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Abdelwahid Temmar remet les clés de 3 000 logements à Tiaret

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Habitat

Abdelwahid Temmar remet les clés de 3 000 logements à Tiaret

Des clés de 400/1 500 logements AADL(1) et 1 000 logements publics locatifs ont été distribuées par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, jeudi, lors d’une cérémonie de remise des clés symboliques à la maison de la culture Ali Maâchi, en présence du wali de Tiaret, et les autorités civiles et militaires de la wilaya de Tiaret. Cette cérémonie clôturait la visite de travail et d’inspection effectuée dans la wilaya de Tiaret durant cette journée. 

Auparavant, le ministre avait visité dans la commune de Tiaret le projet de 1 000 logements publics locatifs LPL et de 100 logements logement promotionnel aidé LPA, situées respectivement dans la périphérie de Zaâroura. 

A Z’mala, dans les hauteurs de la ville de Tiaret, il a visité les 1 500 logements AADL en cours de réalisation, des chantiers de réalisation d’infrastructures de base, après  d’assister au cabinet du wali à un exposé présenté par le directeur du logement sur les différents programmes réalisés, lancés ou en projet, les responsables locaux du secteur se sont succédés afin d’expliquer au ministre l’état d’avancement des projets publics au niveau de la wilaya.

M. Abdelwahid Temmar a également donné instruction pour que les travaux de VRD seraient totalement achevé avant de la livraison des logements.

Ce dernier fera part d’une enveloppe supplémentaire pour la réalisation d’un parc citadin dans la périphérie de Zaâroura. 

Le ministre a indiqué que « plus de 90 000 unités du programme AADL seront prochainement achevées et attribué au niveau national dont 1 063 unités destinées à la wilaya de Tiaret ».

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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L’exil de la langue : l’écriture dans la souffrance

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LITTERATURE

L’exil de la langue : l’écriture dans la souffrance

«J’ai écrit des poèmes, j’ai raconté des histoires, j’ai falsifié le vent de la langue du voisin lointain. La langue française fut un lieu d’exil, une maison sans terrasse»

Partagés entre la tradition du terroir et la culture française, les écrivains maghrébins d’expression française dans leur ensemble, les Algériens en particulier, ont été depuis longtemps placés par l’histoire en position de rupture avec leurs racines.

Une rupture aussi problématique que douloureuse ayant engendré un exil forcé dans la langue d’autrui. Exil où ces derniers sont condamnés à servir d’abord d’avant-garde ou d’étendard pour les mouvements de décolonisation, puis, d’éclaireurs pour la société libérée dans sa voie vers la construction de son identité.

I- L’écriture dans la langue française : entre quête des origines et déracinement

En effet, l’écriture dans la langue du colonisateur s’est toujours présentée pour ces écrivains-là à la fois comme un pis-aller, un arrêt devant l’abîme, et enfin, un intense travail dans l’interrogation de soi d’un autre angle que le leur. «Est-il possible, écrit le Marocain Driss Chraïbi (1926-2007), dans son roman  »La Mère du printemps » (1982) qu’on quitte un jour sa terre natale, qu’on la renie en lui tournant le dos, et puis…et puis que l’on y revienne, comme si rien ne s’était passé en ton absence, comme si elle n’avait pas eu besoin de toi ?» (1).

La terre natale dont parlait ici l’auteur de  »Le passé simple » est la demeure de la langue maternelle : refuge de mots enfantins, île rêvée du pays perdu, jardin onirique qui fait se croiser et valser les rayons de soleil, l’odeur parentale et le souffle des printemps, autour desquels défilent nombre de souvenirs nostalgiques. Somme toute, la vie dans les bras attendrissants de cette mère proche-lointaine, symbolisée par la terre, qui engrosse l’imaginaire de contes et de berceuses savoureuses. Si Chraïbi partait de cette idée de la terre-mère irremplaçable, c’est qu’il y a derrière cette métaphore, d’une part, la sœur, la cousine, la tante et toutes les autres figures féminines qui se suivent, se superposent et se figent dans l’inconscient individuel ou collectif «maghrébin», comme autant de remparts de la tradition, éternelles gardiennes des murs du foyer.

D’autre part, la terre n’est rien d’autre dans cette conception-là qu’un être vivant en besoin permanent de femmes et d’hommes qui la travaillent et la reconnaissent à sa juste valeur. Mais comment est-ce possible de perpétuer sa mémoire au travers de la langue de l’autre, de surcroît colonisateur, ou ex-colonisateur? N’est-ce pas un déni de soi? Une dépossession de son être et un second meurtre de son identité? Dilemme!

C’est le romancier Malek Haddad (1927-1978) qui aurait le mieux exprimé ce malaise et ses contradictions, lesquelles forcent, à l’en croire, l’intellectuel maghrébin «francophone» au moment de se mettre à la table de l’écriture à la fuite, la soumission et la résignation devant le pouvoir séducteur de la langue de Molière. «La langue française, écrit-il, dans son essai « Les zéros tournent en rond » (1961), est mon exil». Plus loin, il poursuit: « L’école coloniale colonise l’âme (…), c’est insidieux, c’est profond (…) Chez nous, c’est vrai chaque fois qu’on a fait un bachelier, on a fait un Français.».(2)

Quant à Mouloud Mammeri (1917-1989), il avait fait brûler par le principal protagoniste de son roman « Le sommeil du juste » (1955), toutes les lumières occidentales, par colère et révolte : « Le contrat social, Discours sur l’inégalité, les Châtiments. Jaurès, Auguste comte. Ha ! Mesdames et Messieurs quelle blague! Quelle vaste blague! Quelle fumisterie!», «Je pisse sur les idées», (3) ironise Arezki, le jeune intellectuel montagnard qui, même en conflit avec la société traditionnelle et influencé par la culture française transmise par son professeur de philosophie «anarchiste» M. Poiré, se voyait dans l’impossibilité d’accepter celle-ci parce que sa famille était sévèrement touchée par le mépris et l’arbitraire de la colonisation.

Cette réaction traduit, à vrai dire, non seulement l’atrocité de la misère ayant blessé les Indigènes dans leur chair, démentant les duperies des discours fraternels, égalitaristes et universalistes développés par les colons, mais aussi les remous de cette voix minorée d’un peuple «indigénisé», déculturé, bafoué, bâillonné et surtout exilé de lui-même, incapable qu’il fut de se réapproprier son patrimoine ancestral, sa culture, sa langue, son identité propre. Et c’est là que l’écriture et le journalisme sont intervenus pour servir de courroie de transmission des revendications de la base populaire et de baromètre du terrain miné de l’époque. Il serait, sans doute, possible de faire le parallèle ici, toutes proportions gardées bien entendu, avec les articles au ton incisif d’Albert Camus dans «Alger républicain» et son rapport accablant  »Misère de la Kabylie », publié en 1939 (4). Sa dénonciation des conditions difficiles dans lesquelles vivait la population de la Kabylie jure avec les enquêtes de ses prédécesseurs, favorables à l’exploitation coloniale.

