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jeudi 21 août 2025
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Ali Yahia Abdenour, Benyelles et Taleb Ibrahimi répondent à leurs détracteurs

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Polémique

Ali Yahia Abdenour, Benyelles et Taleb Ibrahimi répondent à leurs détracteurs

 Ali Yahia Abdenour, Taleb Ibrahimi et Benyelles ont rendu public le 7 octobre un appel pour faire barrage à un 5e mandat de Bouteflika. Leur appel a déclenché une véritable levée de boucliers des tenants du pouvoir mais aussi de Noureddine Boukrouh qui leur a reproché de l’avoir plagié. Dans le communiqué aujourd’hui lundi, ils se défendent de toute ambition politique, notamment eu égard à leur grand âge et répondent à leurs détracteurs. Lecture :

« Au crépuscule de leur vie, les signataires de la déclaration du 7 octobre dernier tiennent à préciser qu’en lançant leur appel, ils n’avaient aucune ambition politique ou un quelconque désir d’occuper l’espace médiatique pour faire parler d’eux.

Loin des polémiques stériles, et contrairement à ce que déclarent l’un des principaux tenants du pouvoir et certains de leurs suppôts, leur seul objectif était d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation extrêmement préoccupante que traverse le pays, et de contribuer modestement au rassemblement des forces patriotiques afin d’imposer pacifiquement l’instauration d’un régime démocratique, et permettre l’avènement d’une nouvelle génération de dirigeants des femmes et des hommes, en phase avec leur siècle et en pleine possession de leurs capacités physiques et intellectuelles.

A la veille de la célébration du 1er Novembre 1954, anniversaire du déclenchement de la lutte armée contre les forces d’occupation coloniales, les signataires du présent communiqué ont une pensée émue pour les martyrs de la Révolution. Ils espèrent que les sacrifices qu’ils ont consentis pour la libération du pays n’auront pas été vains. »

Auteur
Yacine. K

 




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Le 1er Novembre 1954 du point de vue du peuple

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Révolution

Le 1er Novembre 1954 du point de vue du peuple

On a dit et on continue à dire beaucoup sur cette date. Mais, il me semble que quelque chose n’a pas été exprimé, du moins pas suffisamment et clairement. J’essaierai donc d’apporter ma modeste contribution. Elle n’est pas d’un historien, ni d’un expert, mais de simple citoyen qui, dans son enfance et sa jeunesse, a vécu ce que furent les conséquences de cette date fondamentale. Tout ce que je dirai est sous réserve que mes connaissances historiques soient pertinentes et suffisantes, et ne constitue que des pistes de réflexion pour susciter des éclaircissements approfondis.

Sur le plan social, en remontant dans le passé lointain, où l’agriculture était dominante, il semble que l’Algérie, contrairement à d’autres pays (Europe et Asie), n’a pas vécu de révoltes paysannes autonomes, c’est-à-dire déclenchées spontanément par les exploités, et menées par eux de manière autogérée, soit contre l’occupant étranger, soit contre les féodaux autochtones, soit contre les deux à la fois.

Les révoltes dont nous parlent les historiens, depuis l’antiquité, auraient été toujours décidées, organisées et dirigées par des représentants de l’élite dominante. Son but était principalement celui de sauvegarder ses intérêts, contre soit un envahisseur étranger, soit un rival autochtone.

De Massinissa à l’émir Abdelkader, les résistances à l’envahisseur furent décidées, organisées et dirigées par des élites. Elles formaient, d’une manière ou d’une autre, une caste oligarchique, en ce sens qu’elle défendaient d’abord leurs intérêts de caste, qui, alors, coïncidaient plus ou moins avec celles du peuple dirigé.

Sur le plan culturel, non plus, l’Algérie (ni le Tamazgha) n’a pas eu d’intellectuels opposés clairement à une caste dominante. Augustin servit l’Église dominante, en massacrant les « hérétiques » qui la contestaient, notamment parce qu’ils en dénonçaient, déjà, la domination oligarchique et l’enrichissement qui en découlait. Ibn Khaldoun a produit une œuvre, certes, fondamentale, où se trouve, plus ou moins en filigrane, une critique des castes dominantes. Mais point de critique frontale et radicales contre elles.

L’Algérie et Tamazgha n’ont pas eu leur Diogène de Sinope (ancêtre occidentale de la conception libertaire), leur Épicure, leur Socrate, leur Mozi, leur Zhuang zi (ancêtre asiatique de la conception libertaire), leur Alhallaj (mettant en question la vision religieuse de la caste dominante musulmane), leur Giordano Bruno (mettant en question la vision religieuse de la caste dominante chrétienne), etc. Tous ces intellectuels ont, en substance, d’une manière ou d’une autre, critiqué en paroles et en actes, les castes dominantes de leur époque, en partant d’un point de vue favorable au peuple exploité, et, certains, en évoquant son action autogérée.

Cependant, historiens, romanciers, poètes et artistes algériens et de Tamazgha mettent, généralement, l’accent sur les élites résistantes (et leurs vertus), sans jamais évoquer les peuples résistants. On a l’impression qu’en Algérie et en Tamazgha, caste dominante et peuple dominé constituaient une unité solidaire, sans contradictions internes. Autrement dit que là où la caste dominante a agi, elle l’aurait fait : 1) uniquement contre un envahisseur étranger, mais jamais dans un contexte de conflits entre castes dirigeantes (ex : entre Massinissa et Jugurtha, entre l’émir Abdelkader et d’autres chefs de tribus ou régions) ; 2) uniquement en faveur du peuple, et non pas, d’abord, pour défendre ses intérêts en tant que caste dominatrice.

Ce tableau rétrospectif me semble éclairer l’histoire récente, de l’Algérie comme de Tamazgha. Limitons-nous à l’Algérie.

