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Eric Zemmour et le complexe de l’Autre

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La chronique Naufrage

Eric Zemmour et le complexe de l’Autre

Depuis des années, à l’écran ou dans ses billets, Eric Zemmour trouve du plaisir à vomir ses propos haineux et discriminatoires sur les musulmans, les immigrés, les Africains…Sa cible unique est l’Autre.

Récemment, il a déclaré à Hapsatou Sy que son nom est une insulte à la France. Pour lui, les noms d’origines étrangères insultent la France.

Cette affaire rappelle une scène vécue par Leila Sebbar, écrivaine française avec un nom non-français, lors d’une rencontre publique. Quelqu’un dit à l’auteure : « Vous n’avez pas le droit d’écrire en français avec le nom que vous portez, c’est un nom arabe, vous trompez votre public, vous devez changer de nom… » (Source : Je est un Autre-ouvrage collectif, Gallimard, p104). Il devait sûrement être un des admirateurs du Zemmourisme.

Voici l’autopsie du Zemmourisme !

Eric Zemmour est malade. Gravement malade. Il est atteint d’un complexe incurable : le complexe de l’Autre. Autrement dit, l’Autre est son obsession éternelle. Il rêve d’une France-boite, recroquevillée sur elle-même. Une France protégée par de hauts murs pour refuser l’Autre, cet être qui vient d’Ailleurs pour circuler librement et changer de pays comme le lui stipule la Déclaration des droits de l’Homme.

Pour Zemmour, l’Autre est une menace pour la France et une source de fléaux et malédictions. L’Autre est accepté dans un seul cas : l’assimilation. Il doit brûler son histoire, ses ancêtres, sa culture, et s’assimiler à la culture française. Il doit s’effacer pour exister en France. Je est un Autre, disait le poète. Je c’est Moi, dit Zemmour.

Pour Zemmour, la France est uniforme, une île sans rhizomes avec l’Ailleurs. Et elle est blanche. Il n’y a donc qu’une seule catégorie de Français, celle qui possède les trois ingrédients : le sol, le sang, et la souche. Ceux qui ont la nationalité par déclaration ou décret ne sont pas tout à fait français. Ainsi, Zemmour est contre la loi française.

Zemmour est contre l’Histoire de France aussi. Il veut plutôt imposer une autre histoire avec ses propres délires et fantasmes. La France, comme tout pays du monde, a été peuplée par migrations. Les Français sont des gens venus de partout pour cohabiter sur le même sol et qu’on retrouve dans divers domaines : l’administration, le commerce, l’art…Leurs soucis quotidiens sont le salaire, le chômage, l’écologie, la retraite, les programmes scolaires, et non la guerre identitaire. La langue française elle-même est nourrie de mots étrangers (arabes, anglais…). Et c’est cette diversité qui fait la richesse de la France d’aujourd’hui. Avant même le mythe d’Ulysse, l’Homme a bougé. Parce tout ce qui ne se déplace pas est menacé de disparition.

Les immigrés venus de l’Afrique du Nord ont sacrifié leur vie dans les bâtiments et les rails pour bâtir la France, cette France qui laisse Zemmour insulter l’Autre. L’hypocrisie est de dire qu’aujourd’hui ces immigrés ne servent à rien : la France est achevée, ils n’ont qu’à rentrer chez eux. Un exemple : Bouzid Begag est un immigré algérien qui a passé sa vie dans les bâtiments de la France ; il a eu un certain Azouz, né dans un hôpital français. Azouz n’a connu l’Algérie, pays de ses parents, qu’à travers les livres, les témoignages, et ses rares voyages. Il est aujourd’hui écrivain et chercheur français. Il a même été ministre dans le gouvernement français. Mais pour Zemmour, le nom Azouz Begag est une insulte à la France à cause de son origine étrangère.

Zemmour a une obsession maladive de ses origines. C’est un sujet qu’il n’aime pas évoquer car il dément ses fantasmes. Ses aïeux viennent d’Algérie. Le site « Mémoires des hommes » montre, grâce à des fiches de militaires, que les Zemmour sont nés en Algérie et qu’ils étaient installés pour la plupart à Constantine. Donc, Eric Zemmour est lui aussi le fruit d’une migration, d’un déplacement. Pour cacher cette vérité qui le dérange, il maquille sa douleur avec cette phrase surréaliste: « Je suis un Français colonisé par la France et je bénis la colonisation ».

Zemmour a une autre obsession : son nom. Il n’aime pas le mot « Zemmour ». Des thèses en onomastique prouvent que ce nom est d’origine nord-africaine, voire berbère. Porté souvent par des Juifs, il signifie en berbère « olives» (Azemmour). Il faut compter les changements sociolinguistiques qui touchent le nom. Alors doit-il changer ce nom qui vient d’Ailleurs, d’une terre qu’il déteste ?

A vrai dire, Eric le Français n’aime pas Zemmour le Berbère.