Visionnaire, le futur philosophe a pu ouvrir grand les yeux, sur les dégâts de celle-ci, à certains milieux hostiles de la métropole. La littérature n’est-elle pas, après tout, ce qui nous ramène à l’humaine condition dans ses points de force, ses fragilités et ses susceptibilités? Elle fut plutôt, dans le cas de Camus, comme une révélation de son écartèlement affectif entre deux univers opposés (La France métropolitaine et l’Algérie « française »). Écrire, comme le dit bien un jour Bernard Pingaud est «une arme défensive. Pourquoi écrit-on ? Pour se justifier ou se distraire, pour « saluer la beauté » « promener un miroir le long d’une route» […] toutes les raisons sont vraies mais plus profondément, on écrit pour se défendre. » (5) Telle est aussi, peut-être, la véritable destinée de Jean Amrouche (1906-1962). Si l’on définit ce poète, on peut dire qu’il est «parti de nulle part à la reconquête de soi, ses racines.» Son écriture est un cri profond qui exprime l’arrachement originel à soi, aux siens. C’est «l’Anza», ce cri des morts qui ressuscite dans les cimetières la voix de cette Algérie dépossédée de son identité et de sa mémoire, qui sort des profondeurs de la terre pour emprunter le chemin de l’universel.

L’attachement entêté du paysan kabyle qu’il fut au territoire de ses ancêtres est, au demeurant, une évidence chez toute la famille des Amrouche.

La violence de l’exil, c’est avant tout la perte d’un espace (physique ou spirituel soit-il) et un bouleversement de la temporalité (la notion du temps évolue à géométrie variable), se manifestant par l’intrusion quasi obsessionnelle du passé dans le processus créatif : le passé de la Numidie, du Jugurtha et de l’épopée des «Aguellids» (rois berbères) ayant tenu tête à la Rome conquérante, de cette terre de l’insoumission permanente qu’est l’Algérie.

Amrouche était déchiré de l’intérieur entre des réalités qu’il n’avait pas «forcément» choisies (exil spirituel dans la communauté musulmane puisqu’il fut catholique, exil territorial puisqu’il était parti longtemps en Tunisie avec sa famille, exil linguistique puisqu’il ne s’exprime dans ses écrits que par la langue française) et sur lesquelles il n’a pas de prise. Issu d’une famille kabyle christianisée par la vague des «Sœurs Blanches», il fut avec son recueil poétique  »Cendres » (1934), publié quatre ans après la célébration du centenaire de la conquête de l’Algérie, l’un des pionniers de la littérature maghrébine d’expression française : «Mais, sa place/ Celle de votre enfant, malgré vous, malgré lui/ Prisonnier de ces os rendu au schiste sec/ Mais, ma place/ Celle de votre fils aux membres ligotés/ Où, où est-elle?», s’est indigné celui qui a témoigné de l’étrangeté de son sentiment d’appartenance, écartelé entre tradition ancestrale et modernité occidentale, sa communauté d’origine et la culture française, chantant de toutes ses veines la splendeur du pays perdu(6).On touche par-là à un destin exceptionnel, pareil à celui du Tchèque Franz Kafka (1883-1924) : étranger à tout, d’abord à la culture allemande par son judaïsme, étranger à Prague, à la Bohème (mouvement artistique très célèbre du XIXe), tant par le choix qu’il fit d’écrire en allemand (la langue des maîtres et des bureaucrates impériaux), que par son judaïsme encore (nationalisme tchèque qui charrie un antisémitisme avéré), mais en même temps hostile au judaïsme occidental, celui des assimilés (ceux qui n’ont plus de traditions à léguer à la postérité) et oriental (celui des Yiddish des communautés juives de Galicie). Si le génie de Kafka, c’est d’avoir fait de ses manques, c’est-à-dire de ses exils symboliques irrémédiables, le ressort de son esthétique, Amrouche y a puisé l’âme, l’inspiration et «le matériau notionnel», utiles à son écriture.

II- La révolte et l’exil

Toujours est-il opportun de signaler, par ailleurs, que c’est après la répression des émeutes de Sétif et de Kherrata en mai 1945, qu’une nouvelle conscience littéraire s’est réveillé en Algérie. Ce que l’on appelle «le courant ethnologique», représenté par Mohammed Dib avec ses livres  »La Grande Maison » (1952) et surtout  »L’incendie », ce roman prophétique publié juste avant l’insurrection de 1954, Mouloud Mammeri avec  »La colline oubliée » (1952), lequel complète indirectement la fresque littéraire  »Le fils du pauvre » (1950) de Mouloud Feraoun. Baignée dans la culture traditionnelle, cette génération démontre par son écriture l’immixtion subite de la modernité dans un monde rural rythmé par les rites de l’oralité. Elle dresse un témoignage au vitriol contre les effets du colonialisme, centrant le regard sur la figure tutélaire de la mère, à la fois gardienne du temple de l’oralité et figure de résistance à l’occupant, faisant appel à la reine «Kahina», ou à la résistante «Fathma N’soumer».

De même, le caractère patriarcal et viril de l’Algérien fut comme sublimé dans diverses références au thème des révoltes de Jugurtha. Cette génération considérée comme «indigéniste» dans l’esprit occidental qui faisait de «l’exotisme oriental» une norme en tout ce qui a trait aux réalités socioculturelles du Maghreb, était plutôt vue comme l’interlocutrice privilégiée des lecteurs européens. Sorte de maillon ou d’interprète/intermédiaire dans un territoire rattaché à la métropole durant un espace de temps qui coïncide avec l’émergence en Occident du «Nouveau Roman», avec son écriture concise, sa structure narrative chaotique, ses récits foisonnants ayant pour thème l’homme moderne, ses perplexités et ses angoisses. Un genre nouveau ayant mis aux oubliettes «la littérature engagée» dont se réclament les adeptes du roman indigéniste.

Autrement dit, le réalisme historique s’y est perdu et a fondu dans l’incertitude narrative, où le poète ou l’écrivain ne sont plus en position d’éclaireurs, mais de simples voix de dialogue parmi d’autres. En cette période d’avant-indépendance, un nom émerge et non des moindres, celui de Kateb Yacine qui, prenant le pas de Mohamed Dib, aurait dépassé son problème individuel d’acculturation pour recréer l’histoire à travers  »Nedjma » (1956), le plus remarquable des romans d’Algérie et du Maghreb.

Rénovant l’écriture dans le fond, Kateb faisait du retour aux origines et aux ancêtres un culte, recherchant dans l’insaisissable Nedjma, l’unité symbolique : l’Algérie dans toute sa beauté, sa splendeur, ses ambiguïtés, ses mystères. (7) D’après le sociologue et critique littéraire marocain Abdelkebir Khatibi (1938-2009), le mythe katébien est une méditation qui constitue, outre le décalage entre l’histoire et l’activité de l’imaginaire, cette volonté de «tricher avec l’histoire, de la violenter, la contourner et la brouiller dans une atmosphère ludique»(8). Kateb Yacine a noué, par le sang, une relation complexe avec la terre. Toutes ses œuvres  »Le cercle des représailles » (1959),  »Le cadavre encerclé » (1963),  »Les ancêtres redoublent de férocité » (1967), etc., sont un appel implicite à venger la mère violée et l’exil forcé chez l’autre.

«Jamais je n’ai cessé, écrit-il dans  »Le Polygone étoilé » (1966), même aux jours de succès près de l’institutrice, de ressentir au fond de moi cette seconde rupture du lien ombilical, cet exil intérieur qui ne rapprochait plus l’écolier de sa mère que pour les arracher, chaque fois un peu plus, au murmure du sang, aux frémissements réprobateurs d’une langue bannie, secrètement, d’un même accord, aussitôt brisé que conclu…». (9) Ainsi ce célèbre poète frondeur, symbole de l’Algérie résistante, s’est-il permis de violer à son tour la langue du colonisateur pour lui donner un contenu, une conscience, une âme algérianisée : «J’écris en Français, dit-il un jour, pour dire aux Français que je ne suis pas Français». En plus d’être conflictuelle, sa liaison avec la culture française est teinte de versatilité, tantôt qualifiée de «butin de guerre», tantôt d’aliénation et d’acculturation dans le grand projet impérialiste. Or, «il faut reconnaître, écrit Kadour Naimi, que  »le butin de guerre », est, en réalité, un asservissement néo-colonisé, déguisé en triomphe, une reconnaissance implicite d’incapacité intellectuelle à promouvoir sa propre langue maternelle.

