22.9 C
Alger
vendredi 19 septembre 2025
Accueil Blog Page 2018

Le 2e festival international du film amazigh de Montréal

0
Il aura lieu les 5 et 6 octobre

Le 2e festival international du film amazigh de Montréal

Fort du succès public et médiatique de la première édition et parrainée par Belkacem Hadjadj, lun des plus prolifiques et reconnus cinéastes amazighs, la deuxième édition du Festival International du Film Amazigh de Montréal aura lieu les 5 et 6 Octobre 2018, à lUniversité Concordia de Montréal.

Parrainée par le prolifique réalisateur algérien Belkacem Hadjadj, cette nouvelle édition célèbre la liberté qui parfume la programmation. Elle sera ouverte le 5 octobre par « Fadma n’Soumer » de Belkacem Hadjadj, en présence du réalisateur. Et sera clôturée le 6 octobre par Kamal Hammadi « Ger yenzizen » de Abderazak Larbi Chérif en présence de Kamal Hammadi qui chantera à cette occasion quelques chansons en guise de clôture festive.

Entre les deux, 6 longs-métrages, 6 documentaires et 10 courts-métrages, dont 6 en compétition, en kabyle, en rifain, en tamasheq, en guanche, en tachelhit, en arabe, en français, sont à découvrir.

A ne pas manquer le focus sur les Amazighs du désert, de Palestine, d’Egypte et des îles Canaries !

  1. KAMAL HAMADI, GER YENZIZEN, Abderrazak Larbi Chérif, DOC., 62 min, ALG. /2010/ DES 12 ANS.

Portrait du chanteur et compositeur algérien Kamal Hamadi (époux de la chanteuse Noura). Interprète, musicien, chef d’orchestre, parolier, auteur et compositeur, il est considéré aujourd’hui comme le témoin par excellence de l’action artistique algérienne du XXème siècle.

SAMEDI 6 OCTOBRE – EN PRESENCE DE KAMAL HAMADI.

LONGS-METRAGES

  1. FADHMA NSOUMER, Belkacem Hadjadj / FICTION/2012/ 113 MIN / VO KABYLE / ST FR/ DES 14 ANS.

Le film retrace lextraordinaire parcours de lune des grandes figures historiques de la résistance algérienne contre la colonisation française : Fadhma NSoumer. Un film tout en couleur ! VENDREDI 5 OCTOBRE 18h– 20h00 – PRESENCE DU REALISATEUR.

  1. IPERITA, MOHAMED BOUZAGGOU / MAROC/ FICTION / 2017 / 115 MIN / VO RIFAINE / ST FR/ DES 14 ANS.

Le récit de José, retraité de l’aviation militaire espagnole, dévoile les effets catastrophiques du largage de gaz moutarde sur les civils lors de la guerre du Rif, ayant opposé entre 1921 et 1926 les tribus rifaines à l’armée espagnole. Aujourd’hui, une grande partie de la population souffre de cancer. VENDREDI 5 OCTOBRE 20h30– 22h30.

  1. TALES OF AFRICA, DJELALI BESKRI, ALGERIE / ANIMATION / 2016 / 87 min/ VOF/ DES 14 ANS.

Plusieurs contes dédiés à la sagesse africaine. Notre conteur est Papa Nzenu, un griot daujourdhui, avec qui nous voyagerons à travers le continent pour découvrir des contes choisis dans la grande mosaïque du patrimoine culturel africain. Chaque histoire est dirigée par un cinéaste du pays dorigine. SAMEDI 6 OCTOBRE 10h30-12h. PROGRAMME ENFANTS.

  1. AYROUWEN, Brahim Tsaki / ALGERIE/ FICTION / 2007 / 90 MIN / VO TAMASHEQ /ST FR/ DES 14 ANS.

« Ayrouwen », qui signifie « II était une fois » en langue targuie, raconte une histoire d’amour entre Amayas, un Targui, et Claude, une jeune adolescente native d’une ville européenne qu’il a rencontrée dans le Grand désert de Djanet en Algérie. SAMEDI 6 OCTOBRE – 18h15-20h15 – (90’) PRESENCE DU PRODUCTEUR.

  1. AUGUSTIN, FILS DE SES LARMES, SAMIR SEIF TUNISIE, ALGÉRIE / FICTION / 2016 / 113 MIN / VO ALG., FR / ST FR / DES 14 ANS.

Hédi, jeune réalisateur algérien vivant à Paris, tourne un documentaire sur la jeunesse et la conversion au christianisme de l’évêque berbère Saint-Augustin d’Hippone. L’histoire du cinéaste se mélange avec celle du protagoniste. Des similitudes frappantes sont mises en évidence. SAMEDI 6 OCTOBRE 16h00 – 18h00.

  1. Tuzyint, RACHID BOUIDER, ALGERIE / FICTION / 2017 / 92’ / VO KABYLE / ST FR. / DES 12 ANS.

La jeune Ogresse qui a assisté à l’exécution atroce de ses parents, brulés par les villageois, rejoint son frère ogre dans la forêt. Ayant le cœur enflammé par la vengeance, ils sollicitent l’aide de la sorcière Chouha, qui à son tour transforma l’ogresse en une belle jeune femme “ Tuzyint ”. SAMEDI 6 OCTOBRE 18h30 – 20h30 – PRESENCE DU REALISATEUR ET DES PRODUCTEURS : TQ5 Média.