Bref, Eric Zemmour est contre l’Histoire de France, contre sa loi, contre la science, et contre lui-même. C’est un personnage double, pétri de contradictions. Il connaît la vérité et son contraire, mais aime se mentir pour mettre en avant ses délires et fantasmes.

Malgré la gravité de ses propos haineux et discriminatoires, malgré les plaintes et pétitions, Zemmour continue et continuera à insulter l’Autre, ses origines, sa couleur de peau, et son nom. Il est intouchable.

Le Zemmourisme prendra fin quand Eric le Français aimera Zemmour le Nord-Africain. C’est-à-dire, quand Eric Zemmour sera lui-même.

Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur

 




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Qu’apporte le ministre de la Jeunesse et des Sports à Batna ?

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Visite

Qu’apporte le ministre de la Jeunesse et des Sports à Batna ?

Le ministre de la Jeunesse et des Sports accompagné du wali Siouda Abdelkhalek a effectué samedi une visite dans la wilaya de Batna au cours de laquelle il a inauguré plusieurs infrastructures et a inspecté d’autres chantiers en cours. A commencer par l’inauguration d’une piscine réalisée dans la commune de Ain-Yagout. Sur son chemin, il s’est arrêté à Ayoun-Elassafer, à 9 km à l’est de la ville dans la daïra de Tazoult où il inaugure une salle multisports très attendue par les jeunes et moins jeunes de la commune.

Durant la visite, le ministre a inauguré un Complexe Sportif de proximité à Hamla, pas loin du centre ville de Batna, en plus d’un nouveau déjà utilisé. Il s’agit d’une ancien marché couvert transformé en une grande salle sportive à Ain-Touta, à 36 km de Batna.

Le ministre s’est rendu ensuite à Hamla pour l’inauguration d’un stade de 1500 places. A rappeler que la wilaya de Batna a réalisé plus de 40 stades et une centaine de Maticos en moins d’une année, c’est à dire entre 2017 et 2018. Ces projets ont été réalisé avec un coût estimé à 134 milliards de cts, a-t-on appris auprès de Boukhrissa Smain, le directeur de la jeunesse et sports de la wilaya de Batna.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports a effectué une visite d’inspection au fameux club équestre situé dans la commune de  Djarma, à 21 km au Nord de la ville de Batna, où il a inspecté le projet de réalisation d’un centre équestre olympique construit selon les normes internationales. Ce projet pourra accueillir des compétitions internationales. Il est à rappeler que ce vaste terrain a reçu auparavant les ex-ministres MM El-Hachemi Djiar,  Tehmi et Ouled  Ali ces cinq dernières années. Selon les premières estimations, le projet du centre équestre, d’un coût de plus de 27 milliards devrait être réalisé sur une superficie de 8 ha. Après un arrêt des travaux, le projet a été à nouveau affecté pour y être réalisé sur un autre terrain de 24 ha avec une enveloppe budgétaire deux fois plus importante. Ce centre équestre a été doté d’une carrière de compétition de sport moderne (sauts d’obstacles  90 par 45) m en plus d’un Paddock de préparation, un autre Paddock  pour les entraînements et dressage, une maréchalerie, des écuries avec une capacité d’accueil de 90 chevaux, des salles de cours, de stock, salle de sports, deux gradins d’une capacité de 400 places par 2, une cafétéria. A cela, s’ajouteront un hôtel, des bureaux, une salle polyvalente (réunions et autres).

Pour ce qui est de sa situation actuelle ? A ce propos le ministre apportera probablement une réponse prochainement, a-t-on appris.

Il est à rappeler que ce projet du club équestre de Batna a connu ses  premiers pas en 1998. Et sa construction n’a commencé qu’en 2010. Et l’intervention énergique du wali actuel a permis de donner un coup d’accélérateur à sa réalisation.

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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L’Opep et ses partenaires interviendront s’ils le jugent opportun, dit Ryad

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Pétrole

L’Opep et ses partenaires interviendront s’ils le jugent opportun, dit Ryad

Les pays producteurs de pétrole interviendront pour éviter une pénurie sur le marché lorsqu’ils jugeront le moment opportun, a déclaré dimanche le ministre saoudien de l’Energie, dans une réponse apparente aux injonctions du président américain à faire baisser les prix.

Khaled al-Falih s’exprimait lors d’une réunion à Alger d’une vingtaine de pays membres et non membres de l’Opep, signataires fin 2016 d’un accord par lequel ils se sont engagés à limiter leur offre pour faire remonter les cours du brut.

La réunion s’est terminée sans décision de changer les niveaux actuels de production.

Réuni à Alger, le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep ( JMMC) « a exprimé sa satisfaction concernant les perspectives actuelles du marché pétrolier, avec un équilibre globalement sain entre offre et demande », indique la déclaration finale de la rencontre.

Les pays producteurs continuent de « surveiller de près l’offre et la demande et nous répondrons de manière appropriée et au moment approprié, autant que cela sera nécessaire », avait déclaré, en ouvrant les travaux, le ministre saoudien, qui préside le JMMC.