Voici la preuve la plus significative, poursuit Naimi, en 1985, l’auteur même du slogan  »butin de guerre », Kateb Yacine, déclara :  »Je ne pensais pas pouvoir faire du théâtre en Algérie parce qu’à ce moment-là, le problème numéro un, c’était la langue. Pour moi, ce qui importait, c’était ce problème-là : comment le résoudre ? »» (10) Le fait, peut-être, que notre «Molière national», digne descendant d’Apulée de Madaure, se soit frotté à l’arabe populaire a aiguisé sa sensibilité de poète rebelle. A la vérité, quand la langue lui est étrangère, tout écrivain se sent comme dans un ghetto insulaire, prisonnier de lettres aussi insolites qu’effarantes, lesquelles portent les marques de son égarement. Exclu de l’histoire de son milieu d’origine, humilié par la perte de ses racines, l’exil de la langue le campe alors dans le statut peu enviable d’apatride, n’ayant plus d’énergie ni de ressources que dans la recherche désespérée de sa langue, son identité, ses coutumes et sa terre perdues. Étranger à lui-même, comme l’observe bien la philologue et la psychanalyste bulgare Julia Kristeva, il tente alors de «tricher» avec le destin au moyen des mots. Les amarres de l’écrivain ne sont-ils, après tout, l’exil, la ruse et le silence, pour reprendre le mot du poète irlandais James Joyce (1882-1941)? Des amarres qui l’attachent à «ce pays indécodable de l’errance», frappé de ruptures et de radicalité, d’oubli et de fuites…«Écrire la langue adverse, dit Assia Djebbar dans son roman  »L’amour, la fantasia » (1985), ce n’est plus inscrire sous son nez ce marmonnement qui monologue; écrire par cet alphabet devient poser son coude bien loin devant soi, par-derrière le remblai — or dans ce retournement, l’écriture fait ressac.».

III- L’errance, la dictature, l’islamisme et la résistance…

Longtemps confinée entre conformisme aux traditions et penchant à l’émancipation, le courant littéraire d’avant-garde s’est sclérosé tout de même dans un nationalisme étriqué, contraignant et anachronique jusqu’à l’émergence d’une plume acerbe en 1969, celle de Rachid Boudjedra. Une plume d’un rare génie qui a célébré, à l’instar du romancier mexicain Juan Rulfo (1917-1986), «l’entreprise du meurtre» par l’écriture de l’oralité. Meurtre aussi de la culture patriarcale, des tabous, des traditions surannées, de l’intégrisme religieux et du conformisme tout court. Grâce à ses premiers ouvrages, en particulier  »La Répudiation » (1969) ,  »L’insolation » (1972),  »L’escargot entêté » (1977), Boudjedra a eu le mérite de sortir la littérature algérienne du pertuis étroit du traditionalisme à l’universalisme, en cassant les codes de la narration, en malmenant le récit et en mélangeant les genres par le biais du «Réalisme magique» typiquement hispano-américain, nourri d’une modernité trextuelle et des saveurs orientales du conte des Mille et Une Nuits. Se servant de ses personnages, Boudjedra dresse un sévère réquisitoire contre ce «pays-hôpital» (l’Algérie), sans cerveau, sans béquilles, sans morale, englué dans son hypocrisie religieuse et ses tabous. «Et maintenant ?, écrit-il, dans son roman « Le démantèlement », (1981), les villes s’étaient surchargées et s’enroulaient dans la mauvaise graisse des bidonvilles tandis que les terres irriguées par le sang étaient à l’abandon, les mosquées poussaient comme des champignons phalliques, la religion était récupérée par tout le monde, les rues se remplissent d’opportunistes, d’affairistes et d’arrivistes éblouis par la réussite fulgurante (…) et la corruption devient la loi générale (…) ». Même démarche chez Mourad Bourboune  »Le muezzin » (1968) et Mohamed Dib  »Dieu en Barbarie » (1970) et bien d’autres écrivains tels que Nabel Farès , Malek Ouary, Jean Sénac, etc., qui, amoureux de la vie, ont fustigé la dictature, les marchands de temple et leur sale besogne d’endoctrinement des masses. Plus tard, apparaît Rachid Mimouni avec  »Le Fleuve détourné » (1982), où il s’est frontalement attaqué au tabou de la révolution : ses trahisons, ses compromissions et ses déceptions.

« Il n’est pas facile dans ce pays, d’être administrateur », écrit ce dernier poussé aux flots par les enragements de ce fleuve d’Algérie qui a raté sa direction et sa source, «c’est un poste qui exige beaucoup de qualités. Il faut faire montre d’une grande souplesse d’échine, de beaucoup d’obséquiosité, d’une totale absence d’idées personnelles de manière à garder à ses neurones toute disponibilité pour accueillir celle du chef. Il faut surtout se garder comme de la peste de toute forme d’initiative.». Bien entendu, le tragique dans « Le Fleuve détourné » rejoint le comique. Le paysan qui retourne à son village après des années d’exil dans le maquis, se retrouve face à la cruauté des siens.

Convaincus de sa mort pendant la guerre de libération, ces derniers lui ont même fait une place au cimetière alors que sa femme et ses enfants sont portés disparus. Coincé dans ce jeu de miroirs déformés du destin, le pauvre paysan (sans nom dans le texte), part se confronter à ce qu’il oppose à cette société, la sienne, ingrate et méconnaissante de ses sacrifices pour l’indépendance de l’Algérie. Quel drame que de se heurter au mur du mépris et du rejet de ceux qui prétendent nous connaître! D’être exilé par les nôtres sur la terre qui nous a vu naître. Non seulement Mimouni a cassé dans son œuvre les modèles sociaux faussement nationalistes en vigueur à cette époque-là, mais aussi le mythe de la révolution et ses trahisons, la société et son triangle de Bermudes : l’identité, la sexualité, la religion. Le même constat peut être dressé aussi pour les œuvres de Tahar Djaout: ‘‘Les chercheurs d’os » (1984) et ‘‘Les vigiles » (1995), en particulier.

De toute façon, les écrivains algériens d’expression française, romanciers, poètes ou dramaturges soient-ils, appartiennent tous à une culture dont la structure interne continue d’être orale. En ce sens, l’espace de culture «savante», donc écrite, peut se rétrécir facilement tant que l’oralité a transformé l’écriture depuis des siècles en un texte absent. Loin d’être une métaphore, l’exil linguistique, étant en premier lieu un exil culturel, aggrave du dedans les autres formes d’aliénation que comporte l’exil intérieur (la solitude de l’écrivain). De même, le rapport des écrivains algériens francophones aux lecteurs a changé, de nos jours, sur plusieurs niveaux (culturel, civilisationnel, spatial parfois), vu l’ampleur du fossé creusé par l’arabisation progressive des générations montantes. Leur message ne passe pas comme souhaité et les enjeux culturels de leur écriture se trouvent parfois mal interprétés.

