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16 cinéastes dénoncent la censure des ministères de la Culture et des Moudjahidine

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Après l’interdiction de plusieurs films

16 cinéastes dénoncent la censure des ministères de la Culture et des Moudjahidine

Un groupe de 16 professionnels du cinéma a dénoncé aujourd’hui dans une tribune la « censure » exercée en Algérie et « les limites à la liberté d’expression », après la récente interdiction de diffusion de plusieurs films.

Début septembre, le ministère des Moudjahidine (anciens combattants) a exigé des « modifications » pour autoriser la sortie en salles d’un film sur Larbi Ben M’hidi, héros de la guerre d’indépendance algérienne, en invoquant la loi qui soumet à l’autorisation préalable du gouvernement « les films relatifs à la guerre de libération nationale ».

Quelques jours plus tard, le ministère de la Culture n’avait pas autorisé la projection, en clôture du festival des Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB), du documentaire « Fragments de rêves », de la réalisatrice algérienne Bahia Bencheikh El Fegoun, qui donne la parole à des figures des mouvements sociaux en Algérie depuis 2011.

Ces interdictions, et de précédentes ces dernières années, « nous rappellent la précarité de notre profession et les étroites limites fixées à la liberté de création et d’expression dans notre pays », expliquent les 13 cinéastes et trois producteurs dans leur tribune, publiée par le quotidien francophone El Watan.

Parmi les signataires figurent notamment, outre Bahia Bencheikh El Fegoun, Abdelkrim Bahloul dont deux films furent projetés à Cannes et Venise, et Karim Moussaoui, dont le récent « En attendant les Hirondelles » a été sélectionné dans une section parallèle à Cannes. On y retrouve également Fayçal Hammoum, dont le documentaire « Vote off », portrait d’abstentionnistes en Algérie, n’avait pu être diffusé au RCB en 2016, ou le documentariste Malek Bensmaïl, dont le film « Contre-pouvoirs » consacré au travail d’El-Watan durant la présidentielle de 2014, n’a pas eu de visa d’exploitation en Algérie.

Ces interdictions privent le « public algérien d’oeuvres l’interpellant, lui redonnant son image, l’image de sa société, de son passé et de son présent, avec des regards critiques et diversifiés, alimentant (…) la réflexion et le débat démocratique et contradictoire dans notre pays », rappellent les signataires. « Les dirigeants politiques à l’origine de cette censure ou validant la bêtise de ceux qui la pratiquent décrédibilisent la production cinématographique et culturelle algérienne aux yeux de son public et du citoyen », poursuivent-ils.

Contacté par l’AFP, le ministère de la Culture n’a pas réagi officiellement. « Composée notamment de réalisateurs et de producteurs », la Commission chargée d’octroyer les visas aux films, « travaille dans la transparence », a par ailleurs assuré à l’AFP un fonctionnaire du ministère sous couvert d’anonymat. « Les cinéastes sont informés des raisons » en cas de refus, a-t-il ajouté, citant parmi les motifs possibles le « non respect des valeurs du pays », « l’atteinte aux symboles de la Nation », « l’incitation à la violence ou à la haine entre communautés ».

Le refus d’autoriser la projection de « Vote off » n’a jamais été communiqué aux organisateurs des RCB, affirme son réalisateur Yacine Bouaziz à l’AFP, « ce film n’était pas contre le système (…) mais, quelqu’un a probablement dit +non+ sans voir le film. Juste parce qu’il évoquait les élections présidentielles et les jeunes ». Laila Aoudj, directrice artistique des RCB, avait dénoncé en septembre « l’opacité » de cette commission, assurant que le refus de projeter « Fragments de rêves » n’a pas été motivé.

 

Auteur
Avec AFP

 




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Repose en paix Abderrahmane Faredeheb

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Cultiver la mémoire pour éclairer les luttes du président et de l’avenir

Repose en paix Abderrahmane Faredeheb

Le 26 septembre 1994 notre camarade Fardeheb Abderrahmane, Docteur en Économie, un des pionniers des sciences économiques à Oran, militant infatigable de la science, du progrès et  de la justice sociale, est assassiné par l’islamisme armé au parking de la cité « Grande terre » sous les yeux de sa fille Amel qu’il accompagnait à l’école.