1926 : l’Étoile Nord-Africaine. Certes, c’est un ouvrier qui en deviendra le chef incontesté, Messali Hadj. Et ce militant avait des sympathies certaines avec le parti communiste français, d’obédience marxiste. Qu’est-ce que cela signifie ?… Que cette idéologie est, à sa manière, comme les castes précédemment mentionnées auparavant, celle d’une caste élitaire. Elle prétend savoir mieux que le peuple comment l’affranchir de sa servitude.

Notons que l’épouse de Messali, française, était la fille d’un militant anarcho-syndicaliste, autrement dit libertaire, c’est-à-dire concevant l’affranchissement du peuple exploité non par l’intermédiaire d’une « élite savante » et dirigeante, mais par ses propres forces, aidé en ce sens par des intellectuels qui se mettent à son service, et non pas mettent le peuple à leur service.

Cependant, dans le couple, l’esprit élitaire de type marxiste l’emporta sur celui libertaire. Au point tel que Messali devint le «zaïm » que l’on sait, entouré de ses « cadres bureaucratiques » : comité central, bureau politique, etc. Schéma marxiste, donc hétéro-gestionnaire. Cependant, au service d’une nation colonisée, d’un peuple colonisé. En leur sein, la distinction entre « riches » et « pauvres », patrons et salariés, demeurait secondaire. Il fallait faire « front » uni contre l’ennemi colonial. Et, logiquement, sous la direction de l’ « élite éclairée » qui était la seule à prendre les décisions.

Et, vu que le peuple algérien était, dans sa majorité de confession musulmane, l’élément religieux fut introduit comme facteur de mobilisation idéologique.

Après l’Étoile Nord-Africaine, vint le MTLD jusqu’à aboutir au F.L.N. et au 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération nationale.

L’esprit d’élite hétéro-gestionnaire, donc autoritaire, demeura et se renforça.

Il se manifesta d’une manière tragique, déjà, en 1949, avec ce qui fut appelé la « crise berbériste ». Des dirigeants, au nom d’une vision « arabo-islamique », ont assassiné des militants amazighes et laïcs. Certains ont et considèrent ce conflit en terme « ethnique » entre Arabophones et Amazighopones. Personnellement, si je ne suis pas dans l’erreur, j’y vois d’abord, masqué par le motif « ethnique », une cause plus importante : l’affrontement entre une conception laïque et une autre ethnico-religieuse. La première défendait des intérêts plus favorables au peuple exploité algérien, dans son ensemble, sans distinction d’expression linguistique. Au contraire, la seconde vision était plus favorable à la caste élitaire algérienne, là, aussi, sans distinction d’expression linguistique. Preuve en est que les assassinats de dirigeants amazighes n’a pas entraîné la désaffection de la majorité des militants amazighes envers la « cause nationale », celle de se libérer d’abord du colonialisme.

Ainsi, la déclaration du 1er Novembre 1954 est l’initiative d’un groupe de militants, d’abord. Mais, plus important, son action s’est opposé à la caste bureaucratique dominante dans le mouvement nationaliste, en pariant sur la mobilisation du peuple, pour la lutte armée.

Cette mobilisation n’a pas été facile. Elle fut la conséquence de deux actions complémentaires. D’une part, un travail idéologique au sein du peuple, pour obtenir son consensus. D’autre part, une certaine forme de contrainte contre non seulement les adversaires pro-colonialistes, mais également contre les récalcitrants au sein même du peuple exploité.

Ce n’est donc pas ce dernier, des villes et/ou des campagnes, qui a pris l’initiative du soulèvement contre le système colonial, mais un groupe résolu de militants nationalistes.

Approfondissons. Afin d’obtenir le consensus le plus large nécessaire, toutes les forces sociales disponibles dans la nation furent réunies en une force commune : d’où le nom de « Front ».

Alors, la partie élitaire du peuple algérien, arabophone et amazighe, augmenta son importance sociale dans le processus. Et le peuple resta et devint davantage un simple instrument d’action, le bras armé, dirigé par une élite.

C’est alors que les contradictions au sein même du mouvement de libération nationale se sont accentués. Au point d’aboutir à la tentative de solution : le congrès de la Soummam et la Charte de 1956. Les représentants authentiques du peuple exploité firent entendre leur voix. Et cela, notons-le, de manière unitaire : Arabophones et Amazighopones, avec les figures solidaires de Larbi Ben Mhidi et Abane Ramdane.

Les questions évoquées « Militaire / civil », « Intérieur / extérieur », religion / laïcité, démocratie, etc., reflétaient les contradictions, au sein du mouvement de libération anti-colonialiste, entre la dimension populaire (le peuple algérien du « bas » de l’échelle sociale, celui des travailleurs, qu’ils soient arabophones ou amazighophones) et celle de la bourgeoisie et petite-bourgeoisie.

Le résultat est connu : par la violence, notamment l’assassinat, les représentants de ces deux classes sociales ont vaincu et conquis l’hégémonie sur le mouvement de libération nationale.

Le coup de force militaire de l’été 1962, pour s’emparer du pouvoir d’État, n’en fut que la conséquence et la manifestation logique.

La question fondamentale

J’en viens à la question fondamentale que tous posent : Mais comment se fait-il que le 1er novembre 1954 a accouché d’une société si contraire à ses aspirations ?

La réponse semble facile, claire et logique : parce que le peuple n’a été qu’un instrument, dirigé par les plus sincères amis, au début, puis, par la suite, manipulé par ses faux amis.

Pourquoi ces derniers ont récupéré le mouvement en leur faveur et au détriment du peuple ?… Parce que ce dernier ne fut jamais le maître autonome de son action politique et armée 

Comment expliquer cette carence ?… Par le fait que les amis sincères du peuple, les Larbi Ben Mhidi et les Abane Ramdane, n’ont pas, malgré toute leur bonne volonté et leur amour sincère de leur peuple, n’ont donc pas trouvé la solution afin de rendre le peuple maître de son action. Certes, Ben Mhidi aurait dit : « Jetez la révolution dans la rue, le peuple s’en emparera. » Mais quand la révolution fut jetée effectivement dans la rue, notamment par les manifestations populaires spontanées et autonomes, soulignons-le, de 1960, très rapidement l’appareil bureaucratique du F.L.N. maîtrisa et contrôla le mouvement, en le mettant à son profit.

