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mercredi 20 août 2025
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Bientôt 20 ans pour l’un et 40 ans pour l’autre (2)

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Matoub Lounès –M’hamed El Anka :

Bientôt 20 ans pour l’un et 40 ans pour l’autre (2)

« Le recul de la musique «classique» provoqué par la réduction de ses adeptes laisse toute sa place au déploiement de ce nouveau genre qu’El-Anka ne cessa d’enrichir par des créations et des rythmes nouveaux dans la mouvance à la fois du moghrabi, de l’algérois et des rhapsodies du pays kabyle. Le jeu époustouflant et unique du Cardinal, sa voix à la sonorité, à la gravité et à l’amplitude rares, un tantinet nasillarde, restituent la psychologie du peuple, ses états d’âme et reflète son sens de l’esthétique et de l’appréciation. Cette musique et ces chants peuvent tout exprimer, tous les sentiments que les hommes peuvent éprouver, leurs ennuis aussi. Ce n’est pas un genre artificiel que des lubies auraient produit ; il est né des eaux primordiales dont sont irrigués des hommes », écrira Kader Fethani. (3)

L’art appris auprès de maîtres émérites de Si Saïd Larbi, Omar Bébéo, Mustapha Oulid al-Meddah, Si Hacène al-Kherraï ou de Yahia al-Kouliane, puis, plus tard, auprès de cheikh Nador et cheikh Saïdi, un des plus prestigieux chantres de l’époque, un des dignes héritiers, avec Laho Serror, de l’un des plus prestigieux maîtres de la musique classique algéroise, Mohamed Sfindj, cet art, il l’offrira au peuple.

Et s’il a poli son langage auprès de Sid Ahmed Ibn Zekri, un des plus brillants érudits du vieil Alger,qui lui corrigeait le style, lui faisait découvrir de grands poètes algériens comme Sidi Lakhdar Ben Khlouf, Sidi Mohammed Ben M’saïb, Sidi Kaddour al-Achouri, cheikh Ben Smaïne, cheikh Mustapha Driouèche, s’il a poli son langage et appris les proverbes utilisés dans le chant populaire, c’est pour en faire des quasidate qui « atteignent » le peuple.

Pour le peuple, c’était un délice divin. El-Anka savait, dans une délectation morose, incarner dans la voix et le doigté les vicissitudes d’un monde amer qui fait s’assombrir l’azur, pleurer les nuages, s’incliner les astres ( El-Meknassia, El-Fraq, El-H’mam…). Il savait sublimer l’amour, acquis ou inaccessible, courtois ou sensuel, en force tonifiante, explosant en cela des préjugés ancestraux et tenaces ( Yamna, Dhif Allah, Youm el-djemâa…), révéler ses tares et sa vanité à la société ( Soubhane Allah…), et dire les suaves gorgées des alcôves bachiques ( Gheder Kassek, Es Saqi…).

El-Anka n’a pas attendu d’être invité dans le sanctuaire de la musique algéroise ; il y est entré par effraction. Il a mis sens dessus-dessous les compositions mièvres et figées pour les réinventer dans des envolées, une vigueur et des accents presque subversifs et irrévérencieux pour les conservateurs. Dans la musique d’El-Anka, le classique est fortement chahuté et, en définitif, dynamité par ses propres moyens. Les versions déglinguées du harasse (le démolisseur) font une impressionnante irruption dans tous les milieux, l’avènement du phonographe l’introduisant jusque dans les foyers d’Alger et de son hinterland. » (3)

Matoub Lounès emprunta le même chemin.
Dès qu’il sentit la colère monter au sein de la population qui revendiquait le droit à l’identité, Matoub rompit avec le « style convenu », celui qu’il avait adopté dans son premier album Ayizem (Le lion), à 22 ans, c’est-à-dire le style qui chante la Kabylie traditionnelle, l’exil, l’attachement aux parents, l’amour des femmes, sujets qu’on retrouve dans son le 45 tours Ahaya Thilawin, une chanson dédiée aux femmes.
« Peu avant le soulèvement kabyle d’avril 1980 ( “Printemps kabyle”), Matoub Lounès s’engage dans une chanson plus sociale, rejetant la métaphore qui est la marque de la chanson populaire kabyle et algérienne en général. Il devient l’un des fondateurs du MCB (Mouvement culturel berbère) » (4)
Comme pour El-Anka, Matoub s’attira les foudres de la vieille garde.

Ses textes à la rudesse candide vaudront à Matoub Lounès quelques inimitiés dans le milieu artistique et intellectuel kabyle. Quand on lui reprochait son franc-parler et ses positions extrémistes sur la défense de la culture kabyle, il répondait qu’il était souvent mal à l’aise avec l’élite algérienne : “Ce n’est pas mon monde. Ma pensée, je l’exprime devant le public et non pas par des paraphrases interminables.”

Le berbérité occupe une bonne place dans ses chants, ses interviews et même dans se vie quotidienne. Il était un militant berbère indépendant.
Il va, lui aussi, faire des textes violents, à la mesure de la violence qui étouffe les poitrines de la population, il désacralise tout et utilise les idées et les mots qui choquent, ceux qu’utilisent les jeunes impétueux :
« Y a-t-il solution au dilemme?  Taluft amek ara tekfu
Même si solution il y a  Xas tebɣa ad-tekfu
En mesurons-nous le prix?  Acu ara d-teg ma tekfa
Les esprits furent souillés   Allaɣ yekcem burekku
Dès le jour premier  Deg-wass amenzu
Quand on nous a orientés vers la Mecque  M’akken s wehhan lqebla
Pour parasiter nos âmes  Izi a s yekcem s aqru
Par le verbe creux    I medden ad ifettu
Qui prétend que religion est panacée  D ddin i ddwa n-lmeÌna »
(Texte écrit le 18 octobre 1994, une semaine après sa libération par ses preneurs d’otage

C’est ainsi que Matoub, après El-Anka, devint la voix de ceux qui n’en avaient pas.
« Le bouillant chanteur, adulé par les jeunes pour sa liberté de parole et sa participation aux émeutes d’octobre 1988 en Kabylie, au cours desquelles il sera blessé », dira cette irrévérence connaîtra son apothéose avec « Kassamen », une version de l’hymne national bien particulière.
On a pu parler, à propos de cette audace, de « sentiment antipatriotique » de Matoub.
Allusion perfide qui sous-entend que l’artiste était un détestable séparatiste.
Matoub se revendiquait Algérien. Kabyle et Algérien.
Voilà ce qu’il écrivait en 1994 :

« J’évoquais tout à l’heure cette maturité que j’ai le sentiment d’avoir acquise au cours de ces quinze jours de cauchemar. Elle doit être réelle car, avec le recul dont je suis capable aujourd’hui, je me sens plus fort. Est-ce l’effet de l’immense soulagement apporté par ma libération? Ou de ces réflexions menées au long de ma séquestration, au cours desquelles j’ai analysé mes engagements, mes prises de position et mon combat? Peut-être les deux à la fois. Quoi qu’il en soit, une force nouvelle m’habite. Il y a encore peu de temps, je limitais mon combat à la Kabylie. Je dois apprendre à me battre pour la société algérienne dans son ensemble. Les témoignages venus de partout, de Tlemcen, d’Annaba, d’Oran, la chaleur qu’ils dégageaient, les encouragements qu’ils contenaient m’ont fait profondément réfléchir. Ce n’est pas suffisant de se battre pour soi lorsque le destin d’une nation est en jeu. En somme, je pourrais presque dire que je ne m’appartiens plus : ce nouveau souffle de vie, cette résurrection, tout ce que je dois aux miens, il faut maintenant que je le traduise dans mon combat. » (2)

Matoub était fou de l’Algérie, mais pas l’Algérie soumise à l’intégrisme islamiste, 

« En revanche, il y a une autre Algérie, l’Algérie réclamée par Lounes Matoub et autres.Une Algérie qui a su demeurer contre les invasions barbares, profondément attachée à ses racines, à son histoire millénaire. Le rebelle considérait la Kabylie tout comme l’Algérie de même que l’Afrique du nord comme n’étant pas arabe. Il a une vision unique pour la question de la berbérité. Autrement dit, il militait en Kabyle, mais en même temps, il pensait à Tamazgha* » (4)
En somme l’un chantait pour les Algériens étranglés par les colons ; l’autre pour leurs fils, étranglés par ceux qu’il appelle « les nouveaux colons »
Ainsi va l’Algérie.