En revanche, la dénonciation et la révolte caractérisent toujours la littérature algérienne nouvelle. De Tahar Djaout à Amin Zaoui, et de Abdelkader Djemai à Boulam Sansal, Youcef Sebti, Yasmina Khadra, Maissa Bey, Salim Bachi et Kamel Daoud, le verbe est conjugué au présent de la révolte et de la résistance. On dirait que l’écriture en est forcée à adopter un profil bas devant les épanchements impulsifs de l’encre. Bien que la dynamique et les objectifs de l’écriture en langue française soient différents de ceux des prédécesseurs, on constate bien, à quelques exceptions près, que cette littérature n’est que la suite logique de la poésie rebelle de Kateb Yacine, du verbe haut de Jean Amrouche, des rimes poétiques de Assia Djebbar et de la prose pamphlétaire de Rachid Boudjedra!

K.G.

Notes de renvoi

  1. Driss Chraïbi, La Mère du printemps, Edition Seuil, Paris. 1982.
  2. Voir Youssef Girard, The International Solidarity Movement, 10 novembre 2010 : http://www.ism-france.org/analyses/-Les-zeros-tournent-en-rond-8207–article-14584.
  3. Mouloud Mammeri, Le sommeil du juste, Plon, Paris, 1955, p144-147.
  4. Albert Camus, Chroniques algériennes, 1939–1958, Actuelles III, éditions Gallimard, Collection Folio essais, Paris, 1958.
  5. Bernard Pingaud, écrire aujourd’hui, Plumitif, juillet 2014 : http://blog-de-lyne.blogspot.com/2014/07/.
  6. Patrick Renaudot, Ce lieu d’exil la langue française, Magazine littéraire N°221, juillet-août, Saint-Père, 1985, p 36-40.
  7. Kamal Guerroua, Exil Nostalgie, Ressouvenances, Villers-cotterêts, 2017.
  8. Abdelkebir Khatibi, Le roman maghrébin, Maspero, Paris, 1968.
  9. Kateb Yacine, Le Polygone étoilé, Seuil, Paris, 2000, p181-182.
  10. Kateb Yacine & Abdelkader Alloula, du théâtre au cinéma, conversation entre Kateb Yacine et Saïd Ould Khelifa, entretien inédit réalisé à Paris le 29 juin 1985, Bobigny 2003, publié à l’occasion du 14 ème Festival 11 au 28 mars 2003 à Bobigny, Hors-série, p. 7 et 8., cité par Kadour Naimi, Défense des langues populaires, le cas algérien, Editions Electrons libres, 2018.
Auteur
Kamal Guerroua, auteur et chroniqueur

 




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Tamazight et dziriya, solidarité !

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ANALYSE

Tamazight et dziriya, solidarité !

Comme promis lors de la présentation des Éditions électrons Libres (1), voici la présentation d’un premier livre offert gratuitement.

Prémisses

Pour écarter tout malentendu ou procès d’intention (2), précisons des faits.

L’auteur de cette présentation et de l’essai en question a obtenu un baccalauréat puis un Certificat d’Études Littéraires Générales (université d’Oran, en 1965-1966), aussi bien en langue française qu’en arabe classique. Il pratique donc ces deux langues, et apprécie ce qu’elles lui ont donné et continuent à lui donner comme connaissances.

Donc pas de vulgaire tribalisme linguistique exclusiviste, raciste, élitaire, aussi prétentieux que médiocre et stérile. La « tribu » de l’auteur est l’espèce humaine dans son ensemble, plus exactement celle exploitée-dominée par une minorité de requins assoiffés d’argent. Par conséquent, toutes les langues de la planète, quelque soit leur statut, de la plus scientifique et culturellement raffinée au plus humble dialecte d’une tribu isolée d’Amazonie, tous ces idiomes sont à respecter, protéger, promouvoir, pratiquer dans la mesure du possible. Ils constituent la richesse diversifiée de l’humanité. Un dialecte qui disparaît, c’est un aspect  d’humanité, la nôtre, qui est perdu. À ce sujet, l’auteur pratique, outre sa langue maternelle, employée dans ses œuvres théâtrales dès 1968, l’arabe classique, le français, le latin (un peu oublié par manque de pratique), l’italien, l’anglais et le chinois élémentaire. Si l’auteur vivait en Algérie, il apprendrait volontiers le tamazight, pour enrichir son bagage linguistique et mieux connaître et communiquer avec ses compatriotes amazighes.

Sachant l’intensité des passions que soulève le débat linguistique (pas seulement en Algérie, mais partout dans le monde, et à toutes les époques), ajoutons une prémisse fondamentale ; sans elle aucun débat n’est possible. Si une personne aime exclusivement une seule langue avec passion (en Algérie : arabe classique, français, dziriya, tamazight ou n’importe quel idiome étranger), c’est son droit absolu. Mais celui-ci ne confère en aucune manière à cette personne la prétention d’interdire à d’autres d’accorder leur amour à une autre langue. Bien entendu, il reste à s’accorder sur un consensus : l’emploi de ces divers idiomes comme instruments collectifs de communication officielle, de culture et de science. Cet accord est possible uniquement à une condition :  ne pas imposer autoritairement, par une caste élitaire, la langue qu’elle emploie et dont elle tire des privilèges, mais donner la priorité au peuple, donc à la langue qu’il pratique dans sa vie quotidienne. Autrement, le débat est biaisé. L’essai le démontre, quelque soit le pays de la planète, et l’époque considérée.

Dès lors, la position assumée dans l’essai est claire, sans aucune ambiguïté : les considérations partent, se basent et se proposent de servir le peuple, et non une caste élitaire quelconque, pas même celle à laquelle appartient l’auteur de l’essai. Bien qu’il dispose de la formation linguistique déjà signalée, il estime venu le temps d’accorder toute l’attention méritée à sa langue maternelle : la diziya. Tout en saluant et en soutenant les efforts de ses compatriotes amazighes dans la promotion de leur langue maternelle, le tamazight.

Point de départ et but

Concernant la dziriya (l’essai fournit les motifs, discutables, du choix de ce mot), le point de départ, ayant motivé cet essai, fut celui-ci : toutes les langues officielles actuellement vivantes, sans aucune exception, ont été, au début, des idiomes semblables à ce qu’est actuellement la dziriya, autrement dit un langage populaire, méprisé par l’élite qui pratiquait une autre expression linguistique, jugée par les membres de cette élite comme étant la seule « noble », parce que de « connaissance » et de « civilisation ».

La transformation des idiomes populaires et leur promotion comme langue à part entière fut, partout, l’oeuvre d’un groupe très restreint d’intellectuels. Bien que faisant partie de la caste élitaire, leur souci premier était de communiquer avec le peuple afin de lui permettre l’accession à la connaissance et à la culture. Dans quelques rares cas, la promotion de la langue populaire fut encouragée par des membres de l’oligarchie au pouvoir : le but était de communiquer au peuple les décisions de cette oligarchie. Dans un seul cas, cette transformation-promotion eut comme déclencheur un homme seul, diplomate et poète : la langue ouzbèke. Oui ! Dans tous les cas eut lieu une révolution linguistique, dans le sens le plus authentique du terme, une révolution au service du peuple. Et la communauté nationale en bénéficia dans tous les domaines de l’activité sociale.