DOCUMENTAIRES

  1. RACONTARTS, YAZID ARAB/ Algérie / Documentaire / 2015 / 26 min / VO fr. Dès 10 ans.

Fondée en 2004, RacontArts saffiche comme un festival atypique dans le paysage culturel algérien. Multidisciplinaire, il se pose chaque été dans un village de montagne avec des artistes de différentes nationalités se produisant bénévolement. SAMEDI 6 OCTOBRE13h-14h30.

  1. LES BERBÈRES DÉGYPTE, DAWOUD HASSAN / Égypte / Doc. / 2011-2012 / 24’ / VO EGY. DOUBLE SIWI ST FR / DES 10 ANS.

Les Berbères dÉgypte est une œuvre qui présente les coutumes et traditions des Amazighs de loasis Siwa, en profonde Égypte, qui passent pour être méconnus du grand public. SAMEDI 6 OCTOBRE13h-14h30.

  1. BIRDS, SALIMA LOUISA BESKRI, ALGÉRIE / DocUMENTAIRE / 2017 / 13 MIN / VO ALG. ST FR/ DES 8 ANS.

A 11 ans, tel un oisillon migrateur qui a traversé les grands Océans, Abderrahmane a parcouru à pied le grand Sahara, du Niger au nord de lAlgérie en bravant tous les dangersIl se pose à Tipasa et découvre pour la première fois la merCe film, nous invite à vivre un jour de son quotidien. SAMEDI 6 OCTOBRE13h-14h30.

  1. KAMAL HAMADI, GER YENZIZEN, Abderrazak Larbi Chérif/ DOC. / 62’/ / VO KAB ST FR /2010. DES 12 ANS.

Portrait du chanteur et compositeur algérien Kamal Hamadi (époux de la chanteuse Noura). Interprète, musicien, chef d’orchestre, parolier, auteur et compositeur, il est considéré aujourd’hui comme le témoin par excellence de l’action artistique algérienne du XXème siècle. SAMEDI 6 OCTOBRE 20h30-22H30. PRESENCE DE KAMAL HAMADI

  1. SALAH, UN KABYLE DE PALESTINE, TAHAR HOUCHI /ALGÉRIE / SUISSE, LIBAN / Doc. / 2017 / 26 MIN / VO KABYLE ET LIBANAISE / ST FR/ DES 12 ANS.

Portrait émouvant de Salah, descendant de Kabyles algériens réfugiés en Palestine, après avoir fui les exactions de l’armée française au 19e siècle. Contraint de quitter son village en 1948, il vit depuis dans un camp de réfugié. Malgré ses souffrances, il garde l’espoir de voir un jour la terre de ses aïeux. SAMEDI 6 OCTOBRE 20h30 – 22h30h. PRESENCE DU REALISATEUR.

  1. Canarias amazigh, Antonio Bonny y Pablo Rodríguez/ documentaire/ Espagne/ 2017/ 66 / VO ESPAGNOLE ST FRANÇAIS / DES 14 ANS.

Le film résume les différentes théories scientifiques concernant le premier peuplement des îles Canaries. Les scientifiques inscrivent les origines de l’histoire insulaire dans un cadre amazigh englobant toute l’Afrique du Nord. SAM. 6 OCTOBRE 14h30.

COURTS-METRAGES

  1. AKHNIF ABRBACH (Manteau de plusieurs couleurs), AZEROUAL TAFAT / MAROC / EXPERIEMNTAL / 2017 / 9’/ VO TamazightrusseFR / ST FR-ANG/ DES 12 ANS.

Le film est une rencontre surréaliste entre une pauvre fille pour laquelle sa mère a fait un manteau avec des tissus accrochés à l’arbre des vœux, et une femme mythique de la culture berbère et Akaki Akakievitch Bachmatchkine le personnage de la nouvelle « Le Manteau » écrite par l’écrivain russe GOGOL. VENDREDI 5 Octobre 201816h30-18h30

  1. AMAN, ESTRELLA MONTERREY / ILES DES CANARIES / FICTION/ 2016 / 10 MIN / VO GUANCHE ST ANG/ DES 12 ANS.

Portrait imaginaire des anciens amazighs des îles Canaries, et ce à travers lhistoire dun jeune Bentago et sa mère Nina qui vient des temps durs avant que lhomme providentiel, Taman, vient les secourir. En utilisant la langue éteinte, Guanche, Aman souligne lurgence de protéger, de préserver et de promouvoir le patrimoine culturel amazighs des îles menacé de disparition. VENDREDI 5 Octobre 16h30-18h30.

  1. CELUI QUI BRULE, SLIMANE BOUNIA, FRANCE / FICTION / 2016 / 18 MIN / VO FR/ DES 12 ANS.

Lounes, jerrican d’essence à la main, tente de s’immoler. Dans la montagne, Rachid, le taxi clandestin, transporte Ounissa, une jeune villageoise, et un énorme poisson congelé. Vite ! Il fait déjà chaud ce matin : le compte à rebours est lancé. VENDREDI 5 Octobre 2018 – 16h30-18h30 ET SAMEDI 5 Octobre 13h-14h30.

  1. HUMAIN, ISSAM TAACHIT, ALGERIE / FICTION / 2017 / 7 MIN / VO ALG / ST FR/ DES 6 ANS.

Un enfant Trisomique veut jouer au foot avec des d’enfants. Rejeté et traité de « Mongol », il imagine un monde plus joyeux. A son réveil, l’agresseur vient lui demander des excuses et l’invite à jouer avec eux. VENDREDI 5 Octobre 201816h30-18h30.