Nous ne t’oublierons pas et n’oublierons jamais nos nombreux camarades ainsi que toutes les citoyennes, citoyens, soldats et officiers tombés sous leurs bombes, balles et couteaux pendant leur « djihad » contre la République algérienne Leurs chefs et compagnons « pardonnés » se pavanent enrichis et libres sans jamais avoir  regretté publiquement leurs tueries et destructions. Ils poursuivent leur funeste projet moyenâgeux.

Le système rentier ultralibéral et despotique les  instrumentalise dangereusement pour le contrôle de la société et l’empêchement de l’émergence d’une alternative patriotique et démocratique véritable à la crise générale dans laquelle il enferme la Nation.

Le combat pour le désarmement militaire, idéologique et politique de l’islamisme pour une Nouvelle République du progrès et des libertés dans le 21e siècle se poursuit.

MDS                                                              

Oran, le 24 septembre 2018

 

 




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« Europa (Esperanza) » d’Aziz Chouaki au Lavoir Moderne Parisien

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Représentation

« Europa (Esperanza) » d’Aziz Chouaki au Lavoir Moderne Parisien

Nadir et Djamel, deux poulbots algérois, sont au centre de la pièce ébouriffante écrite par l’éblouissant Aziz Chouaki et mise en scène par Hovnatan Avedikian, pièce à la fois burlesque et émouvante qui nous plonge au cœur du phénomène des harragas, ces « brûleurs » de mer qui ne rêvent que de rejoindre l’Europe.

Ces titis algérois n’ont qu’une obsession, fuir à tout prix ce pays qui les a vus naître et traverser coûte que coûte et à n’importe quel prix la mer Méditerranée pour se retrouver de l’autre côté, sur le continent de tous les possibles, dans les pays qui font tellement fantasmer.

Ulysses modernes, les deux adolescents arrivent à trouver un moyen de quitter la pourtant sublime baie d’Alger en forme de croissant et se retrouvent sur l’Esperanza, radeau moderne de la Méduse, en compagnie d’un handicapé accroché à son fauteuil roulant, d’un peintre qui se rappelle qu’il est toujours artiste, d’un ingénieur qui s’est retrouvé sans emploi, d’un ancien policier et d’autres compagnons d’infortune en train de naviguer vers le fameux point de jonction de tous les migrants, Lampedusa.

Poète et musicien dans l’âme, Aziz Chouaki nous donne à admirer cette langue syncopée comme une partition de jazz, rythmée comme un emballement de derbouka. Et le résultat est sublime.

Pendant une heure, haletants et accrochés au jeu simple et saccadé de Hovnatan Avedikian qui, pour l’occasion, monopolise les rôles de metteur en scène et de comédien, nous nous retrouvons nous-mêmes, non pas simples spectateurs d’une pièce qui s’accroche à nos cœurs mais comme passagers clandestins voguant vers des lendemains incertains. Ce n’est pas tous les jours que le public est pris dans le filet tendu par l’auteur et que le partage se fasse à ce point le plus haut de l’émotion.

Adresse : 35,rue Léon, 75018 Paris

Téléphone : 01 46 06 08 05

Auteur
Kamel Bencheikh

 




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Réprimés par les gendarmes, les retraités de l’ANP vent debout

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Les images du jour

Réprimés par les gendarmes, les retraités de l’ANP vent debout

marche des ex-soldats

Voilà comment on remercie les anciens soldats qui ont vaincu l’islamisme armé. En les réprimant dans le sang. Les autorités ont envoyé à Haouch El Mekhfi des milliers de gendarmes depuis trois jours pour étouffer le mouvement de protestation des retraités de l’armée. 

Dimanche, les gendarmes ont essayé de chasser les retraités de l’ANP de ce village qui a jadis connu les affres du GIA. 

anp

Aujourd’hui lundi, les retraités de l’ANP ont fait mouvement vers Alger. Mais des milliers de gendarmes ont bloqué tous les accès. Des affrontements qui ont eu lieu ce matin ont fait une centaine de blessés parmi les anciens soldats de l’armée. 

Pourquoi les canaux des négociations sont fermés pour cette catégorie d’anciens serviteurs du pays ? N’y a-t-il donc que les gaz lacrymogène, les matraques et les balles en caoutchouc pour ramener l’ordre et la sérénité dans le pays ? 