Dès lors, l’auteur de l’essai se proposa un but : est-il possible et comment transformer la dziriya en une langue à part entière, c’est-à-dire de culture et de science, ainsi que de communication officielle ?… Utopie totalement folle, détachée de toute réalité présente ? Régression absurde ? Démagogie scandaleuse ? Menace contre les langues déjà existantes, telles l’arabe classique, le français ou même le tamazight ? Ou, encore, menace contre la religion musulmane ?… Qu’on lise l’essai. On constatera comment les langues, toutes les langues humaines sans aucune exception, y compris le français et l’arabe classique, sont parvenues à la dignité de langue à part entière

Comme l’auteur de l’essai, certains comprendront, alors, que les Algériens ont trop longtemps vécu dans une « caverne de Platon » : ils ne voyaient que le français et l’arabe classique comme langues valables, en ignorant totalement comment ces idiomes sont nés et ont conquis leur statut linguistique prestigieux. Finalement, des mouvements de protestation populaires, parfois sanglants, leur ont fait voir l’existence (valeur) du tamazight. Il leur reste à se rendre compte de l’existence (valeur) de la dziriya. Et, comme les enfermés de la caverne de Platon, regarder la lumière de la réalité n’est pas facile. Les résistances seront aiguës, à la mesure des positions sociales de classes qui conditionnent les protagonistes. Et, les motifs réels de ces résistances seront difficiles à admettre, parce qu’elles se cachent derrière des considérations nobles et censées. Les laïcs francophones se scandaliseront contre ce qu’ils appelleront une « régression », et les arabophones religieux crieront au « blasphème » contre la religion à travers sa langue sacrée. L’essai montre que ces deux arguments ont été exactement ceux soulevés partout dans le monde, pour s’opposer à la promotion des langues populaires.

Implication politique du problème linguistique

L’un des tourments actuels de l’Algérie est une guerre linguistique, plus exactement une guerre sociale menée en employant l’instrument de la langue.

L’auteur précise qu’il n’est pas un « expert » en linguistique, mais simplement un citoyen intéressé par le problème des langues en Algérie. Il a consacré un certain temps à l’étudier, à le comprendre, à connaître les diverses positions exprimées. Finalement, il propose des pistes de réflexions ainsi que des propositions concrètes de solutions, au bénéfice du peuple algérien dans son ensemble, en respectant ses spécificités et son droit à une culture réelle, autrement dit de promotion sociale.

L’essai s’adresse principalement aux compatriotes libres penseurs, dans le sens précis de l’expression, autrement dit non inféodés à une idéologie procurant des privilèges matériels au détriment du peuple laborieux. Les idéologies en question présentent l’une des deux formes suivantes.

L’une est cléricale. Elle prétend défendre la religion, laquelle n’en a pas besoin, car ce qui est bon finit par être adopté par le peuple. En réalité, cette prétendue défense de la religion cache un dessein qui n’a rien de spirituel : mettre la main sur le pouvoir étatique afin de constituer une oligarchie jouissant des ressources naturelles du pays et de l’exploitation des travailleurs. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qui se passe dans les pays dominés par une oligarchie cléricale.

L’autre idéologie est laïque capitaliste. Elle déclare promouvoir le progrès économico-social de l’Algérie. En réalité, elle occulte ce qu’implique ce projet : l’exploitation des ressources naturelles  et de la force de travail algériennes en vue, d’abord, de fournir un profit aux patrons, au détriment des salariés. Là, aussi, pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qui se passe dans les pays dominés par ce genre d’oligarchie.

La formulation de ces prémisses sert à ne pas être victime d’un piège. Il consiste à occulter, dans le débat linguistique, la dimension économico-sociale, plus exactement l’existence d’une oligarchie dotée de privilèges, basés sur l’instrument linguistique. Le cas n’est pas spécifique à l’Algérie. Les nations du monde entier ont rencontré ce problème. C’est la raison pour laquelle l’essai commence par un exposé historique général. Il démontre ceci : tout instrument linguistique, depuis toujours et partout dans le monde, est un moyen soit de domination (sociale) et aliénation (idéologique) du peuple, soit de sa libération (sociale) et promotion (idéologique) de ce même peuple.

Le gros pavé dans la mare

On comprend, alors, que cet essai lance ce qui est, à notre connaissance, le plus gros pavé dans la mare linguistique algérienne actuelle. En effet, outre au tamazight, il défend la totalement ignorée, délaissée, méprisée : la dziriya. À ce parler populaire est nié un statut de langue digne de ce terme, à l’exception de domaines limités : tels la poésie, le théâtre, le cinéma et la chanson, dits « populaires ». Même parmi les promoteurs du tamazight, rares sont les personnes qui, dans leur légitime effort de promotion de leur langue populaire, rappellent également la nécessité du même effort concernant cette autre langue populaire qu’est la dziriya.

L’essai s’efforce de démontrer l’inconsistance intellectuelle et la visée dominatrice des personnes qui stigmatisent les langues parlées algériennes, comme vulgaires dialectes : la dziriya (arabe parlé algérien, dit, de manière erronée, « darija ») et le tamazight. L’auteur ne pratiquant pas cette seconde langue, il se contente d’en considérer des aspects généraux ; et il se concentre sur la dziriya, qui est son idiome maternel. Cependant, les conclusions générales s’appliquent également au tamazight, en tant que langue populaire.

Reste que si le tamazight, suite aux combats pour sa promotion, commence à être, plus ou moins reconnu, comme langue officielle, la dziriya, elle, demeure totalement ignorée, au niveau officiel. Quant à ce qu’on appelle l’ « intelligentzia » algérienne, dite « démocratique » et « progressiste », une partie non négligeable de celle-ci manifeste envers la dziriya un mépris qui la stigmatise  comme « vulgaire ». L’essai montre comment, par qui et pourquoi cet argument fut, partout et toujours, formulé contre les langues populaires, aussi bien en « Occident » qu’en Extrême-Orient. Donc, en Algérie, absolument rien de nouveau sous le soleil. Dans les autres pays, substantiellement, le même problème s’est posé, avec les mêmes types d’adversaires, les mêmes positions de classes, les mêmes privilèges socio-économiques, les mêmes enjeux de pouvoir, les mêmes résultats.

Dans l’essai, ce qui scandalisera certainement plus d’un Algérien est l’examen des deux slogans dominateurs dans le pays : la langue française comme « trésor de guerre » et la langue arabe classique comme « retour aux sources ».

L’essai expose les arguments défendus par ces deux conceptions, et présente les objections qui les réfutent. D’un côté, il montre qu’en fait le « trésor de guerre » (langue française), comme le « retour aux sources » (l’arabe classique) sont deux formes d’une même reddition néo-coloniale intellectuelle, masquée par de fallacieuses justifications. De l’autre côté, l’essai explique que la promotion des langues maternelles n’est pas une « régression » culturelle, une attaque à l’Islam,  une négligence des langues arabe classique et française ; mais, au contraire, cette promotion des langues maternelles est la condition indispensable du progrès culturel et social du peuple, comme le prouve l’histoire mondiale de l’humanité, dans chaque nation particulière.

Dans l’essai, aux langues française et arabe classique est reconnue l’importance en Algérie, à condition d’être des instruments de connaissance (non d’aliénation) et de promotion (non de domination) sociale. De même, est formulée l’invitation à s’intéresser à d’autres langues, non seulement l’anglais mais, en particulier, le chinois. Le motif n’est pas uniquement d’opportunité commerciale, mais, d’abord, d’élargissement des connaissances intellectuelles, et donc de développement social.