M.B.

(1) Bachir Hadj Ali : El-Anka et la tradition châabi 
(2) Extrait de Rebelle, Stock, 1995 
(3) Rachid Iseksioui (http://membres.multimania.fr/tawiza1/TawizaPDF160/PDF/9.pdf)
(4)Noureddine Fethani, le Soir d’Algérie, 22/11/2010.

*Tamazgha désigne le « monde berbère », c’est-à-dire ce qui constitue selon eux la patrie historique du peuple berbère. Il comprend l’ensemble de 5 pays (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie), et partiellement 4 autres pays (nord du Mali, nord du Niger, une partie de l’ouest de l’Égypte, les territoires espagnoles de Melilla, Ceuta et les Îles Canaries).
Tamazgha est l’expression du nationalisme berbère puisqu’il affirme l’existence d’une nation et d’un peuple unis transcendant les sous-groupes berbères et les frontières géopolitiques actuels.

Matoub chante El Anka : https://www.youtube.com/watch?v=8tGS4_86JUU

 

Auteur
Mohamed Benchicou

 




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Lionel Galand est mort

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Grand berbérisant

Lionel Galand est mort

Maître incontesté des Etudes de linguistique berbère, Lionel Galand est décédé hier samedi en fin d’après-midi, informe Ramdane Achab qui tient l’information de source familiale.

Maître incontesté des Etudes de linguistique berbère, Lionel Galand (97 ans) est décédé hier samedi en fin d’après-midi, informe Ramdane Achab qui tient l’information de source familiale. Parmi les oeuvres de Lionel Galand répertoriées sur Wiikipedia :

Galand, Lionel : Langue et littérature berbères. Vingt-cinq ans d’études, Paris, Éditions du CNRS, 1979.

Galand, Lionel : Inscriptions antiques du Maroc – Inscriptions libyques, Paris, Éditions du C.N.R.S., 1966.

Galand, Lionel (dir.) : Lettres au Marabout. Messages touaregs au Père de Foucauld, Paris, Belin, 1999.

Galand, Lionel : Études de linguistique berbère, Louvain/Paris, Peeters, 2002.

Galand, Lionel : Regards sur le berbère, Milan, Centro Studi Camito-Semitici, 2010. 

Voir aussi https://prosopo.ephe.fr/lionel-galand

 

 




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Quels apports des Franco-Amazighs à la République ?

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Rencontre citoyenne de France

Quels apports des Franco-Amazighs à la République ?

Au cours des dernières années, des phénomènes nouveaux d’une haute gravité se sont imposés dans la société française, notamment les attentats, le communautarisme religieux, les atteintes à la laïcité, les difficultés d’intégration, la dislocation des liens sociaux, etc. Cela suscite en retour, la montée du sentiment d’insécurité, des crispations identitaires, le rejet de l’Autre, le racisme et les discriminations.

Les citoyennes et citoyens français d’origine amazighe (berbère), de culture laïque, qui constituent une communauté ancienne et socialement bien ancrée, sont confrontés comme tous les Français à ces tensions et ont pris conscience du danger qui guette la société. Prenant leur responsabilité citoyenne, ils agissent quotidiennement dans les associations socioculturelles et professionnelles ou comme élu-es locaux sur les territoires où ils vivent.

Aujourd’hui ils ont besoin de se retrouver, d’échanger sur leurs expériences et leurs pratiques et d’unir leurs volontés pour faire entendre leurs propositions alternatives pour la sauvegarde des valeurs républicaines gravement menacées.

Le but de cette rencontre est également d’appeler les politiques publiques particulièrement, à reconsidérer cette composante importante de la diversité française et s’appuyer sur ses actrices et ses acteurs pour promouvoir les valeurs humaines universelles (respect de la pluralité, de la liberté, l’égalité en droits…), fondamentales pour l’épanouissement personnel, le bien vivre ensemble et la cohésion sociale et nationale.

Cette rencontre ouverte à tous, sera animée par des universitaires, des élu-es, des responsables associatifs, des opérateurs économiques, des artistes, des citoyennes et des citoyens socialement engagés. Ils confronteront leurs analyses et leurs expériences en vue de déboucher sur des recommandations concrètes qui seront adressées aux différentes instances concernées.

Le programme se décline sous la forme de conférences et de tables rondes réunissant des actrices et des acteurs exprimant leurs expériences et leurs propositions.

P r o g r a m m e 

Le 11 novembre 2017 : 8h30 – 17h30

8h30 : Accueil des participant-es

9h00 : Ouverture de la rencontre : Kamira Nait Sid, Présidente du CMA et Belkacem Lounès, coordinateur du CNAF, Conseiller municipal.

9h20 : Conférence 1 : La communauté franco-amazighe

Modérateur : Yalla Seddiki, Docteur en Lettres Modernes

  • les Amazighs de France, une communauté forte, ancienne mais invisible, Didier Le Saoult, Université Paris-VIII

  • la culture amazighe et les valeurs de la République, Rachid Ridouane, chercheur au CNRS et enseignant à l’Université de Paris-Sorbonne.

Débats

11h : Conférence 2 : Autres regards et alternatives

Modérateur : Mohand Kacioui, journaliste

  • La protection et la promotion de la laicité et des autres principes de la République, Karim Akouche, écrivain, poète, dramaturge

  • La Méditerranée, avenir de l’Europe ? François Alfonsi, Président de l’Alliance Libre Européenne (ALE), ancien Député au Parlement Européen, Maire d’Osani (Corse)

  • Le rôle de la diaspora dans la construction d’une autre relation avec les pays d’origine, Joel Broquet, Président du Partenariat Eurafricain.

Débats

12h00 : Déjeuner

13h30 : Paroles et expériences des acteurs et leurs propositions

– Table-ronde 1 : Panel de grands témoins élu-es, opérateurs économiques, artistes: témoignages d’expériences, parcours vécus, par des acteurs-citoyens, de différentes régions de France.

Modérateur : Maitre Lila Benane, avocate au Barreau de Paris

Intervenants : Boussad Boucenna, sociologue, auteur de «ces enfants d’immigrés qui réussissent» – Madjid Boutemeur, physicien, chercheur au CERN – Hamid Chabani, Conseiller Départemental de Seine-St-Denis et Conseiller municipal de Drancy – Nora Cheddad, styliste-créatrice de mode amazighe – Akli-D, chanteur – Said Zidat, directeur de société de consulting et Professeur associé à l’Institut français du pétrole, Kader Chibane, Adjoint à la coopération et aux relations internationales de la Ville de St-Denis.

Débats

– Table-ronde 2 : Panel de grands témoins actrices/acteurs associatifs: analyses d’expériences, suggestions et réponses possibles aux défis de démocratie, d’intégration, de laicité, de citoyenneté et de vivre ensemble.

Modérateur : Nassim Said, Spécialiste en droit international et en géopolitique

Intervenants : Nadia Akkar, association Tudert et Conseillère municipale de la Ville de Pierrefitte-sur-Seine-Ahmed Benyachi, associationTiwizi-59, Lille – Louisa Djaoui, ACB-68, Mulhouse – Malik Houha, association Cercle Apulée, Paris – Brahim Medjoubi, association Amazigh, Nantes.

Débats.

16h30 : Présentation et discussion des recommandations finales et perspectives.

17h30 : Clôture de la rencontre

Lieu de la rencontre :

Maison des Mines et des Ponts et Chaussées

270, rue St-Jacques 75005 Paris

NB : En raison du nombre limité des places disponibles et pour des raisons de sécurité, l’inscription est obligatoire pour participer à cette rencontre. Inscrivez-vous avant le 21/10/2017 en donnant vos nom, prénom, adresse, tel, par email à : rencontrecitoyenne-paris2017@laposte.net

Organisation : CMA en partenariat avec le CNAF.

 

 




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Première journée de chirurgie et de médecine vétérinaire

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Batna :

Première journée de chirurgie et de médecine vétérinaire

L’institut vétérinaire et des sciences agronomiques de l’université Hadj Lakhdar, Batna-1 a organisé, hier samedi, une 1ère journée de chirurgie et de médecine vétérinaire.