Le problème des anciens de l’ANP dure depuis deux ans. Aussi complexe que compliqué que puisse être la situation et les revendications de ces retraités, il y a inévitablement une autre manière de désamorcer la crise. 

Auteur
La rédaction

 




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La culture de l’inculture sévit en Algérie

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Déracinement et déculturation 

La culture de l’inculture sévit en Algérie

«La culture est la claire conscience de la préciosité du temps. Se cultiver, c’est s’élever, apprendre à voir les choses et le monde de plus haut.» Renaud Camus

Les pays qui ont assimilé l’intelligence de la culture voient leur horizon se dégager pour atteindre leurs objectifs en symbiose avec les réalités du monde en mouvement. Mais la donne est toute autre chose en Algérie. Les prodromes d’une déculturation effrénée sont clairs comme l’eau de roche.

L’Algérie est arrivée à une situation de délitement, comme un corps en putréfaction qui rebute… sa monnaie ne vaut presque plus rien, son passeport n’ouvre presque aucune porte, ses ports n’exportent presque rien, son personnel politique est classé dans la case « corrompue », sa culture est étouffée pour ne laisser émerger que les incultes… et maintenant le narcotrafic avec les 701 kilogrammes de cocaïne pure clos sa marche vers l’enfer en la désignant face au monde comme un «État voyou ».

En s’intéressant de plus prêt au grand chantier qu’est la Culture, il s’avère que le projet est un mort-né. On ne saurait aborder la question des rapports interculturels et du processus d’acculturation qu’ils provoquent sans introduire le concept de culture. Que signifie donc la Culture ? Du latin «cultura », le mot référait d’abord à la production agricole ou à « ( … ) une étendue limitée de territoire que l’on travaille pour y faire pousser des plantes» (Demorgon, 2004, p. 3).

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que ledit mot atteint ces lettres de noblesse en France, alors qu’il acquiert le sens du développement des goûts et de l’esprit et qu’il est étendu à la qualité d’une personne éduquée (Jahoda, 1993). Transposé dans la langue allemande par l’influente pensée des lumières, le mot deviendra «kultur» en référence aux arts, aux sciences et à la spiritualité (Cuche, 2004). Il servira alors paradoxalement de porte-étendard à la bourgeoisie allemande dans sa lutte contre une aristocratie s’appliquant à imiter les manières civilisées de la cour française (Elias, 1939/1973).

En somme, la Culture se définit comme un «( … ) tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’ art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société» (Tylor, 1871/1876, p. 1). Cette définition de la culture fut l’une des plus marquantes (particulièrement en anthropologie) car elle permit de faire reconnaître que tous les peuples possèdent une culture, que cette dernière contribue à la culture humaine en général et que tous les hommes sont dotés d’un potentiel d’apprentissage et de développement égal (Lohmann, 2005).

Ce tour d’horizon du ce qu’est en réalité le mot Culture nous renvois à la dure réalité de ce qu’advient cette notion en Algérie. D’aucuns s’enivrent de ce présent jusqu’à la pâmoison, d’autres lui font révérence et le presse jusqu’à en extraire le jus aigre du progrès perpétuel. Il s’agit d’un progrès amnésique ayant pour seul critérium une propension à dynamiter les cadres institutionnels, à émanciper, à promouvoir le relativisme culturel. Certains culs-terreux arrivés par la force du népotisme et des compromissions à la tête d’institutions névralgiques comme la Culture ont assommé tout espoir de voir la Culture rayonnante, ouverte pour tous et sans concession.

Quand les ennemis de la Culture prennent possession de celle-ci, la déculturation fait sienne. La décadence suppose toujours la trace d’une chute (le péché originel, l‘hybris, ou le mythe de l’âge d’or), une dégénérescence que d’aucuns ne peuvent nier. La culture s’effondre avec le savoir au su et au vu de tout un chacun. On ne lit plus, les salles de cinéma sont fermées, les salles de théâtre sont vides, les bibliothèques sont désertées par les lecteurs, les sites et monuments historiques tombent en ruine …la liste est longue. Hélas, la situation a atteint un tel degré de pourrissement que l’espoir est vraiment ténu pour espérer une sortie prématurée de ce cercle vicieux. Il est plus facile de sortir d’une prison physique que d’une prison idéologique, particulièrement quand les garde-chiourmes sont aussi teigneux et sournois qu’une hyène rieuse…