Il ne serait pas surprenant que le présent essai soit ignoré et occulté par beaucoup de personnes en Algérie. Elles refuseront toute discussion, les unes sur le « trésor de guerre », les autres, sur le « retour aux sources ». Et ces personnes dominent les moyens d’information de masse, aussi bien officiels que d’une certaine « opposition ». Le motif de leur refus de discussion est simple à comprendre : les questions posées dans cet essai, et les propositions de réponses vont à l’encontre des privilèges mandarinaux dont jouissent ces personnes. Seules tiendront compte de cet essai une minorité de personnes. Bien que privilégiées, parce que pratiquant l’une des deux langues dominantes (français ou/et arabe classique), elles ont comme premier souci l’intérêt du peuple et, donc, la promotion de sa langue ordinaire.

Un autre problème est à considérer. Des personnes qui ont un sincère souci du peuple ignoreront ou mésestimeront le contenu de cet essai, parce que, malheureusement, elles sont victimes de l’idéologie dominante, soit cléricale (en ce qui concerne l’arabe classique), soit laïque (en ce qui concerne le français). Ces personnes sont dans cette situation par manque de connaissances suffisantes sur le problème linguistique, en général, et concernant l’Algérie, en particulier. Souhaitons que ces personnes, étant donné leurs indéniables souci et respect du peuple, feront l’effort de lire cet essai, en mettant de côté leurs préjugés. L’auteur, lui aussi, reconnaît que dans sa jeunesse il fut victime de ce genre de préjugés.

Pour résumer cet essai, disons ceci. Il présente les expériences exemplaires dans le monde en matière de promotion des langues vernaculaires, examine la situation en Algérie et propose des solutions. L’exposé révèle ce que cache tout discours «politiquement (ou religieusement) correct », autrement dit biaisé par une quelconque oligarchie et ses représentants idéologiques. Tout l’effort est de déceler les réels enjeux qui conditionnent le problème linguistique, et leurs conséquences sociales et, – ne l’oublions pas -, psychiques. Le but est de provoquer, finalement, une discussion publique la plus large et la plus approfondie possible, afin de trouver les solutions réellement démocratiques. Elles permettront aux deux composantes linguistiques principales du peuple algérien, arabophones et amazighophones, de promouvoir leurs idiomes respectifs en langue à part entière, en vue de construire une communauté nationale sereine, réciproquement coopérative, libre et solidaire (3).

 

Le facteur essentiel.

Il est vrai que tous ces propos et ceux de l’essai sont formulés de loin, géographiquement parlant, par rapport à l’Algérie. Mais, précisément c’est le séjour de l’auteur, non pas dans un pays francophone ou arabophone, mais au Vietnam et en Chine, qui l’a le plus sensibilisé aux langues maternelles algériennes.

Il est également vrai que l’Algérie actuelle a subi beaucoup de changements, notamment une arabisation à outrance, aux résultats très discutables, sur les plan scientifique et psychique.

Il est également vrai que des influences néo-coloniales ont pris comme cible le peuple algérien : l’oligarchie française par l’intermédiaire de la « francophonie » (favorisée  par le « trésor de guerre »), l’oligarchie arabe moyen-orientale (soutenue par le « retour aux sources »), l’oligarchie états-unienne (soutenue par une « coopération » culturelle prétendant favoriser le progrès économique). Ces conditionnements se présente comme étant des enrichissements généreux et gratuits dans le domaine linguistique. Avez-vous vu des oligarques offrir gratuitement quoi que ce soit, en le finançant ? Regardez bien, et vous constaterez qu’il s’agit, en réalité, d’entreprises néo-coloniales. Elles sont soutenues par l’argent et les moyens matériels adéquats, pour obtenir du profit sonnant et trébuchant, en exploitant les ressources naturelles et la force de travail du peuple algérien. On est en présence d’une version macroscopique de la fable du petit chaperon rouge. Ces conditionnements linguistiques menacent gravement les identités linguistiques, donc les identités culturelles, par conséquent l’équilibre psychique du peuple algérien.  Répétons-le : n’importe quelle langue, maternelle ou pas, nationale ou étrangère, soit libère l’esprit, soit l’asservit. Il ne faut jamais perdre de vue cet aspect, si l’on veut comprendre la nature du problème linguistique, et lui trouver des solutions au bénéfice réel du peuple, et, ceci, quelque soit le pays considéré.

En définitive, à propos de cet essai, plus exactement de la promotion des langues populaires algériennes, tout dépendra de la combinaison de trois éléments : 1) l’action d’une minorité d’intellectuel-le-s résolu-e-s (4), 2) l’accueil d’un public cultivé, constituant un agent de transmission des idées vers la majorité du peuple travailleur (et chômeur), 3) la réception par ce peuple, et son  engagement conscient et volontaire. L’histoire linguistique des nations, exposée dans l’essai, et les manières dont les langues populaires sont devenues des langues à part entière, et, ainsi, ont contribué au progrès indéniable de la société dans tous les domaines, cette histoire est là pour éclairer le chemin, en Algérie comme ailleurs. Connaissons cette histoire, débarrassons-nous de nos lunettes idéologiques diverses, libérons-nous de nos conditionnements de privilégiés. Alors, nous pourrons discuter sereinement, démocratiquement, pour savoir comment un peuple peut conquérir l’indispensable dignité linguistique, une des conditions de sa dignité en tant que peuple.

K. N.

kad-n@email.com

Notes

(1) Voir https://lematindalgerie.comesperons-fournir-une-bonne-nouvelle

(2) On les constate, par exemple, dans le commentaire d’un lecteur, suite à la publication du texte annonçant la création des Éditions Électrons Libres. Voir le lien dans la note 1. Très curieux, en outre, l’absence d’autres commentaires. Comme si les défenseurs du tamazight ne se sentent pas concernés par celui de la dziriya ; pourtant les deux sont des langues populaires, et leur solidarité serait réciproquement très précieuse.

(3) l’essai « DÉFENSE DES LANGUES POPULAIRES : le cas algérien », est gratuitement télé-déchargeable ici : https://www.editionselectronslibres-edizionielettroniliberi-maddah.com/ell-francais-sociologie-oeuvres-defense_langues_populaires.html

(4) Pour sa part, l’auteur propose cet essai comme base de discussion, et a créé les Éditions Électrons Libres, en réservant une section à la dziriya, voir https://www.editionselectronslibres-edizionielettroniliberi-maddah.com/dziriya.html. Nous y reviendrons dans une prochaine contribution.

 

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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Le moi …Le surmoi…

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LE COIN DES POETES

Le moi …Le surmoi…

Je ne joue pas au barbouze !

Pataugeant dans la bouse

Tel un porc qui bâfre.

 

Au fond de son auge

Il grogne dans sa bauge

Enlisé dans la boue aux affres.

 

Se récriminer in petto

Un tréfonds de ghetto

Où la lueur fait défaut.

Entre le moi et le surmoi

Mon ego fait la loi

Et me laisse sans voix.

Des remords en désaccord

Dans un corps battu par le sort

L’éternel combat d’eccéité !

En soliloque, je joue au dramaturge

Évider le robinet de purge

Amenant la lumière à ma profonde cécité.

De burlesques boutades

Je me fais de claques algarades

Outrant ma profonde sensibilité.

Enfermé dans une buée d’abîmes

Meurtri par un profond autisme

In fine, je suis l’ennemi intime.

Bachir Djaider

Vendredi 28 septembre 2018

Cet espace est le vôtre ami(e)s poète(esse)s. Nous vous le réservons pour la publication de vos poèmes avec votre illustration.

