Occident est pourri à travers la France et le Maroc. Une semaine on s’excite sur le Maroc et la semaine suivante, c’est le tour de Fafa. Et ainsi de suite. Ce sport que pratiquent déjà certains sites permettent de fustiger les faux et vrais carences/problèmes d’autres nations afin de faire oublier intentionnellement aux lecteurs algériens lambda qu’ils vivent les mêmes difficultés, en plus pénible souvent.

    Un monde se meurt, un autre se lève.
    Ce monde nouveau qui se présente, demande que la future citoyenne et le futur citoyen soient en capacité de s’assumer et d’assumer son rôle dans la société. Il est dit quelque part :  « Il n’est donc pas facile d’être citoyen : cela exige de chacun qu’il parvienne à former ses opinions par-delà ses intérêts et ses passions, qu’il établisse en toute sincérité une distinction claire entre ce qui oriente sa vie individuelle et ce qui doit guider ses positions en ce qui concerne la collectivité. Cela exige aussi de la réflexion, —de l’information—, de la discussion, de l’intervention sur les affaires publiques. A force de paresse et d’argent nos gouvernant ont enfin des soldats pour asservir la patrie et des représentants pour la vendre ».

    Cela « exige de l’information »… Comme quoi l’importance des journaux et des journalistes sont partie intégrante de toutes sociétés qui se veulent garantes de la liberté.

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