La situation est telle que le peuple semble aujourd’hui dans une situation d’égarement culturel. Lorsque le citoyen est en totale perdition, de surcroit, accentuée par un déracinement qui tend à embuer toute vision culturelle et identitaire. Ces divers facteurs sont pour la plupart destructeurs pour l’épanouissement de l’individu et de la société en général. Les raisons d’un tel déracinement sont multiples. Tout d’abord, c’est la décadence de la civilisation en tant que telle. Une déculturation nourrit par la grâce d’un régime peu enclin à la promotion de la Culture. Sans modèle culturel clair et précis auquel se rattacher, une grande partie de la population s’égare.

En ce temps de grande déculturation, les mots n’ont pas de sens, les couleurs ont perdu de leurs éclats, les cordes ont cessé de vibrer, les caméras ont cessé de tourner, les musées ont fermé boutique…les mutations socio-culturelles que vit l’Algérie depuis l’indépendance sont souvent ramenées au paradigme religieux, notamment ethnique, en annexant le destin de tout un peuple à la nation arabe.

Ce concept, transplanté directement de l’orient, prend souvent une coloration spécifique, notamment dans la littérature. En l’absence d’identité culturelle, cette clé de voûte des relations humaines, ce baromètre absolu pour s’extirper de l’acculturation, a fait perdre son essence même à la culture qui, aristocratiquement et jalousement aurait pourtant, pu éviter cette crise de délitement qui n’en finit pas d’étendre ses tentacules.

Auteur
Bachir Djaider (journaliste et écrivain)

 




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Le général-major Menad Nouba aurait été convoqué au tribunal militaire de Blida

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ARMEE

Le général-major Menad Nouba aurait été convoqué au tribunal militaire de Blida

Le général-major Menad Nouba, l’ex-patron de la gendarmerie nationale, aurait été auditionné la semaine dernière par le juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida, a-t-on-appris de source bien sûre. 

Ancien Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN), Menad Nouba est originaire d’Oran. Âgé de 60 ans et père de 5 enfants, il est plusieurs fois diplômé des instituts d’études supérieures de la Gendarmerie nationale (GN) en France dans les années 1990, selon une brève note biographique de Liberté

Le général major Nouba Menad ne serait pas le seul officier supérieur à être convoqué à Blida. D’autres généraux-majors, récemment écartés de toutes les responsabilités au sein de l’institution militaire devront affronter le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida, a-t-on également appris.

Il s’agit de Lahbib Chentouf, l’ex-chef de la 1re Région militaire, Saïd Bey, l’ex-commandant de la 2e RM, Abderrazak Cherif, l’ex-chef de la 4e RM, Boudjemaa Boudouaouar, l’ex-directeur centrale des finances au ministère de la Défense nationale, ajoute notre source.

Pour l’heure, on ignore les griefs retenus contre ces hauts gradés de l’armée. Et aucun communiqué officiel du ministère de la Défense ou du tribunal militaire ne vient éclairer l’opinion sur cette affaire.

Depuis juin dernier, la présidence a procédé avec le ministère de la Défense une opération de limogeages sans précédents dans l’histoire de l’armée nationale. En l’espace de moins de deux mois, tous les commandants de régions militaires, de l’armée de l’air, des forces terrestres, les chefs de la gendarmerie et de la police ont été limogés.  

Auteur
K. O.

 




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L’espoir d’une jeunesse entre frustration et révolte

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« Journal d’un hittiste » de Kamal Guerroua :

L’espoir d’une jeunesse entre frustration et révolte

Le poète et chroniqueur Kamal Guerroua vient de publier le 4 septembre dernier en France, chez «Ressouvenances » un nouvel ouvrage qui s’intitule : « Journal d’un hittiste ».