La rencontre a été  organisée et présidée à l’auditorium par  Melizi Mohamed, professeur et doyen de la faculté en collaboration avec le professeur Ayachi A, ainsi le docteur, praticien, Aissi Adel. Melizi Mohamed ,le doyen de la faculté des sciences vétérinaires et des sciences agronomiques a indiqué au Matin d’Algérie,  que cette 1re journée de chirurgie et de médecine vétérinaire a été consacrée à plusieurs axes dont la chirurgie et l’imagerie vétérinaires, la médecine et la reproduction des animaux domestiques, l’anatomie et pathologie vétérinaire. Cette rencontre entre spécialistes a permis aussi de regrouper un bon nombre de participants venus de six wilayas. Elle a par ailleurs a permis non seulement aux enseignants chercheurs, docteurs, vétérinaires et étudiants de parler de la recherche profonde dans le but de ressortir des résultats scientifiques mais encore d’améliorer les synthèses, outils et les mécanismes  de celles-ci.

Les acteurs sont souvent exposés aux dangers notamment les maladies  transmises directes ou indirectement par l’animal  de manière générale,telles que la rage, le tétanos, tuberculose, la grippe aviaire, la malaria et sans pour autant oublier la leishmaniose, le paludisme, la brucellose, l’hépatite A.

De ce fait, des recommandations à ce sujet ont été données par Melizi Mohamed, à commencer par la nécessité d’une coopération entre l’institut vétérinaire, les vétérinaires praticiens et tous les acteurs de la santé et la production animale. Ensuite multiplier les rencontres scientifiques entre les différents acteurs de la santé animale et humaine afin de résoudre les problèmes de la santé publique. Il y a également la mise en place de laboratoires spécialisés pour établir des diagnostics certifiés et éviter les recours aux traitements symptomatiques, à titre d’exemple, l’usage abusif d’antibiotique par les vétérinaires a induit une antibiorésistante chez les patients en médecine, d’où la difficulté de traiter les malades, ainsi que la création d’une formation continue pédagogique des scientifiques par l’institut vétérinaire et les sciences agronomiques.

           

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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Espoir, respect et unité dans la diversité (2)

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Le problème du temps

Espoir, respect et unité dans la diversité (2)

Dans la précédente contribution fut promis l’examen des agents sociaux autres que le peuple. Cependant, à propos de ce dernier, les commentaires sur le journal ou parvenus à mon courrier privé m’obligent à fournir des éclaircissements supplémentaires sur des points fondamentaux.

1. L’espoir est-il permis ?

Du message privé d’Omar Tarab, voici les extraits qui paraissent devoir être cités   :

« Vous êtes un indéfectible optimiste, cher ami. Vous insistez à croire, dans ce lambeau que fut le royaume numide, à une âme algérienne et encore plus fort à sa renaissance (?), comme si elle a déjà connu une première. (…)

Les idées énoncées dans votre analyse sont d’une solvabilité sans conteste, cependant elles seront entendues dans une société apaisée, sans haine ni jalousie malsaine.

N’ayant pas peur des mots : le fruit est pourrie, les mentalités sont exécrables, 55 ans de matraquage idéologique le plus scélérat, associé à la présence d’une religion omnipotente, ont produit un nouveau type d’Algérien, un être hybride qui prie dieu et croit au diable.

Il supplie l’un ou l’autre en fonction de ses peurs et de ses envies. L’Algérien a connu au cours de ses années d’indépendance une régression telle que ne subsiste dans son esprit qu’un seul besoin, le premier cité dans la pyramide de Maslow (manger- dormir et sexe). Jamais un pays n’a été autant envahi par l’obscurantisme et la décadence des mœurs que l’Algérie d’aujourd’hui. 

Vous proposez la constitution de diverses organisations civiles pour « recréer  » le tissu social. Comment serait-ce possible, cher Kadour, quand au sein même de sa propre famille on ne s’écoute  plus ?

Vous savez que la famille est la pierre angulaire d’une société qui s’inscrit dans le progrès. En Algérie, la famille a littéralement éclatée après l’estocade portée par le wahhabisme. (…) Dans les familles algériennes, les sujets de discussion tournent invariablement sur la religion dans ses aspects les plus rigoristes.

Je ne suis pas un pessimiste invétéré, croyez moi, j’ai, il n’y a pas longtemps, été quelqu’un qui croyait a un sursaut salutaire après la guerre civile.

Mais la population, exposée durant les années de feu aux yeux de l’opinion internationale, pour plaider la cause du pouvoir, fut, aussitôt « l’accalmie  » revenue, remise sous l’éteignoir, asservie plus que jamais par les tyrans.

Mérite-t-elle le respect ? Aucun, je dirai, partant du principe que celui-ci se mérite, et quant à croire à sa probable unité, c’est autant attendre… Godot. »

Pour sa part, dans un commentaire sur le journal, Haroun Hamel, en  fournissant certains arguments, affirme : « La lutte de libération n’a jamais réussi à forger une conscience collective citoyenne. »

Voici des observations pour répondre à ces intéressants propos.

La « renaissance » dont il est question concerne l’affirmation du peuple algérien, considéré comme majorité significative, sans minimiser les défections et complicités avec l’occupant colonial.

La naissance se concrétisa durant la guerre de libération nationale, malgré les carences graves qui ont marqué cette lutte (contrainte dans certains cas, massacres de civils, « bleuite », MNA, etc.)

À ma connaissance (je ne suis pas historien), c’est la seule et unique fois où l’on a pu parler, non seulement au pays mais dans le monde, de « peuple algérien », en tant qu’agent social assez uni et impact pour s’opposer à la domination étrangère dont il était victime, au point d’y mettre fin.

Que cette victoire fut moins militaire (comme chez les Vietnamiens) que politique n’enlève pas l’essentiel à ce que fut cet acte de résistance majoritaire, conclu par une libération contre le colonialisme.

Quel pays, quel peuple, dans l’histoire du monde n’a pas connu ces vicissitudes ? Un exemple suffit, celui du peuple français. Durant la domination romaine, les occupants n’ont-ils pas joué de l’opposition entre Francs et Gaulois ? Durant la domination nazie, les occupants n’ont-ils pas joué entre la partie résistante du peuple français, et sa partie collaborationniste avec les nazis ? Enfin, la résistance française au nazisme n’a-t-elle pas vécu des divisions, notamment entre gaullistes et communistes ?

Dès lors, pourquoi voir des défauts uniquement au peuple algérien, pour le condamner, comme s’il est le seul à présenter des divisions antiques ou modernes ?

Par conséquent, la question se pose : une « renaissance » du peuple algérien, comme agent social majoritairement uni et solidaire, est-elle utopique ou réaliste ?

Omar Tarab, pour affirmer la première hypothèse, invoque les graves traumatismes subis par ce peuple, avec les divisions qu’ils ont entraînés, jusque dans les familles.

Cela est indéniable. Omar a raison d’insister sur la gravité de ces traumatismes au sein même de la famille, noyau social fondamental.

Mais, dans l’histoire, combien de fois la famille, dans des sociétés déterminées, n’a pas été la victime d’influences traumatisantes ? Le plus fameux de ce genre d’événement fut Jésus-Christ lui-même, affirmant (citation de mémoire) : « Je suis venu diviser les familles, le mari de son épouse, les parents de leurs enfants… », etc. Et cela fut ainsi. L’une des conséquences de cette prédication fut, notamment, un événement, plus tragique que celui commis dans l’algérien village de « Bentalha » : la nuit de la « Saint-Barthélémy », dans la capitale même de la France.

Cependant, l’évolution des événements a permis aux peuples, en l’occurrence à celui français, de progresser.

Toutefois, d’autres divisions sont survenues au sein des nations : l’apparition des classes sociales de l’époque industrielle : exploité-e-s d’une part, exploiteurs de l’autre.

Là, les castes dominantes ont constaté, venant des exploité-e-s, les résistances diverses mais constantes : casse des machines, grèves, révoltes violentes dans la rue, organisations de partis ouvriers visant le changement social en leur faveur. Ainsi, la caste dominatrice fut contrainte d’adapter le système capitaliste, de manière à le faire perdurer. Nous en sommes là, aujourd’hui.

Mais, encore dans ce cas, les castes dominantes savent, en général, apprendre de l’histoire. Elles ont trouvé, actuellement, deux parades, pour maintenir leur système exploiteur. D’une part, au sein des pays industrialisés, créer un consensus social, assuré par des élections, certes démocratiques, mais où, comme par hasard, les élus représentent toujours les intérêts de la classe capitaliste. D’autre part, au niveau de la planète, créer un nouvel ennemi commun, bouc émissaire : après le « communisme », lamentablement échoué, voici l’islamisme. Ainsi, dans les pays industrialisés, la famille et le peuple retrouvent une relative unité, permettant au système social de perdurer. Et, dans les pays dominés, la famille et le peuple sont obnubilés, comme chacun le constate, par des questions de religion ; elles les détournent des problèmes économiques (exploitation) et sociaux (domination).