De tout ce qui vient d’être dit, on doit conclure que le peuple algérien n’a jamais, dans toute son histoire, eut l’opportunité d’agir de manière autonome, en étant dirigé par des leaders qui ont su lui assurer cette autonomie d’action. Certes, Ben Mhidi et Ramdane sont d’authentiques enfants du peuple, mais ils n’ont pas su, malgré tous leurs efforts (qui leur ont coûté la vie) lui mettre son destin dans ses mains. Évidemment, ces deux dirigeants ont été, malgré eux et malgré leur volonté, les produits de circonstances historiques précises. Celles-ci ont toujours été dominées par une élite hétéro-gestionnaire, au détriment de l’autogestion sociale par le peuple lui-même.

Et pourtant !… À l’indépendance, eut lieu le miracle !… Suite à l’abandon des entreprises et des fermes par les propriétaires colonialistes et leurs complices autochtones, et en absence d’un État nouveau (avec sa bureaucratie et ses « élites » dirigeantes), des travailleurs des viles et des campagnes ont pris leur destin en main : ils ont réussi à continuer à faire fonctionner leurs unités de production, et, deuxième miracle, de manière positive !

Les causes de ce double miracle reste, à ma connaissance, encore à expliquer suffisamment.

Le 1er Novembre 1954 c’est donc tout cela : une action généralement hétéro-gérée où le peuple fut un simple instrument de manœuvre, et une surprenante action autogérée.

Ce qui est à déplorer, c’est que les intellectuels algériens mettent, généralement, l’accent sur le premier aspect, en l’embellissant, et, par conséquent, occultent totalement le second aspect. Et, pourtant, ces intellectuels prétendent parler au bénéfice du peuple exploité. N’est-ce pas parce que ces intellectuels, malgré eux, restent prisonniers d’une mentalité hétéro-gestionnaire d’élite autoritaire ? (1)

Une objection pourrait être présentée : d’autres peuples ont vécu une guerre de libération nationale, sous une direction hétéro-gérée, mais ne se sont pas trouvés dans la situation du peuple algérien. Prenons le cas le plus exemplaire : le peuple vietnamien. Son héroïque lutte anti-colonialiste puis anti-impérialiste a été hétéro-dirigée par une élite marxiste. Et, logiquement, le résultat de la victoire fut l’instauration d’une caste élitaire dominante. À tel point que même le général Giap, ayant quitté le pouvoir, a vainement critiqué cette issue anti-populaire.

Dès lors, que dire ?… Qu’en Algérie, la caste qui a profité de la guerre de libération nationale s’est révélée encore nettement plus parasitaire que celle vietnamienne. Une des explications est que le Viet Nam connut, dans son passé, des révoltes paysannes puis ouvrières, agissant de manière libertaire. Pas l’Algérie. D’où l’arrogance de la caste dominante algérienne.

Posons ces ultimes questions à la réflexion, en étant conscient de leur aspect provocateur, mais salutaire, vue la situation de l’Algérie : le meilleur résultat du 1er Novembre 1954 est-il la libération nationale ou le surgissement de l’autogestion sociale ? Et la manière la plus fidèle de commémorer cette date est-elle de mettre l’accent sur la libération du colonialisme étranger, ou sur ce qui reste à faire : la libération du colonialisme indigène ?

K. N.

kad-n@email.com

Note

(1) Il est possible que ce constat soit modifié dans une prochaine contribution. Elle rendra compte d’un livre de David Porter qui me reste à lire : « Eyes to the South : French Anarchists and Algeria ».

 

Auteur
Kadour Naïmi

 




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L’émir du Qatar accuse l’Arabie saoudite de vouloir un changement de régime à Doha

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Moyen-Orient

L’émir du Qatar accuse l’Arabie saoudite de vouloir un changement de régime à Doha

Le torchon n’a pas fini de brûler entre les pétromonarchies du Golfe. A l’occasion d’une interview télévisée accordée à la chaîne américaine CBS, l’émir du Qatar accuse l’Arabie Saoudite et ses alliés de vouloir provoquer un «changement de régime» via le blocus politique et économique de son émirat.

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, accuse. «Ils veulent un changement de régime», a-t-il tempêté lors d’une interview accordée à l’émission 60 Minutes sur la chaîne américaine CBS, le 29 octobre. L’émir faisait ainsi référence à l’Arabie saoudite et à ses alliés arabes qui font pression sur le Qatar via un blocus politique et économique instauré depuis plusieurs mois. 

«L’histoire nous montre et nous apprend qu’ils ont essayé de faire cela auparavant, en 1996, quand mon père est devenu émir», a affirmé le souverain.

La crise et les sanctions perdurent pour le Qatar

La crise du Golfe dure depuis près de cinq mois. Elle a éclaté le 5 juin dernier, lorsque l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques, accusant le petit émirat de soutenir le terrorisme et d’être trop proche de l’Iran, puissance régionale chiite rivale de ces pays arabes sunnites.
Riyad et ses alliés ont fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le Qatar, ont suspendu les liaisons aériennes avec lui et ont expulsé les citoyens qataris se trouvant sur leurs territoires.
«Nous voulons la liberté […] cela ne leur plaît pas» «Ils n’aiment pas notre indépendance, notre manière de penser, notre vision pour la région», a déclaré l’émir du Qatar.

«Nous voulons la liberté de parole pour les habitants de la région. Et cela ne leur plaît pas. Ils pensent que c’est une menace pour eux», a ajouté le souverain.

 

Auteur
Avec AFP

 




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Le Musée central de l’armée baptisé du nom de Chadli Bendjedid

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Hommage

Le Musée central de l’armée baptisé du nom de Chadli Bendjedid

Le musée central de l’armée (Alger) a été baptisé dimanche du nom du défunt moudjahid et ancien président de la République, Chadli Bendjedid, dans le cadre de la commémoration du 63e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution nationale.