C’est un recueil de nouvelles qui peut se lire comme un petit roman. L’auteur décrit d’une manière réaliste le quotidien d’un jeune chômeur algérien, autrement dit « hittiste ». Il nous fait découvrir l’univers de ce jeune homme, ses espoirs, sa souffrance et tous ses états d’âme à travers un long monologue qui nous place au cœur d’une Alger blanche, triste et joyeuse à la fois. Avec une langue ciselée, fluide et dense, Kamal Guerroua nous fait visiter les rues de cette ville, et nous laisse franchir l’intimité de ses belles femmes qui se cherchent  au milieu d’une société machiste. Loin d’être une quelconque étude sociologique, l’ouvrage scrute tout via la fiction : des rues aux foyers, des cafés aux autobus, des parcs publics aux cinémas… On remarque la présence de tous les ingrédients de malaise, transposés dans le quotidien des hittistes, rendus par les circonstances mélancoliques, tristes, anxieux, nerveux, schizophrènes… Nous partageons donc, les rêves de « ces jeunes… pressés qu’ils sont tous de quitter le pays par n’importe quel moyen… » et qui sont  ballottés dans un dilemme : soit rester au pays pour se brûler les ailes à grand feu, ou le quitter pour les brûler en exil à petit feu.

Beaucoup d’entre nous se retrouveront dans cette écriture imagée et drôlement incisive de Kamal Gurroua , qui fonctionne comme un miroir qui dévoile le vrai visage de cette société avec toutes ses failles et imperfections, lesquelles font d’elle « une usine à chômeurs et à clochards », ne cessant de fabriquer de fausses illusions pour des générations entières de jeunes . L’ironie se fait goûter dès les premiers passages et l’humour se faufile entre les lignes pour tisser une toile à la mesure de la perplexité des hittistes dans ce texte à forte charge acoustique.

Très signifiants sont, à cet égard, deux  merveilleux passages du texte. Le premier est celui où, se trouvant étouffé dans un autobus bondé de voyageurs, un hittiste désargenté observe avec mélancolie sa mise à l’écart dans les regards de rentiers aussi méprisants qu’arrogants qui le jugent « hypocritement » sur son apparence, ses habits, son appartenance sociale, le degré de son adaptation au milieu corrompu qui tient son quartier en otage. Le second est celui du chauffeur du taxi  indélicat de l’aéroport qui l’a pris dans sa voiture alors qu’il n’a plus de rétroviseur ! Ces deux fortes métaphores ne sont pas sans rappeler sa précarité, la déliquescence des rapports sociaux et l’incompréhension de son entourage.

Parfois décousue et « légèrement » teintée du pessimisme, la narration de l’auteur est superposée sur différents plans qui s’articulent sur le « je », absent parce que non et mal nommé. Une subjectivité qui casse le côté purement descriptif de l’œuvre et l’enracine dans la relativité, signe de l’imagination créative.

En revanche, elle ramène sous forme de jeu spiral au même point nodal : l’angoisse. En brassant beaucoup de thématiques sociales dans ses nouvelles, Kamal Guerroua pose, en quelque sorte, un regard serein sur les ressorts d’une condition humaine fragile. Enfin, « Journal d’un hittiste » est un ouvrage qui mérite d’être lu pour la simple raison qu’il fait tilt. Il est on ne peut plus un portrait vivant de l’Algérie actuelle avec, «toute sa complexité et ses contradictions», pour utiliser les propres mots de l’éditeur en quatrième couverture du livre.  

A. B.

Kamal Guerroua, « Journal d’un hittiste », couverture de Anne Munoz-Winther, Ressouvenances, 96 pages, prix public : 13,00 €.

Asmaâ Bouzid, étudiante en littérature et civilisation du monde anglophone, chroniqueuse dans des sites électroniques arabophones et nouvelliste.

Auteur
Asmaâ Bouzid

 




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Ouf ! Abdelkader Messahel réagit ! Mais après quoi ? (II)

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Hogra des Algériens et harkis

Ouf ! Abdelkader Messahel réagit ! Mais après quoi ? (II)

Les citoyens algériens sont reçus d’une manière indigne par les ambassades de certains pays européens. Depuis la décennie noire qu’a connu l’Algérie, les ambassades de France, de Grande Bretagne, d’Italie et depuis peu la Belgique n’accueillent plus les Algériens. Elles les mettent en contact avec une interface prestataire : TLS Contact ou VFS Global.

Ces dernières ne fournissent plus les moindres informations. Elles assument une infime responsabilité sous couvert d’un artifice sécuritaire qui est de toute apparence un prétexte pour ne pas avoir affaire à des Algériens auxquels ils ne répondent même pas à leur emails. C’est ici où devrait intervenir le principe de réciprocité. Les citoyens de ces pays ne subissent pas le même sort humiliant dans nos différentes ambassades et consulats dans ces pays. Ils sont non seulement reçus directement dans ces locaux mais peuvent se renseigner et régler de nombreux problèmes par téléphone seulement. Voici pour illustration un témoignage pour ne pas l’appeler enquête réalisée trois mois avant que l’ambassade de France opte à Alger pour un autre prestataire VFS Global.