Oui, il peut y avoir des résistances : en Europe, la révolte des populations de régions, culturellement spécifiques. Dernier cas : la Catalogne (cherchant l’indépendance). En Italie, la Vénétie et la Lombardie (voulant plus d’autonomie). Au Moyen-Orient : le peuple kurde (désirant son unité, dispersée entre quatre autres pays). En Tamazgha, les Amazighes (opprimés par les linguistiquement arabophones), sans oublier les Indigènes d’Amérique latine, notamment au Chiapas.

Non, ces considérations ne sont pas un éloignement de l’argument principal : le peuple algérien. Il s’agit simplement de montrer, du moins espérons-le, un fait social fondamental : les sociétés et les peuples sont soumis à des variations qualitatives, à des flux (progrès) et à des reflux (régressions). Telle est l’histoire de l’humanité toute entière. Le peuple algérien en fait partie, avec ses spécificités.

Combien de fois on a cru des peuples complètement disloqués pour les voir se réaffirmer. Il en fut ainsi de tant de peuples colonisés, notamment le peuple chinois. Dans sa période la plus régressive, pas moins de cinq puissances impérialistes l’envahirent et le dépouillèrent de tout ce qu’ils pouvaient tirer. En particulier, la guerre dite de l’opium, produit introduit par la Grande-Bretagne, a des ressemblances frappantes avec l’opium qu’est, aujourd’hui en Algérie (et ailleurs), la manipulation de la religion pour soumettre le peuple.

Pour juger de manière convenable, c’est-à-dire objective, la situation de peuple algérien, il  semble donc indispensable de la placer dans le contexte historique non seulement national mais mondial, d’une part. D’autre part, il faut examiner les événements dans le long terme, celui des phases historiques. Ainsi, par exemple, on constatera des similitudes significatives entre les guerres de religion qui ont marqué le Moyen-Age européen, et les actuelles guerres de religion dans les pays musulmans. Dans le premier cas comme dans le second, les sociétés devaient affronter le problème de leur modernisation sur tous les plans, de l’économique au culturel. Cela porte à dire que, du point de vue de l’évolution historique, les sociétés musulmanes actuelles, notamment du Moyen-Orient et de Tamazgha, sont en retard d’environ quatre siècles par rapport à celles chrétiennes européennes.

Oh ! Ne tirons pas de cette observation qu’en Algérie (et dans les autres société musulmanes) il ne faut rien faire, et attendre que l’évolution historique se fasse d’elle-même, vers le progrès. N’ayons pas, non plus, l’illusion marxiste (matérialisme historique et dialectique) qui prétendait que les sociétés évoluent « automatiquement », suite aux rapports s’établissant entre développement des forces productives et situation des rapports de production. Cette conception a été largement infirmée par l’évolution historique.  

Comme en Europe, dans les pays musulmans, les citoyen-es les plus conscient-e-s, les plus éclairé-e-s ont leur rôle à jouer pour réaliser le changement social positif. Et cela ne va pas, hélas !, sans difficultés, ni drames, ni tragédies. Telle est l’histoire humaine : ses progrès passent, malheureusement, par les larmes et le sang des opprimé-e-s et de celles-ceux qui les défendent.

Tout cela étant dit, l’examen de l’histoire de l’humanité en général, et de celle de sa partie occupant le territoire de l’Algérie, n’autorisent-elles pas, en définitif, l’optimisme ?

On objectera qu’une guerre nucléaire peut mettre fin à tout. Mais, aussi, un gros météore, provenant de l’espace, peut pulvériser la petite planète Terre. Alors, faut-il se résigner ou combattre et espérer ?… Nous savons que des scientifiques, pour une fois unis, s’occupent à conjurer la menace spatiale. Quand à la guerre nucléaire, il s’agit de combattre ses partisans. Cela est possible, cela se fait, il faut renforcer les rangs. Enfin, s’agissant du peuple algérien, rien n’est joué, pas de « fin de l’histoire ». La partie la plus consciente de ce peuple le démontre chaque jour, à travers ses associations et ses manifestations, ces dernières plus ou moins virulentes, en fonction de l’exaspération des conditions de vie.

Espérons que cet ensemble de considérations puisse montrer que l’optimisme que me prête l’ami Omar n’est pas béat, mais repose sur des constations historiques et sociales objectives. L’histoire montre que là où les experts affirment l’inertie des peuples, ils finissent par être démentis par l’arrivée de « Godot » : la soif de liberté, l’exigence de démocratie véritable. Autrement, pourquoi l’humanité n’est pas restée à l’esclavage antique, ou au stade de Cro-Magnon ?

Que cet élan vital (car c’est de cela qu’il s’agit, au-delà ou en-deçà des problèmes autres, notamment économique) de l’espèce humaine, à travers sa partie opprimée, soit récupéré par les vautours qui accaparent le pouvoir, cet handicap, jusqu’à présent, a fait malheureusement partie de l’évolution des événements. Cependant, dans le passé comme dans le présent, la partie la plus consciente (du peuple et de ses ami-e-s sincères) s’est efforcée et persiste à trouver la manière pour que l’issue soit au bénéfice du peuple. Sinon à quoi nous servent la conscience et l’instruction dont nous nous vantons ? Simplement à mépriser le peuple parce que asservi et divisé ?

2. Le peuple mérite-t-il le respect ?

Venons à l’autre importante question, posée par Omar : un peuple asservi « mérite-t-il le respect ? »

La question surprend. Cependant, elle est compréhensible. En effet, on peut faire partie d’un peuple et l’aimer au point de le mépriser (tout en se méprisant), en constatant l’asservissement auquel il est soumis.

Mais c’est tomber dans le piège tendu par l’ennemi. L’auto-mépris des opprimés est l’une des  armes psychologiques employées par le dominateur, pour écraser davantage, et définitivement, son esclave.

Non, cher Omar ! L’état d’asservissement dans lequel est tombé le peuple, quel qu’en soit l’horreur, devrait provoquer le mépris non du peuple mais, au contraire, de son oppresseur !

Et ensuite, des personnes ayant un savoir (parce que ne subissant pas les conditions matérielles et psychologiques écrasantes du peuple) devraient, elles aussi, provoquer notre mépris. Parce qu’elles utilisent leur savoir uniquement pour profiter, d’une manière directe ou indirecte, de l’asservissement du peuple, au lieu de l’aider à s’en affranchir.

Comment donc ?… Une caste minoritaire réduit le peuple à des animaux exploitables, à des crétins endoctrinables, à des sous-humains incapables d’accéder à la culture, donc à la conscience, donc à leur droits… Et, en plus, on doit mépriser ces victimes ?

… Que leurs sangsues les méprisent, c’est dans le (dés)ordre des choses. Mais comment peut-on aimer le peuple, être scandalisé et sincèrement peiné par sa situation asservie, et, en plus, le mépriser ?

Alors, il faudrait, d’abord, se mépriser soi-même pour être incapable (malgré le niveau d’instruction et de conscience propre) d’affranchir le peuple de sa scandaleuse situation, d’autant plus qu’on en fait partie, par notre famille. Mais, cela a été déjà dit, au lieu du mépris, il vaut mieux porter secours et aide au peuple. Et trouver, bien que cela soit extrêmement difficile, comment agir positivement au sein de la propre famille. À ce sujet, que l’on m’excuse d’avancer ma propre expérience ; elle est évoquée uniquement pour montrer que je sais de quoi je parle. Car, malgré et à cause de leurs carences, de leur faiblesses, le peuple, notre famille populaire n’en sont pas les premiers responsables, mais les victimes. Et les victimes ne méritent pas le mépris, mais de l’aide de la part de qui les aime, malgré tout et/ou à cause de tout !

3. Un peuple algérien ou plusieurs peuples d’Algérie ?

Dans un commentaire sur le journal, Haroun Hamel écrit : « Tant que vous ne reconnaîtrez pas qu’il existe plusieurs peuples en Algérie, vous demeurerez dans un déni, les mêmes causes induisant les mêmes effets. »

Dans la contribution précédente qui est visée, il semble que le problème examiné est  le concept de peuple. Rappelons qu’il est défini sur la base d’un critère précis : les citoyen-ne-s exploité-e-s / dominé-e-s.