Coïncidant avec le 33e anniversaire de l’inauguration de Musée, la cérémonie a été présidée par le commandant de la première région militaire, le général major Habib Chentouf, en présence des membres de la famille du défunt Chadli Bendjedid, décédé le 6 octobre 2012 à Alger.

Dans une allocution, le directeur du Musée central de l’Armée, le colonel Mourad Chouchane a indiqué que baptiser du nom de Chadli Bendjedid le musée « est un grand honneur pour l’ensemble du personnel et une grande responsabilité pour continuer à oeuvrer à la promotion et à la préservation de notre patrimoine, riche en hauts faits et gloires, et à sa consécration dans la mémoire collective ».

A cette occasion, le colonel Mourad Chouchane a repris un extrait de l’allocution du défunt Bendjedid, lors de l’inauguration de ce musée, le 1e novembre 1984, dans lequel il avait dit que « le Musée central de l’Armée est la mémoire de la lutte héroïque du peuple algérien tout au long de l’histoire et les générations présentes et futures se doivent d’y tirer les enseignements de l’histoire de l’Algérie, son épopée, ses sacrifices et ses valeurs nationales ».

 

Auteur
APS

 




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Chakib Khelil:  » Je suis un bâtisseur, un visionnaire et un homme du consensus »

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Pressenti pour occuper de hautes fonctions après les élections locales:

Chakib Khelil:  » Je suis un bâtisseur, un visionnaire et un homme du consensus »

Il n’y a pratiquement plus de doute quant au retour imminent de Chakib khelil aux affaires. Reste à savoir comment, dans quel poste et quand. Une chose est sûre, la campagne d’intronisation de Chakib khalil bat son plein, et la dernière sortie d’Ahmed Ouyahia dans laquelle il affirmait que le natif d’Oudjda « était victime d’une grande injustice », est tout sauf innocente. 

Il y a quelques jours, le journal El bilad avait révélé, citant des sources, que Chakib Khelil, allait occuper, juste après les élections locales du 23 novembre 2017, une importante fonction, sans en indiquer la nature.

Le journal arabophone, affirmait que Chakib Khelil, profitera d’un remaniement ministériel pour faire officiellement son « come-back».

L’article d’El Bilad a été publié sur la page Facebook de l’ancien ministre des mines qui l’a commenté ainsi : « que Dieu nous vienne en aide ».

L’article d’El Bilad a été publié sur la page Facebook de l’ancien ministre des mines qui l’a commenté ainsi : « que Dieu nous vienne en aide »

Chakib Khelil commentant l'article d'El Bilad.
Chakib Khelil approuve l’article d’EL Bilad

Autre indice qui ne trompe pas : la publication hier 29 novembre, toujours sur sa page Facebook,  d’un long texte (en deux parties), relevant les réalisations à mettre, selon lui, à son actif, une sorte de travaux d’hercule, dans lesquels il revient sur ses principales « contributions, grands chantiers et diverses réalisations nationales et internationales »!

Le texte publié sur sa page est une sorte de curriculum vitae mixé à  un programme politique qui présente Chakib Khelil comme : un homme des grandes réalisations,  de la transparence et de la droiture (?), un bâtisseur,  un visionnaire et enfin un homme du consensus!   

On peut lire notamment, qu’il est responsable de la création de la compagnie aérienne Tassili Air Line, des stations de dessalement d’eau potable en Algérie, des grands projets de gazoducs passant par l’Espagne (Medgaz), ou encore de celui reliant le Nigeria et l’Algérie sans oublier de mentionner, les postes qu’il a occupé (Présidence de l’OPEP), les différentes associations internationales qu’il a mises sur pieds et les colloques qu’il avait organisé dans le temps.

Auteur
B. Karima

 




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Benamar Mediene : « Comment Novembre a été perverti »

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Entretien

Benamar Mediene : « Comment Novembre a été perverti »

On ne refait pas l’histoire. Mais tout simplement, le départ des forces de commandement de la révolution vers le Maroc et la Tunisie a provoqué une catastrophe qui retentira, car il y a un effet retard, à l’indépendance et après l’indépendance. L’État-major de Boumediene ne connaît pas l’Algérie. Il ne connaît pas la guerre de libération. Il la gère, tout en restant, eux, les gestionnaires, constamment indemnes de tout problème.

Commençons par la question-clé : une insurrection populaire peut-elle ne pas déboucher sur une société démocratique, sur un Etat légitime ?

Benamar Mediène ; Malheureusement, il n’y a pas de loi historique qui ferait qu’une insurrection populaire engendre fatalement une société démocratique. En Algérie, les conditions étaient favorables pour une démocratisation, parce que le soulèvement était général et que toutes les forces sociales y ont participé, pas en même temps, pas avec la même intensité, mais il y a eu un mouvement qui s’est radicalisé à partir de 1945. Oui, parce que l’histoire a profondément travaillé la société, malgré l’usure, culturelle, intellectuelle, sociale, de la population algérienne. Il y a eu une continuité dans la vie. Il me semble qu’on oublie trop rapidement, quand on remonte l’histoire de l’Algérie, cette effervescence, cette vie qui se menait dans les campagnes, dans les villes. Il n’y a qu’à prendre les mariages, la poésie, les chants, le théâtre, qui commence dès le début des années 20.

Prenons l’exemple de l’émir Abdelkader. Par quel miracle la résistance a-t- elle duré aussi longtemps ? Comment se fait-il que cette société qui était féodalisée par le beylik, ait pu faire front pendant 17 ans à une armée d’essence napoléonienne, adoptant des organisations et stratégies militaires modernes, appartenant aux grandes traditions guerrières. Il y a eu des dizaines de généraux, de maréchaux qui ont combattu l’émir Abdelkader.