De nouvelles sanctions américaines contre Téhéran prévues début novembre devraient faire chuter les exportations iraniennes au cours des prochains mois, diminuant d’autant l’offre d’or noir sur le marché.

Parmi les pays signataires fin 2016 de l’accord de limitation de production, figurent l’Arabie saoudite et la Russie, deux des trois plus grands producteurs mondiaux avec les Etats-Unis, ainsi que l’Iran, membre fondateur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

« Il est primordial que nous continuions à prévoir et anticiper les changements dans l’équilibre de l’offre et la demande et prenions des mesures dynamiques pour éviter une conjoncture qui rendrait les consommateurs nerveux et anxieux », a prévenu Khaled al-Falih.

« Cela signifie notamment fournir une offre adéquate et éviter toute pénurie sur le marché », a-t-il intentionnellement répété deux fois, alors que le président américain Donald Trump a sommé samedi l’Opep de « baisser ses prix ». 

Le président américain semble compter sur son allié saoudien, premier exportateur mondial, pour compenser la baisse des exportations iraniennes et éviter une hausse des prix.
 

« Capacités additionnelles »

« Nous ne visons pas un prix, nous visons la stabilité du marché », a de son côté plaidé le ministre émirati de l’Energie, Souhail al-Mazrouei, président en exercice de la conférence de l’Opep.

Le représentant de l’Iran à l’Opep, Hossein Kazempour Ardebili,​ à la tête de la délégation iranienne à Alger, a lui indiqué que son pays continuait à honorer sa « part de production » et dit espérer que les pays clients de l’Iran « exercent leur souveraineté et ne se plient pas aux instructions de (Donald) Trump ».

Une hausse d’un million de barils par jour avait déjà été décidée en juin, malgré une longue résistance de Téhéran.

Alors que des analystes s’interrogent sur la capacité des producteurs à réellement relever leur offre, les ministres saoudien et émirati ont assuré que certains pays y compris les siens avaient des capacités de production « additionnelles » inutilisées.

« En cas de pénuries sur le marché, nous mettrons en place rapidement et résolument les capacités additionnelles disponibles parmi les pays » signataires de l’accord, que ces pénuries soient d’origine géopolitique, technique, météorologique ou autre, a assuré le ministre saoudien. 

« Nous maintiendrons ou réduirons l’offre si jamais il y avait une baisse ou un choc de la demande sur le marché ou une hausse de l’offre », a-t-il ajouté.

Il a jugé « prématuré » d’estimer ce que sera le niveau de production en 2019, tout en estimant « improbable » une hausse de production, sauf « surprise concernant l’offre ou la demande ».

Le ministre saoudien a appelé à la poursuite de la coopération entre les pays signataires de l’accord, laissant entendre qu’une division en leur sein pourrait aboutir à la fin de la stabilité des prix du pétrole.

« La coopération entre l’Opep et (les pays) non-Opep est restée forte, ce qui a sans aucun doute joué un rôle-clé dans la création d’une stabilité du marché et de la confiance », a-t-il souligné.

Un projet d’accord de coopération est d’ailleurs à l’étude entre pays membres et non-membres de l’Opep pour permettre de « manière continue, de coordonner, surveiller et intervenir, quand et si nécessaire, pour rééquilibrer le marché. C’est absolument nécessaire », a indiqué le ministre saoudien.

Auteur
AFP

 




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De l’intolérance linguistique

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Enseignement de tamazight

De l’intolérance linguistique

C’est toujours difficile d’entendre quelqu’un affirmer : « Je ne veux pas de votre langue » ou plus grave « votre langue ne sert à rien ».

Une langue n’a pas seulement une fonction de communication ou d’échanges des codes linguistiques, une langue est aussi un vecteur d’une identité et le moyen d’expression de la culture d’une communauté ou d’un peuple. Donc, quand on récuse l’apprentissage de la langue amazigh, comme c’est le cas de ces parents d’élèves d’une école primaire de Jijel, c’est faire acte de méprise violente envers ce qui a de plus profond dans l’être humain : le besoin fondamental de reconnaissance.

Le racisme linguistique, comme toutes les autres formes de racismes, prend sa source d’abord dans la hiérarchisation des langues sur une base utilitaire pour finir par la disqualification de toutes celles qui ne remplissent pas les critères qualifiés d’universels, mais qui sont en réalité des critères fixés par les pouvoirs dominants. La langue arabe est utile parce qu’elle est la langue du Coran, la langue anglaise est nécessaire parce que c’est la langue de la technologie, la langue française permet de s’offrir une porte de sortie vers l’exil…etc.

Les parents d’élèves de Jijel, comme tous les autres algériens, ont le droit, dans l’absolu, de refuser l’apprentissage de la langue amazigh s’ils considèrent que cette langue ne leur est pas utile et qu’elle n’a pas à alourdir le programme, déjà chargé de leurs enfants. Mais ce faisant, il faut expliquer à cette catégorie qu’en agissant ainsi ils se placent dans une posture de colons car, refuser Tamazight, ce n’est pas seulement nier la langue des origines, mais c’est refuser la langue des autochtones. La vie est faite de choix, mais chaque choix a ses conséquences.