  1. LYDIA, ANITA LEWTON MOUKKES, France, ROYAUME UNI / FICT. / 2016 / 12 MIN / VO KAB / ST FR/ DES 12 ANS.

Lydia est une jeune Algérienne berbère installée dans le sud de la France. Elle passe ses journées à la maison à attendre que son partenaire dominateur rentre à la maison. La solitude et la distance culturelle entre Lydia et ses environs se font plus significatives, et bientôt elle se rend compte que la France nest pas la terre rêvée quelle a imaginée. VENDREDI 5 Octobre 16h30-18h30.

  1. SEQUENCE 1, NOUREDDINE KEBAILI / ALGERIE / FICTION / 2017 / 14 MIN / VO FR ST ANG/ DES 12 ANS.

Chaque année des dizaines de journalistes sont tués ou victimes d’enlèvements à travers le monde, dans des conflits violents. Dans son scénario l’écrivain Yacine raconte l’histoire de Carla et Tahar tous deux morts en Syrie où des populations sont exterminées, des hommes tués, des femmes violées. VENDREDI 5 Octobre 16h30-18h30. PRESENCE DU COMEDIEN.

  1. UNE PEINE A VIVRE, AMROUN OMAR, ALGERIE, FICTION / 2017 / 15 MIN / VO KABYLE / ST FRANÇAIS/ DES 12 ANS.

Famille paisible, le mari (Mohand) se radicalise et devient de plus en plus intégriste et possessif. Malika sennuie à mourir dans une maison fermée toujours à clé. Elle ressemble à une prisonnière. Elle lui demande de sortir, elle met le voile intégral. Ils vont au village sous le regard ahuri des vieilles femmes kabyles. SAMEDI 6 octobre 13h30 – 14h300.

ama

 




- Publicité -

Suite au décès de Mme Hamida Fergani-Kourtaa

0
Condoléances

Suite au décès de Mme Hamida Fergani-Kourtaa

Les enseignantes et les enseignants de l’USTHB ont appris avec une profonde tristesse le décès de leur collègue et amie

Mme HAMIDA FERGANI- KOURTAA

Enseignante-Chercheur à la Faculté des Sciences Biologiques

En cette douloureuse circonstance, ils présentent à ses enfants, son mari, et ses parents, leurs sincères condoléances et les assurent de leur compassion et solidarité.

L’enterrement de notre collègue et amie Mme HAMIDA FERGANI KOURTAA a eu lieu le jeudi 27 septembre 2018 au cimetière El Alia, Alger.

Pour le collectif des enseignants de l’USTHB :

Farid CHERBAL

Réda DJEBBAR

Farid IHADADDENE

Hocine MOULAI

Mustapha EL BAHI

 




- Publicité -

Slimane Azem – Bahia Farah : à les écouter, j’ai vu les hommes pleurer !

0
« Attas ay-sevragh »

Slimane Azem – Bahia Farah : à les écouter, j’ai vu les hommes pleurer !

Même si tout ou presque a été dit et redit de Slimane Azem, à l’occasion du centenaire de sa naissance, un hommage complémentaire ne peut pas être de trop pour ce géant de la fable Kabyle. D’autant qu’il s’agit d’un témoignage direct sur l’impact avéré que son interprétation avec Bahia Farah de «Attas ay-sevragh »(*) a eu sur la communauté émigrée du début des années 1960.

La justesse des paroles de ce titre d’anthologie avait amplifié les souffrances et les tourments d’un exil implacable pour l’ensemble de ces communautés vivant en autarcie.

Nous sommes en 1962. Quelques mois après l’indépendance, je rejoins mon père à Nancy où il tenait un hôtel-bar-restaurant, au nom évocateur de «Brasserie de mon pays ». Dès l’instant où je franchis la porte de cette brasserie, du haut de mes 10-11 ans je découvrais aussitôt le caractère d’enclaves sociales, au cœur d’une France hostile, que représentaient ces espaces de vie où se côtoyaient les hommes du bled, venus, pour la majorité, des environs de Larvâa-Nath-Irathen, bien que d’autres régions étaient représentées aussi.

Mais, qu’ils fussent originaires de V’gayeth, de Sétif, de Jijel ou de Sidi Bel-Abbes, ces hommes donnaient l’impression d’être liés par une camaraderie sincère et résistante à toute épreuve. D’ailleurs, même si la communication se faisait souvent en Kabyle, l’arabe algérien s’invitait en toute aisance dès qu’un arabophone faisait son entrée dans le groupe, comme pour lui signifier qu’il faisait partie de la même famille et embarqué sur la même galère, celle d’un exil de rassemblement optimal pour répartir la chaleur humaine mais aussi les soucis et les tourments afin de mieux en supporter la charge.

Avec du recul, l’mage la plus ajustée pour décrire telle compacité parmi nos immigrés d’Algérie est celle de ces milliers de manchots serrés les uns contre les autres pour lutter contre le froid glacial de la calotte polaire du grand Nord. Tout comme ces groupes de pingouins liés par l’instinct de survie, arabophones et kabylophones étaient rassemblés dans des enclave de fraternité au sens le plus sublime que peut évoquer ce mot, en termes d’attachement et de soutien des uns pour les autres, sans que la moindre trace d’une quelconque différenciation ne vienne en perturber l’harmonie.