Comment se fait-il que cette société a pu, dans ces conditions-là, faire front et tenir jusqu’à l’effondrement, qui était inéluctable, de par le rapport de force mais aussi le fractionnement du pays, l’isolement de la Kabylie puis de l’Est algérien à travers la défaite d’Ahmed Bey à Constantine. Ce fractionnement a isolé de plus en plus l’émir qui a quand même eu le mérite de tenir aussi longtemps. Ce que l’on oublie également, c’est que cette résistance perdure, en Kabylie.

Il y a donc une mémoire de la résistance qui s’établit, un récit oral, poétique, littéraire, qui continue à se transmettre jusqu’aux années 20-30, au moment où les Algériens se rangent aux formes modernes d’organisation politique, à l’exemple du Vietnam et d’autres sociétés colonisées.

On revient à cette démocratie. L’explication tient au fait que dès 1956, l’autorité de commandement de la révolution est exterritorialisée. Dès le moment où le CCE et le CNRA quittent l’Algérie, il y a une division qui va durer jusqu’à maintenant dans le processus de l’organisation politique. Alors il se crée un Etat à l’extérieur, et cet Etat est lui-même fractionné, avec une partie en Tunisie, une partie au Maroc, une partie en Libye, une partie en Egypte … Et ce monde-là va se détacher progressivement de la guerre de libération, c’est-à-dire des combattants. Boumediene, qui est étudiant dans les années 50, et qui était là-bas depuis les années 49-50, arrive dans un bateau d’armement et ne rentre plus au pays. Il s’installe au Maroc…

Donc c’est cette méconnaissance de la société qui explique la suite…

C’est la séparation avec les combattants, ceux qui luttent, qui meurent, et avec la société vivante.

La plupart des dirigeants qui ont survécu n’ont pas vécu en Algérie. Et cela va créer une espèce de monstres politiques. A Oujda et à Ghardimaou on s’organise, non pas pour l’extension de la révolution sur les plans intellectuel, culturel et politique, mais dans le but de contrôler des forces politiques et militaires. Boumediene succède à Boussouf qui a succédé à Ben Mhidi qui, lui, en revanche, n’est jamais parti, et meurt en Algérie en 57 durant la bataille d’Alger. Donc avec Boumediene, Boussouf, KrimBelkacem, etc., il va se créer à l’extérieur de l’Algérie un Etat artificiel, qui n’est pas enraciné dans les forces vives des wilayate, des gens qui combattent.

Mais cela était visible depuis les années 56-57. Comment cela a-t-il pu se faire sans réaction ?

Il y a eu des réactions ; celles de Abane, de Ben Mhidi… Il faut s’arrêter sur Abane et sur Ben Mhidi qui est pour moi le Saint-Just de la révolution par son caractère, c’est-à-dire qu’il avait une vision morale de la guerre de libération. C’était un humaniste et en même temps un grand chef politique. Abane Ramdane c’est le modèle de Robespierre, c’est-à-dire, la centralisation, l’organisation, l’ordre. Il fallait moderniser le processus de la guerre, l’approvisionnement en arme, le travail politique…

Il se crée alors un Etat hors des frontières, avec sa diplomatie, sa culture, son équipe de foot, son théâtre, mais qui se sépare progressivement de ce qui se passe en Algérie. Il y a immédiatement une puissance de contrôle sur tous les lieux où circulent les idées, où l’intelligence fonctionne….

Pourquoi ?

Parce qu’on commence à gérer la révolution. Non pas à la développer dans tous les sens, c’est-à-dire dans le travail intellectuel de la conscience politique. On isole les intellectuels, on les tue. On les méprise dans le meilleur des cas. Il y a tout un travail qui est fait où seule la gestion de la révolution est l’objectif principal, où seule compte la recomposition continuelle du rapport de force. Boussouf remplace Ben Mhidi, Boumediene remplace Boussouf. Et c’est Boumediene qui en dernière instance va organiser les états-majors. Et la chose la plus extraordinaire, c’est que l’état- major de la libération n’est pas quelque-part dans les maquis algériens, comme c’est le cas au Vietnam, alors que l’Algérie fait 2 300 000 km2.

S’il n’y avait pas eu, d’autre part, une extériorisation du commandement militaire, le changement aurait-il été autrement ?

On ne refait pas l’histoire. Mais tout simplement, le départ des forces de commandement de la révolution vers le Maroc et la Tunisie a provoqué une catastrophe qui retentira, car il y a un effet retard, à l’indépendance et après l’indépendance. L’État-major de Boumediene ne connaît pas l’Algérie. Il ne connaît pas la guerre de libération. Il la gère, tout en restant, eux, les gestionnaires, constamment indemnes de tout problème.

Mais en même temps, ils acceptaient l’existence du GPRA…

Le GPRA était sous contrôle. Il n’a jamais pu prendre d’initiatives à partir du moment où l’état-major se constitue, l’un à Oujda l’autre à Ghardimaou, avec un état-major général. Quand les négociations arrivent, Boumediene fait opposition et donne l’ordre à la délégation de ne rien signer sans l’autorisation de l’Etat- Major. Il envoie Menjeli, Kaïd…Ahmed ? Il a ses hommes qui sont dans la négociation, et rien ne se fait. Il y a une sorte de façade légale, politique, qui est le GPRA, avec un Abbas ou un Benkhedda à sa tête. Mais en vérité c’est creux. Le GPRA négocie mais l’Etat-major a le dernier mot. Le CNRA et le GPRA hors-jeu, reste l’armée des frontières. La preuve de tout cela est que la fin de la guerre n’est pas un grand moment de joie. Ce n’est pas la liesse…Ce n’est pas la victoire comme au 8 mai 45, en Europe. C’est la guerre qui continue, mais une guerre fratricide… Ils sont nombreux à vouloir épouser l’Algérie.