Bien sûr, cet événement de Jijel doit être relativisé et il faut se garder de mettre de côté l’hypothèse que ce sont les parrains de Mme Naima Salhi, actionnés pour faire diversion sur les remous qui secouent les sommets de l’institution militaire. Il est de nature du pouvoir algérien de transposer les luttes de clans vers des considérations idéologiques ou de focaliser l’opinion sur les menaces internes et externes. C’est, comme on le sait, les abc de tous les systèmes autoritaires.

L’absence de réaction des autorités face à cet événement permet d’accentuer le doute. Car normalement, ces dernières devaient simplement expliquer à ces parents d’élèves qu’étant donné que tamazight est langue nationale et officielle, tous les Algériens, sans exclusive, ont pour devoir de se soumettre aux programmes de l’Éducation nationale et que ceux qui veulent s’y extraire n’ont d’autre choix que d’envoyer leurs enfants dans des institutions scolaires privées. Ne dit-on pas de l’école qu’elle le lieu de rencontre des enfants avec le savoir et de la familiarisation aux valeurs de la nation ?

Sans remettre en cause la volonté affichée par la Ministre de l’Éducation, Mme Benghebrit, de reconsidérer la place de tamazight dans l’enseignement, on ne peut que relever la fragilité de sa position face aux islamo-conservateurs qui ont trouvé, en circonstance, en la personne de M Abderrzak Mokri, leader du MSP, un véritable dealer de la propagande que la latinisation de la langue amazighe est un cheval de Troie des francophiles.

Après toutes ces remarques, il me semble non judicieux et non légitime d’opposer la langue arabe à la langue amazighe. Certes, la tentation est forte d’en appeler à la réciprocité et de répliquer: « vous ne voulez pas de la langue amazighe et bien nous aussi nous ne voulons pas de la langue arabe » ou dit péjorativement « win i k-ibdellen s yibiw bedel-it s yeclem ». Mais cette attitude n’est que le reflet de ce que nous employons à présenter comme un acte de racisme.

Nous gagnerons à rester sur le terrain politique en se focalisant sur les droits linguistiques et la légitime reconnaissance de l’égalité des citoyens à accéder et à développer leurs propres langues.

Bien que je ne suis pas emballé par le concours organisé, sous le haut patronage du chef de l’Etat, pour sanctionner le meilleur poème qui sera fait à l’honneur de la grande Mosquée d’Alger, il est tout de même inacceptable que la condition première de participation est que le poème soit rédigé exclusivement en langue arabe. L’évacuation de Tamazight de ce concours n’est pas fortuite. Nous savons qu’à l’inauguration de « Djamaâ El Dzayyer », toute la cerce diplomatique sera invitée et tout sera fait pour donner à cet événement une dimension internationale. C’est de cette présence officielle dont sera privée Tamazight pour ne pas écorcher, comme ce fût le cas du temps les Uléma, les oreilles des « douctours » de la foi musulmane qui viendront nombreux, à ne pas en douter, admirer le gigantisme architectural réalisé grâce à la « bénédiction » des ouvriers de la patrie de Mao Zedong.

Donc, à bien y réfléchir, la réaction de cette femme de Jijel demandant de dispenser son enfant de l’enseignement de Tamazight et l’attitude du locataire d’El Mouradia ou de Zeralda (selon qu’on est dans l’officiel ou l’officieux), ne sont différentes que dans la forme mais dans le fond elles participent toutes les deux de la politique d’exclusion.

Comme réponse à cette intolérance linguistique, des militants de la cause amazighe, dans le continuum des mots d’ordre du mouvement culturel berbère, plaident sur la nécessité de faire valoir les acquis constitutionnels pour mettre, en quelque sorte, le pouvoir au pied du mur. Bien que respectable, cette démarche va conduire à une impasse si on n’intègre pas la nécessaire refondation de l’État et le redéfinition de la nation algérienne comme nation multiculturelle, comme j’ai essayé tenté de l’expliquer dans la contribution du 08 avril dernier sur El Watan ( https://www.elwatan.com/…/la-question-linguistique-kabyle-e…)

L’enjeu fondamental aujourd’hui est non pas de sauver Tamazight, mais de sauver les langues amazighes dans toutes ses variantes en permettant aux locuteurs de se réapproprier une forme de souveraineté linguistique.

En changeant de paradigme dans l’exposition de nos revendications, nous aurons à gagner en clarifications mais aussi en efficacité. En défendant la langue kabyle, il n’y a aucun paradoxe à dire que nous défendons par la même la langue chaoui ou mozabite, si nous comprenons que la portée de notre revendication est la consécration d’un droit collectif, lequel par la participation de tous fera sauter le verrou de la domination linguistique en Algérie.