Auteur
Bachir Djaidar

 




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Mourad Bourboune : « J’ai chargé Ali Haroun pour défendre mes droits moraux et matériels »

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Affaire du film « Ben M’hidi »

Mourad Bourboune : « J’ai chargé Ali Haroun pour défendre mes droits moraux et matériels »

L’écrivain et scénariste nous a appris qu’il a chargé Maître Ali Haroun dans ce qu’on pourrait maintenant appeler « l’affaire du film Ben M’hidi ». «Maître Ali Haroun qui était mon responsable à la Fédération de France du FLN va défendre mes intérêts moraux et matériels », a-t-il déclaré au Matin d’Algérie.

«Je réclame simplement qu’on respecte les termes du contrat que nous avons signé. Je ne suis pas d’accord avec ce qui avait été fait», ajoute-t-il avec une pointe d’amertume que l’histoire de ce film en arrive là

Mourad Bourboune nous a affirmé que son scénario a été accepté au niveau des institutions en 2012. Mais depuis, il n’a plus de contact. « Je n’étais même pas au courant qu’il l’avait fini, c’est quand même incroyable !», s’indigne-t-il.

Mais pire encore, Mourad Bourboune estime que son scénario a été démantelé par le réalisateur Bachir Derrais. Le scénariste regrette par ailleurs qu’on l’ait pas contacté pour visionner le film. « On m’aurait informé je serai quand même aller le voir avant sa sortie », souligne-t-il.

Auteur
La rédaction

 




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Le journaliste Youcef Bettache est mort

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DISPARITION

Le journaliste Youcef Bettache est mort

Terrible nouvelle. Youcef Bettache (53 ans) est donc parti. Il est (était donc !) de ceux qui faisaient Le Soir d’Algérie. Il y a comme ça parfois des destins contraires. Des espoirs brisés dans leur élan. 

Youcef Bettache de ces hommes humbles, droit et plein d’humilité dont le métier premier est de demeurer auprès de leurs semblables. De porter leur voix.

Youcef Bettache était journaliste mais n’aimait pas l’orchestre médiatique. Dans une espèce de dédain caché, il avait horreur des glapissements des nombreux obligés du pouvoir. Il faisait son métier avec passion et une grande conviction.

Dans un de nos récents échanges, il s’inquiétait de l’interminable crépuscule algérien et des menaces qui pèsent sur la presse.

Il était connu sous la signature de Abder Bettache depuis qu’il était journaliste à L’Opinion, un parmi les nombreux titres disparus dans le tumulte des années 1990.

Les questions sociales était le dada de Youcef. Sans doute par faiblesse pour les causes justes. Le 11 février 1996, il avait survécu à la voiture piégé qui a coûté la vie à Allaoua Aït Mebarek, Mohamed Dorban et Djamel Derraza. Mais cette fois, il a succombé à une fatale crise cardiaque. Terrible.Accablant. Tout ça pour ça ! Après avoir survécu à la horde terroriste, tu a été  rattrapé par un méchant infarctus.  

Quand un homme attachant part, il emmène toujours une part de nous-même avec lui et nous laisse une partie de lui-même pour continuer à vivre avec nous.

Youcef, je garderai, – nous garderons – de toi l’image de cet homme droit, à la plume juste qui ne badinait pas avec l’éthique. 

Adieu l’ami

L’équipe du Matin d’Algérie présente à la famille Bettache, ses enfants et ses proches ses plus sincères condoléances.  

Auteur
Hamid Arab

 




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Bouteflika opère un mouvement dans le corps des walis

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DERNIERE MINUTE

Bouteflika opère un mouvement dans le corps des walis

Comme nous l’avions annoncé il y a quelques jours, le président Bouteflika a procédé à un mouvement dans le corps des walis.

Le journal télévisé de 20 heures citant un communiqué de la présidence de la République a donné cette liste.
 

À ce titre, sont nommés wali messieurs :
 

– Saddek Mostefa, Wali de Chlef.
 

– Hadjadj Messaoud, Wali d’Oum El Bouaghi.
 

– Maabed Ahmed, Wali de Béjaia.
 

– Mebarki Ahmed, Wali de Béchar.
 

– Cherfa Youcef, Wali de Blida.
 

– Chater Abdelhakim, Wali de Tizi Ouzou.
 

– Dif Taoufik, Wali de Djelfa.
 

– Saci Ahmed Abdelhafid, Wali de Sidi

Belabbes.
 

– Mezhoud Toufik, Wali d’Annaba.
 

– Abla Kamel, Wali de Guelma.
 

– Badaoui Abbas, Wali de Médéa.
 

– Baiche Hamid, Wali de Mascara.
 

– Bekkouche Benamar, Wali de Bordj Bou Arreridj.
 

– Salamani Mohamed, Wali de Boumerdes.
 

– El Afani Salah, Wali de Tissimsilt.
 

– Mohamedi Farid, Wali de Souk Ahras.
 

– Bouchemma Mohamed, Wali de Tipaza.
 

– Amieur Mohammed, Wali de Mila.

Par ailleurs, sont nommés wali délégué madame et messieurs :
 

– Dahimi Abderrahmane, Wali délégué d’Ouled Djellel.
 

– Amarani Farida, Wali délégué de Bouzaréah.
 

– Harfouche Benarar, Wali délégué de Dar El Beida.
 

– Smail Mohamed, Wali délégué de Chéraga.
 

– Yahiatene Yahia, Wali délégué de Touggourt.
 

– Guedjiba Abdellah, Wali délégué de Djanet.
 

– Mahmoudi Ahmed, Wali délégué d’El Meghaier”.
 

Auteur
Khaled Ouragh 

 




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Le choléra, l’écologie et « les boucs-émissaires » !

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Regard

Le choléra, l’écologie et « les boucs-émissaires » !

« Ce qu’il y a de scandaleux dans le scandale, c’est qu’on s’y habitue. » a dit un jour Simone de Beauvoir.

En fait, à force que les scandales se multiplient le citoyen devient indifférent à ce qu’il lui arrive et/ou à ce qu’il l’entoure ! Cette indifférence n’émane pas d’une inconscience ou d’inculture, mais de l’indiscipline, d’irresponsabilité et du sentiment d’injustice. Pourquoi sommes-nous là ?

Est-ce une malédiction ou une simple démission : le responsable politique démission de sa mission, comme l’administrateur ou l’administré chacun renvoi la responsable sur le dos de l’autre !

Cet été est marqué par plusieurs scandales de la drogue au choléra, mais la seule et l’unique réponse, qui obsède les responsables et les citoyens, c’est de trouver le « bouc-émissaire » !

Pourquoi ? Afin d’endosser la responsabilité à l’autre au lieu d’assumer sa part de responsabilité ! La responsabilité est commune, elle n’est pas univoque, elle est multiple. Comme explique-t-on que le scandale de la drogue n’a pas pu mobiliser la société civile, via le système judiciaire et parlementaire, pour demander des comptes aux institutions de l’Etat ?

Comment peut-on expliquer l’absence de la communication et de transparence dans la gestion de cette affaire ? Quelle  place et rôle que le citoyen peut-il prendre dans ce genre de situation ? Doit-il rester spectateur ou acteur ? Passif ou actif ? C’est le dilemme dont chacun à son niveau devrait y réfléchir ! Néanmoins, restant pragmatique, la corruption n’est plus une affaire de l’Etat, ni celle du citoyen, elle est devenue culturelle.