On serait tenté de déduire que, tout compte fait, Novembre 54 a surtout été une bataille pour le pouvoir…

En même temps, regarde comment les Six (il y a toujours un chiffre symbolique) vont créer, par leur réunion historique, ce que l’on peut appeler la scène primitive du mouvement insurrectionnel : ils se répartissent les tâches, Boudiaf est désigné comme coordinateur. Mais dès 1956, les Six vont disparaître. Eux qui sont devenus un mythe, qui ont créé une structure mythologique, vont quitter la scène : Boudiaf est en prison, Bitat est en prison, Didouche est mort…. Ceux qui ont décidé de Novembre, ceux qui sont devenus eux-mêmes un mythe, dans le récit historique algérien, vont disparaître comme vont disparaître, ceux qui vont élaborer un projet, comme Abane, sur le mode

La bataille qui va s’enclencher sur le rapport extérieur/intérieur, ce n’est pas quelque chose d’anodin, ce n’est pas accidentel, c’est une fracture terrible qui va s’opérer et qui aboutira à la liquidation de Abane qui leur demandait de rentrer. La bataille d’Alger était terminée, on avait des réseaux partout, il fallait donc rentrer. Quand Amirouche et Haouès font la même démarche d’aller les chercher, oui, de les chercher, parce qu’il le fallait (Ali Kafi n’est pas rentré, Sawt El Arab non plus, tous ceux qui sont nommés chefs de wilaya, vont pour une mission à Tunis ou au Maroc, et y restent ! Boumediene n’a jamais tenu un maquis, pas plus que Boussouf, ni les successeurs) eh bien Amirouche et Haouès tombent curieusement dans une embuscade tendue par l’armée française et trouvent la mort. Quand Lotfi, tardivement, n’en peut plus de voir ses camarades mourir, de voir les derniers combattants se faire liquider de façon terrifiante, décide de rentrer au pays, il meurt étrangement à quelques km de la frontière.

Il me semble qu’on oublie l’espérance de millions de gens. Je vais te donner l’exemple de mon père, il est édifiant. Mon père était un travailleur immigré, il a sept garçons et une fille. Il rentre en Algérie fin 62, avec ses économies. Il est fou de joie, après 15 ans d’exil, après avoir fait la 2e guerre mondiale. Il rentre à Oran avec nous. J’étais dans la fédération de France, je suis rentré à part. Et mon père, qui ne sait pas lire, qui a travaillé avec ses muscles toute sa vie achète une libraire à Oran en 63, la première librairie tenue par un algérien analphabète.

Voilà. Il était dans cette joie de rentrer, avec ses enfants, et de faire quelque chose, de tenir une grande librairie dans une grande rue, sous les arcades, mitoyenne à la maison d’Albert Camus. Et mon père, avec ses mains larges comme des pelles, venait à la librairie tous les matins. Moussa et Mohamed géraient la boutique ; c’était le moment, en 63-64, de l’autogestion. En 64, la librairie devenait le siège de la contestation. Moussa est arrêté à ce moment-là, il avait 18 ans. La libraire était véritablement un lieu d’activité politique. Le point de rencontre du PAGS…

Dans cette librairie, il y avait trois niveaux. On a eu l’idée de créer une galerie d’art pour les jeunes artistes. La première exposition de peinture a vu le jour dans la libraire. L’ambassade d’URSS nous a proposé de faire de la musique classique. On ramenait des centaines de disques de musique universelle, des 33tours qu’on vendait 2 dinars. Il y avait de la musique, de la peinture, de la littérature.

L’espérance était immense pendant l’indépendance, le pays se reconstruit. Puis, il y a eu le coup d’Etat. Il y a eu la peur. La sécurité militaire. Les partis d’oppositions pourchassés…

Comment as-tu vécu cette période en tant que jeune ?

J’étais malade. Pour l’anecdote, j’avais dîné, la veille du coup d’Etat, avec Ben Bella, à Oran. Il était très inquiet, je suis resté avec lui. Il recevait un gouverneur d’un état du Brésil et ainsi que le ministre de l’agriculture d’Irak. Il les a salués puis il est resté tout seul dans le grand salon de la préfecture. A ce moment-là, j’étais délégué régional à l’information. Je suis resté avec lui, en buvant du café. Il n’arrêtait pas de téléphoner. Je crois qu’il le savait, mais il ne savait pas que c’était pour le lendemain. Les autres avaient un coup d’avance sur lui. Et le 19 juin au matin, l’armée était partout.

C’est cette histoire vivante qui nous manque. La guerre, était dure, mais la vie n’a pas cessé pendant la guerre et durant les premiers mois de l’indépendance.

C’était une société très différenciée, carencée pauvre mais en même temps imaginative et créative. Et on a tendance à l’oublier.

Aujoud’hui, Novembre n’est plus célébré…

Il n’y a plus eu de fête, ni pour le 5 juillet ni pour le 1er novembre. Il y a eu le silence sur des noms, on ne pouvait pas prononcer le nom de tous ceux qui avaient été arrêtés, Nekkache, Ben Alla… Et cette première censure a été la plus blessante. C’est terrible d’agir sur la mémoire. D’interdire de prononcer le nom. (A suivre)

Entretien réalisé par Mohamed Benchicou

Cet entretien est paru dans le livre Novembre et la faillite démocratique, publié par les éditions Marguerite à Alger en 2015

Auteur
Mohamed Benchicou

 




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Le wali de Constantine renonce à programmer le chanteur Houari Manar

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Commémoration du 1er Novembre

Le wali de Constantine renonce à programmer le chanteur Houari Manar

La participation du chanteur Houari Manar aux festivités du 1er Novembre au Zénith de Constantine, a été annulée par le wali Abdel Sami Saidoun, après une grande campagne de protestations sur les réseaux sociaux.

De nombreux Algériens dont des Constantinois ont exprimé leur opposition à la participation de ce chanteur rai aux festivités du 63e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale.

Les internautes lui reprochent son look osé, d’autres l’accusent de se produire dans les cabarets et ses chansons sont indécentes. Des noms d’oiseaux et autres quolibets ont été lancés contre ce chanteur de raï réputé pour ses chansons légères. « Il aurait été indécent de commémorer le déclenchement de la guerre pour l’indépendance avec un chanteur de cabaret », proteste un Constantinois. « Que va-t-il chanter ? », s’interroge un autre.