 

Auteur
Hamou Boumedine

 




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Le président de l’OPEP honore le cadre de Bouteflika! (Vidéo)

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Contagion

Le président de l’OPEP honore le cadre de Bouteflika! (Vidéo)

Auteur
La rédaction/ APS

 




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Coupe de la CAF Quarts de finale (retour) : l’USMA à 90 minutes du carré d’As

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FOOTBALL

Coupe de la CAF Quarts de finale (retour) : l’USMA à 90 minutes du carré d’As

L’USM Alger tentera ce dimanche soir de décrocher son billet pour les demi-finales de la Coupe de la Confédération lors de la réception des Egyptiens d’Al Masry SC. Cette manche retour des quarts de finale aura lieu à partir de 20h00 au stade 8 Mai 1945 de Sétif.

Face à leur destin, les Rouge et Noir ont 90 minutes pour arracher une place dans le carré d’As. Une mission loin d’être impossible pour les protégés de Thierry Froger battus par le plus petit des scores (1-0) dimanche dernier à Port Said (Egypte). Toutefois, le coach français se méfie de cette formation égyptienne capable de jouer un mauvais tour à son équipe.   

« Notre tâche contre les Egyptiens sera difficile. Je pense que tout peut arriver dimanche soir. On peut encaisser comme on peut passer, on est prêts pour tous les scenarios », a déclaré Froger lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant match.

« Le partie sera très intéressante à jouer. Cependant, mon équipe a 90 minutes pour sortir un grand match afin d’aller en demi-finales », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur général de l’USMA, Abdelhakim Serrar, se veut confiant quant à la tâche qui attend son équipe. « Je suis confiant, mon équipe a les moyens de revenir dans le score pour offrir la qualification à nos supporters », a indiqué Serrar qui a tenu également à mettre en garde ses joueurs « L’équipe d’Al Masry n’est pas vraiment forte tactiquement, néanmoins, ses joueurs sont des guerriers sur le terrain donc il faut être très calme et faire très attention », a-t-il prévenu.

Concernant l’effectif des Rouge et Noir, Froger a rassuré les inconditionnels de l’USMA quand à la disponibilité de l’ensemble de ses joueurs. Un seul petit doute subsiste quant à la titularisation ou pas de Rabie Meftah, mais le capitaine des Usmistes, blessé lors du match aller, devrait normalement tenir sa place ce soir.

Froger peut compter également sur la présence de son milieu de terrain, Mohamed Benkhemassa, de retour après avoir purger trois matchs de suspension.

Le coup d’envoi de la rencontre sera donné à 20h00 et la partie sera dirigée par le Botswanais Joshua  Bondo, assisté par le Mozambicain Arsenio Chadreque et Souru Phatsoane (Lesotho).

Auteur
APS

 




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Le général-major Mostefa Smaali installé à la tête de la 3e Région militaire

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ARMEE

Le général-major Mostefa Smaali installé à la tête de la 3e Région militaire

Le Général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a présidé dimanche la cérémonie d’installation du nouveau Commandant de la 3ème Région militaire (RM) à Béchar le Général-Major Mostefa Smaali, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.

«Au nom de Son Excellence, Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale et conformément au décret présidentiel du 16 septembre 2018, monsieur le Général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP a présidé, ce matin dimanche 23 septembre 2018, la  cérémonie de passation de pouvoir et l’installation du Général-Major Mostefa Smaali dans les fonctions de commandant de la 3ème RM Béchar, en succession au Général-Major Saïd Chenagriha, nommé Commandant des Forces terrestres», précise la même source.           

«A l’entame et à l’issue de la cérémonie d’accueil à l’entrée du siège du Commandement de la Région, le Général de corps d’Armée a observé un moment de recueillement sur l’âme du Chahid Mostefa Ben Boulaïd, dont le nom est porté par le siège du Commandement de la Région, où il a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorant sa mémoire et a récité la Fatiha sur son âme et sur celles de nos valeureux Chouhada», ajoute le communiqué du MDN.

Par la suite et devant les carrés de formations alignées à la place d’armes, le Général de corps d’Armée a annoncé l’installation officielle du Général-Major Mostefa Smaali, nouveau Commandant de la 3e Région militaire et lui a remis l’emblème national.

«Au nom de son Excellence, Monsieur le Président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale et conformément au décret présidentiel du 16 septembre 2018, j’installe officiellement, le Général-Major Mostefa Smaali, Commandant de la 3ème RM, en succession au Général-Major Saïd Chenagriha, nommé Commandant des Forces terrestres», a  affirmé Le Général de corps d’Armée.

Après l’approbation du procès-verbal de la passation de pouvoir, le Général de corps d’Armée a tenu une rencontre avec le Commandement et les cadres de la Région au cours de laquelle il a prononcé une allocution d’orientation, diffusée via visioconférence à toutes les unités des 3ème et 2ème Régions militaires et à travers laquelle il a rappelé «le haut professionnalisme dont jouit aujourd’hui le corps de bataille de l’ANP qui est le fruit du soutien particulier accordé par le Haut commandement, ces dernières années, à son développement et à sa modernisation afin de le hisser aux niveaux aspirés, aussi bien en termes d’état-prêt opérationnel et de qualité de préparation et de formation qu’en termes d’emploi rationnel des moyens modernes mis à disposition».