Même si, au centre-ville de Nancy, d’autres brasseries servaient de refuges pour émigrés, celle de mon père, qu’on appelait « Ohrich », avait quelque chose de spécial qui la différenciait de toutes les autres, pour une raison simple, c’est que la générosité d’Ohrich en avait fait le centre attracteur de tout nouveau débarqué : -Tiens ! voilà la clé de ta chambre, tu peux prendre tous tes repas ici, tu payeras quand tu auras trouvé du travail ! C’était une formule bien rodée que mon père débitait à l’adresse de tout nouveau venu, qu’il fût Kabyle ou « Arabe ». Mais il est fou mon père ! m’étais-je surpris à ruminer à de nombreuses occasions, plongé que j’étais dans l’inconscience et l’égoïsme de l’enfance ! Non Ohrich n’était pas fou, il était juste généreux ! Cette générosité aujourd’hui disparue de nos gènes de mutants « modernes ».

Par ricochet, ces élans de charité du terroir étaient d’ailleurs bien ancrés en chaque client de la brasserie de mon pays ! Combien de fois m’était-il donné d’assister à une surenchère d’empressement pour dégainer le portefeuille et payer le repas d’un nouveau débarqué !

Il faut dire que tout nouvel arrivé portait en lui un véritable almanach de nouvelles du bled dont les plus anciens s’acharnaient à en arracher les moindres détails ! De ce fait, lui offrir un repas était le moyen rapide et efficace pour lui tirer les vers du nez et arracher quelques confidences sur ce qui se tramait au-delà de l’horizon lointain d’un quotidien pénible et douloureux. Que d’interrogatoires à cœur ouvert avais-je surpris pendant d’interminables séances de questions-réponses pendant lesquelles les destins de nos villageois semblaient se jouer dans l’enceinte de ce bar, entre deux cuillerées de couscous et quelques gorgées de bière : -« Ihi Mohand negh yevgha adh’yezenz thafarka bawda ? » ; -« Ih-akka vavass yevgha ayikess yellis ? » ; -« Ihi wakila Mokrane enni yetsou dh’nek ay’dh’vavass ?», etc.

Les samedis-dimanches étaient particulièrement intenses en termes d’enchaînements et de réactions incontrôlables que quelque nouvelle déplaisante provoquait chez nos exilés ! La bière coulant à flots, le juke-box devenait le centre d’attraction où toutes les souffrances se rassemblaient pour se ressembler et fusionner en douleur et en larmes !

Oui j’ai vu des hommes pleurer quand la voix de Bahia Farah surgissait du Juke-Box en complaintes cruelles, celles de la femme restée au bled pour ne rien faire d’autre qu’attendre le retour de son bien-aimé parti au loin pour décrocher lune et fortune : « ay’ouzyine thekh’dha3dh iyi… » ; dépit et larmes s’étendent quand le timbre de Slimane Azem décline, en lamentations tout aussi cruelles, ses propres souffrances, celles d’un exilé malmené qui n’a aucun contrôle sur sa propre destinée : « Ath’ouzyint our dh’im’khedhmagh, dh’azahr ay khoussagh… » ! Un règlement de comptes dans un glossaire de mots simples entre un exilé et sa bien-aimée laissée au pays ! Un échange si poignant qu’il était impossible pour l’émigré de pas laisser couler quelques larmes, tout en maudissant les saints de l’Univers pour cette maudite vie d’exil qu’au pays on croit être le paradis !

Je me souviens que, je ne sais par quel truchement de la douleur partagée, les arabophones se laissaient envahir par le même désarroi en écoutant un titre du regretté Boujmâa el-Ankis. Une chanson tout aussi émotionnelle qui racontait à peu près la même chose : «Rah dam3i jra wa elwahch zad .. ».

Avant de connaître le succès et la gloire qu’on lui connaît, Slimane Azem faisait des tournées à titre bénévole, non pas dans des salles de spectacles, mais dans des bars de la région du Nord-Est, du temps où il n’était que simple ouvrier à Longwy !  Je n’y étais pas encore mais j’en avais retrouvé les traces par transmission orale juste après, quand Dda Slimane s’était produit à la brasserie de mon pays pour y déclencher des vagues d’émois et laisser bien des stigmates chez nos émigrés !

Avec la voix passionnelle et prodigieusement délicate de Bahia Farah, « Attas ay sevragh » est sans doute le titre qui a le plus marqué les générations d’exilés Kabyles de l’après-guerre. Compactés dans des enclaves de bars-hôtels, leurs vies se consumaient à petit feu, loin de leurs familles. Accrochés au rêve d’un retour en fanfare à la terre natale et à l’espoir de finir leurs jours auprès des leurs, une fois nantis de toutes sortes de magots ! Chimères que tout cela ! car, malheureusement, bien souvent le retour se faisait, comme il se fait encore de nos jours, dans un corbillard…

C’est la même triste fin qui nous guette tous, au détour de ces mois et de ces années qui défilent à toute allure !

C’est notre lot commun de « da3wassou » auquel il est impossible d’échapper, quand bien même la présence d’une « thouziyinth » pour les uns, ou d’une « thadjadarmith » pour les autres, en dulcifie ou aigrit les contours, et que la progéniture réconforte par ses cavalcades, galopant en conformité et en phase à travers ce monde infernal et ses nouvelles technologies dénudées du moindre brin d’humanité !

Ya rayah wine m’safer ?

Mais comme disait ma grand-mère : « Agh’yefk rebbi sver ou la3kal »!
 

Auteur
Kacem Madani

 




- Publicité -

Briseurs de rêves

0
LE COIN DES POETES

Briseurs de rêves

Où sont nos rêves, nos envies ?

Passés sous silence

On rêve d’une autre vie

D’un autre destin

Sous d’autres cieux

Loin de cette geôle

Et des briseurs de rêves

Chasseurs de lumières

Facétieux fossoyeurs

Gardiens d’hécatombes

Le jasmin part sans jeter un regard

Sur cette terre ingrate

Infestée de goujats

Ploutocrates et de gérontocrates

Où sont nos rêves, nos envies ?