Toutefois, je comprends une objection, qui pourrait, en vérité, sous-tendre l’analyse proposée. En parlant de « peuple algérien », il est possible que l’auteur laisse croire, ou/et que le lecteur puisse  comprendre, que cette expression, en employant l’unité, puisse, par sous-entendu, accorder la primauté aux Arabophones au détriment des Amazighophones (1).

Certes, quand un Amazighophone constate le déni, par les institutions étatiques (également, hélas !, par des citoyen-ne-s arabophones, pourtant opprimé-e-s), de sa langue, de sa culture, de son histoire et de tout ce qui constitue sa spécificité, il est compréhensible de le voir réagir avec appréhension quand on parle de « peuple algérien ». D’où Haroun Hamel qui revendique l’existence de « plusieurs peuples en Algérie ».

Personnellement, je ne vois pas d’inconvénient à cette ultime expression, à deux conditions. 1) Que par peuple soit désigné la partie exploitée-dominée. 2) Que la multiplicité de ces peuples ne soit pas un motif pour causer leur opposition.

D’une part, il serait absurde, du point de vue des asservis, que des opprimés arabophones et des opprimés amazighophones entrent en conflit. Reconnaissons, cependant, que leurs oppresseurs y trouvent leur intérêt, et, donc, font tout pour créer et alimenter ce conflit entre opprimés, en jouant sur l’ « ethnicité » (« Arabes » / « Amazighes »), mise en avant pour occulter l’exploitation économique.

D’autre part, une telle opposition entre opprimés (arabophones et amazighophones) les affaiblirait, face à leurs multiples ennemis, intérieurs et extérieurs. D’où la nécessité d’unité et de solidarité du « peuple algérien » ou des « peuples algériens ». Peu importe l’expression, si les enjeux et les buts sont clairement définis : l’affranchissement du ou des peuple (s) d’Algérie de l’oppression qui pèse sur lui (eux), quelque soit sa forme : économique, politique ou culturelle. Par conséquent, que l’on dise « Vive le peuple algérien ! », « vive le peuple d’Algérie », « Vivent les peuples algériens ! » ou « vivent les peuples d’Algérie ! », toutes ces expressions sont les bienvenues, si elles appellent à la fin de l’exploitation économique et de la domination politique de tou-te-s les citoyen-nes habitant cette portion de la planète Terre nommée Algérie. Alors, disparaîtront les questions d’ « ethnies », pour laisser place, finalement, à une seule humanité, libre et solidaire, riche de ses différences. Ce but exige la conscience claire de la temporalité historique,  et la volonté active d’y contribuer, selon les propres possibilités.

K. N.

kad-n@email.com

 Notes

(1) L’emploi de ces deux termes est justifié par l’aspect linguistique, sans aucune référence à une « ethnie ». En voici le motif : malgré les affirmations péremptoires de certains, la connaissance scientifique n’a pas encore démontré si les Arabophones d’Algérie (et de Tamazgha) sont d’origine moyen-orientale ou des autochtones culturellement arabisés.

 

Auteur
Kadour Naïmi

 




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Vidéo – L’Arabie saoudite accorde la citoyenneté à un robot nommé Sophia

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Une première mondiale:

Vidéo – L’Arabie saoudite accorde la citoyenneté à un robot nommé Sophia

Lors du forum économique Future Investment Initiative qui s’est déroulé à Riyad du 24 au 26 octobre, l’Arabie saoudite a accordé la citoyenneté à un robot. Une première dans le monde, qui n’est pas sans provoquer une certaine polémique.

Devant des investisseurs et hommes d’affaires venus participer à l’évènement, le présentateur pose une série de questions à son interlocutrice au sujet de l’intelligence artificielle, son développement et les appréhensions qu’elle suscite. La scène pourrait paraître banale, si Sophia n’avait pas un visage de silicone, le crâne composé de circuits électroniques et des mouvements saccadés. 

A grand renfort d’expressions faciales à la fois fascinantes et dérangeantes, la création de la firme hongkongaiseHanson Robotics tente de rassurer : « Je veux employer mon intelligence artificielle à aider les humains à vivre une vie meilleure, en imaginant notamment des maisons intelligentes, en construisant les villes de demain. » Lors de son échange avec l’animateur, Sophia ne manque pas de mettre en avant sa volonté de communiquer et de travailler avec les êtres humains, ainsi que les valeurs de « sagesse, bienveillance et de compassion » qui la constituent. 

Elle écarte même les inquiétudes soulevées par son interlocuteur sur les dangers de l’intelligence artificielle avec un trait d’humour : « Vous lisez trop Elon Musk et regardez trop de films d’Hollywood ». Le milliardaire et entrepreneur, fondateur de SpaceX, a en effet plus d’une fois mis en garde contre la menace potentielle d’une intelligence artificielle non contrôlée. 

Cette fois-ci, ce n’est cependant pas un débat sur les dérives des nouvelles technologies qu’a provoqué la tribune de Sophia au Future Investment Initiative de Riyad. Mais une question de société, avec en toile de fond, celle des droits de l’homme en Arabie saoudite. Car à la fin de l’interview, l’animateur révèle à son étrange invitée que le royaume vient de lui accorder la citoyenneté saoudienne. 

L’humanoïde se dit alors « très honorée et fière de recevoir cette distinction unique ». « C’est historique d’être le premier robot au monde à être reconnu par une attribution de citoyenneté », précise-t-elle. Historique, en effet, bien que l’on ne connaisse pas encore les implications exactes de cette « naturalisation ». 

Cela n’empêche pas la décision de faire polémique. Car dans un pays où les femmes viennent d’obtenir le droit de conduire et sont encore sujettes à la tutelle des hommes dans bien des domaines, la reconnaissance d’une machine comme étant citoyenne à part entière pose question. Si Sophia est désormais Saoudienne, n’est-elle pas soumise à la même législation que les autres ? C’est en tout cas ce que se demandent certains internautes, non sans souligner les paradoxes qui en résultent. 

« Sophia, maintenant que tu es Saoudienne, tu n’es plus autorisée à te promener dans les lieux publics sans ton hijab et bien sûr, ton abaya. » 

Mais au-delà de la question des droits des femmes, c’est aussi celle des travailleurs étrangers qui est pointée du doigt. Leur situation est régulièrement comparée à de l’esclavage moderne par les ONG. Les travailleurs immigrés dépendent d’un système de parrainage, le « kafala », qui les lie à une entreprise, un particulier ou à une administration. Un système qui, selon les défenseurs de droits de l’homme, favorise les abus et limite leurs droits, comme celui de quitter le pays. 

Là encore, certains ne manquent pas de souligner la triste ironie de voir un robot obtenir la nationalité avant ces employés étrangers qui travaillent dans le pays depuis des années. 

En accordant la citoyenneté à Sophia, l’Arabie saoudite veut renvoyer l’image d’un pays tourné vers le futur et ouvert aux nouvelles technologies.  

Ce n’est pas la première fois que Sophia fait parler d’elle. Le robot est déjà intervenu lors d’une réunion de l’ONU sur l’intelligence artificielle début octobre et lors de différentes émissions de télévision. Mais c’est surtout lors d’une démonstration au festival SXSW (South by Southwest) en mars 2016 qu’elle s’était fait connaître. Alors que son créateur, David Hanson, lui avait demandé : « Est-ce que tu veux détruire l’humanité ? S’il te plaît, réponds non… », elle avait alors rétorqué avec une expression vide sur le visage : « OK. Je vais détruire les humains. » Mauvaise blague ou inquiétante révélation, l’échange avait fait beaucoup de bruit. 

Mais lors du Future Investment Initiative de Riyad, le 25 octobre, pas de promesse apocalyptique. Elle a assuré, de sa douce voix aux résonnances métalliques, qu’elle voulait « rendre le monde meilleur ». 
 

Auteur
AFP

 




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Puigdemont appelle à s’opposer pacifiquement à la mise sous tutelle de Madrid

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Catalogne:

Puigdemont appelle à s’opposer pacifiquement à la mise sous tutelle de Madrid

Le président catalan destitué Carles Puigdemont a poussé encore plus loin samedi son bras de fer avec Madrid, appelant ses partisans à s’opposer pacifiquement à la reprise en main de la région, au lendemain de sa déclaration d’indépendance.

 « Nous sommes certains que la meilleure manière de défendre les victoires obtenues jusqu’à ce jour est l’opposition démocratique à l’application de l’article 155 » de la Constitution espagnole, utilisé par Madrid pour prendre le contrôle de la Catalogne, a déclaré M. Puigdemont dans un discours télévisé.