«Le travail laborieux que nous avons veillé à adopter au sein de l’ANP a laissé des marques concrètes, gravées sur le registre des résultats réalisés sur le terrain durant ces dernières années, au niveau de  l’ensemble des composantes de nos Forces armées, ce qui a manifestement et positivement influencé le parcours de développement adopté», a-t-il souligné. 

«Nous étions convaincus au sein de l’ANP, tout en exerçant sous le commandement clairvoyant et avec les orientations de Son Excellence, Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, que l’état-prêt au combat aspiré a des exigences bien évidentes, que nous avons veillé à réunir dans les normes requises, comme nous avons veillé à faire prendre conscience au personnel militaire, là où il se trouve, que cette patrie dont la terre est notre demeure, mérite de son Armée d’atteindre toutes les capacités nécessaires permettant de conjuguer objectivement entre la grandeur des missions assignées et l’ampleur des efforts qui doivent être consentis au service de l’Algérie et sa sécurité nationale», a affirmé Général de corps d’Armée.

«Dans ce contexte précisément, nous considérons que l’aboutissement de nos efforts sincères aux objectifs tracés et aspirés au profit de l’Algérie, terre et peuple, est le témoin-phare du degré de persévérance qui anime la ferveur de tous les personnels militaires, à tous les niveaux et dans toutes leurs catégories, en 3ème Région militaire comme dans les autres Régions», a-t-il ajouté. 

Pour le Général de corps d’Armée «une détermination dont l’esprit national et professionnel doit continuer à habiter les cœurs  des hommes de nos Forces armées, qui ont exercé avec des intentions pures et ont considéré que le résultat de leur travail noble et laborieux n’est qu’une autre étape sur la voie tracée, avec volonté et ténacité, vers la conquête du pari de développement optimal, voire parfait des capacités de l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale».

A l’issue, le Général de corps d’Armée a écouté les intérêts et les suggestions exprimés par les personnels de la Région «qui ont renouvelé le serment d’accomplir les missions assignées avec fierté et dévouement»

Auteur
APS

 




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FFS : « La lutte contre les exclusions est un impératif des politiques publiques »

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Manifeste contre les exclusions sociales

FFS : « La lutte contre les exclusions est un impératif des politiques publiques »

L’Instance présidentielle du FFS a rendu public le manifeste contre les exclusions sociales.

« Au terme de ses travaux, les Assises sociales ont constaté que la majorité des Algériens se trouvent confrontés à des situations désespérées souvent dramatiques qui touchent leurs conditions de vie et de travail, leur intégrité physique et leur dignité, devenant malgré eux des exclus sociaux. L’exclusion se confond avec la pauvreté, l’isolement, le besoin et la ségrégation. Cette réalité n’est pas nouvelle et il faut un effort d’ensemble pour y mettre fin.

Des droits fondamentaux tels que le logement, les soins basiques, l’accès au travail et à la formation sont bafoués. D’année en année, nous assistons à la mise en œuvre de décisions non pas de progrès mais de reculs dans la protection sociale, qui ont un impact négatif immédiat pour les plus exclus, alors qu’aucune stratégie d’ensemble pour l’inclusion de tous n’a encore été mise en œuvre.

Les exclus on ne les voit pas car leur dignité les empêche de se montrer pour exiger leurs droits. Ils sont de plus en plus nombreux, le plus souvent isolés: les chômeurs, soit un algérien sur trois et un jeune sur deux, les catégories sans ressources suffisantes : les handicapés, les personnes âgées, les familles monoparentales, les sans domicile fixe, les mal-logés. Tous des citoyens insuffisamment protégés contre le coût de la vie, le mal logement et la maladie.

Les classes moyennes n’existent plus, leur pouvoir d’achat n’étant pas suffisant pour conserver leur niveau de vie. Subissant un déclassement social, ceux qui n’ont pas quitté le pays ont rejoint la masse des exclus de la société.

La lutte contre les exclusions est un impératif des politiques publiques dans un Etat social.

Les syndicats autonomes qui n’ont pas cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette situation de paupérisation généralisée et accélérée ne sont pas entendus, quand ils ne sont pas réprimés lorsqu’ils manifestent pacifiquement pour faire connaître les revendications des travailleurs et des exclus sociaux.

Le FFS par sa ligne politique, ses valeurs, ses principes et son programme d’action se considère comme le représentant naturel de cette majorité d’Algériens exclus socialement, et leur porte-voix face à un Etat libéral représentatif d’une minorité de privilégiés. C’est à ce titre qu’il interpelle.

Auteur
Instance présidentielle du FFS

 




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Le revers du Gouvernement provisoire de la république algérienne

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Opinion

Le revers du Gouvernement provisoire de la république algérienne

Pour aller vers  l’origine du revers du premier GPRA on doit se poser la question suivante : pourquoi Mohamed Boudiaf a t-il été déclassé lors de la composition du 1er gouvernement provisoire de la République algérienne installé au Caire le 19 septembre 1958 dont nous commémorons le soixantième anniversaire, en ministre d’Etat et non en Président sans portefeuille, ou à défaut en vice-président lui le coordinateur des six qui ont déclenché la révolution le 1er Novembre 1954 ?