La mer est ce mur

Isoloir de l’autre vie

De l’autre rive

Chassé comme des proies

On a plus de toits

Sans bagages ni carquois

On s’envole sans dire quoi

Ras-le-bol des mensonges

Boniments et bobards

Vous nagez dans l’hypocrisie

Buvant la sournoiserie

Assez de fourberie

Où sont nos rêves, nos envies ?

Entre les mains de l’anxiété

Les rêves délayent

Dans le bouillon de la lassitude

Les talents aux ailes brisés

S’échouent sur l’île de la bureaucratie

On a bu la misère jusqu’à la lie

La lumière, repoussée sine die.

Bachir Djaider

Samedi 29 septembre 2018

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Bachir Djaider

 




- Publicité -

Bouteflika opère un mouvement partiel des secrétaires généraux des wilayas

0
Haute administration

Bouteflika opère un mouvement partiel des secrétaires généraux des wilayas

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a procédé à un mouvement partiel des secrétaires généraux de wilayas, indique samedi un communiqué de la Présidence de la République. 

Le mouvement des secrétaires généraux de wilayas intervient suite au mouvement partiel effectué jeudi 27 septembre dans le corps des walis et des walis délégués, précise le communiqué.
 

A ce titre, sont nommés en qualité de secrétaires généraux de wilayas,

Messieurs:

1. Dabou Slimane, secrétaire général de la wilaya de Béjaïa,

2. Kerbouche Kamel Eddine, secrétaire général de la wilaya de Blida, 

3. Benkheznadji Rachid, secrétaire général de la wilaya de Tamanrasset,

4. Aroua Aïssa, secrétaire général de la wilaya de Tlemcen,

5. Ouraou Badr Eddine, secrétaire général de la wilaya de Tiaret,

6. Zaoui Mohamed Abdou, secrétaire général de la wilaya de Saïda,

7. Belhazadji El Ghali Abdelkader, secrétaire général de la wilaya 

d’Annaba,

8. Akhrouf Saïd, secrétaire général de la wilaya de Constantine,

9. Bouhait Lamri, secrétaire général de la wilaya de Mostaganem,

10. Bettioui Abdelkrim, secrétaire général de la wilaya de M’sila,

11. Moulay Abdelouahab, secrétaire général de la wilaya d’El Bayadh,

12. Douifi Foudil, secrétaire général de la wilaya d’Illizi,

13. Benflis Mahfoud, secrétaire général de la wilaya d’El Tarf,

14. Medebbeb Idir, secrétaire général de la wilaya d’El Oued,

15. Bougara Rachid, secrétaire général de la wilaya de Khenchela,

16. Merine Maâmar, secrétaire général de la wilaya d’Aïn Témouchent,

17. Bourich Aboubakeur, secrétaire général de la wilaya de Relizane.

 




- Publicité -

Guitouni : le gaz de schiste n’est plus un choix mais une obligation

0
POLEMIQUE

Guitouni : le gaz de schiste n’est plus un choix mais une obligation

En marge d’une session à l’APN réservée aux questions orales, le ministre de l’Energie Mustapha Guitouni a affirmé aux journalistes que l’Algérie va s’orienter vers l’exploitation du gaz de schiste par obligation « et non par choix stratégique » pour parer à la consommation interne du gaz qui explose d’année en année.

Il a tenté de convaincre les députés en utilisant leurs propres armes. Ainsi ces derniers ne cessent de réclamer le raccordement aux gaz naturel des 48 wilayas du pays pour atteindre un taux de couverture de 100%. Pour une telle performance soutient-il, on devrait réserver près du double de la consommation actuelle soit 100 milliards de m3 . Il n’y a selon lui que cette ressource non conventionnelle qui nous permettra d’atteindre cet objectif. Le ministre se veut rassurant quant au mode d’exploitation qui respectera l’environnement et la santé publique.

Il ne souffle pas un mot sur l’échéance et avec qui l’Algérie compte exploiter le gaz de schiste et sous quelle forme contractuelle. Est-ce que les questions des journalistes qui ont manqué ou un oubli délibéré  du ministre ? Toujours est-il, un détail de taille a été donné par le ministre qui situe la production du gaz naturel en Algérie à près de 130 milliards de m3 dont 50 milliards sont exportés, 50 autres sont consommés en interne et ce qui reste soit 30 milliards de m3 sont réinjectes pour booster la pression des gisements existants.

Si l’on se réfère à la période écoulée, on estime l’augmentation de la consommation interne  à près de 3, 5 milliards de m3 qui viennent chaque année biffer la quantité à exporter. Partant du principe que l’Algérie exportera en volume plus de gaz que de pétrole brut, ceci va certainement affecter les recettes qui permettront de couvrir les besoins des citoyens et des entreprises dont celles pétrolières en premier lieu.

En termes simple, face à une baisse avérée de la production que ce soit du gaz ou celle du pétrole, si les réserves ne se reconstituent pas d’ici les 10 années à venir, il y aurait un déficit de près de 40 milliards de m3 à exporter par rapport à ce qui est fait aujourd’hui. Or le programme SH2030 prévoit un investissement de 48,5 milliards de dollars pour l’activité exploration production pour espérer une quantité additionnelle de 20 milliards de m3  si l’on croit les déclarations du vice -président de la planification et économie du groupe Sonatrach.

Ces premières goûtes de gaz de schiste ne sortiront que d’ici 2025 si on entame ce programme cette année. Ce qui est peu probable car même la nouvelle loi sur les hydrocarbures n’est pas encore prête, même pas au débat.