TLS contact, route Oued Romane,  Il y avait trois couloirs celui de droite est réservé aux visas pour l’Italie et la Belgique, celui du milieu pour la France, à gauche l’Angleterre. Les deux ailes sont presque vides mais celui du centre est plein à craquer. Le règlement sécuritaire n’est pas le même pour les autres pays ; par exemple, vous pouvez rentrer avec votre portable mais pour le couloir de la France, il ne faut pas le ramener avec vous. S’il vous arrive de le faire, vous devez vous débrouiller « vous-même » pour le déposer ailleurs que dans les locaux TLS.

Si vous descendez jusqu’à votre voiture pour y le déposer dans le parc situé à près de 700 m (quand même !), vous ne devez pas dépasser ½ heure sinon votre RDV sera annulé et vous serez contraint de le redemander. Or les RDV sont bloqués. Résultat ? S’il vous arrive un tel cas, vous devez simplement jeter votre portable.

Il y a aussi d’autres types d’humiliations difficiles à  décrire par respect aux lecteurs. Une femme qui devait se rendre en Belgique déclare être  convoquée pour payer un total de 12455 DA dont 70% pour les frais de visa et 30% pour les services de TLS en tant que prestataire. Cela voudra dire que les ambassades se délestent d’un service qui leur incombe mais continuent de percevoir le même montant de visa et faire supporter les frais de leur prestataire TLS sur le dos du demandeur alors qu’il devrait être retranché du montant de visa initial. Ces ambassades par cette méthode, montrent leur mépris des Algériens sans que notre diplomatie s’en mêle d’une manière ou d’une autre.

Un clin d’œil sur la composante des Algériens présents dans la longue chaîne montre qu’il y a des jeunes, des seniors et des très vieux. Quelques questions aux deux dernières catégories ont permis de déduire sans aucune crainte de généralisation étant donné l’échantillon d’analyse, qu’il existe très peu d’Algériens qui n’ont pas un ascendant ou un descendant en France spécialement. On est amené à dire que la mondialisation avec ce pays n’est pas uniquement d’ordre économique mais elle est éminemment et primordialement sociale. Mais le drame reste celui des jeunes. Sur le plan physiologique, on constat que la majorité des jeunes sont beaux et bien habillés presque des mannequins. Très peu de “hijabistes”.

Le niveau : médecins, médecins spécialistes, Ingénieurs, polytechniciens, Magister en Géophysique Master 2 en chimie, etc. 

Partant de ce constat, conjugué avec ce qui est déjà économiquement connu, la France est le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie avec près de 2,5 milliards d’euros entre 2014 -2018.

Par son importation de produits agricoles, équipements et services divers, l’Algérie fait travailler un million de Français. Elle approvisionne les principales compagnies françaises en gaz pour nous limiter qu’à cela.

De l’autre côté, 40 000 demandes de statut de harkis sont à l’étude actuellement et plus de 400 000 nationalités sont en attente dans les services consulaires français. Acquises entre 1998 et 2018. 70 000 sont en cours d’instruction. Prés du 2/3 des ministres de la république depuis de l’indépendance y vivent. Tout cela montre que sécurité ou pas, terrorisme ou pas, le déplacement dans les deux rives devra avoir un cachet particulier loin de toute politique politicienne hormis pour les traitre d’un côté comme de l’autre. A suivre…  

R. R.

L’auteur est en contact avec une cinquantaine de victimes de cette hogra et veulent se constituer en association pour porter au plus haut niveau la passivité de la diplomatie algérienne qui laissent faire sans lever le doigt. Si parmi les amis lecteurs, qui ont connaissance du même sort subit par eux ou leurs proches qu’ils le décrivent dans les commentaires ou nous écrivent à redactionlematindz@gmail.com. Même avec des pseudonymes ceux-la les aideront dans leur exposé des motifs. Merci     

                                                                                                                                   

Auteur
Rabah Reghis

 




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Ould Abbès, un médecin comique qui ne fait pas rire

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HUMEUR

Ould Abbès, un médecin comique qui ne fait pas rire

Je n’avais jamais cru qu’Ould Abbès fut réellement médecin, cela dépasse la raison, mais je me rends compte qu’il a peut-être bien eu un diplôme en Allemagne de l’Est.

