3 mai 2024
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Zinedine Zebar, le photographe au chapeau panama s’en est allé

HOMMAGE

Zinedine Zebar, le photographe au chapeau panama s’en est allé

« Vivre est la chose la plus rare, la plupart des gens se contentent d’exister » Oscar Wilde

Zinedine Zebar, Zinou pour les intimes, faisait partie de cette minorité de mortels pour lesquels « vivre autant et aussi longtemps que l’on peut » est la doctrine.

Joviale, sympathique, au sens aigu de l’humour, compatissant avec ses semblables  il emplissait l’espace  de cette énergie positive et vous la transmet presque instantanément.

Ce qui est le plus violent et le plus insupportable dans la perte d’un être cher, c’est qu’il vous quitte définitivement et que vous ne le verrez plus jamais, qu’il s’est éclipsé pour l’éternité de cette gigantesque pièce de théâtre que l’on appelle la vie.

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Nous n’irons plus ensemble, Zinou, à Chetaïbi  photographier le phare du Cap de Fer pour faire les photos de ton livre « Les phares d’Algérie ». Nous ne débattrons plus des heures au sujet des textes et de la maquette de ton autre publication « Alger vu du ciel ». Nous ne trainerons  plus sur les hauteurs de Bologhine afin de converser avec les habitants des bidonvilles avec lesquelles tu as sympathisé lorsque tu travaillais sur « Alger capitale sans bidonvilles. »

Nous ne boirons plus à la fontaine de La Casbah, épuisés de l’avoir parcourue maintes fois, comme le jour où il te manquait une illustration pour ton beau livre « la Casbah d’Alger ». Nous ne passerons plus des heures à bronzer au barrage de Brezina à El Bayadh afin d’avoir la bonne luminosité. 

De même, nous ne sillonnerons plus la banlieue d’Oran afin de repérer le lac aux flamands roses à immortaliser, qu’on a finalement réussi à trouver.

Nous ne passerons plus des heures à palabrer avec le conservateur du palais du Dey d’Oran sur l’état des vestiges historiques, quand on s’échinait à dénicher la matière pour notre publication « Oran capitale de la méditerranée ».

Comme nous n’irons plus déguster le succulent calamar dans ce chaleureux Titanic d’Oran ou tenter ce savoureux rumsteak chez Miloud à Oued El Fodda ou dévorer ce gigantesque  mérou à Chapuis sur la corniche bônoise. Nous ne nous baignerons plus comme des phoques dans cette plage paradisiaque de Oued Boukrat à Seraïdi durant tout l’après midi. Il nous sera aussi, désormais, impossible de préparer cette mémorable paella avec nos amis Yazid et Kaddour.   

Ton chapeau panama blanc dont tu étais si fier car offert par ton adorable fille Melissa, et qui nous servait à te repérer pendant les marches durant le Hirak nous manquera et ne plus te voir avec ton nouveau Canon mitrailleur qui te sert de pendentif nous fend le cœur.

Mais fort heureusement ton humanité, ta bonne humeur et ton amour de la vie nous habiteront à jamais et nous accompagneront dans notre inlassable quête du bonheur et de la joie jusqu’à notre dernier souffle. Repose en paix l’artiste.

Auteur
Djalal Larabi

 




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