Les déclarations des uns et des autres montrent incontestablement que ces chiffres contradictoires dénotent d’un manque de stratégie qui se traduira par une impasse dans le moyen terme car aucune piste alternative n’est envisagée à part celle des ressources non conventionnelles.  

Pourtant, des possibilités existent dans des types de contrat EOR (Enhanced Oïl Recovery) qui désigne, selon l’approche théorique, un ensemble de techniques permettant d’augmenter la quantité d’hydrocarbures extraits d’un gisement pétrolier ayant épuisé partiellement ou totalement ces phases, primaire et secondaire.

Les pétroliers cherchent sans cesse comment améliorer les taux de récupération des gisements, en utilisant ces techniques. Les taux de récupération d’un gisement de pétrole brut varient de 5 à 50 %. L’exploitation des gisements de gaz seul est plus efficace parce que le gaz est moins dense et beaucoup plus mobile que le pétrole : le taux de récupération peut atteindre 60 à 80 %.

Rappelons que Hassi Messaoud, situé dans le bassin de Berkine, est le plus grand gisement de pétrole d’Algérie – et de tout le continent africain. Il fut découvert la même année que le gisement de gaz de Hassi R’mel, son équivalent pour le gaz (principal gisement de gaz d’Afrique).

Auteur
Rabah Reghis

 




- Publicité -

Baisse du déficit commercial de près de 75% sur les 8 premiers mois

0
Economie

Baisse du déficit commercial de près de 75% sur les 8 premiers mois

Le déficit commercial de l’Algérie s’est chiffré à 2,052 milliards de dollars sur les huit premiers mois de 2018, contre un déficit de 8,19 milliards de dollars durant la même période de 2017, soit un recul du déficit de près de 75%, a appris samedi l’APS auprès des Douanes.

Entre janvier et fin août 2018, les exportations ont augmenté à 28,342 milliards de dollars (mds usd) contre 22,952 mds usd sur la même période de 2017, soit une hausse de 5,39 mds usd (+23,5%), précise le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes (Cntsid).

Pour les importations, elles ont connu une légère baisse totalisant 30,394 mds usd contre 31,142 mds usd à la même période de l’année écoulée, soit une diminution de 748 millions de dollars (-2,4%), précisent les Douanes.

Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 93% contre 74% à la même période de l’année précédente.

Auteur
APS

 




- Publicité -

Bal des ministres dans la wilaya de Batna

0
Youcef Yousfi dans les Aurès

Bal des ministres dans la wilaya de Batna

Le ministre des industries et des mines en visite de deux jours dans la wilaya de Batna. C’est le deuxième ministre (après celui des Sports) à venir en l’espace de quelques jours seulement.

Youcef Yousfi, ministre des industries, a instruit les hommes d’affaires, investisseurs et  les patrons d’usines de production de minimiser au maximum les importations et de mettre de l’avant l’esprit de création et innovation. “Je suis prêt à vous aider et vous suivre au bout de votre parcours de créativité  et d’innovation, je vous soutiendrai jusqu’au bout si c’est nécessaire”, leur a-t-il déclaré

La. wilaya de Batna a beaucoup évolué et se tient en 2 e position en matière de développement économique a souligné Yousfi. Selon le ministre, la wilaya de Batna a fait un pas géant avec les différentes entreprises et industries installées pratiquement à travers les quatre coins de la wilaya, à commencer par les zones d’activité et les zones industrielles dont la plupart d’entre elles ont connu des transformations  des activités  nouvelles., telles que la zone des activités de Batna, et la création d’autres  zones à Barika, Merouana, Ain-Yagout, El Madher, Djarma, Arris.

Glovitz Kia

Le ministre s’est arrêté à l’usine Glovitz Kia. Selon des explications  par le  représentant de la firme, l’usine Glovitz est située à 21 km de Batna, précisément  dans la commune de Djarma cette usine a été conçue dans le cadre de l’investissement, réalisée et installée sur un terrain d’une superficie de 50 ha.  Cette usine emploie actuellement 2000 personnes dans ses débuts et atteindra progressivement les 10.000 salariés.

Il est à signaler que la nouvelle usine Glovitz -Kia représente un grand pas en avant dans la diversification des capacités industrielles, allant de 50.000 unités à 100.000 pièces en phase de fabrication. Encouragé par le wali Siouda A, la firme Glovitz Kia a assuré une diversification (divers modèles de voitures) dans sa production de voitures, et camions, à commencer par les K2700.K2500.Sportage, Picanto, Rio, et Cerrato, apprend-on.

En suite le ministre Youcef Yousfi a inspecté également plusieurs usines et unités de productions industrielles dans les communes, Tazoult, Arris, Ichmoul (projet d’une mine de Baryte à re-exploiter ), une autre nouvelle unité de recyclage de bouteilles en plastique a été félicitée par M Yousfi dans le cadre de la protection et la sauvegarde de l’environnement, sachant que cette unité est la première à être installée et mise en service au niveau national. Elle absorbe entre 50000 et 100.000  tonnes de déchets en plastique et emploie jusqu’à 230 personnes.

Enfin il y a la fameuse usine de fabrication de turbines de gaz en cours de réalisation à Ain-Yagout. Elle entrera en production d’ici l’année 2019.