Neuf des dix-neuf membres, de ce premier gouvernement confié à Ferhat Abbas, étaient encore vivants dans les années 90 du siècle passé lors des massacres de nos populations par les terroristes islamistes. Dans ce cas précis pour mieux approcher l’histoire de la Révolution ne serait-il pas judicieux d’exposer  leur curriculum-vitae jusqu’à la fin de leur vie. On dit « édahr kachaf ». Oui avec le temps on découvre que des 9 membres du 1er GPRA qui ont vécus pendant la décennie sanglante seul Boudiaf s’est distingué comme un Novembriste, nous sommes en droit de conclure qu’il était le patriote le plus compétent. Alors pourquoi a-t-il été déclassé, voilà soixante ans ?

Son assassinat trente-quatre ans après est-il totalement étranger à son déclassement. Abane aurait-il été exécuté par ses frères s’il n’avait pas été déclassé par le CNRA de tripoli du 28 août 1957 ? La lecture la plus simple qui ne peut donc être l’unique est que l’ambition du président égyptien Nasser à parrainer un dirigeant algérien complétée par l’introduction de tard venus à la Révolution,  l’a emporté sur la voie tracée par les Novembristes d’autant plus que  le noyaux dur, formé par Didouche, Ben M’hidi et Ben Boulaid avait été neutralisé par l’armée coloniale. Parmi les détenus, la promotion de Ben Bella, tout en déclassant Boudiaf répond aux désidératas du  pouvoir égyptien, et pas seulement. Ce coup double des tractations secrètes va peser négativement sur l’avenir de la République algérienne dès l’entame de sa renaissance et l’affaiblir politiquement.

Le retour de Boudiaf en 1992 était mal perçu par la majorité des ministres qui n’approuvait pas l’arrêt du processus électoral comme le rapporte Leila Aslaoui dans son livre «Les années rouges ». La majorité des PDG d’entreprises, était absente pour accueillir le Président lors à son inauguration de la Foire Internationale d’Alger en juin 1992 , influencée par les propos de l’ex-chef du gouvernement de Chadli, par le ni-ni de Aït-Ahmed, par le qui tue qui de l’Internationale socialiste de Mitterrand et du sionisme israélien. Cette bourgeoisie était adossée à la peur des terroristes faut-il le rappeler !  

L’arrêt du processus électoral qui désavouait Chadli peut être considéré comme un coup d’Etat semblable a celui de 1965 c’est-à-dire à un reclassement de la République. Ces deux reclassements ont été anéantis par l’assassinat du Président Boudiaf le 29.06.1992

Après soixante ans, on peut dans ce cas confirmer que le ver était effectivement dans le fruit. Les centralistes, les udmistes et autres oulamas n’étaient de tailles des novembristes.

L’intelligence de Ben Tobal conjuguée à l’habilité de Boussouf ne pouvaient dorénavant que colmater les brèches, tout en neutralisant Krim qui avec l’appui de Daf préparait vaille que vaille son ascension. On dit que ces trois B, des novembristes étaient le fer de lance de la Révolution, malgré leur crime sur l’indomptable Abane ! Comme on le constate, la Révolution n’est pas comme une médaille mais comme une boucle de Möbius qui permet un renversement sans rupture ! Un revers en discontinu.

Notre présent reste malheureusement trop lié à notre passé quand on sait que ce n’est que soixante et un an après que la France reconnaît son mensonge sur l’assassinat de notre frère Maurice Audin, pour se rétracter d’une façon maligne quelques jours après. Ce militant de la lutte de libération était communiste et il est encore malheureusement nécessaire de rappeler y compris à des historiens surtout quand ils sont sociologues en sus que le Parti communiste français (PCF) pendant notre lutte était un parti politique français contre le colonialisme certes mais pas pour la Révolution alors que le Parti Communiste algérien (PCA) était un parti dans la Révolution, parti auquel appartenait ce jeune docteur en  mathématiques. Malgré tout le fatras autour de cette affaire, et si on excepte la joie légitime de la famille Audin, l’aveu de Macron sur Audin rappelle celui d’Aussaresse sur Ben M’hidi. Quand quelques jours après cette aveu de la vérité, la France élève des harkis au grade de la Légion d’honneur ! Par ce geste elle tente de salir la mémoire des combattants algériens dont faisait parti Audin et neutralise la déclaration faite à Alger par Macron sur le caractère de crime contre l’humanité de la colonisation de l’Algérie par la France. La promotion de harkis prouve que cette reconnaissance n’était qu’une propagande de campagne électorale au plus.