Qui d’autre pourrait, vrai médecin de formation, prétendre la tête haute et le verbe assuré qu’un homme grabataire, très diminué, incapable de parler, « dirige le pays comme un maestro ». Car c’est bien ce que notre comique national vient de déclarer.

Il n’y avait qu’un médecin de l’Allemagne de l’Est pour prétendre qu’un régime étranglé par la meurtrière Stasi est démocratique. Il n’y avait qu’un médecin officiel de l’Allemagne de l’Est pour prétendre que des nageuses, gonflées aux piqûres, avec des épaules qui feraient pâlir de jalousie Teddy Riner, sont le fruit d’une excellence sportive d’État.

Cet illuminé, champion du monde de la farce grotesque, est bien le seul au monde à se risquer à un tel diagnostic. Même le Président du Conseil constitutionnel ne se risquerait pas à une telle absurdité. Ce dernier a choisi le silence, celui qui garantit les carrières.

Mais Djamel Ould Abbès est de la race des comiques, de ceux qui entrent dans une transe incontrôlée pour jouer le rôle du « fou du roi ». Il faut dire qu’il le joue avec un talent remarquable.

Nous sommes nombreux à penser que le temps des comptes est proche, pour les militaires comme pour les autres escrocs. Certains avocats n’auront d’autre choix que plaider l’irresponsabilité pénale pour leur client. Car affirmer qu’Abdelaziz Bouteflika dirige le pays comme un maestro, c’est bien que le sens du discernement est absent, dans un cerveau profondément atteint.

C’est pourtant ce que je lui refuserai comme argument. Le discernement d’Ould Abbès a toujours été redoutable pour identifier et promouvoir ses intérêts de pouvoir et financiers, pour lui-même et ses proches. Sa responsabilité pénale ne fera aucun doute.

Djamel Ould Abbès ne pourra plus jouer le comique lorsqu’il fera face aux juges de la démocratie. C’est un monde qui saura lui rappeler que le mur de Berlin est tombé et que le jeu est terminé de longue date.

Les meurtres, les tortures, la corruption et les privation de liberté ne font pas rire les démocrates.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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Des retraités de l’armée violemment réprimés par les gendarmes à Haouch El Mokhfi

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DERNIERE MINUTE

Des retraités de l’armée violemment réprimés par les gendarmes à Haouch El Mokhfi

Nous avons appris que ce dimanche 23 septembre des milliers d’anciens militaires rassemblés à Haouch El Mekhfi sont encerclés par des nombreuses unités de gendarmerie.

Selon ces informations, des milliers de gendarmes appuyés par des unités de policiers sont intervenus avec une violence inouïe contre ces anciens militaires qui réclament leurs « droits ». Parmi ceux-ci, il y a 

jj

la hausse des pensions pour les retraités de l’ANP, une prise en charge médicale de qualité pour les militaires à la retraite atteints de maladies contractées lors de l’exercice de leur profession, la réservation des quotas de logements sociaux pour cette catégorie et leurs ayants droit et l’octroi de licences de taxis.

Mais les autorités ne l’ont pas entendu de cette oreille. Les gendarmes ont mené plusieurs assauts contre leurs anciens militaires.

Les scènes qu’a offert cet ancien village qui a vaillamment résisté aux hordes des GIA sont des plus insupportables. Qui aurait en effet imaginé, lors de ces années sanglantes de lutte contre l’islamisme armé, qu’un jour des gendarmes affronteraient des soldats retraités ?

Des balles en caoutchouc ont même été utilisées pour déloger ces anciens soldats qui campaient sur leur position. Des hélicoptères de la gendarmerie ont été utilisés pour tirer des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur le campement des retraités de l’armée. Cette intervention a fait de nombreux blessés parmi les retraités, selon nos informations. 

Pour l’heure, les retraités sont toujours à Haouch El Mekhfi. Mais la situation risque de dégénérer demain à l’aube si une voie de négociation n’est pas ouverte.

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Auteur
La rédaction

 




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