Ni l’autorité morale religieuse, ni celle de l’Etat, ni celle de la bonne volonté citoyenne ne pourront, malheureusement, mettre fin à ce flux, qui fragilise les institutions de l’Etat et qui les déstabilisent.

La situation est complexe et compliquée pour la réduire à quelques facteurs. La responsabilité est à plusieurs niveaux, ainsi, le citoyen n’est pas souvent victime de ce qu’il lui arrive, il est aussi acteur de sa propre condition. Désormais, il est capable de rebondir et de s’organiser indépendamment de son administration. Il est temps que le citoyen exerce sa fonction !

Comment et pourquoi ? L’exemple du choléra est infligeant, flagrant de l’état de délabrement des valeurs disciplinaires comme le sérieux, l’exigence, la rigueur et l’empathie !

Quand la corruption devient une culture pour exercer sa citoyenneté, les autres valeurs, comme l’exigence et la rigueur perdent leur efficacité ! Et quand celle-ci sont pénalisées par les personnes qui les portent, on assistera à la perte de la compétence et la suite je vous laisse l’imaginer !

L’exemple que me viennent à l’esprit c’est la gestion des ordures dans nos villes, certes il y a une responsabilité de l’Etat d’imposer des taxes aux citoyens afin d’assurer les salaires et les gestions des ordures, mais également c’est aux citoyens de respecter les heures de ramassage et les consignes d’hygiènes !

Dans la réalité, ni l’un, ni l’autres n’est en mesure d’assurer et d’assumer son rôle, le résultat qui le paye c’est le citoyen, c’est-à-dire, c’est lui qui va supporter les mauvaises odeurs, les insectes, les rats, etc. ; le tout avec l’apparition des pathologies diverses.

Faire prendre conscience à nos concitoyens par l’éducation familiale, scolaire, dans les médias c’est nécessaire, cependant, quand chacun prend sa responsabilité c’est encore mieux, car sans cela le scandale n’y sera plus un scandaleux il devient une information à communiquer, ni plus, ni moins ! 

Auteur
Yazid Heddar

 




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Un salon du livre pour enfants au village d’Afir dans la commune de Boudjima

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SAVOIR

Un salon du livre pour enfants au village d’Afir dans la commune de Boudjima

Pour la deuxième fois le salon du livre pour enfants du village d’Afir dans la commune de Boudjima, rassemblera éditeurs, écrivains, enseignants, animateurs et bien entendu des enfants.

Beaucoup d’enfants et leurs familles attendent ce rendez-vous né de la volonté de jeunes et de moins jeunes qui, ne veulent pas voir le village dépérir et sombrer dans la déliquescence sociétale ambiante.

Le président de l’association, Koceila Sersour, pour ne pas le citer, aidé de son ainé et néanmoins fondateur de l’association, M. Idir Djenad,active et rame à contre-courant.

Bien que la situation soit difficile et emprunte d’une morosité certaine, du haut de ses dix-neuf ans avec ses camarades, le président de l’association Imnar nous donne envie de rêver et d’espérer l’éclosion et la naissance de nouvelles ères culturelles jugulant les fléaux sociaux ambiants.

Rendez-vous les 5 et 6 octobre à l’école Belaid Addar, chaque présence est un acte de de résistance. Résister à l’obscurantisme, combattre l’ignorance, prôner l’égalité et l’esprit de la loi est sans nul doute le chemin le plus sûr pour aller de la barbarie vers la culture.

Auteur
Akli Drouaz

 




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JS Kabylie: Un plan à moyen terme pour remettre le club sur rails

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Ligue 1 Mobilis

JS Kabylie: Un plan à moyen terme pour remettre le club sur rails

Avec deux belles victoires de rang, la première contre le MC Alger (5-0) et la deuxième face au CR Belouizdad (2 à 0), et aucun match perdu depuis le début du championnat, la JS Kabylie (Ligue 1 Mobilis) signe son retour sur la scène footballistique algérienne après voire frôlé la relégation l’an dernier.

Ces résultats sont « le fruit d’un travail entamé depuis le début de l’année avec une bonne préparation et l’augmentation de la charge de travail », a affirmé à l’APS, le président du club, Cherif Mellal.

Le boss du club kabyle  promet d’autres résultats grâce à un plan à moyen terme mis en place par le staff dirigeant afin de remettre la JSK sur rails, dans les deux ou trois prochaines années.

Assainissement de la situation financière et recherche de sponsors, formation, recrutement de joueurs qui ont la capacité de progresser, rigueur et discipline, sont les grands axes de ce plan entamé juste après avoir sauvé l’équipe de la relégation, et qui a permis aux canaris de se classer provisoirement  premiers au championnat de Ligue 1 Mobilis , a expliqué Cherif Mellal.

« A mon arrivée à la direction de la JSK, la situation financière du club était très difficile à cause des nombreuses créances. Nous avons mobilisé et sensibilisé les joueurs ce qui a assuré le maintien de l’équipe, ensuite nous avons entamé une autre démarche qui est de reconstruire le club avec des joueurs qui ont les capacités d’évoluer et qui ont aussi les qualités techniques. Ces critères nous ont permis d’avancer dans la reconstruction du club », a estimé le président des jaune et vert.

Les décisions ainsi prises par le staff dirigeant « ont permis d’asseoir l’équipe sur de bonnes bases et de la placer dans de bonnes conditions pour que dans deux ou trois ans et avec la stabilité qui est indispensable pour avancer et décrocher des titres, il y aura plus de résultats » a-t-il rassuré.

Plusieurs sponsors frappent à la porte de la JSK

Trouver des sponsors pour réaliser les objectifs du club est aussi au centre des préoccupations du directoire de la JSK. Selon Cherif Mellal, plusieurs d’entre eux ont pris attache avec la JSK.  » Il y a beaucoup de sponsors qui nous ont contacté et nous allons discuter avec eux en espérant arriver à des accords » a-t-il dit.

La signature, la semaine dernière, d’un contrat de sponsor avec le plus grand groupe algérien de bâtiment travaux publics et hydraulique Cosider, est une aubaine pour concrétiser les objectifs de la JSK. Cela permettra au club d’être fort financièrement et de concrétiser ses projets tel que l’organisation de stages de formation et surtout la construction du centre de formation de la JSK prévu à Oued Aissi sur un terrain de 4 ha, a-t-il observé.

La promesse faite par Cherif Mellal au public qui avait assisté en juillet dernier à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, à la projection en avant-première, du documentaire « Joyeuse Saga des Kanaris » du réalisateur Abderrazak Larbi Cherif, de redorer le blason de la JSK et d’offrir à ces fans une équipe forte, « n’a pas été une réaction à chaud » à un film qui rappelle la glorieuse épopée de la JSK jusqu’aux années 1990, a-t-il confié.

« A mon arrivée à la tête de la JSK, j’étais assuré de pouvoir redresser le club, c’est ce que je suis en train de faire. Mon expérience de joueur de football à l’étranger, même si c’était dans des clubs amateurs, m’a permis de beaucoup apprendre. Je sais que la réussite est le fruit du travail, de la rigueur et de la discipline ».

Quant à l’objectif des canaris pour cette saison c’est le podium et pourquoi pas revenir dans les compétitions africaines dans les plus brefs délais » a souligné Cherif Mellal qui a exhorté les supporters du club à faire preuve de « patience » car « le parcours est encore long, à ne pas mettre la pression et à soutenir cette jeune équipe pour qu’elle se donne encore à fond ».

Auteur
APS

 




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