De son côté le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, a accusé l’Office national de la culture et de l’information de ne pas respecter les critères de sélection des artistes qui animeront cette date phare de l’histoire moderne du pays. 

Constantine a déjà connu un autre scandale, celui de la statue de Ben Badis qui a fait couler beaucoup d’encre avant son déboulonnage.

Auteur
Khaled Ouragh

 




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El Hoceima-Taghzut commémore la mort de Fikri sous surveillance

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Le Rif

El Hoceima-Taghzut commémore la mort de Fikri sous surveillance

La ville d’Al-Hoceïma, qui fut l’épicentre de plusieurs mois d’une contestation populaire dans le nord du Maroc, a commémoré sous haute surveillance ce week-end la mort tragique il y a un an d’un vendeur de poisson de 31 ans.

« Le mois (d’octobre) a été calme, mais il y a eu des contestations hier (samedi) dans le centre », a déclaré à l’AFP un commerçant de 45 ans, qui accepte de parler sous condition d’anonymat dans une ville très surveillée par les autorités.

Le 28 octobre 2016, la mort effroyable de Mouhcine Fikri –broyé dans une benne à ordures en tentant de récupérer sa marchandise confisquée par les autorités– avait suscité une indignation populaire profonde, suivie de plusieurs mois de manifestations. Des policiers qui lui ont saisi sa marchandise auraient lancé au chauffeur du camion-benne de faire fonctionner sa benne alors que Fikri était à l’intérieur. La mort atroce de ce jeune a été une étincelle d’une longue révolte qui dure depuis cette date. Depuis, le mouvement populaire appelé Hirak n’a cessé de dénoncer la « marginalisation » de la région du Rif. Une plateforme de revendications populaires a même été votée et rendue publique par ce mouvement.

Une vague d’arrestations avait suivi tandis que les autorités promettaient parallèlement de relancer les projets de développement et sanctionnaient des responsables accusés d’avoir entravé certains projets. Dans son discours du trône, Mohamed VI a reconnu la « légitimité » des revendications des Rifains, tout en poursuivant cependant les arrestations et la répression du mouvement.

« Les protestations sont moins importantes qu’avant », assure un commerçant d’Al-Hoceïma qui « ne sort plus » lui-même depuis plusieurs semaines.

Escarmouches 

Samedi, dans cette ville balnéaire bouclée par les forces de l’ordre, le jour-anniversaire de la mort du vendeur de poissons a cependant été marqué par quelques escarmouches et arrestations, a constaté un photographe de l’AFP.

Les partisans du mouvement de contestation « ont essayé de manifester mais la police les a empêchés de se rassembler », explique un jeune homme de 19 ans sous couvert d’anonymat.

Dimanche, le centre-ville était complètement calme et le dispositif des forces de l’ordre avait été allégé. 

Le comité de soutien des prisonniers du Hirak –la mouvance, le nom donné localement au mouvement de contestation– avait appelé à manifester en mémoire de Mouhcine Fikri et pour la libération des détenus. 

Entre 200 et 300 militants du Hirak ont été arrêtés ces derniers mois, selon les sources. Certains ont déjà été condamnés à de lourdes peines de prison, d’autres attendent leur procès.

Les autorités locales avaient interdit toutes les manifestations parce qu’elles « interviennent après le retour de la sécurité et de la quiétude dans la province », selon leur communiqué officiel. Elles ont aussi affirmé que les manifestations annoncées ne « respectaient pas les procédures légales ». 

Vendredi, le père du vendeur de poisson avait aussi fait part de son « rejet catégorique de l’exploitation du décès de son fils à des fins suspectes », dans un communiqué relayé par l’agence de presse officielle marocaine MAP. 

Sa déclaration était intervenue trois jours après la décision du roi du Maroc Mohammed VI de limoger plusieurs ministres et hauts responsables, après un rapport énumérant des « dysfonctionnements » dans le programme de développement destiné à Al-Hoceïma-Taghzut, un des motifs de colère des contestataires du Rif.

« Les choses ont l’air de s’arranger », estime Mohamed, 65 ans, quincailler et père de sept enfants qui veut « rester optimiste » et « voit le futur positivement ».

« Pour l’instant rien n’a changé: il nous faut des hôpitaux, du travail et la liberté », tempère un homme de 29 ans qui survit grâce à des petits boulots.

« Le limogeage des ministres est une bonne chose (…) Le futur dépendra du prochain gouvernement, soit ça s’arrange, soit ça empire », avertit pour sa part le jeune homme de 19 ans, qui contrairement à beaucoup à Al-Hoceïma est tout à fait prêt à parler « politique ». Mais sous couvert d’anonymat.

Auteur
Avec AFP

 




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L’Iran veut être le maître absolu en Irak

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Moyen-Orient

L’Iran veut être le maître absolu en Irak

Plus on avance, plus Téhéran se confirme comme sa volonté hégémonique sur l’Irak. Les récents évènements du Kurdistan irakien viennent encore une fois de souligner cette alarmante réalité.

Selon Reuters,  » un haut responsable militaire iranien avait averti à plusieurs reprises les dirigeants kurdes du nord de l’Irak de se retirer de la ville pétrolière de Kirkouk ou de subir les assauts des forces irakiennes et des combattants alliés iraniens », ont déclaré les officiels kurdes.

Le général Qassem Soleimani, commandant des opérations étrangères des Gardiens de la Révolution iraniens, s’est rendu dans le Kurdistan irakien pour rencontrer les dirigeants kurdes au moins trois fois au cours de ce mois, avant la campagne éclaire du gouvernement de Bagdad pour reconquérir les territoires nordiques, affirme la même source.

« La visite de Soleimani … avait pour but de donner aux décideurs une occasion de dernière minute de ne pas commettre une erreur fatale », a déclaré le législateur, qui a préféré l’anonymat comme d’autres personnes interviewées sur cette question. « Il est vrai qu’il s’agit d’un dossier très sensible ».