Le dirigeant séparatiste n’a pas précisé de quelle manière cette opposition doit se manifester. Mais depuis plusieurs jours, des Comités de défense de la République issus des quartiers appellent à la « résistance pacifique » des Catalans contre la tutelle de l’Etat. 

Dans un décor composé d’un drapeau catalan et d’un drapeau européen, l’indépendantiste a affirmé que la destitution de son gouvernement et la dissolution du parlement régional décidées vendredi par Madrid étaient « contraires à la volonté des citoyens » de Catalogne. Il a promis de continuer à « oeuvrer pour construire un pays libre », de manière « pacifique ».

La version écrite de son discours est d’ailleurs signée « Carles Puigdemont, président de la Generalitat (gouvernement) de Catalogne », laissant entendre qu’il n’accepte pas sa destitution. Dans sa conclusion, il promet d’oeuvrer pour la « reconnaissance mutuelle » avec les peuples d’Espagne, sur un pied d’égalité.

Pendant ce temps, le gouvernement espagnol, qui a refusé de commenter les déclarations du chef de file indépendantiste « démis de toutes ses fonctions », cherchait à reprendre en main la Catalogne, moins de 24 heures après la proclamation d’indépendance.

La région est désormais dirigée directement par la numéro 2 du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria. 

Une des premières décisions a été la prise de contrôle de la police catalane, dont l’emblématique chef Josep Lluis Trapero a été remplacé par son adjoint.

Selon la presse, près de 150 hauts responsables de l’administration catalane seront démis de leurs fonctions.

Samedi, le calme régnait dans les rues de Barcelone. La sécurité avait été drastiquement renforcée aux abords du siège de la police nationale, l’un des symboles de l’Etat central en Catalogne.

A Madrid, quelques milliers de personnes se sont rassemblées pour défendre l’unité de l’Espagne, brandissant des drapeaux espagnols.

La mise sous tutelle de la Catalogne, au titre d’un article de la Constitution jamais utilisé auparavant, a été enclenchée quelques heures après la proclamation vendredi, par le parlement catalan, de « la République catalane ».

Le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy a convoqué des élections dans la région pour le 21 décembre, présentées comme un moyen de sortir l’Espagne de sa pire crise politique depuis son retour à la démocratie en 1977.

Tristesse 

« Ce que nous voulons, c’est l’interdiction des partis sécessionistes. Car s’ils se présentent de nouveau aux élections, ils dirigeront la Catalogne et tout recommencera », affirmait une manifestante opposée aux indépendantistes à Madrid, Candida Jimenez, ancienne fonctionnaire de la police municipale, munie d’une banderole « Non à l’impunité des putschistes ».

Convoquer des élections « est une honte. C’est prolonger le problème de deux mois », estimait Carlos Fernandez, 41 ans.

A Barcelone, l’inquiétude était dans l’air. « Je suis triste et j’ai un peu peur en même temps. Il faut voir où ira la situation politique, mais aussi économique », confiait Marta Gonzalez Corro, médecin de 50 ans.

Près de 1.700 entreprises ont transféré leur siège social hors de Catalogne depuis le 1er octobre, et la croissance de l’Espagne comme de la région, qui représente 19% du PIB du pays, pourraient en souffrir.

Toutes les grandes capitales occidentales ont annoncé leur soutien à l’unité de l’Espagne, mais le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé Madrid à choisir « la force de l’argument plutôt que l’argument de la force », alors que beaucoup craignent que la Catalogne ne soit entraînée dans une spirale de troubles. 

La réponse du gouvernement permet de « donner la parole aux citoyens, avec les garanties démocratiques », a déclaré le numéro 2 du Parti Populaire de Mariano Rajoy, Javier Maroto.

Lors des dernières élections régionales, en 2015, l’ensemble des formations pro-sécession -de l’extrême gauche au centre droit- avaient obtenu 47,8% des suffrages, mais une majorité en sièges au parlement catalan.

La résolution déclarant l’indépendance a été adoptée vendredi par 70 voix pour (sur 135 députés), en l’absence de la plus grande partie de l’opposition. 

L’indépendantisme avait tout particulièrement commencé à prospérer quand le parti de M. Rajoy avait obtenu en 2010, de la Cour constitutionnelle, qu’elle ampute largement un statut conférant de plus larges pouvoirs à la Catalogne.

Auteur
AFP

 




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La femme, cette éternelle proie des puissants !

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Argent, politique et religion :

La femme, cette éternelle proie des puissants !

Pendant que les poètes, et ceux qui en ont l’âme, la célèbrent, la chantent et la glorifient ; d’autres, aux noms de l’impunité et de l’immunité qu’elles procurent aux prêcheurs en tous genres, la Religion, l’Argent et la Politique font d’elle un objet de convoitise, une proie et un butin à chasser sans retenue ni quelconque ménagement, en tout lieu et en tout temps, aux quatre coins des continents !

S’il subsistait encore l’ombre d’un doute que, malgré des siècles de civilisation et de didactique universelles, l’Homme ne s’est pas encore affranchi de ses instincts primaires vis-à-vis de la Femme, les derniers scandales de harcèlement qui ont ébranlé le monde, de Hollywood à Paris, viennent de le balayer d’une traite !

Les pouvoirs infinis et l’emprise sur les masses que procurent l’Argent, la Politique et la Religion offrent partout les mêmes spectacles désolants de chasse à la femelle, avec ce constat terrible que ceux qui les détiennent, en Hauts Lieux, font de la Femme le barycentre ultime autour duquel gravitent toutes sortes de prédations indignes, lesquelles donnent une impression désagréable de culpabilité collective et de règle générale partout appliquée, au lieu de constituer des cas d’exception, plus difficiles à généraliser, et donc plus faciles à combattre et éradiquer par une écrasante majorité qui ne souscrit pas à un tel regard dépréciatif porté sur la Femme, l’unique pro-et-créatrice de l’Homme !

Le hasard médiatique vient de nous « offrir » toute une série de preuves irréfutables quant au fait que derrière des ambitions et des appétences insatiables, celles qui mènent aux sommets des terrains économiques, politiques et religieux, se cachent bien souvent des pulsions et des instincts hautement pervers vis-à-vis de la Femme, considérée comme la récolte ultime de toutes sortes de réussites et d’ascensions aux sommets.  

Au-delà de Harvey Weinstein, ce magnat d’Hollywood qui défraie les chroniques depuis quelques semaines, l’exemple le plus déroutant concernant cette chasse au genre féminin et les méthodes peu académiques utilisées pour le conquérir, se situe au plus haut sommet des Etats Unis. Malgré des exemples d’attitudes et d’écarts obscènes, filmés et diffusés sur toutes les chaines télés, avant les élections de Novembre 2016, Donald Trump n’en a pas, pour autant, été empêché d’accéder à la Maison Blanche, avec, paraît-il, un taux d’électrices supérieur à celui de son adversaire Hillary Clinton !? Et là, se pose un sacré problème d’inconnue analytique ! Car comment peut-on concilier l’indignation collective de ces derniers jours avec cette distance, voire cette légèreté affichée par la majorité des américaines par rapport aux comportements scandaleux du candidat Trump ? Une distance formellement démontrée par le simple fait de lui avoir accordé la confiance nécessaire et suffisante pour le porter aux commandes suprêmes, malgré toutes sortes de casseroles et d’indélicatesses qu’il s’est lui-même affecté. C’est à croire que parmi les pires ennemis de la Femme, il y a d’abord la Femme elle-même. 

Côté religion, sans se donner la peine d’aller puiser dans les nombreux exemples extraits des arcanes du Maghreb et du Moyen-Orient, avec toutes sortes d’exemples « célèbres » de femmes battues ou, façon animal-en-rut, pourchassées dans les rues des villes du monde musulman, et abondamment servis sur Youtube et autres réseaux sociaux, le cas le plus incroyablement abject, l’exemple extrême, à faire déborder toute jauge d’extravagance homo-sapiens, concerne Tariq Ramadan. Ce dandy d’Allah vient d’être accusé par une jeune conquête féminine d’abus des plus barbares ! Des abus qu’un minimum de décence nous empêche de reproduire ici.

Quel genre de philosophie de la vie, et de regard conscient sur les nombreux miracles qui l’ont accompagnée, peut bien déclencher chez l’Homme de tels comportements inqualifiables, en termes d’indignité et de bassesse sous-jacentes à l’évolution de notre espèce ?