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




- Publicité -

Madjid Yesli : « La communauté ne doit pas être une abstraction intellectuelle »

0
RENCONTRE avec le vice-président du Congrès des Kabyles du Canada

Madjid Yesli : « La communauté ne doit pas être une abstraction intellectuelle »

Le Congrès des Kabyles du Canada (CKC) a participé avec une équipe de marathoniens au Marathon international Oasis de Montréal, ce grand événement sportif et festif. Des milliers de personnes de toutes les tranches d’âge y prennent part pour le plaisir ou pour défendre une cause qui leur tient à cœur.

Cette année, les membres de la communauté kabyle du Canada font partie de cette marée humaine qui a envahi le Quartier des spectacles du centre-ville de Montréal. Ils ont porté fièrement les couleurs du CKC et avec la fierté d’arborer leur appartenance à la communauté kabyle du Canada. Le vice-président du CKC, M. Madjid Yesli, présent sur les lieux se livre dans cet entretien.

Le Matin d’Algérie : M. Madjid Yesli, vous avez été, récemment, nommé vice-président du Congrès des Kabyles du Canada.

En effet, j’ai accepté la responsabilité et la charge de vice-président du CKC et je suis très honoré par la confiance placée en moi par le président du CKC en en la personne de M. Hocine Toulait. Bien entendu, je suis fier de faire partie du CA élu lors des assises du 13 mai 2108 au Palais des congrès de Montréal. Notre communauté a bien reçu la vision et comprend bien les enjeux auxquels nous devons faire face dans un monde de plus en plus complexe. Vivre dans un grand pays comme la Canada, qui lui, est composé de plusieurs centaines communautés, exige de nous une approche différente et novatrice afin de tirer notre épingle du jeu. J’ai eu la chance de participer aux consultations comme membre du Comité de préparation des assises du 13 mai 2018. Les kabyles que nous avons rencontrés ont démontré un désir ardent de construire une communauté de destin forte et influente. Le CKC a su les écouter et saura par, conséquent, traduire leurs recommandations en un projet fédérateur, rassembleur, mu exclusivement par l’intérêt général de notre communauté.

La démarche du CKC suscite beaucoup d’espoirs, ici au Canada d’abord, mais également ailleurs dans le monde au sein de nos diasporas. Nous sommes à la bonne place pour rêver. Nous sommes dans un pays qui nous permet de côtoyer une multitude de communautés dans un esprit de cohésion, de paix et de solidarité. Notre contribution est essentielle. Nos valeurs nous permettent une adaptation sans heurts. Mais comme le monde n’est pas figé, les changements sont rapides dans une planète hyper connectée où même les États postmodernes ont des difficultés à maintenir tous leurs acquis.

La participation citoyenne à la vie de la Cité devient alors incontournable. Celle-ci s’exprime à travers des organisations à vocations diverses (éducation, économie, lutte contre la pauvreté, promotion culturelle et identitaire, environnement.). Face à la complexité, les États les plus avancés sont à l’ère de la gouvernance partagée. Ils misent sur trois éléments fondamentaux : la responsabilité individuelle et familiale, l’entraide et la solidarité et enfin la mobilisation des communautés. Nous avons, donc, besoin d’une organisation de dernière génération où chaque citoyen ait une parcelle de pouvoir d’action et de responsabilité. La réussite de notre communauté dépendra de sa capacité à fonctionner dans une logique de réseaux, de coopération et de partage.  

Comment avez-vous vécu cette première sortie sur le terrain, la participation du CKC au Marathon international de Montréal?

La participation à cet événement de quelques membres de notre communauté est tout à fait louable à plus d’un titre. En plus du fait qu’il s’agisse d’un défi personnel pour chacun, ils ont choisi de porter les couleurs du CKC. Ceci nous honore et nous envoie un message fort à l’effet que nous devons travailler à nous assurer une bonne visibilité.  Ce genre d’événement a le mérite également de rassembler des communautés diverses, des organisations, des fondations de toutes sortes…

Le fait que nos couleurs- celles du CKC- fassent partie de l’arc-en-ciel de ce célèbre marathon international de Montréal est certainement une fierté et une opportunité pour nous. L’image de Gaya et d’Anaïs, bien décidés sur la première ligne de départ, arborant le logo et la devise du Congrès des Kabyles du Canada sera gravée à jamais dans mon esprit.

Aussi banale qu’elle puisse paraître, cette image m’a renvoyé aux balbutiements de la naissance du Comité de préparation des consultations et des assises du CKC. Que le message du CKC palpite au même rythme que les battements de cœur de ces enfants kabyles m’apparaissent comme l’amorce d’un nouveau départ porteur d’espoir pour notre communauté.  

Que représente pour vous cet événement sportif et comment les membres du CKC se sont préparés à cette course?

Tout d’abord, ce genre d’événement ne laisse personne indifférent. Le marathon international de Montréal est un événement qui draine plusieurs milliers de participants. Il s’agit d’un événement sportif, festif et même touristique. L’organisation est exceptionnelle. Une belle ambiance a bien agrémenté ce rendez-vous. Un groupe de membres de la communauté a pris l’initiative de participer à cet événement en arborant les couleurs du CKC et même amasser des fonds. Il est clair que c’est avec beaucoup de bonheur et de fierté que j’ai tenu à encourager les participants de notre communauté. Nos couleurs ont eu l’occasion et la chance de côtoyer celles d’autres organisations ayant à cœur une cause à défendre ou un défi à relever. Et notre communauté ne doit pas rester en marge de toute cette humanité.