Les Pasdaran iraniens pour faire face aux Kurdes irakiens

D’autres responsables de la sécurité du Kurdistan irakien attestent de la présence des forces des Gardiens de la Révolution iranien (Pasdaran / CGRI) aux côtés de l’armée régulière irakienne et des milices chiites de ce pays, pour intervenir dans une éventuelle confrontation avec les peshmergas kurdes.

« Nous ne sommes pas attaqués seulement par l’Armée irakienne et les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) », a indiqué, dimanche 15 octobre, Chuan Chamerani, l’un des commandants des forces peshmergas, à la chaîne de télévision kurde Rodav. « Nous avons des informations qui attestent à 100 % la présence des forces du CGRI parmi les assaillants », a ajouté le commandant de la 2e Brigade des peshmergas de Kirkouk.

Au début du mois de septembre dernier, à l’issue des négociations apparemment infertile entre Qassem Soleimani et Massoud Barezani, plusieurs agences de presses s’étaient fait l’écho des menaces du commandant en chef de la force Qods des Pasdaran contre le Kurdistan irakien. « Jusqu’à présent j’appelais le Hachd al-Chaabi à ne pas attaquer le Kurdistan irakien. Je ne le ferai plus », aurait notamment dit le Général iranien, selon des dépêches de presse non confirmées.

En 2016, la RFI révélait que fort de 80.000 miliciens, le Hachd al-Chaabi avait été constitué et entièrement financé et armé par Téhéran.

Il y a de quoi s’inquiéter du rôle que va jouer le Hachd al-Chaabi dans les futures élections en Irak, préconise Mohamed Salem Abdulhussein al-Ghaban, un ancien ministre chiite irakien, dans une interview accordée à l’agence de presse officielle iranienne, Fars.

« Il y a en effet de quoi se préoccuper vue la part de lion de Hach al-Chaabi dans les évolutions militaires et politiques de l’Irak », ajoute l’ancien ministre dans cette interview du 10 octobre. « Cette milice s’est abstenue de s’introduire dans la ville de Kirkourk lors des récents évènements, laissant la place à l’Armée et à la police fédérale. N’empêche que le Hachd al-Chaabi est doté d’une importante structure et qu’il est fort probable qu’il présente une influente liste électorale aux prochains suffrages », explique al-Ghaban. (http://www.farsnews.com/newstext.php?nn=13960705000196)

La nouvelle stratégie américaine qui vient d’être tracée par Donald Trump, à l’égard de l’Iran, a désigné les Pasdaran comme une entité terroriste. Malgré le désaccord qui subsiste des deux côtés de l’Atlantique sur la suite à donner à l’accord sur le nucléaire conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les 5+1, les points de vue des Américains et des Européens convergent quant au rôle déstabilisateur des Pasdaran dans la région.

« Cet accord est-il suffisant ? Non », avait récemment déclaré le chef d‘État français, Emmanuel Macron, à des journalistes à New York, en marge de l‘Assemblée générale des Nations unies. « Il ne l‘est pas, compte tenu de l’évolution de la situation régionale, de la pression croissante que l‘Iran exerce dans la région … « 

Une chose est certaine : ni la France, ni l’Europe, ni les États-Unis ne peuvent plus continuer d’être des spectateurs passifs des ingérences des Pasdaran dans des pays de la région.

Auteur
Hamid Enayat

 




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File d’attente interminable et pagaille devant l’Institut français d’Alger

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Enseignement :

File d’attente interminable et pagaille devant l’Institut français d’Alger

Qui a dit que la langue française n’a pas d’avenir en Algérie ? La preuve ? L’Institut français d’Alger a été pris d’assaut ce dimanche matin par une grande foule de jeunes venus des quatre coins de l’Algérie pour s’inscrire au TCF (Test de Connaissance du français).
 
Ils sont des centaines, voire en milliers à venir passer les tests. Les images relayées par les réseaux sociaux sont impressionnantes. Des files d’attente interminables devant le portail de l’Institut et qui débordent sur les ruelles attenantes.

Les candidats au TCF sont pour la plupart des jeunes bacheliers qui veulent poursuivre leur études en France, le TCF est indispensable dans la procédure de Campus France. 

Devant cette situation, l’Institut français d’Alger a rendu public un communiqué de presse dans lequel il informe les candidats que les inscriptions devront être organisées par ordre alphabétique : « Un très grand nombre de candidats , lit-on dans le communiqué , s’est présenté pour s’inscrire aujourd’hui (dimanche 29 octobre 2017) au Test de connaissance du français (TCF) dès l’ouverture des portes de l’Institut français d’Alger .

« Les candidats, poursuit le communiqué, pourront s’inscrire à partir du lundi 30 octobre et toute la semaine, de 8h30 à 16h30, selon le calendrier suivant :

Les candidats dont les noms commencent par les lettres :
– A, B, C, D, E : lundi 30 octobre 2017 ;
– F, G, H, I J, K : mardi 31 octobre;
– L,M,N,O,P,Q : mercredi 1er novembre (IF ouvert à titre exceptionnel);
– R,S,T,U,V,W,X,Y,Z : jeudi 2 novembre.

Nous rassurons les candidats souhaitant passer le TCF pour la procédure Campus France. Ils pourront le faire dans les délais. En effet, l’Institut français a doublé ses capacités d’inscription et de passation du test », conclut le communiqué.

Ces images ont beaucoup inspiré les internautes algériens surtout qu’elles interviennent la veille du 1er Novembre, date symbolique pour les Algériens. Certains internautes  les ont trouvés  « humiliantes » pour une jeunesse algérienne en quête d’avenir meilleur, alors que d’autres y voient une pièce à conviction contre un  régime qui a échoué sur tout les plans. Par ailleurs, cet engouement est une autre preuve que le système éducatif imposé par la nomenklatura depuis un demi-siècle est en parfait décalage avec les attentes populaires. 

 

Auteur
Jugurtha Hannachi

 




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