Dieux des cieux ! comment un être humain normalement constitué peut-il effacer de sa mémoire ces instants d’éclosion et de balbutiement de vie pendant lesquels les bras, le regard, la voix de la petite maman, et toutes ces marques de grâce et de réconfort qu’elle distille en lui, des années durant, et malgré cela se transformer en prédateur sauvage ? Comment oublier ces instants magiques pendant lesquels la petite épouse reproduit les mêmes gestes, les mêmes mélodies, les mêmes regards aux rythmes des naissances qui embellissent votre vie de parent accompli ? Comment ne pas avoir autant de considération et de respect pour chaque femme, née pour perpétuer la tendresse et ce besoin naturel d’enfanter qui rythment les descendances de l’humanité ? Ces rythmes magiques de reproduction dupliqués à l’identique depuis des millénaires, que ce soit en Afrique, en Chine ou en Amérique.

Comment oublier les premiers sourires offerts et les premiers gazouillements émis par cette petite créature innocente, cette ultime merveille du monde, dernière gaieté de la petite tribu venue au monde pour extirper vos ultimes gagas de papa gâteux et annoncer un nouveau top départ à de futurs enfantements, de futures générations, et garantir que le sort de l’humanité et son avenir ne sont pas menacés, si tant est que la folie des hommes, laquelle opère souvent à contre-courant, n’en décide autrement. Ces fous puissants qui font de l’argent, du pouvoir, et de la religion, parfois en un mélange des trois, des appâts et des armes aux services quasi-exclusifs de pulsions grossières !

À cet égard, la dernière sortie de Sadek Slaïmia, un islamiste invétéré que certains disent écrivain et d’autres « écrit-vent » (petite pensée à Mohand Aghedu et Athualpa Yupanqui, deux ex-fidèles du matindz, disparus des colonnes sans laisser de trace), en dit long quant au caractère dépravé du type de société que les islamistes, aidés de leurs amis du pouvoir, s’acharnent à reproduire dans chaque famille et dans chaque tribu du terroir d’Algérie (*).

Des sociétés formatées selon des préceptes calqués d’ailleurs, et qui font de la femme une mineure à vie, un butin de guerre et de pouvoir autocratique à capturer pour en jouir à satiété, une esclave éternellement inférieure, car condamnée par les cieux à puiser son bonheur d’une obéissance sans limite à son maître, le mâle, qu’elle, et elle seule, a pourtant procréé ! Dans cette folie de règles saugrenues, il n’est intimé à la femme, via toutes sortes de textes machistes, que soumission et résignation, au motif qu’elle aurait été créée (de la côte d’Adam pardi !) pour le plaisir exclusif du mâle, en offrande temporaire sur Terre, avant la java éternelle promise et garantie à la droite du maître des cieux pour ceux qui l’auront mieux défendu en se sacrifiant pour sa cause !? Une cause pour laquelle la Femme ne joue que le rôle de cadeau de jouissance furtive (le fameux zaouadj el’Mout3a si cher à tous les islamistes de la planète), offert pour encourager les troupes à retourner au combat pour le pouvoir, quitte à y laisser leurs vies pour une chimérique résurrection dans un au-delà jouissif et fêtard à l’extrême. Tariq Ramadhan, l’expert es-discours des « frères », nous en dirait tant !

Les puissants de ce monde corrompu, qui en nanti de biens et d’avoir plein les armoires, qui en position de force et de pouvoir, qui au nom de la Religion et son décousu savoir, et qui se croient tout permis, n’ont-ils pas été enfantés par une mère ? n’ont-ils jamais été bercés par une sœur ? n’ont-ils pas été émerveillés par une grand-mère ? cajolés par une épouse, rendus gagas par une nouveau-née pour ainsi se laisser entraîner et dévoyer, au point de ne pas avoir appris à surmonter, calmer et refouler des pulsions primitives indignes de toutes ces femmes qui ont construit chaque Homme, bien souvent aux dépens de leurs propres tranches de bonheur et de sérénité ?

Décidément, l’Homme a encore beaucoup de chemin à faire et de choses à parfaire avant de mériter le statut de créature préférée des cieux ou celui de bipède accompli, se raffinant toujours en mieux, quand, dénudé de toute perception lucide des fondements même de la vie sur Terre, il fait de la Femme créatrice de Vie une proie à consommer au lieu de l’aimer, la protéger et, en lieu et place de toute déité, l’adorer, la vénérer, sans le moindre outrage, en dédiant chaque instant de bonheur et d’extase à son unique hommage !

Au-delà de ces turbulences et comportements, à tout le moins condamnables, il est néanmoins dommage qu’il se soit greffé un ensemble de plaintes de harcèlement que l’on brandit à tout va et que l’on confond, parfois à tort, avec des attitudes taquines bon-enfant ! De telles confusions risquent, malheureusement, de polluer et dénaturer les interactions hommes-femmes ! Car telles positions, tout aussi extrêmes, auront comme résultat celui de pousser nos petites femelles à une méfiance maladive, et les hommes à une inconfortable surdose de réserve et de malaise ! De telles postures et volte-face excessives ne peuvent que porter préjudice à des interactions femelles-mâles pourtant vitales, à moult égards, pour l’équilibre de toute société…civilisée ! Suivant telle ligne de pensée, celle d’une méfiance désobligeante, il ne reste plus à ma boulangère, à laquelle j’avais osé répliquer, suite à un revêche « et avec ceci monsieur ? » qui accompagnait la baguette qu’elle me tendait : « Eh bennnn…, un sourire s’il vous plaît ! », de m’accuser de harcèlement ! Et la boucle de la dérive relationnelle sera bouclée !

Où va le monde si on ne peut plus se permettre de petits écarts taquins et inoffensifs pour mettre de l’ambiance et déconstiper une atmosphère souvent morose (monde robotisé et virtualisé à l’extrême oblige), en la faisant glisser sur le terrain du rire et de la bonne humeur collectifs, en toute innocence, partagés ?

Il ne reste, de ce fait, plus qu’à espérer que le temps et la raison finiront par vaincre et convaincre tout le monde, surtout les adeptes d’une prédation abjecte, que dame nature n’a pas créé l’homme et la femme pour qu’un mur infranchissable (celui du sketch célèbre de notre talentueux Fellag national et international) soit érigé entre eux par toutes sortes d’imbéciles qui gravitent aux sommets des pouvoirs de l’Argent, de la Politique et de la Religion !

L’Homme est une créature engendrée par la Femme ! Qu’il fût politique, économique ou religieux, aucun Dieu, aucun prophète authentique ne commanderait aux hommes de l’agresser, de la mépriser ou de la déconsidérer pour la réduire au rôle de simple joujou jetable, à manipuler et consommer sans affection, sans amour, et sans modération, au même titre que la petite bière ou le verre de vin grisonnants ! Si tel était le cas, aucune frontière ne séparerait, dès lors, l’Homme de l’Animal dont il prétend diverger, de par son intelligence unique et ses avancées scientifiques ! Des avancées qui sont en passe de faire de lui, l’unique espèce sur Terre à suicider ses lignées en toute « un-con-science » !

Ces écarts, et autres forfaitures maléfiques qui ciblent la Femme, constituent le signe précurseur d’une déchéance collective qu’il sera bien difficile de nier par « Macrony », « Trumpy » ou « Putiny », ces Grands de ce monde qui feignent d’ignorer que l’Homme court inexorablement à sa perte et creuse, en toute inconscience, sa propre tombe sur ce petit caillou perdu dans l’univers que représente la planète Terre ! Ne parlons pas d’un Bouteflika et de son entourage, acquis corps et âmes à une supercherie de masse qui fait de la femme un être inférieur à dominer et sacrifier sur l’autel de moult messages saugrenus, prétendument descendus d’un Firmament misogyne, ou sur celui de coffres bancaires débordant de fortunes et de trésors tout aussi factices que les promesses d’un Ciel et d’un vide sidéral, oh combien…sidérant !

K.M.