Comme ces  sionistes qui assassinent des gamins palestiniens dans leur sommeil et parlent d’amour. Les capitalistes utilisent tous les moyens pour banaliser le mal fait aux peuples et particulièrement celui fait aux peuples du Sud. Il commet et  fait admettre aux populations ses massacres et ses bombardements sur les populations du Sud et  orchestre une protestation mondiale sur ses médias pour une tentative d’assassinat au couteau dans une capitale occidentale et particulièrement quand elle concerne un juif en France. Si l’Allemagne a reconnu ses crimes contre les juifs c’est pour aider plus efficacement l’Etat d’Israël et c’est tout à l’opposé de l’Etat Français. Elle ne reconnait pas ces crimes envers les algériens pour nous affaiblir et  profiter de nos faiblesses. Mitterrand président de la France de 1981 à 1995 était pour le terrorisme-islamiste au pouvoir  dans notre pays.

Pour nous reclasser il suffit que le parlement algérien adopte ce projet de  loi qui qualifie la colonisation de notre pays par la France  de crime contre l’humanité, d’abroger la loi qui fait de l’islam religion de l’Etat et les lois anticonstitutionnelle comme le code de la famille  pour que nous puissions l’exiger des autres et faire taire à jamais les Mitterrand et les Zemmour, car quand ces chiens de nos alliés historiques, de Staline historique par exemple, ils le comparent à Hitler et réduisent l’expérience « communiste » au goulag, et quand il parlent de la deuxième guerre mondiale ils ne rappellent jamais que sans ce même Staline et sans l’URSS ils n’auraient jamais pu libéré l’Europe des mains d’Hitler et du fascisme et omettent de dire que c’est Truman qui ordonné le bombardement nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki en 1945. Ces deux bombes nucléaires ne sont-ils  pas comparable aux camps de concentrations, aux génocides de la colonisation  et celui de la deuxième guerre, à l’indigénat qui sévissait dans les colonies…aux bombardements de centaine de villages algériens.

Le massacre perpétuel des Palestiniens et toutes les injustices que subit ce peuple depuis des décennies deviennent pour leurs intellectuels qui signent des bestsellers et considèrent les informations factuelles d’obsédantes. Comment dans ce cas les Zemmour ne deviennent pas légion pour faire le buzz et donc de l’audimat et un sanguinaire l’islamiste Abdallah Anas un intellectuel respecté par les Anglais ! 

 

Auteur
Saddedine Kouidri

 




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Melbou (Bejaia) : nous sommes nos propres juges

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Environnement

Melbou (Bejaia) : nous sommes nos propres juges

La décharge de Melbou est porteuse de dangers sur la santé de la population et sur l’équilibre environnemental.

La vie à Melbou, cette belle petite ville balnéaire, qui se couvre de fumées toxiques chaque soir ressemble à la vie dans une chambre à gaz. La seule différence est que dans notre cas (c’est-à-dire Melbou), nous en sommes les juges: c’est nous qui nous sommes condamnés à mort par notre laxisme et notre démission.

Tout le monde parle de ce problème mais personne n’agit ni même réagit. On sous-estime même une action dans ce sens, on la banalise: on banalise, surtout et bizarrement, une mort lente mais certaine. Aussi, les luttes partisanes, qui ont ruiné la Kabylie et qu’on croyait disparues à jamais, refont surface par des amateurs politiques, des apprentis élus, des militants immatures et des associations pilotes. Ceci détruit toute possibilité de règlement du problème.

L’argent n’a pas d’odeur

L’inconscience, le manque du savoir faire et le mépris du savoir et des intellectuels sont aussi au menu. Un trabendiste, pseudo-investisseur est bien plus écouté qu’un professeur d’université. L’argent, sans tenir compte de son odeur, régule tout. La solution venant de cette catégorie (les investisseurs, NDLR) est devenue plus importante qu’une solution proposée par l’Université de Harvard. Comme si on était « tous rien sauf ceux qui ont de l’argent ». On me dira pourquoi pas, c’est avec cet argent que l’économie se fera…. Eh bien, oui, mais y’a-t-il que l’économie? 

La vie humaine a-t-elle une valeur ? Les deux ne peuvent-elles pas aller côte-à-côte? N’y a-t-il pas quelqu’un qui puisse joindre l’utile à l’agréable?

La collaboration entre l’investisseur, les collectivités et la population est un signe de civilisation. C’est un comportement qui nécessite une nouvelle éducation basée sur le civisme et le vivre ensemble. Malheureusement les notions de « civisme » et « vivre ensemble » n’existent même pas dans ce petit coin de chez nous, au moins pour le moment.

Il faut l’admettre afin de pouvoir les créer et les développer. Le civisme s’apprend mais seulement quand on en a la volonté. Il ne s’agit nullement d’une notion anodine mais bien d’une vision stratégique qui doit constituer un objectif politique pour les collectivités locales car c’est de là que le développement social commence.

Ma main est tendue à tous ceux qui veulent apporter un plus. Je crains, cependant, qu’elle ne soit coupée par les opportunistes, les affamés, les gens sans scrupules, les idiots et les ignorants. Je me garde le droit de me sauver et de sauver ma bonne foi en cas de trahison ou de récidive.

Auteur
Belkacem Outemzabet

 




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