Ce fut également une belle occasion de partager un beau moment avec les membres de la communauté. Tous et toutes animés par ce sentiment de fierté kabyle bien de chez nous. M Mabrouk Boudraa, ancien membre du Comité de préparation du CKC et coach de ce groupe n’a pas caché sa joie de voir tout le monde terminer la course. Ce fut un réel plaisir de le retrouver et je ne saurais assez le remercier au nom du CKC pour avoir consacré son temps à la préparation de ce rendez-vous. Bouaziz Ait Dris est à sa 2ème course au profit du CKC. L’idée de la participation lui appartient. Sa fille Ines me confie qu’elle était fière d’avoir atteint l’objectif qu’elle s’était assigné. Farid Chérifi, jovial et souriant comme d’habitude, a été très efficace dans la préparation des chandails du CKC. Avec une pointe d’humour, il réclame mon veston et m’habille en CKC comme tout le groupe.

Les enfants qui ont participé à cet événement sont heureux de leurs exploits respectifs.  Gaya, Anaïs et Dany comme les milliers d’autres enfants de la communauté kabyle du Canada valent bien le pari lancé par le CKC.  Le petit Dany laissera son papa Khaled Remila s’occuper du 42km. C’est la première fois que je rencontre Khaled, nous étions tous les deux en chandail du CKC. Il est fier de courir ses 42 km et porter haut l’idéal   d’une communauté rassemblée et solidaire. Ses propos me font réaliser tout le poids de la responsabilité que nous avons acceptée d’assumer. Je ne puis m’empêcher de penser à toute l’éthique que cela exige de nous comme membres du CA du Congrès des Kabyles du Canada.

Je suis convaincu que les rencontres directes avec les membres de la communauté incluant les dirigeants des associations devraient être la source d’inspiration pour le projet du CKC. Nous pouvons être plusieurs sans être ensemble. Mais si à plusieurs nous pensons communauté nous serons ensemble comme un seul être collectif fort et influent. La communauté ne doit pas être une abstraction intellectuelle.

Que diriez-vous de l’importance de prendre part à de telles rencontres en termes d’impact sur l’image   de notre communauté ?

En plus des aspects festifs, sportifs et sociaux, il me semble que ce genre d’événements nous permettra de faire du marketing pour notre communauté. Nous devons veiller à définir par nous-mêmes l’image que nous voulons renvoyer aux autres. Nous devons moderniser nos façons de faire. Le CKC ne ménagera aucun effort pour que nous puissions ensemble construire une communauté forte et influente. Pour y parvenir, ici ou ailleurs, nous devons miser sur le développement de toutes les potentialités de notre communauté. Chacun de nous peut individuellement rehausser l’image de la communauté, contribuer à promouvoir son identité et sa culture. Mais en le faisant ensemble, l’impact dépassera de loin nos actions en rangs dispersés. C’est encore une fois tout le sens de construire ensemble.

Le CKC croit en la communauté, toutes les rencontres organisées par nos associations ou groupes d’individus seront autant d’occasions pour créer cette logique de réseaux et de tirer profits de ces synergies. Le CKC croit également que l’éducation et l’intégration économique seront les principaux leviers du développement de la communauté des kabyles du Canada.

La force du pays et des communautés que nous côtoyons vient de ces deux leviers et de la culture de l’effort. Ce n’est pas tout : notre communauté doit promouvoir et préserver son âme profonde, son identité et sa culture à travers tout le territoire du Canada. L’image et la visibilité de la communauté se fera avec tous ces matériaux et en sera le fidèle reflet. C’est à cela qu’aspire chaque membre de notre communauté.

Auteur
Hassiba R.

 




- Publicité -

Abdelwahid Temmar remet les clés de 3 000 logements à Tiaret

0
Habitat

Abdelwahid Temmar remet les clés de 3 000 logements à Tiaret

Des clés de 400/1 500 logements AADL(1) et 1 000 logements publics locatifs ont été distribuées par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, jeudi, lors d’une cérémonie de remise des clés symboliques à la maison de la culture Ali Maâchi, en présence du wali de Tiaret, et les autorités civiles et militaires de la wilaya de Tiaret. Cette cérémonie clôturait la visite de travail et d’inspection effectuée dans la wilaya de Tiaret durant cette journée. 

Auparavant, le ministre avait visité dans la commune de Tiaret le projet de 1 000 logements publics locatifs LPL et de 100 logements logement promotionnel aidé LPA, situées respectivement dans la périphérie de Zaâroura. 

A Z’mala, dans les hauteurs de la ville de Tiaret, il a visité les 1 500 logements AADL en cours de réalisation, des chantiers de réalisation d’infrastructures de base, après  d’assister au cabinet du wali à un exposé présenté par le directeur du logement sur les différents programmes réalisés, lancés ou en projet, les responsables locaux du secteur se sont succédés afin d’expliquer au ministre l’état d’avancement des projets publics au niveau de la wilaya.

M. Abdelwahid Temmar a également donné instruction pour que les travaux de VRD seraient totalement achevé avant de la livraison des logements.

Ce dernier fera part d’une enveloppe supplémentaire pour la réalisation d’un parc citadin dans la périphérie de Zaâroura. 

Le ministre a indiqué que « plus de 90 000 unités du programme AADL seront prochainement achevées et attribué au niveau national dont 1 063 unités destinées à la wilaya de Tiaret ».

Auteur
Khaled Ouragh 

 




- Publicité -

DERNIERS ARTICLES

Palestine

Dix pays, dont la France, décidés à reconnaître l’État palestinien à...

0
Lors d'une conférence lundi 22 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, seront représentés « dix pays qui ont décidé »...

LES PLUS LUS (48H)

Palestine

Dix pays, dont la France, décidés à reconnaître l’État palestinien à...

0
Lors d'une conférence lundi 22 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, seront représentés « dix pays qui ont décidé »...