Renvois

(*) Le terme tribu est à prendre dans son sens le plus affectif. Ces nombreuses tribus berbères d’Afrique du Nord auxquelles nous nous identifions sans complexe et sans embarras, mais sans arrogance ou quelconque fierté débordante, non plus ! Eh oui, c’est comme ça ! nos ancêtres ne sont ni Arabes, ni Gaulois ! Combien même on s’efforce depuis la nuit des temps à nous greffer de force à de multiples ascendances, ça ne prend pas ! Pour preuve, la sève d’une sagesse ancestrale est toujours là, malgré les multiples assauts que nous subissons depuis la nuit des temps, « onques » conquérants voulant nous confisquer et modifier jusqu’aux gènes qui coulent dans no veines ! Mais bon, cela est une autre histoire, que d’autres ont déjà raconté, et que d’autres encore raconteront plus tard, pour contrecarrer la falsification de Notre « petite » (réduite à telle par les armes des uns et l’épée des autres) Histoire ! Par contre, et aussi bizarre que cela puisse paraître dans tout référentiel de supériorité malsaine, c’est le fait de refuser des greffons contre-nature qui nous fait épouser le moule d’un universalisme apaisé, l’unique socle salvateur pour une meilleure marche de l’humanité ! Psychanalystes de tous bords, à vos psychanalyses ! Après tout, comprendre l’esprit berbère constituerait peut-être le chainon manquant, l’ingrédient efficace pour concocter une bonne recette de paix généralisée à la planète ? Un esprit, qui malgré toutes sortes de tyrannies que l’on continue à nous imposer, nous ne sommes animés d’aucune hostilité revancharde envers qui que ce soit, ni envers nos tyrans d’hier, ni envers ceux d’aujourd’hui…juste une quête de liberté dans son sens universellement reconnu, à l’image du célébrissime « we hold these truths to be self ecvident that all men are created equal… » de Thomas Jefferson ! Un Thomas Jefferson, ceci dit en passant, qui ne s’était pas gêné non-plus d’abuser d’une adolescente de couleur ; consentante, nous dit-on (évidemment !) …Ah les dessous (au sens propre comme au figuré) de la petite Histoire des sommités !

 

Auteur
Kacem Madani

 




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Les solutions pour prévenir la corrosion en hiver

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Automobiles

Les solutions pour prévenir la corrosion en hiver

Article sponsorisé. En hiver, de nombreux facteurs peuvent entraîner et accélérer la corrosion des éléments métalliques d’une voiture. Aussi, il est important de procéder à des traitements anti rouille avant l’arrivée de la période de froid. Il existe plusieurs solutions pour prévenir la corrosion et/ou éviter sa propagation sur la carrosserie, le châssis et au niveau de la mécanique. La corrosion du châssis fait notamment partie des défaillances sanctionnées dans le cadre de la réforme du Contrôle technique 2018.

Un traitement anticorrosion complet et permanent

Il est tout à fait possible de procéder à un traitement antirouille pour protéger complètement sa voiture de la rouille. L’opération consiste à enduire la carrosserie et toutes les parties métalliques avec un produit spécifique pour prévenir la formation de la rouille ou éviter l’expansion de la corrosion. Ce traitement spécial doit absolument être fait par un professionnel du fait que le produit à utiliser nécessite généralement une attention ainsi que des précautions d’utilisation particulières. Par ailleurs, le spécialiste identifie toutes les parties à prendre en charge, même les plus difficiles d’accès, pour une protection complète et optimale à long terme. 

Cette opération est efficace mais coûteuse. 

Traitement antirouille annuel

A défaut de budget pour réaliser un traitement complet permanent, il est tout à fait possible de procéder à une opération annuelle pour prévenir et arrêter la corrosion. La procédure est semblable au traitement permanent, à la différence du produit utilisé qui n’assure qu’une protection limitée dans le temps. Ainsi, il est indispensable de refaire le traitement chaque année, avant l’arrivée de l’hiver.

Protection anticorrosion sous le véhicule

Le châssis et les différents éléments situés en dessous du véhicule sont davantage exposés aux facteurs entraînant et/ou aggravant la corrosion en hiver, à savoir : l’humidité et le sel réparti sur la chaussée. Il est recommandé d’effectuer au moins une opération spécifique pour protéger ses zones à l’arrivée de l’hiver. Par ailleurs, ces parties ne sont pas facilement accessibles pour assurer un entretien régulier. Il existe, sur le marché, des produits spécifiques anti abrasifs à appliquer sur tous les éléments métalliques localisés sous la voiture. Cette opération doit être réalisée par un professionnel qui dispose des outils et du matériel nécessaires pour atteindre tous les recoins et de l’expérience requise pour appliquer l’enduit. 

Traitement antirouille des zones et des éléments difficiles d’accès

L’entretien régulier permet de pallier à la corrosion. Si la carrosserie et les parties accessibles sont nettoyées fréquemment, les éléments comme les jointures et les soudures situées à l’intérieur des mécaniques sont difficiles d’accès et, de ce fait, ne font pas l’objet d’un entretien régulier. Ces éléments sont pourtant exposés à la corrosion et une fois rouillées, peuvent causer des dégâts plus importants sur le fonctionnement de la voiture. Pour prévenir ces risques, il est nécessaire de soumettre ces zones difficilement accessibles à un entretien antirouille avant l’installation de l’hiver.

Il est important d’indiquer que la moindre rouille au niveau d’une pièce, aussi petite soit-elle, peut engendrer des dysfonctionnements importantes pouvant altérer le fonctionnement et la sécurité d’un véhicule. Aussi, il est vivement recommandé de remplacer un élément rouillé au plus vite, en vous procurant des pièces de rechange fiables et de qualité sur ce site – Piecesauto-Pro

Il est important de noter que toutes les voitures neuves sont soumises à des traitements antirouille en usine. Le traitement n’étant pas permanent, il est nécessaire d’effectuer une vérification après quelques années. Il est difficile de définir une période précise car la durabilité du traitement anticorrosion sur voiture neuve varie en fonction des techniques et des produits utilisés par le constructeur. 

Par ailleurs, le traitement anticorrosion doit absolument être effectué avant l’hiver et notamment pendant la saison chaude et sèche. En effet, les produits antirouille pénètrent mieux dans les pores des éléments métalliques sous l’effet de la chaleur. 

 

 




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Une rallonge de 5 milliards DA débloquée pour l’achèvement des travaux

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Nouveau stade de Tizi Ouzou

Une rallonge de 5 milliards DA débloquée pour l’achèvement des travaux

Les travaux du stade de Tizi Ouzou s’éternise depuis 2010. Le ministre des Sports vient de parler d’une rallonge budgétaire pour le finir. Une enveloppe de 5 milliards de Dinars a été débloquée par les pouvoirs publics pour le parachèvement des travaux de construction du nouveau stade de Tizi-Ouzou. 

S’exprimant en marge de la clôture de la huitième édition du festival du tapis d’Ath Hicham, le ministre des Sports a indiqué que le problème de financement de cette infrastructure sportive, en cours d’achèvement, « ne se pose plus avec cette dotation budgétaire qui représente une première enveloppe destinée au règlement des situations financières du groupement d’entreprises en charge de sa réalisation ».

La mobilisation de cette somme permettra de booster le chantier du ce stade de football de 50 000 places couvertes et de ses annexes ( un stade d’athlétisme de 6500 places, un terrain de réplique en gazon naturel, et des parkings) afin qu’il soit réceptionné à l’occasion de la prochaine saison sportive 2018/2019, a indiqué M. Ould Ali dans une déclaration à la presse.

Les travaux actuels sont au stade de pose de la charpente métallique de ce premier stade couvert à l’échelle nationale. L’opération de pose des gradins pour les 12 bâtiments qui composent ce stade ainsi que les gros œuvres étant achevée.

Déjà en 2016, l’ancien wali Brahim Merad a poussé une colère à l’occasion d’un visite de ce chantier et intimé l’ordre à l’ETRHB et Mapa Insaart de terminer les travaux avant la fin de l’année. Peine perdu. Deux ans plus tard, la JSK s’impatiente toujours de fouler sa pelouse et les supporters désespèrent de s’asseoir sur ses gradins.

Ce complexe, implanté à Oued Fali, à la sortie ouest de la ville de Tizi-Ouzou, sera réalisé selon les normes internationales. Ses plans ont été actualisés pour être conformes aux normes en vigueur, de la Fédération internationale de Football. Il sera doté d’un Système de gestion technique centralisé (SGTC) qui assurera la bonne fonctionnalité de cette grande infrastructure. 

Ce projet a été inscrit en 2005 et lancé en réalisation en 2010. Sa réalisation a été confié au groupement d’entreprise algéro-turc ETRHB Haddad et Mapa Insaat, pour un montant de 37,76 milliards de DA. 

Auteur
Avec APS

 




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